2e - EPFL

Transcription

2e - EPFL
Ateliers
1er cycle
1ère année
Professeur Vincent Mangeat
2e année
Professeur Patrick Mestelan
Professeur Pierre von Meiss
Professeur Luca Ortelli
2e cycle
3/4es années
Professeur Patrick Berger
Professeure Inès Lamunière
Professeur Martin Steinmann
Professeurs invités
Professeur Jean-Jacques Borgeaud
Professeure Katharina Knapkiewicz
Professeure Sibylle Radershall
Professeur Yves Weinand
Professeur Gesine Weinmiller
1e année
1er cycle
Atelier du Professeur Vincent Mangeat
Institut du développement territorial - Laboratoire Architectures territoriales
Collaborateurs scientifiques
Elena Cogato Lanza
Philippe Meyer
Joëlle Neuenschwander Feihl
Paule Soubeyrand
Pierre Wahlen
Assistants chaire
Marc Bertoli
Stephan Bersier
Assistants atelier
Anna Birgisdottir
Christian Bridel
Jean-Gilles Décosterd
Francesco Dellacasa
Fabrice Decroux
Matteo Gandolfi
Jörg Jungwirth
Jean-Michel Landecy
Agnès Perreten
Vincent Rapin
Alvaro Varela
Croquis Francesco Venezia :
croquis Villa Malaparte et Villa Jovis
Enseigner l’architecture en première année
L’enseignement de l’architecture articule, en première année et sous la
responsabilité d’un professeur, le
cours de théorie d’architecture, le
cours de théorie du projet et l’enseignement du projet proprement dit.
La particularité de cette année c’est
quelle doit être une introduction et une
prise de conscience du champ disciplinaire et qu’en même temps, elle
doit aboutir à la maîtrise d’un savoirfaire projectuel.
Savoir faire un projet, c’est disposer
d’une méthode appuyée sur une théorie, la théorie du projet, et d’une
connaissance des questions spécifiques que pose l’architecture, questions qui sont débattues dans sa théorie.
L’architecture comme discipline :
son champ et son objet
Le point de vue adopté pour l’enseignement est celui qui veut situer l’architecture dans le spectre largement
ouvert des « mises en espace ». Tout
ce qui concerne l’espace nécessaire
pour la vie de l’homme est affaire d’architecture.
On pourrait dire que, du paysage à la
scénographie, en passant par la
construction du territoire, les infrastructures et les grands ouvrages et,
bien entendu à la place considérable
qui lui revient, la maison de l’homme,
il est toujours question de mettre en
espace un thème et de donner la
forme construite qui lui convient à un
territoire ou à une ville.
A ce point de vue, moins étroitement
attaché à l’espace qu’il est convenu
d’appeler « d’architecture », conception héritée d’une progressive séparation des tâches dans autant de
spécialités, devrait correspondre une
possibilité de redéployer, demain, les
prises de rôle d’un architecte issu
d’une formation universitaire plus
polytechnique que pluridisciplinaire.
Polytechnique parce que capable
d’embrasser simultanément plusieurs
techniques mais à travers le point de
vue spécifique et original qui est celuilà même de l’architecture.
L’architecture, parce qu’elle traite de
la forme, de la forme de l’espace et de
sa construction selon des procédures
qui lui sont propres, est une discipline
autonome. L’architecte ne maîtrise
pas d’autres disciplines que la sienne,
mais il sait que d’autres disciplines
sont en cause quand il s’agit de l’espace construit pour la vie de l’homme.
On peut bâtir sans architecte mais
parce que dans le travail de l’architecte le savoir-faire est subordonné à un
savoir-penser, l’architecte veut toujours élever l’acte de bâtir dans une
dimension culturelle.
Thème et territoire : l’idée moderne
en architecture
Contenu de l’enseignement
Si la mise en espace d’une pensée
procède d’une « entrée dans le
thème » où se reconnaît une position
d’auteur, c’est avec la transformation/construction du territoire qu’elle
s’accomplit. Le sens de l’œuvre procède autant de ce pour quoi elle est
faite, sa destination, que du rôle
qu’elle prend dans un processus
continu de transformation du territoire ou de la ville. Le binôme thème et
territoire implique autant de prise de
position, autant de pensée critique
de son auteur qui, en construisant
une maison, construit la ville.
L’enseignement théorique et l’enseignement du projet veulent approfondir cette très ancienne question en
montrant ce qu’elle devient et comment elle s’accomplit, rationnellement, dans la modernité.
C’est à partir des questions d’aujourd’hui que l’enseignement établit une
sorte « d’histoire à l’envers » en proposant de remonter aux sources
chaque fois que c’est nécessaire et
aussi loin que faire se peut.
Un corpus d’une quinzaine de grands
exemples de référence pris dans la
modernité articule les enseignements.
La théorie d’architecture et la théorie
du projet émergent de ces exemples
qui, eux-mêmes, s’ouvrent sur la
diversité d’autant de thèmes mis en
espace selon autant de règles.
L’enseignement du projet aborde, tout
de suite, toutes les questions fondamentales quand bien même cela se
fait-il dans un ordre croissant de complexité.
Le triptyque FORME-STRUCTUREMATIERE, parce qu’il est abordé sans
délai, renvoie chaque fois la conception d’un espace aux conditions de sa
construction.
1e année
Atelier Professeur Vincent Mangeat
Théorie de l’architecture
Le cours circonscrit tout d’abord le
champ disciplinaire puis c’est à partir
du corpus de référence constitué
autour d’une quinzaine de grands
exemples que s’articule la théorie. Le
point de vue général est situé dans la
modernité, tous les exemples sont
choisis pour leur importance dans l’histoire du XXe siècle et c’est à partir de
là qu’il s’agit de remonter aux sources
aussi loin qu’il est possible de le faire
pour montrer les filiations, si elles existent, les continuités et les discontinuités. La méthode est bien celle éprouvée du « projet à l’envers » de l’édifice
bâti à la pensée du concepteur ; il s’agit
de rendre explicite le champ théorique
auquel se rattache l’œuvre.
D’inspiration structuraliste, la méthode
veut opposer l’approfondissement à
l’éparpillement ; moins de références
en nombre, mais plus de reconnaissance au fond.
«Les constructions territoriales sont
des constructions qui, d’une manière
prépondérante, s’assignent des buts
exogènes qui sont autant des relations spatiales et affines au milieu
naturel et/ou construit.»
Enseignement « in situ »
Trois semaines d’enseignement « in
situ » font partie intégrante du cours.
Rome, Genève et Amsterdam. Trois
villes choisies parce que, dans le
temps et dans l’espace, elles articulent
une suite ininterrompue de modernisations.
NB : Celui qui, dans son travail intellectuel c’est-à-dire critique, choisit de
mettre en espace sa pensée, fait de
l’architecture. En exerçant ses
moyens, en apprenant à pétrifier sa
pensée, celui-ci devient progressivement architecte.
« les éléments mis en jeu, en interaction les uns avec les autres, créent une
logique ou une nécessité interne qui
donne sons sens à l’œuvre »
Villa Malaparte
1e année
Atelier du Professeur Vincent Mangeat
Collaborateurs pour l’enseignement
Vincent Mangeat
Originaire de Fontenais (JU), Vincent
Mangeat est né le 2 avril 1941. Après
ses études à Genève, il obtient son
diplôme d’architecte en 1969 à
l’EPFL. À Paris il suit des cours de
Jean Prouvé à l’Ecole des Arts et
Métiers. Assistant des professeurs
Brechbühler et Foretay, puis chargé
de cours au Département d’architecture de l’EPFL, il est nommé en 1985
professeur-assistant à l’EPF-Z où il
enseignera jusqu’à son entrée en
fonction à l’EPF-L, en 1990, en qualité de professeur ordinaire de projet et
de théorie d’architecture.
Après de nombreuses années passées en
deuxième cycle (3ème et 4ème années) et
conformément à un principe admis de
mobilité des enseignants du Département
d’Architecture, il assume maintenant l’enseignement de première année.
Préoccupé par l’évolution de la pratique d’architecture dans un environnement en mutation, il a ouvert le
champ de ses réflexions, de sa pratique et de son enseignement à toutes
les questions de ”mises en espaces”,
des grands ouvrages à la scénographie, en donnant à la construction des
maisons la part qui lui revient. Il veut
amplifier les prises de rôles de l’architecte dont il aime souligner que la
spécialité est d’être généraliste.
Comme praticien de l’architecture, il
est notamment l’auteur de nombreux
projets ou réalisations pour des programmes privés, publics et institutionnels. Ses travaux ont fait l’objet de
plusieurs publications et ont été exposés en Suisse et à l’étranger.
Stephan Bersier
D’origine suisse et hongroise, Stephan
Bersier est né le 9 décembre 1971 à
Neuchâtel. Il quitte cette ville pour étudier l’architecture à l’EPFL et obtient
son diplôme en 1999. Par la suite, il
s’installe dans un atelier collectif avec
d’autres architectes et créateurs indépendants. Outre l’architecture, il explore de nombreux domaines qu’il considère comme voisins et qu’il cherche
activement à décloisonner : vidéo,
création de site Internet, décoration,
stylisme et bandes dessinées.
Assistant du Professeur Mangeat
depuis octobre 2000, il participe à l’élaboration des supports de cours et à la
gestion audio-visuelle de la chaire.
Marc Bertoli
D’origine suisse et italienne, Marc
Bertoli est né à Fribourg le 10 juin 1969.
Architecte de formation, il obtient son
diplôme en 1996 auprès du département d’architecture de l’EPFL avec le
professeur Vincent Mangeat. De 1996
à 1998 il exerce son activité professionnelle dans différents bureaux d’architecture de Lausanne, Genève et Aarau.
En 1998 Vincent Mangeat l’engage en
tant qu’assistant à la chaire de première année où il participe à l’élaboration
de supports de cours. Passionné de
graphisme et de web, il complète sa formation et, dans le cadre de la chaire, il
gère le site Internet.
Anna Birgisdottir
Originaire de Reykjavik (Islande) elle
est née le 6 octobre 1971. Après ses
études à l’EPFL, elle obtient son diplôme d’architecture en 1997. Depuis, elle
s’engage dans l’enseignement en tant
qu’assistante du Professeur Mangeat.
Comme praticienne de l’architecture,
elle travaille depuis 1997 en tant que
collaboratrice au sein d’un bureau d’architecture et réalise parallèlement des
travaux personnels de manière indépendante.
Christian Bridel
Né le 15 avril 1963 à Lausanne. Il
obtient son diplôme d’architecte à
l’EPFL en 1989. Il ouvre son bureau
d’architecture où il développe son travail. Certains projets, concours et réalisations sont en outre menés en association, avec P. Bonnet en particulier. Il
est assistant du projet à la Chaire du
Professeur Mangeat depuis 2000.
Elena Cogato Lanza
Née à Vicence (Italie), le 26 septembre 1964. Elle obtient son diplôme
d’architecte à l’Istituto Universitario di
Architettura de Venise. Grâce à une
bourse de la Confédération SuisseConseil de l’Europe (1991-1992),
entreprend des recherches sur l’urbanisme suisse. Obtient le titre de
1e année
Atelier du Professeur Vincent Mangeat
Collaborateurs pour l’enseignement
Docteur ès-sciences à l’EPFL (1999,
DA, sous la direction du Professeur
Martin Steinmann) avec une thèse
intitulée L’urbanisme en devenir:
réseaux et matériaux de l’aménagement urbain à Genève dans les
années trente. Depuis 2000, collaboratrice scientifique à l’EPFL, sous la
responsabilité du Professeur Vincent
Mangeat, s’occupe principalement de
la rédaction des textes à l’appui du
cours,
destinés
aux
étudiants.
Collaboratrice scientifique à la Fondation
Braillard Architectes à Genève depuis
1993, membre de l’Association
Européenne d’Histoire Urbaine et de
l’Axe 3 du LOUEST (Laboratoire des
organisations urbaines, espaces
sociétés et temporalités, UMR 7544
CNRS). Poursuit des recherches portant sur l’histoire de l’urbanisme et des
savoirs de l’urbain, ainsi que sur le
projet urbain contemporain.
Jean-Gilles Décosterd
Né en 1963. Il apprend le métier
d’ébéniste puis celui d’architecte.
Diplômé de l’EPFL en 1993, sous la
conduite
des
professeurs.
A. Cantafora et G. Braghieri, il ouvre
son propre bureau ” Decosterd et
Rahm, associés ” à Lausanne en
1996. Il mène dès lors une réflexion
croisée entre architecture, paysagisme et art contemporain, reconnue à
l’occasion de divers concours, publications et expositions, en Suisse et à
l’étranger.
ce à Genève et réalise parallèlement
des travaux personnels. Il est assistant du projet à la chaire du
Professeur Mangeat depuis 2001.
Francesco Dellacasa
Assistant depuis 2001. Diplôme de
l’Ecole supérieure d’Art Visuel de
Genève en 1985. Diplôme d’architecture EPFL en 1993. Architecte indépendant depuis 1994, il devient simultanément correspondant auprès du Journal
de Genève. Coauteur de l’ouvrage ”
Profession architecte - État des lieux ”,
publié par la SIA, il devient en 1999
rédacteur en chef de la revue
Ingénieurs & architectes suisses,
aujourd’hui intitulée Tracés.
Fabrice Decroux
Assistant depuis 2001, responsable
de l’accompagnement d’un groupe
d’étudiants. Diplôme d’architecture à
l’EPFL en 1994. Depuis 1997, activité
indépendante. Associé du bureau
Decroux+Piccolo Sàrl à Bulle, son travail inclut l’étude de planification
urbaine aussi bien que la réalisation
de projets de petite échelle dans le
domaine de l’habitation. Il mène en
parallèle une recherche à travers des
projets de concours.
Matteo Gandolfi
Originaire de Lugano (Tessin) où il est
né le 18 juin 1970. Après ses études à
l’EPFL il obtient son diplôme d’architecte en 1999. Depuis il travaille
comme architecte au sein d’une agen-
Jörg Jungwirth
Originaire de Munich (Allemagne).
Études de Génie Civil à la TU –
München et EPF – Lausanne.
Diplôme en 1998. Depuis 2000 doctorant chez le Prof. Aurelio Muttoni (IS BETON) dans le domaine de conception de ponts. La recherche porte sur
les systèmes porteurs innovants utilisant de manière la plus efficace les
nouveaux bétons à ultra hautes performances. Dès 2002 il rejoint l’équipe
des assistants du Prof. Mangeat
comme `assistant structure`. Il y mène
des réflexions quant à la bonne
conception des structures porteuses
pour les projets de semestre des étudiants architectes.
Jean-Michel Landecy
Architecte et photographe. Diplômé
en 1990 de l’Ecole d’Architecture de
Paris-Belleville, il est co-lauréat du
Prix Interassar 2000 à Genève pour la
réalisation de la Fondation Jeantet. Il
photographie l’architecture et la ville
depuis 1980 et reçoit en 1987 le prix
du jury Illford pour son travail sur la
ville contemporaine. Son travail a été
exposé au Musée de l’Elysée en 1997
et il publie régulièrement ses reportages d’architecture au sein de la
presse internationale. Depuis 1987, il
est assistant du Professeur Vincent
Mangeat au DA avec la charge de la
représentation de la ville et de l’architecture par la photographie.
1e année
Atelier du Professeur Vincent Mangeat
Collaborateurs pour l’enseignement
Philippe Meyer
Architecte diplômé DPLG à Marseille
en 1985. Membre de l’ordre des
Architectes Français depuis 1986.
Collaborateur de l’agence Jourda &
Perraudin à Lyon en 1986.
Collaborateur du bureau Reinhard &
Partners à Berne de 1987 à 1992
Assistant du Professeur Vincent
Mangeat à L’Ecole Polytechnique
Fédérale de Zurich en 1989 et de
Lausanne depuis 1990, collaborateur
scientifique depuis 1998. Assistant à
l’institut d’Architecture de l’Université
de Genève en 1995-1996 auprès des
professeurs Kurt Aellen et Fernando
Ramos. Auteur pour la revue d’architecture suisse « Face ». Association
avec Pierre Bouvier et ouverture du
bureau Meyer & Bouvier Architectes à
Berne en 1992. Ouverture du bureau
Meyer & Bouvier Architectes à
Genève en 1995.
Joëlle Neuenschwander Fehl
Originaire de Renens (VD), est née le
21 juin 1958 à Lausanne. Après des
études à l’Université de Lausanne,
elle obtient en 1983 une licence ès
lettres (histoire de l’art, histoire et
français). De 1984 à 1992, elle est
assistante du professeur Jacques
Gubler (histoire de l’architecture) au
département d’architecture de l’EPFL.
Parallèlement, elle mène une activité
d’historienne indépendante dans le
domaine de l’histoire locale de l’architecture et de l’urbanisme pour la
période 1850-1930. À ce titre, elle
effectue des expertises historiques
pour le compte du canton de Vaud, de
la Confédération et de privés, collabore au recensement architectural vaudois, monte des expositions, écrit
l’histoire de la Société coopérative
d’habitation de Lausanne. Depuis
1995, elle est employée de la Société
d’histoire de l’art en Suisse en tant
qu’auteur de l’Inventaire suisse d’architecture
moderne
1850-1920
(INSA), dont elle a publié la partie
concernant Montreux (novembre
2000); elle prépare actuellement le
chapitre sur Vevey (à paraître en
automne 2002). Depuis 2000, elle est
collaboratrice scientifique à la chaire
de 1ère année, professeur Vincent
Mangeat.
Agnes Perreten
Diplôme d’architecte IAUG en 1996.
Collaboratrice pour la revue FACES dans
sa première année professionnelle. A collaboré durant 4 années au sein du bureau
d’architecture Andrea Bassi. Par la suite
avec divers bureaux d’architecture. Dans
sa pratique professionnelle, elle a participé
et dirigé des ouvrages publics et privés.
Aujourd’hui elle travaille comme architecte
indépendante et collabore avec différents
bureaux. Parallèlement, elle étudie et se
consacre aux arts plastiques.
Vincent Rapin
Assistant à la table dès 2001. Diplôme
d’architecture EPFL en 2000, ” une
gare routière au Burkina Faso ”.
durant ses études, il participe à la
création du groupe ar.id qui, notamment, organisa le cycle de conférences intitulé ” ideas in built reality ”.
À la sortie de l’école, il débute son
activité professionnelle comme indépendant et ouvre son atelier à
Lausanne.
Paule Soubeyrand
Assistante puis collaboratrice scientifique depuis 1994. Responsable de
l’accompagnement des étudiants pour
la représentation du projet d’architecture, elle collabore également aux
publications théoriques pour l’enseignement. Diplôme d’architecte DPLG
en 1989. Collaboratrice du bureau
d’architecture
Vincent
Mangeat
depuis 1990. Elle pratique diverses
techniques pour des projets-réalisations d’architecture, de tissage, d’expression visuelle.
Alvaro Varela
Est né le 22 mars 1970 à La Coruna
(Espagne). Après ses études à
Lausanne, il obtient en 1997 son diplôme d’architecture à l’EPFL. Assistant à
la chaire du Professeur Mangeat
depuis 1998, il est chargé de la partie
représentation et modélisation du projet. En février 2000, il est co-fondateur
avec Laurent Guidetti et Christophe
Gnaegi du bureau Tribu’architecture.
L’activité professionnelle de Tribu’architecture s’engage dans plusieurs
domaines d’activités liés à l’architecture. En construction, tribu’ réalise
actuellement le projet de diplôme d’architecture. Tribu’ est également largement engagé à communiquer l’architecture et l’environnement construit au
public. Plusieurs programmes éducatifs ont été développés pour les écoles
et autres institutions.
1e année
Atelier du Professeur Vincent Mangeat
Collaborateurs pour l’enseignement
Pierre Wahlen
Originaire de Rubigen (BE) est né le 7
décembre 1964. Après ses études à
Lausanne, il obtient le diplôme d’architecte en 1990 à l’EPFL. Depuis
lors, il assume une charge d’assistant
puis de collaborateur scientifique
auprès de la chaire du Professeur V.
Mangeat. À ce titre, il a participé activement à la mise en place de l’enseignement renouvelé du cours de première année. Responsable de l’accompagnement d’un groupe d’étudiants, il s’occupe également de la
gestion de la chaire et prend part aux
différentes publications réalisées dans
ce cadre. Dans sa pratique professionnelle, qu’il conduit simultanément
comme collaborateur du bureau d’architecture de V. Mangeat, il participe
notamment à l’étude et à la réalisation
d’ouvrages publics importants.
2e année
1er cycle
Atelier du Professeur Pierre von Meiss
Institut du Développement territorial - Laboratoire Paysage et Architecture
"Enseigner ce n'est pas remplir un
vase, c'est allumer un feu".
(Aristophane 445-368 av. J.C.)
Préambule
Itinéraire
L'art de l'architecture transforme les
moyens de la technique en œuvre
utile et signifiante. Apprendre à aimer
l'architecture, à la concevoir et à la
construire, c'est interroger l'histoire,
saisir une culture et élargir nos références, afin de parfaire nos ressources de projeteur. Apprendre à
projeter signifie aussi apprendre des
techniques et faire des choix.
Notre didactique se base sur le
concept de la découverte des aspects
durables de l’architecture et du paysage, sans pour autant négliger les défis
propres à notre temps.
Au cours d'un processus itératif, que
se partagent la raison et l'intuition, il
s'agit d'intégrer le thème, le programme avec sa philosophie sous-jacente,
et le site dans son territoire.
Assistants
Nicole Bolomey
Florinel Radu
Thierry de Pourtalès
Secrétariat
Margrit Lambert
Collaborations
Anton Schleiss
professeur
Laboratoire de constructions hydrauliques, IIRE
François Golay
professeur
Laboratoire des systèmes d’information à
référence spatiale, INTER
Sylvain Malfroy
professeur
Laboratoire d’histoire de la ville et de la
pensée urbanistique, INTER
L'architecture est en quelque sorte
une "œuvre collective". L'ouvrage
n'est jamais hors contexte et l'œuvre
individuelle s'appuie toujours sur des
précédents; nos choix se réfèrent à un
vécu et aux images que nous avons
intériorisées.
L'université offre un milieu fécond
pour le développement de votre personnalité d'architecte. A l'apport des
enseignants se mêlent les échanges
entre étudiants et les recherches en
bibliothèque. Les méthodes d'enseignement mises en place dans notre
atelier développent votre esprit critique et votre autonomie dans la perspective de différentes situations
didactiques et professionnelles à
venir.
Pour chaque problème à résoudre il
est essentiel d'établir l'état des
connaissances afin de ne pas s'instaurer en ré-inventeur inutile.
Considérant que vous avez bien
appris à «penser conceptuel» en première année, nous vous proposons un
complément, tôt ou tard indispensable, au 3e semestre: un modeste
projet très concret et complet avec
des implications culturelles certes,
mais aussi «cruellement réaliste»,
voire professionnel et à la rigueur
même constructible...
Au 4e semestre nous changeons de
camp. Au 2e cycle plusieurs ateliers
vous proposeront la grande échelle
urbaine ou territoriale. Comment saisir
la complexité des données ?
Comment articuler le problème du
paysage? Comment imaginer son
avenir ? Comment représenter vos
propositions ? ... Voici les grandes
lignes de notre projet didactique de
l’été 2003.
2e année
Atelier du Professeur Pierre von Meiss
Comprendre l’une et construire
l’autre
Semestre d’hiver
L’enjeu
Avec la raréfaction des terrains
constructibles et la quête d’un développement durable, nous devons envisager une densification des surfaces
déjà construites.
Nous effectuerons cet exercice avec
trois édifices marquants de l’histoire
de l’architecture moderne (à choix).
Vous vous frottez à la force d’une
œuvre élaborée avec sensibilité et
intelligence. Ce bâtiment-guide est
votre interlocuteur. Il est essentiel d’en
comprendre le concept, les espaces
et la construction, pour agir ensuite
avec mesure et soins à ses côtés. Ce
n’est pas pour autant une ”imitation”
ou un projet ”à la manière de ...” qu’on
vous demande de faire, mais un projet qui reflète clairement les préoccupations culturelles, et les moyens
constructifs de notre époque.
Projet
Le choix définitif des trois édifices se
fera au courant de l’été 02. A titre
d’exemple il pourrait s’agir aussi bien
de la petite maison de Le Corbusier à
Corseaux (1923) que de l’arrière de la
casa del Fascio de Giuseppe Terragni
à Como (1936) ou d’un pavillon de
Claude Nicolas Ledoux (19e siècle).
Visiter l’édifice, recueillir ses caractères ressentis, étudier sa situation,
analyser les documents disponibles,
comprendre sa construction et interroger son sens par rapport au présent,
seront autant d’ingrédients à sa réactualisation par une annexe dont le
programme sera modeste.
Ce semestre d’hiver est destiné à
développer votre sensibilité et vos instruments pour «l’architecture pure et
dure».
Théorie
Une introduction historique sur le
contexte culturel et géographique de
ces trois réalisations; la thématique
des «annexes», quelques cas exemplaires; angles d’analyses: projet des
espaces, vocabulaire architectural et
ses sources, projet de lumière et de
vues, projet de structure et d’enveloppe; introduction à l’urbanisme de la
densification;...
Champs de recherche
Nos recherches se placent dans une perspective pédagogique allant de l'espace
proche jusqu'à l'échelle du territoire. Nous
cherchons à mieux articuler les connaissances en théorie et pratique du projet en
vue de leur transmission efficace. Le
rayonnement de nos travaux dépasse largement le cadre de l'EPFL.
Livres
von Meiss, Pierre, De la forme au lieu une introduction à l'étude de l'architecture PPUR, Lausanne, 2e éd. 1993
von Meiss, Pierre, De la cave au toit témoignage d'un enseignement, PPUR,
Lausanne, 1992
en préparation: L’espace public souterrain
Articles récents
v. Meiss, P., The aesthtetics of
gravity,L’esthétique de la gravité, dans
“EaV” (Enseignement, architecture, Ville),
no 5, 1999/2000, Versailles.
v. Meiss, P., Corps et revêtement, ”EaV”
(la revue de l’école d’architecture de
Versailles), n°7 2002
v. Meiss, P., Existe-t-il une avant-garde
aujourd'hui? Dans STOA no 2, revue
annuelle, AEEA, Paris, 1997
v. Meiss, P., Une école, trois architectes,
dans le catalogue d'exposition de l'Atelier
Cube, Birkhäuser.
Cahiers didactiques
1. Le projet souterrain
2. Les toits
3. Tissus urbains et maisons-cour
Témoignages d’un enseignement
n° 1 -Réaffectation d’une friche minière :
centre d’activités et de sports en
plein air à St. Triphon, projets, été
1999.
n° 2 - Autoroutes et paysages, été 2000
n° 3 - Le projet du souterrain, hiver
2000/01.
n° 4 - Architecture du paysage. Textes
choisis, 2002.
Luigi Snozzi – Musée et bibliothèque à
Coire (projet de concours), 1981
2e année
Atelier du Professeur Pierre von Meiss
L’architecture du paysage
Semestre d’été
L’enjeu
Le paysage suisse est en mutation
rapide, le plus souvent sans qu’il soit
accompagné d’un concept et de stratégies paysagères. Ci-dessous nous
mentionnons quelques domaines de
recherches et d’applications en attente.
- Les grandes infrastructures de transport ne cessent de modifier le paysage en suivant leur propre logique
restrictive, sans égard à la perception collective. Elles relient les
centres autant qu’elles introduisent
de nouvelles frontières qui échappent à l’entendement.
- Une nouvelle génération de corrections fluviales en cours est en quête
d’une approche incluant des considérations de paysage.
- Le tourisme est une ressource capitale pour la Suisse. Entre pistes de
ski alpines, canons à neige, pâturages et forêts, l’enjeu d’une
conception intégrée se profile.
- Les friches industrielles constituent
autant de réserves pour des
programmes nouveaux avec une
importante composante paysagère.
- Bien des localités suisses persistent
à subordonner leur concept de paysage urbain à celui des transports
publics et privés. Cette priorité et les
giratoires consécutifs est en quête
d’une remise en question plus globale.
La ville diffuse et le chaos de
”caisses commerciales” à l’approche
des villes sont dans l’attente d’une
charte paysagère qui pourrait rétablir l’identité des lieux.
- De plus en plus d’espaces publics
urbains en situation critique restent
à redéfinir.
La notion de paysage a gagné une
valeur considérable dans la société de
loisir contemporaine. Encore faut-il
parvenir à gérer cette envie dans le
sens d’un développement durable et
prendre en compte la multitude des
acteurs. Il serait regrettable que les
architectes en voie de formation ne
soient pas confrontés à des problématiques de nos paysages de
demain.
Projets
Nous offrirons (à choix) trois ateliers,
chacun traitant d’un des sept enjeux
énumérés ci-dessus. Nous établissons des relations de travail avec des
enseignements d’autres sections de
l’ENAC, car nous pénétrons cette foisci un ”espace” réellement interdisciplinaires.
On abordera la question par la lecture
approfondie d’un territoire avec tous
les moyens sensibles, artisanaux et
technologiques à disposition. Mieux
comprendre c’est la source du mieux
projeter.
Ce semestre d’été est destiné à développer votre sensibilité et vos instruments pour «le territoire, le paysage
et le végétal comme matériau du projet».
- Les friches agricoles sont en augmentation. Partiellement gérées par
la Confédération, elles offrent des
synergies entre société de loisirs,
exploitation agricole et préservation
ou ”renaturation” paysagère.
Paysage dans le bassin de la Broye
2e année
Atelier du Professeur Pierre von Meiss
Collaborateurs pour l’enseignement
Pierre von Meiss
professeur
Originaire du canton de Zurich, Pierre
von Meiss est né en 1938. Il obtient
son diplôme d’architecte en 1962 à
l’EPUL. De 1962 à 1970, il est professeur assistant à l’Université de
Cornell. et depuis 1970, professeur à
l’EPFL. Il donne un cours de théorie
d’architecture et conduit un atelier de
projet orienté d’une part vers les éléments de composition, l’espace, la
structure, la lumière et la matière; et
d’autre part, vers la forme urbaine et
l’interprétation d’un lieu par le paysage. Il a enseigné comme professeur
invité aux universités de Bucarest, de Brno,
Varsovie, Newcastle-upon-Tyne (Kent
State) et dans le Graduate Program de
l’université de Pennsylvanie. En 1986, il
publie un important ouvrage didactique
”De la forme au lieu” aux PPUR traduit
depuis en italien, anglais, allemand et
coréen. En 1991, il publie aux PPUR
”De la cave au toit”, un témoignage
d’enseignement d’architecture. Son
activité comme critique d’architecture
aboutit régulièrement à des publications dans les principales revues d’architecture. Il était président de l’Association
Européenne pour l’Enseignement de
l’Architecture (AEEA/EAAE) de 1996 à
1998. Depuis 1999, Dr honoris causa de
l’Institut d’Architecture “Ion Mircu”,
Université de Bucarest.
Nicole Bolomey
Née en 1967, Nicole Bolomey accomplit sa scolarité au Liechtenstein suivie
d’études d’architecture à l’EPFL jusqu’au 1er propédeutique, pour s’orienter ensuite définitivement vers les
études de paysagisme. Elle obtient
son diplôme à la HES de Rapperswil
en 1992 suivi de six années d’expérience dans des bureaux d’architectespaysagistes de qualité en Suisse et en
Allemagne. En 1994 elle suit un 3e
cycle en CAD à l’EPFZ où elle contribue par la suite à certains cours en
relation avec le paysage. En 1999 elle
obtient le MA (Master) in conservation
Studies, Historic Landscape and
Gardens, à l’université de York (GB).
Depuis 2001, bureau de paysage
indépendant au Liechtenstein.
Thierry de Pourtalès
Né en 1969 à Neuchâtel.
1995 Diplôme d’architecture de l’EPFL.
1998 Assistant au Département d’architecture de l’EPFL. Recherche : Participation
aux recherches liées à l’enseignement
de la chaire, notamment : le thème du
cheminement du flux des forces en
architecture, Organisation professionnelle:
SIA Membre actif, REG Registre neuchâtelois des architectes, 1994-98 Atelier
d’architecture Th. de Pourtalès,
Areuse, NE. 1995-96 Travail en association avec le bureau J.-L. Rivier,
architecte, Lausanne.
1997-98 Associé fondateur de l’atelier d’architecture AV architectes, NeuchâtelBienne. 2000 Associé dans P & P architectes à Colombier/NE - plusieurs réalisations et concours
Florinel Radu
Né en 1961 à Calarasi, Roumanie.
1987 Diplôme d’architecture, IAIM
Bucarest, Roumanie. 1990-1992
Assistant à la chaire d’urbanisme de
l’IAIM. 1992-1993 Assistant à la chaire du professeur Pierre von Meiss,
Département d’architecture de l’EPFL.
1993-1997 Assistant à la chaire du projet
d’architecture de l’IAIM. 1997-2001
Chargé de cours à la chaire du projet
d’architecture de l’IAIM. 2001-2001
Assistant à la chaire du prof. Pierre von
Meiss, Département d’architecture de
l’EPFL. 2000 Doctorat en architecture et urbanisme à l’IAIM Bucarest. Plusieurs conférences aux séminaires de l’AEEA
(l’Association Européenne pour
l’Enseignement de l’Architecture) et
publications dans Arhitext Design
(Bucarest) et dans Les Cahiers de
l’enseignement de l’architecture (de
l’AEEA). 1990-2001 Architecte indépendant avec concours, projets et
réalisations en Roumanie (architecture et urbanisme).
2e année
1er cycle
Atelier du Professeur Patrick Mestelan
Institut d’Architecture et de la Ville - Atelier : institutions de la cité
Assistants
Marc Bretler
Robert Ruata
Barry Stanton
Secrétariat
Lydia Roduit
L’EAU ET L’ARCHITECTURE
LES RIVES DU LAC
L’eau, le territoire et la ville
“L’imagination formelle a besoin de
l’idée de composition. L’imagination
matérielle a besoin de l’idée de combinaison.”
GASTON BACHELARD, L’eau et les rêves.
La didactique
La didactique s’insère dans le cursus
d’études du premier cycle et propose
d’élargir et d’approfondir les connaissances architecturales et de développer la réflexion critique.
Par la conception d’édifices et d’espaces publics en territoire naturel et
urbain, la problématique de l’atelier
traite des rapports qu’entretient l’objet
architectural avec son milieu: la nature et la ville. Plus particulièrement, elle
développera une réflexion relative à la
connaissance de l’eau et aux enjeux
qu’elle représentera dans le siècle à
venir.
Notre civilisation contemporaine s’interroge de façon toujours plus pressante sur la qualité de son environnement qu’elle détériore inexorablement. Sous la poussée des mouvements écologiques, la conférence
internationale de Rio en 1992 opère
une prise de conscience profonde et
développe un concept de développement durable où l’économie se prête à
la gestion de la réversibilité des ressources, de la qualité environnementale et de l’équité sociale.
Le thème de l’année se confrontera à
l’observation de la nature, au rôle vital
qu’y joue l’eau et à la compréhension
de son dynamisme et de ses changements: orographie, climat, etc. Source
de vie, l’eau est un patrimoine menacé par un gaspillage intempestif et
des pollutions de toutes sortes. Sa
consommation croissante est l’un des
grands enjeux territoriaux futurs (culturel, économique et politique), qui
concerne la santé, l’hygiène, l’agriculture, l’énergie et les loisirs.
La prise de conscience de sa fragilité
et de sa rareté croissante, ainsi que
de sa violence dévastatrice, résultat
des modifications climatiques et d’une
urbanisation incontrôlée, offre un
espoir pour le futur.
Le thème proposé a une double vocation : développer les connaissances
architecturales et initier l’étudiant(e) à
la connaissance du monde de l’eau.
Dans ce but, la problématique tentera
d’explorer le sens de la démarche
architecturale, une façon de voir et de
s’approprier le monde par un dessin
(dessein). Cette démarche est un acte
de création et de liberté qui pourtant
se mesure en fonction des autres.
Dans son édification, comme dans sa
compréhension, l’œuvre architecturale ressort inéluctablement de l’éthique
puisqu’elle émane du regard porté sur
les autres au travers de notre propre
connaissance.
La conception d’édifices et d’espaces
publics où l’eau joue un rôle essentiel
ne peut contourner cette problématique. Elle est basée sur le besoin
d’offrir des lieux propres à une interrogation sur la qualité de l’espace et sur
l’esprit qui s’en dégage: un langage
architectural dont l’ordre structurel, la
matière et le traitement de la lumière
en seront les interprètes.
Les exigences programmatiques
inhérentes au projet d’architecture
seront traitées avec d’autant plus de
soin qu’elles sont un prétexte à la problématique. Elles procéderont d’une
double référence pour chacun des
deux projets traités durant l’année:
- offrir des lieux propices au regard
porté sur la lisibilité du monde afin
d’effectuer une prise de conscience
quant à son devenir;
- tenter de mesurer l’acte de création
architecturale à l’échelle de la collectivité et du temps: à celle de la mémoire. Cette considération est d’autant
plus importante que l’architecte ne
peut se soustraire à la vocation collective de son œuvre, que ce soit lors
de son édification ou par sa ”réelle
présence” dans le territoire.
Le support thématique de chaque projet traité sera également un prétexte à
la connaissance et au développement
1er cycle
Atelier du Professeur Patrick Mestelan
Image: montage de M. Bretler
des lieux pris en considération.
Il traitera de l’interdépendance des
échelles d’observation, de conception
et d’intervention.
Incitant à la découverte de la qualité
paysagère du lieu et abordant la
question de l’image architecturale en
relation avec ce lieu, le thème traitera
de l’importance de l’insertion du projet
dans le paysage et du rapport qu’il
entretient avec les éléments naturels
et bâtis.
Les objectifs de la didactique
Qualifier le projet d’architecture d’objet de connaissance implique une
constante réactualisation de la méthode, de son instrumentation et de la
théorie qu’il exerce. Il structure une
certaine approche du réel qui est
propre à celui qui le conçoit, comme
au groupe auquel il appartient. Cette
approche est la base de la didactique
proposée.
Plus spécifiquement, l’enseignement
a pour objectifs:
- une introduction à l’observation critique et interprétative du territoire qui
exprime ce que la notion de ”lieu”
contient et peut contenir dans le sens
où l’objet architectural, par son contenu et par sa forme, participe à son
identification;
- un développement de quelques
fragments théoriques afin de pouvoir
situer la finalité du processus de projet en regard de l’histoire de l’architecture et de ses composantes
essentielles (l’étude typologique);
- une initiation à un processus de
composition contribuant à l’acquisition
d’un savoir-faire, ainsi qu’au développement de la pensée critique où la
théorie et la pratique du projet s’alimentent réciproquement: formalisation d’un concept d’espace, expression de ce concept à l’aide d’éléments
architecturaux, communication et
”mise en situation” de ce rapport
(concept-expression);
- la méthode suscitera une prise de
conscience de l’instrumentation relative à la composition et à sa performance tout comme elle proposera
quelques repères de réflexion critique
engageant l’étudiant et l’étudiante.
2e année
Atelier du Professeur Patrick Mestelan
Sites et thèmes choisis pour illustrer la didactique
Sites
Pour répondre à la connaissance et
au développement du thème, les lieux
d’intervention des projets, cette année
les rives du lac Léman, seront choisis
en fonction de la spécificité et de la
qualité du territoire, de son histoire et
d’une réflexion territoriale et paysagère.
Thèmes:
Tout en assurant une continuité de la
problématique, les différents thèmes
chercheront à offrir une certaine diversité projectuelle.
Le territoire et l’eau
Le territoire du Chablais vaudois (Les
Grangettes) est une réserve naturelle
et ornithologique où de nombreuses
espèces d’oiseaux aquatiques y ont
établi leurs gîtes et y nidifient. C’est un
lieu où l’on peut découvrir et observer
des espèces domestiques rares ou
lointaines (migration). Le projet d’un
observatoire de la nature cherchera à
développer une sensibilité et une prise
de conscience de l’environnement
naturel et aquatique tout en incitant à
préserver des espèces en voie de disparition. Le projet abordera une
conception ”paysagère” de l’architecture en milieu naturel où le domaine
bâti (lieu d’observation, local de services ou de détente) s’intègrera au territoire aquatique et végétal.
La ville et l’eau
Jusqu’au XIXe siècle, les rives du lac
aménagées par l’homme avaient un
caractère ”industrieux” (communication, ressources, etc.). L’évolution du
regard porté sur la nature, le paysage
comme concept culturel, alliée au
développement touristique, ces deux
composantes les ont profondément
modifiées: les villes se sont ouvertes
sur le lac et ses rives n’ont cessé
d’être embellies pour la villégiature et
l’agrément. Dans cette optique, le projet propose d’aménager les rives du
lac en port de plaisance (avec les services nécessaires) dans un site urbain
en continuité de l’espace public.
Théorie du projet
L’enseignement se partagera entre:
Le cours théorique: il abordera des
notions relatives à la définition de la
forme architecturale, à sa constitution
et au sens qu’elle requiert, en approchant une théorie du projet où la
forme architecturale est évocatrice
d’activités et formatrice de sens, et
par extension, approchera la métamorphose de l’ouverture;
Les séminaires méthodologiques:
ils fourniront des apports théoriques et
instrumentaux relatifs au développement des travaux pratiques. Ils traiteront de la connaissance du thème, de
l’histoire (territoire et architecture), de
la méthodologie, de la composition,
de la construction et de la représentation. Ils seront sujets à des invitations
de personnalités extérieures. Une
documentation ainsi qu’une bibliographie restreinte seront jointes à chaque
séminaire.
2e année
Atelier du Professeur Patrick Mestelan
Collaborateurs pour l’enseignement
Patrick Mestelan
professeur
De nationalité française, Patrick Mestelan
est né en 1947. En 1972, il est diplômé de
l’EPFZ et part ensuite à Alger pour un travail de coopération.
De 1974 à 1986, il est assistant et premier assistant du professeur JeanMarc Lamunière et assume une charge de cours.
De 1982 à 1984, il est professeur invité à l’Ecole d’architecture de
l’Université de Genève où il est
nommé professeur adjoint en 1985.
En 1993, Il est professeur invité à
l’Université de Pennsylvanie “The
Graduate School of Fine Arts”, aux
Etats-Unis. Nommé professeur à
l’EPFL en 1988, il enseigne le projet
d’architecture en 2e année en orientant son enseignement sur l’espace et
les édifices publics, comme prétexte à
une approche où l’architecture est
concomitante à la forme urbaine.
De 1992 à 1994, il est président de la
commission d’enseignement et de
1994 à 1997, il est chef du département d’architecture.
Il dirige, en association avec Bernard
Gachet, un bureau d’architecture à
Lausanne. On lui doit notamment
l’Ecole de la construction et les bâtiments administratifs de la Fédération
Vaudoise des Entrepreneurs, à
Tolochenaz, le collège de Gland, le
centre paroissial de Saint Amédée,
ainsi que la polyclinique médical universitaire à Lausanne.
Recherches
Architecture
Théorie critique de la conception et de la
formalisation architecturale et urbaine;
Typologie structurelle et formation
spatiale dans l’architecture contemporaine;
Typologie d’édifices publics.
Territoire
Ville et territoire urbanisé et développement durable;
Structure et morphologie urbaine: l’espace public;
Structure d’accueil et développement
durable (réversibilité-mixité-densité);
Concept et symbolique de ”l’ouvertu-
re” architecturale et urbaine: du seuil
à l’interface.
Publications
Cahiers thématiques sur:
les théâtres, musées, écoles, bibliothèques, équipements sportifs, hôtelsrestaurants,
Cahiers thématiques en préparation:
viticulture-agriculture, espaces du
transport, espaces de méditation,
cimetières, jardins botaniques et marchés couverts.
Bibliographie
Une documentation précise relative
aux exercices sera fournie à l’étudiant
au début du travail.
Une bibliographie générale des traités
et de l’histoire de l’architecture ainsi
qu’une bibliographie spécifique aux
lieux et thèmes de l’année seront
remises aux étudiants; elles seront
commentées et éventuellement complétées en cours d’année.
Marc I. Bretler
Assistant depuis 1999.
Diplôme EPFL en 1996. Master of
Science in Advanced Architectural
Design, Columbia University. En
1998, collabore aux bureaux de Peter
Eisenmann et Bernard Tschumi à New
York. Responsable de projet chez
Rodolphe Luscher à Lausanne.
Bureau indépendant à Lausanne
depuis 1999. Editeur associé de la
revue a+u à Tokyo depuis 1998.
Membre du Comité de rédaction de
JA à Tokyo depuis 1998.
Robert Ruata
Assistant depuis 1986.
Diplôme d’architecte à l’Ecole
d’Architecture de l’Université de
Genève en 1975. Assistant du professeur Tita Carloni à l’EAUG de 1978 à
1982. Assistant du professeur Patrick
Mestelan à l’EAUG de 1982 à 1984.
architectes) depuis 1981. Divers
articles publiés dans Archimade,
Faces, Art+Architecture. Musicien,
membre de la SUISA.
Barry Stanton
Assistant depuis 1999.
1981, diplôme d’aménagiste (B.E.S,
Hons) University of Waterloo,
Canada. 1987, diplôme d’architecte
(M.arch), Massachusetts Institute of
Technology, Cambridge. De 1987 à
1997, collaborateur dans divers
bureaux d’architecture aux USA et au
Canada, en Angleterre et en Suisse.
1992, Association Lyon & Stanton,
architectes, Lausanne. De 1989 à 99,
assistant auprès des professeurs von
Meiss, Chipperfield, McCleary, Zardini
et Mimram.
2
1er cycle
e année
Atelier du Professeur Luca Ortelli
Institut d’Architecture et de la Ville - Laboratoire de construction et de conservation 2
Assistants
Léonard Bender
Marco Svimbersky
Pascal Tanari
Secrétariat
Lydia Roduit
L'objectif principal de l'atelier est
d'augmenter la maîtrise des moyens
techniques et formels que les étudiants ont eu l'occasion de connaître
durant leur première année d'étude.
Le projet d'atelier, ainsi que les cours
théoriques, les séminaires et les exercices seront l'occasion d'approfondir
la connaissance de l'histoire de l'architecture de notre siècle.
Une telle démarche se pose l'objectif
de démonter la vision selon laquelle le
projet correspond à une séquence
qui, à partir de la grande échelle, trouve son aboutissement dans le réglage
des détails. Les étudiants seront, par
contre, confrontés avec la vérification
immédiate des conséquences de
leurs choix à tous les niveaux et dans
tous les aspects du projet.
L'accent sera posé sur les aspects du
projet liés à sa construction. Le but
didactique consiste à rendre les étudiants conscients des implications formelles de chaque choix constructif ou
technique.
Cette démarche sera toujours fondée
sur une confrontation directe avec l'architecture en tant qu'expérience transmissible. Chaque projet sera, par
conséquent, inscrit dans le cadre thématique que l'étudiant découvrira et
précisera au fur et à mesure du développement de son travail.
La démarche projectuelle sera, en
effet, basée sur trois points fondamentaux.
Le troisième point consiste dans
l'adaptation du projet aux conditions
du contexte. Dans ce sens, le processus d'élaboration sera considéré
comme une sorte de négociation
entre les aspirations idéales et les
contraintes physiques et rationnelles
du projet.
Le premier consiste dans la confrontation directe avec une série de projets ou de bâtiments du passé ou
contemporains. Ceci permettra à
chaque étudiant de connaître les éléments principaux du travail d'un architecte déterminé, ou d'un groupe d'architectes, et d'approfondir les thèmes
plus proches à son projet. Ce dialogue continu avec les bâtiments et
les projets qui les ont précédés, donnera aux étudiants la conscience de
participer, par leur travail, à une expérience collective. En plus, la confrontation directe avec une problématique
définie et avec le travail des architectes qui se sont penchés sur les
mêmes sujets constituera aussi un
moyen efficace d'éviter l'approximation et le manque de précision quant
aux intentions du projet et à sa
construction.
Le deuxième point correspond, par
contre, à la simultanéité de différentes
échelles projectuelles. Cette attitude
garantira le contrôle de tous les
aspects de la construction et constituera une manière de concevoir la forme
architecturale en tant que résultat
d'une série d'opérations rationnelles.
Projets d’habitation à Lausanne
Le projet d'architecture n'est pas seulement un acte technique. Cette activité, intellectuelle et pratique en
même temps, représente toujours
l'occasion de réfléchir autour de
thèmes qui ne sont pas forcément liés
au programme fonctionnel. Dans le
cas des exercices proposés, l'objet
est lié à l'habitation urbaine et les
thèmes architecturaux seront à développer en relation avec les caractères
de la ville de Lausanne.
Projeter une maison d'habitation dans
le contexte lausannois implique la
prise en compte des caractères que
ce type de bâtiment a assumés dans
le temps, en essayant d'enregistrer
les éléments constants plutôt que d'en
souligner les différences.
Le travail d'atelier et les activités qui
se dérouleront dans la plage horaire
des cours théoriques - séminaire et
cours ex cathedra - traiteront le
thème de l'habitation dans une perspective historique en privilégiant deux
points d'observation spécifiques correspondant à deux expériences fondamentales dans l'architecture de
notre siècle: le rationalisme et le traditionalisme.
L'objectif consiste dans la démonstration, à
la fois théorique et pratique, de la possibilité de faire référence, aujourd'hui, à ces
deux patrimoines, sans les considérer
1er cycle
Atelier du Professeur Luca Ortelli
Lausanne, plan du Rôtillon.
2e année
Atelier du Professeur Luca Ortelli
nécessairement opposés.
L'héritage du rationalisme constitue
un passage incontournable dans le
processus du projet contemporain et,
au même titre, la leçon du traditionalisme pourrait représenter un instrument très utile pour tout ce qui concerne la proposition d'une série d'éléments de la construction que la pratique contemporaine a mise de côté
ou trop souvent oubliée.
On regardera les témoignages du
passé avec un œil à la fois nostalgique et progressiste: un œil capable
de considérer l'héritage du passé
comme une richesse, avec la conscience des besoins et des exigences qui
Lausanne, extrait du plan du Rôtillon.
caractérisent le présent.
Cette démarche sera abordée selon
une vision précise qui met au centre la
question de la continuité entre les cultures architecturales et constructives
de Lausanne et la réalisation d'une
maison, aujourd'hui et dans un
contexte précis.
L'accent sera posé sur deux aspects
spécifiques: la domesticité de la maison (la tautologie est voulue) et ce
qu'on pourrait définir son "caractère
lausannois".
L'hypothèse de travail se base sur la
possibilité de proposer des éléments
typiques de l'architecture domestique
lausannoise en faisant naturellement
référence à la définition de type opposée à celle du modèle - donnée
par Quatremère de Quincy.
"Domesticité" et "caractère lausannois" ne seront pas des notions opposées ou en contraste, mais plutôt
deux aspects de la même question.
Ces notions seront abordées et développées au niveau typologique et, très
concrètement, sur le plan de leur
construction, dans un équilibre délicat
et difficile entre les exigences domestiques et les règles de construction de
la ville.
2e année
Atelier du Professeur Luca Ortelli
Collaborateurs pour l’enseignement
Luca Ortelli
professeur
Né à Sorengo (TI) en 1956. Diplôme
d'architecte, Politecnico di Milano, en
1983. Rédacteur de la revue Lotus
International,de 1980 à 1990. Codirecteur de la collection des guides
d'architecture "Stella Polare", depuis
1988. Assistant au Département d'architecture de l'EPF-Zürich 1983-86.
Professeur de projet et théorie de l'architecture à la Scuola Tecnica,
Lugano, 1985-89. Visiting critic à
l'Université de Miami, en 1987.
Suppléant chargé de cours à l'EAUG,
1989-91. Professeur à l'EAUG, 199297. Professeur invité à SCI ARC, Vico
Morcote, 1994-96. Projets: Nombreux
projets et concours depuis 1980.
Publications et médias: Rédaction
des Quaderni di Lotus consacrés à
Santiago Calatrava, 1988 et Giorgio
Grassi, 1990. Collaboration aux journaux tessinois "Il quotidiano" et
"Politica nuova". Collaboration avec
Pagina Culturale de la Radio Suisse
Italienne. Nombreux articles dans
Lotus International, Urbanistica,
Phalaris, Faces, Rivista Tecnica,
Domus, Werk, Bauen+Wohnen.
Léonard Bender
Né en 1967. Formation de dessinateur en bâtiment de 1984 à 1988 au
sein du bureau Chabbey et Voillat. De
1989 à 1992, expériences professionnelles dans les bureaux d’architecture de Roland Gay et Roland Vassaux.
Etudiant-assistant du professeur
Luca Ortelli de 1997 à 2000. Diplôme
d’architecture EPFL en 2000: 1er prix
Développement durable et prix de
l’Etat de Vaud. Activité indépendante
depuis 1997. Diverses transformations prenant en compte les problèmes environnementaux.
Marco Svimbersky
Né à Locarno en 1969. Diplômé en
architecture à l’EPFL en 1996. En
1999, Assistant au Département
d’Architecture
de
l’EPFL
du
Professeur invité Fabio Reinhart et
du Professeur invité Giorgio Grassi
de 1999 à 2000. Assistant au
Département
d’Architecture
de
l’EPFL du Professeur Luca Ortelli
depuis 2000. Travaux et réalisations
auprès du bureau Philippe Gueissaz
à Sainte Croix de 1996 à 2000.
Projets et concours en collaboration
avec S. Pavlovic à Lausanne depuis
1999.
Pascal Tanari
Né à Genève en 1964. Diplômé en
architecture à l’Ecole d’Architecture
de l’Université de Genève en 1992.
Après une période de stage dans le
bureau de Franscisco Torres à
Séville, il est associé dans le bureau
Bassi & Tanari de 1994 à 1996 et
poursuit une pratique indépendante
dès 1997. Plusieurs projets et réalisations notamment dans les domaines
de l’habitation et nombreux projets de
concours, parmi lesquels : Réhabilitation
des usines Thorens en Centre de soins
et logements à Sainte-Croix (3ème
prix), Bâtiment administratif à Nyon
(2ème prix),Groupe scolaire des
Ouches à Genève (3ème prix),
Logements à loyers modérés à
Begnins (1er prix).
Assistant à l’EAUG de 1994 à 1997.
Assistant de projet et de théorie de
l’architecture à la chaire du professeur Luca Ortelli à l’EPFL depuis
1997. Professeur invité à l’Ecole d’architecture de Nancy en 1999-2000.
Coordinateur de la revue Faces de
1997 à 2000, puis rédacteur depuis
2001. Publication de nombreux articles
dans les revues Archithèse, Faces, Werk,
Bauen und Wohnen sur l’architecture
contemporaine et du XXème siècle.

Documents pareils