Le cabinet dentaire à revenu passif
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Le cabinet dentaire à revenu passif
CAF0412_36-38_Palmer 13.12.12 16:24 Seite 1 I management _ revenu passif Le cabinet dentaire à revenu passif Auteur_Dr Phillip Palmer, Australie _Planifier le départ à la retraite a presque toujours été une tâche assez simple pour un dentiste. Deux choix s’offraient à lui, soit une réduction progressive du nombre de jours travaillés qui lui permettait donc d’aborder plus facilement la retraite, soit exercer jusqu’à trois à six mois avant de décider de se retirer et annoncer la vente du cabinet dentaire. Après les négociations avec l’acquéreur, le dentiste vendait et puis partait, c’est tout — un peu comme on vend une maison. Parfois il y avait une cession favorable de la clientèle et du personnel et parfois cette démarche était bien loin de la situation idéale. Plus récemment, d’autres voies de départ se sont ouvertes aux propriétaires de cabinets dentaires. 36 I CAD/CAM 4_ 2012 Au cours des trois ou quatre dernières années, par exemple, de nombreux dentistes australiens ayant vendu leur cabinet, ont continué à exercer en qualité de dentiste, employés par le nouveau propriétaire. Récemment, ce modèle a surtout grandi en popularité du fait du rachat par des sociétés. Un autre modèle est l’évaluation préalable à la vente, qui permet à un jeune dentiste, que l’on va appeler Dr Junior, d’exercer durant une année en qualité d’employé pour le dentiste partant, que l’on va appeler Dr Senior. Si tout se passe bien, un contrat est signé pour l’achat de la moitié (ou même de la totalité) du cabinet dentaire quelques années plus tard. Le dentiste employé continue à exercer en qualité d’associé et la transaction est acquittée à l’échéance du délai convenu. Ce procédé CAF0412_36-38_Palmer 13.12.12 16:24 Seite 2 I management _ revenu passif garantit au Dr Senior un acquéreur et un revenu supplémentaire provenant du Dr Junior, pendant les années exercées en qualité d’employé. Ce processus échelonné permet, après des périodes probatoires comparables, de conclure les contrats concernant le cabinet dentaire et graduellement, au fil des ans, une partie du cabinet passe des mains du Dr Senior au Dr Junior. Dans tous les cas, après la vente du cabinet dentaire, l’ancien propriétaire empoche simplement l’argent de cette vente, prend des vacances puis investit, peu importe ce qui reste, dans des biens immobiliers ou dans le marché boursier afin de financer sa retraite. Ici en Australie, un cabinet dentaire réalisant un bénéfice brut annuel, disons de 800.000 dollars AUS, peut rapporter jusqu’à 500.000 dollars AUS s’il est vendu sur le marché libre. En utilisant tout ce montant pour l’achat d’un immeuble de placement résidentiel, on aura du mal à dégager net plus de 30.000 dollars AUS chaque année, et probablement moins, pour financer sa retraite. Pour un dentiste, une autre façon de planifier la retraite et de la financer est d’instituer le cabinet dentaire à revenu passif, que l’on définit également par le concept du « ne jamais vendre ». Cette méthode consiste à organiser le cabinet dentaire de manière à l’autogérer, le propriétaire n’ayant plus à fournir qu’un effort minimal (1 jour/mois) une fois que tout est bien établi. Le profit qu’apporte le cabinet peut s’élever à 30 % après règlement de tous les frais ordinaires et des honoraires des cliniciens. S’il est géré comme une entreprise en activité et s’il est correctement exploité, un cabinet dentaire réalisant 800.000 dollars AUS brut donne toutes les raisons d’attendre un profit d’au moins 200.000 dollars AUS par an (tout en conservant encore un actif valant au moins 500.000 dollars AUS). Il est évident que dans ce choix de fonctionnement, le cabinet et le personnel doivent être prêts à l’autogestion et en mesure d’assumer un certain niveau de services et de communication. Fondamentalement, le personnel doit avoir une connaissance et une compréhension profondes des systèmes indispensables à la gestion d’un cabinet dentaire. 38 I CAD/CAM 4_ 2012 Un certain degré (et plus il est élevé, mieux c’est) de compétence en gestion, direction et affaires est également requis du propriétaire, y compris l’aptitude à examiner et à analyser les bons chiffres ou à motiver les membres clés du personnel, afin qu’ils gèrent le cabinet et réalisent de meilleures performances et ce, par le biais judicieux d’encouragements, dont des systèmes de primes bien conçus. Étant donné que dans le concept de revenu passif, le propriétaire du cabinet n’est plus sur place en permanence, une formation régulière en communication et en prestation de services, à savoir une formation clinique, est nécessaire. La présence de plus d’un clinicien s’impose vraiment. Il est rare que le profit soit suffisant, après déduction des honoraires des employés (40 % après les frais de laboratoire), pour garantir que le cabinet dentaire fonctionne comme une entreprise avec un personnel réduit à une personne. Il existe une foule d’histoires horrifiantes, surtout après la crise financière mondiale, au sujet de dentistes en retraite qui doivent se remettre à exercer parce que la vente du cabinet n’a pas pu leur assurer la retraite qu’ils espéraient. Le concept de ne jamais vendre représente une nouvelle manière de considérer l’atout que représente votre cabinet dentaire et la façon dont il peut vous garantir un revenu, longtemps après la fin de votre carrière de clinicien._ Note de la rédaction : cet article est paru dans la version anglaise de CAD/CAM numéro 3/2011. _l’auteur CAD/CAM L’ancien dentiste Dr Phillip Palmer est actuellement directeur de Prime Practice and Dentist Job Search et il est considéré comme le premier spécialiste australien des activités de dentisterie. Vous pouvez le contacter à [email protected].