Je suis sûr que oui, en cherchant bien

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Je suis sûr que oui, en cherchant bien
Je suis sûr que oui, en cherchant bien...
Extrait du Demain Le Grand Soir
http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article535
Je suis sûr que oui, en
cherchant bien...
- Chronique des années grises -
Date de mise en ligne : vendredi 13 mars 2009
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Je suis sûr que oui, en cherchant bien...
Alors des trucs sympas cette semaine ?
Je suis sûr que oui, en cherchant bien... Et encore, sans avoir à se donner la peine d'aller jusqu'à faire les fonds de
poubelles... Inutile par exemple de parler du coût exorbitant du voyage de la Talonnette et de sa dulcinée au
Mexique, qu'on sait pas très bien qui c'est qui paye, mais que la presse d'investigation, de Gala jusqu'à Libération,
en passant par L'Express ou Ici Paris, ne manquera pas de nous tenir informés...
On ne peut pas non plus, ce serait de la diffamation, parler des aventures judiciaires du fiston, et de son délit de
fuite... Rappelons que la justice a initialement condamné le plaignant, en première instance, à 2.000 euros d'amende
pour « procédure abusive et téméraire », tant il est vrai qu'il n'y a pas lieu, surtout lorsque l'on porte un nom avec une
consonance arabe aussi prononcée, de relever le numéro de la plaque d'immatriculation du scooter du fils du
président, qui vient d'érafler votre voiture.
Le verdict de la cour d'appel de Paris dans l'affaire Jean Sarkozy Vs M'Hamed Bellouti sera rendu le 10 avril.
A titre indicatif, et j'en profite, quinze ans après les faits, pour faire mon mea culpa, sachez que je fus condamné à
l'époque, dans des circonstances similaires, par le tribunal correctionnel de Périgueux, à 2.000 francs d'amende, 6
mois de retrait de permis et quinze jours de prison avec sursis, pour n'avoir pas assumé les conséquences de mes
actes. Lorsque je fus rattrapé par les flics, je ne niais cependant, quant-à moi, pas les faits.
Voilà pour ce qui est des sujets dont on ne parlera pas. Ceux dont on va parler, maintenant.
J'ai idée qu'on pourrait bien s'entretenir de Martin Hirsch... Alors déjà, première chose qu'il faut savoir à son sujet,
Martin Hirsch, n'est pas un prolo... Ca n'est pas un mec qui s'est fait tout seul, qui a été SDF, et qui s'est reconstruit
en s'investissant à Emmaüs, comme les médias seraient bien tentés de nous le faire accroire... Non non non, pas du
tout ! C'est un fils à papa, Martin Hirsch... Déjà, son prénom... Si c'était un prolo, y s'appelerait Jean-Claude ou
Maurice, mais pas Martin... Et puis avouez qu'il eut été un peu surprenant que la gestion financière d'Emmaüs soit
confiée à un chômeur en fin de droits, alcoolique, et titulaire d'un CAP maçonnerie ou entretien des espaces verts...
En tout cas, les anciens amis de Martin Hirsch, ils l'ont un peu mauvaise... Parce que les nouveaux amis de Martin
Hirsch n'ont eu aucun scrupule à aller débusquer un sans-papiers dans une communauté Emmaüs de Marseille...
Alors je ne vais pas vous ennuyer avec ma sempiternelle litanie comme quoi c'est vraiment indigne d'un homme de
participer, de près ou de loin, qu'on soit donneur d'ordres ou simple exécutant, à des rafles, à des expulsions,
comme au bon vieux temps... Mais, ceci dit, je trouve que c'est vraiment indigne d'un homme de participer, de près
ou de loin, qu'on soit donneur d'ordres ou simple exécutant, à des rafles, à des expulsions à la va-vite comme au bon
vieux temps...
Ce qui nous amène tout droit à parler du film de Philippe Lioret, Welcome, que personne n'a encore vu, mais qui déjà
crée la polémique... En effet, le nouveau ministre de l'immigration, Eric Besson, a très mal pris que le réalisateur
évoque des mécanismes répressifs ressemblant étrangement à ce qui a déjà eu lieu par le passé, et qu'il fasse des
clandestins de Calais l'équivalent des Juifs en 1943...
Ce matin, l'acteur principal du film, Vincent Lindon, en rajoutait une couche sur France Inter, s'interrogeant sur ce qui
était le pire, l'aide aux sans-papiers, ou bien la non-assistance à personne en danger... Sans doute qu'Eric Besson
n'assume pas son rôle d'ersatz de Maurice Papon... Il a reproché au réalisateur d'avoir franchi la ligne jaune, lui
demandant des excuses immédiates... En effet, comme tous les
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transfuges du PS, car c'en est un, il a une sensibilité à fleur de peau, le pauvre, et ne transige pas avec les droits de
l'homme... Ou pas beaucoup... N'oublions pas que ce qui différencie l'homme de l'animal, c'est sa conscience, et par
là même, sa capacité à s'en affranchir le cas échéant, lorsque la situation, voire son plan de carrière, le réclame...
L'actualité, c'est également Roselyne Bachelot qui souhaite empêcher les ados de picoler pour oublier le monde de
merde que la vermine libérale leur concocte jour après jour, à ces gamins qui n'ont même pas l'âge d'être assez cons
pour se laisser berner par les discours populistes et haineux de Sarkozy et consorts... Non, en fait, c'est pas du tout
ça, vous avez rien compris ! Bien au contraire, c'est une main tendue en direction des jeunes désoeuvrés, qui
tiennent les murs dans les quartiers, avec en perspective de nouveaux débouchés pour ceux-ci... Ainsi près la filière
chichon, il y aura maintenant une filière alcool, et une filière cigarettes de contrebande... Avis aux entrepreneurs, car
ce sont de nouveaux débouchés commerciaux qui vont s'ouvrir à eux !
Jeunesse toujours, mais cette fois-ci en voyage organisé pour aller visiter le Louvre et la tour Eiffel, et transitant par
la gare Montparnasse... Pas de bol, des étudiants qui manifestent contre la réforme universitaire d'un côté, des CRS
qui répriment de l'autre, en clair, les collégiens coincés entre les deux s'en sont pris plein la gueule...
Quant à Michèle Alliot-Marie, elle a cru bon de commenter "Je suis moi-même enseignante de formation. Quand on
a la charge d'un certain nombre de jeunes et notamment de très jeunes, on évite de les mettre dans des lieux où il
peut y avoir des manifestations et des mouvements de foule". A-t-elle voulu laisser entendre qu'ils auraient mieux fait
de rentrer en stop ? Une chose est sûre en tout cas, que ce soit les CRS ou les ministres de l'intérieur, quand ils
deviennent méchants, y a plus qu'une solution, les faire piquer !
Allez, un petit sourire de la semaine, pour terminer !
Le représentant CFTC de l'usine Continental de Clairoix, les larmes aux yeux affirme au journaliste de France Info
que les salariés ont tous cru au slogan électoral de Sarkozy-candidat « travailler plus pour gagner plus ». Résultat,
l'usine fermera, malgré les efforts des salariés, qui ont accepté de passer aux 40 heures pour sauver leur emploi, il y
a quelques mois... Voilà ce qu'il en coute de faire confiance à n'importe qui...
D.G.
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