henri michaux - Ville de Namur

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henri michaux - Ville de Namur
La Ville et la Province de Namur inaugurent, ce dimanche
19 octobre, Les espaces du dedans, un ensemble de chaisespoèmes réalisées par le sculpteur québécois Michel Goulet en
hommage à l’auteur et peintre Henri Michaux (Namur, 1899 - Paris,
1984).
Vingt-huit chaises-poèmes ont été réalisées : vingt sont installées à
Namur : place de Québec, place Chanoine Descamps, rue de Fer
(cour du Musée provincial des Arts anciens du Namurois - TréMa),
Jardin de la Maison de la Culture, terrasse surplombant le quai de
Sambre (face au Grognon). Les huit autres chaises-poèmes ont pris
place à Nismes (Viroinval) et à Dinant.
Les espaces du dedans forment ainsi un long parcours à travers la ville et la province de
Namur et contribuent à relier Namur et Charleville-Mézières, où l’artiste québécois a créé une
installation similaire dédiée à Arthur Rimbaud, en 2010.
Le placement des chaises, par groupe de quatre en vis-à-vis ou en cercle, incite à l'échange, à la
conversation, à la création de liens entre les habitants tout en donnant la possibilité, si l'on est seul, de
méditer en toute quiétude. Une chaise est ornée d'un extrait de poème d'Henri Michaux, tandis
que les trois autres s'inspirent de sa pensée et lui répondent librement. Sur chacune d'elles
figure en effet le texte d'un poète contemporain, l’un du Québec et les deux autres de
Wallonie ou de Bruxelles.
De nombreux Namurois ont participé, au printemps dernier, à la réalisation de fleurs qui
ornent les dossiers des différentes chaises, réalisées en acier inoxydable.
Poète et peintre, Henri Michaux (Namur, 1899 – Paris, 1984) a toujours cultivé une attitude de
mystère, de distance et de non-conformisme qui en font un artiste et un homme d’une irréductible
étrangeté : « J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure
d'être en vie".
Les Chaises-poèmes de Michel Goulet et la voix de poètes contemporains répondent à Michaux à
travers Les espaces du dedans, à Namur, ville natale du poète des Ailleurs, et à Charleville-Mézières,
ville natale d’Arthur Rimbaud, l’homme aux semelles de vent.
Michel
Goulet, qui a déjà réalisé plus de 45 œuvres publiques, a consacré une part
importante de son travail à la relation entre le texte poétique, sa matérialisation dans l'espace
public et la participation citoyenne au processus de création. Québec, Le Havre, Sherbrooke,
Vancouver, Charleville-Mézières, entre autres, accueillent l'une de ces œuvres qui témoignent
de l'intérêt d'un large public pour ces créations qui permettent une médiation entre la poésie
et les habitants d'un lieu donné.
La Province de Namur, la Ville de Namur, le Conseil des arts et des lettres du Québec, la
Délégation générale du Québec à Bruxelles, la Maison de la Poésie et de la Langue française et
le Club Richelieu Namur ont uni leurs efforts afin de réaliser cette œuvre importante
inaugurée le 19 octobre 2014, pour le 30e anniversaire de la disparition d'Henri Michaux
(Namur, 1899 - Paris, 1984).
Madame Micheline Phankim soutient ce projet auquel elle a été associée dès le départ. Elle
est en effet l’exécutrice testamentaire d’Henri Michaux : les citations de Michaux ont reçu son
approbation pour servir de point de départ à la création de courts poèmes originaux.
Les poètes du Québec
Claude BEAUSOLEIL ● Nicole BROSSARD ● Kim DORE ● Hélène DORION ● Pierre MORENCY
● Pierre NEPVEU ● Jean ROYER
Les poètes de Wallonie-Bruxelles
Véronique BERGEN ● Eric BROGNIET ● Jacques CRICKILLON ● Véronique DAINE ● Joseph
DEWEZ ● Christian HUBIN ● Philippe JONES ● Caroline LAMARCHE ● Philippe LEKEUCHE ●
Karel LOGIST ● Jean LOUBRY ● Paul MATHIEU ● Yves NAMUR ● Laurence VIELLE ●
16 CHAISES-POÈMES POUR LA PROVINCE DE NAMUR
12 CHAISES-POÈMES POUR LA VILLE DE NAMUR
La Ville et la Province ont acheté chacune huit chaises, le Conseil des Arts et des Lettres du Québec en
prenant huit autres en charge, à répartir entre la Ville et la Province. Par ailleurs, l'artiste Michel
Goulet a trouvé un financement via la Fondation Sylvie et Simon Blais (FSSB) pour en offrir quatre
supplémentaires à la Province soit un total de vingt-huit chaises installées à Namur, mais également à
Dinant et Viroinval.
À Namur, le parcours composé de vingt chaises (huit pour le compte de la Province et douze pour
celui de la Ville) s'inscrit dans une boucle allant du Grognon au Musée provincial des Arts anciens du
Namurois - TreMa.
-
4 chaises-poèmes
4 chaises-poèmes
4 chaises-poèmes
4 chaises-poèmes
4 chaises-poèmes
sur la terrasse face au Grognon
dans les jardins de la Maison de la Culture de la Province
sur la place de Québec (près de l'église Saint-Loup)
place Chanoine Descamps
au Musée provincial des Arts anciens du Namurois - TréMa
Les huit autres chaises-poèmes de la Province de Namur sont installées à Dinant et à Viroinval.
À Dinant, quatre chaises-poèmes sont provisoirement posées en face de la clepsydre (horloge à eau)
représentant le saxophone d'Adolphe Sax et réalisée dans le cadre du bicentenaire du génial
inventeur. Cette œuvre d'art est installée dans la cour de l'Hôtel de Ville. Par la suite, une fois la
construction du kiosque "Le Tour de Monsieur Sax" achevée au théâtre de verdure (un projet soutenu
par la Province de Namur dans le cadre de la charte de partenariat signée avec la Ville), elles seront
fixées définitivement autour de ce dernier.
À Viroinval (Nismes), les chaises sont implantées dans la zone de la passerelle, entre la place du
Marché et la rue Grande.
L'initiative a bénéficié de la complicité de l'association internationale Adolphe Sax pour Dinant et du
Centre culturel régional Action Sud à Viroinval.
Le choix de ces emplacements répond à un cheminement que signale le titre de l'ensemble de
l'œuvre : Les espaces du dedans. Chaque localisation renvoie à l'étape suivante, en conduisant le
public de Namur à Charleville-Mézières (ou vice-versa), où des chaises-poèmes réalisées par le même
artiste et consacrées à Rimbaud ont déjà été installées précédemment. Pour rappel, la maison de la
Poésie et de la langue française collabore chaque année avec Charleville-Mézières dans le cadre de
leurs festivals internationaux de la poésie respectifs. Namur et Charleville-Mézières, toutes deux
labellisées « Ville en Poésie », tout comme la Province de Namur et le Département des Ardennes,
sont ainsi reliées par le biais d’un même fleuve, de la poésie et de l’art.
CHOIX DE POÈMES D’HENRI MICHAUX
NAMUR : PLACE DE QUÉBEC
Être vivant, c'est être prêt.
Prêt à ce qui peut arriver,
dans la jungle des villes
et de la journée.
DINANT : KIOSQUE À MUSIQUE
La musique, quand on l'écoute,
vous oblige à la suivre en trajets intérieurs.
NAMUR : TERRASSE FACE AU GROGNON
Délire d’oiseaux n’intéresse pas l’arbre.
NAMUR : MUSÉE PROVINCIAL DES ARTS ANCIENS
Je ne me rencontre pas à l’extérieur, je trouve l’autre en moi.
NAMUR : JARDIN DE LA MAISON DE LA CULTURE
Si un contemplatif se jette à l'eau,
il n'essaiera pas de nager,
mais de comprendre l'eau et il se noiera.
VIROINVAL : PASSERELLE
Je vous écris du bout du monde.
Il faut que vous le sachiez.
NAMUR : PLACE CHANOINE DESCHAMPS / PLACE DE QUEBEC
Qui cache son fou,
meurt sans voix.
HENRI MICHAUX : BIOGRAPHIE
1899 Naissance à Namur (rue de l’Ange) le 24 mai et
baptême à l’église st Loup.
1901 La famille quitte Namur pour s’installer à
Bruxelles.
1911
Etudes au Collège jésuite St Michel de Bruxelles.
Henri Michaux découvre Tolstoï et Dostoïevski mais se désintéresse des cours ex-cathedra.
Inscrit à ULB en faculté de médecine, il en déserte très vite les bancs et s’embarque comme
matelot. De retour sur la terre ferme, la lecture de Lautréamont lui révèle sa vocation. Ses
textes respirent l’imagination délirante : le fantastique irradie le réel, lui restitue son
épaisseur.
1922
« Cas de folie circulaire », premier parmi ses textes fondateurs, recèle déjà des ferments de
son œuvre à venir. La défiance à l’égard des écoles, du savoir universitaire, du « bienpenser » l’engage sur les voies du fantastique, suprême liberté du langage et de la pensée.
Jusqu’à l’absurde, il opère dans la chair même du langage, il torture le sens pour rendre aux
choses et aux êtres leur indépendance, leur irréductibilité aux conventions, aux
organisations fictives de l’esprit humain. Le réel devient « algues rêveuses ».
1924
Installation définitive à Paris où il rencontre Jean Paulhan qui révèle son génie.
1929
« J’ai un billet à la main. 17084
Compagnie Royale Néerlandaise.
Il n’y a qu’à suivre le billet et on va en Equateur. »
Récit d’un anti-voyage, Ecuador est rédigé par « un homme qui ne sait ni voyager ni tenir un
journal… » Sa hargne va à l’aveuglement de qui veut « toujours se mettre au-dessus de la
nature jamais dedans… » . D’où la dérision : « …les ventilateurs. Ceux du fumoir où j’écris
sont deux. Ingratitude, si je n’en parlais pas. »
1930
« Plume » conjugue la légèreté du langage et la multiplicité de l’être, désosse la logique
ordinaire, misère de la pensée. Dans ce récit aux situations imaginaires et fantastiques,
Plume se retrouve plongé dans une folle sarabande multiple et colorée. Malmené et
incrédule, il fait preuve d’une adaptation au « réel » toute poétique.
1933
« Un barbare en Asie », carnet de voyage fasciné par la découverte du « tout-autre »,
l’opposé radical des conceptions européennes. Cette expérience le conforte dans la voie de
l’exploration intérieure.
1935
« La nuit remue », recueil de poèmes disparates. « Ni thèmes, ni développements, ni
construction, ni méthode. Au contraire la seule imagination de l’impuissance à se
conformer. »
1936
« Voyage en grande Garabagne », ouvre grand les portes aux rives improbables de pays
imaginaires. Répertoire complet de créatures hallucinantes aux habitudes délirantes mais
néanmoins délimitées et précises.
1937
1941
1941
Première exposition Michaux à la Galerie-librairie de la Pléiade avec 20 gouaches
Gide publie « Découvrons Michaux »
« Au pays de la magie », carnet de voyage absurde qui décrit des peuples, animaux et flores
oniriques
Henri Michaux rencontre René Bertelé, éditeur parisien
« L’Espace du dedans », recueil de poèmes
« Epreuves, Exorcismes »
« Apparitions »
Exposition à la galerie Drouin, 165 dessins à la plume
« Je rame » et « A travers mer et désert »
« La vie dans les plis »
« Passages », textes consacrés à l’art
« Mouvements »
Naturalisation française
« Face aux verrous »
« Misérable miracle », expérience de la mescaline
« Paix dans les brisements », poème écrit sous mescaline
« Connaissance par les gouffres », expérience de la drogue
« Vents et Poussières »
Amsterdam, rétrospective Michaux (catalogue préfacé par Bonnefoi, texte de Bertelé)
Paris, rétrospective Michaux au Musée National d’art moderne
Michaux refuse le Grand Prix national des Lettres
« Poteaux d’angle »
« Emergences-Résurgences »
« Par la voie des rythmes »
« Comme un ensablement »
« Par des traits »
Henri Michaux décède à Paris.
1942
1944
1945
1946
1948
1949
1949
1950
1951
1954
1954
1956
1959
1961
1962
1964
1965
1965
1971
1972
1974
1981
1984
1984
HENRI MICHAUX : LE VOYAGE INSOLITE
L’œuvre
protéiforme de Henri Michaux déconcerte. Réfractaire au
savoir prétentieux et à l’arrogance de la pensée (« Les érudits, les savants
sont ceux qui ont accepté et les imbéciles et ignorants, ceux qui n’ont pas
accepté », in Ecuador), il emprunte les voies de l’absurde et de l’ironie
dans les notes qu’il collecte de ses multiples voyages. Il rapporte de ses
déambulations en Amérique latine, un carnet de voyage coloré et
fabuleux (Ecuador), dénué de toute logique ordinaire. « Que faire d’une
cravate rouge à ramages qui crie sans discontinuer ? » (in Ecuador).
Profondément marqué par un périple en Asie où il découvre la dimension
de l’Autre, il entreprend une immersion dans les territoires du dedans.
Cette introspection visite les limites de la conscience et de la folie et le
dirige vers un usage dominé de la drogue. Trois textes écris sous
mescaline (Misérable miracle, Paix dans les brisements, Connaissance par les gouffres) relate cette
expérience « minutieuse » dans laquelle il a perdu « sa demeure » et ne retrouve plus « le château
de son être ».
Esprit tourmenté, il crucifie le langage, torture la syntaxe, pervertit le sens, livre des litanies
d’expressions « ivres »,
Et go to go and go
Et garce !
Sarcospèle sur Saricot,
Bourbourane à talico,
Ou te bourdourra le Bodogo,
Bodogi.
Croupe, croupe à la Chinon.
Et bourrecul à la misère.
(Articulations, in La nuit remue)
dessine des êtres et des géographies imaginaires (« Les Arpettes sont traîtres et aussi les Floriquets,
les Cirridents sont diplomates et les Ourledous gens de ressource », in Voyage en Grande
Garabagne).
Ses révoltes contre l’ordre établi provoquent dans ses textes des irruptions de colère, des
déchaînements des éléments. (« Tout en moi prend son poste de combat, et mes muscles qui veulent
intervenir me font mal. Mais il n’y a aucun ennemi », in La nuit remue). A ces périodes agitées
succèdent des plages de calme où il révèle un quotidien écervelé, déjanté. Il extrait l’hallucinatoire
du banal et de l’ordinaire.
Ses toiles révèlent une forme autre d’écriture faite de taches dont l’intention et le sens sont
immédiatement compréhensible. Silence sur le sens et l’être des choses.
Dès ses premières œuvres, il fuit le réel « impertinent et absurde ». Ses colères futures, ses douleurs
déjà s’y retrouvent, ferments de son travail acharné dans la chair vive du langage.
« Je ne peux pas me reposer ma vie est une insomnie », in Cas de folie circulaire.
Alessandro Koutchoumov
L’ARTISTE MICHEL GOULET
Artiste
sculpteur né au Québec en 1944,
Michel Goulet vit et travaille à Montréal. Il est
considéré, dans le milieu culturel canadien,
comme l'une des figures marquantes de sa
génération en sculpture. Plusieurs de ses
œuvres se retrouvent dans d'importantes
collections publiques et privées ; le musée d'art
contemporain de Montréal en 2004 lui consacre
une grande exposition rétrospective.
Reconnu pour sa contribution indéniable à l'art public, il crée plus d'une quarantaine d'œuvres
permanentes. En 1990, il réalise une œuvre sur Doris Freedman Plaza, Central Park, New York et la
même année, la Ville de Montréal lui commande une œuvre monumentale pour la place Roy
devenue une œuvre phare dans l'art public. On retrouve ses œuvres, entre autres, au Havre
(première Biennale du Havre), au cœur d'une place publique à Montréal, sur le Belvédère Abbé Larue
à Lyon, le long de la voie centrale d'un parc urbain à Québec, au centre-ville de Toronto ou sur les
plages du bord de mer de Vancouver. Récemment, il réalisait une sculpture permanente à
Charleville-Mézières, ville natale de Rimbaud, où il a collaboré avec des poètes de la francophonie,
unissant leurs textes à ceux d'Arthur Rimbaud.
En l988, il représente le Canada à la Biennale de Venise et reçoit en 1990, le Prix Paul-Émile-Borduas,
la plus haute distinction accordée à un artiste en arts visuels par le Gouvernement du Québec. En
2008, on lui remet le Prix du Gouverneur général du Canada en reconnaissance d'une carrière
exceptionnelle. En 2010, l'Université de Sherbrooke lui décernait un doctorat honorifique.
Récemment, il a été nommé Membre de l'Ordre du Canada (2012).
De nombreux prix soulignent la qualité de son apport à la scénographie. C'est en 1993, qu'il réalise sa
première scénographie pour la pièce Roberto Zucco mise en scène par Denis Marleau. Depuis, il a
conçu pour la compagnie UBU plusieurs autres scénographies majeures au théâtre et à l'opéra. Il a
aussi collaboré aux travaux des metteurs en scène Lorraine Pintal (Chants libres, Théâtre du Nouveau
Monde) et Gilles Maheu (Carbone 14).
Michel GOULET
Né à Asbestos, Québec, le 4 août 1944
Vit et travaille à Montréal, Québec
A enseigné la sculpture à l'Université d'Ottawa de 1974 à
1987 et l'Université du Québec à Montréal de 1988 à 2004.
Études
1969-71 : Université du Québec à Montréal / Baccalauréat
spécialisé en arts plastiques (sculpture)
1968-69 : École des Beaux-Arts de Montréal
1968 : Baccalauréat ès arts, Université de Sherbrooke
FAIRE UNE FLEUR À LA POÉSIE
L’artiste Michel Goulet ainsi que les autorités communales et provinciales ont souhaité associer les
citoyens à cette initiative. Ainsi, une opération préalable a eu lieu à Namur sur le thème "Faire une
fleur à la poésie". La population a été invitée à créer un motif floral sur des cartes postales préimprimées.
Après un premier rendez-vous en mars à Namur, Michel Goulet a rencontré le public à deux
reprises dans le courant du mois d’avril pour assurer une véritable médiation artistique, afin que la
population s’approprie le projet.
Des contacts ont également été pris avec les écoles secondaires et artistiques namuroises, ainsi que les
bibliothèques.
Près de huit cent dessins ont ainsi été collectés, lesquels ont inspiré l’artiste québécois dans la
réalisation des motifs floraux qui ornent les dossiers des chaises.
CONTACTS PRESSE
Ville de Namur - Service de la Culture
Valérie Sacchi – tél : 081/24 63 22
[email protected]
www.ville.namur.be
Province de Namur - Service Promotion et Relations publiques
Christelle Morval - 081/77 51 17
[email protected]
Pascale Guidet – tél : 081/77 52 42
[email protected]
www.province.namur.be
Maison de la poésie et de la langue française
Rue Fumal, 28 à 5000 Namur – tél : 081/22 53 49
[email protected]
www.maisondelapoesie.be
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