rencontre avec une œuvre
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rencontre avec une œuvre
RENCONTRE AVEC UNE ŒUVRE Domaine artistique Artiste Titre Date Lieu de conservation Technique Dimension Pays d’origine Arts du visuel Katsushika Hokusaï Sous la vague au large de Kanagawa Connu aussi sous les titres « la vague » ou « la très grande vague » 1831 Divers exemplaires à travers le monde dont en France : Musée Guimet, Paris Maison de Claude Monet, Giverny Estampe (gravure polychrome sur bois) 37 × 25 cm Japon Quelques informations sur l’artiste : Katsushika Hokusaï (葛飾 北斎, Katsushika Hokusaï, 1760-1849), connu plus simplement sous le nom de Hokusaï (北斎), ou de son surnom de « Vieux Fou de la peinture », est un peintre, dessinateur spécialiste de l’ukiyo-e, graveur et auteur d'écrits populaires japonais. Son œuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Gauguin, Van Gogh et Claude Monet, voire le mouvement artistique appelé japonisme. Il signa parfois ses travaux, à partir de 1800, par la formule Gakyōjin, « le Fou de dessin ». Il est parfois vu comme le père du manga, mot qu'il a inventé et qui signifie à peu près « esquisse spontanée ». Hokusaï naît dans le quartier de Warigesui, district de Honjō (zone rurale encore connue sous le nom de Katsushika) à Edo, ancien nom de la ville de Tokyo. En 1773-1774, il est en apprentissage dans un atelier de xylographie et en 1775 il grave lui-même les six dernières feuilles d'un roman humoristique de Sanchō. En 1778, il intègre l'atelier du maître Katsukawa Shunsho (1726- 1792), un peintre d'estampes ukiyo-e, spécialiste des portraits d'acteurs. C'est dans cet atelier que commence son travail d'artisan du dessin et de l'estampe aux revenus modestes. L'année suivante, il produit sous le nom de Katsukawa Shunrō une série de ces portraits très réussis. Il quitte cependant l’atelier à la mort du maître du fait de désaccord avec son successeur Shunku. Hokusaï connaît alors une période de grande pauvreté durant laquelle il étudie les techniques des écoles de Kano Yusen, Tsutsumi Torin et Sumiyoshi Naiki. Il subit aussi l’influence de l’art occidental et découvre la perspective grâce à un artiste japonais, Shiba Kokan, qui fréquente les Néerlandais, seuls autorisés à amarrer à Nagasaki. Vers 1794, il réintègre une école classique : le clan Tawaraya de la tradition Rimpa. En 1795, il illustre sous le nom de Sōri le recueil poétique Kyōka Edo no Murasaki qui lui vaut son premier succès. De 1796 à 1799 il produit un grand nombre d'albums et d’estampes en feuilles séparées appelées surimono. C'est à la même époque qu'il adopte pour la première fois le nom de Hokusaï et se donne en 1800 le surnom de Gakyōjin Hokusaï, « le Fou de dessin ». En 1812, Hokusaï commence à parcourir le pays, de l’ancienne capitale Kyōto à la ville nouvelle de Edo. Il s’arrête à Nagoya, où il rencontre Bokusen, un autre artiste. Suivant les conseils de ce dernier, il publie deux ans plus tard sa Manga : recueils de ses innombrables carnets de croquis, d’études originales et marginales. La publication de cette série de livres d’images s'étend jusqu'en 1834 et comprend douze volumes. Âgé de soixante ans, Hokusaï prend le nom de Iitsu pour signifier son passage dans un nouvel âge et s'adonne à cette période à l'illustration de livres. 1831 voit la parution d’une de ses œuvres majeures, la série d’estampes Fugaku Sanjūrokkei ou Trente-six vues du mont Fuji, qui lui vaut une reconnaissance mondiale. Il se sert alors du bleu de Prusse, introduit au Japon en 1829 et dont Keisai Eisen avait déjà tiré profit. Il produit dans la même période plusieurs séries d’estampes qui rompent toutes avec la tradition de l’ukiyo-e. C’est ainsi au début des années 1830 que voient le jour les séries des Cascades, des Ponts, des Oiseaux et des Fantômes (cette dernière interrompue à la fin de la cinquième planche). Il quitte Edo fin 1834 pour passer une année à Suruga dans la péninsule de Miura au sud d’Edo et publie l’année suivante sa série Fugaku Hyakkei ou les Cent Vues du Mont Fuji, qui reprend au trait tout son travail sur le paysage. Vers le milieu de 1836, il retourne à Edo alors que la capitale connait l’année de la Grande Famine. Il survit grâce à la vente de ses œuvres contre un peu de nourriture et arrête sa série de Cent Poètes et Poèmes, commencée au début de l’année, à la vingt-septième planche. En 1839, un incendie vient dévaster son atelier, emportant avec lui les travaux accumulés des dernières années. Il meurt le 10 mai 1849 et ses cendres sont déposées dans un tombeau au temple Seikiō-ji, dans le quartier populaire d’Asakusa, à Edo, où il avait passé la majeure partie de sa vie. Il laisse derrière lui une œuvre qui comprend 30 000 dessins. Sur sa pierre tombale il laisse cette épitaphe : "Oh! la liberté, la belle liberté, quand on va aux champs d'été pour y laisser son corps périssable !" Sur son lit de mort, il prononce ces dernières paroles : « Encore cinq ans de plus et je serais devenu un grand artiste ». Description simplifiée de l’œuvre : La forme : •Le paysage est composé de trois éléments: la mer agitée par la tempête; trois bateaux; une montagne . •Il est complété par la signature nettement visible en haut et à gauche. •La composition comporte quatre plans: au premier plan une vague s'amorce sur la droite; au deuxième plan, une vague plus grande s'élève, écumante; au troisième plan, une vague immense commence à déferler; le mont sacré n'apparaît qu'en arrière plan, comme élément central et décoratif, il est légèrement excentré vers la droite, enneigé il contraste avec un ciel d'horizon nuageux. Le sens : •Écumante et menaçante, la grande vague ressemble à un tsunami. On peut remarquer dans la partie supérieure de la composition, le ciel, symbole du yin, des forces lumineuses, calmes et célestes, tandis que la partie inférieure représente le yang, les forces brutales, obscures et terrestres. L'homme se trouve au milieu impuissant. Pour en savoir plus… Les 36 vues du Mont Fuji Bien que la série s'appelle les Trente-six vues du Mont Fuji, elle comporte en fait 46 planches. La Grande Vague est la première estampe de cette série. Les Trente-six vues du Mont Fuji est une des premières séries entièrement consacrée au paysage, mais réalisée en grand format, et en cela Hokusaï a révolutionné la peinture de l'époque. Cependant même si le Mont Fuji est l'élément principal de la série, il ne constitue pas son but essentiel, le thème principal qui ressort de ces estampes est davantage l'illustration du rapport entre l'homme et la nature. Les Trente-six vues du Mont Fuji ont connu un très grand succès notamment grâce à la qualité plastique des estampes, à leur originalité ; deux aspects de cette série ont surtout fait sa renommée : l'utilisation du Bleu de Prusse ainsi que l'influence de modes de représentation occidentaux. - Le bleu de Prusse Le bleu de Prusse, appelé également bleu de Berlin, était un pigment seulement importé de Hollande depuis 1820, que l'on retrouve dans les Trente-six vues du Mont Fuji notamment dans La Grande Vague. Les artistes appréciaient l'utilisation de cette couleur d'origine synthétique qui risquait moins de perdre son éclat avec le temps ; ils l'utilisèrent d'autant plus qu'ils étaient contraints par la censure à n'utiliser qu'un nombre restreint de couleurs et qu'ils avaient réalisé les immenses ressources qu'ils pouvaient tirer de ce seul bleu. Le bleu de Prusse était très vite devenu tellement prisé que l'éditeur d'Hokusaï lança une édition, en aizuri-e (estampes bleues), des Trente-six vues du Mont Fuji avant d'éditer la série avec les couleurs complémentaires. Toutes les estampes de la série ne sont pas fondées sur ce pigment mais une certaine tonalité bleue se dégage de l'ensemble. - L'influence de modes de représentation occidentaux Les Trente-six vues du Mont Fuji ne sont pas célèbres pour la grande diversité des thèmes représentés mais plutôt parce que certaines de ces estampes expriment une vision du paysage purement japonaise alors que d'autres, de manière équilibrée et naturelle, utilisent les principes de la perspective occidentale. Les Trente-six vues du Mont Fuji ont révolutionné la peinture japonaise notamment en plaçant le paysage au rang de sujet à part entière, mais cette série a également été une source d'inspiration très importante pour les peintres occidentaux japonisant du XIXe siècle. L'influence de l'art oriental et plus particulièrement de l'œuvre d'Hokusaï se sent chez de nombreux peintres, comme Vincent Van Gogh, Édouard Manet, Degas ou Claude Monet. Le Pont sur un étang de nymphéas de Monet (huile sur toile de 1899) semble s'inspirer de l'architecture orientale des ponts telle qu'on la retrouve dans plusieurs des estampes de la série d'Hokusaï. La Grande Vague au large de Kanagawa, quand elle a été découverte par l'Europe dans la deuxième moitié du XIXe siècle, a influencé de nombreux peintres et certains poètes : pour Debussy, cette estampe constitue sa plus grande source d'inspiration pour composer La Mer. La technique de l’estampe Hokusaï dessina au pinceau un croquis de son dessin sur un papier mince et translucide, le washi (和紙, わし), papier fabriqué artisanalement au Japon avec de longues fibres de mûrier entrelacées, connu pour sa légèreté, sa flexibilité et sa solidité. En matière d'estampe, le dessin initial est pratiquement toujours détruit par le processus de gravure. Mais ainsi les textures de l'estampe ne sont-elles pas uniquement le fait de l'artiste, et se trouvent enrichies par le grain du papier, la trace des fibres du bois de gravure, les stries de l'outil de l'imprimeur, le baren. Cette façon de faire induit, pour toutes les estampes japonaises, qu'il n'y a pas d' « œuvre originale unique », mais une édition originale correspondant aux tirages effectués avant que l'usure du bois des diverses planches utilisées donne des traits moins nets et des repères de couleurs moins fiables, ce qui pouvait représenter de l'ordre de trois cents estampes. Le succès de cette édition pouvait comme dans le cas de celle-ci susciter des regravures ultérieures, mais effectuées sans la supervision de l'artiste, ces exemplaires ne sont donc pas des originaux. Comme à l'ordinaire, une fois le dessin de l'estampe confié au graveur, celui-ci le colle à l'envers sur une planche polie de sakura, une variété de cerisier choisie pour sa dureté, permettant ainsi d'y graver des lignes très fines et de réaliser de nombreuses impressions. La planche est attaquée au canif en suivant les traits du dessin qui s'en trouve détruit ; les différentes surfaces sont creusées à l'aide de gouges, en respectant les reliefs, traits et aplats, nécessaires à l'impression. Le graveur réalise d'abord le « bois de traits », c'est-à-dire la planche portant les contours du dessin, le texte des légendes et la signature, puis les « bois de teinte », les planches correspondant chacune à un relief et à une couleur à imprimer en aplat. Une fois réalisé, le jeu de planche est confié à l'imprimeur. Pour colorier La Vague, l'imprimeur utilisa des pigments traditionnels dilués à l'eau. Le noir est à base d'encre de Chine, le jaune à base d'ocre jaune et le bleu est un bleu de Prusse, nouvellement importé des Pays-Bas et très à la mode alors. Pour commencer, l'imprimeur utilisait la planche de traits sur laquelle il étalait une couche de bleu puis une couche de colle de riz servant de liant, les mélangeant à l'aide d'une brosse. Il appliquait ensuite une feuille de papier humidifiée sur la planche en la calant de façon précise dans les marques des kento, et la frottait au verso d'un mouvement régulier à l'aide d'un tampon appelé baren. Ce frottement contre les motifs gravés recouverts de pigment permettait la bonne répartition de la couleur sur le papier. L'imprimeur répétait l'opération autant de fois qu'il voulait produire d'estampes, puis il passait aux différents bois de teinte, des plus claires au plus sombres, l'impression des différentes couleurs d'une estampe se faisant toujours dans un ordre précis, pouvant impliquer jusqu'à une dizaine d'impressions successives, en commençant par le noir. Un style: Ukiyo-e •Ukiyo-esignifie « images du monde flottant », ce qui en soit évoque déjà tout un univers imaginaire.... •Ce terme désigne les estampes traditionnelles japonaises représentant le quotidien urbain de l'ère Edo (1605 -1868) : les divertissements populaires, courtisanes, sumotoris, acteurs... puis plus tard les paysages seront également représentés. Lecture du diaporama : Diapos 1-2 : Une œuvre venant d’un pays lointain, le Japon En partant des idéogrammes présents sur l’estampe (titre et signature de l’artiste), puis en plaçant le Japon sur un planisphère, on met en évidence l’origine lointaine, aussi bien culturelle que géographique, de l’œuvre d’Hokusaï. Diapos 3-4 : Description de l’œuvre plan par plan En présentant successivement les 4 plans de l’estampe, et en partant du premier plan, on incite les élèves à décrire les formes et couleurs qu’ils observent. Il n’est pas question ici d’essayer d’interpréter l’œuvre, mais seulement de mettre des mots pour décrire ce que l’on voit. On n’essaie pas non plus d’entrer dans tous les détails qui seront abordés ultérieurement (les bateaux diapo 13, l’écume diapo 15, le mont Fuji diapo 18) Diapo 5 : Cartel de l’œuvre Cette diapositive présente les informations telles qu’on les trouverait sur le cartel de l’œuvre dans un musée : titre, artiste, année de création. Diapo 6 : Couleurs de l’œuvre Cette diapositive permet de mettre en évidence la gamme réduite de couleurs présentes sur l’estampe : des nuances de bleu, des nuances de gris, des nuances d’ocre jaune et du blanc. Diapos 7 à 11 : Technique de l’estampe Ces 5 diapositives permettent de comprendre la technique de l’estampe japonaise (gravure polychrome) avec ses différentes étapes : dessin initial de l’artiste, travail du graveur sur différentes planches de bois, travail de l’imprimeur avec différents pigments, visibilité du blanc du papier. Diapo 12 : Lieux de conservation de l’œuvre Cette diapositive insiste sur l’aspect original des estampes qui existent en de nombreux exemplaires à travers le monde. Il n’y a donc pas un, mais de multiples lieux de conservation de l’œuvre ! Diapo 13 : Les bateaux de pêcheurs Retour à la lecture de l’œuvre, à la découverte des détails. En plus des bateaux, on pourra faire observer la position des pêcheurs courbés dans les bateaux face à la vague (ils prient ? ils se recroquevillent ?) Diapos 14 à 17 : la vague géante Ces diapositives insistent sur 2 points importants : - la taille de la vague géante par rapport aux bateaux, et non par rapport au Mont Fuji qui se trouve en arrière-plan et est donc dessiné plus petit, - la cruauté de la vague avec une observation fine de l’écume qui semble s’abattre sur les pêcheurs avec des formes semblables à des becs, à des griffes, à des serres d’aigles, à des doigts crochus, à des visages de sorcières, à des pattes de dragons… Diapos 18 à 20 : le mont Fuji – vers l’interprétation de l’œuvre La présentation du Mont Fuji au centre de l’estampe permet d’amener les élèves à l’interprétation de l’œuvre. La présentation des 4 éléments, l’opposition entre le Mont Fuji calme et éternel et la vague rugissante et éphémère permet d’expliciter la place de l’homme traduite dans l’œuvre. Diapo 21 : les 36 vues du Mont Fuji La diapositive présente quelques autres estampes d’Hokusaï issues de la même série. On fera retrouver sur chaque estampe le Mont Fuji, et observer qu’il peut parfois être le sujet principal du dessin, parfois élément de décor à l’arrière-plan. Diapo 22 : le yin et le yang La diapositive met en évidence la composition de l’estampe, à mettre en relation avec le symbole du yin et du yang, et les oppositions vues entre la vague et le Mont Fuji. Diapo 23 : le sens de lecture de l’œuvre La diapositive permet de lire l’estampe à la « japonaise » et non à « l’occidentale », c’est-à-dire de droite à gauche, ce qui donne une meilleure compréhension de la succession des événements. Diapo 24 : le suspense Hokusaï aime représenter des instants éphémères dont on ne connaît pas l’issue. L’estampe peut ainsi être mise en regard avec des fins de chapitres de romans policiers ou des fins d’épisodes de feuilletons pour lesquels on laisse le spectateur en haleine et on l’incite à imaginer la suite des événements. On pourra ainsi demander aux élèves d’imaginer à l’oral ou à l’écrit ce qui va advenir des bateaux de pêcheurs. Diapo 25 : dimensions de l’œuvre La diapositive insiste sur les petites dimensions d’une œuvre qui vient d’être observée dans ses moindres détails en grand format. Diapo 26 : une oeuvre référence Enfin, la dernière diapositive présente des œuvre issues de différentes disciplines artistiques qui font référence à l’estampe d’Hokusaï : mode avec Christian Dior, publicité de la marque Quicksilver, installation d’objets de Bernard Pras… Exploitation plastique : Découvrir la technique de l’estampe : Matériel : des plaques de polystyrène extrudé, encre Chaque enfant prépare un dessin simple composé de différentes zones de couleur Le dessin doit être décalqué à l’envers sur autant de plaques que de couleur à encrer. Sur chaque plaque, retirer une épaisseur de polystyrène dans toutes les zones qui ne doivent pas être colorées de la couleur désirée. Encrer chaque plaque d’une couleur différente. Passer successivement la feuille à encrer sur chaque plaque en appuyant avec un chiffon. Recommencer avec une autre feuille pour obtenir une deuxième estampe. Représenter la mer (à faire avant la rencontre avec l’estampe d’Hokusaï): 1. Demander à chaque enfant, sur une feuille Canson 24x32, de représenter « la mer agitée », en utilisant le médium (gouache, encre, papier, crayons de couleurs…) et l’outil (brosse, pinceau, crayon…) de son choix. Laisser toutes les couleurs à disposition. Afficher et observer les productions obtenues pour mettre en évidence : - de multiples solutions possibles - une gamme de couleurs : certaines couleurs reviennent fréquemment pour représenter la mer (bleu, vert, gris principalement) , d’autres sont absentes (rouge, violet), et ceci quel que soit le médium choisi. - des procédés pour exprimer le mouvement de la mer agitée : formes de vagues, tourbillons, spirales, traits, graphismes… - Un point de vue de dessinateur : certains se placent en « spectateurs » avec une ligne d’horizon, tandis que d’autres se placent en « acteurs » au milieu de la mer en recouvrant la feuille de couleur. 2. Observer des œuvres d’artistes ayant représenté la mer au fil de l’histoire. Y retrouver les réponses trouvées au regard des 4 points précédents (technique, gamme de couleurs, mouvement, point de vue) : - une fresque médiévale représentant le départ vers les croisades, - une marine du XVIIIème siècle, - une œuvre impressionniste (la Manneporte de Claude Monet par exemple) - une œuvre pointilliste (le port de St Tropez de Paul Signac par exemple) des installations contemporaines (Marulho de Wilton Montenegro par exemple) 3. Mener des ateliers au regard de ces œuvres : - Représenter les mouvements à l’intérieur d’une vague dessinée en n’utilisant que des graphismes (spirales, dents de scie…) , ou que des mots (vague, tempête…) à l’aide de stylos et feutres d’une gamme de couleurs déterminée, - Révéler la touche en utilisant de la peinture épaisse travaillée à la brosse ou au couteau, - Aller vers le volume en collant des bandes de papiers enroulées sur elles-mêmes pour créer l’écume, - Créer une installation jouant sur la transparence et les gammes de couleurs à l’aide de bouteilles, tissus et petits objets. Représenter un géant : 1. Demander à chaque enfant de dessiner un géant au crayon à papier sur une feuille carrée de petit format (15x15 cm). Afficher et observer les productions obtenues pour mettre en évidence : - la nécessité d’un référent pour définir la notion de géant : on est géant par rapport à quelque chose de plus petit. Ce référent peut-être un décor, un accessoire ou un autre personnage. - Des solutions plastiques pour accentuer encore la notion de géant : personnage recroquevillé pour « entrer » dans la feuille, dessin partiel du personnage « trop grand » pour entrer dans la feuille - des caractères multiples possibles pour un géant : souvent, les élèves confondent « géant » (notion de taille) et « ogre » ou « monstre » (notion de cruauté, de laideur). 2. Observer des œuvres d’artistes ayant représenté des géants. Y retrouver les réponses trouvées au regard des 3 points précédents (référent, solution plastique, caractère) : - une sculpture géante : Boy de Ron Mueck, - une photographie d’un humain dans une maquette : œuvres de Jean-François Fourtou, - sculptures représentant une partie de corps dans un espace, Restaurant Germain, Xavier Veilhan - des illustrations de livres ou des photogrammes de films présentant des géants : Alice au pays des merveilles, Hagrid dans Harry Potter, Gulliver. Indiquer que dans la représentation médiévale, la taille des personnages n’est pas proportionnelle, mais relative à leur importance. 3. Activité de réinvestissement : photomontage Chaque enfant choisit un décor (cela peut-être une œuvre d’art telle que la chambre à Arles de Vincent Van Gogh ou Compartment C d’Edward Hopper) à l’intérieur duquel il doit intégrer son image. Le montage doit mettre en évidence que l’enfant est géant, mais qu’il est intégré au décor (un bras passe par le fenêtre par exemple). Prolongements - Mise en réseaux - Références : Des albums faisant référence à « la vague d’Hokusaï » : - les deux goinfres, Philippe Corentin, Ecole des Loisirs - la Grande Vague, Véronique Massenot, Bruno Pilorget, L’élan Vert-SCEREN - le vieux fou de dessin, François Place, Gallimard jeunesse Pour de plus amples informations : - Collection « Palettes », Alain Jaubert, DVD Arte - Histoire d’arts en pratiques, Christian Straub, Acces Editions FICHE ELEVE CAHIER HISTOIRE DES ARTS A compléter Arts du visuel Arts du son Arts du langage Arts du quotidien Arts du spectacle vivant Arts de l’espace Dimension Katsushika Hokusai (葛飾 北斎, Katsushika Hokusai?, 1760-1849), connu plus simplement sous le nom de Hokusai (北斎), ou de son surnom de « Vieux Fou de la peinture », est un peintre, dessinateur spécialiste de l’ukiyo-e, graveur et auteur d'écrits populaires japonais. Son œuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Gauguin, Van Gogh et Claude Monet. Technique / Support Style ou mouvement Il signa parfois ses travaux, à partir de 1800, par la formule Gakyōjin, « le Fou de dessin ». Il est parfois vu comme le père du manga, mot qu'il a inventé et qui signifie à peu près « esquisse spontanée ». Artiste Titre de l’œuvre Date Genre Colorier et compléter la frise 1780 1800 PREHISTOIRE 1820 ANTIQUITE 1840 MOYEN AGE 1860 1880 TEMPS MODERNES 1900 XIXème 1920 1940 XXème CE QUE RACONTE L’ESTAMPE… •Le paysage est composé de trois éléments: la mer agitée par la tempête; trois bateaux de pêcheurs; un volcan, le Mont Fuji. Il est complété par la signature nettement visible en haut et à gauche. La composition comporte quatre plans: au premier plan une vague s'amorce sur la droite; au deuxième plan, une vague plus grande s'élève, écumante; au troisième plan, une vague immense commence à déferler; le mont sacré n'apparaît qu'en arrière plan, comme élément central et décoratif, il est légèrement excentré vers la droite, enneigé il contraste avec un ciel d'horizon nuageux. •Écumante et menaçante, la grande vague ressemble à un tsunami. On peut remarquer dans la partie supérieure de la composition, le ciel, symbole du yin, des forces lumineuses, calmes et célestes, tandis que la partie inférieure représente le yang, les forces brutales, obscures et terrestres. L'homme se trouve au milieu impuissant. Ici, le Mont Fuji donne l’air d’observer le combat entre la mer et les hommes. Il est stable et éternel, contrairement aux vagues et aux hommes qui sont amenés à disparaître…