« L`essentiel est invisible pour les yeux ». Des familles
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« L`essentiel est invisible pour les yeux ». Des familles
1 Exrait de la revue Lumen Vitae, 2005, n°4, pp.423-438. « L’essentiel est invisible pour les yeux ». Des familles contemporaines en tant que sujet religieux ? Par Anemie DILLEN1 INTRODUCTION 2 « L’essentiel est invisible pour les yeux ». J’ai choisi comme titre cette phrase du livre du Petit Prince (Antoine de Saint-Exupéry) qui parle en même temps de la façon de vivre la religion en famille, de l’éducation religieuse par les parents et du comportement souhaitable des responsables pastoraux envers les parents et les enfants au sujet de la communication religieuse en famille. Je me suis spécialisée dans l’éducation religieuse en famille et plus particulièrement dans la communication religieuse entre les parents et les (jeunes) enfants. Je débuterai cet article avec ce qui serait souhaitable pour l’éducation religieuse en famille, puis, je m’attarderai sur les possibilités pastorales de soutenir cette éducation religieuse. 1. LES ELEMENTS DE BASE DANS UNE EDUCATION RELIGIEUSE Lors d’un petit questionnaire adressé aux parents à l’occasion des soirées parentales pour la préparation de la première communion et de la confirmation, beaucoup de parents ont déclaré que l’éducation religieuse signifiait pour eux enseigner à leurs enfants des règles de vie et des valeurs importantes3. Ce que l’on a pu apprendre chez soi, on veut le transmettre à ses enfants. Je cite quelques propos qui sont issus des réponses à la question « pourquoi élevez-vous votre enfant oui ou non religieusement ? » « Parce que j’ai été élevé moi-même religieusement. Il y a quand même certaines “bonnes valeurs” dans ma religion que j’aimerais transmettre à mes enfants ». Quelqu’un d’autre écrit : « Enseigner les valeurs, respecter mon semblable, le milieu, la nature ». À la question de savoir ce que la religion signifie pour elle, cette femme a répondu : « Nous essayons tous d’être des gens bien dans notre famille ». Toutes les réponses suivent la même ligne directrice. Tout ceci est très important. Nous ne voulons pas juger les situations concrètes des gens qu’on vient de citer. Toutefois, parler théoriquement de l’éducation religieuse exige plus. Éduquer les enfants religieusement c’est entre autres leur apprendre qu’il y a plus que ce que l’on voit en regardant les choses superficiellement. Les enfants y sont très sensibles et souvent ils apprennent aux parents à reprendre une attitude religieuse. Les enfants apportent eux-mêmes des choses et ‘donnent’ de cette façon aussi à leurs parents. Ivan Boszormenyi-Nagy, le fondateur de la pensée contextuelle, parle de l’importance de la reconnaissance de « l’enfant 1 Annemie DILLEN est aspirante au Fonds de la Recherche Scientifique – Flandre (Belgique), et enseignante à la faculté de théologie, K.U.Leuven, Belgique. – Adresse : 2 Cet article est une traduction du texte paru sous le titre A. DILLEN, “‘Het wezenlijke is voor de ogen onzichtbaar’ : hedendaagse gezinnen als subject van geloof ?”, dans Rondom Gezin, 23/4, 2002, pp. 188-203. 3 Cette enquête a pris place durant le printemps de 2002 à Koningshooikt, une petite paroisse en Flandre. 2 donnant »4. Un enfant n’est pas seulement un être passif et réceptif, il « donne » aussi aux parents, entre autres sur le plan de la religion. La multitude de questions émerveillées d’un enfant est ainsi extrêmement révélatrice. Dans l’accompagnement pastoral d’un enfant il sera important d’apprendre aux parents à être sensible à ces questions et ces remarques et de leur apprendre à y répondre. Ces soi-disant questions ‘difficiles’ sont pour les parents une bonne occasion d’apprendre à connaître et à approfondir leurs propres bases religieuses. Éduquer religieusement c’est, comme l’indiquent eux-mêmes les parents, apprendre aux enfants à prendre soin des hommes autour d’eux, de la nature et des choses. Mais c’est aussi leur apprendre que tous les hommes sont liés par des liens invisibles avec les autres et avec Dieu. Dans une perspective chrétienne, éduquer religieusement, c’est aussi se savoir uni avec un Dieu qui aime les hommes et qui leur demande de se questionner et de questionner le monde à partir de la vision du Royaume de Dieu. Éduquer dans la foi signifie aussi apprendre à ses enfants à être reconnaissant dans la vie, car rien ne va de soi. Cela implique de leur part d’apprendre à voir les petites choses. Rassembler de petites choses et garder de petits trésors est une occupation favorite des enfants, mais cela comporte aussi un caractère religieux, d’après l’enseignante américaine des études de la religion Lynda Sexson5. Maaike De Haardt parle dans ce cadre du « sacré dans la vie quotidienne »6. Le défi de la communication religieuse et de l’éducation aujourd’hui est de découvrir dans la vie de tous les jours des éléments « religieux » et « sacrés ». La religion se trouve souvent très éloignée de la vie quotidienne, comme une catégorie à part, avec laquelle on n’est en contact que de temps en temps, lorsque son enfant fait sa première communion par exemple. Il faudra donc soutenir les familles dans leur propre vie quotidienne et dans les aspects de bien-être et de sacré qu’elles éprouvent. C’est seulement en reliant l’accompagnement pastoral à ces expériences basiques des familles, que la famille en tant que sujet est prise au sérieux. Il est tout aussi important de mettre à disposition des familles une langue permettant d’exprimer ces aspects de sacré et de les placer dans une perspective plus large. Les histoires de la Bible mais aussi les expériences de vies peuvent être d’un grand intérêt dans ce cadre ci. 2. LA FORCE DE L’EDUCATION RELIGIEUSE PAR LES PARENTS Les enfants ont droit à la religion. Nous voulons tout de suite compléter cela en disant que les parents sont, pour une grande part, responsables de l’éducation religieuse de leurs enfants. Lorsque les parents pratiquent activement leur religion et qu’ils font participer leurs enfants, les chances sont plus grandes que les enfants restent croyants lorsqu’ils deviennent adolescents, bien qu’il n’y ait pas de garantie. La religion est une opportunité importante dans la vie, mais pas un moyen d’obtenir le pouvoir sur les enfants. Il y a différentes explications à la question de l’importance des parents dans la formation d’une identité religieuse chez les enfants et les jeunes. Trois points méritent d’être éclaircis. Le premier concerne le processus d’« apprentissage des parents », le deuxième la raison pour laquelle les parents sont si importants, et enfin le troisième, la raison pour laquelle le processus d’apprentissage des parents est si important sur le plan de la religion précisément. 4 Voyez I. BOSZORMENYI-NAGY, Between Give and Take. A Clinical Guide to Contextual Therapy, New York, 1986. Pour l’idée de “l’enfant donnant” chez Nagy, cf. A. DILLEN, “‘Vader, moeder zult gij eren’ : vloek of zegen ? Bespreking van het vierde gebod vanuit het contextuele denken van Ivan Boszormenyi-Nagy”, dans Rondom Gezin, 21/4, 2000, pp. 260-273. 5 L. SEXSON, Ordinary Sacred, coll. Studies in Religion and Culture, Charlottesville-Londres, 1995, 3e éd. Voyez aussi E. BORGMAN, “Meer dan een huisvrouw met een aanval van diepzinnigheid. Lynda Sexsons ‘Gewoon heilig’ als eye-opener”, dans Tijdschrift voor Geestelijk Leven, 57, 1997, n° 6, 657-671, pp. 658-660. 6 Voyez M. DE HAARDT, “Breek de kast open. Het heilige in het alledaagse”, dans Tijdschrift voor Geestelijk Leven, 57/2, 2001, pp. 121-138. 3 On se réfère généralement à la théorie sociale d’apprentissage de Bandura7. Un enfant apprend en observant d’autres personnes qui comptent pour lui, en l’occurrence, ses parents. L’enfant, en imitant le comportement de ces personnes, s’affirmera et sera apprécié. C’est une explication de la raison pour laquelle les parents et les enfants se ressemblent surtout dans la pratique religieuse. En ce qui concerne les opinions religieuses on peut souvent constater plus de différences, car elles ne sont pas vraiment perceptibles depuis l’extérieur. Lia Vergouwen des Pays Bas démontre dans une recherche récente que même les opinions différentes ont des ressemblances au niveau de la structure des pensées plutôt que sur le plan de leur contenu concret8. La théorie de Bandura n’explique toutefois pas précisément les raisons pour lesquelles les parents sont si importants dans cet apprentissage par observation. Pour le démontrer nous nous référons à la théorie de pensée contextuelle de Ivan Boszormenyi-Nagy9 qui insiste fortement sur la loyauté des enfants envers leurs parents. C’est précisément parce que les parents leur ont donné la vie et souvent aussi beaucoup de soins, que les enfants vont vouloir « donner » de manière spéciale aux parents, ce qui fait qu’une certaine influence persiste. Celle-ci peut s’exercer de différentes manières et, selon nous, aussi dans la façon de vivre la religion. Des recherches ont montré que la religion est un élément culturel qui se transmet bien plus fort de génération en génération que d’autres expressions culturelles telles que le sport ou la musique10. Ceci serait dû au fait que la religion (en principe) se préoccupe essentiellement d’expériences existentielles vécues en famille11. Dans la famille on apprend ce qu’est la confiance, l’amour, l’acceptation inconditionnelle, le respect, le pardon, etc. Dans la famille on est confronté à la souffrance, la mort et la vie qui naît. Ce sont justement ces expériences ambiguës qui sont liées à la foi et la religion. 3. QUELQUES DIFFICULTES DANS L’EDUCATION RELIGIEUSE DES FAMILLES D’AUJOURD’HUI Lorsque nous parlons de l’éducation religieuse par les parents nous rencontrons quelques points qui méritent notre attention. Un premier élément est l’opinion de beaucoup de parents d’aujourd’hui, qui trouvent que leur enfant n’aura qu’à choisir lui-même plus tard et qu’en conséquence les parents ne peuvent en aucun cas le forcer et qu’il n’est pas nécessaire de lui apprendre à prier, à aller à l’église, à apprendre à connaître la Bible et tant d’autres choses (cf. supra). Un autre défi d’aujourd’hui est le fait que beaucoup de parents ne se sentent euxmêmes pas concernés par la religion, et qu’ils ne s’en sont plus vraiment occupés, après leur enfance. Souvent il y a peu de communication religieuse. Les pédagogues religieux parlent en l’occurrence d’une « spirale du silence ». La religion n’obtient pas de place dans l’espace publique et se fait repousser dans un domaine privé, mais là aussi elle s’enveloppe de silence, 7 A. BANDURA, Social Learning Theory, New York, 1971 ; ID., Social Foundations of Thought and Action : a Social Cognitive Theory, New York, 1986 ; Voyez aussi D. HUTSEBAUT, Een zekere onzekerheid. Jongeren en geloof, Leuven/Amersfoort, 1995, pp. 126-128 ; B. DÖRR, Eingetaucht in ein Bad der Liebe. Trinitätstheologische Impulse für eine trialogisch-familiale Katechese von Kindern im Vorschulalter, Münster, 2001, pp. 37-43. 8 C.G.M. VERGOUWEN, Een hemelsbrede gelijkenis. Geloofsopvoeding in godsdienstpsychologisch perspectief, Kampen, 2001. 9 Voyez A. DILLEN, Ongehoord vertrouwen. Ethische perspectieven vanuit het contextuele denken van Ivan Boszormenyi-Nagy, Antwerpen/Apeldoorn, 2004. 10 J. ZINNECKER, “Die Tradierung kultureller Systeme zwischen den Generationen. Die Rolle der Familie bei der Vermittlung von Religion in der Moderne”, dans Zeitschrift für Soziologie der Erziehung und Sozialisation, 18/4, 1998, pp. 343-358. 11 G. SCHÖLCH & X. PFISTER, “Elemente einer Theologie der Familie”, dans Diakonia 23, 1992, pp. 250256. 4 car il ne semble plus important de savoir ni si l’on croit, ni ce en quoi on croit. Il y a souvent une absence de pratique explicite de la religion. La responsabilité de l’éducation religieuse est renvoyée, en contexte belge, à la responsabilité de l’école. Et souvent c’est la femme qui se préoccupe de l’éducation religieuse de son enfant. 4. CE QUI EST SOUHAITABLE DANS L’EDUCATION RELIGIEUSE EN FAMILLE PASSER LA SPIRALE DU SILENCE ? Ceci nous mène à trois points qui méritent notre attention à propos de ce qui est « souhaitable » pour une éducation religieuse en famille. Premièrement, il est important que la spirale du silence soit brisée12. De la recherche de Van der Slik, il s’avère que la communication religieuse est l’élément le plus important dans l’éducation religieuse13. Pour commencer, il est très important que les parents puissent discuter de religion. À côté de cela, le fait de vivre sa religion avec l’enfant est très important. La religion est aussi liée à la communauté − il s’agit en réalité de bien plus qu’une opinion individuelle. « Communion » et « communication » sont deux notions essentielles que le pédagogue religieux Albert Biesinger lie à ‘l’éducation religieuse en famille’14. À cet égard il est important de prier en famille, d’aller à l’église ensemble, de vivre les préparations des sacrements avec son enfant etc. Ou encore de vivre et de découvrir ensemble de nouvelles formes de religion. Tout ceci demande du temps, et souvent le temps pose problème. Le fait de s’approprier une religion sur fond d’une culture qui change en permanence, demande aussi une certaine forme de réflexion et de savoir-faire. LA COMPLEMENTARITE DES MILIEUX D’EDUCATION. Le deuxième point qui mérite notre attention est le rôle des parents, en coopération avec d’autres personnes. L’éducation religieuse n’est pas d’abord une tâche de l’école, dans notre contexte flamand. L’éducation religieuse à l’école n’est pas de la catéchèse, pas même à l’école primaire. Elle est par contre destinée à apprendre aux élèves à faire connaissance avec la religion chrétienne et les religions en général. Pour cela on recherche une certaine « ouverture » pour la foi en envisageant une croissance vers une décision responsable15. L’objectif est plus large que dans la catéchèse et l’éducation religieuse à la maison, où la première place est donnée à la véritable initiation et l’approfondissement de la religion. Les instituteurs des écoles primaires ne sont, de nos jours, plus vraiment préoccupés par la religion. Les premiers éducateurs de la foi sont – idéalement – les parents. La communauté religieuse locale peut cependant effectuer un rôle important. La famille n’est toutefois pas une unité fermée qui pourrait accomplir en soi toutes les tâches sociales importantes. À côté de cela il y a de plus en plus d’endroits où les enfants reçoivent différentes approches de la vie. Ces dernières ne sont pas nécessairement chrétiennes, mais elles ont une grande influence sur l’enfant. Nous pensons par exemple à des jeunes de leur âge, des adultes qu’ils rencontrent 12 J. MAAS & H.-G. ZIEBERTZ, “Over breukvlakken en bruggenhoofden : Religieuze opvoeding in het gezin”, dans Tijdschrift voor theologie, 57/4, 1997, pp. 384-404. Voir aussi U. SCHMÄLZLE, “Religiöse Erziehung in der Familie”, dans H.-G. ZIEBERTZ & W. SIMON (red.), Bilanz der Religionspädagogik, Düsseldorf, 1995, pp. 370-382. 13 F.W.P. VAN DER SLIK, Overtuigingen, attituden, gedrag en ervaringen. Een onderzoek naar de godsdienstigheid van ouders en van hun kinderen, Helmond, 1992. 14 Voyez par exemple http://www.familienkatechese.de/dasprojekt/thesen/index.html. 15 ERKENDE INSTANTIE R.-K. GODSDIENST, Leerplan rooms-katholieke godsdienst voor het lager onderwijs in Vlaanderen, Brussel, 2000, p. 11. 5 pendant leurs loisirs (des chefs des mouvements de jeunesse, du club de sport, etc.), la télévision, la radio, Internet et tant d’autres. Les parents restent le point de référence le plus important par rapport à tout cela et ils devront aider leur enfant à gérer cette multitude de philosophies de vie, qui viennent de tous ces milieux. L’ENGAGEMENT DU PERE ET DE LA MERE En troisième lieu nous signalons l’importance du papa et de la maman dans l’éducation religieuse et l’importance des tâches de soin dans la famille. Jusqu’à présent nous avons toujours parlé des parents au pluriel. Nous avons toutefois pu constater que dans beaucoup de cas, c’est la maman qui prend la plus grande responsabilité pour l’éducation religieuse. Le père a souvent un point de vue plus critique par rapport à la religion16. Dans le cadre de la recherche pédagogique de la famille nous voulons tenir un double plaidoyer, afin de ne pas accepter cette situation sans plus de réflexion17. D’un côté les soins et l’implication des femmes dans l’éducation méritent une grande – et plus grande – appréciation. Lorsqu’elle fait tout cela elle s’occupe de l’éducation religieuse. Lorsque nous parlons de l’importance de la communication religieuse nous voulons démontrer que les aspects des soins quotidiens ne peuvent être oubliés. La religion n’est pas seulement la raison et la communication, mais elle a autant à voir avec l’action concrète, avec les sentiments et avec les soins. Nous ne voulons toutefois pas plaider pour des soins féminins uniquement, mais pour l’appréciation des soins en général. Pour les pères il y a aussi une tâche très importante dans ces soins. Améliorer l’éducation religieuse signifie aussi faire un appel aux pères à s’engager activement dans cette éducation. On peut le faire en faisant témoigner les pères sur la façon dont ils s’occupent de l’éducation religieuse dans leurs familles, en cherchant sciemment des catéchistes masculins, en attirant leur attention sur la satisfaction qu’on obtient en s’occupant d’un enfant, par exemple lors de la préparation de la première communion. Il est très important dans cette situation d’accentuer le fait que les enfants donnent aussi beaucoup aux parents et aux autres adultes. Nous insistons ici sur l’engagement des deux parents. On constate à partir de la littérature issue des recherches empiriques que chez les enfants dont les parents sont divorcés et/ou remariés les chances de développer une identité religieuse sont beaucoup moindre18. Précisément ceux-ci méritent plus d’attention pastorale. Nous reviendrons sur ce sujet plus tard. 5. LE SOUTIEN DE L’EDUCATION Nous dépeignons ici une jolie image idéale, à laquelle très peu de gens pourront répondre. Le but n’est pas de juger les gens par rapport à l’écart qui les distancie de cet idéal. Et c’est bien la raison pour laquelle nous évitons les termes comme « échouer » et « réussir » dans l’éducation religieuse. Nous plaidons pour une approche où tout ce qui existe déjà soit le plus 16 Voyez S. KLEIN, “Religiöse Tradierungsprozesse in Familien und Religiosität von Männern und Frauen”, dans Religionspädagogische Beiträge, 13, 1999, pp. 25-40. 17 A. DE MUNTER & L. VANDEMEULEBROECKE, Genderaspecten van zorg in de opvoeding. Waardering, verdeling en overdracht van de ‘vrouwelijke zorg’ in het gezin, Brussel, 2000. Voyez aussi : ID., “Zorg als waarde in de opvoeding”, in Rondom Gezin, 23/3, 2002, pp. 126-134. 18 S.M. MYERS, “An Interactive Model of Religiosity Inheritance : The Importance of the Family Context”, dans American Sociological Review 61/5, 1995, pp. 858-866. 6 possible soutenu et amélioré, et où les facteurs de risque soient minimalisés au maximum19. Il s’agit aussi de se rendre compte qu’il y a plus dans les familles que ce que l’on croit à première vue ou de se rendre compte que « l’essentiel est invisible pour les yeux ». Dans la science pédagogique, on essaye de réaliser ceci en employant le « support dans l’éducation ». Lieve Vandemeulebroecke et Kristien Nys décrivent le support dans l’éducation comme : « toutes ces activités qui ont pour but l’amélioration de la situation de l’éducation des enfants, en d’autres mots aider les éducateurs à éduquer »20. Il s’agit d’entamer les possibilités du premier milieu d’éducation, c’est-à-dire la famille21. À coté du support aux éducateurs, le but est aussi d’offrir des chances de développement optimales aux enfants et aux jeunes. Le support dans l’éducation comporte plusieurs aspects différents. Lieve Vandemeulebroecke en signale huit : (1) instruire ou fournir de l’information, (2) support instrumental, (3) support émotionnel et/ou support de jugement, (4) conseil, (5) entraînement des compétences, (6) élargir les contacts sociaux et stimuler l’effort personnel informel, (7) détection précoce des problèmes d’éducation et de développement plus graves et (8) renvoyer et signaler aux instances politiques22. Le support dans l’éducation s’adresse en principe à tous les parents qui doivent avoir la possibilité de faire librement appel à des formes de support de l’éducation. 6. Soutien de l’éducation religieuse Qu’est-ce que cette réflexion veut dire pour l’éducation religieuse ? Dans le soutien de l’éducation on part en principe des questions des parents concernant l’éducation. En ce qui concerne l’éducation religieuse, on pense aux questions comme : je veux donner la foi à mes enfants mais je n’en suis moi-même pas assez certain ou, est-ce que je peux déjà apprendre à mon enfant de deux ou trois ans à prier ou encore, quelle est ma tâche de parent dans la préparation de la première communion de mon enfant, etc. Sur un site catéchétique néerlandais on trouve la question d’un homme qui veut devenir père : « Je pense que la vraie question est de savoir quelles sont les raisons pour baptiser un enfant ? Qu’est-ce que l’Église attend des parents et des enfants ? Je me rends compte du fait qu’un enfant baptisé doit aussi être éduqué de manière catholique, mais qu’est-ce que ça veut dire ? » Il est important de préciser qu’un soutien en éducation religieuse ne peut pas proposer une réponse toute faite, mais doit entrer en dialogue avec le parent concerné et tenir compte de ce qu’il fait déjà. Mais de telles questions sont-elles fréquentes ? Dans le débat au sein de la pédagogie familiale à propos du soutien en éducation elles n’entrent pas en ligne de compte. Donc il est important de créer un espace pour poser de telles questions. Sans un tel espace ce n’est pas possible d’écouter les questions des parents. C’est peut-être un défi de donner plus d’attention aux questions concrètes des parents concernant l’éducation religieuse pendant une réunion de préparation des sacrements ou de donner la possibilité aux parents de formuler leurs questions en préparation de ces réunions. Quels sont leurs besoins et leurs problèmes ? Et aussi où font19 L. VANDEMEULEBROECKE & K. NYS, “Het concept opvoedingsondersteuning”, in L. VANDEMEULEBROECKE, H. VAN CROMBRUGGE, J. JANSSENS & H. COLPIN (red.), Gezinspedagogiek. Deel II : opvoedingsondersteuning, Leuven/Appeldoorn, 2002, pp. 11-30 ; voir aussi H. COLPIN, L. VANDEMEULEBROECKE & A. DE MUNTER, “Opvoeding in eenoudergezinnen. Een overzicht van de onderzoeksliteratuur”, in Tijdschrift voor orthopedagogiek, kinderpsychiatrie en klinische kinderpsychologie, 25, 2000, pp. 31-44. 20 Vandemeulebroecke en Nys geven deze definitie van Hermanns weer [Ibid., p. 12]. Cf. J.M.A. HERMANNS, Het sociaal kapitaal van jonge kinderen. Jonge kinderen, opvoeders en opvoedingsondersteuning, Utrecht, 1992. 21 L. VANDEMEULEBROECKE & K. NYS, op. cit.., p. 13. 22 Ibid., p. 22. 7 ils l’expérience de leurs points forts ? Quand nous proposons que le soutien dans l’éducation religieuse parte des questions et des besoins des parents, cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas donner des stimuli aux parents pour réfléchir à l’éducation religieuse sans partir de questions spécifiques. La même chose s’applique probablement à la religion23, mais il est nécessaire de remarquer que les besoins d’une éducation religieuse sont très différents parce qu’il y a plusieurs degrés de participation à la religion. Pour l’éducation de la foi en particulier, non seulement une opinion au sujet de l’éducation est nécessaire, mais aussi une conviction concernant le contenu de la croyance religieuse. Dans ce sens le soutien dans l’éducation religieuse est plus chargé de valeurs. 7. Soutien du contexte familial On peut aider directement des parents pour leurs questions concernant l’éducation religieuse par plusieurs formes de soutien d’éducation, mais un soutien plus large est aussi possible. La stimulation du contexte social et familial même est aussi importante. On compte ici les activités diaconales pour encourager la vie en famille et les relations entre partenaires. Des rencontres entre familles ou des échanges d’expériences, des formations, des moments de détente et aussi de réflexion, sont centraux pour les familles-mêmes, mais aussi dans le cadre de l’éducation religieuse. Dans le cadre de ces initiatives, les partenaires sont stimulés pour parler de la foi. Il est important que cette communication mutuelle de la foi entre les partenaires soit aussi faite avec un regard sur la communication religieuse avec les enfants. Dans le soutien aux familles, nous pensons aussi aux initiatives comme des groupes d’aide pour les époux divorcés, des groupes de pardon, des groupes de deuil dans les paroisses, etc. Nous pensons aux initiatives pas spécifiquement chrétiennes comme l’offre de vacances pour des familles avec peu de moyens. Il est par exemple très important que les époux divorcés se sentent respectés au sein de la paroisse. Quand des époux divorcés se remarient, ils ne peuvent pas se sentir exclus à cause de leur situation familiale. Quand ils sont exclus des sacrements, l’éducation religieuse devient difficile. Comment une préparation à l’eucharistie est-elle possible pour l’enfant dans ce cas ?24 Lors de la préparation aux sacrements dans la paroisse il est nécessaire de veiller à ne pas exclure ce groupe de personnes. Pour cela il est nécessaire de faire attention aux attentes du père et de la mère de l’enfant. Au contact des parents dans le contexte de la catéchèse de l’enfant il est important de vérifier s’il y a nécessité de contacter les deux parents biologiques, si les parents ont divorcé. Une autre forme de soutien de la famille au niveau du contact social, c’est l’attention spéciale pour des services liturgiques adaptés aux familles, de sorte que les parents aiment venir avec leurs enfants aux célébrations liturgiques. 8. Plusieurs formes pour le soutien de l’éducation religieuse Des propositions avec différents médias Les parents et les enfants eux-mêmes jouent aussi un rôle important dans le soutien de l’éducation. Surtout l’ « offre d’information » et de « soutien instrumental » peuvent se faire 23 Voyez aussi T. ELSHOF & J. MAAS, “Gezinscatechese, een (on)mogelijkheid ? Een veldrapportage”, dans Rondom Gezin, 23/3, 2002, pp. 134-150. 24 M.F. SCHOMAKER, Die Bedeutung der Familie in katechetischen Lernprozessen von Kindern. Eine inhaltsanalytische Untersuchung von Konzepten zur Hinführung der Kinder zu den Sakramenten der Beichte und der Eucharistie, Münster, 2002. 8 par le biais des multimédias. Nous pensons ici aux livres, dépliants, périodiques, TV, radio, vidéo, Internet, etc. Au niveau des livres il y a déjà une offre assez large. Le problème ici est qu’une certaine motivation est nécessaire pour lire de tels livres. En outre, il existe beaucoup de petits livres de prière pour enfants, des Bibles pour enfants, etc. Ils sont directement utilisables. L’emploi de ce matériel n’est pas si évident dans l’éducation. De quelle manière choisit-on une Bible pour enfants et comment employer de tels récits de Bible, qu’on ne comprend pas souvent pas soi-même ? Des articles dans des périodiques accessibles et connus sont importants pour ce point. De simples conseils et des témoignages peuvent dès lors atteindre le grand public. Aux Pays-Bas, il y a un magazine spécifique pour les parents et les enfants à propos de l’éducation religieuse dans la famille : « Kiezels ». Une telle initiative est à accueillir avec joie. Néanmoins, seulement un public spécifiquement intéressé par ces questions est atteint. Nous pensons aussi aux émissions télévisées et de radio où des parents parlent de l’éducation religieuse et à un média encore peu utilisé pour l’éducation religieuse : Internet. En Flandre, il n’y a pas encore de site à propos de la Foi qui soit adressé aux parents. Il y a quelques sites pour enfants où on parle de la religion, mais l’offre est limitée. Internet offre pourtant une possibilité de communication religieuse, qui est à développer. Réunion des parents et activités de famille Une autre activité très importante dans le domaine de l’éducation sont les soirées organisées dans les paroisses à l’occasion de la préparation à la première communion et à la confirmation. De cette manière on peut organiser plusieurs activités dans le cadre du soutien de l’éducation, comme ceux qui sont proposés par Vandemeulebroecke. Il s’agit de l’offre d’information, concernant l’éducation mais aussi la foi. Parfois on peut offrir du soutien instrumental, par exemple en empruntant du matériel comme des Bibles pour enfants, etc. Dans le diocèse de Malines-Bruxelles, on remarque que ce type de matériel reste peu connu. L’avantage des réunions de parents est qu’il est possible de donner directement conseil suite à des questions, que les parents apprennent à se connaître et construisent des contacts sociaux. Au cours des réunions de parents on peut travailler en petits groupes sur des réponses à donner aux questions posées par des enfants. On y apprend ainsi aussi à parler de la foi. Il est important que les réunions de parents permettent la communication et que ceux-ci y aient la possibilité de parler de la foi et de l’éducation en écoutant les autres. Il est aussi intéressant d’organiser une après-midi en famille. On invite les parents et les enfants ensemble à faire une activité collective. Le dialogue à propos de la foi y est de cette manière stimulé. Lors de l’organisation des réunions de parents l’attention doit être portée sur la situation de la famille de l’enfant. Commencer une lettre par « chers parents » n’est pas si évident. Peut-être est-ce bien de donner la possibilité aux parents d’inviter aussi les grands-parents à la réunion. Dans certaines familles, ce sont les grands-parents qui sont chargés de l’éducation religieuse des enfants. Des dossiers pour la catéchèse des sacrements Quand on parle de communication à propos de la foi dans les familles, les préparations aux sacrements jouent un rôle important. En Flandre, il existe tout un matériel pour la préparation à la première communion et à la confirmation. Il est important de tenir compte de quelques critères quant au jugement et au choix du matériel. Martin Friedrich Schomaker a analysé tous les manuels et documents destinés à la première communion en Allemagne selon quatre critères. 9 Selon Schomaker il est important de montrer la pluralité des formes familiales dans le travail catéchiste pour enfants et jeunes. Nous avons exposé ceci dans nos propos sur les réunions parentales. On tient compte du fait que tous les enfants et parents ne vivent pas dans une famille avec des partenaires mariés pour la première fois et éduquant leurs propres enfants. Schomaker constate que des familles nouvellement composées, des familles monoparentales et des personnes cohabitant n’ont pas de place dans le matériel de travail de la catéchèse. On peut se demander si c’est un manque. Il est nécessaire de se demander si ce soidisant danger est aussi important que d’autres dangers, notamment l’idéalisation de la vie familiale moderne. Celle-ci peut mener à peu d’identification et parfois même de l’aversion chez des parents et des enfants qui ne se reconnaissent pas dans les « bonnes photos » des dossiers de la catéchèse. Certaines narrations bibliques laissent penser que Dieu peut créer du bien dans des relations familiales25. Nous pensons par exemple à plusieurs histoires venant de l’Ancien Testament dans lesquelles les rapports familiaux sont conflictuels ou à l’arbre généalogique de Jésus, dans lequel certains noms rappellent de mauvaises choses. Aujourd’hui encore nous voyons des gens qui vivent dans des circonstances difficiles et qui font quand même l’expérience de la foi en Dieu et de vivre leur religion. Ceux-ci ont aussi l’expérience de Dieu et peuvent vivre fidèlement. Nous ne nions pas ici l’importance des bonnes relations familiales comme habitat et chemin vers Dieu. Mais nous ne pouvons pas y limiter la présence et l’habitat de Dieu car dans ce cas nous placerions Dieu dans des niches et nous serions en train de « dompter » Dieu, selon les paroles de Maaike De Haardt26. Schomaker constate que c’est clairement la famille « traditionnelle » qu’on présente dans les cahiers de catéchèse. Cette constatation apparaît aussi dans le fait qu’une attention limitée est accordée au souhait et à la difficulté de tant de personnes qui veulent combiner le travail et la famille, à l’investissement du père dans les tâches du foyer, au travail rémunéré de la mère et à l’aide à la maison aussi bien des garçons que des filles. De même, l’attention accordée aux personnes avec un handicap ou ayant d’autres besoins, est insuffisante. Ceci ressort de l’analyse des dossiers de catéchèse qui sont utilisés en Allemagne. Un deuxième élément important que le matériel de catéchèse devrait contenir, sont des éléments stimulants la responsabilisation des parents concernant l’éducation. Schomaker estime que plusieurs dossiers vont dans ce sens. Dans les dossiers, les parents ne sont pas culpabilisés ; la collaboration des parents est exprimée de manière claire et la catéchèse n’essaie pas de compenser le rôle des parents. On peut néanmoins se demander si le jugement est valable pour les dossiers de catéchèse pour la confirmation. À cet âge l’importance des parents ne peut pas être sous-estimée, quoique leur influence soit moindre. Un troisième critère important est que dans les dossiers de catéchèse, l’autonomie et l’émancipation des enfants devraient être encouragées. Schomaker constate que la participation et surtout l’opportunité de prendre des décisions par les enfants dans les processus de la catéchèse, sont limitées. Les enfants lisent un texte durant la célébration de l’Eucharistie, par exemple, mais ils n’ont pas souvent l’occasion de participer au choix des textes ni au contenu de la catéchèse. L’idée de « l’enfant donnant » (Nagy) (cf. supra) n’est pas posé comme thème. Schomaker constate que les médias d’aujourd’hui ne sont pas beaucoup utilisés dans la catéchèse. C’est pourtant de cette manière que les enfants ont accès au monde des adultes, dans leur vie quotidienne et d’une manière indépendante. La question de la manière dont les parents et les enfants pourraient bien utiliser ces médias n’est pas abordée. Schomaker note aussi que les conflits et la violence au sein des familles n’est pas un 25 X. PFISTER, Gott zwischen Teddybär und Bügelbrett. Erfahrungen in Familie und Partnerschaft, Freiburg im Bresgau, 1999, pp. 92-97. 26 M. DE HAARDT, Breek de kast niet open. Het heilige in het alledaagse, dans Tijdschrift voor Geestelijk Leven, 57/2, 2001, pp. 121-138. 10 sujet à passer sous silence. Il estime aussi qu’il n’est pas souhaitable que la résolution des conflits par complaisance et obéissance soient posée comme modèle idéal. Le quatrième critère est de savoir si la manière de vivre la religion propre à la famille est prise au sérieux. Ou encore, si la famille est considérée comme sujet. Il est important qu’il y ait, dans les différentes formes de catéchèse, une attention et des stimulants à la vie de famille et aux conversations au sujet de la foi. Conclusion La tâche du travail pastoral en connexion avec la communication de la foi dans les familles est importante. C’est une tâche complexe. Nous avons d’abord pointé l’importance d’une éducation religieuse dans les familles. Ceci n’est pas sans poser problème dans les familles d’aujourd’hui. Nous désirions pourtant exprimer quelques souhaits pour l’éducation religieuse en famille. Ceux-ci ne doivent pas être vus comme des critères pour juger les gens et les familles, mais pour leur donner un support d’éducation ayant pour base leurs propres ressources. Les familles elles-mêmes sont déjà ‘sujets de foi’. Il s’agit de stimuler et de soutenir celles-ci dans l’expression et le vécu de leurs questionnements concernant la vie, aussi vagues et hésitantes qu’ils puissent être. Offrir des opportunités de discussion en famille, la formation d’un esprit de solidarité dans la famille, mais aussi entre familles et avec d’autres intéressés, est important. L’intérêt des parents, des grands-parents et des enfants les uns pour les autres et ce quelle que soit la structure familiale ou la manière de vivre ensemble, est une condition pour la communication de foi. C’est non seulement une condition, mais aussi une opportunité pour apprendre les uns des autres ce qu’est « croire ». La famille ne peut faire cela seule. Une communauté chrétienne peut remplir une tâche importante ici en provoquant la formation d’un esprit de solidarité et le contact entre familles, membres de la famille, gens isolés, les prêtres et religieuses, les engagés pastoraux, etc. Les quatre tâches propres à l’Église, – koinonia, diaconia, kerugma et liturgia –, sont liées quand nous parlons de communication de la foi dans la famille. Ceux qui sont actifs dans un de ces domaines doivent avoir une attention portée aux familles afin de les fortifier dans leurs points forts, de manière à ce qu’elles deviennent encore plus « sujet ». Summary La tâche du travail pastoral en connexion avec la communication de la foi dans les familles est complexe. Cet article exprime quelques souhaits pour l’éducation religieuse en famille. Ceux-ci ne doivent pas être vus comme des critères pour juger les personnes mais comme une aide pour leur donner un support d’éducation ayant pour base leurs propres ressources. Il s’agit de stimuler le questionnement concernant leurs questions sur la vie. L’intérêt des parents, des grands-parents et des enfants les uns pour les autres et ce quelle que soit la structure familiale ou la manière de vivre ensemble, est une condition pour la communication de foi. Enfin, l’auteur veut montrer que les quatre tâches propres à l’Église, – koinonia, diaconia, kerugma et liturgia –, sont liées quand nous parlons de communication de la foi dans la famille.