Remplacement du PVC/PE par des solutions à base de PET /PET

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Remplacement du PVC/PE par des solutions à base de PET /PET
SYNTHESE PROJET D’AMELIORATION DE LA
RECYCLABILITE DES EMBALLAGES
Remplacement du PVC/PE par des solutions à base de PET /PET, complexées
(APET/PE) ou non, et intégrant des matières recyclées (RPET)
Présentation du projet
KERMENE utilise aujourd’hui majoritairement du film rigide à base de PVC/PE subissant un thermoformage
pour constituer ses barquettes de charcuterie et de viande hachée. Sur ces barquettes, un film souple
complexe multimatériaux est operculé.
L’utilisation du PVC est très fréquente dans les secteurs industriels de la charcuterie et de la boucherie pour
des raisons techniques : bon thermoformage et bonne découpe de ce matériau, mais également
économiques : ce matériau présente une volatilité moins importante de son prix car issu à 50% de la
pétrochimie (contre 100% pour le PET).
Le PE est utilisé comme agent soudant entre la barquette et l’opercule.
Ainsi en l’état actuel, en cas d’élargissement des consignes de tri et de recyclage à tous les emballages en
plastiques, l’emballage composé de plusieurs matériaux complexés n’est pas recyclable.
Le projet de KERMENE est donc d’étudier un nouveau modèle d’emballage recyclable à base de PET tout en
assurant les fonctionnalités attendues, à savoir :
L’intégrité de l’emballage : soudure de la barquette et de l’opercule
La protection du produit : effet « barrière » aux échanges gazeux
La pelabilité : ouverture facile de l’opercule par le consommateur
La présentation consommateur : l’emballage doit avoir un aspect qualitatif comparable à l’emballage
actuel
Et ce, sur les applications jambons, lardons et steaks hachés.
Déroulement du projet
 Sourcing :
Les solutions disponibles sur le marché pendant la durée du projet ont conditionné les tests à réaliser. Deux
types de solutions nous ont été proposés, à savoir :
Solution partiellement recyclable : Film inférieur mono PET + film supérieur complexe
Solution 100% recyclable : Film inférieur mono PET + film supérieur mono PET (+ barrière alox)
Le sourcing de plusieurs films inférieur mono PET ne présentait selon nous que peu d’intérêt puisqu’il s’agit
d’un mono matériau et que les fonctionnalités attendues pèsent beaucoup plus sur le film supérieur. De
plus, le choix de ne tester qu’une seule référence de film inférieur permettait de ne pas créer de biais et de
ne pas démultiplier le nombre de tests.
Ainsi 13 films supérieurs ont été testés sur une ou plusieurs applications.
KERMENE – Le 22/07/13
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 Protocole :
Nous avons procédé à des essais selon le protocole suivant :
Conditionnement à vide :
vérification de la bonne soudure : la soudure doit résister à la contamination par le gras et l’eau car
le conditionnement à haute cadence des produits engendre une souillure du cordon de soudure
vérification de la pelabilité à chaud : l’opercule doit se séparer facilement du film inférieur sans se
déchirer
 Si résultats concluants passage à l’étape suivante
Conditionnement à plein :
Test organoleptique
Test bactériologique
 Si résultats concluants passage à l’étape suivante
Validation marketing des emballages :
Validation de l’aspect, épaisseur
 Les résultats :
La solution film inférieur PET + film complexe donnent des résultats intéressants : nous avons retenus 2
opercules sur toutes les applications. D’autres références non testées sur l’ensemble des applications
donnent également de bons résultats.
La solution mono PET n’est pas envisageable sur les applications charcuterie pour des raisons de durées de
vie. Cette solution est intéressante pour les viandes hachées mais dans un premier temps, une barrière alox
complémentaire serait rassurante pour son effet « barrière » significatif.
Conclusion
Ce projet montre en premier lieu que l’emballage mono PET pour l’ensemble des produits de la filière carnée
n’est pas envisageable à l’heure actuelle, car les résultats ne sont pas probants pour la charcuterie (qualité
de film et de tenue produit). Seule l’application steak hachée pourrait être concernée mais ce changement
engendrerait une hausse d’environ 15% du coût global de l’emballage sans compter l’impact économique de
l’entretien machine, ce qui n’est pas acceptable.
Cependant, nous avons testé des solutions mixtes (film inférieur PET et film supérieur complexe) abouties
et intéressantes sur les applications viandes hachées, lardons et jambon. Il y a donc un pas potentiel déjà
grand dans la recyclabilité qui pourrait être franchi avec le film inférieur mono PET car il représente la grosse
majorité de l’emballage : de 80 % à 95% en fonction des applications testées.
Nous resterons en veille sur les nouveautés proposées par les fournisseurs d’emballage, car l’offre est encore
restreinte.
KERMENE – Le 22/07/13
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