de l`ALBATROS - Katana Santé
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8e Edition de l’ALBATROS Congrès International d’Addictologie www.centredesaddictions.org Numéro de DPC : 15871400005 8th ALBATROS International Congress of Addictology CONGRESS BOOK Jeudi 5 et Vendredi 6 JUIN 2014 Novotel Paris Tour Eiffel Addictions : De la transversalité aux partenariats Addictions: from transversality to partnerships w w w.drogues.gouv.fr Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie Avec le parrainage de WPA Club Addictions Edito Le thème retenu cette année est « ADDICTIONS : DE LA TRANSVERSALITE AUX PARTENARIATS », cette thématique résume à elle seule la nature de cette discipline. Aussi bien dans le domaine de la recherche que celui de la clinique, la transversalité, la multi-disciplinarité et la recherche de partenariat est nécessaire pour une addictologie de qualité. Depuis maintenant plusieurs années, ce congrès est devenu le rendez-vous annuel incontournable pour les professionnels en Addictologie. Sa mission est de permettre à des cliniciens de rencontrer des experts internationaux et nationaux qui viennent présenter les résultats de leurs recherches. Il est également un moment privilégié pour échanger sur les expériences cliniques et thérapeutiques dans un domaine, l’addictologie en plein essor. Par la présence de psychiatres, addictologues, somaticiens, fondamentalistes, sociologues, philosophes, juristes, le programme de la 8ème édition du congrès de l’ALBATROS donnera matière à réfléchir et échanger sur des sujets nécessitant l’expertise de tous. Le programme a été pensé pour que les aspects cliniques, thérapeutiques et la recherche fondamentale et clinique soient présents aussi bien dans les plénières que dans les ateliers. Cette année encore des temps forts lors de cette nouvelle édition avec la présence notamment des grands noms nationaux et internationaux qui interviendront sur les sujets les plus actuels dans un format adapté à la thématique et qui permettra une interactivité entre les intervenants et les congressistes. Ces séances seront ponctuées par des symposiums satellites et des ateliers. Vous souhaitant un bon congrès ! Pr Amine BENYAMINA Fondateur et coordonnateur du Congrès de l’ALBATROS organisé par le CERTA Centre d’Enseignement, de Recherche et de Traitement des Addictions de l’Hôpital Universitaire Paul Brousse à Villejuif - France www.centredesaddictions.org Comité Scientifique 2 Thomas BABOR - Farmington Miguel CASAS - Barcelone l Joseph CHEER - Baltimore l Wilson COMPTON - Bethesda l Louisa DEGENHARDT - Melbourne l Conor FARREN - Dublin l Nathan GILLESPIE - Richmond l David GORELICK - Baltimore l Johanna GRIPENBERG-ABDON - Stockholm l Line GUILLOD - Lausanne l Matthew HICKMAN - Bristol l RenéKAHN - Utrecht l John KELLY - Boston l Riaz KHAN - Genève l Thomas KOSTEN - Houston l Henry R. KRANZLER - Philadelphia Mary-Jeanne KREEK - New York Frances LEVIN - New York l Rafaël MALDONADO - Barcelone l Karl MANN - Mannheim l Icro MAREMMANI - Pise l Ivan MONTOYA - Bethseda - Maryland l David NUTT - Londres l Charles O’BRIEN - Philadelphia l MarcPOTENZA - New Haven l Jürgen REHM - Toronto l Robert SCHAEFER - New York l Günter SCHUMANN - Londres l Hakima SOUKI - Alger l Rainer SPANAGEL - Mannheim l Emmanuel TICHELLI - Lausanne l l l l 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Sommaire Edito - Editorial p. 2 Informations générales- General informations p. 3 Perspectives - Perspectives Programme général - General programme p. 4 Abstracts et biographies - Abstracts and biographies p. 9 Programme des ateliers - Workshops programme p. 5 p. 33 Communications affichées - Poster communications p. 61 Plan de l’exposition - Exhibition map p. 63 Organisation médicale du congrès de l’ALBATROS CERTA - Centre d’Enseignement, de Recherche et de Traitement des Addictions de l’Hôpital Universitaire Paul Brousse - Villejuif - France www.centredesaddictions.org Pr Amine BENYAMINA • [email protected] Pr Michel REYNAUD • [email protected] Marine MONOT • [email protected] Coordination générale du congrès de l’ALBATROS KATANA santé - 29, rue Camille Pelletan 92300 Levallois-Perret - France Annie EGGERMANN • +33 (0) 6 07 78 50 83 • [email protected] 3 Perspectives Ce congrès doit aider au changement de logiciels nécessaires pour la compréhension et la prise en charge des addictions. Nous accompagnons d’extraordinaires progrès dans les connaissances neurobiologiques : nous en voulons pour preuve, au-delà des progrès de la neurobiologie pure, les connaissances qu’apportent les données de la neuro-imagerie et celles de l’optogénétique. Nous aurons bientôt des marqueurs neuronaux de la gravité et de l’évolution des pathologies addictives. Nous avons désormais des données solides sur les liens entre cannabis et schizophrénie, permettant de sortir des représentations dramatisantes ou banalisantes ; et sur les effets réels, positifs ou négatifs, thérapeutiques ou délétères des cannabinoïdes - y compris comme traitement des addictions. Mais il est également désormais possible de connaître les déterminants des discriminations dans les populations défavorisées. De même, on dispose d’éléments probants permettant de faire le lien entre les prix et la consommation, ou entre la législation et la consommation. La réflexion éthique est suffisamment avancée pour accompagner les prises de décisions. Alors, pourquoi en reste-t-on encore à des représentations archaïques ou idéologiques des consommations ? Pourquoi ne peut-on avoir un grand débat sociétal sur les addictions, principales causes des problèmes de santé publique mais aussi de sécurité publique ? Pourquoi est-ce aux acteurs sanitaires de porter une réflexion sur les modifications de la législation concernant les drogues licites ou illicites alors que cela devrait être la mission d’acteurs politiques éclairés ? Il est largement temps de changer de logiciels dans la compréhension, les représentations, les stratégies thérapeutiques, les réflexions économiques et les modifications législatives. Une seule idée devrait nous guider : comment réduire, réellement et de façon pragmatique, les dommages liés aux addictions ? Pr Michel REYNAUD Fondateur et coordonnateur du Congrès de l’ALBATROS organisé par le CERTA Centre d’Enseignement, de Recherche et de Traitement des Addictions de l’Hôpital Universitaire Paul Brousse à Villejuif - France www.centredesaddictions.org Avec le soutien institutionnel Pantone Process blue C C100 M10 J0 N10 Pantone 262C C45 M100 J0 N55 Ethypharm : Adobe Myriad Roman Innovative Drug Delivery : Linotype Syntax Bold Caps 4 8e Edition de L’ALBATROS PROGRAMME JEUDI 5 JUIN 2014 Congrès International d’Addictologie 08h30 - 08h45 Accueil - Registration 08h45 - 09h00 Introduction - Introduction Amine BENYAMINA - Villejuif 09h00 - 10h00 Plénière 1 - 1st auditorium Discriminations dans les populations défavorisées Discrimination among underprivileged populations Intervenant - Speaker : Carl HART - New York Président de séance - Chairman : Alain MOREL - Boulogne-Billancourt Discutant - Speaker : Mohamed TALEB - Vernon 10h00 - 11h00 Plénière 2 - 2nd auditorium Addictions à l’alcool : la réactivité aux « cues » peut-elle être une cible thérapeutique ? Alcohol use disorders: could cue reactivity represent a potential therapeutic target? Intervenant - Speaker : Falk KIEFER - Mannheim Président de séance - Chairman : Olivier COTTENCIN - Lille Discutant - Speaker : Maurice DEMATTEIS - Grenoble 11h00 - 11h30 Pause - Break 11h30 - 13h00 Symposium avec le soutien institutionnel de RB Pharmaceuticals Prise en charge de la pharmacodépendance aux opioïdes en France. Des réalités connues à de nouvelles ambitions. Management of opioid addiction in France - From known realities to new ambitions Président de séance - Chairman : Marc AURIACOMBE - Bordeaux Etat des lieux : des succès et des challenges à considérer Current situation: successes and challenges to consider Pierre POLOMENI - Paris Nouvelles perspectives pour améliorer le bon usage de la buprénorphine : résultats de l’étude RIME New opportunities to improve the proper use of buprenorphine. RIME study results. Didier TOUZEAU - Bagneux Dépendance aux analgésiques opioïdes : la partie cachée de l’iceberg Dependence to opioid analgesics. Hidden part of the iceberg. Maurice DEMATTEIS - Grenoble 13h00 - 14h00 Pause déjeunatoire / Séance de dédicaces - Lunch break / Signing session 5 14h00 - 15h00 Forum Débat La psychose dans les addictions et l’hypothèse de l’automédication comme piste explicative dans le «dual disorder» Psychosis in addictions and the self-medication hypothesis as a potential explanation in dual disorders Intervenants - Speakers : Miguel CASAS - Barcelone • Alan GREEN - Dartmouth Carlos RONCERO - Barcelone Président de séance - Chairman : Marc AURIACOMBE - Bordeaux Discutant - Speaker : Hassan RAHIOUI - Paris 15h00 - 16h30 Ateliers et communications - Workshops and Communications Atelier 1 Neurobiologie et recherche fondamentale - Neurobiology and fundamental research Modérateur - Moderator : Mickaël NAASSILA - Amiens Intervenants - Speakers : Farid BENZEROUK - Reims • Jérôme JEANBLANC - Amiens Oussama KEBIR - Paris • Laurence LALANNE - Strasbourg Vincent LAPREVOTE - Nancy • Catherine VILPOUX - Amiens Atelier 2 Comorbidités - Comorbidities Modérateur - Moderator : Florence VORSPAN - Paris Intervenants - Speakers : Isabelle BISEUL - Paris • Federico CARO-ROJAS - Plaisir Mathilde COGNAT-BRAGEOT - Issy Les Moulineaux • Sébastien GARD - Bordeaux Marine JARROIR - Paris Atelier 3 Thérapeutiques - Therapies Modérateur - Moderator : Philippe JAURY - Paris Intervenants - Speakers : Michaël BISCH - Nancy • Adèle CORBEL - Brest Nicolas FRANCHITTO - Toulouse • Perrine ROUX - Marseille Atelier 4 Aspects somatiques et addictions - Addictions and physical aspects Modérateur - Moderator : Georges BROUSSE - Clermont-Ferrand Intervenants - Speakers : Ouerdia BOUAB - Villejuif • Valentin FLAUDIAS - Clermont-Ferrand Hakim HOUCHI - Amiens • Jean-Philippe LANG - Strasbourg Atelier 5 Communications libres - Free communications Modérateur - Moderator : Marie BRONNEC - Nantes Intervenants - Speakers : Alain DERVAUX - Paris • Mohamed-Ali GORSANE - Paris Laurent KARILA et Rim ZARMDINI - Villejuif • Marthylle LAGADEC - Villejuif Amandine LUQUIENS - Villejuif Synthèse des ateliers - Workshop summary : Mélina FATSEAS - Bordeaux 16h30 - 17h00 Pause - Break 17h00 - 18h00 Plénière 3 - 3rd auditorium Le prix : une stratégie pour réduire les dommages de l’alcool ? Does alcohol pricing represent a strategy to diminish its harms? 6 Intervenant - Speaker : Jonathan CHICK - Edimbourg Président de séance - Chairman : François PAILLE - Nancy Discutant - Speaker : Alain RIGAUD - Reims 8e Edition de L’ALBATROS PROGRAMME VENDREDI 6 JUIN 2014 Congrès International d’Addictologie 09h00 - 10h00 Plénière 4 - 4th auditorium Le côté sombre de la récompense : quel est le rôle des cannabinoïdes ? The dark side of reward: what role do cannabinoids play? Intervenant - Speaker : Joseph CHEER - Baltimore Président de séance - Chairman : Emmanuelle CORRUBLE - Kremlin-Bicêtre Discutant - Speaker : Giovanni MARSICANO - Bordeaux 10h00 - 11h00 Plénière 5 - 5th auditorium La neurobiologie pour comprendre les addictions : quoi de neuf ? Neurobiology in understanding addictions: what’s new? Intervenants - Speakers : Anne LINGFORD-HUGHES - Londres • Antonello BONCI - Baltimore Président de séance - Chairman : Michel HAMON - Paris 11h00 - 11h30 Pause - Break 11h30 - 13h00 Symposium avec le soutien institutionnel de Lundbeck Dépendance à l’alcool : un nouveau traitement pour vos patients Alcohol use disorder: a new treatment for your patients Présidents de séance - Chairmans : Jonathan CHICK - Edimbourg • Henri-Jean AUBIN - Villejuif Système opioïde endogène : une cible thérapeutique dans la dépendance à l’alcool Endogenous opioid system: a therapeutic target for alcohol dependence Maurice DEMATTEIS - Grenoble Les bénéfices de la réduction de la consommation dans la dépendance à l’alcool Benefits of reducing alcohol consumption in alcohol dependence Jonathan CHICK - Edimbourg Une nouvelle stratégie pharmacologique dans le traitement de la dépendance à l’alcool A new pharmacological strategy for the treatment of alcohol dependence Wim van de Brink - Amsterdam 13h00 - 14h00 Pause déjeunatoire / Séance de dédicaces - Lunch break / Signing session 14h00 - 15h00 Plénière 6 - 6th auditorium Cannabis : la loi et l’éthique Cannabis: legal and ethical questions Intervenant - Speaker : Wim van den BRINK - Amsterdam Président de séance - Chairman : Henri-Jean AUBIN - Villejuif Discutant - Speaker : Jean-Pierre COUTERON - Mantes-La-Jolie 7 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie 15h00 - 16h00 Save the date 015 ALBATROS 2 2015 11 & 12 JUIN Plénière 7 - 7th auditorium Les cannabinoïdes : un nouveau traitement des addictions Cannabinoids: a new treatment in addictions Intervenant - Speaker : Pier-Vincenzo PIAZZA - Bordeaux Président de séance - Chairman : Amine BENYAMINA - Villejuif Discutant - Speaker : Nicolas SIMON - Marseille 16h00 - 17h00 Table ronde Législation et discriminations dans le soin en addictologie Legislation and discrimination in addiction care Intervenant - Speaker : Yann BISIOU - Montpellier Discutants - Speakers : Michel REYNAUD - Villejuif • Jean-Pierre DAULOUEDE - Bayonne 17h00 - 17h30 Conclusions et Perspectives - Conclusions and prospects Amine BENYAMINA - Villejuif Langue officielle - Official language Les langues officielles du congrès sont le français et l’anglais. Des traductions simultanées français/anglais et anglais/français sont prévues pour chaque session. The offical languages of the congress are french and english. Simultaneous translation french/english and english/french will be provided for each session. Une pièce d’identité vous sera demandée en échange du casque. Your ID will be requested in exchange of the headset. 8 8e Edition de L’ALBATROS ABSTRACTS ET BIOGRAPHIES Congrès International d’Addictologie Plénière 1 Discriminations dans les populations défavorisées Discrimination among underprivileged populations Carl Hart Twenty-three years ago, when I began studying drugs, I believed that addiction to certain drugs was the biggest problem faced by poor communities such as the one from which I came. Boy was I wrong. The real problem in such communities, especially those of color, was not drugs but drug policy and drug law enforcement. What’s worse is that the discourse on drugs has been consistently racialized, from the beginning, to serve a larger political purpose. The presentation will show how selective enforcement of drug laws serve to further marginalize many poor minority members. 9 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Carl Hart Carl Hart is an Associate Professor in the Departments of Psychology and Psychiatry at Columbia University. He is also a Research Scientist in the Division of Substance Abuse at the New York State Psychiatric Institute. A major focus of Dr. Hart’s research is to understand complex interactions between drugs of abuse and the neurobiology and environmental factors that mediate human behavior and physiology. Hart is a member of the National Advisory Council on Drug Abuse and on the board of directors of the College on Problems of Drug Dependence and the Drug Policy Alliance. His new book, High Price is a complex story of scientific achievement in the face of overwhelming odds; it also highlights that U.S. drug policy is based on many false assumptions and the enforcement of such policies is racially biased. 10 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Plénière 2 Addictions à l’alcool : la réactivité aux «cues» peut-elle être une cible thérapeutique ? Alcohol use disorders: could cue reactivity represent a potential therapeutic target? Prof. Falk Kiefer, Central Institute of Mental Health, Mannheim, Germany In alcohol-dependent patients, alcohol-associated cues elicit brain activation in mesocorticolimbic networks involved in relapse mechanisms. Both, cue-exposure based extinction training (CET) and pharmacological interventions (opioid antagonists) have been shown to be efficacious in the treatment of alcoholism in the reduction of craving and relapse-risk in alcohol-related situations. However, do they mediate their therapeutic effects via changes of activity in mesolimbic networks in response to alcohol cues? Some data is available. Compared to pre-treatment, fMRI cue-reactivity reduction seems to facilitate during CET, especially in the anterior cingulate gyrus, the insula as well as in the limbic and frontal regions. Also pharmacological treatment was shown to interact with mesolimbic-cue-reactivity during presentation of alcohol-related stimuli in alcohol-dependent subjects. Recent results and future perspectives will be presented. 11 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Falk KIEFER Education and academic positions 1990-1996 Medical School, University of Erlangen-Nuremberg. Graduated in May; 1996, Medical Licence, 1996; MD, University of Erlangen-Nuremberg; 1997-1998 Internship, Dept. of Psychiatry, University of Erlangen-Nuremberg and at the Dept. of Psychiatry, University of Hamburg; 1998-2001 Residence in Psychiatry: Dept. of Psychiatry, University of Hamburg, Chief Resident of the Addiction Unit (1997-1998), Chief Resident of the Intensive Care Unit (1998-2001); 2002 Residence in Neurology: Dept. of Neurology, University of Hamburg; 2003 Board Certified Specialist in Psychiatry and Psychotherapy, Consultant in Psychiatry, University of Hamburg, Head of the Outpatients Unit; 1999-2004 Scientific group leader of the Addiction Research Group, Dept. of Psychiatry, University of Hamburg; 2004 Assistant Professor of Psychiatry and Psychotherapy, University of Hamburg Current position Full Professor of Psychiatry, Psychotherapy and Addiction Research, University of Heidelberg, Director (acting), Dept. of Addictive Behaviour and Addiction Medicine, Central Institute of Mental Health, Mannheim, Germany Honours & Awards • Editor in Chief of European Addiction Research, Editorial Boards: Addiction Biology, Alcohol and Alcoholism, Sucht. Advisory Board: Pharmacopsychiatry • President of the Section Alcohol and Drug Addiction of the European Psychiatric Association (EPA) • Member of the Board of Directors of the German Society for Addiction Research and Therapy [Deutschen Gesellschaft für Suchtforschung und Suchttherapie (DG-Sucht)] • EPA-Research Prize 2004, European Psychiatric Association, Geneva • German Addiction Research Award, Wilhelm-Feuerlein Award 2002/2003, Berlin • Fellowship award 2002, European College of Neuropsychopharmacology (ECNP) • Fellowship award 2001, German Society of Biological Psychiatry • Fellowship award 1999, World Psychiatric Association (WPA) 12 Forum Débat La psychose dans les addictions et l’hypothèse de l’automédication comme piste explicative dans le «dual disorder» Psychosis in addictions and the self-medication hypothesis as a potential explanation in dual disorders Alan I. Green, M.D. Substance use disorders occur commonly in patients with schizophrenia, and worsen the outcome of these patients. The basis of their use of substances is controversial. While some investigators have theorized that their substance use can be explained as a form of “self-medication” - aimed at controlling either positive or negative symptoms of schizophrenia or at limiting side effects of antipsychotic medications most studies have not been able to confirm this theory. We have proposed, rather, that substance use in patients with schizophrenia may be based on an underlying dysregulation of the brain reward circuit, and that substance use may tend to ameliorate this dysregulation. Our recent pilot data from a neuroimaging study of the effect of cannabis in patients with schizophrenia and co-occurring cannabis use disorder are consistent with this proposal. If further studies confirm our preliminary findings, it would suggest that the “self-medication” hypothesis may be best expressed as a substance-induced effect on neural circuitry. Moreover, it may also suggest that ameliorating the dysregulated brain reward circuit in patients with schizophrenia may be an important approach toward limiting their substance use. Carlos Roncero Alonso Dual pathology, dual disorders or co-occurring disorders are defined as the presence of an addictive disorder and another mental illness, with rates well-documented above 50%. Importantly, dual disorders are usually associated with a significantly worse clinical course and outcome, as well as with a poorer treatment response and adherence, than patients with one of the disorders alone as well as with frequent, high levels of polymedication. Patients with psychotic disorders also frequently have SUDs. To attempt to explain their high coexistence there are different hypotheses, such as self- medication or the drug induction theories of chronic psychosis Substance abuse worsens the course and prognosis of schizophrenia and makes the psychopharmacological treatment and psychotherapeutic approach more difficult. Dual psychotics are characterized by low adherence to treatment and poor linkage to health facilities. We study in a sample of 107 dual diagnosis patients attending a specific the pharmacological approach. Patients took 4.0 (SD 1.8) medications, the pharmacological groups prescribed were antipsychotics (69.2%) followed by antidepressants (65.4%), antiepileptics (58.9%), anxiolytics (37.4%), alcohol-aversive drugs (15.9%), methadone (15.9%), lithium (3.7%) and naltrexone (2.8%). Older patients (>45 years old) were found to have a higher number of prescribed medications. Patients diagnosed with a dual psychotic disorder were prescribed a larger number of pharmacological agents (4.4 SD 2.1) than patients with others dual diagnosis. In order to improve treatment we strongly emphasize the need of developing of integrated services for dually diagnosed patients. It has been proposed the implementation of integrated and specialized strategies for dual pathology. However, according to the professionals´ perceptions, currently, specific healthcare resources for management of dual pathology are clearly insufficient, thus supporting the need of additional efforts and strategies for treating individuals with comorbid disorders. References Grau-López L, Roncero C, Daigre C, Miquel L, Barral C, Gonzalvo B, Collazos F, Casas M. Observational study on medications prescribed to dual-diagnosis outpatients. Journal of Addiction Medicine. 2014 Mar-Apr;8(2):84-9. doi:10.1097/ADM.0000000000000024. Roncero C, Barral C, Grau-Lopez L, Bachiller D, Szerman N, Casas M, Ruiz P. Protocols of dual diagnosis intervention in schizophrenia. Addictive Disorders & Their Treatment. 2011;10(3) 131-154. Szerman N, Vega P, Grau-López L Barral C, Basurte-Villamor I, Mesías B, Rodríguez-Cintas L, Martinez-Raga J, Casas M, Roncero C. Need of specific resources for patients with dual pathology in Spain. results of an observational study. Journal of Dual Diagnosis. 2014; 10(2), 84–90 doi: 10.1080/15504263.2014.906195. 13 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Miguel CASAS Full Professor of Psychiatry (from 1996 at present). Department of Psychiatry and Legal Medicine. School of Medicine. Universitat Autònoma de Barcelona. Spain. Head of the Department of Psychiatry (from 2000 at present). Hospital Universitari Vall de Hebron. Barcelona. Spain. In 1998, the Board of Physicians and Surgeons of Barcelona and the Department of Health of the Government of Catalunya (Spain) appointed him to set up the Impaired Physician Program for treatment of Physicians with psychiatric and addictive disorders (Programa d’Atenció Integral per a Metges Malalts, PAIMM). At present, he is the Director of Scientific Activities, Education and Training of this Program. From 2003 he is member of the “Consell Assessor del Pla Director de Salut Mental i Addiccions” del Departament de Salut (President of the Advising Committee for Mental Health and Addictions of the Department of Health) of the Government of Catalunya, Spain. He is member of several Scientific Societies, non profit Foundations and the Editorial Board of Journals in Psychiatry and Addictions. He has published more than 300 articles in Scientific Journals with Impact Factor and is editor of 32 books. 14 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Alan GREEN Alan I. Green, M.D. is the Raymond Sobel Professor of Psychiatry, Professor of Pharmacology and Toxicology and Chairman of the Department of Psychiatry at Geisel School of Medicine at Dartmouth, as well as the Director of SYNERGY, The Dartmouth Clinical and Translational Science Institute. He received his B.A. from Columbia College and his M.D. degree from the Johns Hopkins University School of Medicine. Following an internship in medicine at the Beth Israel Hospital in Boston, he was a research associate at the National Institute of Mental Health and was Director of Biomedical Research at the Special Action Office for Drug Abuse Prevention in the Executive Office of the President. He did his psychiatry residency and a clinical research fellowship at the Harvard-based Massachusetts Mental Health Center. He joined the Harvard faculty in 1984 and was Director of the Commonwealth Research Center at Harvard Medical School from 1987 until 2002. He joined the Geisel School of Medicine’s Department of Psychiatry as Professor and Chairman in November 2002, and became Director of Dartmouth SYNERGY in 2010. He has been a highly productive and active investigator, has received peer-reviewed funding throughout his career and is the author of more than 275 papers and abstracts. In addition to conducting medication development studies for patients with alcoholism, Dr. Green’s research program also involves clinical and neurobiological studies of patients with schizophrenia, particularly those with co-occurring substance use disorders, and studies of alcohol drinking in rodents. 15 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Carlos RONCERO ALONSO Carlos Roncero Alonso MD. Ph D. is a psychiatrist who has specialized in drug dependence and dual diagnosis patients. He has worked in the Psychiatry Services of the Hospital Universitari Vall d’Hebron. Now Dr. Roncero is leading the outpatient clinic for drug-dependent patients of the Hospital Universitari Vall d’Hebron in Barcelona. His work includes a clinical position and he is involved in research trials for developing and checking new drugs for dependence patients. He has written 91 articles, in Spanish and English, and 73 book chapters. He is co-editor of seven books, about psicopharmacology of drug dependences, the bipolar dual diagnosis patients, Cannabis, opiate treatments, and about intervention in dual diagnosis patients (schizophrenia and dual diagnosis). From May 2007, he is member of the board of the Spanish Society of Dual Diagnosis (Sociedad Española de Patología Dual), from May 2008 he is Vicesecretary of this Society, and from December 2012 he is member of the board of the dual pathology /dual disorders section of the WPA. He teaches psychiatry in the position of Associate Lecturer of Psychiatry of the Department of Psychiatry and Forensic Medicine of the Universitat Autònoma de Barcelona. He has been a teacher in multiple courses for university students, doctors in training, psychiatrists and general practicioners. 16 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Plénière 3 Le prix : une stratégie pour réduire les dommages de l’alcool ? Does alcohol pricing represent a strategy to diminish its harms? Jonathan Chick People who consume large amounts of alcohol tend to purchase beverages which give most alcohol per unit price. Scottish patients who are ill with alcohol-related diseases purchase particularly cheaply. Taxation of alcoholic beverages does not have a specific effect on the cheapest alcoholic beverages. Therefore, some jurisdictions recommend that eliminating the availability of cheap alcohol is a more targeted approach to reducing alcohol-related harm in society. However, there are objections to this: in some societies, there could a move towards illicitly produced or substitute alcohol; the process might seem to be a ‘regressive’ tax, that is, causing more restriction on poorer members of society. Changes in affordability of alcohol, which have occurred at various times in many countries suggest that higher overall costs reduce consumption and harm; but this does not seem to have applied in some winedrinking Mediterranean countries. The objections to legislating a minimum price per unit of alcohol’ are being examined in Canada and Scotland with some supportive empirical evidence. 17 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Jonathan CHICK Jonathan Chick MA MPhil DSc MBChB FRCPE FRCPsych graduated from Cambridge University in Natural Science and from Edinburgh University in Medicine. He has worked for the Medical Research Council for Epidemiological Studies in Psychiatry, and as Consultant Psychiatrist, Royal Edinburgh Hospital and Senior Lecturer, Department of Psychiatry University of Edinburgh. He is a practising psychiatrist and Medical Director, Castle Craig Hospital, Scotland. As Honorary Professor, School of Health Sciences, Queen Margaret University, Edinburgh, his current research is into the effects of legislation regarding pricing of alcohol. Over previous years he led numerous randomised controlled studies into treatments, both psychological and pharmacological for alcohol problems. He is the Chief Editor of the international journal Alcohol and Alcoholism. He has been an advisor to the World Health Organisation and government departments in Australia, Canada, USA and Brazil. He is a Trustee of the General Services Board of Alcoholics Anonymous, UK. 18 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Plénière 4 Le côté sombre de la récompense : quel est le rôle des cannabinoïdes ? The dark side of reward: what role do cannabinoids play? Joseph F. Cheer Department of Anatomy & Neurobiology and Department of Psychiatry, University of Maryland, Baltimore School of Medicine 20 Penn Street, Baltimore, MD 21201 The nucleus accumbens (NAc) is a neural substrate involved in integrating sensory and emotional information to initiate reward-directed behavior. We previously demonstrated that disrupting endocannabinoid signaling uniformly decreased NAc dopaminergic encoding of cue significance and reward directed behavior. Here, we investigate whether NAc neurons encode cues predicting the avoidance of aversive events and whether these responses are modulated by endocannabinoids during a signaled shock avoidance procedure. To assess for endocannabinoid modulation, we pre-treated rats with the CB1 receptor antagonist rimonabant, which dose-dependently weakened shock avoidance behavior, as a 1.3-5.6 mg/kg dose range shifted the behavioral outcome from avoidance to escape. This was accompanied by a significant inhibition of subsecond dopamine release and of accumbens gamma power at the presentation of the warning signal signaling the option to avoid. The behavioral effect was recapitulated by optogenetic inhibition of dopaminergic neurons specifically during presentation of the warning signal, suggesting a causal effect of mesolimbic dopamine signaling on conditioned stimuli driving behavioral responding. These data demonstrate that subsecond dopamine release encodes warning signals predicting the avoidance of punishment, similarly to what is observed during reward directed behavior. The data also show that the endocannabinoid system modulates negative reinforcement, although greater disruption is required to reduce avoidance in comparison to primary reward. 19 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Joseph CHEER Joseph Cheer graduated from Universidad de los Andes (Bogota, Colombia) with a B.S in Biology and Mathematics in 1996. He joined the Laboratory of Neurobiology and Experimental Microsurgery at the Colombian Neurology Foundation where he worked for 1-year investigating CNS regeneration using oncogene-transfected cells and sciatic nerve co-grafts in motor cortex‐lesioned animals. He received his Ph.D from The University of Nottingham (Neuroscience Section of the School of Biomedical Sciences) under the direction of Profs Charles Marsden and Dave Kendall and Dr Rob Mason. His graduate research focused on the behavioral and electrophysiological effects of cannabinoids. Dr. Cheer’s first postdoc (2000-2002) was spent in Dr. Sam Deadwyler’s laboratory (Wake Forest University School of Medicine) where he conducted research on multiple single-unit electrophysiology in freely moving organisms. He then joined Dr. Mark Wightman’s lab as a research associate in the fall of 2002 at the University of North Carolina (Chapel Hill). There, he established the use of a microelectrode that allows for the simultaneous measurement of single-unit activity and dopamine release via fast-scan cyclic voltammetry and applied this technology to understand the role of cannabinoid type 1 receptors in the brain’s reward system. Dr. Cheer is currently a tenured associate professor at the University of Maryland School of Medicine. He directs several projects, involving technicians, PhD students and postdoctoral fellows, related to several neurophysiological and neurochemical aspects of endogenous cannabinoid signaling under normal and pathophysiological conditions such as addiction and Huntington’s disease. To answer conceptual questions arising from this work, his laboratory utilizes state-of-the-art techniques such as ensemble recordings, voltammetry and optogenetics all paired with sophisticated behavioral models. 20 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Plénière 5 La neurobiologie pour comprendre les addictions : quoi de neuf ? Neurobiology in understanding addictions: what’s new? Anne Lingford-Hughes Increasing our understanding of the neurobiology of alcohol dependence has led to more evidence-based informed approaches to treatment. Alcohol is a rich drug and alters the function of many systems in the brain, giving rise to many potential therapeutic targets. This talk will focus on two of these, the GABAbenzodiazepine receptor (GBzR) and dopamine D3 receptor using positron emission tomography (PET) to measure their availability. Acutely, alcohol increases activity in the GBzR and chronic exposure results in reduced sensitivity of the GBzR to alcohol producing tolerance. 11C-Ro15 4513 PET allows us to assess levels of the a1 and a5 benzodiazepine subtype with high levels of binding in limbic regions such as the nucleus accumbens and hippocampus (Lingford-Hughes et al 2002; Myers et al 2012). The a5 benzodiazepine subtype is of particular interest due to its putative role in ‘alcohol-liking’ and memory. Reduced 11C-Ro15 4513 binding in the nucleus accumbens and hippocampus but not in the frontal cortex is seen in abstinent alcoholics (Lingford-Hughes et al 2012). The levels of 11C-Ro15 4513 binding in the hippocampus were significantly and positively associated with performance on a hippocampal task, delayed verbal memory, in alcoholics but not controls. Further analysis revealed reductions in the a5 but not a1 subtype. We have recently shown that 11C-Ro15 4513 is sensitive to changes in endogenous GABA levels. The pleasurable effects of alcohol are thought to be mediated by increasing endorphin levels modulating the mesolimbic dopaminergic system. Data from animal studies are in support for a role of the dopamine D3 receptor in alcohol reinforcement or liking. We recently showed with 11C-PHNO PET that there were no differences between abstinent alcoholics and controls in the brain except for increased 11C-PHNO binding in the hypothalamus (Erritzoe et al 2014). This is consistent with potential for DRD3 antagonists to treat addiction. In conclusion, understanding more about the neurobiology of alcohol has led to important clinical advances, improving the treatment alcoholism. There are many targets still to be fully explored as well as broadening treatment approaches to reduce alcohol’s toxicity. 21 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Anne LINGFORD-HUGHES Professor Anne Lingford-Hughes is Professor of Addiction Biology at Imperial College and Consultant Psychiatrist with a particular interest in pharmacological treatments of alcohol problems and comorbidity at Central North West London NHS Foundation Trust. She graduated in medicine from Oxford University, completed her PhD at Cambridge University, and trained in psychiatry at The Bethlem and Maudsley Hospitals and Institute of Psychiatry, London. Her research has focused on using neuroimaging and neuropharmacological challenges to characterize the neurobiology of addiction, particularly alcoholism and opiate dependence. She is currently working on MRC funded studies about the pharmacology of different vulnerabilities to relapse in alcohol, heroin and cocaine addiction and opioid and GABA systems in gambling and alcoholism. Prof Lingford-Hughes has also contributed to NICE guidance and led guidelines from the British Association for Psychopharmacology. She is currently vice-Chair of the Academic Faculty of RCPsych. 22 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Plénière 5 La neurobiologie pour comprendre les addictions : quoi de neuf ? Neurobiology in understanding addictions: what’s new? Antonello Bonci The ventral tegmental area (VTA), nucleus accumbens (NAC) and prefrontal cortex (PFC) are all part of the limbic system and play a fundamental role in motivation, reward- and drug-dependent behaviors. A few years ago, my laboratory has shown that drugs of abuse such as cocaine can produce long-term synaptic plasticity and that the duration of such plasticity is dependent upon the modality of drug or reward administration. By applying a multidisciplinary approach that includes electrophysiology, optogenetics and behavioral procedures, my laboratory has produced a series of studies aimed at defining the pathways that control and modulate reward and drug-dependent behaviors. During my presentation, I will present the latest data on the cellular mechanisms and pathways that underlie reward substance use disorders. 23 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Antonello BONCI Personal Statement I joined the National Institutes of Health (NIH) in 2010 as Scientific Director of the National Institute on Drug Abuse (NIDA). I was professor in residence in the Department of Neurology at the University of California, San Francisco (UCSF) and held the Howard J. Weinberg Endowed Chair in Addiction Research; as well as Associate Director for Extramural Affairs at the Ernest Gallo Clinic and Research Center. My laboratory was the first to demonstrate that drugs of abuse such as cocaine produce long-lasting modifications on the strength of the connections between neurons. This form of cellular memory is called long-term potentiation (LTP.) This finding cast a new light on the phenomenon of drug addiction, which could now be seen as a process of maladaptive learning and memory at the cellular level. In turn, this information helped explain why drug taking can often become such a long-lasting phenomenon, with relapse occurring even several years after the last encounter with a drug. My most recent work has used a combination of electrophysiology, optogenetic and behavioral procedures to keep on studying the basic cellular mechanisms and circuits underlying reward and substance use disorders. 24 Positions and Honors 1996-1998: Medical Executive, first level, IRCCS Hospital S. Lucia, Department of Neurorehabilitation and Dept. of Pharmacology, Rome, Italy 1998-2010: Professor in Residence, Dept. of Neurology, University of California, San Francisco. Howard J. Weinberger Endowed Chair in Addiction Research at UCSF Associate Director- Extramural affairs Ernest Gallo Clinic and Research Center 1998-1999: Visiting Assistant Professor, Dept. of Psychiatry, UCSF Sponsor: Prof. Robert C. Malenka 1999-1999: Visiting Assistant Professor, Dept. of Neurology, UCSF Principal Investigator, Ernest Gallo Clinic and Research Center 1999-2004: Assistant Professor in Residence, Dept. of Neurology, UCSF Principal Investigator, Ernest Gallo Clinic and Research Center 2004-2007: Associate Professor in Residence, Dept. of Neurology, UCSF Principal Investigator, Ernest Gallo Clinic and Research Center 2006-2010: Howard J. Weinberger Endowed Chair in Addiction Research at UCSF 2007-2010: Professor in Residence, Dept. of Neurology, UCSF 2011: Adjunct Professor, Dept. of Neuroscience, Johns Hopkins University School of Medicine 2012: Adjunct Professor of Psychiatry, Department of Psychiatry and Behavioral Sciences, John Hopkins School of Medicine 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Symposium avec le soutien institutionnel de Lundbeck Dépendance à l’alcool : un nouveau traitement pour vos patients Alcohol dependence : a new treatment for your patients Présidents de séance - Chairmans : Jonathan Chick - Edimbourg - Henri-Jean Aubin - Villejuif Système opioïde endogène : une cible thérapeutique dans la dépendance à l’alcool Endogenous opioid system: a therapeutic target for alcohol dependence Maurice Dematteis - Grenoble Les bénéfices de la réduction de la consommation dans la dépendance à l’alcool Benefits of reducing alcohol consumption in alcohol dependence Jonathan Chick - Edimbourg Une nouvelle stratégie pharmacologique dans le traitement de la dépendance à l’alcool A new pharmacological strategy for the treatment of alcohol dependence Wim van de Brink - Amsterdam La consommation d’alcool est responsable d’environ 49000 morts par an en France. L’alcool est un des tous premiers facteurs de risque évitables en santé publique. Toute réduction de la consommation d’alcool est susceptible d’entraîner une réduction de la mortalité. La nature exponentielle de la relation entre la consommation d’alcool et la mortalité toutes causes fait que, pour une même réduction de consommation, l’effet bénéfique sera d’autant plus important que la consommation de base était élevée. En dépit de l’effet délétère de la consommation d’alcool sur l’individu et sur la société, une proportion étonnamment faible des personnes en souffrance bénéficie d’un traitement. Le refus de s’engager dans l’abstinence est la première raison pour laquelle les personnes en souffrance avec l’alcool ne vont pas vers les soins. Des études déjà anciennes ont montré que, parmi les patients qui se présentent dans un centre de soins spécialisé en alcoologie, environ la moitié ne souhaite pas s’engager vers l’abstinence, mais vers une réduction de la consommation. Cependant, il est habituel que l’objectif de consommation des patients change rapidement dans le temps, dans un sens comme dans l’autre. Il apparaît donc important de ne pas rebuter nos patients en leur imposant un objectif qu’ils ne sont pas disposés à accepter. Au contraire, une approche centrée sur le patient (plutôt que sur les convictions du thérapeute) parait plus efficace sur le plan motivationnel. Le nalméfène - modulateur des récepteurs opioïdes - a obtenu une AMM dans l’indication de la réduction de la consommation chez les sujets dépendants de l’alcool. Il a été développé pour apporter une réponse thérapeutique aux patients ne souhaitant pas s’engager dans l’abstinence. 25 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Maurice DEMATTEIS Maurice Dematteis (MD, PhD) is a Neurologist, Professor of Addictions and Pharmacology, and Assessor of the Dean for Medical Studies at the Grenoble Faculty of Medicine. He is the Head of the Department of Addictions at the University Hospital of Grenoble, which includes an addictions treatment support and prevention centre (CSAPA) and a methadone treatment centre. He is a also a member of the research laboratory HP2, INSERM U1042, Jean Roget Institute. 26 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Jonathan CHICK Jonathan Chick MA MPhil DSc MBChB FRCPE FRCPsych graduated from Cambridge University in Natural Science and from Edinburgh University in Medicine. He has worked for the Medical Research Council for Epidemiological Studies in Psychiatry, and as Consultant Psychiatrist, Royal Edinburgh Hospital and Senior Lecturer, Department of Psychiatry University of Edinburgh. He is a practising psychiatrist and Medical Director, Castle Craig Hospital, Scotland. As Honorary Professor, School of Health Sciences, Queen Margaret University, Edinburgh, his current research is into the effects of legislation regarding pricing of alcohol. Over previous years he led numerous randomised controlled studies into treatments, both psychological and pharmacological for alcohol problems. He is the Chief Editor of the international journal Alcohol and Alcoholism. He has been an advisor to the World Health Organisation and government departments in Australia, Canada, USA and Brazil. He is a Trustee of the General Services Board of Alcoholics Anonymous, UK. 27 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Wim van den BRINK Wim van den Brink received his medical degree from the Vrije Universiteit in Amsterdam in 1981. He completed a research fellowship in Psychiatric Epidemiology at Columbia University in New York, and received his PhD in Psychiatry from the State University of Groningen in 1989. Since 1993, he has been Professor of Psychiatry and Addiction at the Academic Medical Center of the University of Amsterdam. He is also Director of the Amsterdam Institute for Addiction Research (AIAR). Professor van den Brink’s research interests include the neurobiology of addiction, development and testing of pharmacological and neurophysiological treatments of addiction and the study of pharmacogenomics. Professor van den Brink is Editor of European Addiction Research and Associate Editor of Drug and Alcohol Dependence. He is (co)author of more than 300 international peer-reviewed scientific papers and has been a supervisor of more than 45 PhD students. Professor van den Brink holds many positions in advisory and treatment guideline committees, and is a member of the Executive Committee of the European College of Neuropsychopharmacology (ECNP). His expertise lies in the management and treatment of addiction, with research interests extending to the public health implications of addiction. 28 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Plénière 6 Cannabis : la loi et l’éthique Cannabis: legal and ethical questions Wim van den Brink Worldwide, about 200 million people (4.5%) are using cannabis. In most cases, these consumers use an illegally produced, non-quality controlled, substance that is obtained through illegal purchases. In many countries, production, trade, possession and or consumption can and will lead to prosecution and often to incarceration. Of these 200 million people, about 25 million are problem or dependent users (0.6%). At the same time, there are 2.8 billion alcohol users and About 3 billion smokers. In general these people use legal, quality controlled substances and the production and distribution is facilitated and taxed by governments. Alcohol and tobacco use is associated with 76 million problem or dependent alcohol users and 1.6 billion dependent smokers (Degenhart and Hall, 2010). Furthermore it has been shown that in terms of both individual harm and population harm, use of the illicit drug cannabis use is less damaging than the use of the licit drugs alcohol and tobacco (Nutt et al., 2010; Van Amsterdam et al., 2010). Moreover, it is well conceivable that the illegal status of cannabis is partly responsible for the (relatively mild) involved in the use of cannabis. However, others have pointed to the irreversible cognitive damage of cannabis and the increased risk of psychosis and schizophrenia are important risks related to the consumption of cannabis. However, unlike the undisputed relationship between excessive alcohol use and cognitive decline, the presence of neurotoxicity and cannabis and the causal role of cannabis in psychosis and schizophrenia are still under scientific debate (Fernandez-Serrano et al., 2011; DeLisi, 2008). Furthermore, the illegal status of cannabis (and some other illicit drugs) seriously hampers its use for medical purposes; an application that is not relevant for alcohol and tobacco. Finally, the illegal status of cannabis is responsible for large societal expenses related to law enforcement and a relative neglect of prevention and treatment (Rigter, 2006) Therefore it comes as no surprise that an increasing number of countries and states within countries have engaged in the process of decriminalization, regulation or even legalization generally with positive effects and with no major negative consequences (van den Brink, 2008). In this presentation, I will provide an overview of the arguments, the research findings and some ideas about future developments. References Degenhardt L, Hall W. Extent of illicit drug use and dependence, and their contribution to the global burden of disease. Lancet. 2012 Jan 7;379(9810):55-70. DeLisi LE. Reviewing the «facts about schizophrenia:: a possible or impossible task? Schizophr Res. 2008 Jul;102 (1-3):19-20. Fernández-Serrano MJ, Pérez-García M, Verdejo-García A. What are the specific vs. generalized effects of drugs of abuse on neuropsychological performance? Neurosci Biobehav Rev. 2011 Jan;35(3):377-406. Nutt D, King LA, Saulsbury W, Blakemore C. Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse. Lancet. 2007 Mar 24;369(9566):1047-53. Rigter H. What drug policies cost: drug policy spending in the Netherlands in 2003. Addiction. 2006 Mar;101 (3):323-9. van Amsterdam J, Opperhuizen A, Koeter M, van den Brink W. Ranking the harm of alcohol, tobacco and illicit drugs for the individual and the population. Eur Addict Res. 2010;16(4):202-7. van den Brink W. Forum: Decriminalization of cannabis. Curr Opin Psychiatry. 2008 Mar;21(2):122-6I. 29 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Plénière 7 Les cannabinoïdes : un nouveau traitement des addictions Cannabinoids: a new treatment in addictions Pier-Vincenzo Piazza Neurocentre Magendie, INSERM U 862, Université de Bordeaux, 146 Rue le Leo Saignât, 33077 Bordeaux cedex, France Nous avons récemment mis en évidence que la prégnénolone, considérée jusqu’alors comme un précurseur inactif des autres stéroïdes, est en réalité un inhibiteur allostérique signal spécifique du récepteur CB1. Le récepteur CB1 est le principal récepteur du système endocannabinoïde et la cible du principe actif du cannabis, le THC. Nous avons découvert qu’une activation très importante du récepteur CB1 par le THC déclenche la synthèse de prégnénolone dont les concentrations cérébrales augmentent d’environ 4000%. La prégnénolone se lie alors sur un site qui lui est spécifique entre l’hélice 1 et 8 du récepteur CB1 et en inhibe l’activité. En particulier, la prégnénolone bloque de façon sélective une des deux voies principales de transduction du signal du CB1 celle de des MAP-kinases. En revanche la pregnenolone ne modifie la vois de l’Adénylate Cyclase. En dépit de cette action sélective la prégnénolone est capable d’inhiber la quasi-totalité des effets comportementaux résultant d’une activation du CB1 par le THC. Ces résultats mettent en évidence un nouveau mécanisme de régulation de GPCRs, en montrant que physiologiquement l’activité de ce type de récepteur n’est pas régulée seulement par une modulation des quantités de neurotransmetteurs, mais aussi par un rétrocontrôle négatif qui modifie directement la capacité de transduction du signal du récepteur. Cette découverte ouvre aussi la voie à de nouvelles approches thérapeutiques de la toxicomanie au cannabis. Malheureusement la prégnénolone n’est pas un bon candidat médicament. La prégnénonolone a une demi-vie très courte (moins de 30 min), elle est progressivement transformée en d’autres stéroïdes actifs (progestérone, testostérone allopregnalone etc...) et elle est très mal absorbée quand administrée par voie orale. Pour ces raisons, nous avons travaillé au développement d’une nouvelle classe de médicaments dérivés de la prégnénolone. Nous avons choisi de modifier chimiquement les carbones 3 et 17 de la prégnénolone puisque c’est à ces deux sites que la prégnénolone est métabolisée et transformée dans les autres stéroïdes. Nous avons ainsi découvert un certain nombre de modifications chimiques originales des carbones 3 et/ou 17 qui permettent d’obtenir des dérivés qui conservent les propriétés pharmacologiques de la prégnénolone (inhibition du récepteur CB1) mais ne sont plus métabolisables dans les autres hormones stéroïdes et qui ont une très bonne biodisponibilité quand administrée par voie orale. Nous avons donc nommé cette nouvelle classe de médicaments le C3,17-NMPDs (Non Metabolized Pregnenolone Derivatives). Nous disposons aujourd’hui de 12 membres de cette famille qui sont très spécifiques pour le CB1, ne sont pas toxiques in vitro et bien absorbés par voie orale. Nous pensons obtenir l’autorisation d’une première administration à l’homme fin 2015 pour un démarrage de phase 1 début 2016. 30 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Pier-Vincenzo PIAZZA Médecin et psychiatre de formation, Pier Vincenzo Piazza, 53 ans, a décidé très tôt de se consacrer à la recherche et a obtenu une thèse de science en 1988. Pendant sa thèse, et encore aujourd’hui, son domaine de recherche principal a été la physiopathologie des addictions. M. Piazza a été recruté à l’Inserm en 1988, a créé son groupe de recherche en 1995 et a obtenu la direction d’une unité Inserm en 2003. Il a ensuite, en 2007 fondé le Neurocentre Mangendie à Bordeaux qu’il dirige toujours actuellement. Pier Vincenzo Piazza a produit plusieurs contributions majeures à la compréhension de bases moléculaires de la physiopathologie de la toxicomanie permettant de mieux cerner cette pathologie et de développer de nouvelles thérapies. Ses recherches ont récemment été couronnées par la publication de la première théorie générale de la transition à l’addiction et par la découverte d’une nouvelle classe de médicaments pour la thérapie de la toxicomanie au cannabis. M. Piazza a reçu plusieurs prix scientifiques dont récemment le prix Camille Woringer de la Fondation de la Recherche Médicale pour ses recherches sur les maladies du cerveau. Il est par ailleurs le seul européen lauréat du Jacob P. Waletzky Memorial Award crée en 2003 par la Société des Neurosciences Américaines pour récompenser des recherches dans le domaine de la toxicomanie. Dix meilleures publications sur un total de 151 publications référencées sur PubMed * = dernier coauteur 1. PIAZZA PV, DEMINIERE JM, LE MOAL M, SIMON H. Factors that predicts individual vulnerability to amphetamine self-administration. Science, 1989, 245: 1511-1513. 2. CABIB S, ORSINI C, LE MOAL M, PIAZZA PV. Abolition and reversal of strain differences in behavioral responses to drugs abuse after a brief experience. Science, 2000, 289 21:463-465. 3. DEROCHE-GAMONET V, BELIN D, PIAZZA PV. Evidence for addiction-like behavior in the rat. Science, 2004, 13: 1014-1017. 4. KASANETZ F, DEROCHE-GAMONET V, BERSON N, BALADO E, LAFOURCADE M, MANZONI O, PIAZZA PV. Transition to addiction is associated with a persistent impairment in synaptic plasticity. Science, 2010, 328: 1709-1712. 5. KAOUANE N, PORTE Y, VALLEE M, BRAYDA-BRUNO L, MONS N, CALANDREAU L, MARIGHETTO A, PIAZZA PV*, DESMEDT A. Glucocorticoids can Induce PTSD-like Memory Impairments in Mice. Science, 2012 335:1510-1513. 6. VALLÉE M, VITIELLO S, BELLOCCHIO L, HÉBERT-CHATELAIN E, MONLEZUN S, MARTIN-GARCIA E, KASANETZ F, BAILLIE GL, PANIN F, CATHALA A, ROULLOT LACARRIÈRE, V, FABRE S, HURST DP, LYNCH DL, SHORE DM, DEROCHE-GAMONET V, SPAMPINATO U, REVEST, JM, MALDONADO R, REGGIO PH, ROSS RA, MARSICANO G, PIAZZA PV. Pregnenolone can protect the brain from cannabis intoxication. Science. 2014, 343:94-98. 7. REVEST JM, DI BLASI F, KITCHENER P, ROUGE-PONT F, DESMEDT A, TURIAULT M, TRONCHE F, PIAZZA PV. The MAPK pathway and Egr-1 mediate stress-related behavioral effects of glucocorticoids. Nat Neurosci, 2005, 8: 664-672. 8. AMBROGGI F, TURIAULT M, MILET A, DEROCHE-GAMONET V, PARNAUDEAU S, BALADO E, BARIK J, VAN DER VEEN R, MAROTEAUX G, LEMBERGER T, SCHÜTZ G, LAZAR M, MARINELLI, M, PIAZZA PV*, TRONCHE F. Stress and addiction: glucocorticoid receptor in dopaminoceptive neurons facilitates cocaine seeking. Nat Neurosci, 2009, 12: 247-249. 9. BELLOCCHIO L, LAFENÊTRE P, CANNICH A, COTA D, PUENTE N, GRANDES P, CHAOULOFF F, PIAZZA PV*, MARSICANO G. Bimodal control of stimulated food intake by the endocannabinoid system. Nat Neurosci, 2010, 13: 281-283. 10. PIAZZA PV, DEROCHE-GAMONET V. A multistep general theory of transition to addiction. Psychopharmacology (Berl). 2013, 229:387-413. 31 A g e n c e SANTÉ c o m m u n i c a t i o n s a n t é w w w. k a t a n a s a n t e . c o m “ “ La logistique intelligente pour un évènement sur-mesure d e LES I0 POINTS FORTS DE NOTRE AGENCE Notre grande expérience depuis 12 ans Notre engagement santé Notre qualité d’écoute et notre sens de l’analyse face à votre projet avec de solides références, des clients fidèles et un portefeuille en PUB KATANA constante progression Notre regard neuf et innovant juste entre imagination et réalisme Notre spécialisation, “expert santé“ qui vous garantit une parfaite connaissance du marché et cibles Une équipe interne dédiée avec un interlocuteur unique L’efficacité privilégiée à l’affectif Notre fonctionnement en “mode projet“ N o tre maîtrise globale des projets et ...Notre sourire... NOTRE ÉQUIPE NOS RÉFÉRENCES Congrès International d’Addictologie ALBATROS l Rencontres scientifiques ARCAGY-GINECO l Journée Nationale PR & ORGANES l Journées Régionales l’EHPAD une entreprise humaine l Assises de la Fédération Française d’Addictologie l Colloque des Acheteurs de l’Industrie Pharmaceutique l POLEPHARMA Meetings l Journée de Rhumatologie de l’hôpital COCHIN l Rencontres de Cardiologie de Marrakech l Colloque International SAF France l The Wallace Collection Symposium l Delphine Annie Marie-Christine Duyn Stéphanie ... 32 K ATAN A s a n t é l 29 ru e Camille Pelletan l 92300 LEVALLOIS-PERRET in fo@ kat an as an t e .com l www.katanasante.com l 01 84 20 11 90 8e Edition de L’ALBATROS PROGRAMME DES ATELIERS Congrès International d’Addictologie ATELIER 1 - Neurobiologie et recherche fondamentale Association entre le polymorphisme fonctionnel Val66Met du BDNF et la dimension de dépendance à la récompense évaluée par le Temperament and Character Inventory (TCI) chez des filles adultes de patients alcoolo-dépendants. Farid BENZEROUK l Reims Light alcohol intake during adolescence induces alcohol addiction in a neurodevelopmental model of schizophrenia. Jérôme JEANBLANC l Amiens Etude génétique des effets psychomimétiques du cannabis. Oussama KEBIR l Paris Déficits émotionnels dans l’abstinence prolongée à l’héroine : implication des systèmes Kappa/dynorphine et sérotoninergique. Laurence LALANNE l Strasbourg Toxicité cérébrale de l’usage régulier de cannabis : intérêt de l’étude du système visuel. Vincent LAPREVOTE l Nancy The histone deacetylase inhibitor sodium butyrate decreases excessive ethanol intake and relapse in rats. Catherine VILPOUX l Amiens ATELIER 2 - Comorbidités Prise en charge thérapeutique de patients bipolaires avec comorbidités addictives. Isabelle BISEUL l Paris Intérêt de la relaxation dans le traitement des patients alcoolo-dépendants avec comorbidité anxieuse. Federico CARO-ROJAS l Plaisir Alcoolo-dépendance et stratégies de coping dans l’état de stress post-traumatique. Mathilde COGNAT-BRAGEOT l Issy-les-Moulineaux Consommation de tabac chez les patients bipolaires de la cohorte des centres experts FondaMental. Sébastien GARD l Bordeaux Les traumatismes dans l’enfance sont-ils associés à la gravité des symptômes psychotiques transitoires lors de l’usage de cocaïne ? MarineJARROIR l Paris ATELIER 3 - Thérapeutiques La N-acétylcystéine dans la prévention de la rechute de l’usage de cocaïne. Michaël BISCH l Nancy Intérêts et limites d’interventions systématisées de l’addictologie de liaison post IEA aux urgences. Adèle CORBEL l Brest 33 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Intoxications volontaires par le baclofène chez les patients alcoolo-dépendants avec une comorbidité psychiatrique. NicolasFRANCHITTO l Toulouse Déterminants de la consommation de cocaïne dans une population de patients traités par méthadone : implications pour la santé publique. PerrineROUX l Marseille ATELIER 4 - Aspects somatiques et addictions Prise en charge du risque tabac/alcool en chirurgie carcinologique ORL : un dispositif innovant à Gustave Roussy. Ouerdia BOUAB l Villejuif Fonctions exécutives et dépendance tabagique : impact important de la mémoire de travail et des capacités d’inhibition. Valentin FLAUDIAS l Clermont-Ferrand La corticorésistance chez les patients traités pour hépatite alcoolique sévère est elle influencée par le polymorphisme génétique du gène GLCCI1 ? Hakim HOUCHI l Amiens Favoriser le dépistage des maladies chroniques du foie, des hépatites B et C et du VIH ainsi que l’accès aux soins chez les usagers de substances psycho-actives (USPA) à l’aide d’un FibroScan mobile en CSAPA. Jean-Philippe LANG l Strasbourg ATELIER 5 - Communications libres Expertise collective INSERM « Conduites addictives chez les adolescents » : les effets néfastes du cannabis sur la santé. Alain DERVAUX l Paris Jeux de hasard et d’argent : Quels éléments associés aux passages à l’acte illégaux en rapport avec le jeu excessif ? Mohamed-Ali GORSANE l Paris Les nouvelles drogues de synthèse : un nouvel aspect du paysage des addictions Laurent KARILA et Rim ZARMDINI l Villejuif Repérage et traitement des joueurs de poker en ligne problématiques et pathologiques : évaluation transversale des joueurs. Marthylle LAGADEC l Villejuif Aqols : outil de mesure rapporté par le patient de la qualité de vie dans le trouble d’usage d’alcool «Etude génétique des effets psychomimétiques du cannabis» Amandine LUQUIENS l Villejuif 34 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 1 - Neurobiologie Farid BENZEROUK l Reims Association entre le polymorphisme fonctionnel Val66Met du BDNF et la dimension de dépendance à la récompense évaluée par le Temperament and Character Inventory (TCI) chez des filles adultes de patients alcoolo-dépendants. L’alcoolo-dépendance est un problème majeur de santé publique. De nombreuses études montrent que l’héritabilité de ce trouble est estimée entre 0.5 et 0.6 et que certaines dimensions de personnalité, présentant également une héritabilité importante aux alentours de 0.6, peuvent jouer un rôle déterminant dans la vulnérabilité et dans l’entretien de cette dépendance. A l’âge adulte, les enfants de patients alcoolo-dépendants sont susceptibles de présenter des difficultés de l’estime de soi, des difficultés dans certaines stratégies de coping et des troubles anxio-dépressifs. Les filles adultes de patients alcoolo-dépendants présentent un taux élevé de troubles psychiatriques et un profil particulier de traits de personnalité selon le modèle développé par Cloninger (des scores bas dans les dimensions de dépendance à la récompense (RD), de détermination (SD) et de coopération (C)). Cela pourrait être le résultat de stratégies d’adaptation à l’environnement, indépendamment des troubles psychiatriques. Cependant, les traits de personnalité restent encore peu étudiés dans cette population. Les études de biologie moléculaire montrent qu’un polymorphisme fonctionnel du gène codant pour le Brainderived neurotrophic factor (BDNF, rs6265, Val66Met) semble impliqué dans certaines stratégies de coping, où les individus possédant le génotype Val/Val apparaissent plus sensibles aux évènements de vie précoces (coping positif ou négatif). Nous présentons ici les résultats de notre étude menée auprès de 35 apparentées de patients alcoolo-dépendants vs. 63 contrôles. Le polymorphisme Val66Met est associé à la dimension RD chez les apparentées. L’allèle Val est associé, dans ce groupe d’apparentées, au score faible dans cette dimension de tempérament. Ces résultats, en accord avec le modèle proposé par Belsky et al., montrent que la susceptibilité aux facteurs environnementaux est en lien avec certains gènes intervenant dans la plasticité cérébrale. Dans ce modèle, le coping peut être positif ou négatif. Cette étude met en évidence une association du polymorphisme fonctionnel Val66Met du BDNF avec la dimension de dépendance à la récompense évaluée par le TCI chez les filles adultes de patients alcoolo-dépendants. Auteur principal Farid BENZEROUK Psychiatrie, Praticien Hospitalier CHU de Reims Rue du Général Kœnig 51100 Reims Mail : [email protected] 35 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 1 - Neurobiologie Jérôme JEANBLANC l Amiens Une consommation faible d’alcool à l’adolescence induit des phénotypes d’alcoolodépendance dans un modèle neuro-développemental de schizophrénie. La schizophrénie est un trouble mental généralement caractérisée par une série de symptômes positifs, négatifs ou cognitifs mais aussi également par la particularité de présenter une forte prévalence de consommation de drogues. Alors que plus de 80% des schizophrènes sont fumeurs, la deuxième drogue la plus consommée est l’alcool avec des conséquences négatives importantes sur la fréquence et l’intensité des épisodes psychotiques ainsi que sur l’espérance de vie. Dans cette étude, nous avons étudié l’impact d’une consommation d’alcool modérée pendant l’adolescence sur l’apparition ultérieure de comportements addictifs liés à l’alcool dans le modèle de schizophrénie basé sur la lésion néonatale de l’hippocampe ventral (NVHL). Nous avons observé une propension accrue à développer des comportements addictifs chez les adultes NVHL après la prise volontaire d’alcool pendant l’adolescence comparés aux rats témoins. En effet, les rats NVHL montrent plusieurs signes de consommation abusive d’alcool comme la perte de contrôle sur la consommation d’alcool, une forte motivation à consommer de l’alcool ainsi qu’une plus grande résistance à l’extinction du comportement d’auto-administration. De plus, une fois que les rats NVHL ont rechuté après une période d’abstinence, ils maintiennent des niveaux de consommation deux fois plus élevés que chez les témoins. Nous avons enfin montré que la naltrexone est efficace dans la réduction de la consommation d’alcool excessive chez les rats NVHL. Nos résultats sont en accord avec des études épidémiologiques suggérant une vulnérabilité à l’alcoolodépendance particulière après l’exposition à l’alcool à l’adolescence chez les sujets schizophrènes et mettent en évidence le fait que ces patients peuvent être particulièrement à risque, même après une consommation faible d’alcool. Sur la base de ces résultats, il semble particulièrement pertinent de prévenir la consommation précoce d’alcool chez les sujets à risque et donc de réduire l’incidence de cette comorbidité chez les patients psychotiques. Auteur principal Jérôme JEANBLANC Chercheur neurosciences CHU Amiens, UFR Pharmacie 1 rue des Louvels 80 000 Amiens Mail : [email protected] 36 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 1 - Neurobiologie Oussama KEBIR l Paris Etude génétique des effets psychomimétiques du cannabis. Les données de la littérature montrent une association statistiquement significative entre l’utilisation de cannabis et les troubles psychotiques Ce risque dépendrait des modalités d’exposition au cannabis : âge de la première consommation, durée, intensité …La composition du cannabis, surtout la concentration en delta9THC, influencerait le pouvoir psychomimétique. Par ailleurs, il existe une variabilité inter-individuelle dans la nature des réponses psychiques après exposition au cannabis. Nous présenterons les résultats d’une étude en population estudiantine qui a répertorié les effets psychiques suite à la première consommation de cannabis. Le profil initial de réponse psychique, en l’occurrence les effets psychomimétiques, pourrait représenter une caractéristique individuelle de vulnérabilité de développer un authentique trouble psychotique. Cette vulnérabilité pourrait être déterminée au moins partiellement par des facteurs génétiques, comme les polymorphismes du gène codant pour le récepteur CNR1. Auteur principal Oussama KEBIR Laboratoire « physiopathologie des maladies psychiatriques » Centre de Psychiatrie & Neuroscience INSERM U894 Université Paris Descartes CH Sainte Anne - Paris Mail : [email protected] 37 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 1 - Neurobiologie Laurence LALANNE l Strasbourg Déficits émotionnels dans l’abstinence prolongée à l’héroine : implication des systèmes Kappa/dynorphine et sérotoninergique. L’addiction est une pathologie chronique caractérisée par l’envie irrépressible (ou craving) de consommer une substance, et des difficultés à maintenir l’abstinence après un sevrage. Les rechutes font donc partie du parcours du sujet addict et témoignent à la fois de la persistance du craving mais aussi de l’apparition de troubles dysphoriques après le sevrage et persistants durant l’abstinence. Chez la souris, ces troubles dysphoriques ou déficits émotionnels sont observés 4 semaines après un sevrage spontané à la morphine (Goeldner et al., 2011) et à l’héroïne (Lutz et al., soumis). Pour la plupart des auteurs, ces déficits émotionnels semblent en lien avec l’activation du système Kappa/dynorphine impliqué dans les mécanismes de renforcements de l’addiction (Koob et Volkow, 2010). Néanmoins, les interactions entre le système KOR/dynorphine et les circuits monoaminergiques impliqués dans les troubles dysphoriques, restent mal comprises. Nous postulons qu’il existe une dysrégulation des systèmes monoaminergiques et plus particulièrement du système sérotoninergique en lien avec l’activation tonique du système KOR/dynorphine lors d’un sevrage aux opiacés. Cette dysrégulation sérotoninergique serait à l’origine des troubles dysphoriques. Dans nos études, nous avons reproduit les troubles dysphoriques chez les souris 4 semaines après un sevrage spontané à l’héroïne, puis examiné si ces altérations pouvaient être reversées ou prévenues soit en modulant la transmission sérotoninergique grâce à un inhibiteur de la recapture de sérotonine (IRS), soit en inhibant le système kappa/dynorphine (NorBNI). Nos résultats confirment que les déficits émotionnels peuvent être prévenus et traités par ces deux traitements (NorBNI, fluoxetine), dans des proportions similaires. Ces résultats permettent d’étayer l’hypothèse selon laquelle il existe une interaction étroite entre le système KOR/ et le système sérotoninergique et d’envisager de nouvelles possibilités thérapeutiques pour traiter les troubles dysphoriques de l’abstinence et améliorer ainsi son maintien. Auteur principal Laurence LALANNE Psychiatre au CHU de Strasbourg Unité INSERM 1114 1 place de l’hôpital 67091 Strasbourg cedex Mail : [email protected] 38 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 1 - Neurobiologie Vincent LAPREVOTE l Nancy Toxicité cérébrale de l’usage régulier de cannabis : intérêt de l’étude du système visuel. Le cannabis est la substance illicite la plus consommée dans les pays industrialisés, mais les connaissances fondamentales sur son action restent incomplètes. Il est désormais établi que son usage régulier est associé à des troubles de fonctions cognitives hautement intégrées comme la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. Cependant, les mécanismes neurobiologiques qui sont à l’origine de ces déficits restent aujourd’hui très peu connus. Dans ce contexte, l’étude des stades les plus précoces du traitement de l’information peut représenter une approche innovante et pertinente pour évaluer l’impact des consommations de cannabis sur le fonctionnement cérébral humain. L’objectif de ce travail est de présenter le rôle des endocannabinoïdes dans le fonctionnement du système visuel et les conséquences potentielles de l’usage de cannabis sur le traitement de l’information visuelle. Les récepteurs cannabinoïdes et leurs ligands endogènes sont présents aux stades cruciaux du traitement de l’information visuelle que sont la rétine, le thalamus et le cortex visuel. Ils y régulent la neurotransmission et y jouent un rôle dans les phénomènes de plasticité synaptique, modulant ainsi le traitement de l’information visuelle. Par ailleurs, chez l’humain, des études cliniques et expérimentales retrouvent des dysfonctions du système visuel chez les usagers réguliers de cannabis, mais ces données sont encore très partielles et nécessiteraient de nouvelles études. L’étude du traitement visuel pourrait ainsi contribuer à modéliser l’impact des consommations régulières de cannabis sur le cerveau humain. Nous présentons dans ce but la méthodologie de l’étude CAUSA MAP comprenant des mesures systématiques et standardisées chez les usagers réguliers de cannabis. Auteur principal Vincent Laprévote Praticien Hospitalier, Psychiatre CHU de Nancy, Maison des Addictions, 1 rue Foller 54 000 Nancy Mail : v.laprevote@chu-nancy 39 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 1 - Neurobiologie Catherine VILPOUX l Amiens Le butyrate de sodium, inhibiteur des histones désacétylases, diminue la consommation excessive d’alcool et la rechute chez le rat. Un nouveau champ de recherche qui détrône la génétique fait actuellement l’objet d’intenses recherches dans le monde des addictions : « l’épigénétique ». Il permet de mieux comprendre comment les drogues peuvent modifier à très long terme le fonctionnement cérébral en régulant l’expression de nos gènes et constitue aussi une piste thérapeutique intéressante. Dans le présent travail nous avons testé l’efficacité du butyrate de sodium dans différents paradigmes expérimentaux permettant d’apprécier la consommation d’alcool et la rechute. Le butyrate de sodium est un inhibiteur des histones désacétylases (HDAC), enzymes impliquées dans la compaction de la chromatine (remodelage) qui régule la transcritpion des gènes. Nos résultats démontrent que le butyrate de sodium : 1) administré par voie intrapéritonéale ou intracérébroventriculaire diminue fortement la consommation excessive (auto-administration opérante) des rats rendus alcoolodépendants dans le modèle d’intoxication chronique et intermittente d’alcool par voie pulmonaire, 2) réduit ou prévient l’escalade de la consommation d’alcool dans le modèle de consommation intermittente d’alcool 20%, 3) bloque la rechute mesurée dans le test de privation d’alcool («alcohol deprivation effect»). Enfin la cartographie cérébrale de l’acétylation de l’histone H3 a révélé une hyperacétylation dans l’amygdale et le cortex des rats alcoolodépendants. Le butyrate de sodium, par un mécanisme encore non élucidé, contrecarre cette hyperacétylation spécifiquement dans le cortex. La réduction de la consommation excessive d’alcool des rats alcoolodépendants est mimée par un inhibiteur sélectif de l’histone désacétylase 1 appartenant à la classe I, ce qui démontre que les effets observés passent bien par une inhibition des HDAC et qu’un ciblage spécifique de certaines isoformes (18 au total) est intéressant du point de vue thérapeutique. Nos résultats ouvrent aussi des perspectives thérapeutiques intéressantes puisque des iHDAC sont capables de bloquer la perte de contrôle sur la consommation d’alcool et ainsi réduire la consommation excessive des individus dépendants. Il reste maintenant à déterminer quelle HDAC serait plus particulièrement impliquée dans l’addiction à l’alcool car jusqu’à présent seuls des inhibiteurs non sélectifs des différentes classes de HDAC ont été utilisés. Il faudrait aussi identifier en aval de ce traitement, quels sont les gènes, dont l’expression est modifiée par l’inhibition des HDAC, jouent un rôle dans cet effet bénéfique sur la perte de contrôle de la consommation d’alcool. Auteur principal Catherine VILPOUX Chercheur neurosciences CHU Amiens, UFR Pharmacie 1 rue des Louvels 80 000 Amiens Mail : [email protected] 40 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 2 - Comorbidités Isabelle BISEUL l Paris Prise en charge thérapeutique de patients bipolaires avec comorbidités addictives. Les diagnostics d’abus et de dépendance à une substance sont plus élevés chez les sujets souffrant de trouble bipolaire qu’en population générale. Cette comorbidité est un facteur de mauvais pronostic du trouble bipolaire (plus d’hospitalisations, risque suicidaire augmenté, compliance à la prise en charge médicamenteuse et psychothérapeutique moins bonne). En plus de cette sévérité accrue, il semble exister des cibles thérapeutiques communes (rechute, réactivité émotionnelle, anxiété, sommeil, ruminations) nécessitant une prise en charge spécifique et intégrée des deux troubles, comme suggéré dans la littérature récente. Nous avons ainsi mis en place un groupe thérapeutique pour des patients bipolaires souffrant d’abus ou de dépendance à une substance sur l’année écoulée (tous types, toutes comorbidités, plus ou moins euthymiques). Le critère principal était que le clinicien et le patient avaient repéré des interactions entre les deux troubles. La première partie se fait sous forme d’un groupe ouvert de psychoéducation sur les « troubles bipolaires addictifs » avec six séances (inspirées du protocole de Weiss and Hilary Smith Connery, 2010) ; suivi de huit séances en groupe fermé sur la prévention de la rechute basée sur la pleine conscience (Sarah Bowen, Neha Chawla, and G. Alan Marlatt, 2010). L’évaluation initiale comprend des mesures de l’humeur et de l’état émotionnel (MADRS, YMRS, Echelle des Etats Internes), réévalués mensuellement et au terme du groupe, et des consommations de substances (outil ASSIST de l’OMS), réévaluées après la partie ouverte et au terme du groupe. Nous décrivons ici les caractéristiques de faisabilité de ce groupe pilote et inédit à notre connaissance. Auteur principal Isabelle BISEUL Psychologue Service de Psychiatrie d’Adultes du Pr F. Bellivier Groupe Hospitalier Universitaire Saint-Louis-Lariboisière-Fernand Widal 200 rue du Faubourg Saint Denis 75475 Paris Cedex 10 Tél : 01.40.05.42.11 Mail : [email protected] 41 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 2 - Comorbidités Federico CARO-ROJAS l Plaisir Intérêt de la relaxation dans le traitement des patients alcoolo-dépendants avec comorbidité anxieuse. La comorbidité entre l’alcoolodépendance et les troubles anxieux se retrouve fréquemment en addictologie. Même si la compréhension des intrications entre ces troubles est encore insuffisante, des pistes thérapeutiques intéressantes se dessinent. Fondée sur quatre études de cas, cette présentation vise à mettre en exergue la pertinence d’une prise en charge multimodale, associant reduction progressive des consommations d’alcool et relaxation, chez des patients présentant une alcoolodépendance associée à différents troubles anxieux (phobie sociale, trouble panique). Des tests spécifiques ont aidé à affiner le dignostique et suivre l’évolution des patients. Grâce à une expérience riche de plus de dix ans, dans l’unité nous avons décidé de travailler dès le début de la prise en charge des patients qui presentent une comorbidité d’alcoolodépendance et trouble anxieux avec la relaxation et la prescription médicamenteuse (antidépresseur). Pour nous, le sevrage n’est pas un objectif initial ni une contre-indication au debut du travail psychothérapique et médicamenteux. Cette approche ne suit pas la recommandation habituelle d’attendre un sevrage total du produit. Au contraire, l’expérience nous montre que la réussite d’un projet de reduction des consommations, voir sevrage total, passe par la diminution de la symptomatologie anxieuse. Les divers aspects de ces prises en charge sont décrits et discutés et l’amélioration obtenue est évaluée qualitativement et quantitativement. Auteur principal Federico CARO-ROJAS Unité intersectorielle d’addictologie Centre Hospitalier Jean-Martin Charcot 2 Bis Avenue Saint Germain - B.P. 20 78375 Plaisir Mail : [email protected] 42 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 2 - Comorbidités Mathilde COGNAT-BRAGEOT l Issy-Les-Moulieaux Alcoolo-dépendance et stratégies de coping dans l’état de stress posttraumatique. Introduction : Le traitement de l’état de stress post-traumatique (ESPT) passe par le renforcement des capacités de coping efficaces du patient. L’ESPT est associé fréquemment au trouble lié à l’usage d’alcool (TLUA). Dans ce cas, une prise en charge intégrée des deux troubles est préconisée. Cependant, les stratégies de coping utilisées par les patients qui présentent un TLUA pourraient différer de celles des autres patients souffrant d’un ESPT. Objectif : Effectuer une analyse comparative des stratégies de coping chez des patients présentant un ESPT associé ou non à un TLUA. Méthodes : Des patients âgés de 18 à 65 ans, présentant un ESPT, ont été recrutés prospectivement sur 6 mois et répartis en deux groupes selon qu’ils présentaient un TLUA ou non. Tous les patients ont été soumis à une série de tests psychométriques comprenant : le Questionnaire de Stress Post-Traumatique (QSPT, évaluant la sévérité de l’ESPT), le Brief COPE Inventory (B-COPE, évaluant les stratégies de coping), la Brief Resilience Scale (BRS), l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD). Résultats : 15 patients avec un diagnostic d’ESPT actuel ont été inclus, dont 8 présentaient un TLUA. Les patients alcoolo-dépendants avaient moins recours, de façon significative, à trois stratégies de coping : le coping « actif », le coping « planification » et le coping « religion ». Le coping « religion » était une des stratégies positivement corrélée à la résilience. Discussion : Les patients psychotraumatisés alcoolo-dépendants montrent plus de difficultés à utiliser certaines stratégies de coping efficaces dans la prise en charge de l’ESPT. Un travail psychothérapeutique spécifique sur ces dimensions pourrait donc permettre d’améliorer l’évolution des deux pathologies. Auteur principal Mathilde COGNAT-BRAGEOT Unité d’Addictologie Hospitalière Service Universitaire de Psychiatrie de l’Adulte & du Sujet Âgé (Pr Fréderic LIMOSIN), Pôle Psychiatrie & Addictions Hôpitaux Universitaires Paris Ouest (AP-HP) - site Corentin Celton 92130 Issy-les-Moulineaux Mail : [email protected] 43 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 2 - Comorbidités Sébastien GARD l Bordeaux Consommation de tabac chez les patients bipolaires de la cohorte des centres experts FondaMental. La dépendance au tabac sur la vie entière concerne les deux tiers des patients souffrant de trouble bipolaire, ce qui majore le risque de comorbidités cardiovasculaires et psychiatriques, déjà très élevé chez ces patients. Les patrons de consommation de tabac sont en revanche très mal connus, malgré des signaux inquiétants comme par exemple une plus grande fréquence des tentatives de suicide sur la vie comparée aux bipolaires non-fumeurs de tabac. Il apparaît donc essentiel de mieux caractériser les habitudes de consommation chez ces patients afin de dégager des facteurs de risque plus sensibles et spécifiques à ces comorbidités graves. Pour cela, nous avons utilisé les données de 719 patients bipolaires ambulatoires inclus dans la cohorte nationale multicentrique des centres experts de la fondation FondaMental (French Advanced Centers of Expertise - Bipolar Disorder, FACE-BD), caractérisés pour les troubles psychiatriques et addictifs actuels et sur la vie entière avec notamment passation du questionnaire de Fagerström (FTND). Parmi 402 fumeurs vie entière, 320 étaient fumeurs actuels. Les fumeurs dépendants (FTND>3) étaient significativement plutôt diagnostiqués bipolaires de type 1, de sexe masculin, avec plus de troubles addictifs associés que les non-dépendants. Ils avaient des scores moyens de dépression à la MADRS et un indice de masse corporelle plus élevés, et nous avons détecté un effet « dose-réponse » du tabac dans certaines associations cliniques. La caractérisation des patrons de consommation de tabac sur la vie semble donc essentielle pour repérer des facteurs associés au tabac chez les bipolaires. La prise en charge de cette comorbidité est nécessaire et peu étudiée, les traitements disponibles semblant efficaces d’après une importante publication récente. Auteur principal Sébastien GARD Psychiatre/centre expert bipolaire Hôpital Charles Perrens rue de la Béchade 33076 Bordeaux Mail : [email protected] 44 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 2 - Comorbidités Marine JARROIR l Paris Les traumatismes dans l’enfance sont-ils associés à la gravité des symptômes psychotiques transitoires lors de l’usage de cocaïne ? Contexte : Les symptômes psychotiques transitoires lors de l’usage de cocaïne sont fréquents mais d’intensité variable. Ils sont plus sévères en cas de (i) dépendance à la cocaïne ; (ii) usage de forte quantité ; (iii) usage intraveineux (Vorspan et al., 2012). Par ailleurs, il existe une association entre abus sexuel dans l’enfance et hallucinations auditives dans différents troubles psychotiques (Sheffield et al., 2013). Objectif : Etude de l’association entre abus sexuels infantiles et gravité des symptômes psychotiques transitoires sous cocaïne ainsi que le rôle dans la résilience dans cette relation. Méthode : Analyse intermédiaire sur 140 usagers de cocaïne vie entière PHRC National 2010 PSYCHOCOKE. Mesures : SAPS-CIP pour les symptômes psychotiques transitoires (Vorspan et al., 2012) ; CTQ pour les traumatismes dans l’enfance (Bernstein et al., 2003) et CD-RISC pour la résilience (Connors & Davidson, 2003). Résultats : Les scores de symptômes psychotiques étaient les suivants : score moyen SAPS-CIP = 5,28 (σ = 3), 88% des sujets en avaient déjà éprouvés au moins une fois. Trente et un sujets décrivaient des abus sexuels dans l’enfance. Nous n’avons pas mis en évidence de relation entre les scores au CTQ et à la SAPS-CIP, ni de différence des scores en fonction de la présence d’un abus sexuel dans l’enfance. Il existait une relation entre les scores CTQ et RISC (r=-0.245, p=0.004). Discussion : Les symptômes psychotiques transitoires lors de l’usage de cocaïne semblent indépendants des antécédents de traumatisme dans l’enfance. Références Bernstein, D.P. et al. (2003). Child Abuse & Neglect, 27(2), 169-190. Connors & Davidson (2003). Depression and Anxiety, 18, 76-82. Sheffield, J.M. et al. (2013). Comprehensive Psychiatry, 54, 1098-1104. Vorspan, F.et al. (2012). Psychiatry Research, 200(2-3), 1074-6. Auteur principal Marine JARROIR, Psychologue Hôpital Fernand Widal, Espace Murger 200 rue du Faubourg Saint Denis 75010 Paris - France Mail : [email protected] 45 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 3 - Thérapeutiques Michaël BISCH l Nancy La N-acétylcystéine dans la prévention de la rechute de l’usage de cocaïne. Introduction : L’addiction à la cocaïne est un problème de santé publique grandissant en France et en Europe. Aucun traitement pharmacologique spécifique n’est à ce jour validé, que ce soit pour la prise en charge du sevrage, la prévention de la rechute, ou encore dans le cadre d’une réduction des risques. Au plan neurobiologique, les modèles animaux tendent à montrer une place centrale du système glutamatergique dans cette addiction. La recommandation de la Haute Autorité de Santé de mai 2010 propose l’utilisation pendant trois semaines d’un agent glutamatergique, la N-acétylcystéine, dans la gestion du syndrome de sevrage. Des études cliniques récentes concluent sur une excellente sécurité d’emploi et sur un intérêt possible dans la prévention de la rechute. Méthode : Dans un poster, nous présenterons un case report basé sur cette hypothèse. Il s’agit d’un homme de 40 ans présentant un trouble sévère lié à l’usage de cocaïne et un trouble léger de l’usage d’alcool. Dans le cadre d’un sevrage intra-hospitalier et d’une prise en charge multimodale, nous avons instauré un traitement par N-acétylcystéine, maintenu durant 8 semaines à 2400 mg/jour. Le craving a été évalué à l’aide du Cocaïne Craving Questionnaire version brève en français. Résultats : Nous avons observé l’absence de rechute sur trois mois et une diminution persistante du craving. Discussion : Ce cas clinique va dans le sens des recherches actuelles avec un médicament qui présente un rapport bénéfices/risques très favorable. Il semble intéressant de valider ces résultats prometteurs par des études de plus forte puissance. Auteur principal Michaël BISCH, CC-AH CHU de NANCY CSAPA Maison des Addictions Hôpital Saint Julien 1, rue Foller 54035 NANCY Cedex Tel : 03 83 85 83 85 Service de Médecine L - Addictologie Bâtiment Ph. Canton 4 allée du Morvan 54511 VANDOEUVRE CEDEX Tel : 03 83 15 70 07 Mail : [email protected] 46 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 3 - Thérapeutiques Adèle CORBEL l Brest Intérêts et limites d’interventions systématisées de l’addictologie de liaison post IEA aux urgences. Introduction : Les interventions addictologiques au sein des urgences (SU) sont préconisées pour une prise en charge précoce du mésusage d’alcool. Malheureusement, en pratique clinique de nombreux patients ne bénéficient pas de ce contact. Nous avons donc mené un travail prospectif sur la faisabilité d’une intervention systématique écrite et téléphonique auprès des patients passant aux urgences du CH de Morlaix pour un épisode d’IEA et n’ayant pas bénéficié d’un contact avec l’ELSA sur une période de 2 mois. Résultats : Nous avons inclus 19 patients, répartis en 2 groupes : un premier groupe recevant uniquement une information écrite et un second recevant une information écrite et un contact infirmier téléphonique à J15 (IDE ELSA). Tous les patients étaient recontactés à J90 pour une évaluation de l’intervention et de sa perception par les patients. Les patients inclus présentaient un niveau élevé de préoccupation vis à vis de l’alcool : 47% déclaraient un craving avec des envies de consommer pluriquotidiennes. La majorité des patients considéraient avoir nettement diminué leur consommation d’alcool depuis leur passage aux urgences (51%), et 32% avait pris contact avec un professionnel de santé depuis leur IEA. Le ressenti vis à vis de l’intervention systématique était majoritairement neutre ou positive. Discussion / Conclusion : Dans ce travail, l’entretien téléphonique systématique ne semble pas apporter de plus value par rapport à l’information écrite, et l’adhésion des patients dans ce cadre précis est faible. On constate que les patients repérés dans ce travail pour IEA aux urgences présentent déjà un craving pluriquotidien, reflet d’une consommation problématique d’alcool. Les changements de comportement rapportés par les patients suite à leur passage aux urgences rappellent que les IEA sont des moteurs au changement dans le cadre de consommation problématique d’alcool. Ce travail nous éclaire aussi beaucoup par toutes les limites que nous avons pu mettre en exergue : difficultés de repérage et d’orientation, difficultés d’adhésion des patients et difficultés d’application de protocoles de prise en charge appliqués à la tabacologie ou à d’autres pathologies chroniques dans le cadre du mésusage d’alcool. Auteur principal Adèle CORBEL Interne de Médecine générale Faculté de Médecine de Brest Mail : [email protected] 47 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 3 - Thérapeutiques Nicolas FRANCHITTO l Toulouse Intoxications volontaires par le Baclofène chez les patients alcoolo-dépendants avec une comorbidité psychiatrique. Objectif : L’objectif de notre étude était de décrire la prise en charge dans un service d’urgence des patients alcoolo-dépendants souffrant d’une comorbidité psychiatrique associée admis pour une intoxication médicamenteuse volontaire par baclofène et de décrire les co-intoxications. Méthode: Il s’agissait d’une étude rétrospective des dossiers médicaux de ces patients entre Janvier et Décembre 2012. Résultats : Douze patients ont été identifiés, dont la médiane d’âge était de 39,5 ans. La dose médiane supposée ingérée de Baclofène était de 340 mg (de 140 à 800 mg). Trois patients avaient ingéré des benzodiazépines, provoquant des troubles de la conscience (Score de Glasgow <8). Une antagonisation par du Flumazenil a été tentée. Le dosage de l’alcoolémie a été réalisé pour tous les patients mais n’était positif que pour trois d’entre eux (de 1,53 à 4,95 g/l). Un lavage gastrique a été effectué dans deux cas. L’évolution a été favorable pour tous les patients. L’évaluation psychiatrique a été réalisée avant la sortie. Conclusion : L’intoxication volontaire au Baclofène dans cette population de patients alcoolo-dépendants risque d’augmenter au regard de la prochaine édition des Recommandations Temporaires d’Utilisation (RTU). Le traitement est symptomatique. Des précautions doivent être prises lors de la prescription concomitante de Baclofène avec d’autres dépresseurs du système nerveux central chez des patients aux antécédents de tentative de suicide. Auteur principal Nicolas FRANCHITTO Chef de service du Centre Antipoison et de Toxicovigilance - Féderation Addictologie. Hôpital Purpan - CHU TOULOUSE Place du Dr Baylac, Pavillon Louis Lareng, TSA 40031 31059 TOULOUSE, Cedex 09 Mail : [email protected] 48 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 3 - Thérapeutiques Perrine ROUX l Marseille Déterminants de la consommation de cocaïne dans une population de patients traités par méthadone : implications pour la santé publique. Objectif : La consommation de cocaïne est connue pour entraver la réponse aux traitements de substitution aux opiacés (TSO). L’étude ANRS-Méthaville est un essai pragmatique randomisé de non-infériorité, multicentrique, ayant recruté 195 participants initiant la méthadone et suivis pendant 12 mois. Les données longitudinales issues de cet essai ont été utilisées pour mieux comprendre l’évolution de la consommation de cocaïne et étudier ses facteurs de risque. Méthodes : Nous avons sélectionné 184 patients qui avaient des données complètes sur leur consommation de cocaïne à l’inclusion (M0), 3, 6 et 12 mois (M3, M6 et M12), correspondant à un total de 633 observations. Pour identifier les facteurs associés à la consommation de cocaïne dans ce groupe de patients, nous avons réalisé une analyse statistique basée sur un modèle mixte de régression logistique. Résultats : La consommation de cocaïne a diminué de 28.8% à M0 à 14.3% à M12. Après l’analyse multivariée, 4 variables se sont avérées associées à la consommation de cocaïne. La première est la durée en traitement par méthadone depuis M0. Plus la durée sous méthadone augmentait moins les patients consommaient de la cocaïne. Les 3 autres variables associées à la consommation de cocaïne étaient : les symptômes dépressifs, la dépendance à l’alcool et l’injection d’opiacés. Conclusion : Bien que la durée en traitement par méthadone ait un impact positif sur la consommation de cocaïne, la persistance de cette consommation concerne un sous-groupe de patients traités par méthadone caractérisés par des symptômes dépressifs, l’utilisation d’opiacés par voie intraveineuse et la dépendance à l’alcool. Un dépistage précoce de ces groupes de patients et des interventions ciblées, pharmacologiques, psychothérapeutiques ou comportementales, devraient être proposés pour améliorer la réponse aux TSO. Auteur principal Perrine ROUX Post-doctorant Santé Publique ORS PACA/ INSERM U912 23 rue Stanislas Torrents 13006 Marseille Mail : [email protected] 49 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 4 - Aspects somatiques et addictions Ouerdia BOUAB l Villejuif Prise en charge du risque tabac/alcool en chirurgie carcinologique ORL : un dispositif innovant à Gustave Roussy. Introduction : L’assuétude au tabac et/ou à l’alcool est associée à une forte morbi mortalité en chirurgie carcinologique cervico-faciale. Ces facteurs de risque sont évitables mais leur prise en charge est rarement réalisée. Objectif : Créer une prise en charge addictologique, pour coupler une démarche préventive du risque et un traitement curatif tumoral sur le même site de soins, afin d’obtenir l’abstinence du patient. Méthode : La collaboration des partenaires pluridisciplinaires de la prise en charge carcinologique avec l’équipe addictologique est indispensable. Le dispositif innovant permet le repérage précoce des primo consultants ORL à risque, la prise en charge préopératoire des sevrages (en ambulatoire ou en hospitalisation à l’IGR), le suivi pendant la durée des soins et l’orientation vers une structure addictologique de proximité. Des indicateurs de suivi jalonnent le nouveau processus de soin à évaluer. Résultats : Les indicateurs montrent l’adhésion croissante des professionnels au nouveau paradigme et le bénéfice pour les patients, en terme d’abstinence pré et post opératoire. Conclusion : L’adjonction préopératoire d’une prise en charge in situ en addictologie permet de réduire l’assuétude tabac/alcool des patients, à court/moyen terme, en soins de carcinologie ORL. Auteur principal Ouerdia BOUAB Psychiatre addictologue, PHc Hôpital Paul Brousse (APHP) 12 Avenue Paul Vaillant Couturier 94800 Villejuif Mail : [email protected] 50 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 4 - Aspects somatiques et addictions Valentin FLAUDIAS l Clermond-Ferrand Fonctions exécutives et dépendance tabagique : impact important de la mémoire de travail et des capacités d’inhibition. Introduction : Le tabagisme est responsable d’un décès sur dix dans le monde (Hill, 2012). Kandel et al. (1997) ont montré que la nicotine était la substance la plus addictive en comparaison avec l’alcool, le cannabis et la cocaïne. La compréhension de cette dépendance est donc un enjeu majeur. Récemment, Billieux et al. (2010) ont observé que de faibles capacités d’inhibition étaient corrélées à une forte dépendance nicotinique et ceci indépendamment du score de craving ou de l’âge des participants. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés plus spécifiquement au lien entre les capacités d’inhibition, la mémoire de travail, le craving et la dépendance tabagique. Méthode : 134 fumeurs ont été consécutivement inclus. Ils ont réalisé un test de Hayling, test de moins de 5 mn mesurant leur capacité d’inhibition, ainsi que deux tests évaluant deux capacités différentes de la mémoire de travail : le TMT et le N-back. Ils ont également rempli un Fagerström ainsi qu’un auto-questionnaire sur leur craving à la cigarette (TCQ 12). Résultats : Les analyses de régression et de corrélation montrent que des faibles capacités d’inhibition, et de capacités de maintien de l’information en mémoire de travail prédisent bien la dépendance au tabac. Conclusions : Les capacités d’inhibition et de la mémoire de travail semblent bien corrélées à la dépendance nicotinique, indépendamment du craving, et de l’âge des participants. Ces résultats sont importants dans la compréhension des déficits neuropsychologiques impliqués dans la dépendance tabagique et pour offrir une meilleure prise en charge aux patients. Auteur principal Valentin FLAUDIAS Psychologue Pôle psychiatrie B, CHU Clermont-Ferrand 58 Rue Montalembert 63000 Clermont-Ferrand Mail : [email protected] 51 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 4 - Aspects somatiques et addictions Hakim HOUCHI l Amiens La corticorésistance chez les patients traités pour hépatite alcoolique sévère est elle influencée par le polymorphisme génétique du gène GLCCI1? Les patients avec une hépatite alcoolique sévère qui sont non répondeurs aux corticostéroïdes au 7ème jour de traitement, ont une survie de moins de 25% à 6 mois. Les mécanismes de cette corticorésistance ne sont pas connus dans l’HAA. Récemment le polymorphisme du gène GLCCI1 codant pour la protéine Glucocorticoidinduced transcript 1 protein a été associé à une meilleure réponse aux corticostéroïdes chez des patients souffrant d’asthme (1). Objectif : Le but de notre étude est d’évaluer l’intérêt du polymorphisme génétique du gène GLCCI1 dans la réponse au traitement pharmacologique de l’HAA. Patients et Méthodes : Le génotypage GLCCI1 rs37972 C>T était réalisé sur une population de 154 patients présentant une maladie alcoolique du foie (73 patients HAA, 81 patients cirrhotiques alcooliques sans HAA) et sur une population de 87 témoins sains sans alcoolisation appariés sur l’âge et le sexe. Les données cliniques, biologiques, les scores pronostiques et la survie à 6 mois étaient déterminés dans les groupes HAA et Cirrhose sans HAA. Le modèle de Lille a été calculé à J7 dans le groupe HAA. Les patients HAA avec un score > 0,45 étaient considérés comme non répondeurs au traitement par corticostéroïdes. Résultats : Les patients du groupes HAA étaient âgés de 52 ans en médiane (range 36-65), masculins dans 53% des cas, avec TP 37.5+/-1,6%, Bilirubine 193.04+/-16,7 umol/L, Albumine 26.6 +/-0,8 g/L et GB 9781+/-370,7 / mm3. Les scores de Child et le score de Meld étaient plus élevés dans le groupe HAA que dans le groupe cirrhose (Child 11,5+/-0,2 vs 7,8+/-0,4 p< 0,001 ; Meld 23.4 vs 12.1 p< 0,001). Vingt quatre patients étaient décédés à M6 dans le groupe HAA, et 13 patients dans le groupe cirrhose sans HAA. La répartition des fréquences des génotypes GLCCI1 rs37972 CC, CT et TT était respectivement de 45.8%, 36.1% et 18.1% dans le groupe HAA, comparée à 28.2%, 44.9% et 26.9% dans le groupe cirrhose (p = 0,09), et à 35.6%, 43.7% et 20.7% dans le groupe témoins (p = 0,25). Il n’y avait pas non plus de différence entre les groupes cirrhose et témoins (p = 0,50). Les fréquences alléliques C et T était respectivement de 63.6 et 36.4 % dans le groupe HAA, comparée à 50.6 et 49.4% dans le groupe cirrhose (p=0.29), et à 57,5 et 42,5% dans le groupe témoins (p = 0,45). Il n’y avait pas de différence entre les groupes cirrhose et témoins (p = 0,38). Parmi le groupe HAA, les patients vivants à M6 présentaient des fréquences génotypiques GLCCI1 rs37972 CC, CT et TT à 43%, 38.7% et 19.0% versus 46%, 42% et 12% pour les patients décédés (p = 0,79). Les patients HAA avec une réponse thérapeutique à J7 (Lille modèle <0,45) avaient des fréquences alléliques CC, CT et TT à 41.6%, 37.5% et 20.8% versus 50%, 45.8% et 4% pour les patients HAA avec une corticorésistance (Lille modèle>0,45) (p = 0,22). 52 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Conclusion : L’analyse génotypique du rs37972 du gène GGLCI1 montre de manière non significative une différence de distribution en faveur d’une association du génotype T/T et de la réponse à la corticothérapie. En effet, les patients de génotype T/T présentent une meilleure réponse au traitement pharmacologique en termes d’efficacité de la corticothérapie à J7 (modèle de Lille) et de mortalité évaluée à 6 mois. Pour conforter l’intérêt du rs37972 dans la prise en charge de l’HAA, il sera nécessaire d’augmenter la taille de notre population et de confirmer l’étude dans d’autres centres de soins. Référence 1. Tantisira et al, N Engl J Med 2011 ; 365 : 1173-83. Auteur principal Virginie LLOYD Inserm Eric 24 (GRAP) Université de Picardie Jules Vernes CHU Amiens - Hépato-Gastroentérologie place Victor Pauchet Amiens 80054 cedex 1 Mail : [email protected] 53 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 4 - Aspects somatiques et addictions jean-Philippe LANG l Strasbourg Favoriser le dépistage des maladies chroniques du foie, des hépatites B et C et du VIH ainsi que l’accès aux soins chez les usagers de substances psycho-actives (USPA) à l’aide d’un FibroScan mobile en CSAPA. Le SELVHA, SOS Hépatites Alsace et 6 CSAPA du Bas-Rhin, dont un en milieu carcéral, ont développé depuis 2012 un programme financé par l’ARS Alsace d’aide au dépistage des maladies chroniques du foie, en particulier des hépatites B et C et du VIH chez les USPA à l’aide d’un FibroScan mobile. Dans le contexte de mise à disposition de nouveaux traitements plus efficaces et bien tolérés pour les hépatites C chroniques et dans la nécessité de favoriser le dépistage de l’ensemble des maladie chroniques du foie ainsi que l’accès aux soins médicaux des USPA, le FibroScan, classiquement outil d’aide au diagnostic de fibrose des hépatites virales , a été expérimenté en première intention comme outil d’aide au dépistage et d’accès aux soins. Ce programme s’est accompagné pour d’un volet «formation théorique/pratique» sur les maladies chroniques du foie et l’utilisation du FibroScan pour chaque équipe des CSAPA ainsi que d’un volet «clinique» avec des réunions régulières de synthèse avec l’ensemble des acteurs de santé des différentes structures. De décembre 2012 à décembre 2013, l’acceptabilité par les usagers et les équipes de soins a été supérieure à 90% et 600 FibroScan ont pu être réalisés. Ce programme a déjà permis de dépister chez près de 15-20% des usagers une fibrose sévère (F3-F4) et d’initier un dépistage des hépatites B et C et du VIH, une vaccination antivirale B et un soin médical adapté. Auteur principal Jean-Philippe LANG Service expert de lutte contre les hépatites d’Alsace. (SELVHA) Hôpitaux universitaires de Strasbourg Mail : [email protected] 54 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 5 - Communications libres Alain DERVAUX l Paris Expertise collective INSERM «Conduites addictives chez les adolescents» : les effets néfastes du cannabis sur la santé. Les effets nocifs du cannabis sur la santé, principalement des effets cognitifs, addictifs et psychotomimétiques, sont liés à l’interaction du Δ-9-THC, principal principe actif du cannabis, sur les récepteurs cannabinoïdes cérébraux CB1, localisés principalement dans l’hippocampe, le cervelet, le cortex frontal, le striatum et les ganglions de la base. Plusieurs études ont retrouvé que la consommation de cannabis pouvait interférer avec le système endocannabinoïde cérébral lors de la maturation du cerveau à l’adolescence. En clinique, plusieurs études ont montré que l’administration de Δ-9-THC et la consommation régulière de cannabis entraînaient des troubles de l’attention, de la mémoire, en particulier de la mémoire de travail et de la mémoire épisodique ainsi que des troubles des fonctions exécutives. Ces troubles ont un impact sur les tâches complexes l’apprentissage, les acquisitions scolaires et la conduite d’un véhicule. Ils sont liés à la dose, à la fréquence, à la durée d’exposition et à l’âge de la première consommation. Ils peuvent disparaître après sevrage, mais des anomalies durables peuvent s’observer chez les sujets ayant débuté leur consommation avant l’âge de 15 ans. D’après certaines études, la fréquence de la dépendance au cannabis sur la vie entière, caractérisée essentiellement par le craving, la perte de contrôle de la consommation et le retentissement important sur la vie familiale/ professionnelle/sociale est d’environ 1% en population générale. Les symptômes psychotiques induits par la consommation de cannabis chez environ 15% des consommateurs (idées de référence, de persécution) disparaissent spontanément dans les 24 heures. Neuf études longitudinales ont montré que les sujets qui avaient fumé du cannabis avaient un risque faible (environ deux fois plus) de présenter ultérieurement des troubles psychotiques par rapport aux sujets abstinents. Le risque, dose-dépendant, est plus élevé lorsque la consommation de cannabis a débuté avant l’âge de 15 ans et chez les sujets qui ont des antécédents familiaux de troubles psychotiques. Auteur principal Alain DERVAUX Psychiatre, Praticien Hospitalier Centre hospitalier Sainte-Anne 1 rue Cabanis 75014 Paris Tél : 01 45 65 80 66 Mail : [email protected] 55 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 5 - Communications libres Mohamed-Ali GORSANE l Paris Jeux de hasard et d’argent : Quels éléments associés aux passages à l’acte illégaux en rapport avec le jeu excessif ? Une proportion non négligeable de joueurs excessifs s’engage, au cours de leur trajectoire, dans des actes illégaux ou illicites pour financer la pratique du jeu. La survenue de tels évènements est souvent d’une importance capitale pour le joueur et/ou son entourage. Cela peut être à l’origine d’une prise de conscience de la gravité des troubles, déclenchant ainsi un désir de changement et motivant une démarche de prise en charge. Dans d’autres cas, l’impact de tels passages à l’acte se limitera à aggraver la situation psychologique, familiale, conjugale, professionnelle, sociale ou judiciaire du joueur. Quel que soit l’impact de tels évènements, il y aura un intérêt majeur dans la prise en charge du joueur. Qu’est ce qui pourrait pousser certains joueurs excessifs à s’engager dans des actes illégaux en rapport avec le jeu, et d’autres pas ? Nous nous proposons dans ce travail de faire une revue de la littérature selon une perspective historique et évolutive des études ayant porté sur les différents facteurs socio-démographiques, psychopathologiques, cliniques et thérapeutiques associés aux illégaux liés au jeu excessif. Les différentes études cliniques ayant porté sur le sujet, qu’elles aient été sur des échantillons cliniques ou communautaires, ne retrouvent pas de facteurs faisant consensus sur leur implication dans la survenue de l’acte illégal pour financer le jeu excessif. Seule la sévérité des pratiques de jeu, de par sa récurrence, semble se démarquer des autres facteurs associés. Avec la suppression dans la dernière version du DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) des actes illégaux en rapport avec le jeu comme critère diagnostique, cette question risque de tomber dans l’oubli sans être «résolue». Auteur principal Mohamed-Ali GORSANE Service d’addictologie Groupe Hospitalier Universitaire Henri Mondor Assistance Publique des Hôpitaux de Paris Paris Mail : [email protected] 56 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 5 - Communications libres Laurent KARILA et Rim ZARMDINI l Villejuif Les nouvelles drogues de synthèse : un nouvel aspect du paysage des addictions. Les nouvelles drogues de synthèse (NDS) sont un nouvel aspect du paysage des addictions. Sous la dénomination d’euphorisants légaux (1), d’euphorisants végétaux, de produits pour la recherche chimique, de sels de bains, d’encens, de smart drugs (2), elles ont fait une percée considérable dans le marché des drogues depuis 2008. Ces substances psychoactives sont essentiellement produites en Asie. Leur diffusion implique les nouvelles technologies de la communication, qui influencent la nature du marché de la drogue et la demande des consommateurs. Les fabricants, les trafiquants, les fournisseurs de nouvelles substances psychoactives synthétiques s’adaptent au marché des drogues et mettent en jeu tous les moyens possibles pour contourner les mesures de contrôle et d’interdiction faites par les autorités compétentes. Les NDS sont vendues essentiellement sur des sites internet et sont une pseudo-alternative « légale » à des produits psychoactifs contrôlés et réglementés. Les données épidémiologiques et cliniques concernant les NDS sont pauvres. Les cathinones de synthèse et les cannabinoïdes de synthèse représentent les deux tiers du total des nouvelles substances rapportées au système d’alerte précoce depuis 2005 (3). D’autres NDS mimant les effets de drogues illicites (opiacés, kétamine, cocaïne, LSD…) circulent activement également. Nous ferons une synthèse des données actuelles de la littérature. Références 1. Zawilska JB. «Legal highs» - new players in the old drama. Curr Drug Abuse Rev. 2011 Jun 1;4(2):122-30. 2. Johnson LA, Johnson RL, Alfonzo C. Spice: a legal marijuana equivalent. Mil Med. 2011 Jun;176(6):718-20. 3. Cottencin O, Rolland B, Karila L. New designer drugs (synthetic cannabinoids and synthetic cathinones): review of literature. Curr Pharm Des. 2013 Aug 29. Auteur principal Laurent KARILA Service d’Addictologie Hôpital Paul Brousse 12 avenue Paul Vaillant Couturier 94800 Villejuif Mail : [email protected] 57 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 5 - Communications libres Amandine LUQUIENS l Villejuif Aqols : outil de mesure rapporté par le patient de la qualité de vie dans le trouble d’usage d’alcool «Etude génétique des effets psychomimétiques du cannabis». Online problem and pathologic gambling is an increasing challenge to health care providers due to its significantly increasing prevalence and poor treatment seeking of affected subjects. According to research, there are more problem gamblers online. Predictive factors of excessive online gambling have been described, including the gambling time and psychological states associated but tracking of online problem gamblers remains difficult because of ethical and methodological considerations. The proposed design of this first one-line randomized controlled trial among problem online poker gamblers with a naturalistic recruitment on the online poker operator website. This research is a cross sectional study, aiming to (1) Comparison between non problem gamblers group and problem and pathologic gamblers group baseline characteristics, (2) Identification of a specific and sensitive screening tool of problem and pathologic gambling among routine registered-by- operator data by comparison to the clinical diagnosis tool «Canadian Pathological Gambling Index» (CPGI). Methods: This study was proposed systematically to all adult active one-line problem poker gamblers starting a session on J-1 during inclusion period.This cross sectional research was able to describe two groups: (A) non pathologic neither moderate risk problem gamblers and (B) moderate risk problem or pathologic gamblers. Comparison and roc analysis were able to identify a new screening tool for moderate risk problem and pathologic gamblers based on registered-by-gambling-operator data. 14595 gamblers have completed the CPGI. Conclusion: The perspectives of this study are to enhance problem and pathologic online gamblers profiling by operators by proposing a surrogate endpoint of problem and pathologic gambling and to propose an easy, acceptable, minimal-efficient online behavioral intervention to problem and pathologic gamblers. Data are being studied, therefore the final results will be discussed during communication. Auteur principal Amandine LUQUIENS CCA Addictologie Hôpital Paul Brousse 12 avenue Paul Vaillant Couturier 94800 Villejuif Mail : [email protected] 58 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie Atelier 5 - Communications libres Marthylle LAGADEC l Villejuif Repérage et traitement des joueurs de poker en ligne problématiques et pathologiques : évaluation transversale des joueurs. Introduction : La pratique clinique a changé ces dernières années et intégré la possibilité de réduire la consommation d’alcool sans nécessairement viser l’abstinence. Ce changement s’accompagne de la nécessité de développer un outil qui puisse capturer les changements relies à la réduction de consommation aussi bien qu’à l’abstinence. La qualité de vie (QOL) est désormais reconnue comme une problématique incontournable dans le champ du trouble de l’usage d’alcool. Pourtant, aucun instrument spécifique n’est disponible pour mesurer les changements de qualité de vie chez les personnes souffrant d’un trouble d’usage d’alcool. Les outils généralistes ont montré leur médiocre exploration de la qualité de vie chez ces personnes. Nous avons développé un outil d’autoévaluation, «patient reported outcome» (PRO) mesurant la qualité de vie spécifiquement chez les personnes présentant un trouble d’usage d’alcool, appelé AQOLS, pour «Alcohol use disorder Quality Of Life Scale». Méthodes : AQOLS est un outil développé en parallèle en France et en Grande Bretagne, et qui est en cours d’adaptation dans d’autres langues et cultures. L’étude a consisté en quatre étapes : (a) une revue de la littérature des instruments de mesure de la qualité de vie reliés à la santé, et utilisés chez les patients alcoolodépendants, ayant permis la rédaction d’une trame conceptuelle initiale, (b) focus groupes de patients avec un trouble d’usage d’alcool actuel ou en rémission, explorant l’impact de l’alcool sur leur qualité de vie, (c) une analyse de contenu des focus groups ayant abouti à une trame conceptuelle modifiés, et à une première version de AQOLS, (d) deux tours d’entretien cognitifs ayant abouti à la version finale de AQOLS. Résultats : Dix focus groupes ont été conduits en France et en Grande Bretagne avec un total de 38 participants. Au total, 31 patients ayant ou ayant eu un trouble d’usage d’alcool ont été recrutés pour les entretiens cognitifs. La trame conceptuelle modifiés comprend sept domaines clés : (1) relations sociales, (2) activités, (3) prendre soin de soi, (4) impact émotionnel, (5) contrôle, (6) conditions de vie, et (7) sommeil. Le domaine du contrôle est à ce jour totalement inexploré du point de vue du vécu des patients. La version finale de AQOLS est un questionnaire auto-administré de 34 items, présentant une bonne validité de face et de contenu. Une validation approfondie est nécessaire pour préciser ses propriétés psychométriques. Conclusion : Cette méthodologie rigoureuse et innovante dans le champ de l’alcoologie a permis le développement d’un outil de mesure de la qualité de vie patient centré, et émergeant des patients eux-mêmes, AQOLS. Il inclut un domaine inexploré à ce jour du point de vue des patients, le contrôle. Auteur principal Marthylle LAGADEC psychologue Addictologie Hôpital Paul Brousse 12 avenue Paul Vaillant Couturier 94800 Villejuif Mail : [email protected] 59 Éclairer les acteurs d’une décision complexe est capital. Création & animation de Boards aTeliers & sÉMinaires naTional & rÉgional depuis huit ans, nous accompagnons les entreprises de santé qui veulent renforcer la proximité avec leurs parties prenantes. notre objectif : contribuer à développer des relations partenariales dans la durée. www.madisphileo.com caBineT conseil des sTraTÉgies concrèTes Pour les quesTions coMPlexes 60 Tour Montparnasse • BP 95 33 avenue du Maine 75755 Paris cedex 15 01 56 80 24 90 [email protected] 8e Edition de L’ALBATROS COMMUNICATIONS AFFICHÉES N°1 Congrès International d’Addictologie Prise en charge des addictions multiples au centre de cures et de désintoxication de l’EHS Frantz Fanon à Blida : enquête épidémiologique sur trois années. Amina AMALOU l Blida (Algérie) N°2 Place des antipsychotiques atypiques dans le traitement des conduites addictives. Nicolas BALLON l Tours N°3 Prise en charge des addictions en milieu carcéral : quels enjeux ? Quels partenaires ? Etat des lieux à la Maison d’Arrêt de Metz. Stéphanie BOURION BEDES l Metz N°4 Validation de la version française de l’échelle d’addiction à alimentation. (Yale Food Addiction Scale) Paul BRUNAULT l Tours N°5 Toxicomanie et suicide. Mustapha DERGUINI l Blida (Algérie) N°6 Pharmacodépendance à la buprénorphine haut dosage par voie intraveineuse en Tunisie. Sana DEROUICHE l Manouba (Tunisie) N°7 Fumer ou ne pas fumer la buprénorphine. Alice DESCHENAU l Villejuif N°8 Alcoolo-dépendance et remédiation cognitive : une revue de littérature. Valentin FLAUDIAS l Clermont-Ferrand N°9 Evaluation de l’efficacité d’une action de prévention des addictions sur les réseaux sociaux. Valentin FLAUDIAS l Clermont-Ferrand N°10 Addictions et déplaisirs. Nicole FLORENTINY l Sainte-Suzanne N°11 Psycho-traumatisme et conduites de dépendances. Nicole FLORENTINY l Sainte-Suzanne N°12 L’alcoolémie des patients admis dans un service d’urgences pour ivresse aigue influence t-elle le moment de la sortie du patient ? Nicolas FRANCHITTO l Toulouse N°13 Travail à l’heure : une insertion possible pour des usagers des drogues vivant dans de conditions de vie précaires. Mathieu LOVERA l Paris N°14 Proximité et rupture dans le traitement des consumateurs de crack : exemple de partenariat entre un CSAPA à Paris et un CSAPA dans le Lot. Léon GOMBEROFF l Paris 61 8e Edition de L’ALBATROS Congrès International d’Addictologie N°15 A propos d’un cas de transplantation hépatique en urgence pour hépatite fulminante d’origine toxique chez une jeune fille de 22 ans, dans un contexte festif : expérience de l’équipe de liaison et de soins en addictologie de l’hôpital Beaujon. Sophie KALAMARIDES l Clichy N°16 Transversalité et partenariat dans l’explicitation du déni alcoolique. Marc LEVIVIER l Paris N°17 Evaluation du mésusage d’alcool chez les patients consultant dans un service d’urgences. Fanny LOBLIGEOIS l Brest N°18 Approche pratique intégrative du traitement de l’addiction tabagique : des gènes aux comportements. Fares MILI l Tunis (Tunisie) N°19 An overview of the «social sciences, epidemiological and clinical research» on illicit drugs in 6 European countries. Perrine ROUX l Marseille N°20 L’électrorétinogramme comme un possible marqueur des dysfonctions rétiniennes chez les usagers réguliers de cannabis. Thomas SCHWITZER l Nancy N°21 Analyse des facteurs d’évolution de patients évalués en consultation d’addictologie de post-urgence. Romain SICOT l Paris N°22 La place des conduites addictives dans la prise en charge des troubles de la personnalité borderline. Hakima SOUKI l Alger (Algérie) N°23 Addiction sexuelle : quelles comorbidités psychiatriques et addictives ? Rim ZARMDINI l Villejuif N°24 La consultation de post urgence addictololgique : l’expérience du GH Henri MONDOR de Créteil. El-HadiZERDAZI l Créteil Save the date 015 ALBATROS 2 2015 11 & 12 JUIN 62 Plan d’exposition du Congrès h:7cm 1 porte n° PF 3.18 - escalier E E3 porte n° PF 3.16 30 2 UP porte n° PF 3.17 30 porte n° PF 3.19 - 1 BUFFET E ENTRÉE porte n° PF porte n° PF E 3.20 - 3.21 - E Muret H: 165 3 4 LAVERIE 2 5 Muret H: 100 Pantone Process blue C C100 M10 J0 N10 Pantone 262C C45 M100 J0 N55 2 ASTRAZENECA 9 CNQSP 3 COURRIER DES ADDICTIONS 1 DA PHARMA 10 ECLADOR 5 ETHYPHARM A B Ethypharm : Adobe Myriad Roman Innovative Drug Delivery : Linotype Syntax Bold Caps 1 UP 7 6 8 PORTE COULISSANTE CF 1/2H 6 LIBRAIRIE MÉDICALE VG 4 LUNDBECK 7 MERCK SERONO 3 RB PHARMACEUTICALS BUFFET 2 UP 2 UP BUFFET 9 10 DEGAGEMENT escalier E9 63 AP ALCOOL 21X27_Mise en page 1 24/02/2014 11:57 Page1 DÉPENDANCE À L’ALCOOL ENV/14/025/AP - Février 2014 - SeeYouSoonOnTheMoon L’alcool altère la santé d’au moins 5 millions de personnes en France; 2 millions sont dépendants à l'alcool (1) Selon l’OMS, en Europe moins de 10% des patients dépendants à l’alcool seraient traités (2) PUB 64 (1) Institut National de la santé et de la Recherche Médicale (Inserm), Alcool, dommages sociaux, abus et dépendance, Collection expertise collective, Editions Inserm, 2003 (2) Kohn et al., The treatment gap in mental healthcare, Bulletin of the Word Health Organisation 2004; 82 (11):858-866