BA112 : le champagne en piste

Transcription

BA112 : le champagne en piste
BA 112 : le champagne entre en piste
Page 1 sur 2
Publié sur L'Union (http://www.lunion.presse.fr)
Accueil > BA 112 : le champagne entre en piste
BA 112 : le champagne entre en piste
Par Anonyme
Créé le 03/05/2011 10:10
L’Union des maisons de champagne (UMC) a envoyé récemment une lettre aux responsables
politiques et économiques régionaux pour demander le maintien de la piste de la Base aérienne
112. Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison éponyme explique la démarche.
Quel est le sens de l’initiative de l’UMC ?
« Le président de l’UMC, Ghislain de Montgolfier, m’a donné son accord pour expliquer cette initiative. Le
maintien de la piste de la base 112 constitue un enjeu économique fondamental pour les agglomérations
de Reims et d’Épernay, autour desquelles sont concentrées un grand nombre d’entreprises et d’activités
de toute nature. Au moment où l’agglomération rémoise dispose de trois autoroutes et d’un TGV, il
apparaît comme une absurdité qu’elle se prive du seul équipement majeur dont elle disposait déjà. Elle
deviendrait l’une des rares villes de France de cette importance à ne plus avoir de capacité
aéroportuaire. Sur ce site et autour de l’aviation dont Reims est l’un des berceaux historiques, on peut
concentrer un grand nombre d’emplois solides susceptibles de donner du travail aux habitants de
Courcy, de Bétheny et de Reims. L’association Clostermann, du nom de cet homme de légende qui a
bien connu la Marne, a un projet sérieux en ce sens. »
Mais il existe déjà deux sites, celui de Prunay et celui de Vatry ?
« Pour qu’il corresponde aux normes attendues, il faudrait changer l’axe de la piste de Prunay et
l’allonger considérablement, alors que celle de Courcy, globalement équipée, répond déjà à toutes les
attentes. J’ajoute que changer l’affectation de Courcy et dépolluer le site coûterait 40 millions d’euros.
Toutes ces modifications bien sûr aux frais du contribuable. Quel gâchis cela constituerait !
Quant à la vocation de Vatry, c’est le fret. Pour le reste, c’est beaucoup trop loin de Reims. À moins que
l’on décide de transférer la Cathédrale, les maisons de champagne, l’hôpital, les universités et finalement
les villes de Reims et d’Epernay à Vatry. Je rappelle que malgré Vatry, la ville de Troyes a son aéroport
qui est indispensable à son développement, à son rayonnement, à son image. Nous devons conserver
aussi cette opportunité. Vatry et Reims doivent travailler en complémentarité. Il apparaît que Gilles
Darriau, l’excellent directeur général de Vatry, peut être l’animateur naturel de cette grande idée. »
Que pensez-vous des problèmes d’environnement qui sont soulevés ?
« Un aéroport d’entreprises, voire d’activités culturelles et touristiques fera très peu de bruit. Les
nouveaux avions sont prévus en ce sens. Cela en fera beaucoup moins en tout cas que les Mirages F1
qui cependant, en plus de l’utilité militaire, ont permis 1 500 emplois et fait vivre 3 000 personnes
pendant 30 ans dans une région qui se dépeuple et dont l’activité économique souffre. Tous les points de
vue sont éminemment respectables, mais je suis certain qu’à Courcy, à Bétheny et à Reims, il y a
beaucoup de gens qui aiment l’aviation, qui considèrent que le vol d’un avion est beau et que SaintExupéry et Mermoz ne sont pas démodés. L’aviation, c’est un regard moderne et libre sur le monde et
c’est aussi le monde moderne et libre qui vous regarde. »
Quelles sont les chances du maintien de Courcy ?
« Celles que les pouvoirs politiques, économiques et culturels voudront bien lui donner. J’ai le sentiment
qu’un consensus est en train d’émerger en ce sens. La perte du site de Courcy serait une erreur
considérable pour Reims, Epernay et leur attractivité européenne et mondiale. Si cela devait être le cas,
malgré les affirmations contraires, nous perdrions un jour le centre de navigation aérienne de Reims et
400 emplois qualifiés qui, comme les mirages, partiront ailleurs. Je suis convaincu que dans le futur, la
plupart des candidats à la mairie de Reims devront inscrire dans leur programme « il nous faut un
aéroport » portant ainsi un jugement sévère envers ceux qui l’auraient abandonné. Maintenir ce qui
http://www.lunion.presse.fr/print/851728?title=BA%20112%20%3A%20le%20champagne%20entre%20...
09/05/2011
BA 112 : le champagne entre en piste
Page 2 sur 2
pourrait devenir l’aéroport Reims Clostermann est une décision d’avenir et de simple bon sens,
épargnant au contribuable des revirements et des dépenses inutiles dans ces temps difficiles. »
Propos recueillis par S.C.-P.
Photos / vidéos
Auteur : Bernard SIVADE
Légende : Pierre-Emmanuel Taittinger : « Nous bénéficions d'actionnaires solides et très puissants. »
Visuel 1:
URL source: http://www.lunion.presse.fr/article/marne/ba-112-le-champagne-entre-en-piste
http://www.lunion.presse.fr/print/851728?title=BA%20112%20%3A%20le%20champagne%20entre%20...
09/05/2011