2e - EPFL
Transcription
2e - EPFL
Ateliers 1er cycle 1ère année Professeur Vincent Mangeat 2e année Professeur Patrick Mestelan Professeur Pierre von Meiss Professeur Luca Ortelli 2e cycle 3/4es années Professeur Patrick Berger Professeure Inès Lamunière Professeur Martin Steinmann Professeurs invités Professeur Jean-Jacques Borgeaud Professeure Katharina Knapkiewicz Professeure Sibylle Radershall Professeur Yves Weinand Professeur Gesine Weinmiller 1e année 1er cycle Atelier du Professeur Vincent Mangeat Institut du développement territorial - Laboratoire Architectures territoriales Collaborateurs scientifiques Elena Cogato Lanza Philippe Meyer Joëlle Neuenschwander Feihl Paule Soubeyrand Pierre Wahlen Assistants chaire Marc Bertoli Stephan Bersier Assistants atelier Anna Birgisdottir Christian Bridel Jean-Gilles Décosterd Francesco Dellacasa Fabrice Decroux Matteo Gandolfi Jörg Jungwirth Jean-Michel Landecy Agnès Perreten Vincent Rapin Alvaro Varela Croquis Francesco Venezia : croquis Villa Malaparte et Villa Jovis Enseigner l’architecture en première année L’enseignement de l’architecture articule, en première année et sous la responsabilité d’un professeur, le cours de théorie d’architecture, le cours de théorie du projet et l’enseignement du projet proprement dit. La particularité de cette année c’est quelle doit être une introduction et une prise de conscience du champ disciplinaire et qu’en même temps, elle doit aboutir à la maîtrise d’un savoirfaire projectuel. Savoir faire un projet, c’est disposer d’une méthode appuyée sur une théorie, la théorie du projet, et d’une connaissance des questions spécifiques que pose l’architecture, questions qui sont débattues dans sa théorie. L’architecture comme discipline : son champ et son objet Le point de vue adopté pour l’enseignement est celui qui veut situer l’architecture dans le spectre largement ouvert des « mises en espace ». Tout ce qui concerne l’espace nécessaire pour la vie de l’homme est affaire d’architecture. On pourrait dire que, du paysage à la scénographie, en passant par la construction du territoire, les infrastructures et les grands ouvrages et, bien entendu à la place considérable qui lui revient, la maison de l’homme, il est toujours question de mettre en espace un thème et de donner la forme construite qui lui convient à un territoire ou à une ville. A ce point de vue, moins étroitement attaché à l’espace qu’il est convenu d’appeler « d’architecture », conception héritée d’une progressive séparation des tâches dans autant de spécialités, devrait correspondre une possibilité de redéployer, demain, les prises de rôle d’un architecte issu d’une formation universitaire plus polytechnique que pluridisciplinaire. Polytechnique parce que capable d’embrasser simultanément plusieurs techniques mais à travers le point de vue spécifique et original qui est celuilà même de l’architecture. L’architecture, parce qu’elle traite de la forme, de la forme de l’espace et de sa construction selon des procédures qui lui sont propres, est une discipline autonome. L’architecte ne maîtrise pas d’autres disciplines que la sienne, mais il sait que d’autres disciplines sont en cause quand il s’agit de l’espace construit pour la vie de l’homme. On peut bâtir sans architecte mais parce que dans le travail de l’architecte le savoir-faire est subordonné à un savoir-penser, l’architecte veut toujours élever l’acte de bâtir dans une dimension culturelle. Thème et territoire : l’idée moderne en architecture Contenu de l’enseignement Si la mise en espace d’une pensée procède d’une « entrée dans le thème » où se reconnaît une position d’auteur, c’est avec la transformation/construction du territoire qu’elle s’accomplit. Le sens de l’œuvre procède autant de ce pour quoi elle est faite, sa destination, que du rôle qu’elle prend dans un processus continu de transformation du territoire ou de la ville. Le binôme thème et territoire implique autant de prise de position, autant de pensée critique de son auteur qui, en construisant une maison, construit la ville. L’enseignement théorique et l’enseignement du projet veulent approfondir cette très ancienne question en montrant ce qu’elle devient et comment elle s’accomplit, rationnellement, dans la modernité. C’est à partir des questions d’aujourd’hui que l’enseignement établit une sorte « d’histoire à l’envers » en proposant de remonter aux sources chaque fois que c’est nécessaire et aussi loin que faire se peut. Un corpus d’une quinzaine de grands exemples de référence pris dans la modernité articule les enseignements. La théorie d’architecture et la théorie du projet émergent de ces exemples qui, eux-mêmes, s’ouvrent sur la diversité d’autant de thèmes mis en espace selon autant de règles. L’enseignement du projet aborde, tout de suite, toutes les questions fondamentales quand bien même cela se fait-il dans un ordre croissant de complexité. Le triptyque FORME-STRUCTUREMATIERE, parce qu’il est abordé sans délai, renvoie chaque fois la conception d’un espace aux conditions de sa construction. 1e année Atelier Professeur Vincent Mangeat Théorie de l’architecture Le cours circonscrit tout d’abord le champ disciplinaire puis c’est à partir du corpus de référence constitué autour d’une quinzaine de grands exemples que s’articule la théorie. Le point de vue général est situé dans la modernité, tous les exemples sont choisis pour leur importance dans l’histoire du XXe siècle et c’est à partir de là qu’il s’agit de remonter aux sources aussi loin qu’il est possible de le faire pour montrer les filiations, si elles existent, les continuités et les discontinuités. La méthode est bien celle éprouvée du « projet à l’envers » de l’édifice bâti à la pensée du concepteur ; il s’agit de rendre explicite le champ théorique auquel se rattache l’œuvre. D’inspiration structuraliste, la méthode veut opposer l’approfondissement à l’éparpillement ; moins de références en nombre, mais plus de reconnaissance au fond. «Les constructions territoriales sont des constructions qui, d’une manière prépondérante, s’assignent des buts exogènes qui sont autant des relations spatiales et affines au milieu naturel et/ou construit.» Enseignement « in situ » Trois semaines d’enseignement « in situ » font partie intégrante du cours. Rome, Genève et Amsterdam. Trois villes choisies parce que, dans le temps et dans l’espace, elles articulent une suite ininterrompue de modernisations. NB : Celui qui, dans son travail intellectuel c’est-à-dire critique, choisit de mettre en espace sa pensée, fait de l’architecture. En exerçant ses moyens, en apprenant à pétrifier sa pensée, celui-ci devient progressivement architecte. « les éléments mis en jeu, en interaction les uns avec les autres, créent une logique ou une nécessité interne qui donne sons sens à l’œuvre » Villa Malaparte 1e année Atelier du Professeur Vincent Mangeat Collaborateurs pour l’enseignement Vincent Mangeat Originaire de Fontenais (JU), Vincent Mangeat est né le 2 avril 1941. Après ses études à Genève, il obtient son diplôme d’architecte en 1969 à l’EPFL. À Paris il suit des cours de Jean Prouvé à l’Ecole des Arts et Métiers. Assistant des professeurs Brechbühler et Foretay, puis chargé de cours au Département d’architecture de l’EPFL, il est nommé en 1985 professeur-assistant à l’EPF-Z où il enseignera jusqu’à son entrée en fonction à l’EPF-L, en 1990, en qualité de professeur ordinaire de projet et de théorie d’architecture. Après de nombreuses années passées en deuxième cycle (3ème et 4ème années) et conformément à un principe admis de mobilité des enseignants du Département d’Architecture, il assume maintenant l’enseignement de première année. Préoccupé par l’évolution de la pratique d’architecture dans un environnement en mutation, il a ouvert le champ de ses réflexions, de sa pratique et de son enseignement à toutes les questions de ”mises en espaces”, des grands ouvrages à la scénographie, en donnant à la construction des maisons la part qui lui revient. Il veut amplifier les prises de rôles de l’architecte dont il aime souligner que la spécialité est d’être généraliste. Comme praticien de l’architecture, il est notamment l’auteur de nombreux projets ou réalisations pour des programmes privés, publics et institutionnels. Ses travaux ont fait l’objet de plusieurs publications et ont été exposés en Suisse et à l’étranger. Stephan Bersier D’origine suisse et hongroise, Stephan Bersier est né le 9 décembre 1971 à Neuchâtel. Il quitte cette ville pour étudier l’architecture à l’EPFL et obtient son diplôme en 1999. Par la suite, il s’installe dans un atelier collectif avec d’autres architectes et créateurs indépendants. Outre l’architecture, il explore de nombreux domaines qu’il considère comme voisins et qu’il cherche activement à décloisonner : vidéo, création de site Internet, décoration, stylisme et bandes dessinées. Assistant du Professeur Mangeat depuis octobre 2000, il participe à l’élaboration des supports de cours et à la gestion audio-visuelle de la chaire. Marc Bertoli D’origine suisse et italienne, Marc Bertoli est né à Fribourg le 10 juin 1969. Architecte de formation, il obtient son diplôme en 1996 auprès du département d’architecture de l’EPFL avec le professeur Vincent Mangeat. De 1996 à 1998 il exerce son activité professionnelle dans différents bureaux d’architecture de Lausanne, Genève et Aarau. En 1998 Vincent Mangeat l’engage en tant qu’assistant à la chaire de première année où il participe à l’élaboration de supports de cours. Passionné de graphisme et de web, il complète sa formation et, dans le cadre de la chaire, il gère le site Internet. Anna Birgisdottir Originaire de Reykjavik (Islande) elle est née le 6 octobre 1971. Après ses études à l’EPFL, elle obtient son diplôme d’architecture en 1997. Depuis, elle s’engage dans l’enseignement en tant qu’assistante du Professeur Mangeat. Comme praticienne de l’architecture, elle travaille depuis 1997 en tant que collaboratrice au sein d’un bureau d’architecture et réalise parallèlement des travaux personnels de manière indépendante. Christian Bridel Né le 15 avril 1963 à Lausanne. Il obtient son diplôme d’architecte à l’EPFL en 1989. Il ouvre son bureau d’architecture où il développe son travail. Certains projets, concours et réalisations sont en outre menés en association, avec P. Bonnet en particulier. Il est assistant du projet à la Chaire du Professeur Mangeat depuis 2000. Elena Cogato Lanza Née à Vicence (Italie), le 26 septembre 1964. Elle obtient son diplôme d’architecte à l’Istituto Universitario di Architettura de Venise. Grâce à une bourse de la Confédération SuisseConseil de l’Europe (1991-1992), entreprend des recherches sur l’urbanisme suisse. Obtient le titre de 1e année Atelier du Professeur Vincent Mangeat Collaborateurs pour l’enseignement Docteur ès-sciences à l’EPFL (1999, DA, sous la direction du Professeur Martin Steinmann) avec une thèse intitulée L’urbanisme en devenir: réseaux et matériaux de l’aménagement urbain à Genève dans les années trente. Depuis 2000, collaboratrice scientifique à l’EPFL, sous la responsabilité du Professeur Vincent Mangeat, s’occupe principalement de la rédaction des textes à l’appui du cours, destinés aux étudiants. Collaboratrice scientifique à la Fondation Braillard Architectes à Genève depuis 1993, membre de l’Association Européenne d’Histoire Urbaine et de l’Axe 3 du LOUEST (Laboratoire des organisations urbaines, espaces sociétés et temporalités, UMR 7544 CNRS). Poursuit des recherches portant sur l’histoire de l’urbanisme et des savoirs de l’urbain, ainsi que sur le projet urbain contemporain. Jean-Gilles Décosterd Né en 1963. Il apprend le métier d’ébéniste puis celui d’architecte. Diplômé de l’EPFL en 1993, sous la conduite des professeurs. A. Cantafora et G. Braghieri, il ouvre son propre bureau ” Decosterd et Rahm, associés ” à Lausanne en 1996. Il mène dès lors une réflexion croisée entre architecture, paysagisme et art contemporain, reconnue à l’occasion de divers concours, publications et expositions, en Suisse et à l’étranger. ce à Genève et réalise parallèlement des travaux personnels. Il est assistant du projet à la chaire du Professeur Mangeat depuis 2001. Francesco Dellacasa Assistant depuis 2001. Diplôme de l’Ecole supérieure d’Art Visuel de Genève en 1985. Diplôme d’architecture EPFL en 1993. Architecte indépendant depuis 1994, il devient simultanément correspondant auprès du Journal de Genève. Coauteur de l’ouvrage ” Profession architecte - État des lieux ”, publié par la SIA, il devient en 1999 rédacteur en chef de la revue Ingénieurs & architectes suisses, aujourd’hui intitulée Tracés. Fabrice Decroux Assistant depuis 2001, responsable de l’accompagnement d’un groupe d’étudiants. Diplôme d’architecture à l’EPFL en 1994. Depuis 1997, activité indépendante. Associé du bureau Decroux+Piccolo Sàrl à Bulle, son travail inclut l’étude de planification urbaine aussi bien que la réalisation de projets de petite échelle dans le domaine de l’habitation. Il mène en parallèle une recherche à travers des projets de concours. Matteo Gandolfi Originaire de Lugano (Tessin) où il est né le 18 juin 1970. Après ses études à l’EPFL il obtient son diplôme d’architecte en 1999. Depuis il travaille comme architecte au sein d’une agen- Jörg Jungwirth Originaire de Munich (Allemagne). Études de Génie Civil à la TU – München et EPF – Lausanne. Diplôme en 1998. Depuis 2000 doctorant chez le Prof. Aurelio Muttoni (IS BETON) dans le domaine de conception de ponts. La recherche porte sur les systèmes porteurs innovants utilisant de manière la plus efficace les nouveaux bétons à ultra hautes performances. Dès 2002 il rejoint l’équipe des assistants du Prof. Mangeat comme `assistant structure`. Il y mène des réflexions quant à la bonne conception des structures porteuses pour les projets de semestre des étudiants architectes. Jean-Michel Landecy Architecte et photographe. Diplômé en 1990 de l’Ecole d’Architecture de Paris-Belleville, il est co-lauréat du Prix Interassar 2000 à Genève pour la réalisation de la Fondation Jeantet. Il photographie l’architecture et la ville depuis 1980 et reçoit en 1987 le prix du jury Illford pour son travail sur la ville contemporaine. Son travail a été exposé au Musée de l’Elysée en 1997 et il publie régulièrement ses reportages d’architecture au sein de la presse internationale. Depuis 1987, il est assistant du Professeur Vincent Mangeat au DA avec la charge de la représentation de la ville et de l’architecture par la photographie. 1e année Atelier du Professeur Vincent Mangeat Collaborateurs pour l’enseignement Philippe Meyer Architecte diplômé DPLG à Marseille en 1985. Membre de l’ordre des Architectes Français depuis 1986. Collaborateur de l’agence Jourda & Perraudin à Lyon en 1986. Collaborateur du bureau Reinhard & Partners à Berne de 1987 à 1992 Assistant du Professeur Vincent Mangeat à L’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich en 1989 et de Lausanne depuis 1990, collaborateur scientifique depuis 1998. Assistant à l’institut d’Architecture de l’Université de Genève en 1995-1996 auprès des professeurs Kurt Aellen et Fernando Ramos. Auteur pour la revue d’architecture suisse « Face ». Association avec Pierre Bouvier et ouverture du bureau Meyer & Bouvier Architectes à Berne en 1992. Ouverture du bureau Meyer & Bouvier Architectes à Genève en 1995. Joëlle Neuenschwander Fehl Originaire de Renens (VD), est née le 21 juin 1958 à Lausanne. Après des études à l’Université de Lausanne, elle obtient en 1983 une licence ès lettres (histoire de l’art, histoire et français). De 1984 à 1992, elle est assistante du professeur Jacques Gubler (histoire de l’architecture) au département d’architecture de l’EPFL. Parallèlement, elle mène une activité d’historienne indépendante dans le domaine de l’histoire locale de l’architecture et de l’urbanisme pour la période 1850-1930. À ce titre, elle effectue des expertises historiques pour le compte du canton de Vaud, de la Confédération et de privés, collabore au recensement architectural vaudois, monte des expositions, écrit l’histoire de la Société coopérative d’habitation de Lausanne. Depuis 1995, elle est employée de la Société d’histoire de l’art en Suisse en tant qu’auteur de l’Inventaire suisse d’architecture moderne 1850-1920 (INSA), dont elle a publié la partie concernant Montreux (novembre 2000); elle prépare actuellement le chapitre sur Vevey (à paraître en automne 2002). Depuis 2000, elle est collaboratrice scientifique à la chaire de 1ère année, professeur Vincent Mangeat. Agnes Perreten Diplôme d’architecte IAUG en 1996. Collaboratrice pour la revue FACES dans sa première année professionnelle. A collaboré durant 4 années au sein du bureau d’architecture Andrea Bassi. Par la suite avec divers bureaux d’architecture. Dans sa pratique professionnelle, elle a participé et dirigé des ouvrages publics et privés. Aujourd’hui elle travaille comme architecte indépendante et collabore avec différents bureaux. Parallèlement, elle étudie et se consacre aux arts plastiques. Vincent Rapin Assistant à la table dès 2001. Diplôme d’architecture EPFL en 2000, ” une gare routière au Burkina Faso ”. durant ses études, il participe à la création du groupe ar.id qui, notamment, organisa le cycle de conférences intitulé ” ideas in built reality ”. À la sortie de l’école, il débute son activité professionnelle comme indépendant et ouvre son atelier à Lausanne. Paule Soubeyrand Assistante puis collaboratrice scientifique depuis 1994. Responsable de l’accompagnement des étudiants pour la représentation du projet d’architecture, elle collabore également aux publications théoriques pour l’enseignement. Diplôme d’architecte DPLG en 1989. Collaboratrice du bureau d’architecture Vincent Mangeat depuis 1990. Elle pratique diverses techniques pour des projets-réalisations d’architecture, de tissage, d’expression visuelle. Alvaro Varela Est né le 22 mars 1970 à La Coruna (Espagne). Après ses études à Lausanne, il obtient en 1997 son diplôme d’architecture à l’EPFL. Assistant à la chaire du Professeur Mangeat depuis 1998, il est chargé de la partie représentation et modélisation du projet. En février 2000, il est co-fondateur avec Laurent Guidetti et Christophe Gnaegi du bureau Tribu’architecture. L’activité professionnelle de Tribu’architecture s’engage dans plusieurs domaines d’activités liés à l’architecture. En construction, tribu’ réalise actuellement le projet de diplôme d’architecture. Tribu’ est également largement engagé à communiquer l’architecture et l’environnement construit au public. Plusieurs programmes éducatifs ont été développés pour les écoles et autres institutions. 1e année Atelier du Professeur Vincent Mangeat Collaborateurs pour l’enseignement Pierre Wahlen Originaire de Rubigen (BE) est né le 7 décembre 1964. Après ses études à Lausanne, il obtient le diplôme d’architecte en 1990 à l’EPFL. Depuis lors, il assume une charge d’assistant puis de collaborateur scientifique auprès de la chaire du Professeur V. Mangeat. À ce titre, il a participé activement à la mise en place de l’enseignement renouvelé du cours de première année. Responsable de l’accompagnement d’un groupe d’étudiants, il s’occupe également de la gestion de la chaire et prend part aux différentes publications réalisées dans ce cadre. Dans sa pratique professionnelle, qu’il conduit simultanément comme collaborateur du bureau d’architecture de V. Mangeat, il participe notamment à l’étude et à la réalisation d’ouvrages publics importants. 2e année 1er cycle Atelier du Professeur Pierre von Meiss Institut du Développement territorial - Laboratoire Paysage et Architecture "Enseigner ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu". (Aristophane 445-368 av. J.C.) Préambule Itinéraire L'art de l'architecture transforme les moyens de la technique en œuvre utile et signifiante. Apprendre à aimer l'architecture, à la concevoir et à la construire, c'est interroger l'histoire, saisir une culture et élargir nos références, afin de parfaire nos ressources de projeteur. Apprendre à projeter signifie aussi apprendre des techniques et faire des choix. Notre didactique se base sur le concept de la découverte des aspects durables de l’architecture et du paysage, sans pour autant négliger les défis propres à notre temps. Au cours d'un processus itératif, que se partagent la raison et l'intuition, il s'agit d'intégrer le thème, le programme avec sa philosophie sous-jacente, et le site dans son territoire. Assistants Nicole Bolomey Florinel Radu Thierry de Pourtalès Secrétariat Margrit Lambert Collaborations Anton Schleiss professeur Laboratoire de constructions hydrauliques, IIRE François Golay professeur Laboratoire des systèmes d’information à référence spatiale, INTER Sylvain Malfroy professeur Laboratoire d’histoire de la ville et de la pensée urbanistique, INTER L'architecture est en quelque sorte une "œuvre collective". L'ouvrage n'est jamais hors contexte et l'œuvre individuelle s'appuie toujours sur des précédents; nos choix se réfèrent à un vécu et aux images que nous avons intériorisées. L'université offre un milieu fécond pour le développement de votre personnalité d'architecte. A l'apport des enseignants se mêlent les échanges entre étudiants et les recherches en bibliothèque. Les méthodes d'enseignement mises en place dans notre atelier développent votre esprit critique et votre autonomie dans la perspective de différentes situations didactiques et professionnelles à venir. Pour chaque problème à résoudre il est essentiel d'établir l'état des connaissances afin de ne pas s'instaurer en ré-inventeur inutile. Considérant que vous avez bien appris à «penser conceptuel» en première année, nous vous proposons un complément, tôt ou tard indispensable, au 3e semestre: un modeste projet très concret et complet avec des implications culturelles certes, mais aussi «cruellement réaliste», voire professionnel et à la rigueur même constructible... Au 4e semestre nous changeons de camp. Au 2e cycle plusieurs ateliers vous proposeront la grande échelle urbaine ou territoriale. Comment saisir la complexité des données ? Comment articuler le problème du paysage? Comment imaginer son avenir ? Comment représenter vos propositions ? ... Voici les grandes lignes de notre projet didactique de l’été 2003. 2e année Atelier du Professeur Pierre von Meiss Comprendre l’une et construire l’autre Semestre d’hiver L’enjeu Avec la raréfaction des terrains constructibles et la quête d’un développement durable, nous devons envisager une densification des surfaces déjà construites. Nous effectuerons cet exercice avec trois édifices marquants de l’histoire de l’architecture moderne (à choix). Vous vous frottez à la force d’une œuvre élaborée avec sensibilité et intelligence. Ce bâtiment-guide est votre interlocuteur. Il est essentiel d’en comprendre le concept, les espaces et la construction, pour agir ensuite avec mesure et soins à ses côtés. Ce n’est pas pour autant une ”imitation” ou un projet ”à la manière de ...” qu’on vous demande de faire, mais un projet qui reflète clairement les préoccupations culturelles, et les moyens constructifs de notre époque. Projet Le choix définitif des trois édifices se fera au courant de l’été 02. A titre d’exemple il pourrait s’agir aussi bien de la petite maison de Le Corbusier à Corseaux (1923) que de l’arrière de la casa del Fascio de Giuseppe Terragni à Como (1936) ou d’un pavillon de Claude Nicolas Ledoux (19e siècle). Visiter l’édifice, recueillir ses caractères ressentis, étudier sa situation, analyser les documents disponibles, comprendre sa construction et interroger son sens par rapport au présent, seront autant d’ingrédients à sa réactualisation par une annexe dont le programme sera modeste. Ce semestre d’hiver est destiné à développer votre sensibilité et vos instruments pour «l’architecture pure et dure». Théorie Une introduction historique sur le contexte culturel et géographique de ces trois réalisations; la thématique des «annexes», quelques cas exemplaires; angles d’analyses: projet des espaces, vocabulaire architectural et ses sources, projet de lumière et de vues, projet de structure et d’enveloppe; introduction à l’urbanisme de la densification;... Champs de recherche Nos recherches se placent dans une perspective pédagogique allant de l'espace proche jusqu'à l'échelle du territoire. Nous cherchons à mieux articuler les connaissances en théorie et pratique du projet en vue de leur transmission efficace. Le rayonnement de nos travaux dépasse largement le cadre de l'EPFL. Livres von Meiss, Pierre, De la forme au lieu une introduction à l'étude de l'architecture PPUR, Lausanne, 2e éd. 1993 von Meiss, Pierre, De la cave au toit témoignage d'un enseignement, PPUR, Lausanne, 1992 en préparation: L’espace public souterrain Articles récents v. Meiss, P., The aesthtetics of gravity,L’esthétique de la gravité, dans “EaV” (Enseignement, architecture, Ville), no 5, 1999/2000, Versailles. v. Meiss, P., Corps et revêtement, ”EaV” (la revue de l’école d’architecture de Versailles), n°7 2002 v. Meiss, P., Existe-t-il une avant-garde aujourd'hui? Dans STOA no 2, revue annuelle, AEEA, Paris, 1997 v. Meiss, P., Une école, trois architectes, dans le catalogue d'exposition de l'Atelier Cube, Birkhäuser. Cahiers didactiques 1. Le projet souterrain 2. Les toits 3. Tissus urbains et maisons-cour Témoignages d’un enseignement n° 1 -Réaffectation d’une friche minière : centre d’activités et de sports en plein air à St. Triphon, projets, été 1999. n° 2 - Autoroutes et paysages, été 2000 n° 3 - Le projet du souterrain, hiver 2000/01. n° 4 - Architecture du paysage. Textes choisis, 2002. Luigi Snozzi – Musée et bibliothèque à Coire (projet de concours), 1981 2e année Atelier du Professeur Pierre von Meiss L’architecture du paysage Semestre d’été L’enjeu Le paysage suisse est en mutation rapide, le plus souvent sans qu’il soit accompagné d’un concept et de stratégies paysagères. Ci-dessous nous mentionnons quelques domaines de recherches et d’applications en attente. - Les grandes infrastructures de transport ne cessent de modifier le paysage en suivant leur propre logique restrictive, sans égard à la perception collective. Elles relient les centres autant qu’elles introduisent de nouvelles frontières qui échappent à l’entendement. - Une nouvelle génération de corrections fluviales en cours est en quête d’une approche incluant des considérations de paysage. - Le tourisme est une ressource capitale pour la Suisse. Entre pistes de ski alpines, canons à neige, pâturages et forêts, l’enjeu d’une conception intégrée se profile. - Les friches industrielles constituent autant de réserves pour des programmes nouveaux avec une importante composante paysagère. - Bien des localités suisses persistent à subordonner leur concept de paysage urbain à celui des transports publics et privés. Cette priorité et les giratoires consécutifs est en quête d’une remise en question plus globale. La ville diffuse et le chaos de ”caisses commerciales” à l’approche des villes sont dans l’attente d’une charte paysagère qui pourrait rétablir l’identité des lieux. - De plus en plus d’espaces publics urbains en situation critique restent à redéfinir. La notion de paysage a gagné une valeur considérable dans la société de loisir contemporaine. Encore faut-il parvenir à gérer cette envie dans le sens d’un développement durable et prendre en compte la multitude des acteurs. Il serait regrettable que les architectes en voie de formation ne soient pas confrontés à des problématiques de nos paysages de demain. Projets Nous offrirons (à choix) trois ateliers, chacun traitant d’un des sept enjeux énumérés ci-dessus. Nous établissons des relations de travail avec des enseignements d’autres sections de l’ENAC, car nous pénétrons cette foisci un ”espace” réellement interdisciplinaires. On abordera la question par la lecture approfondie d’un territoire avec tous les moyens sensibles, artisanaux et technologiques à disposition. Mieux comprendre c’est la source du mieux projeter. Ce semestre d’été est destiné à développer votre sensibilité et vos instruments pour «le territoire, le paysage et le végétal comme matériau du projet». - Les friches agricoles sont en augmentation. Partiellement gérées par la Confédération, elles offrent des synergies entre société de loisirs, exploitation agricole et préservation ou ”renaturation” paysagère. Paysage dans le bassin de la Broye 2e année Atelier du Professeur Pierre von Meiss Collaborateurs pour l’enseignement Pierre von Meiss professeur Originaire du canton de Zurich, Pierre von Meiss est né en 1938. Il obtient son diplôme d’architecte en 1962 à l’EPUL. De 1962 à 1970, il est professeur assistant à l’Université de Cornell. et depuis 1970, professeur à l’EPFL. Il donne un cours de théorie d’architecture et conduit un atelier de projet orienté d’une part vers les éléments de composition, l’espace, la structure, la lumière et la matière; et d’autre part, vers la forme urbaine et l’interprétation d’un lieu par le paysage. Il a enseigné comme professeur invité aux universités de Bucarest, de Brno, Varsovie, Newcastle-upon-Tyne (Kent State) et dans le Graduate Program de l’université de Pennsylvanie. En 1986, il publie un important ouvrage didactique ”De la forme au lieu” aux PPUR traduit depuis en italien, anglais, allemand et coréen. En 1991, il publie aux PPUR ”De la cave au toit”, un témoignage d’enseignement d’architecture. Son activité comme critique d’architecture aboutit régulièrement à des publications dans les principales revues d’architecture. Il était président de l’Association Européenne pour l’Enseignement de l’Architecture (AEEA/EAAE) de 1996 à 1998. Depuis 1999, Dr honoris causa de l’Institut d’Architecture “Ion Mircu”, Université de Bucarest. Nicole Bolomey Née en 1967, Nicole Bolomey accomplit sa scolarité au Liechtenstein suivie d’études d’architecture à l’EPFL jusqu’au 1er propédeutique, pour s’orienter ensuite définitivement vers les études de paysagisme. Elle obtient son diplôme à la HES de Rapperswil en 1992 suivi de six années d’expérience dans des bureaux d’architectespaysagistes de qualité en Suisse et en Allemagne. En 1994 elle suit un 3e cycle en CAD à l’EPFZ où elle contribue par la suite à certains cours en relation avec le paysage. En 1999 elle obtient le MA (Master) in conservation Studies, Historic Landscape and Gardens, à l’université de York (GB). Depuis 2001, bureau de paysage indépendant au Liechtenstein. Thierry de Pourtalès Né en 1969 à Neuchâtel. 1995 Diplôme d’architecture de l’EPFL. 1998 Assistant au Département d’architecture de l’EPFL. Recherche : Participation aux recherches liées à l’enseignement de la chaire, notamment : le thème du cheminement du flux des forces en architecture, Organisation professionnelle: SIA Membre actif, REG Registre neuchâtelois des architectes, 1994-98 Atelier d’architecture Th. de Pourtalès, Areuse, NE. 1995-96 Travail en association avec le bureau J.-L. Rivier, architecte, Lausanne. 1997-98 Associé fondateur de l’atelier d’architecture AV architectes, NeuchâtelBienne. 2000 Associé dans P & P architectes à Colombier/NE - plusieurs réalisations et concours Florinel Radu Né en 1961 à Calarasi, Roumanie. 1987 Diplôme d’architecture, IAIM Bucarest, Roumanie. 1990-1992 Assistant à la chaire d’urbanisme de l’IAIM. 1992-1993 Assistant à la chaire du professeur Pierre von Meiss, Département d’architecture de l’EPFL. 1993-1997 Assistant à la chaire du projet d’architecture de l’IAIM. 1997-2001 Chargé de cours à la chaire du projet d’architecture de l’IAIM. 2001-2001 Assistant à la chaire du prof. Pierre von Meiss, Département d’architecture de l’EPFL. 2000 Doctorat en architecture et urbanisme à l’IAIM Bucarest. Plusieurs conférences aux séminaires de l’AEEA (l’Association Européenne pour l’Enseignement de l’Architecture) et publications dans Arhitext Design (Bucarest) et dans Les Cahiers de l’enseignement de l’architecture (de l’AEEA). 1990-2001 Architecte indépendant avec concours, projets et réalisations en Roumanie (architecture et urbanisme). 2e année 1er cycle Atelier du Professeur Patrick Mestelan Institut d’Architecture et de la Ville - Atelier : institutions de la cité Assistants Marc Bretler Robert Ruata Barry Stanton Secrétariat Lydia Roduit L’EAU ET L’ARCHITECTURE LES RIVES DU LAC L’eau, le territoire et la ville “L’imagination formelle a besoin de l’idée de composition. L’imagination matérielle a besoin de l’idée de combinaison.” GASTON BACHELARD, L’eau et les rêves. La didactique La didactique s’insère dans le cursus d’études du premier cycle et propose d’élargir et d’approfondir les connaissances architecturales et de développer la réflexion critique. Par la conception d’édifices et d’espaces publics en territoire naturel et urbain, la problématique de l’atelier traite des rapports qu’entretient l’objet architectural avec son milieu: la nature et la ville. Plus particulièrement, elle développera une réflexion relative à la connaissance de l’eau et aux enjeux qu’elle représentera dans le siècle à venir. Notre civilisation contemporaine s’interroge de façon toujours plus pressante sur la qualité de son environnement qu’elle détériore inexorablement. Sous la poussée des mouvements écologiques, la conférence internationale de Rio en 1992 opère une prise de conscience profonde et développe un concept de développement durable où l’économie se prête à la gestion de la réversibilité des ressources, de la qualité environnementale et de l’équité sociale. Le thème de l’année se confrontera à l’observation de la nature, au rôle vital qu’y joue l’eau et à la compréhension de son dynamisme et de ses changements: orographie, climat, etc. Source de vie, l’eau est un patrimoine menacé par un gaspillage intempestif et des pollutions de toutes sortes. Sa consommation croissante est l’un des grands enjeux territoriaux futurs (culturel, économique et politique), qui concerne la santé, l’hygiène, l’agriculture, l’énergie et les loisirs. La prise de conscience de sa fragilité et de sa rareté croissante, ainsi que de sa violence dévastatrice, résultat des modifications climatiques et d’une urbanisation incontrôlée, offre un espoir pour le futur. Le thème proposé a une double vocation : développer les connaissances architecturales et initier l’étudiant(e) à la connaissance du monde de l’eau. Dans ce but, la problématique tentera d’explorer le sens de la démarche architecturale, une façon de voir et de s’approprier le monde par un dessin (dessein). Cette démarche est un acte de création et de liberté qui pourtant se mesure en fonction des autres. Dans son édification, comme dans sa compréhension, l’œuvre architecturale ressort inéluctablement de l’éthique puisqu’elle émane du regard porté sur les autres au travers de notre propre connaissance. La conception d’édifices et d’espaces publics où l’eau joue un rôle essentiel ne peut contourner cette problématique. Elle est basée sur le besoin d’offrir des lieux propres à une interrogation sur la qualité de l’espace et sur l’esprit qui s’en dégage: un langage architectural dont l’ordre structurel, la matière et le traitement de la lumière en seront les interprètes. Les exigences programmatiques inhérentes au projet d’architecture seront traitées avec d’autant plus de soin qu’elles sont un prétexte à la problématique. Elles procéderont d’une double référence pour chacun des deux projets traités durant l’année: - offrir des lieux propices au regard porté sur la lisibilité du monde afin d’effectuer une prise de conscience quant à son devenir; - tenter de mesurer l’acte de création architecturale à l’échelle de la collectivité et du temps: à celle de la mémoire. Cette considération est d’autant plus importante que l’architecte ne peut se soustraire à la vocation collective de son œuvre, que ce soit lors de son édification ou par sa ”réelle présence” dans le territoire. Le support thématique de chaque projet traité sera également un prétexte à la connaissance et au développement 1er cycle Atelier du Professeur Patrick Mestelan Image: montage de M. Bretler des lieux pris en considération. Il traitera de l’interdépendance des échelles d’observation, de conception et d’intervention. Incitant à la découverte de la qualité paysagère du lieu et abordant la question de l’image architecturale en relation avec ce lieu, le thème traitera de l’importance de l’insertion du projet dans le paysage et du rapport qu’il entretient avec les éléments naturels et bâtis. Les objectifs de la didactique Qualifier le projet d’architecture d’objet de connaissance implique une constante réactualisation de la méthode, de son instrumentation et de la théorie qu’il exerce. Il structure une certaine approche du réel qui est propre à celui qui le conçoit, comme au groupe auquel il appartient. Cette approche est la base de la didactique proposée. Plus spécifiquement, l’enseignement a pour objectifs: - une introduction à l’observation critique et interprétative du territoire qui exprime ce que la notion de ”lieu” contient et peut contenir dans le sens où l’objet architectural, par son contenu et par sa forme, participe à son identification; - un développement de quelques fragments théoriques afin de pouvoir situer la finalité du processus de projet en regard de l’histoire de l’architecture et de ses composantes essentielles (l’étude typologique); - une initiation à un processus de composition contribuant à l’acquisition d’un savoir-faire, ainsi qu’au développement de la pensée critique où la théorie et la pratique du projet s’alimentent réciproquement: formalisation d’un concept d’espace, expression de ce concept à l’aide d’éléments architecturaux, communication et ”mise en situation” de ce rapport (concept-expression); - la méthode suscitera une prise de conscience de l’instrumentation relative à la composition et à sa performance tout comme elle proposera quelques repères de réflexion critique engageant l’étudiant et l’étudiante. 2e année Atelier du Professeur Patrick Mestelan Sites et thèmes choisis pour illustrer la didactique Sites Pour répondre à la connaissance et au développement du thème, les lieux d’intervention des projets, cette année les rives du lac Léman, seront choisis en fonction de la spécificité et de la qualité du territoire, de son histoire et d’une réflexion territoriale et paysagère. Thèmes: Tout en assurant une continuité de la problématique, les différents thèmes chercheront à offrir une certaine diversité projectuelle. Le territoire et l’eau Le territoire du Chablais vaudois (Les Grangettes) est une réserve naturelle et ornithologique où de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques y ont établi leurs gîtes et y nidifient. C’est un lieu où l’on peut découvrir et observer des espèces domestiques rares ou lointaines (migration). Le projet d’un observatoire de la nature cherchera à développer une sensibilité et une prise de conscience de l’environnement naturel et aquatique tout en incitant à préserver des espèces en voie de disparition. Le projet abordera une conception ”paysagère” de l’architecture en milieu naturel où le domaine bâti (lieu d’observation, local de services ou de détente) s’intègrera au territoire aquatique et végétal. La ville et l’eau Jusqu’au XIXe siècle, les rives du lac aménagées par l’homme avaient un caractère ”industrieux” (communication, ressources, etc.). L’évolution du regard porté sur la nature, le paysage comme concept culturel, alliée au développement touristique, ces deux composantes les ont profondément modifiées: les villes se sont ouvertes sur le lac et ses rives n’ont cessé d’être embellies pour la villégiature et l’agrément. Dans cette optique, le projet propose d’aménager les rives du lac en port de plaisance (avec les services nécessaires) dans un site urbain en continuité de l’espace public. Théorie du projet L’enseignement se partagera entre: Le cours théorique: il abordera des notions relatives à la définition de la forme architecturale, à sa constitution et au sens qu’elle requiert, en approchant une théorie du projet où la forme architecturale est évocatrice d’activités et formatrice de sens, et par extension, approchera la métamorphose de l’ouverture; Les séminaires méthodologiques: ils fourniront des apports théoriques et instrumentaux relatifs au développement des travaux pratiques. Ils traiteront de la connaissance du thème, de l’histoire (territoire et architecture), de la méthodologie, de la composition, de la construction et de la représentation. Ils seront sujets à des invitations de personnalités extérieures. Une documentation ainsi qu’une bibliographie restreinte seront jointes à chaque séminaire. 2e année Atelier du Professeur Patrick Mestelan Collaborateurs pour l’enseignement Patrick Mestelan professeur De nationalité française, Patrick Mestelan est né en 1947. En 1972, il est diplômé de l’EPFZ et part ensuite à Alger pour un travail de coopération. De 1974 à 1986, il est assistant et premier assistant du professeur JeanMarc Lamunière et assume une charge de cours. De 1982 à 1984, il est professeur invité à l’Ecole d’architecture de l’Université de Genève où il est nommé professeur adjoint en 1985. En 1993, Il est professeur invité à l’Université de Pennsylvanie “The Graduate School of Fine Arts”, aux Etats-Unis. Nommé professeur à l’EPFL en 1988, il enseigne le projet d’architecture en 2e année en orientant son enseignement sur l’espace et les édifices publics, comme prétexte à une approche où l’architecture est concomitante à la forme urbaine. De 1992 à 1994, il est président de la commission d’enseignement et de 1994 à 1997, il est chef du département d’architecture. Il dirige, en association avec Bernard Gachet, un bureau d’architecture à Lausanne. On lui doit notamment l’Ecole de la construction et les bâtiments administratifs de la Fédération Vaudoise des Entrepreneurs, à Tolochenaz, le collège de Gland, le centre paroissial de Saint Amédée, ainsi que la polyclinique médical universitaire à Lausanne. Recherches Architecture Théorie critique de la conception et de la formalisation architecturale et urbaine; Typologie structurelle et formation spatiale dans l’architecture contemporaine; Typologie d’édifices publics. Territoire Ville et territoire urbanisé et développement durable; Structure et morphologie urbaine: l’espace public; Structure d’accueil et développement durable (réversibilité-mixité-densité); Concept et symbolique de ”l’ouvertu- re” architecturale et urbaine: du seuil à l’interface. Publications Cahiers thématiques sur: les théâtres, musées, écoles, bibliothèques, équipements sportifs, hôtelsrestaurants, Cahiers thématiques en préparation: viticulture-agriculture, espaces du transport, espaces de méditation, cimetières, jardins botaniques et marchés couverts. Bibliographie Une documentation précise relative aux exercices sera fournie à l’étudiant au début du travail. Une bibliographie générale des traités et de l’histoire de l’architecture ainsi qu’une bibliographie spécifique aux lieux et thèmes de l’année seront remises aux étudiants; elles seront commentées et éventuellement complétées en cours d’année. Marc I. Bretler Assistant depuis 1999. Diplôme EPFL en 1996. Master of Science in Advanced Architectural Design, Columbia University. En 1998, collabore aux bureaux de Peter Eisenmann et Bernard Tschumi à New York. Responsable de projet chez Rodolphe Luscher à Lausanne. Bureau indépendant à Lausanne depuis 1999. Editeur associé de la revue a+u à Tokyo depuis 1998. Membre du Comité de rédaction de JA à Tokyo depuis 1998. Robert Ruata Assistant depuis 1986. Diplôme d’architecte à l’Ecole d’Architecture de l’Université de Genève en 1975. Assistant du professeur Tita Carloni à l’EAUG de 1978 à 1982. Assistant du professeur Patrick Mestelan à l’EAUG de 1982 à 1984. architectes) depuis 1981. Divers articles publiés dans Archimade, Faces, Art+Architecture. Musicien, membre de la SUISA. Barry Stanton Assistant depuis 1999. 1981, diplôme d’aménagiste (B.E.S, Hons) University of Waterloo, Canada. 1987, diplôme d’architecte (M.arch), Massachusetts Institute of Technology, Cambridge. De 1987 à 1997, collaborateur dans divers bureaux d’architecture aux USA et au Canada, en Angleterre et en Suisse. 1992, Association Lyon & Stanton, architectes, Lausanne. De 1989 à 99, assistant auprès des professeurs von Meiss, Chipperfield, McCleary, Zardini et Mimram. 2 1er cycle e année Atelier du Professeur Luca Ortelli Institut d’Architecture et de la Ville - Laboratoire de construction et de conservation 2 Assistants Léonard Bender Marco Svimbersky Pascal Tanari Secrétariat Lydia Roduit L'objectif principal de l'atelier est d'augmenter la maîtrise des moyens techniques et formels que les étudiants ont eu l'occasion de connaître durant leur première année d'étude. Le projet d'atelier, ainsi que les cours théoriques, les séminaires et les exercices seront l'occasion d'approfondir la connaissance de l'histoire de l'architecture de notre siècle. Une telle démarche se pose l'objectif de démonter la vision selon laquelle le projet correspond à une séquence qui, à partir de la grande échelle, trouve son aboutissement dans le réglage des détails. Les étudiants seront, par contre, confrontés avec la vérification immédiate des conséquences de leurs choix à tous les niveaux et dans tous les aspects du projet. L'accent sera posé sur les aspects du projet liés à sa construction. Le but didactique consiste à rendre les étudiants conscients des implications formelles de chaque choix constructif ou technique. Cette démarche sera toujours fondée sur une confrontation directe avec l'architecture en tant qu'expérience transmissible. Chaque projet sera, par conséquent, inscrit dans le cadre thématique que l'étudiant découvrira et précisera au fur et à mesure du développement de son travail. La démarche projectuelle sera, en effet, basée sur trois points fondamentaux. Le troisième point consiste dans l'adaptation du projet aux conditions du contexte. Dans ce sens, le processus d'élaboration sera considéré comme une sorte de négociation entre les aspirations idéales et les contraintes physiques et rationnelles du projet. Le premier consiste dans la confrontation directe avec une série de projets ou de bâtiments du passé ou contemporains. Ceci permettra à chaque étudiant de connaître les éléments principaux du travail d'un architecte déterminé, ou d'un groupe d'architectes, et d'approfondir les thèmes plus proches à son projet. Ce dialogue continu avec les bâtiments et les projets qui les ont précédés, donnera aux étudiants la conscience de participer, par leur travail, à une expérience collective. En plus, la confrontation directe avec une problématique définie et avec le travail des architectes qui se sont penchés sur les mêmes sujets constituera aussi un moyen efficace d'éviter l'approximation et le manque de précision quant aux intentions du projet et à sa construction. Le deuxième point correspond, par contre, à la simultanéité de différentes échelles projectuelles. Cette attitude garantira le contrôle de tous les aspects de la construction et constituera une manière de concevoir la forme architecturale en tant que résultat d'une série d'opérations rationnelles. Projets d’habitation à Lausanne Le projet d'architecture n'est pas seulement un acte technique. Cette activité, intellectuelle et pratique en même temps, représente toujours l'occasion de réfléchir autour de thèmes qui ne sont pas forcément liés au programme fonctionnel. Dans le cas des exercices proposés, l'objet est lié à l'habitation urbaine et les thèmes architecturaux seront à développer en relation avec les caractères de la ville de Lausanne. Projeter une maison d'habitation dans le contexte lausannois implique la prise en compte des caractères que ce type de bâtiment a assumés dans le temps, en essayant d'enregistrer les éléments constants plutôt que d'en souligner les différences. Le travail d'atelier et les activités qui se dérouleront dans la plage horaire des cours théoriques - séminaire et cours ex cathedra - traiteront le thème de l'habitation dans une perspective historique en privilégiant deux points d'observation spécifiques correspondant à deux expériences fondamentales dans l'architecture de notre siècle: le rationalisme et le traditionalisme. L'objectif consiste dans la démonstration, à la fois théorique et pratique, de la possibilité de faire référence, aujourd'hui, à ces deux patrimoines, sans les considérer 1er cycle Atelier du Professeur Luca Ortelli Lausanne, plan du Rôtillon. 2e année Atelier du Professeur Luca Ortelli nécessairement opposés. L'héritage du rationalisme constitue un passage incontournable dans le processus du projet contemporain et, au même titre, la leçon du traditionalisme pourrait représenter un instrument très utile pour tout ce qui concerne la proposition d'une série d'éléments de la construction que la pratique contemporaine a mise de côté ou trop souvent oubliée. On regardera les témoignages du passé avec un œil à la fois nostalgique et progressiste: un œil capable de considérer l'héritage du passé comme une richesse, avec la conscience des besoins et des exigences qui Lausanne, extrait du plan du Rôtillon. caractérisent le présent. Cette démarche sera abordée selon une vision précise qui met au centre la question de la continuité entre les cultures architecturales et constructives de Lausanne et la réalisation d'une maison, aujourd'hui et dans un contexte précis. L'accent sera posé sur deux aspects spécifiques: la domesticité de la maison (la tautologie est voulue) et ce qu'on pourrait définir son "caractère lausannois". L'hypothèse de travail se base sur la possibilité de proposer des éléments typiques de l'architecture domestique lausannoise en faisant naturellement référence à la définition de type opposée à celle du modèle - donnée par Quatremère de Quincy. "Domesticité" et "caractère lausannois" ne seront pas des notions opposées ou en contraste, mais plutôt deux aspects de la même question. Ces notions seront abordées et développées au niveau typologique et, très concrètement, sur le plan de leur construction, dans un équilibre délicat et difficile entre les exigences domestiques et les règles de construction de la ville. 2e année Atelier du Professeur Luca Ortelli Collaborateurs pour l’enseignement Luca Ortelli professeur Né à Sorengo (TI) en 1956. Diplôme d'architecte, Politecnico di Milano, en 1983. Rédacteur de la revue Lotus International,de 1980 à 1990. Codirecteur de la collection des guides d'architecture "Stella Polare", depuis 1988. Assistant au Département d'architecture de l'EPF-Zürich 1983-86. Professeur de projet et théorie de l'architecture à la Scuola Tecnica, Lugano, 1985-89. Visiting critic à l'Université de Miami, en 1987. Suppléant chargé de cours à l'EAUG, 1989-91. Professeur à l'EAUG, 199297. Professeur invité à SCI ARC, Vico Morcote, 1994-96. Projets: Nombreux projets et concours depuis 1980. Publications et médias: Rédaction des Quaderni di Lotus consacrés à Santiago Calatrava, 1988 et Giorgio Grassi, 1990. Collaboration aux journaux tessinois "Il quotidiano" et "Politica nuova". Collaboration avec Pagina Culturale de la Radio Suisse Italienne. Nombreux articles dans Lotus International, Urbanistica, Phalaris, Faces, Rivista Tecnica, Domus, Werk, Bauen+Wohnen. Léonard Bender Né en 1967. Formation de dessinateur en bâtiment de 1984 à 1988 au sein du bureau Chabbey et Voillat. De 1989 à 1992, expériences professionnelles dans les bureaux d’architecture de Roland Gay et Roland Vassaux. Etudiant-assistant du professeur Luca Ortelli de 1997 à 2000. Diplôme d’architecture EPFL en 2000: 1er prix Développement durable et prix de l’Etat de Vaud. Activité indépendante depuis 1997. Diverses transformations prenant en compte les problèmes environnementaux. Marco Svimbersky Né à Locarno en 1969. Diplômé en architecture à l’EPFL en 1996. En 1999, Assistant au Département d’Architecture de l’EPFL du Professeur invité Fabio Reinhart et du Professeur invité Giorgio Grassi de 1999 à 2000. Assistant au Département d’Architecture de l’EPFL du Professeur Luca Ortelli depuis 2000. Travaux et réalisations auprès du bureau Philippe Gueissaz à Sainte Croix de 1996 à 2000. Projets et concours en collaboration avec S. Pavlovic à Lausanne depuis 1999. Pascal Tanari Né à Genève en 1964. Diplômé en architecture à l’Ecole d’Architecture de l’Université de Genève en 1992. Après une période de stage dans le bureau de Franscisco Torres à Séville, il est associé dans le bureau Bassi & Tanari de 1994 à 1996 et poursuit une pratique indépendante dès 1997. Plusieurs projets et réalisations notamment dans les domaines de l’habitation et nombreux projets de concours, parmi lesquels : Réhabilitation des usines Thorens en Centre de soins et logements à Sainte-Croix (3ème prix), Bâtiment administratif à Nyon (2ème prix),Groupe scolaire des Ouches à Genève (3ème prix), Logements à loyers modérés à Begnins (1er prix). Assistant à l’EAUG de 1994 à 1997. Assistant de projet et de théorie de l’architecture à la chaire du professeur Luca Ortelli à l’EPFL depuis 1997. Professeur invité à l’Ecole d’architecture de Nancy en 1999-2000. Coordinateur de la revue Faces de 1997 à 2000, puis rédacteur depuis 2001. Publication de nombreux articles dans les revues Archithèse, Faces, Werk, Bauen und Wohnen sur l’architecture contemporaine et du XXème siècle.