« Du stop à Paris ? Eh bien oui, ça marche !» Aujourd`hui nous

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« Du stop à Paris ? Eh bien oui, ça marche !» Aujourd`hui nous
« Du stop à Paris ? Eh bien oui, ça marche !»
Aujourd’hui nous décidons de faire du stop pour aller chercher une icône. Nous nous plaçons devant chez nous et
attendons, habitées par quelques pensées contradictoires : « C’est vrai que le métro coûte cher. Mais que vont penser
les voisins d’une communauté qui fait du stop ? Et faire du stop à Paris… c’est peut-être ridicule. Seigneur, nous ne
voulons pas insister, montre-nous si c’est une bonne idée ou non. » Nous nous donnons 10 minutes pour essayer,
sinon nous irons en métro. Au bout de cinq minutes, un homme s’arrête :
- Alors, vous faites du stop, à Paris ?!
- Oui et justement on se demandait…
- … si ça allait marcher à Paris ? eh bien oui, ça marche à Paris ! et peut-être même mieux qu’ailleurs !
Voilà qui semble être la réponse à notre question. Notre nouvel ami nous laisse à un carrefour et nous reprenons le
stop. Au bout de cinq minutes, nous montons dans une autre voiture :
- Ça fait combien de temps que vous attendez, mes sœurs ?
- Oh, cinq minutes environ.
- Quoi ? et en cinq minutes, personne ne vous a prises ?
- C’était pour qu’on vous rencontre, vous !
- Ouh la la, quelle pression vous me mettez ! Mais c’est bien que je vous rencontre car justement, je me posais la
question : quels sont les critères de l’Eglise pour déclarer que quelqu’un est saint ?
Étonnées de ce questionnement inhabituel qui nous conduit à l’essentiel, nous expliquons à notre chauffeur que la
sainteté ne relève pas de faits extraordinaires ou un peu légendaires comme il se l’imagine, mais d’un amour brûlant
pour Jésus et le prochain. Il nous demande alors comment nous en sommes arrivées à devenir religieuses. Une de nous
témoigne de son appel et de la crainte qu’elle a éprouvée avant dire oui. Notre conducteur commente :
- C’est drôle que vous ayez eu peur, car la grandeur de Dieu, ça a quelque chose de rassurant….
- C’est beau que la grandeur de Dieu vous rassure.
- Ah non, non, moi je suis agnostique ! se défend-il comme si son cœur avait parlé trop vite, trahissant la foi qui y
dormait.
Il décide de nous emmener jusqu’à notre destination et questionne l’autre petite sœur sur sa vocation, garant sa
voiture pour pouvoir écouter tranquillement la fin de son histoire. La sœur témoigne : « Ce qui m’a aidé à dire oui,
c’est la certitude que Dieu ne nous donne pas de désirs qu’il ne veuille exaucer et que donc, s’il a mis en moi un grand
désir d’être mère, c’est qu’il veut le combler d’une autre manière. » La voilà donc obligée d’essayer d’expliquer le
mystère de la maternité spirituelle à… un agnostique ! « Car vous comprenez, quand on voit la vie de Dieu s’éveiller
chez quelqu’un… disons, quand on voit Dieu naître dans un cœur, c’est une joie maternelle ! » Cette phrase retentit
avec force dans cette voiture car c’est ce qui semble s’accomplir sous nos yeux dans le cœur de notre ami. Il accepte que
nous lui chantions une bénédiction : « Que le Seigneur vous bénisse, qu’il vous découvre sa Face… Qu’il tourne vers
vous son visage et vous donne sa paix. Amen. » Après un instant d’hésitation, il conclut : « Amen ! »

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