PDF 101Kb
Transcription
PDF 101Kb
Public Management Kontext- und Managementwissen – Sciences et pratique du management 2 / 2005 6. Jahrgang ____________________ Inhaltsverzeichnis Sommaire Les priorités des managers Importance et urgence dans le travail managérial ............... 1 Neue Arbeit, Neue Kultur Arbeit, die wir wirklich, wirklich wollen. Das Buch von Frithjof Bergmann ............................. 5 Die Entdeckung der Faulheit Das Pamphlet von Corinne Maier .................................... 8 Professioneller führen Studium zum Executive Master of Public Management .......... 12 La politique de l’impuissance. Le nouveau livre de Jean-Paul Fitoussi ................. 15 Diversity Management Eine kulturanthropologische Perspektive. Von Raymond Saner ............. 17 Leadership in der lernenden Organisation. Nach Peter Senge und anderen ... 21 Les priorités des managers Importance et urgence dans le travail managérial La gestion personnelle du temps et le désir d’optimiser ses ressources intellectuelles et mentales sont manifestement une préoccupation majeure de tout cadre. Le stress quotidien subit par les managers dans les entreprises privées comme dans l’administration publique réclament des méthodes nouvelles et efficaces de gestion du temps. Dans leur livre intitulé « Priorité aux priorités », Stephen Covey, Roger Merrill et Rebecca Merrill ont décrit les nouvelles dimensions de la gestion du temps. Ce qu’ils appellent « la quatrième génération » des méthodes de la gestion du temps va bien au-delà des méthodes traditionnelles. L’importance et l’urgence sont à la base de leur nouveau paradigme. Ils illustrent la divergence entre les deux par la métaphore de la montre et de la boussole : « La montre représente nos engagements, nos rendez-vous, nos échéances, nos objectifs, nos activités – ce que nous faisons et comment nous gérons notre temps. La boussole représente notre vision, nos valeurs, nos principes, notre mission, notre conscience, notre orientation – ce qui nous paraît important et la manière dont nous menons notre vie. » Les auteurs reprennent les points forts des trois générations précédentes tout en évitant les points faibles. Mais en plus, leur approche est totalement différente en ce sens que par la gestion du temps « nous devons arriver à une conduite de notre existence au sens profond du terme ». La boussole est l’instrument qui dirige vers les destinations importantes. Et c’est l’importance qui compte pour « donner la priorité aux priorités » et ne pas « réagir qu’aux urgences ». C’est ce 2 que l’on fait de son temps qui importe : donner du sens à son temps après avoir optimisé l’efficacité de son usage. Première génération La gestion du temps de la première génération consiste pour l’essentiel en une check-list, un aide-mémoire. Les tâches, les conférences, les rendez-vous etc. y sont notés et rayés après avoir été réalisés. La flexibilité est l’avantage de cette méthode. Le choix des tâches s’adapte aux exigences de la journée. Ce qui n’a pas été accompli est reporté sur une nouvelle liste. Toutefois, les désavantages prédominent. Le manque de structure, de planning des temps nécessaires, de définition des objectifs provoquent du stress, des scéances manquées ou des projets en retard. Les priorités sont fixées au fur et à mesure, sans vue générale. Deuxième génération La gestion du temps de la deuxième génération relie les tâches aux délais, c’est la méthode de la planification et de la préparation. L’agenda devient l’instrument de planning. Les buts et les priorités sont soigneusement élaborés. L’efficacité est renforcée par des phases réservées à la préparation d’activités importantes. Les résultats de ces managers sont considérablement meilleurs que ceux des représentants de la première génération. Cette méthode est souvent intégrée dans des moyens électroniques. Pour Covey et ses coauteurs le risque, ici, est de consacrer plus d’importance à l’agenda qu’à la vie réelle. Les représentants de cette méthode ont tendance à se replier sur euxmêmes au désavantage de leurs collaborateurs et partenaires, voire même de leurs clients. Leur planning fixe ne permet que peu de changements et les priorités une fois fixées sont de fortes contraintes. Les priorités sont définies par l’ordre du jour de l’agenda. Troisième génération Les représentants des méthodes de la troisième génération planifient et définissent leurs Public Management 2 / 2005 priorités en étroite association avec leur propre système de valeurs. De cette façon, le planning, les objectifs, les délais et la productivité sont ancrés solidement dans leur personnalité et leurs valeurs. Leur efficacité en est accrue et les résultats sont parfaits. « Pourtant », disent les auteurs, « cette troisième génération a quelques gros défauts. Ces derniers ne tiennent pas tant aux intentions des dirigeants qu’à la faiblesse de leurs principes et à l’insuffisance des éléments vitaux. » Cette génération étant très près de la quatrième, celle proposée par Covey et ses coauteurs, ceux-ci examinent de près et critiquent quelques principes de gestion du temps plutôt traditionnels. • Maîtrise : Maîtriser ses tâches et ses délais, ne rien laisser au hasard, voilà le but des représentants de la troisième génération. Malheureusement, on ne peut pas maîtriser les conséquences et on ne peut pas gérer les gens. • Efficacité : La surévaluation de l’efficacité par rapport à l’efficience. Le fait «d’en faire plus en moins de temps» n’est pas efficace du tout, si l’on va dans la mauvaise direction. • Valeurs : « Les valeurs ont une importance capitale [...] Lorsque nos valeurs sont à contre-courant des lois naturelles qui président à la tranquillité d’esprit et à la qualité de la vie, nous nous berçons d’illusions et nous allons au-devant d’un échec. » • Accomplissement : Concentrés sur l’accomplissement de leurs tâches, ces gestionnaires du temps considèrent les autres comme des moyens utiles à leur fin. • Kronos : La gestion du temps type troisième génération s’interesse au temps chronologique (kronos) plutôt qu’au temps opportun, au temps de la qualité et de l’expérience (kairos). • Compétence : La méthode fait un lien direct entre gestion du temps et compétence. Mais l’efficacité est aussi une question de personnalité. Il y a là divergence entre faire et être. Public Management 2 / 2005 3 • Gestion : Gérer son temps, c’est le management d’une ressource. Avant de gérer, le leadership définit les priorités. crises, des problèmes pressants et des projets avec dates limites sont d’autres exemples cités par Covey, Merrill et Merrill. Quatrième génération Par contre, le directeur d’un office ou d’une entreprise qui prépare sa session du comité exécutif au dernier moment se trouve dans le Cadre I par sa faute. La préparation aurait dû se faire avant et être exécutée dans le Cadre II. Ce scénario est fréquent chez les managers. C’est la raison pour laquelle Covey et ses coauteurs insistent sur le fait que la plus importante part du travail d’un manager devrait se faire dans le Cadre II. Les nouvelles dimensions de la gestion du temps sont d’une part les concepts de l’importance versus l’urgence et, d’autre part, la sy- Priorités et gestion du temps Pas important Important Urgent Pas urgent I II III IV D’après Covey et al., Priorité aux priorités, page 47 nergie des besoins, des capacités et des talents de l’être humain. La matrice Priorités et gestion du temps définit les quatre types de relations entre l’importance et l’urgence : I II III IV Important et urgent Important et pas urgent Pas important et urgent Pas important et pas urgent Ils citent les exemples suivants : préparations, prévention, clarification des valeurs, planification,construction de relations, véritable re-création. « Ignorer ce cadre, c’est surcharger le Cadre I, et générer des tensions, brûler nos cartouches et celles des autres, provoquer des crises profondes [...]. Le Cadre II n’exerce pas d’action sur nous; c’est nous qui devons agir sur lui. C’est le cadre du leadership personnel. » « Le Cadre III », d’après les auteurs, « est pour ainsi dire le fantôme du Cadre I ». Une chose peu apparaître importante parce qu’elle est urgente. C’est pourquoi il faut bien distinguer les Cadres I et III. Quant au Cadre IV, c’est le «cadre du gaspillage , un endroit où il ne faudrait jamais mettre les pieds». Le Paradigme d’Importance exige donc un fonctionnement dans les Cadres I et II avec une tendance à réduire le temps dans le « L’équilibre primaire est celui qui règne au Le Cadre I représente les activités et les tâches importantes et urgentes. plus profond, entre nos dimensions phyIci les affaires importantes doivent sique, sociale, émotionnelle et spirituelle. » être traitées tout de suite, en contraste avec le Cadre II, où les tâches imCadre I et de s’y trouver que pour les activités portante ne sont pas urgentes et permettent véritablement urgentes et non importées du donc une préparation soigneuse et approfonCadre II par négligence. Pour trouver plus de die. Comme exemple du Cadre I, un médecin temps à passer dans des activités du Cadre II, d’urgence exécute un travail important et à la les auteurs recommandent de bien éliminer les fois urgent parce qu’il est appelé qu’au moles affaires du Cadre III, soit par élimination, ment où un accident se produit ou une malasoit par délégation à ceux pour qui les tâches die s’aggrave vite. Calmer un client irrité, répaen question ont une valeur plus importante. rer une panne de machine, résoudre des Public Management 2 / 2005 4 Stephen R. Covey, A. Roger Merrill, Rebecca R. Merrill Priorité aux Priorités First 1995, 447 pages ISBN 2-87691-263-5 Stephen R. Covey Les sept habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent First 1996, 320 pages ISBN 2-87691-300-3 La synergie des besoins Stephen Covey et Roger et Rebecca Merrill ont développé un concept qui intègre la gestion du temps dans les principes , les besoins, les talents et les rôles. La Loi de la ferme est un des principes actualisé dans pratiquement chaque livre de Stephen Covey. Il s’agit là de comprendre qu’on ne peut pas récolter demain, si on se met à semer aujourd’hui. • Les besoins spirituels : différenciés individuellement, « vivre pour quelque chose plus élevé que soi ». Pour Covey et ses coauteurs il est indisppensable que ces quatres besoins fondamentaux soient en balance. Si l’un d’entre eux souffre un manque, les autres en sont également touchés. En plus, ces quatre besoins ne sont pas séparés, mais plutôt en étroite interrelation. Un véritable « feu intérieur » n’est possible que si les quatre besoin contribuent leur part. Et c’est là que le processus de priorités est alimenté par les valeurs personnelles. En plus, les priorités sont également influencées par des talents spécifiques comme la conscience de soi, la conscience morale, la volonté indépendante et l’imagination créative : • « La conscience de soi est la capacité de prendre du recul par rapport à soi et d’examiner ses pensées, ses motivations, son histoire, sa programmation, ses actions, ses habitudes et ses tendances. » • « La conscience morale nous relie à la sagesse de tous les temps et à celle du coeur. Elle est notre system de guidage intérieur. » «La clé pour satisfaire un besoin qui ne l’est pas est bien de s’occuper des autres au lieu de les négliger.» • « La volonté indépendante est notre capacité d’agir. Elle nous donne le pouvoir de transcender nos paradigmes, de nager à contre-courant, de récrire nos scénarios. » Quant aux besoins des êtres humains, les auteurs en définissent quatre: • « L’imagination créative est la capacité de se représenter un état futur, de créer une vision dans notre esprit et de résoudre les problèmes en synergie. » • Les besoins physiques : au sens large de l’expression, la santé, le travail, la consommation etc. • Les besoins sociaux/relationnels : toute la gamme des relations de qualité, construites sur le principe de confiance. • Les besoins intellectuels : en relation avec les activités professionelles et autres. ✏ Dr. Heinrich Bischoff [email protected] Public Management 2 / 2005 5 Impressum Public Management EPA-Letter zum Kontext- und Managementwissen der öffentlichen Verwaltung – Science et pratique du management dans l’administration publique Herausgegeben vom Eidgenössischen Personalamt EPA, Eigerstrasse 71, 3003 Bern Erscheint zweisprachig D/F viermal pro Jahr im März, Juni, September und Dezember auf dem Intranet: http://eww.epa.admin.ch/themen/management/d/ index.htm Koordination: Dr. Thomas Moser Tel 031 325 09 79, Fax 031 322 88 15 [email protected] Beratung Forum: Dieter Jegge Tel 031 322 70 29, [email protected] Ressort Kontext: Christian Fehr ✏ CF, Elisabeth Weyermann ✏ EW, Claude Barras ✏ CB Text & Auftritt, Fluhweg 10, 3232 Ins Tel 032 313 11 20, Fax 032 313 11 80 [email protected] Ressort Management: Dr. Heinrich Bischoff ✏ HB BMC Briefing AG, Dufourstrasse 90, 8008 Zürich Tel 01 422 31 41, Fax 01 422 31 65 [email protected] Copyright © 2005 Eidgenössisches Personalamt, Bern