Boite à idées

Neuchâtel - Entre-2-lacs
COURRIER NEUCHÂTELOIS MERCREDI 1
Une manière innovante de
mettre les idées en boîte
Pas
un p
cy
Neuchâtel Un jeune entrepreneur a installé sous les Arcades une boîte à idées d’un genre
nouveau, connectée au Web et qui sera à l’origine d’événements constructifs.
Par
Patrick Di Lenardo
V
ous avez des idées? Dommage de les garder pour
vous. Sedat Adiyaman
aime que les idées s’agitent, se confrontent, se
bousculent et finissent par se
réaliser. Et pour cela, il va les
mettre... en boîte. Le jeune entrepreneur de 27 ans a installé une
drôle de boîte à idées sur le pilier
d’une des Arcades du Faubourg
de l’Hôpital 1 à Neuchâtel. Son
but: poser des questions à la
population et récolter ses avis.
Mais pas n’importe comment.
Boîte connectée
et imprimante
En effet, ne cherchez pas une
banale boîte avec une fente
dans laquelle glisser un petit
papier. La boîte de Sedat est
estampillée 21e siècle et Web
2.0. «Je ne réinvente pas le principe de la boite à idées. J’innove
en lui ajoutant des technologies
nouvelles», explique le jeune
homme. Le principe en est le
suivant. Une question est posée
dans la petite vitrine sous les
Arcades. En l’occurrence ces
jours-ci: «Comment mettre la
pêche à Neuchâtel?». Ceux qui
ont des suggestions à ce sujet
doivent alors se rendre sur le
site web u2.think2make.ch
(même avec un smartphone)
pour y écrire leur idée, la développer et l’envoyer... à imprimer
directement dans la petite
vitrine du centre-ville de Neuchâtel où tout un chacun peut
aller la lire.
Une mise en réseau tant virtuelle que dans le monde réel,
Sedat Adiyaman vérifie les idées qui se sont imprimées dans la vitrine.
finalement. Plutôt rigolo et original. De quoi révolutionner
quelque peu un concept qui
date du 19e siècle. La boîte à
idées aurait en effet été inventée
dans le monde de la construc-
(PATRICK DI LENARDO)
tion navale pour recueillir les
avis des ouvriers. Elle avait
ensuite été popularisée par
Michelin qui en avait doté ses
usines.
Pour sa boîte à idées du futur,
Sedat Adiyaman a loué la vitrine
pour quelques mois et l’a connectée au web. Le ton adopté
pour apostropher les passants
et les encourager à donner leur
avis est résolument familier.
«J’ai envie d’interpeller tout le
monde, mais surtout les jeunes
pour qu’eux aussi aient l’envie
de s’exprimer».
Les idées, c’est le business de
Sedat Adiyaman. Actuellement
en train de terminer une formation post-grade de technicien
ES en processus d’entreprise, le
Neuchâtelois a lancé sa propre
société qui n’est autre... qu’une
manufacture d’idées. Ainsi, la
boîte du Faubourg de l’Hôpital 1
est ainsi un concept que le
jeune homme voudrait bien
développer pour les entreprises.
Mais avant cela, il a voulu lui
donner un aspect citoyen, en la
mettant au service de la collectivité.
Mais que faire ensuite de toutes
ces idées qui auront été collectées? «L’objectif, c’est d’organiser un événement, réunir les
personnes qui ont lancé les
idées avec les différents acteurs
concernés, comme les autorités
par exemple». Avec comme
finalité que les idées lancées
puissent être débattues et, qui
sait, se concrétiser ensuite.
Un premier événement du
genre est d’ailleurs prévu bientôt pour débattre des suggestions déjà reçues. /PDL
à voir aussi sur
www.facebook.com/u2neuch
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Neuchâtel a refait le monde avec ses homonyme
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