Cf. note jointe

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Cf. note jointe
TABLEAU COMPARATIF ENTRE LE MOUVEMENT ANTI-CPE 2006 ET LE MOUVEMENT ANTI-LOI FILLON 2005
Manif 1
Date
2005 Académies concernées1
Nombre2
Date
2006
Manif 2
Manif 3
Manif 4
Jeudi 10 février Mardi 15 février Jeudi 17 février Jeudi 24 février
Manif 5
Mardi 1er mars
Manif 6
Manif 7
Jeudi 3 mars Mardi 8 mars
A et C
C
C
B
A et B
A et B
Toutes
100 000
46 000
RAS
22 000
20 000
10 000
165 000
Mardi 7 février Mardi 14 février Jeudi 16 février Jeudi 23 février Mardi 28 février Jeudi 2 mars Mardi 7 mars
Académies concernées
A et B
A
A
C
B et C
B et C
Toutes
Nombre
102 8003
14 550
9 350
6 500
2 400
500
125 0004
+ 2 800
- 31 450
+ 9 350
- 15 500
- 17 600
- 9 500
- 40 000
Aucune
manifestation
significative ce
jour en 2005
Comparer les
deux chiffres
grisés : même
zone
2006 : seulement
quelques lycéens
dans le cortège
parisien
2006 : Pas de
manifestation
organisée
nationalement
Voir infra
(analyse
spécifique)
Variation 2006/2005
Commentaires
Nombre
quasiment égal en
2006 malgré les
vacances des
parisiens
---
1
Zone A : Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Rennes, Toulouse
Zone B : Aix-Marseille, Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Limoges, Nice, Orléans-Tours, Poitiers, Reims, Rouen, Strasbourg
Zone C : Bordeaux, Créteil, Paris, Versailles
2
Seuls les chiffres « Police » ont été retenus
3
Estimation du nombre de jeunes parmi les manifestants. Rappel du nombre total de manifestants : 218 000
4
Estimation du nombre de jeunes parmi les manifestants. Rappel du nombre total de manifestants : 396 000
1
Evolution comparée du nombre de manifestants étudiants et lycéens
165000
160000
140000
Nombre total de manifestants
125000
120000
100000
100000
102800
80000
60000
46000
40000
22000
20000
14550
9350
20000
6500
2400
0
Manif 1
Manif 2
Manif 3
Manif 4
Manif 5
10000
500
Manif 6
Manif 7
Manifestations
Chiffres 2005
Chiffres 2006
Evolution 2005
Evolution 2006
2
Sources
-
Archives lemonde.fr
Archives estrepublicain.fr
Dépêches AEF et AFP
Éléments d’analyse
1. Les calendriers présentent de nombreuses similitudes : tentatives de mobilisation avant une vraie « première » manifestation
d’importance ; choix des mardi et jeudi pour mener les actions principales, le reste de la semaine étant consacré à la sensibilisation et
à la préparation des actions futures ; interférences des vacances scolaires durant tout le mois de février d’où des foyers de
mobilisation alternatifs en fonction des zones en congés ; annonce et préparation d’une date de manifestations début mars, au retour
de vacances de l’ensemble des académies.
2. D’une année à l’autre, les périodes de vacances d’hiver par zones ne sont pas identiques. Ainsi, pour chaque date de manifestation,
les académies concernées sont différentes entre 2005 et 2006. C’est un paramètre à prendre en considération dans la lecture du
tableau. Celle-ci indique par exemple une première manifestation aussi importante en 2006 qu’en 2005, malgré l’absence importante
des académies parisiennes. La décrue constatée en 2006 depuis ne peut-être alors considérée que comme plus importante (puisque
partant relativement de plus haut, pour arriver plus bas).
3. Les manifestations de 2005 étaient essentiellement composées de lycéens opposés à la Loi Fillon. En revanche, les cortèges 2006
sont aussi composés d’étudiants. Même dans l’impossibilité de distinguer, dans les chiffres, les deux catégories, il faut néanmoins
conclure que le mouvement lycéen 2006 est encore de moindre importance que celui de 2005. A noter également la présence
d’intermittents du spectacle, d’étudiants en STAPS et de salariés d’entreprises menacées d’un plan social. Cela relativise encore plus le
nombre de manifestants strictement opposés au CPE et cela creuse encore l’écart avec les chiffres 2006.
4. Enfin, les contraintes climatiques de 2005, conjuguées à un accroissement de violences commises par des éléments perturbateurs et
extérieurs aux manifestations, ont sans doute démobilisé de nombreux lycéens opposés à la réforme Fillon. Ces deux indicateurs
permettent ainsi de relativiser davantage encore les chiffres 2006.
3
5. Il est également intéressant de noter que les mobilisations de 2005 ne constituaient pas un gros mouvement par rapport aux
manifestations lycéennes connues depuis le début des années 90. 90 (Jospin – représentation – 300 000 lycéens), 94 (Balladur – CIP),
98 (Allègre – allègement des programmes – 500 000 lycéens) ont été des mouvements de bien plus grandes ampleurs.
Manifestation du mardi 7 mars 2006 – Analyse spécifique
1. La manifestation 2006 rassemble 40 000 jeunes de moins qu’en 2005, lors du mouvement contre la Loi Fillon. Cette comparaison
s’établi à une période où, en 2006 comme en 2005, l’ensemble des académies étaient concernées.
2. Entre le 7 février et le 7 mars 2006, on note une évolution de 22 200 jeunes supplémentaires dans les cortèges. Ce chiffre, qui parait
significatif de prime abord, est à relativiser dès lors que, le 7 février, les académies de Paris, Bordeaux, Créteil et Versailles étaient en
vacances. Ces quatre académies représentent 1/3 du public scolaire et universitaire à elles seules. Lors de la manifestation du 7 mars,
32 000 jeunes ont manifestés dans ces académies. Proportionnellement, la mobilisation des jeunes dans l’ensemble des académies a
donc été plus faible que le 7 février puisqu’elle n’a réuni que 93 000 jeunes (au lieu de 102 800) dans les zones qui ont manifestés le 7
février et le 7 mars.
3. La part des jeunes dans les cortèges du 7 février a été estimée à la moitié. Elle n’est plus estimée qu’à 30 % dans les cortèges du 7
mars (y compris pour la CGT). L’augmentation du nombre de manifestants entre le 7 février et le 7 mars est essentiellement dû à des
salariés de la fonction publique répondants aux appels à la grève beaucoup plus nombreux de leurs syndicats (bien que le taux de
gréviste dans chaque catégorie reste faible ; ex : entre 11% et 15% pour l’Éducation Nationale)
4. 46 000 lycéens avaient manifesté lors de la première manifestation des parisiens le 15 février 2005 (manifestation en période de
vacances pour les autres zones). Ils n’étaient que 22 000 jeunes le 7 mars 2006 pour une première grande manifestation parisienne du
mouvement anti-CPE ; 46 000 étant le nombre total de manifestants présents ce jour là.
4
Comparaison du nombre de manifestants le 7 mars par rapport
au nombre de bénéficiaires d’un C.N.E
M an ifestation d u 7 m ars 2006
R épartition en tre jeun es et salariés
T otal : 396 000 (sou rce - police)
C ontrat N o uvelle E m bauche
P art des créations d’em plois dans le nom bre total
T otal : 350 000
110 000 créations
nettes d'em plois
125 000 jeu n es
A utres : 240 000
271 000salariés
5