Format PDF - Actes des congrès de la Société française Shakespeare

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Actes des congrès de la Société française Shakespeare
Shakespeare et la Peur
Appel à contributions pour le Congrès 2017 de la Société Française
Shakespeare
Éditeur
Société Française Shakespeare
Édition électronique
URL : http://shakespeare.revues.org/3629
ISSN : 2271-6424
RÉFÉRENCE ÉLECTRONIQUE
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POUR CITER CET ARTICLE
Ce document a été généré automatiquement le 1 octobre 2016.
© SFS
Shakespeare et la Peur
Shakespeare et la Peur
Appel à contributions pour le Congrès 2017 de la Société Française
Shakespeare
Congrès de la Société Française Shakespeare
12 au 14 janvier 2017
Fondation Deutsch de la Meurthe, Cité Internationale Universitaire de Paris
Texte de cadrage
En ces temps de violences économiques, d’angoisses écologiques, de migrations forcées,
de guerres et de terrorismes, il apparaît pertinent d’examiner les manières dont les
scènes élisabéthaine et jacobéenne ont thématisé et utilisé la peur, et de réfléchir aux
résonances qu’elles continuent de susciter aujourd’hui. On citera à cet égard le livre de
Robert Appelbaum, qui n’hésite pas à nommer « terrorisme » la violence qui a secoué la
société anglaise de la première modernité, du massacre de la Saint-Barthélemy aux
complots et aux révoltes populaires1. Le rapport entre Shakespeare et la peur passe
notamment par les réappropriations des pièces dans le contexte des crises que nous
traversons aujourd’hui. Comment se sert-on ou s’est-on appuyé sur Shakespeare pour
conjurer la peur, ou pour déconstruire les mécanismes de la terreur, tant celle de la
dictature (on pense à To be or not to be d’Ernst Lubitsch) que celle des attentats aveugles
(voir par exemple les mises en scène récentes de Shakespeare en Syrie).
Il n’est sans doute aucune œuvre théâtrale de Shakespeare ou de ses contemporains qui
ne mette en jeu la peur sous une forme ou sous une autre. De l'appréhension comique
d’être cocu jusqu’à l’effroi de Macbeth à la vue du fantôme de Banquo, de l’inquiétude des
artisans à l’idée que le « lion » puisse effrayer les dames du public à la crainte suscitée par
la tyrannie de Richard III, on trouve tous les degrés de la peur chez Shakespeare, tout
comme chez Marlowe, Middleton ou Webster. Que la tragédie cherche encore à susciter la
terreur sacrée ou que la comédie tourne en dérision les modes de mise en scène de
l’effroyable, que les pièces historiques analysent en détail les ressorts de la terreur
politique telle qu’elle fut théorisée par Machiavel ou que les tragédies à grand spectacle
capitalisent sur l’attirance croissante des spectateurs de la période jacobéenne pour les
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Shakespeare et la Peur
délices de l’épouvante, la thématique de la peur se décline à l’infini dans le théâtre
shakespearien, reflétant des peurs intimes (« the dread of something after death » de
Hamlet) autant que sociales (comme le spectre toujours présent de la peste ou de
l’invasion étrangère). Shakespeare distingue entre « fear » (plus de 800 occurrences dans
le canon) et « dread » (une cinquantaine d’occurrences) ou encore « fright », terme qu’on
trouve souvent utilisé dans un contexte ironique, avec la suggestion latente que les
événements concernés ne justifient pas vraiment la crainte qu’ils éveillent.
Au-delà des modalités spécifiques à la scène de la Renaissance anglaise, la peur peut se
déplacer hors du monde de la fiction et du rapport entre scène et public. On s’intéressera
dès lors à la peur de Shakespeare que peut susciter la canonisation de ses œuvres et
l’institutionnalisation de son étude à l’école, ou encore celle qu’a pu provoquer au XVIII e
siècle son arrivée sur les scènes continentales chez un public plus habitué au théâtre
classique : on pense à Voltaire mais aussi aux dramaturges romantiques qui ont voulu se
hisser au niveau du « Barde » et le concurrencer sur son propre terrain. Et l’on ne saurait
faire l’impasse sur toute la mouvance qui se regroupe encore aujourd’hui sous l'en-tête
allitératif de « no fear Shakespeare ». La peur de Shakespeare peut aussi se transformer en
peur pour Shakespeare, tant les remises en question de son identité ont pu fleurir à partir
du XIXe siècle.
Nous espérons rassembler dans ce colloque historiens, spécialistes de littérature, de
théâtre ou de « cultural studies », praticiens, mais aussi psychanalystes, sociologues et
anthropologues.
Appel à contributions
Les contributions pourront porter sur (liste non exhaustive) :
• Comment la peur est-elle théorisée à l’époque élisabéthaine et jacobéenne ?
• Les différents degrés de la peur ;
• Les symptômes de la peur sur scène (gestuelle, vocalité, masques, costumes, maquillage etc) ;
phénoménologie de la peur ;
• De quoi et de qui a-t-on peur sur la scène de Shakespeare et de ses contemporains ?
(présages terrifiants, menaces, exécutions exemplaires, spectacles horribles et effroyables,
mutilations et assassinats, fantômes effrayants, interventions surnaturelles, etc) ;
• Comment et pourquoi susciter la peur chez les spectateur.rice.s ? (artifices de mise en scène,
bruitages, fumées, apparitions, etc) ;
• La peur de Shakespeare/ « No fear Shakespeare » ;
• La peur pour Shakespeare ;
• Les réappropriations de Shakespeare dans un contexte de guerre, de terreur ou de
terrorisme ;
• Comment se sert-on de Shakespeare pour conjurer la peur ?
Merci d’envoyer un abstract (maximum 500 mots) et une notice biographique (maximum
200 mots) avant le 25 mai 2016 à [email protected].
Comité scientifique
• Yan Brailowsky (Université Paris Ouest, Société Française Shakespeare)
• Mark Burnett (Queen’s University, Belfast)
• Jean-Michel Déprats (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
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Shakespeare et la Peur
• Pascale Drouet (Université de Poitiers)
• Dominique Goy-Blanquet (Université de Picardie)
• Sarah Hatchuel (Université du Havre, Société Française Shakespeare)
• Pierre Kapitaniak (Université Paris VIII)
• Harry Keyishian (Fairleigh Dickinson University)
• Sophie Lemercier-Goddard (ENS Lyon)
• Ronan Ludot-Vlasak (Université de Lille III)
• Chantal Schütz (École Polytechnique, Société Française Shakespeare)
• Nathalie Vienne-Guerrin (IRCL / Université Paul-Valéry – Montpellier III, Société Française
Shakespeare).
NOTES
1. Terrorism Before the Letter, Mythography and Political Violence in England, Scotland, and France
1559-1642, OUP, 2015.
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