Exposé - LL et OS - Linski

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Exposé - LL et OS - Linski
16/03/2010
IAE
TOULOUSE
LES LOGICIELS LIBRES & OPEN SOURCE
L’opposition avec les logiciels propriétaires ! | Vesselina KIRILOVA
2010 LES LOGICIELS LIBRES & OPEN SOURCE
Le débat opposant les « logiciels libres » et « à code-source ouverts », aux logiciels dits
« propriétaires », se positionne dans un contexte historique issu de la période de leur
apparition. Et pour pouvoir justifier leur définition et leurs différences, il faut s’intéresser à
leur histoire :
L'histoire du logiciel libre1 est intimement imbriquée avec celle de
l'informatique et celle du génie logiciel. Elle ne commence en tant que telle qu'à partir du
moment où est apparu le besoin de distinguer le logiciel libre du logiciel propriétaire. Le
logiciel libre trouve ses sources dans le rapport au savoir et à la connaissance générale
propres à l'informatique.
Jusque dans les années 1970, les logiciels étaient plus ou moins libres d'être
étudiés, utilisés, modifiés, du moins à l'intérieur du cadre universitaire, suivant ainsi la
logique des sciences en général. Ce n'était pas forcément lié aux lois en vigueur, mais
aucun intérêt commercial ne s'y opposait puisque seules de grosses compagnies
pouvaient acheter des ordinateurs et les logiciels associés. Elles avaient tout intérêt à
permettre la création de communautés de développeurs pour favoriser l'amélioration
du logiciel (qui était donc leur propriété).
Autrement dit, le peu de personnes compétentes et la structure du marché pour
lequel était utilisé le logiciel le rendait plus ou moins libre dans les faits.
C'est dans ce contexte, dans les années 80, qu'un programmeur de système
d'exploitation au Massachusetts Institute of Technology (MIT), un certain Richard
Stallman, commence à constater des restrictions des possibilités d'utilisation. Il se
trouve face au problème éthique de devoir développer des logiciels dont l'utilisation
sera restreinte, qui ne pourront pas être partagés en raison des droits du propriétaire du
logiciel (souvent distinct du créateur). Ces restrictions, il commençait à les constater en
se trouvant en présence de programmes sur lesquels il ne pouvait intervenir, un pilote
d'imprimante notamment.
Le déclenchement :
La petite histoire veut que ce soit les pilotes des imprimantes du MIT qui aient sensibilisé
M. Stallman au problème inhérent aux logiciels propriétaires. En effet, pendant longtemps, les
chercheurs du MIT auraient eu une imprimante qui tombait souvent en panne. Mais comme ils
disposaient du code source du pilote, ils avaient pu modifier le programme de sorte que
l'imprimante leur envoie un signal à chaque panne. Toutefois, un beau jour, cette imprimante fut
remplacée par une machine Xerox beaucoup plus performante ... mais dont la source du pilote
n'était pas fournie. Richard M. Stallman se rend alors dans un laboratoire qui était sensé
disposer des sources dudit pilote, mais on refusa de les lui donner. Robert Sproull aurait refusé
de lui fournir le code source en raison d'un contrat de non divulgation que Xerox avait passé
avec lui, pratique encore peu courante a l'époque. M. Stallman y vit une forme d'agression, et il
décida alors de partir en croisade contre la logique « propriétaire » qui commençait à s'imposer.
1
http://www.hemisphair.net/ - "Petit historique du logiciel libre" & Wikipédia
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Il faudra toutefois attendre 1984 pour qu'une action d'envergure, visant tout
autant à définir qu'à promouvoir le logiciel libre, voit le jour. C’est en 1984, que Richard
M. Stallman lance le projet GNU : celui-ci consiste à créer un système d'exploitation
libre et complet. A ce moment il est encore chercheur au laboratoire d'intelligence
artificielle du MIT, mais qu’il quitte ensuite pour se consacré intégralement à ce projet.
En 1985, Richard M. Stallman crée la Free Software Foundation – une
association à but non lucratif, afin de fournir la logistique et le support légal et financier
au projet GNU. La FSF finance aussi des développeurs pour contribuer au projet GNU, la
plus grosse partie du projet étant néanmoins réalisée par des volontaires. La FSF a aussi
un rôle plus imbriqué avec la défense du logiciel libre en général, avec des intentions
plus sociales et politiques.
L'idée « d'interdire » d'interdire sera alors exprimée par le copyleft. Afin de
s'assurer que tous les logiciels libres développés pour le système d'exploitation GNU
restent libres, Richard Stallman popularise le concept de copyleft (inventé par Don
Hopkins), une astucieuse utilisation du droit d'auteur permettant d'assurer la protection
légale des quatre libertés fondamentales des utilisateurs d'ordinateurs telles que
définies par la FSF.
En 1990, le système GNU est presque terminé ; il lui manque seulement le noyau.
En 1991, le noyau libre Linux développé par Linus Torvalds voit le jour. Et, en
1992, le rapprochement entre Linux et le système GNU donne naissance à un système
d'exploitation libre et complet qui constitue une bonne alternative au logiciel
propriétaire UNIX. Etant donnés les circonstances, certains estiment que Linux
devraient plutôt s'appeler GNU/Linux (Richard Stallman avait même proposé Lignux).
C'est dans ce contexte qu'est née, en 1997-98, l'Open Source Initiative (fondée
par Eric Raymond et Bruce Perens), association pour la promotion de l'Open Source.
L'OSI se veut plus proche des problèmes techniques et économiques. La définition de
l'Open Source aurait été faite à partir des principes du logiciel libre selon Debian. Elle en
a clairement défini les conditions dans un texte qui impose dix critères pour qu'un
logiciel soit Open Source. Les défenseurs de l'Open Source se veulent tolérants quant aux
libertés qui doivent être laissées aux utilisateurs ; ils estiment ainsi que le développeur
est en droit de garder un contrôle sur sa création.
Pour les uns, et notamment ses créateurs, cette institution défend le logiciel libre
mais sous une forme plus présentable et moins ambigüe. Pour les autres, dont Stallman,
même à travers une pratique technique identique, ce mouvement tend à perdre la
motivation première de défense des libertés.
C'est également une question à l'origine de débats accentuant les discordes, bien
qu'il existe des mouvements qui tendent à réunir les deux camps, comme à travers le
terme FLOSS (Free/Libre Open Source Software), et que la différence soit souvent
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purement syntaxique dans l'esprit de ceux qui les emploient. C’est pour cette raison
qu’une nécessité de distinction entre le logiciel libre et le logiciel open source s’est
avérée pratique !
Problématique :
Quelle est l’utilité du débat ? En quoi les logiciels libres ou open source
valent mieux que les logiciels propriétaires ? Comment les entreprises font-elles
leur choix ?
Plan :
Avant de définir les différents types de logiciels pour distinguer leurs avantages
(P2), il est intéressant d’identifier les différents acteurs du monde du logiciel (P1).
Sommaire :
1.
Le monde du logiciel ........................................................................................................................... 5
Qu’est ce qu’un logiciel ?.................................................................................................................................. 5
Les acteurs du monde du logiciel : .............................................................................................................. 6
Les propriétaires :...................................................................................................................................... 6
Les utilisateurs : ......................................................................................................................................... 6
Les producteurs :........................................................................................................................................ 7
Les business modèles : ...................................................................................................................................... 7
2. Les différentes licences et logiciels ......................................................................................... 10
Un logiciel libre : ...............................................................................................................................................10
Un logiciel copyleft : ........................................................................................................................................11
L’œuvre libre : ...........................................................................................................................................12
La licence libre :........................................................................................................................................12
Un logiciel open source ou à code source ouvert : ..............................................................................13
Un freeware ou logiciel gratuit ou graticiel : .......................................................................................15
Un logiciel propriétaire : ...............................................................................................................................15
Conclusion : ................................................................................................................................................... 16
Les avantages des logiciels libres et open source au regard des logiciels propriétaires –
« l’ennemi » ! .......................................................................................................................................................16
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1. LE MONDE DU LOGICIEL
Qu’est ce qu’un logiciel ?
Un logiciel est un ensemble de fichiers exécutables capable d’effectuer des
traitements. Le logiciel est aussi indispensable au fonctionnement d'un ordinateur que le
matériel lui-même. On peut distinguer 3 types de logiciels :
Les logiciels applicatifs : ils ont pour but d’assister une personne dans certaines
taches (écrire des documents ; écouter de la musique ; …) et fonctionnent par
interaction avec l’utilisateur.
Les services applicatifs : ils exécutent des actions de manière automatique ou à
la demande d’autres programmes (service d’email).
Les logiciels-systèmes : ils permettent aux applications d’interagir avec le
matériel (afficher à l’écran ; dialoguer avec l’imprimante, le clavier, la souris ; …).
Pour créer un logiciel on écrit le programme dans un langage informatique puis
on le construit pour le rendre exécutable par un ordinateur. La version exécutable
(compilée ou construite) d’un logiciel n’est pas modifiable, uniquement le code source
peut être édité.
programme
(code source)
logiciel exécutable
(code compilé)
Remarque : En tant qu'œuvre intellectuelle, les logiciels sont soumis aux droits
d'auteur au même titre que toute œuvre littéraire ou artistique.
Le droit d'auteur autorise l'auteur du logiciel de décider sous quelles conditions
le logiciel peut être diffusé, modifié, et utilisé. La licence d'utilisation est un contrat dans
lequel l'auteur stipule les conditions sous lesquelles une personne (physique ou morale)
est autorisée à utiliser le logiciel.
Le monde du logiciel fait intervenir différents acteurs à différents niveaux et de
différentes manières !
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Les acteurs du monde du logiciel :
Organisation : on identifie 3 acteurs dans le contexte de la création, de la
diffusion et de l’utilisation des logiciels. Ceux-ci sont souvent interdépendants ou
peuvent être qualifiés de différentes manières en fonctions des droits dont ils disposent
ou des circonstances d’utilisations des logiciels. Ils sont :
Les propriétaires :
Le propriétaire d’un logiciel est celui qui a acheté le logiciel ou un droit d’accès
dans le cas des applications web. Il possède donc les droits définis par la licence du
programme relatif à sa propriété. Les droits ont été définis par celui qui, lui, possède les
droits d’auteur. Ceci peut inclure :
•
•
•
•
Droit de revente
Droit de modification du programme
Droit d’accès et d’utilisation
Le propriétaire n’a pas forcément les droits d’auteurs sur le logiciel !
Les utilisateurs :
C’est celui qui se sert du logiciel ceci à des fins personnelles ou professionnelles.
Il s’agit d’une personne qui utilise un système informatique mais qui n'est pas
nécessairement informaticien (par opposition au programmeur). Ainsi, on peut
identifier différents niveaux d’utilisateurs :
•
•
•
•
N’avoir aucune connaissance ou compétence en informatique ;
Aborder le système dans le cadre de contraintes liées à son activité professionnelle ;
Connaître plusieurs détails de fonctionnement du système, attendre des réactions
spécifiques et en connaître plusieurs limites – utilisateur avancé ;
Avoir des connaissances très spécifiques d'un système et en maîtriser tous les
aspects – utilisateur spécialiste.
L’utilisateur du logiciel est généralement aussi propriétaire mais pas toujours
(exemple : l’utilisation d’office à l’université) en fonction des droits qui lui sont accordés.
Il est soumis dans certains cas à des conditions particulières d’utilisation définies dans
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un contrat d’utilisateur final, qui est édité par le propriétaire. En conséquence,
l’utilisateur peut éventuellement être propriétaire du logiciel ou simple « utilisateur » !
Les producteurs :
Le producteur est celui qui créer des logiciels. Le développeur ou programmeur,
est un informaticien qui réalise des logiciels en créant des algorithmes et en les mettant
en œuvre dans un langage de programmation. Il en est généralement propriétaire des
droits auteur : c’est le cas des éditeurs (exemple : Microsoft). Dans le cas des sociétés de
service il arrive de produire des logiciels sans avoir droits auteur.
Remarque : Dans la suite de ce document on regroupera sous la dénomination
« Producteurs » toutes les personnes ou organismes producteurs de logiciels ce qui
inclut les éditeurs, les sociétés de service et les fabricants de matériel.
Afin d’illustrer les choix effectués par les industriels et pour comprendre
comment les licences viennent appuyer ces choix économiques, on s’intéresse
ensuite, aux différents business modèles du monde du logiciel :
Les business modèles :
Un modèle d'entreprise2 est un cadre de travail destiné à la création
économique, sociale et/ou d'autres formes de valeurs. Le terme business model est
utilisé généralement pour décrire les aspects principaux d'une activité, incluant but,
offres, stratégies, infrastructure, organisations, pratiques de diffusion ou distribution et,
processus et règles de fonctionnement. Le business model énonce comment une
entreprise gagne de l'argent en précisant où elle se positionne dans son/ses marchés.
Ce modèle résume l'organisation de l’activité de l'entreprise. Il implique tant
l'élaboration d'une stratégie d'entreprise que sa mise en œuvre (plan d'entreprise).Il
existe des business modèles très différents selon les producteurs et les logiciels
produits.
Cas des éditeurs « classiques » :
Un éditeur dispose d’équipes de production. Il conçoit et réalise un produit fini. Il
vend ensuite ses logiciels par les réseaux de distribution. Il suit globalement le même
schéma que pour la production de bien matériel.
Exemple : Microsoft Office, Adobe Photoshop
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Définition : http://fr.wikipedia.org/wiki/Business_model
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Cas des fabricants de matériel :
Les fabricants de matériels (claviers, imprimantes, …) développent des outils
pour utiliser leurs périphériques. Ces outils sont généralement fournit gratuitement
avec le matériel et disponibles sur internet pour les mettre à jour. Ces logiciels n’ont
d’intérêt que pour les personnes ayant acheté le matériel associé.
Exemple : une imprimante est accompagnée de logiciels d’impression
Cas des SSII (Société de Service en Ingénierie Informatique) :
Les SSII possèdent des équipes de production qu’elles mettent au service de leurs
clients. Elles fournissent tout type de services liés à l’informatique dont la production de
logiciels. Lorsqu’elles réalisent des logiciels sur mesure pour leurs clients, elles ne sont
pas propriétaires de ce qu’elles produisent car elles le font au nom du client.
Exemple : Le site de la SNCF à été réalisé par une SSII, mais la SNCF en est l’unique
propriétaire comme si elle l’avait produit en interne.
Cas des « applications web » :
Les fournisseurs de services en ligne produisent des logiciels qu’ils mettent à
disposition des utilisateurs via internet. Les utilisateurs ont un droit d’accès au logiciel,
celui-ci peut être payant.
Il n’y a pas de propriétaires selon le sens donné précédemment, le producteur est
l’unique propriétaire et il donne un accès à des utilisateurs.
Exemple : FaceBook, Skyblog, Deezer
Remarque : D’autres producteurs fournissent des outils (non des services)
rendant le même service. Ils vendent alors le logiciel et non l’accès. Dans ce cas il est
possible d’en devenir propriétaire mais il faudra l’installer et mettre en place le service
pour avoir un équivalent ce qui nécessite des coûts et compétences supplémentaires.
Cas de l’édition classique associée à des services :
Il est très commun de proposer des services complémentaires avec un logiciel
ceux-ci peuvent être, des mises à jour, de l’assistance, de l’hébergement, des garanties de
fonctionnement, … Le modèle classique proposera ses services en option facturée en
plus du logiciel, cependant dans certains cas le logiciel peut être gratuit et seuls les
services sont payants.
Exemples :
• L’antivirus : seul l’abonnement aux mises à jour est facturé ;
• Les distributions commerciales de Linux : seul le packaging, la
documentation ou l’assistance sont facturés ;
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• Beaucoup de progiciels (outils de gestions) sont vendu sous forme de
base à installer soi-même ou sous forme de service hébergé avec des
garanties de disponibilité.
Production de logiciels gratuits :
Beaucoup de sociétés proposent des logiciels gratuits en suivant des modèles
économiques très variés.
• Le producteur peut choisir de se financer par de la publicité affichée dans
le programme.
Exemple : Google ;
• Le producteur estime que sont logiciel n’est pas d’assez bonne qualité
pour être vendu.
Exemple : Petit programmes amateurs ;
• Le producteur possède d’autres logiciels ou des versions du même logiciel
qui elles sont payantes.
Exemple : Microsoft Live Messenger pour Windows ou une version payante
d’antivirus accessible gratuitement (Avast Antivirus) ;
• Le producteur choisi par philosophie de proposer sont logiciel ceci
gratuitement.
Exemple : Linux.
Selon le modèle économique choisi et les droits que le producteur souhaite
donner aux propriétaires et aux utilisateurs, les licences appliquées au logiciel seront
différentes. C’est intéressant alors d’en définir quelques unes des principales qui sont
aussi les plus connues :
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2. LES DIFFERENTES LICENCES ET LOGICIELS
« Notre société devient de plus dépendante des ordinateurs, le logiciel que nous utilisons est
d'une importance critique pour assurer l'avenir d'une société libre. Le logiciel libre, c'est la réponse
pour garder le contrôle sur la technologie que nous utilisons dans nos foyers, les écoles et les
entreprises, où les ordinateurs sont utilisés pour notre bénéfice individuel et collectif, et non pour
les entreprises de logiciels propriétaires ou les gouvernements qui pourraient chercher à nous
limiter et à nous contrôler. » Richard Stallman.
Les définitions :
Un logiciel libre :
Un logiciel libre3 est un logiciel qui donne à l'utilisateur la
liberté d'étudier de partager et de le modifier. Il est appelé libre, car
l'utilisateur est libre dans son usage. Le logiciel libre est une question
de liberté, pas de prix ! Pour comprendre le concept, il faut penser à
« libre » comme dans liberté d'expression, non pas comme dans bière
gratuite. Le logiciel libre est une question de liberté pour les
utilisateurs d'exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d'améliorer le
logiciel. Plus précisément, cela signifie que les utilisateurs du programme bénéficient
des quatre libertés fondamentales :
•
•
•
•
Liberté 0 : La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
Liberté 1 : La liberté d'étudier comment le programme fonctionne, et le modifier
pour lui faire faire ce que la personne souhaite. L'accès au code source est une
condition requise à cet effet.
Liberté 2 : La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin ;
Liberté 3 : La liberté de distribuer des copies de ces versions modifiées à
d'autres. En faisant cela on donne à toute la communauté une chance de
bénéficier de ces modifications. L'accès au code source est une condition requise
à cet effet.
Un programme est un logiciel libre si les utilisateurs ont toutes ces libertés.
Ainsi, la liberté de redistribuer des copies, avec ou sans modifications, gratuitement ou
en payant une redevance pour la distribution, pour n'importe qui n'importe où est
assurée et ceci sans avoir à demander ou à payer pour l'autorisation de le faire. De cette
définition, on déduit plusieurs conséquences :
avoir la liberté de faire des modifications et de les utiliser en privé pour son
propre travail ou jeu, sans avoir à mentionner qu'ils existent ;
avoir la liberté d'exécuter le programme et de l'utiliser sur n'importe quel type de
système informatique, pour tout type de tâche et but, sans être tenus de
communiquer à ce sujet avec le développeur ou toute autre entité spécifique ;
3
Définition : http://www.fsf.org/ (le site de la Free Software Fondation)
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la redistribution des copies doit inclure les formes binaires ou exécutables du
programme, ainsi que le code source, pour les deux versions – modifiée et non
modifiée ;
la commercialisation des logiciels libres est possible mais sans possibilité
d’exclusivité. La rémunération des auteurs est souvent faite par la vente de
services associés à l'utilisation du logiciel
Pour que ces libertés soient réelles, elles doivent être permanentes et
irrévocables dans la mesure où le bénéficiaire n’en abuse pas. En conséquence, si le
développeur du logiciel a le pouvoir de révoquer la licence ou de changer ses termes
rétroactivement, sans qu’un abus ait eu lieu pour le provoquer, le logiciel n'est pas libre.
De plus, comme tout logiciel publié, les logiciels libres sont soumis aux droits
d'auteurs. Leur particularité est que l'auteur exerce son droit en distribuant le logiciel
accompagné d'une licence libre qui énumère les droits donnés à l'utilisateur. Il renonce
ainsi à l'exclusivité de la plupart des droits que confère le droit de l'auteur.
Exemple : Open Office; FileZilla; Mozilla ; Thunderbird etc. etc.
Cependant, certains types de règles sur la manière de distribuer le logiciel libre
sont acceptables, quand ils ne sont pas en contradiction avec les libertés fondamentales.
Par exemple, le copyleft est la règle qui veut que lors de la redistribution du programme,
on ne puisse ajouter de restrictions pour retirer d'autres personnes les libertés
fondamentales. Cette règle n'est pas en contradiction avec les libertés fondamentales,
mais les protège. D’où la définition du logiciel « copyleft » pour préciser ce terme :
Un logiciel copyleft :
Le copyleft4 est la possibilité donnée par l'auteur d'un travail
soumis au droit d'auteur (œuvre d'art, texte, programme
informatique, etc.) de copier, d'utiliser, d'étudier, de modifier et/ou
de distribuer son œuvre dans la mesure où ces possibilités restent
préservées.
L'auteur n'autorise donc pas que son travail puisse évoluer avec une restriction
de ce droit à la copie, ce qui fait que le contributeur apportant une modification (une
correction, l'ajout d'une fonctionnalité, une réutilisation d'une œuvre d'art, etc.) est
contraint de ne redistribuer ses propres contributions qu'avec les mêmes conditions
d'utilisation. Autrement dit, les créations réalisées à partir d'éléments sous copyleft
héritent de cette caractéristique. Le terme copyleft est un double jeu de mots faisant
référence au copyright traditionnel.
4
Définition : http://fr.wikipedia.org/wiki/Copyleft
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D'une part, il oppose left (gauche) au right de copyright (ici droit, dans le sens légal du
terme, mais qui signifie aussi droite, la direction).
D'autre part, il oppose au droit de copie l'expression copy left, c.à.d. copie laissée ou
copie autorisée.
Il est parfois traduit5 en français par gauche d'auteur en opposition à droit d'auteur,
mais en perdant la visibilité de la notion de copie autorisée.
L’œuvre libre :
Une œuvre libre6, ou contenu libre, est une œuvre de l'esprit dont la diffusion et
la modification sont libres. Ces œuvres sont notamment des images, des textes, de la
musique et des logiciels dont chacun peut distribuer autant de copies qu'il le souhaite, et
aussi les modifier pour les améliorer. La notion d'œuvre libre assure donc la liberté
d'expression seulement dans la mesure où elle permet la liberté de diffusion et de
modification des informations contenues dans les œuvres et le cas échéant, la
commercialisation.
Il existe différentes licences qui proposent éventuellement différentes options
permettant aux auteurs de choisir le type d'utilisation de leur travail qu'ils souhaitent ou
non autoriser, par exemple parmi les licences Creative Commons7.
La notion d'œuvre libre est apparue à la suite de celle de logiciel libre et en
constitue une extension. Les œuvres sous licence libre découlent directement des
mêmes principes que ceux instaurés par le logiciel libre.
La licence libre :
Une licence libre8 est une licence s'appliquant à une œuvre de l'esprit par
laquelle l'auteur concède tout ou partie des droits que lui confère le droit d'auteur, en
laissant au minimum les possibilités de modification, de rediffusion et de réutilisation de
l'œuvre dans des œuvres dérivées. Ces libertés peuvent êtres soumises à conditions,
notamment l'application systématique de la même licence aux copies de l'œuvre et aux
œuvres dérivées, principe nommé copyleft.
Lorsqu'une œuvre est sous licence libre, on parle alors d'œuvre libre.
Une licence libre est un contrat juridique qui confère à toute personne morale ou
physique, en tout en temps et tout lieu, les quatre possibilités suivantes sur une œuvre :
•
•
•
•
5
La possibilité d'utiliser l'œuvre, pour tous les usages ;
La possibilité d'étudier l'œuvre ;
La possibilité de redistribuer des copies de l'œuvre ;
La possibilité de modifier l'œuvre et de publier ces modifications.
Par le projet GNU ou la FSF
Définition : http://fr.wikipedia.org/wiki/Œuvre_libre
7 Elles régissent les conditions de réutilisation et/ou de D° d'œuvres multimédias diffusées sur Internet
8 Définition : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre
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On distingue les « licences d'œuvres libres » qui sont principalement artistiques,
des « licences de logiciels libres », qui historiquement furent les premières à proposer ces
droits. Exemple : Mozilla, Netscape, Apache…
Par extension, on parle de contenu libre pour des documents dont le contenu est
librement consultable, copiable et modifiable par tout le monde, notamment les
documents régis par la GFDL, comme Wikipédia. Ainsi nous arrivons à la définition du
logiciel à contenu ouvert, c.à.d. le logiciel open source :
Un logiciel open source ou à code source ouvert :
L'open source9 est une méthode de développement pour un
logiciel qui exploite la puissance des pairs distribués et la
transparence du processus. La promesse de l'open source est
d’assurer une meilleure qualité, une meilleure fiabilité, une plus
grande flexibilité, à moindre coût, et la fin du monopole des vendeurs
des logiciels.
Open source ne signifie pas seulement l'accès au code source. Les conditions de
distribution de logiciels open source doivent respecter les critères suivants:
1. Redistribution libre et gratuite
La licence ne doit pas empêcher quiconque de vendre ou de donner le logiciel en tant que
composante d'une distribution de logiciels contenant des agrégats des programmes à partir de
plusieurs sources différentes. Elle ne doit pas exiger une redevance pour cette vente.
2. Code source
Le programme doit comprendre le code source. Si une certaine forme d'un produit n'est
pas distribuée avec le code source, il doit y avoir un moyen bien connu de l'obtenir sans frais.
Occulter délibérément le code source n'est pas autorisé.
3. Les œuvres dérivées
La licence doit autoriser les modifications et les travaux dérivés, et doit leur permettre
d'être distribués sous les mêmes termes que la licence du logiciel original.
4. Intégrité de la source de l'auteur du code
La licence doit explicitement permettre la distribution de logiciels créés à partir du code
source modifié. La licence peut exiger que les travaux dérivés portent un nom ou un numéro de
versions différentes du logiciel original.
5. Pas de discrimination contre les personnes ou les groupes
La licence ne doit pas discriminer contre toute personne ou groupe de personnes.
6. Pas de discrimination entre les domaines d'application
9
Définition : http://www.opensource.org/ (le site de l’Open Source Initiative)
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2010 LES LOGICIELS LIBRES & OPEN SOURCE
La licence ne doit pas limiter l’usage de ce programme dans un domaine précis d'activité.
Par exemple, elle ne peut pas restreindre le programme d'être utilisé dans une entreprise, ou
d'être utilisé pour la recherche génétique.
7. Distribution de licence
Les droits attachés au programme doivent s'appliquer à tous ceux à qui le programme
est redistribué sans qu'il soit nécessaire l'exécution d'une licence supplémentaire par ces
parties.
8. La licence ne doit pas être spécifique à un produit
Les droits attachés au programme ne doivent pas dépendre du fait que le programme fait
partie d'une distribution de logiciel particulier. Toutes les personnes qui utilisent un programme
redistribué doivent avoir les mêmes droits que ceux qui accordées avec le logiciel original.
9. La licence ne doit pas restreindre d'autres logiciels
La licence ne doit pas imposer des restrictions sur d'autres logiciels distribués avec le
logiciel sous licence. Par exemple, la licence ne doit pas insister pour que tous les autres
programmes distribués sur le même support doivent être des logiciels open-source.
10. La licence doit être technologiquement neutre
Aucune disposition de la licence ne doit se fonder sur toute autre technologie
individuelle ou le style de l'interface.
Remarque : on s’aperçoit ainsi que la distinction entre Logiciel Libre et Open
Source est purement technique ! Les désignations Free Software et Open Source sont en
réalité deux désignations concurrentes pour un même type de licence de logiciel. En
utilisant la désignation Free Software, on tient à mettre en avant la finalité philosophique
et politique de la licence, tandis que la désignation Open Source met l'accent sur la
méthode de développement et de diffusion du logiciel.
La FSF préfère le terme logiciel libre parce qu'il fait référence à la liberté plutôt
que le prix, il appelle à l'esprit de liberté. Alors que le mot « ouvert » ne fait jamais
référence à la liberté ce qui était le but de l’OSI. En effet, l’OS apporte plus d’informations
sur la manière de produire du logiciel libre afin de faciliter sa commercialisation.
Le logiciel libre sera surtout utilisé par des producteurs souhaitant créer un
logiciel fiable en profitant des compétences de la communauté internet comportant à la
fois des programmeurs indépendants et des sociétés désireuses d’utiliser ou revendre le
logiciel ou des services associés. Il distribuera gratuitement ce logiciel mais gagnera de
l’argent sur des services d’expertise, de support et d’installation de ce logiciel.
Exemple : C’est le cas de plusieurs systèmes de blog basés sur wordpress (moteur de blog
OS). Une première société à développé le système de base pour vendre des blogs, mais ce sont
aujourd’hui plus de 100 sociétés qui fournissent des solutions de blog, gratuites ou payantes,
basées sur cet outil. Elles participent toutes à l’amélioration du produit, version après version.
C’est dans cette perspective qu’il faut les distinguer des logiciels dont les droits
d’accès et d’utilisation restent limités voire inexistants :
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2010 LES LOGICIELS LIBRES & OPEN SOURCE
Un freeware ou logiciel gratuit ou graticiel :
On utilise le terme freeware10 pour les logiciels propriétaires
qui sont distribués gratuitement. Les freewares ne sont pas libres car
leur code source n'est pas disponible et donc seul l'auteur original
peut l'améliorer et publier des versions modifiées. En outre, la revente
d'un freeware est souvent restreinte.
Exemple : Antivirus « AVAST »; DAEMON Tools ; PhotoFiltre.
À l'inverse, les logiciels libres ne sont pas forcément gratuits :
D'une part, leur création peut être rémunérée (exemple : des programmeurs de red
Hat ou cannonical sont payés pour concevoir du logiciel libre), ou à une autre échelle des
constructeurs peuvent payer la création de logiciel pour leur matériel ;
D'autre part, pour qu'un logiciel soit libre, chacun doit avoir le droit de le distribuer
à n'importe quel prix. Dans les faits, nombreux sont les logiciels libres diffusés
gratuitement sur Internet, mais ils peuvent aussi être vendus avec un support physique
(sur CD par exemple, ou avec un service comme un accompagnement ou une garantie de
soutien technique).
Un logiciel propriétaire :
Un logiciel non libre est appelé logiciel propriétaire11 ou logiciel privateur.
L'appellation peut apparaître trompeuse, car à l'exception de logiciels du domaine
public, les logiciels libres n'ont pas moins de propriétaires que les autres, encore que le
terme auteurs soit plus approprié. Les auteurs de logiciels libres conservent certains
droits dépendants du type de licence libre employée.
La notion de logiciel propriétaire ou logiciel privateur désigne le logiciel qui n'est
pas un logiciel libre. L'apparition de cette distinction est donc liée à l'histoire du logiciel
libre. La définition du logiciel dit propre, privateur ou propriétaire est établit par la
négative : s'il entrave une des possibilités définissant le logiciel dit libre, à savoir utiliser,
étudier, modifier, dupliquer ou diffuser (donner ou vendre) le logiciel.
Le commerce de ces logiciels repose généralement sur la vente de droits
d'utilisation, selon un contrat de licence utilisateur final (CLUF) établi par le vendeur
et qui ouvre certains droits d'utilisation à l'acquéreur de cette licence. On parle
communément du fait d’acheter un logiciel, mais l'acquisition concerne un droit
d'utilisation limité au cadre établi par la licence, le transfert de propriété n'existant
qu'en cas de vente du droit d'auteur associés.
Exemple : Microsoft Office ; Internet explorer ; Antivirus « Norton » etc. etc.
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11
Définition : http://fr.wikipedia.org/wiki/Graticiel
Définition : http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_propriétaire
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2010 LES LOGICIELS LIBRES & OPEN SOURCE
CONCLUSION :
Les avantages des logiciels libres et open source au regard des
logiciels propriétaires – « l’ennemi » !12
1. La réduction du coût d’acquisition des logiciels
En évitant l’achat de middleware couteux (base de données, serveur d’application,
système d’exploitation), cela réduit de manière importante le coût final de la solution. En
conséquence, le logiciel libre s'impose de plus en plus comme une solution de remplacement
moins coûteuse de logiciels propriétaires. Il devient également un produit de plus en plus mis en
avant par des revendeurs, soit pour sa fiabilité (cas de fournisseurs de serveurs), soit pour son
coût de licence nul, permettant au client d’investir la différence dans des services associés.
2. Une plus grande liberté d’évolution
En ouvrant tout ou partie le code source des applications (en fonction de la licence), il est
possible de faire évoluer rapidement la solution sans avoir recours à un éditeur (producteur).
Cette liberté s’inscrit de plus en plus dans une tendance de fond de l’industrie logicielle visant à
adapter les logiciels aux besoins spécifiques de chacun.
3. Le bénéfice d’un écosystème riche, fiable et innovant
Les logiciels libres et OS sont développés grâce à la participation de nombreux acteurs
qui forment ainsi un vivier d’idées permettant une forte innovation. De part leur caractéristiques
de réutilisabilités, les logiciels se font un devoir de respecter les standards. Qui dit nombreux
acteurs dit nombreux utilisateurs pour éprouver et faire des remarques sur les logiciels ainsi
développés. Par la richesse et l’importance de sa communauté, ces logiciels sont aujourd’hui, et
particulièrement en France, un vecteur d’innovation important (outils collaboratifs, applications
web 2.0). Le choix de l’open-source est donc aussi le choix de la performance et de la fiabilité.
Aujourd’hui tous les services informatiques sont confrontés au choix entre le
logiciel libre ou propriétaire. Ce choix impactera le fonctionnement de ces services, car
le processus de mise en place d’un logiciel libre comparé à un logiciel propriétaire est
très différent. Le logiciel libre permet de garantir une activité innovante à un coût
moindre. Le logiciel libre, sans être gratuit nécessite une implication plus forte des
services informatique qui, elle aussi a un coût. Ceci est à mettre en balance avec un
logiciel propriétaire – plus cher, mais généralement vendu clefs en mains.
Du côté des administrations, on peut citer les gouvernements brésilien, sudafricain, d'Andalousie et d'Estremadura en Espagne, qui ont officiellement affiché leur
orientation vers le logiciel libre.
En France13, on peut noter, après la gendarmerie nationale, le passage de
l'ensemble de l'administration centrale à OpenOffice.org. Ce serait la plus grande
12
13
Article : « Pourquoi choisir des technologies open-source ? » (21/10/2008) sur www.epistema.com
Article dans le Figaro en 2006
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2010 LES LOGICIELS LIBRES & OPEN SOURCE
migration de ce type. Le chiffre d'affaires du logiciel libre en 2007 est de 730 millions
d'euros. Rapportés aux 30 milliards du marché du logiciel, cela représente 2,4% de part
de marché (contre 1,5% en 2006).
Depuis quelques années les logiciels libres ont fait une percée fulgurante, aussi
bien dans l'univers des particuliers que des entreprises.
• Linux tarde sans doute a se développer sur des stations de travail, mais
conserve une part de marché énorme dans l'univers des serveurs.
• Firefox a signé la revanche de Mozilla/Netscape face à Microsoft. Et
• Open office est devenu une alternative crédible à la suite logicielle office
de Microsoft.
Pourtant, il s’est avéré difficile de dire quelle est la part de marché de tous ces
logiciels libres. La raison est qu'ils sont téléchargés gratuitement et que peu de données
existent pour savoir quels en sont leurs réels usages.14
Exemple: les utilisateurs de Firefox sont des plus gros internautes que les utilisateurs
d'Internet Explorer. De version en version, Firefox bat des records de téléchargement et que, de
mois en mois, le nombre de visite à partir de ce navigateur est à la hausse. Toujours est-il qu'en
Europe, 35% de visites sont générés avec Firefox et 60% avec Internet Explorer. Une part de
marché toujours en hausse pour le logiciel libre.
Exemple : Open Office 3 a eu du succès au niveau des téléchargements, mais on ne
connait pas quels en sont les usages. Encore trop peu d'entreprises l'ont adopté comme outil
exclusif d'édition. Les deux seuls chiffres que trouvés sur Wikipédia annoncent qu'en 2003, Open
Office représentait 14% de Part de Marché et pourrait atteindre 40% de Part de Marché en
2010. La part de marché réelle se situe donc entre les deux... Soit peut être pas si loin de la part
de marché de Firefox.
14
Article : « Parts de marché des logiciels libres » (4/02/2009, http://www.tizel.net/)
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