Programme de salle

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Programme de salle
Arsenal
Jean Jaurès,
le monde sensible
Un spectacle de la
Compagnie Inouïe –
Thierry Balasse
jeudi 27 novembre 2014, 20h
Grande Salle
14–15
© Thierry Laroche
1h10
Jean Jaurès,
le monde sensible
Thierry Balasse : Composition
électroacoustique et
conception générale
Musique instrumentale
composée et improvisée par
les musiciens du spectacle
Benoit Meurant : Sonorisation
et régie générale
Pierre Guillerme : Lumière
Benoît Marchand :
Voix parlée et marche
Thierry Balasse :
Électroacoustique, ordinateur,
synthétiseur et guitare basse
Éric Groleau : Percussions
et batterie
Éric Lohrer : Guitare
électrique et acoustique
Cécile Maisonhaute :
Piano, synthétiseur et orgue
Production Compagnie Inouïe. Coproduction La Ferme de Bel Ébat – théâtre
de Guyancourt (78) et La Barbacane, scène conventionnée de Beynes (78) et
la ville de Gonesse (95).
Avec l’aide à l’accueil en résidence de la Barbacane-Scène Conventionnée
(78), des Scènes du Jura – Scène nationale (39), de la Ferme de Bel Ebat,
théâtre de Guyancourt (78), et de L’apostrophe, Scène Nationale de Cergy
Pontoise (95) et du Val d’Oise, et le soutien de La Muse en circuit, Centre
National de Création Musicale (94) et du Théâtre de Chelles (93).
« Spectacle créé en résidence à La Ferme de Bel Ébat – théâtre de Guyancourt
le 14 janvier 2014. »
Le spectacle Jean Jaurès, le monde sensible est soutenu par la SPEDIDAM au
titre de l'aide au spectacle musical ainsi que par l'ADAMI au titre de l'aide à
la création et diffusion du spectacle vivant.
La création musicale est soutenue par la Barbacane, scène conventionnée
pour la musique avec l’aide de la SACEM, dans le cadre de l’accueil en
résidence du composteur Thierry Balasse.
Thierry Balasse a Carte Blanche cette année à l’Arsenal.
+ Retrouvez la Compagnie Inouïe cette saison
à l’Arsenal :
Fanfare et arc en ciel
Création de Pierre Henry
Vendredi 27 mars 2015 à 20h
Miroir des formants
Solo de musique concrète par Thierry Balasse
Vendredi 27 mars 2015 à 21h15
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« Un son nouveau, c’est la révélation
d’une parcelle d’âme inconnue. »
Cette phrase issue du mémoire de philosophie « De la réalité du monde
sensible », rédigé en 1882 par Jean Jaurès suffit à expliquer le désir de
faire se rencontrer l’univers philosophique et politique de cette figure
contemporaine avec l’univers sonore et musical de la compagnie
Inouïe.
On retrouve sur scène le trio fondamental de la compagnie, avec
Thierry Balasse au synthétiseur analogique, « gants larsen », basse
électrique et dispositif numérique, Éric Groleau à la batterie et aux
gongs, Cécile Maisonhaute au piano et synthétiseur numérique.
Ils sont rejoints par Éric Lohrer à la guitare électrique et acoustique et
par le comédien Benoît Marchand.
Ce dernier n’incarne pas Jaurès, il porte son engagement
politique, sa philosophie, sa poésie, comme un musicien des mots,
comme un soliste porté par un quatuor électroacoustique. Pour autant
le spectacle s’inscrit véritablement comme musical et non pas
théâtral, l’idée étant de balader les oreilles des spectateurs du côté
d’un expérimental très novateur (utilisation d’un système de
traitement numérique très pointu), mais aussi vers une musique pop
s’inspirant des années 70, vers les harmonies de Debussy ou encore
vers une improvisation autour des Folies d’Espagne.
Jean Jaurès, le monde sensible s’apparente donc à un parcours
musical intemporel, riche en timbres et en influences diverses,
imposant une scénographie intégrant le bruit des pas du comédien sur
des écorces de cacao et des gongs originaux fabriqués par Michel
Moglia, composant ainsi un système planétaire musical à part entière.
Le montage des textes de Jean Jaurès met en avant l’origine de
son engagement humaniste, sa vision de l’être humain, de son rapport
à la nature et au cosmos, sa vision du courage et son engagement
politique.
« Le courage, c’est savoir qui on est. »
Cette phrase lue dans un ouvrage consacré à Jean Jaurès en 2008 a
considérablement marqué mon parcours de créateur de spectacle.
« Savoir qui on est » et oser l’affirmer sur scène, dans ses choix
musicaux, dans ses façons de travailler, dans un rapport au public
le plus large possible. Et en lisant différents ouvrages, la découverte
de son mémoire de philosophie, dans lequel cet humaniste parle
du mouvement, de la lumière, du son, évoquant toutes mes
préoccupations depuis dix ans de créations scéniques…
Thierry Balasse
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Thierry Balasse
Conception, direction artistique
et musicale
© Christophe Alary
Son lien avec le son commence par l’écoute
de Gérard Philippe lui racontant « Le Petit
Prince », sur le magnétophone Révox C36 de
son père, mais aussi de quelques larsens et
effet d’écho involontaires sur la même
machine.
Plus tard, il s’initie à la batterie en
autodidacte. Après sa formation à l’ENSATT,
il travaille pour le théâtre en mêlant
percussions, synthétiseur et échantillonneur.
De cette expérience avec le théâtre, il gardera
son goût prononcé pour les liens possibles
entre les mots, le texte et la musique.
Il y a aura en 1989 une rencontre
déterminante avec Christian Zanési, puis
quelques années plus tard avec Pierre Henry,
dont il fut l’interprète. Une résidence de cinq
ans à La muse en circuit dirigée par David
Jisse et une rencontre importante avec
Sylvain Kassap, puis avec Éric Groleau vont
l’amener à développer plus loin son rapport
particulier à la musique électroacoustique :
il cherche à renouer avec la musique
concrète (marquée par la matière sonore,
l’improvisation et l’acceptation de ne pas
tout maîtriser) en développant sans cesse de
nouveaux instruments (les gants larsen par
exemple), en jouant avec l’espace par
la multidiffusion, en utilisant un
instrumentarium toujours instable, et
en continuant à utiliser les vieux outils
analogiques (synthétiseur Minimoog,
chambre d’écho à bande, réverbération à
ressort, etc.) et l’ordinateur, et toujours
l’utilisation des mots, de la poésie. Il est
directeur artistique de la compagnie Inouïe,
directeur artistique de la collection « Chut ! »
de l’école des loisirs, artiste en résidence à la
ville de Gonesse, de la Barbacane à Beynes et
des Scènes du Jura – scènes nationales.
Les spectacles qu’il a conçu pour la
compagnie Inouïe : Le mur du son,
La machine à explorer les sons, Impressions
(textes de Henri Michaux), Zoom – John Cage
au creux de l’oreille, La face cachée de la lune
(musique Pink Floyd), Concerts lectures sous
casque, Voyage au centre de l’oreille,
Touch (trio avec Eric Groleau et Cécile
Maisonhaute).
Éric Groleau
Batterie
Originaire du Poitou, Éric commence la
batterie en autodidacte à l’âge de 9 ans.
En 1989, il entre au Conservatoire de Poitiers
où il étudie les percussions classiques. Cet
enseignement va l’ouvrir sur d’autres formes
musicales, particulièrement à la musique
contemporaine, qui lui permettra d’élargir
ses pratiques orchestrales.
Depuis 1995, il s’est produit avec
Dominique Pifarély, Louis Sclavis, Tim Bern,
Marc Ducret, Ibrahim Maalouf, Yves Robert,
David Chevallier, Médéric Collignon, Gérard
Marais, Jean-Luc Ponthieux, Olivier Benoît,
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Vincent Courtois, Sylvain Kassap, Hélène
Labarrière, François Corneloup, Michel
Godard, François Couturier, Claude
Tchamitchian... Chemin faisant, cette
diversité artistique conduit Eric à procéder à
un savant mélange des genres, des timbres et
des intentions. Toujours avide de nouvelles
expériences, il mène aujourd’hui de
nombreuses collaborations dans différentes
pratiques artistiques : spectacles
pluridisciplinaires en lien avec le texte et
l’écriture, musique électroacoustique,
musique improvisée, jazz... Les rencontres et
les envies l’ont amené à élargir son champ
lexical. Son approche très personnelle de
la batterie l’a par ailleurs poussé depuis
plusieurs années à transmettre sa vision de
la musique par le biais de cours, stages ou
masterclasses.
Maalouf, Rokia Traoré, Geoffrey Oryema,
Jeanne Cherhal, Ornette, Alain Chamfort ou
Steve Nieve. Depuis 2009, il enseigne le jazz
et les musiques actuelles au Conservatoire
de Paris.
Cécile Maisonhaute
Piano
Éric Löhrer
Guitare
Guitariste et compositeur, né en 1965,
Eric Löhrer débute sa carrière parallèlement
à ses études de philosophie. À 23 ans, il
enregistre un premier disque en trio, aussitôt
salué par la critique. Ses projets en leader ou
co-leader se succèdent alors à des fréquences
variables (Eric Löhrer Trio / Open Air 19901993, Olympic Gramofon 1996, Solo 1998,
Eric Löhrer Quartet 2008, Duo avec Didier
Malherbe 2011), tandis qu’il mène une
carrière de sideman recherché et éclectique :
on le voit sur la scène jazz aux côtés de JeanMichel Pilc, Andy Emler, Julien Lourau,
Eric Barret, Edouard Ferlet, Elisabeth
Kontomanou, Kellylee Evans… mais aussi sur
les scènes pop / world aux côtés d’Ibrahim
Après un parcours classique la menant à
l’obtention d’un DEM de piano, d’analyse
et d’histoire de la musique au Conservatoire
de Cergy-Pontoise, elle décide d’ouvrir son
horizon musical en suivant la formation du
CFMI d’Orsay. Elle y développe ses envies de
pédagogie, mais surtout de spectacle, de
travail du son et d’improvisation.
En 2010 elle rejoint la Compagnie Inouïe
(Thierry Balasse) avec laquelle elle participe
à plusieurs créations : La face cachée de la
lune, Voyage au centre de l’oreille, Zoom,
John Cage au creux de l’oreille. Elle
développe ainsi son univers sonore en
élargissant sa pratique pianistique au piano
préparé (qu’elle découvre sous le regard
bienveillant de Martine Joste) et aux
synthétiseurs (Nordstage et Minimoog).
Le piano préparé est un terrain fertile
qui nourrit ses improvisations et ses
compositions : dans le trio Touch avec
Thierry Balasse et Eric Groleau ou pour
l’enregistrement de livres lus pour l’école
des loisirs (collection « Chut ! »).
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Elle se produit également depuis 2010
dans un trio de chansons françaises Les gens
du Phare. En 2011, en collaboration avec
Thierry Balasse, elle crée la musique du
spectacle La nuit pour la Compagnie du
Théâtre sans toit et du spectacle Bruissement
pour la Compagnie du Loup-Ange, puis en
2013, elle crée la musique de Métamorf’Ose
pour cette même compagnie.
Benoît Marchand
Comédien
En 1992, Benoît Marchand intègre l’École
d’Art Dramatique Pierre Debauche à Paris,
puis il entre au Conservatoire National
Supérieur d’Art Dramatique et suit les classes
de Madeleine Marion, Daniel Mesguich et
Stuart Seide. Il a beaucoup joué pour le
théâtre, notamment avec les metteurs en
scène suivants : Georges Lavaudant, Didier
Bezace, Patrick Pineau, Jean François Peyret,
Philippe Lanton, Sophie Lecarpentier et
récemment avec Robert Cantarella. Il a suivi
un long compagnonnage avec Jean Boillot et
le Théâtre à Spirale. Parallèlement il tourne
ponctuellement pour le cinéma et la
télévision et enregistre régulièrement pour
France-Inter et France-Culture. Il s’implique
aussi dans les formes musicales. Il a, par
exemple, été récitant dans plusieurs pièces
musicales contemporaines avec Ars-nova,
Asko ensemble, Alain Germain et Bruno
Ducol, le quatuor Manfred, l’Orchestre
national d’Ile-de-France (Marc-Olivier
Dupin) et la compagnie Inouïe (Thierry
Balasse). Il enseigne à la Scène Nationale
d'Evreux et en lycée option théâtre.
La compagnie Inouïe
Fondée en 1999, la compagnie Inouïe
propose diverses pistes d’explorations
musicales, dans lesquelles l’écoute demeure
l’axe de recherche et de construction pour
élaborer ses différents projets.
L’originalité des propositions de la
compagnie repose sur le parcours atypique
de son créateur, Thierry Balasse, musicien et
réalisateur son. Ce dernier, qui revendique
une approche poétique, de par son travail de
musicien improvisateur et de compositeur,
est par ailleurs à l’affût des progrès
scientifiques, pour préserver l’essence
des techniques anciennes (acoustique, et
électronique analogique) tout en restant à
la pointe des nouvelles technologies ;
souhaitant ainsi participer à une meilleure
connaissance de l’être humain et de son
rapport sensible au monde. Si
l’électroacoustique est toujours présente
dans les propositions scéniques de Thierry
Balasse, l’implication du batteurpercussionniste Éric Groleau et de la
pianiste-claviériste Cécile Maisonhaute
permet à la compagnie de proposer un
spectre musical très large.
Les différentes créations vont de
l’expérimental à la musique pop, du piano
acoustique au synthétiseur, de la percussion
sur de nouveaux gongs aux « gants larsen »,
et mêle parfois au sein d’un même projet
la recherche de nouvelles sonorités et
l’interprétation de musiciens aussi différents
que Pink Floyd, John Cage ou Debussy…
Thierry Balasse ayant longtemps
travaillé dans le monde du théâtre, garde
un goût prononcé pour la rencontre texte /
musique, qu’il explore au travers de certaines
créations scéniques (Impressions sur des
textes d’Henri Michaux, les concerts sous
casques, autour de la poésie de Pierre
Ronsard ou plus récemment Jean Jaurès, le
monde sensible qui s’appuie sur le mémoire
de philosophie du célèbre député).
Au cours des dernières années, Inouïe a
réalisé la création Le mur du son, spectacle de
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musique concrète mêlant musiciens et
comédiens, ou encore La machine à explorer
les sons, Impressions, Zoom – John Cage au
creux de l’oreille, Concerts lectures sous
casque, Voyage au centre de l’oreille, le trio
Touch. Depuis 2012, on a pu voir Inouïe
tourner aux quatre coins de la France avec
La Face cachée de la Lune, reconstitution
scénique du travail réalisé en studio par les
Pink Floyd pour leur album The Dark Side Of
The Moon, sorti en 1973.
La compagnie a présenté à l’automne
2013 sa nouvelle création, Jean Jaurès, le
monde sensible.
Inouïe / la compagnie de Thierry Balasse est en
résidence à La Barbacane, Scène conventionnée de
Beynes (78) dans le cadre du dispositif DGCA-Sacem
dédié aux compositeurs, avec le soutien de la Sacem et
de la DRAC Ile-de-France. (2013/2014)Inouïe / la
compagnie de Thierry Balasse est en résidence aux
Scènes du Jura, Scène nationale (39) au titre du projet
artiste en territoire (2014/2015).
Inouïe reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de
la Communication/Direction Régionale des Affaires
Culturelles d’Ile-de-France au titre de l’aide aux
ensembles conventionnés ainsi que de la Région Ile de
France au titre de l’aide à la Permanence Artistique et
Culturelle et reçoit également le soutien du Conseil
général du Val-de-Marne au titre de l’aide au
fonctionnement.
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Bientôt à l’Arsenal
Jeu. 04.12.14 ° 20h
Ven. 05.12.14 ° 20h
Danse
les ballets C de la B
tauberbach
Ven. 12.12.14 ° 20h
Baroque
Orfeo 55 &
Nathalie Stutzmann
Haendel : Le Messie
Dim. 28.12.14 ° 16h
Musique ancienne
Scola Metensis
Lapidaverunt
Stephanum
Ven. 05.12.14 ° 19h
Laärsen
Pascal Contet &
Miguel Chevalier
L’Origine du monde,
concert lumière
Ven. 12.12.14 ° 15h, 17h,
19h & 21h
Danse
François Chaignaud
Dumy Moyi
Ven. 09.01.15 ° 19h
Jeune Public
Percussions Claviers
de Lyon
Le Coq d’or
Mar. 16.12.14 ° 20h
Baroque
Les curiosités
esthétiques
Carl Philipp Emanuel
Bach
Jeu. 15.01.15 ° 20h
Musique de chambre
Quatuor Diotima,
Durosoir – Bartók –
Schubert
Mar. 09.12.14 ° 20h
Piano
Aline Piboule
Prokofiev – Debussy –
Greif
Mer. 10.12.14 ° 20h
Jazz
Ibrahim Maalouf
Illusions
Ven. 19.12.14 ° 19h
Danse
Thibaud Le Maguer
Paysage de la disparition
– Volet 1
+ Exposition
Jusqu’au dim. 11.01.15
Arnal/Geslin
Vue d’artiste/
Vie d’atelier
Toute la saison sur
www.arsenal-metz.fr
Arsenal
Metz en Scènes
Direction Générale :
Jean-François Ramon
Déléguée Artistique :
Michèle Paradon
3 avenue Ney, F-57000 Metz
T. bill. : +33 (0)3 87 74 16 16
T. adm. : +33 (0)3 87 39 92 00
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