DIAGNOSTIC LOCAL DE SANTE PAYS DU CENTRE BRETAGNE

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DIAGNOSTIC LOCAL DE SANTE PAYS DU CENTRE BRETAGNE
DIAGNOSTIC LOCAL DE SANTE
PAYS DU CENTRE BRETAGNE
Table des matières
1.
LE TERRITOIRE DU PAYS CENTRE BRETAGNE .................................................................................. 2
2.
LA SANTE DES HABITANTS ............................................................................................................. 12
3.
L’ACCES AUX SOINS DE PROXIMITE ............................................................................................... 26
4.
L’ACCUEIL MEDICO-SOCIAL ........................................................................................................... 50
5.
L’ACTION SOCIALE ET LA SANTE .................................................................................................... 75
6.
LES ACTIONS DE PREVENTION ....................................................................................................... 80
7.
LA SANTE ENVIRONNEMENTALE ................................................................................................... 97
8.
LE POINT DE VUE DES PROFESSIONNELS..................................................................................... 103
9.
LE POINT DE VUE DES ELUS ......................................................................................................... 104
10. ANNEXES ...................................................................................................................................... 107
11. LISTE DES SIGLES .......................................................................................................................... 110
1
1. LE TERRITOIRE DU PAYS CENTRE BRETAGNE
a. Présentation du Pays Centre Bretagne
Le Pays du Centre Bretagne est composé, depuis le 1er Janvier 2014, de 49 communes regroupées en
trois intercommunalités : la Communauté intercommunale pour le développement de la région et
des agglomérations de Loudéac (Cidéral), la communauté de communes du Mené et la communauté
de communes d’Hardouinais-Mené. Il se situe dans la partie sud du département des Côtes-d’Armor,
au croisement des zones d’influence de Saint-Brieuc au nord, de Pontivy au sud et dans une moindre
mesure de Rennes à l’est.
2
Le territoire est traversé par deux axes routiers importants : la route nationale (RN) 164 reliant
Rennes à Châteaulin et l’axe Triskell, future voie rapide qui reliera Saint-Brieuc à Lorient et Vannes,
traversant Loudéac et Pontivy.
Concernant les territoires de santé, Le Pays du Centre Bretagne est situé en majeure partie dans le
territoire de santé n°8 (Loudéac-Pontivy) avec 6 cantons : Mûr-de-Bretagne, Uzel, Loudéac, la Chèze,
Merdrignac et Plouguenast. Néanmoins, 2 cantons sont situés dans le territoire de santé n°7 (SaintBrieuc-Lannion-Guingamp) : Corlay et Collinée.
b. Démographie
3
En superficie (954 km2) mais également en population, le Pays est l’un des plus petits de la
région. En 2010, la population du Pays Centre Bretagne est de 49 583 habitants1, soit 1,5%
de la population bretonne. La densité de population y est très inférieure à la densité régionale
avec 44 habitants/km2 contre 118 habitants/km2.
La population est concentrée dans la commune de Loudéac qui constitue le pôle majeur du
Pays où les différents services sont regroupés. Avec près de 9 800 habitants3, Loudéac
regroupe 20% des habitants du territoire. C’est un territoire à large dominante rurale,
puisqu’excepté Loudéac et ses communes périphériques, toutes les autres communes du
territoire sont rurales (moins de 3 500 habitants).
Avec une augmentation annuelle de population égale à 0,4 % entre 1999 et 2010 4, le pays du
Centre Bretagne retrouve une croissance démographique qui lui faisait défaut à la fin du
siècle dernier. Néanmoins, la croissance annuelle moyenne reste relativement faible
comparativement à l’ensemble de la Bretagne (+0,9%). Le Pays du Centre Bretagne doit sa
croissance démographique au solde migratoire : entre 1999 et 2008, le Pays du Centre
Bretagne enregistre un solde naturel égal à + 56 habitants et un solde migratoire de + 1 6395.
Par ailleurs, cette croissance se concentre sur les communes traversées par la RN 164,
notamment à l’est de Loudéac et près de l’axe Triskell.
En 2011, le nombre de naissances vivantes est de 518. Entre 2006 et 2011, on observe une
évolution positive du nombre de naissances vivantes avec une augmentation de 5%.
L’indicateur conjoncturel de fécondité est de 2,26 pour le Pays Centre Bretagne, ce qui le
situe au-dessus de la moyenne régionale (2,01) et nationale (1,99) :
1
Source : Insee, exploitation ORS Bretagne
Données 2011
3
Source : Insee Analyses Bretagne, n°4, Juillet 2014, le Pays du Centre Bretagne : des enjeux de connectivité
avec son environnement, et d’aménités pour ses populations
4
Source : Insee, exploitation ORS Bretagne
5
Lecture régionale des dynamiques territoriales en Pays de Centre Bretagne, version provisoire, septembre
2013, région Bretagne, Page 9
2
4
Le territoire se caractérise par un vieillissement plus accentué de sa population avec une
part plus faible des moins de 30 ans : 32,8 % en 20106, soit – 2,7 points par rapport à la
moyenne bretonne. Entre 1999 et 2008, la part des 15-29 ans a diminué de 12,3 % (cf. tableau
ci-dessous).
A contrario, la part des 60 ans et + est plus élevée qu’en Bretagne : 28,9 % versus 25%. Cette
tendance se confirme chez les plus âgés avec 12,9% de personnes âgées de + de 75 ans contre
10% en Bretagne. Entre 1999 et 2008, la part des personnes âgées de plus de 75 ans augmente
de trois points (+1,8 points en Bretagne). En revanche, on peut noter la diminution parallèle
de la part des 60-74 ans (-3,1 points entre 1999 et 2008 dans le pays) (cf. encadré ci-dessous).
En observant la pyramide des âges, on observe cette même tendance : la part des jeunes est
plus faible qu’en Bretagne, alors que la part des personnes âgées est plus importante.
6
Source: Insee, exploitation ORS Bretagne
5
Source : Population municipale 2010 (Insee)
Le vieillissement de la population devrait se poursuivre à l’horizon 2040, d’après les projections de
l’INSEE, qui prévoient que les personnes de 60 ou plus représenteraient 36% des habitants du Centre
Bretagne, contre 33% des Bretons en général. Le graphique ci-dessous représente cette évolution :
Concernant la taille des ménages, elle reste légèrement supérieure à la moyenne bretonne bien
qu’elle diminue. En 2008, la taille moyenne des ménages du Pays du Centre Bretagne est de 2,33
personnes, soit légèrement supérieure à la moyenne en Bretagne (2,28). Elle diminue cependant au
même rythme par rapport à 1999, avec une baisse de 0,11 (-0,12 sur l’ensemble de la région).
Lorsque l’on observe l’évolution de la composition des ménages, on observe :
-
Une baisse du nombre de couples avec enfants : - 5,6 points entre 1999 et 2008, ce qui
représente une part de 27,8% des ménages en 2008 ;
6
-
-
Les couples sans enfants deviennent majoritaires et sont plus nombreux qu’en moyenne
régionale, représentant 32,8% des ménages (28,7% des ménages bretons) contre 29,3% en
1999 ;
La part des personnes vivant seules croit également de 1,6 points. Elle est de 32,3% en 2008,
ce qui reste inférieur à la moyenne en Bretagne (35,1%).
c. La population scolarisée
Le nombre d’élèves du premier degré sur l’année 2014-2015 est de 4 747 sur le Pays Centre
Bretagne. 40% d’entre eux sont dans le secteur privé. 59 écoles sont réparties sur le territoire avec
21,6% des élèves scolarisés à Loudéac.
Le nombre d’élèves du second degré public est de 1976 sur le Pays Centre Bretagne (1 lycée à
Loudéac et 5 collèges). Le nombre d’élèves du second degré privé est de 1093 (Un lycée à Loudéac et
4 collèges), ce qui fait en tout 3069 élèves. 64% d’entre eux sont dans le secteur public, ce qui est
plus élevé que la moyenne régionale (58%).
Voir ci-dessous la carte des collèges dans les Côtes d’Armor :
7
d. Activités économiques et emploi
En 2008, 21 200 personnes travaillent dans le Pays du Centre Bretagne, soit 1,7% des Bretons en
emploi.
i.
La répartition de la population par activité
Comparé à l’ensemble régional, la répartition de la population par activité est très différente :
-
-
Les ouvriers sont nettement surreprésentés, avec une part de 21,2% en 2008, contre 14,6% en
Bretagne, de même que les agriculteurs exploitants (5,8% contre 1,8% en Bretagne) ;
En revanche, les cadres et professions intellectuelles supérieures sont beaucoup moins
nombreux (2,8% contre 6,7% en Bretagne) et les professions intermédiaires sont également
sous-représentées (9,3% contre 12,9%).
Par ailleurs, les retraités, dont le nombre a cru le plus en 10 ans, sont significativement plus
nombreux. Ils représentent 34,6% de la population de plus de 15 ans du territoire, contre
29,6% à l’échelle régionale.
8
Ces observations s’expliquent par le fait que nous sommes en présence d’un Pays où les secteurs de
l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire sont très développés par rapport à la France ou à la
Bretagne, à l’inverse des activités tertiaires moins représentées sur le territoire7.
Si l’industrie agroalimentaire (IAA) est bien développée partout en Bretagne, elle est
particulièrement présente sur le Centre Bretagne et représente près d’un emploi sur sept, avec
généralement une main d’œuvre peu qualifiée et des emplois précaires. De plus, les salaires sont
plus faibles que dans les autres secteurs de l’industrie (la moitié des salariés de l’industrie
alimentaire perçoit un salaire brut inférieur à 12,6 euros de l’heure). Le recours à l’intérim y est très
développé et plus particulièrement au sein de l’entreprise Kermené, dont le siège est à Saint-Jacutdu-Mené au Nord-Est du Pays. L’IAA fait régulièrement appel à une main d’œuvre « extérieure », en
particulier venant du Nord de la France, des départements français d’Outre-Mer (Mayotte, Réunion)
ou d’Afrique noire. Cette population est en général assez pauvre et vient en partie « combler » un
manque de main d’œuvre pour des emplois peu attractifs, comme par exemple le nettoyage dans les
abattoirs.
Concernant le secteur de l’agriculture, on observe une baisse du nombre d’exploitations (-30,6%) et
de la population active agricole (-27,8%), mais davantage contenue comparé à l’échelle régionale.
ii.
Le revenu des ménages
En 2009, la médiane du revenu fiscal par Unité de consommation est de 16 287 € dans le Pays du
Centre Bretagne, soit près de 1 800 € de moins que le revenu médian breton (18 080 €).
Par ailleurs, la proportion de ménages imposés est nettement inférieure dans le Pays du Centre
Bretagne, à 49,0% en 2009, contre une moyenne régionale de 55,5%.
7
ORS Bretagne, « La santé dans le pays du Centre-Bretagne », mai 2010, p. 9
9
Enfin, le poids des impôts locaux acquittés par les ménages est également plus faible, les taxes
locales prélevant dans le Pays du Centre Bretagne 3,78% des revenus des ménages (4,30% en
moyenne régionale).
iii.
Le niveau de chômage
Un taux de chômage relativement faible, mais un effet important de la crise
Les données utilisées pour le taux de chômage concernent la zone d’emploi de Loudéac, zone
incluant l’emploi du Pays du Centre Bretagne. Le taux de chômage de la zone de Loudéac est de 7 %
fin 20128, un des taux les plus faibles de la région par rapport aux autres zones d’emploi, et
nettement inférieur aux taux de chômage régional et national (respectivement 9% et 10,2%9). Nous
pouvons le constater d’après le graphique ci-dessous :
Taux de chômage dans les zones d'emploi bretonnes au 4ème trimestre 2012
Source : Observatoire Emploi-Formation, « Le marché du travail du Pays de Brest », 6 #24, 1er trimestre 2013
Cependant, l’effet de la crise économique en termes d’emploi s’est fait davantage sentir sur la zone
de Pontivy-Loudéac avec une augmentation importante du niveau de chômage. Par ailleurs, dans le
Pays du Centre Bretagne, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B et C a augmenté de
19% entre 2009 et 2011, ce qui semble confirmer un effet important de la crise économique sur le
territoire :
Nombre de demandeurs d'emploi par année dans le Pays du Centre Bretagne
8
Données Insee
Direccte de Bretagne, Unité territoriale des Côtes d’Armor, « Le Marché du travail dans les Côtes d’Armor à fin
avril 2013 »
9
10
iv.
Focus sur les jeunes
Concernant la formation des jeunes (15-29 ans), seulement 40,9% des 15-29 ans sont scolarisés dans
le pays, soit un taux nettement inférieur à la moyenne bretonne de 47,8%. De plus, la proportion de
jeunes non scolarises sans diplôme est plus élevée qu’en moyenne régionale (7,3% contre 4,5%)
tandis que la part de jeunes non scolarises titulaires d’un diplôme universitaire est plus faible (14,8%
contre 17,2%).
Dans le Centre Bretagne, les jeunes en emploi sont en revanche plus nombreux, à 54,8% contre
48,7%, et moins souvent à temps partiel qu’en moyenne bretonne. Ils sont aussi un peu moins
touchés par le chômage (7,9% contre 9,2%). Ceci est toutefois en partie lié à la part plus faible
d’élèves, étudiants, stagiaires non rémunérés (33,6% contre 38,3%). Néanmoins, notons que la part
des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans en Centre Bretagne fait partie des plus importante
des Pays de Bretagne fin 2011.
Part des moins de 25 ans dans la demande d'emploi de catégorie A, B, C par pays au
31.12.2011
v.
Les bénéficiaires de la CMU-C
La part de bénéficiaires de la Couverture Médicale Universelle complémentaire (CMU-C) par rapport
à la population générale est de 4,9% sur le territoire de santé n°8. Soulignons que cette part est non
seulement plus élevée que le niveau régional (3,9%), mais c’est également la part la plus importante
de l’ensemble des territoires de santé bretons comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous issu
d’un document-projet pour le PRAPS de l’ARS Bretagne datant d’octobre 2011.
Figure 5 Part de bénéficiaires de la CMUC par rapport à la population couverte (en %)
11
Source : ARS Bretagne, Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins (PRAPS) de 3ème génération
pour les personnes en situation de précarité, p.22.
Rappelons que la CMU-C donne droit à la prise en charge gratuite de la part complémentaire des
dépenses de santé (y compris à l’hôpital). Cette protection, accordée sous condition de
ressources et de résidence, permet un accès aux soins pour les plus démunis sans qu’ils aient à
supporter une partie des frais occasionnés10. La proportion importante de bénéficiaires de la
CMU-C sur le TS 8 nous permet donc de conclure à une certaine pauvreté du territoire.
2. LA SANTE DES HABITANTS
L’ensemble de ces données provient de l’ORS Bretagne. Pour les données sur la période 2006-2010,
celles-ci correspondent à la nouvelle délimitation des pays en vigueur au 01/01/2014. Pour les
données 2000-2006, celles-ci concernent l’ancien périmètre du Pays Centre Bretagne, c’est-à-dire du
découpage ne comprenant pas la zone de Corlay.
a.
La mortalité
i.
Mortalité générale11
En 2010, le nombre de décès est de 606 (317 hommes et 289 femmes). Sur la période 2006-2010, le
Pays du Centre Bretagne affiche un niveau de mortalité générale supérieur de +6% à la moyenne
nationale comparable à celui de la région Bretagne (respectivement +7%).
Indices Comparatifs de Mortalité générale selon le sexe
période 2006-2010 (référence : ICM France métropolitaine = 100)
ICM
Hommes
Femmes
Ensemble
10
« Des indicateurs de pauvreté-précarité », Préfecture de la Région, Alsace, consulté en ligne : www.basrhin.pref.gouv.fr/site/fichier.php?idFichier , p.59.
11
Définition : c’est la mortalité qui concerne l’ensemble des décès tous âges confondus.
12
Pays du Centre Bretagne
105
105
106
Bretagne
110
106
107
France métropolitaine
100
100
100
Sources : Inserm CépiDc, Insee, exploitation ORS Bretagne
Selon les chiffres de la période 2000-2006 et d’après le graphique ci-dessous, on constate que la
situation en Centre Bretagne est relativement bonne, dans un contexte de surmortalité régionale.
Pour les hommes, seul le canton de La Chèze présente un niveau de surmortalité par rapport à la
moyenne française (+17%). Pour les femmes, le canton d’Uzel est en sous-mortalité (-16%) et le
canton de la Chèze en surmortalité (+20%).
13
ii.
Mortalité prématurée12
En 2010, le nombre de décès prématurés est de 94 avec une forte prédominance masculine (65%
d’hommes). Cela représente 15,5% des décès parmi la mortalité générale.
Sur la période 2006-2010, le Pays du Centre Bretagne comme la région Bretagne affichent une
situation défavorable par rapport à a moyenne nationale chez les hommes avec respectivement une
surmortalité prématurée de +12% et +13%. Chez les femmes, le niveau de mortalité prématurée est
comparable à la moyenne française.
Indices Comparatifs de Mortalité prématurée selon le sexe
période 2006-2010 (référence : ICM France métropolitaine = 100)
ICM
Hommes
Femmes
Ensemble
Pays du Centre Bretagne
112
99
110
Bretagne
113
104
111
France métropolitaine
100
100
100
Sources : Inserm CépiDc, Insee, exploitation ORS Bretagne
Au niveau régional, la mortalité prématurée est notamment marquée par une opposition entre
l’ouest et l’est (en situation plus favorable).
iii.
Mortalité prématurée évitable13
En 2010, le nombre de décès prématurés évitables est de 33 avec une prédominance masculine
(82%). Cela représente 35% des décès prématurés et 5,4% des décès en général.
Entre 2006 et 2010, alors que la situation en Bretagne est très alarmante comparativement à la
France (+28%), la situation est plutôt favorable en Pays Centre Bretagne, surtout pour les femmes
avec un niveau comparable à la moyenne nationale (+4%) et un niveau largement inférieur comparé
à la Bretagne (respectivement +24%). Pour les hommes, la mortalité prématurée évitable est
supérieure à la moyenne nationale (+19%) mais reste inférieure à la moyenne bretonne
(respectivement +29%).
Indices Comparatifs de Mortalité prématurée évitable selon le sexe période
2006-2010 (référence : ICM France métropolitaine = 100)
ICM
Pays du Centre Bretagne
Hommes
Femmes
Ensemble
119
104
119
12
Définition : c’est la mortalité qui survient avant 65 ans dans un contexte où à l’heure actuelle, l’espérance de
vie en France dépasse 77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes.
13
Définition : c’est la part de la mortalité évitable liée à des pratiques ou des comportements individuels
néfastes pour la santé (consommation d’alcool, de tabac, de drogues, suicide, SIDA, accidents de la
circulation,…). Cet indicateur est notamment le reflet des marges de manœuvre dont disposent la collectivité et
les individus pour réduire la mortalité prématurée.
14
Bretagne
129
124
128
France métropolitaine
100
100
100
Sources : Inserm CépiDc, Insee, exploitation ORS Bretagne
b.
Les principales causes de décès
En 2010, les principales causes de décès sont les maladies de l’appareil circulatoire (187 décès, soit
30,8% des décès) et les cancers (167 décès, soit 27,5% des décès). Parmi les cancers, les plus
fréquents sont ceux du colon rectum (25 décès, soit 14,9% des décès par cancer), des voies
aérodigestives supérieures14 (17 décès, soit 10,1% des décès par cancer), de la trachée, des bronches
et du poumon (15 décès, soit 8,9% des décès par cancer) et du sein pour les femmes (12 décès, soit
17,9% des décès par cancer féminin).
Les principales causes de décès chez les hommes en 2010 :
Pour les hommes, la première cause de mortalité sont les cancers (100 décès, soit 31,5% des décès
masculins) et la deuxième cause sont les maladies de l’appareil circulatoire (92 décès, soit 29% des
décès masculins). Notons également que le tabac est responsable de 14,8% des décès masculins15 (47
décès). Viennent ensuite, dans des proportions moindres, les décès liés aux maladies de l’appareil
respiratoire (25 décès, soit 7,8% des décès masculins), les décès liés à l’alcool16 (23 décès, soit 7,2%
des décès masculins) et par suicide (12 décès, soit 3,7% des décès masculins).
Analyse comparative des causes de décès masculines par rapport à la moyenne française sur la
période 2006-2010 :
Les 4 causes dont les écarts sont les plus importants comparativement à la France concernent, par
ordre d’importance :
-
-
Les décès par suicide : + 75% par rapport à la France. La situation est défavorable
comparativement à la Bretagne avec un indice supérieur de 59% par rapport à la France ;
Le cancer des voies aérodigestives supérieures : +54% par rapport à la France. La situation est
défavorable comparativement à la Bretagne avec un indice supérieur de 39% par rapport à la
France ;
Les accidents de la circulation : +42% par rapport à la France alors que la situation est
comparable en Bretagne (+2%)
L’alcool : +42% par rapport à la France. Les écarts sont aussi importants en Bretagne;
Les principales causes de décès chez les femmes en 2010 :
Pour les femmes, la situation est inversée par rapport à celle des hommes avec pour première cause
de mortalité les maladies de l’appareil circulatoire (95 décès, soit 32,8% des décès féminins) et
14
Lèvres, cavité buccale, pharynx, larynx et œsophage
Les maladies prises en compte pour définir la mortalité liée au tabac :
Le cancer de la trachée, des bronches et du poumon (codes CIM10 : C33-C34),
Les bronchites chroniques et les maladies pulmonaires obstructives (codes CIM10 : J40-44 et
J47),
les cardiopathies ischémiques (codes CIM10 : I20-25).
16
Cirrhose alcoolique, psychose alcoolique et alcoolisme
15
15
deuxième cause de mortalité les cancers (67 décès, soit 23,1% des décès). Le tabac est responsable
de 8,3% des décès féminins, ce qui représente une proportion moindre comparativement aux
hommes. Viennent ensuite, dans des proportions moindres, les décès liés aux maladies de l’appareil
respiratoire (15 décès, soit 5,1% des décès féminins), au suicide (6 décès, soit 2% des décès féminins)
et à l’alcool (5 décès, soit 1,7% des décès féminins).
Analyse comparative des causes de décès féminins par rapport à la moyenne française sur la période
2006-2010 :
Les 3 causes dont les écarts sont les plus importants comparativement à la France concernent, par
ordre d’importance :
-
Les décès par suicide : + 62% par rapport à la France. Les écarts sont encore plus importants sur
l’ensemble de la Bretagne (respectivement +67%);
La mortalité par accidents de la circulation : +24% par rapport à la France alors que la situation
en Bretagne est comparable à celle de la France (respectivement -1%) ;
Les décès par maladies de l’appareil circulatoire : + 20% par rapport à la France. Les écarts sont
moins importants sur l’ensemble de la Bretagne (respectivement +14%) ;
Lorsque l’on compare les chiffres de mortalité par cancer à la France, la situation est comparable à
la France pour les hommes et est même légèrement favorable pour les femmes (-4%).
Indices Comparatifs de Mortalité par cancer selon le sexe
période 2006-2010 (référence : ICM France métropolitaine = 100)
ICM
Hommes
Femmes
Ensemble
Pays du Centre Bretagne
100
96
100
Bretagne
107
97
102
France métropolitaine
100
100
100
Les situations les plus favorables comparativement à la France par type de cancer concernent :
-
-
Le cancer du colon rectum pour les hommes (-6%) et les femmes (-2%), l’indice en Bretagne est
identique à celui de la France ;
Le cancer des voies aérodigestives supérieures pour les femmes (-10%) alors que l’indice pour la
Bretagne est supérieur à celui de la France (+9%)
Le cancer de la trachée, des bronches et du poumon pour les hommes (-36%) et les femmes (43%). L’indice est également inférieur à celui de la France en Bretagne mais l’écart y est moins
important (-9%)
Le cancer du sein (-18%).
Les situations les plus défavorables comparativement à la France par type de cancer concernent :
-
Le cancer des voies aérodigestives supérieures pour les hommes (+54%) ;
16
c. Les personnes atteintes de maladies
chroniques
Lorsque l’on observe les indices comparatifs de nouvelles admissions en ALD, on observe que la
situation est relativement comparable à la France (+6%) même si l’indice est légèrement supérieur.
Indices Comparatifs de nouvelles admissions en ALD selon le sexe
période 2006-2010 (référence : ICM France métropolitaine = 100)
IC-ALD Incidence
Hommes
Femmes
Ensemble
Pays du Centre Bretagne
101
109
106
Bretagne
96
97
97
France métropolitaine
100
100
100
Sources : Cnamts, MSA, RSI, Insee, exploitation ORS Bretagne
Concernant les pathologies liées à l’ensemble des tumeurs, on observe également une situation
comparable à la France et même légèrement inférieurs (-2%) :
ALD Incidence Toutes tumeurs (ALD30)
Indices Comparatifs de nouvelles admissions en ALD Toutes tumeurs selon le
sexe
période 2006-2010 (référence : ICM France métropolitaine = 100)
IC-ALD Incidence
Hommes
Femmes
Ensemble
Pays du Centre Bretagne
98
90
95
Bretagne
102
96
99
France métropolitaine
100
100
100
Pour les hommes, si l’on observe plus précisément par ALD les plus fréquents, les situations les plus
défavorables par rapport à la France sont :
-
Les maladies liées à l’alcool (+36%). Ce constat est relativement le même sur l’ensemble de la
Bretagne (+39%) ;
Les accidents vasculaires cérébraux invalidants (+ 33%). L’écart est plus important
comparativement à la Bretagne dont l’indice est de +17% par rapport à la France ;
Les cancers des voies aérodigestives supérieures (+ 26%). Ce constat est relativement le même
sur l’ensemble de la Bretagne (+23%)
17
-
Les maladies liées au tabac17 (+15%), alors que la situation pour l’ensemble de la Bretagne est
plus favorable comparativement à la France (-4%)
Les maladies coronariennes (+12%), alors que la situation pour l’ensemble de la Bretagne est
plus favorable comparativement à la France (-5%) ;
Les cancers du côlon rectum (+ 9%).
A contrario, les cancers de la trachée, des bronches et du poumon sont moins fréquents (-28%). La
Bretagne se trouve également dans cette situation, mais avec des écarts moins importants (-11%).
L’apparition de ces pathologies peut être liée à des facteurs de risque sur lesquels il est possible
d’agir. A titre d’exemple, l’accident vasculaire cérébral peut surgir selon plusieurs facteurs de
risque :
-
Le diabète mal contrôlé (excès de glucose) ;
L’hypertension artérielle (HTA) ;
La fibrillation auriculaire18 ;
Le tabagisme ;
Un taux élevé de cholestérol ;
L’obésité et le surpoids ;
La sédentarité (moins de 30 minutes d’exercice physique par jour) ;
L’alcool (il ne faut pas consommer, par jour, plus de trois verres de vin pour les hommes et deux
verres de vin pour les femmes) ;
Pour les femmes, les situations les plus défavorables comparativement à la France sont :
-
Les maladies liées au tabac (+ 62%). Cette situation concerne plus particulièrement le Pays
Centre Bretagne puisque l’écart est faible en Bretagne comparativement à la France ;
Les maladies coronariennes (+ 51%). Cette situation concerne plus particulièrement le Pays
Centre Bretagne puisque l’écart est faible en Bretagne comparativement à la France ;
Les accidents vasculaires cérébraux invalidants (+ 37%). L’écart est plus important par rapport à
la Bretagne dont l’indice est supérieur de 19% comparativement à la France ;
A contrario, certaines pathologies sont moins fréquentes comparativement à la France :
-
Les cancers de la trachée, des bronches et du poumon (- 40%). La situation est comparable en
Bretagne mais avec des écarts moins importants (-9%) ;
Les cancers des voies aérodigestives supérieures (- 37%). En Bretagne, la situation est
comparable à la France ;
Les maladies liées à l’alcool (- 30%) alors que la situation est plutôt défavorable en région
Bretagne (+26%) ;
17
Le tabac est le principal facteur de risque associé à trois affections de longue durée :
Le cancer de la trachée, des bronches et du poumon (codes CIM10 : C33-C34 au sein de l’ALD
30),
La bronchite chronique (codes CIM10 : J42-44 au sein de l’ALD 14) et
Les cardiopathies ischémiques (ALD 13).
18
Définition : les oreillettes du cœur battent très vite
-
18
-
Les cancers du sein (-17%). La situation est comparable en Bretagne mais avec des écarts moins
importants (-11%) ;
-
L’incidence des cancers du côlon rectum est relativement comparable à la Bretagne et à la
France (+2%).
d.
La santé au travail
i.
Les accidents du travail
En 2010, 576 accidents du travail avec arrêt ont été enregistrés dans la zone d’emploi de Loudéac,
soit 1,6% de l’ensemble des accidents du travail survenus en Bretagne (chiffre légèrement supérieur
au poids des salariés de la zone dans la région : 1,1%).
Entre 2009 et 2010, le nombre d’accidents du travail dans la zone d’emploi a augmenté de +4,2% à
un rythme plus soutenu qu’au niveau régional (+1,2%). Cette hausse est particulièrement marquée
chez les intérimaires.
En 2010, 79% des accidents du travail ont concerné des hommes. La tranche d’âge la plus touchée
est celle des 35-44 ans pour les deux sexes qui représente 27% des accidents de travail masculins et
féminins. Concernant les intérimaires (13% de l’ensemble des accidents de la zone), une
augmentation nettement plus marquée que la tendance régionale est observée entre 2009 et 2010.
En 2010 et depuis 2006, la fréquence des accidents du travail dans la zone d’emploi de Loudéac est
systématiquement supérieure à la moyenne régionale. Entre 2009 et 2010, celle-ci a augmenté dans
la zone alors qu’elle a diminué au niveau régional (-2%) contribuant ainsi à creuser l’écart
défavorable de la zone par rapport à la Bretagne.
ii.
Les maladies professionnelles
En 2010, 79 maladies professionnelles indemnisées ont été enregistrées dans la zone d’emploi de
Loudéac, soit 1,7% de l’ensemble des maladies professionnelles dénombrées en Bretagne (chiffre
supérieur au poids des salariés de la zone dans la région : 1,1%).
19
Entre 2009 et 2010, le nombre de maladies professionnelles a diminué dans la zone (-8,1%) à un
rythme plus soutenu qu’au niveau régional (-2,9%). On peut aussi noter sur la même période que les
maladies ayant entraîné une incapacité permanente sont restées stables dans la zone d’emploi.
En 2010, une majorité de maladies professionnelles concerne des femmes et la tranche d’âge la plus
touchée est celle des 35-44 ans (31% chez les hommes et 38% chez les femmes).
En 2010 et depuis 2006, la fréquence des maladies professionnelles est systématiquement
supérieure à la moyenne régionale. Entre 2009 et 2010, celle-ci a diminué dans la zone d’emploi de
Loudéac (-8,9%) à un rythme deux fois plus soutenu qu’au niveau régional (-4%). Cette diminution
territoriale et régionale fait suite à l’augmentation observée en 2009 dont l’explication résulte pour
partie de la modification réglementaire impactant la comptabilisation des maladies professionnelles.
Cette évolution récente implique un rapprochement des indicateurs locaux et régionaux.
iii.
Le soutien proposé aux travailleurs
Chaque entreprise a pour obligation d’adhérer à un service de santé au travail pour le suivi de leurs
salariés. L’entreprise peut choisir d’adhérer à l’AIDAMT19 ou alors d’avoir leur propre service en
interne.
L’association AIDAMT propose plusieurs services :
-
19
Des examens médicaux d’embauche pour voir si le travailleur ne présente pas
d’incompatibilité avec les exigences du poste pourvu ;
Des entretiens de reprise suite à un arrêt de travail ;
Un lien avec les médecins conseils suite à un arrêt de travail pour évaluer le besoin
d’un aménagement de poste ou d’une réorientation professionnelle ;
Des entretiens infirmiers tous les 2 ans. Si besoin, une orientation est faite vers le
médecin ;
AIDAMT : Association interprofessionnelle de Médecine du Travail.
20
-
Des prestations sur le milieu de travail : aident à l’évaluation des risques, conseils en
prévention, etc.
Un dispositif de prise en charge lors d’un évènement grave au sein de l’entreprise
(confrontation à la mort). L’intervention dans l’entreprise se fait à la demande du
chef d’établissement. Si nécessaire, une orientation en milieu psychiatrique peut être
réalisée. Dans ce sens, une convention est établie avec le CMP de Loudéac.
Dans le cadre de ses missions, l’AIDAMT a développé de multiples partenariats avec : la
direction du travail, les inspecteurs du travail, la CARSAT (service prévention), l’OPPBTP
(Organisme Paritaire des professionnels du bâtiment et des travaux publics), le SAMETH
(service d’aide et de maintien dans l’emploi d’un travailleur handicapé, médecins
inspecteurs régionaux (directives régionales).
Actuellement, au sein des entreprises, les chefs d’établissement travaillent plus
particulièrement au bien-être et à la qualité de vie au travail. Chaque entreprise doit avoir
son plan de prévention et une obligation d’évaluer les risques.
Selon le médecin de l’AIDAMT, deux aspects pourraient être améliorés :
-
Les trajets entre le domicile et le travail ;
Le manque de crèches pour les gardes d’enfants.
Par ailleurs, la CARSAT mène des actions auprès des entreprises pour mieux détecter, évaluer
et prévenir l’ensemble des risques professionnels.
La MSA mène également des actions auprès de personnes en arrêt de travail, par
l’organisation de six demi-journées avec l’intervention de CAP Emploi, la médecine du travail
et une sophrologue. Les assistantes sociales de la MSA précisent que les besoins de ces
publics sont importants. En effet, les arrêts de longue durée entrainent régulièrement des
situations d’isolement social. L’estime de soi peut être entravée avec une perte de repères.
La place de la personne au sein de sa famille peut en être modifiée, le rythme de vie n’est
plus le même. Certaines personnes souffrent du regard des autres, notamment lorsque la
pathologie est « invisible ». De plus, la culture du travail est très prégnante. L’arrêt de travail
peut entrainer d’autres problèmes de santé : alcoolisme, dépression,…
e.
La vie affective et sexuelle
Les résultats présentés ci-après sont issus du Tableau de bord sur la vie affective et sexuelle en
Bretagne, ORS Bretagne, septembre 2013, 36 pages.
i.
La contraception
Le recours à la contraception hormonale chez les étudiantes bretonnes en 2012 :
Sur le territoire de santé n° 8, le taux de recours à la contraception hormonale chez les étudiantes en
2012 est de 548,1 étudiantes remboursées pour 1000 affiliées, ce qui est beaucoup plus élevé que la
moyenne régionale (471,5).
21
Les résultats qui vont suivre sont à rapprocher de la typologie globale des effectifs féminins selon
les types d’établissements20, la répartition des élèves étant liée à l’implantation des établissements
dans les différents territoires. En raison de la taille de l’unité géographique considérée, il existe
une forte variabilité des effectifs d’élèves concernées selon les pays en lien avec la typologie des
établissements implantés dans chaque pays.
Dans les établissements publics de l’enseignement secondaire, pour l’année scolaire 2011-2012, le
Pays Centre Bretagne présente un taux de recours à la contraception d’urgence le plus faible de
Bretagne avec 4,7 demandes pour 1 000 élèves. Proportionnellement, les demandes de
contraception d’urgence sont près de 4 fois plus fréquentes chez les élèves des établissements
publics secondaires du Pays du Centre Ouest Bretagne que chez celles scolarisées dans le pays du
Centre Bretagne :
Néanmoins, cette observation est difficile à interpréter car c’est un taux « brut » non standardisé sur
la structure de la population scolarisée dans les établissements publics de l’enseignement
secondaire. Les taux peuvent donc aussi traduire les différences de structuration de la population
scolarisée sur le territoire tout comme un moindre recours, tout comme une organisation différente
des modes de délivrance de la contraception d’urgence sur le territoire sans qu’il soit possible de
mesurer la part de l’un ou l’autre facteur.
De plus, l’étendue de l’intervalle pour le pays du Centre Bretagne est tel qu’il chevauche celui calculé
pour le taux régional, ainsi les taux ne sont pas statistiquement différents.
20
La répartition des effectifs féminins selon le type d’établissement fréquenté est variable en fonction des
pays : les effectifs de filles scolarisées dans les établissements publics de l’enseignement secondaire varient
selon les pays de Bretagne dans une fourchette allant d’un minimum de 847 élèves dans le pays du Centre
Bretagne à un maximum de 13 308 dans le pays de Rennes.
22
ii.
La grossesse
En termes de prise en charge de la grossesse chez les étudiantes bretonnes en 2012, le territoire de
Loudéac – Pontivy affiche un taux comparable à la moyenne régionale avec 3,1 grossesses pour 1 000
affiliées (3,2 en Bretagne).
Au cours de l’année scolaire 2011-2012, le taux de grossesses menées à terme dans les
établissements publics de l’enseignement secondaire varie fortement selon les pays de Bretagne :
nul dans les pays de Brocéliande, Redon et Vilaine, Auray et Vannes, il atteint un maximum de 4,7
grossesses pour 1 000 élèves dans le pays du Centre Bretagne. Toutefois, les différences observées
doivent être interprétées avec prudence compte tenu de la faiblesse des effectifs pris en compte et
de l’étendue des intervalles de confiance. En effet, au vue de l’étendue de l’intervalle de confiance
de 1,3 à 12,1 on voit que celui-ci chevauche l’intervalle de confiance calculé pour l’ensemble de la
région (0,8 à 1,3), ce qui revient à dire que le taux du Pays du Centre Bretagne ne diffère pas
statistiquement du taux régional.
23
iii.
Les interruptions volontaires de
grossesse
En 2011, concernant le recours à l’interruption volontaire de grossesse, la Bretagne se situe au 2ème
rang des régions de plus faible recours à l’IVG :
En 2012 en Bretagne, le nombre d’IVG est de 11,3 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans et de 7,5
pour 1 000 femmes mineures de 15 à 17 ans21. Le total des IVG réalisées est de 7 691.
Parmi les femmes qui ont eu recours à l’IVG en 201022, les femmes de 20 à 24 ans présentent le
recours le plus fréquent (26% de l’ensemble des IVG, soit un taux de recours de 22,2 pour 1000
femmes de 20-24 ans). Néanmoins, 7% des IVG en Bretagne ont concerné des mineures.
Entre 2008 et 2010, le taux de recours à l’IVG a peu varié au cours du temps et la situation est restée
relativement homogène selon les départements.
Dans le territoire de Pontivy – Loudéac, le nombre d’IVG hospitalières est le plus faible de Bretagne
avec 299 IVG. Ce résultat est à relier à l’offre de soins sur le territoire et est à relativiser car
seulement 2 structures hospitalières pratiquent l’IVG sur le territoire de santé de Loudéac – Pontivy.
Voir ci-dessous la carte régionale :
Répartition des IVG hospitalières par établissement selon les territoires de santé en 2011
21
22
Les interruptions volontaires de grossesse en 2012 – Etudes et résultats n°884 Juin 2014 – DREES
Les caractéristiques des IVG sont étudiées sur la base des bulletins IVG transmise à l’ARS Bretagne
24
Source : SAE 2011, exploitation ORS Bretagne
iv.
Les infections sexuellement
transmissibles : l’exemple du VIH23
En 2012, quant aux infections sexuellement transmissibles, la Bretagne est une des régions les moins
touchées par le VIH (60 sérologies positives par million d’habitants contre 169 en France), mais le
taux de recours au dépistage demeure parmi les plus bas, comparativement à l’ensemble des régions
de France (57 tests pour 1 000 habitants contre 80 en France).
Sur l’ensemble de la période 2003-2012, la majorité des personnes concernées sont des hommes
(69%) et des jeunes de moins de 40 ans (57%).
v.
Les actions de prévention financées au
niveau régional pour la thématique
« vie affective et sexuelle »
En 2012, parmi les 41 actions financées par l’ARS et le Conseil Régional relatives au plan d’actions
thématique 1 « Vie affective et sexuelle » du Schéma Régional de Prévention, le territoire de santé
Rennes – Redon – Fougères – Vitré est concerné dans 2 actions sur 3 alors qu’à l’inverse, ceux de
Loudéac – Pontivy et Saint-Brieuc – Lannion – Guingamp apparaissent moins fréquemment identifiés.
23
Le VIH, Sida en Bretagne en 2012 – Dépistage et situation épidémiologique – Etude réalisée par l’ORS
Bretagne à la demande de l’Agence régionale de santé Bretagne – Décembre 2013
25
Néanmoins, on ne peut pas dire que les actions de prévention dans le territoire de santé n°8 sont
moindres par rapport à la région. Seule la localisation des actions est prise en compte et non leur
couverture territoriale, qui peut être plus étendue que la localisation. Pour dire cela, il aurait fallu
avoir le % d’actions financées pour la thématique « Vie Sexuelle et Affective » parmi l’ensemble des
actions en région Bretagne et le comparer au même pourcentage pour le territoire de LoudéacPontivy.
Les actions sont orientées principalement vers les publics jeunes et les professionnels (éducation,
social, élus, bénévoles).
vi.
Les actions collectives en lien avec la
planification et l’éducation familiale
En 2011, les actions collectives réalisées par les centres de planification et d’éducation familiale
concernent pour près de 8 actions sur 10 le public scolaire.
3. L’ACCES AUX SOINS DE PROXIMITE
a. L’offre de soins de premier recours
En 2014, 33 médecins généralistes libéraux et 10 médecins spécialistes libéraux exercent dans le
pays du Centre-Bretagne. Les densités médicales libérales dans le pays se situent parmi les plus
faibles de la région et sont nettement inférieures à celles observées en Bretagne, notamment chez
les spécialistes. Sur trois spécialités parmi les plus fréquemment consultées, à savoir les pédiatres,
psychiatres et gynécologues, le Pays du Centre Bretagne est très peu doté. On recense en effet sur le
territoire un seul gynécologue et un pédiatre libéraux en exercice (à Loudéac), et aucun médecin
psychiatre.
On constate que cette tendance existe déjà depuis de nombreuses années, puisque selon le
graphique réalisé en 2009 par l’ORS (voir graphique ci-dessous) la densité en médecins était déjà
inférieure à celle observée en Bretagne. La densité en médecins libéraux risque encore de diminuer
dans les années à venir avec plus de la moitié des médecins âgés de plus de 55 ans.
26
On constate également que la densité en professionnels paramédicaux (infirmiers, kinésithérapeutes
et chirurgiens-dentistes) est également nettement inférieure à celles observées en Bretagne. L’écart
le plus important concerne les kinésithérapeutes, avec un écart de 4,5 points.
Le Pays du Centre Bretagne apparait moyennement équipé en pharmacies, avec une densité de 3,4
pour 10 000 habitants, légèrement inférieure à la moyenne bretonne, et une implantation de ces
services concentrée essentiellement au centre du pays. En effet, 10 des 15 officines que compte le
territoire sont situées dans la Cidéral, tandis que de très nombreuses communes de la moitié Est
ainsi que de l’extrême Ouest du Centre Bretagne en sont dépourvues. La répartition territoriale des
pharmacies s’explique en grande partie par la règlementation en vigueur concernant leur
27
implantation en France, qui conditionne l’ouverture d’officines à des seuils minimum de population à
l’échelle communale. Une commune doit notamment atteindre 2 500 habitants pour qu’une
première ouverture soit autorisée, ce qui n’est pas le cas de la grande majorité des communes du
Pays du Centre Bretagne.
Parallèlement, le Pays compte un laboratoire d’analyses médicales pour 43 758 habitants (un pour
19 217 habitants en moyenne régionale), soit un déficit relativement élevé vis-à-vis de l’offre
régionale.
Concernant le niveau d’équipement en services de transport médicalisé, celui-ci est bon mais est très
concentré dans l’intercommunalité-centre du territoire. Avec 8 services d’ambulance recensés en
2010, le Pays du Centre-Bretagne affiche une densité de 18,1 pour 100 000 habitants, supérieure à la
moyenne régionale (14,2 pour 100 000). On observe cependant une polarisation de ces services dans
la Cidéral, où sont implantés six d’entre eux. Toutefois, étant par définition mobiles, ils peuvent
desservir – bien que dans des délais sensiblement plus longs – l’ensemble du territoire.
Il est à souligner que les services de transports médicalisés constituent un maillon essentiel du
système de santé, support de la mobilité et de l’accessibilité aux soins, notamment pour des
personnes à mobilité réduite, et peuvent concourir à compenser la polarisation de certains
professionnels et équipements de sante dans la commune-centre, voire à l’extérieur du pays :
chirurgie, médecins spécialistes, maternités…
Pour les services de transports en commun, un service de transport à la demande est mis en place
dans la communauté de communes de la CIDERAL (Trans’Cideral, 3 euros l’aller), ce qui permet par
exemple à des personnes habitant dans des communes avoisinant Loudéac de se rendre à la maison
médicale ou dans tout autre service de santé. Cette initiative permet d’améliorer l’accès aux soins
notamment par un moindre coût financier pour les patients (part non remboursable lors d’une
consultation à domicile) et par un gain de temps pour les professionnels de santé. Elle permet
également d’éviter l’isolement des populations, et d’améliorer l’accès aux services administratifs,
commerces, etc.
28
A l’aide des données de densité en professionnels de santé libéraux, l’ARS Bretagne a réalisé une
cartographie de l’offre de soins de premier recours en Bretagne afin de qualifier des zones
prioritaires (voir la carte ci-dessous).
Au sein du Pays Centre Bretagne : quatre territoires sont situés en zone prioritaire (Plémet24,
Merdrignac25, Mûr-de-Bretagne26 et Broons27), 3 territoires sont situés en zone fragile (secteur de
Loudéac28, de Plœuc-sur-Lié29 et Josselin30), deux territoires sont situés en zone à surveiller (Secteur
de Saint-Nicolas-du-Pélem31 et de St-Meen-le-Grand32) et un territoire est situé en zone avec peu de
difficultés (Collinée33).
L’identification de ces territoires fragiles permet d’orienter l’accompagnement méthodologique
et/ou financier apporté par les différents dispositifs : fonds d’intervention régionale (FIR), aides des
collectivités territoriales, crédits d’État visant à financer la création de 250 maisons de santé, contrat
d’engagement de service public (CESP) à destination des étudiants en médecine, aides définies dans
le cadre de la nouvelle convention médicale, et la mise en œuvre du contrat de praticien territorial.
24
Comprend les communes de Laurenan, La Chèze, Coëtlogon, La Ferrière, Plémet, Plumieux, La Prénessaye,
Saint-Etienne-du-Gué-de-l’isle
25
Comprend les communes de Gomené, Illifaut, Merdrignac, Saint-Launeuc, Saint-Vran
26
Comprend les communes de Caurel, Saint-Gilles-Vieux-Marché et Saint-Guen
27
Comprend les communes de Langourla et Mérillac
28
Comprend les communes de Grâce-Uzel, Hémonstoir, Loudéac, La Motte, Saint-Barnabé, Saint-Caradec,
Saint-Maudan, Saint-Thélo, Trévé, Saint-Hervé, Uzel
29
Comprend les communes de Gausson, Plouguenast et Allineuc
30
Comprend la commune de Le Cambout
31
Comprend les communes de Corlay, Haut-Corlay, Plussulien, Saint-Martin-des-Prés, Saint-Mayeux
32
Comprend les communes de Trémorel et Loscouët-sur-Meu
33
Comprend les communes de Langast, Collinée, Le Gouray, Plessala, Saint-Gilles-du-Mené, Saint-Gouëno et
Saint-Jacut-du-Mené
29
Des contrats ont d’ailleurs déjà été signés. Dans la continuité de ces travaux, l’ARS Bretagne a
également identifié pour les infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, sages-femmes et
orthophonistes libéraux les territoires justifiant la mise en place de dispositifs visant au rééquilibrage
de la démographie pour ces différentes professions au moyen de mesures incitatives à l’installation,
auxquelles s’ajoutent, pour certaines professions, des mesures de régulation à l’installation,
négociées dans le cadre conventionnel.
Des zones sensibles ont également été identifiées par l’ARS Bretagne par type de professions :
-
Pour les infirmiers, les cantons de Plémet et Merdrignac sont très sous-dotés34 ;
Pour les kinésithérapeutes, le canton de Merdrignac est sous-doté35 ;
Pour les orthophonistes, le canton de Loudéac est très sous-doté36.
Lors des entretiens réalisés auprès des professionnels de santé libéraux, ceux-ci ont pu expliciter
certaines particularités de la médecine rurale :
-
-
Une prise en charge plus globale ;
Une stabilité de la patientèle donc davantage de suivis dans la durée ;
Une charge de travail conséquente : les professionnels expriment une certaine usure
professionnelle avec des moyennes horaires lourdes (environ 60h/semaine) et une gestion
administrative importante ;
Certains professionnels se sentent isolés des autres professionnels de santé.
Dans les années à venir, la profession médicale va de plus en plus se féminiser. Les futurs médecins
arrivant sur le marché du travail privilégieront la qualité de vie quitte à gagner moins d’argent et
préfèreront le travail en groupe pluridisciplinaire.
Au vu de ce constat, l’objectif de l’ARS est de pouvoir améliorer l’attractivité de l’exercice libéral en
incitant le regroupement des professionnels de santé libéraux.
Au sein du Pays Centre Bretagne, de nombreux projets de regroupement ont abouti :
-
A Collinée et Plessala : création de deux maisons de santé. Les travaux ont débuté et devraient
être terminés en Septembre 2014 ;
A Plouguenast : il existe une maison de santé ;
Un pôle de santé s’est constitué depuis Septembre 2011 entre les communes de Collinée,
Plessala et Plouguenast. Ce projet de santé a été validé par l’ARS ;
A Loudéac : il existe une maison de santé libérale regroupant plusieurs médecins libéraux (7) et
spécialistes, ainsi que des infirmiers et un ostéopathe ;
A Merdrignac : il existe une maison médicale regroupant 4 médecins généralistes. Un pôle
médico-social est en train de se construire en face de la maison médicale ;
A Plémet : il existe une maison médicale regroupant trois médecins libéraux et un cabinet
infirmier ;
A La Chèze : un médecin s’est rattaché à l’inter-pôle Centre Bretagne (Pôles de santé de Bréhan
et Réguiny).
Par ailleurs, de nombreux professionnels sont dans une dynamique de projets :
-
Dans le secteur de Loudéac : les professionnels de santé libéraux de Loudéac ont constitué une
association des Professionnels de santé libéraux du secteur de Loudéac, dans le but d’élaborer
34
Voir carte en annexe
Voir carte en annexe
36
Voir carte en annexe
35
30
-
-
un projet de santé commun afin de faciliter la communication et d’améliorer la qualité du
travail. Cette association prévoit de réunir les professionnels de Loudéac, La Motte, Plémet,
Plumieux, Saint Caradec, Trévé et Uzel.
A Plémet : les professionnels de santé libéraux se sont regroupés en association. Le souhait des
professionnels est de s’orienter vers les nouveaux modes de rémunération et de recourir à une
messagerie sécurisée. Pour y parvenir, il est nécessaire d’avoir un projet de santé labellisé par
l’ARS et d’être retenu dans le cadre d’appel à projet sur les expérimentations des nouvelles
modalités de rémunération, ce qui n’est pas leur cas en l’état actuel. Ceux-ci proposent
également de créer une maison de santé cantonale centrée sur Plémet avec la mise en place de
consultations délocalisées dans des communes situées au sud du Pays (La Chèze et Plumieux).
Depuis Septembre 2014, leur association a rejoint celle de Loudéac ;
Dans le secteur d’Uzel : un projet de télémédecine a été proposé en lien avec la maison de
retraite « Le Cosquer » à Le Quillio. Ce type de projet est particulièrement adapté dans les
territoires ruraux. Le porteur de projet pourrait être TELEHPAD37, un programme Breton de
télémédecine, initié par la Mutualité Française Côtes d’Armor, pour faciliter l’accès aux soins en
milieu rural. La télémédecine peut être utilisée dans plusieurs contextes :
o Au sein des cabinets médicaux le médecin peut utiliser la « télé-expertise38 ». Celui-ci
peut entrer en contact avec le confrère spécialiste, ce qui présente deux avantages :
 Le médecin généraliste acquière une mise à niveau de ses connaissances ;
 Le patient n’a pas à se déplacer
o Au sein des EHPAD, lors d’un contexte d’urgence, le « télé-diagnostic39 » permet de
répondre de façon rapide à la question suivante : la personne nécessite-t-elle une
hospitalisation ?
o A la suite d’une hospitalisation, le suivi du patient peut être réalisé à l’aide de la « télésurveillance » par des infirmiers ou des pharmaciens en fonction des pathologies
concernées (par exemple : suivi des plaies par les infirmiers, suivi des insuffisants
cardiaques par les pharmaciens).
Initiatives des communautés de communes et des mairies : mise à disposition de locaux, location à
tarif préférentiel, actions en matière d’attractivité du territoire, actions pour faire connaitre le
territoire,…
Concernant l’accueil des étudiants en médecine, 4 communes sont dotées de maitres de stage :
Loudéac, Merdrignac, Plémet et Plessala. Une enquête a été menée par le Conseil Régional afin de
mieux connaitre l’offre en logements adaptés pour les étudiants. Pour le Pays Centre Bretagne, 13
communes ont répondu à l’enquête. Sur ces 13 communes, 4 ont indiqué disposer de logements
adaptés aux étudiants externes (Corlay, Le Gouray, Uzel, Saint-Gilles-du-Mené) et 6 de logements
adaptés aux étudiants internes (Corlay, Le Gouray, Le Quillio, Saint-Gilles-du-Mené, Saint-GillesVieux-Marché, Uzel).
b. L’offre de soins hospitalière
Depuis Mai-Juin 2012, le Centre hospitalier du Centre-Bretagne, situé sur le site de Kerio à NoyalPontivy, résulte du rassemblement et du transfert de l’ensemble des activités de médecine, chirurgie
et obstétrique des hôpitaux de Pontivy et de Loudéac. De plus, l’offre publique (CHCB) – privé
(polyclinique de Kerio) s’est réunie sur le même site. Même s’il est situé à l’extérieur du pays, ces
deux établissements assurent une offre complète aux résidents du pays.
37
Pour en savoir davantage : www.telehpad.fr
Avis donné à distance par un expert ou un médecin
39
Consultation médicale à distance
38
31
Lorsque l’on regarde la vue globale des pôles d’attraction, on observe que les habitants de Pays
Centre Bretagne se dirigent principalement vers le site de Kerio, hormis les habitants du canton de
Corlay et Collinée, qui se dirigent principalement vers le site de Saint-Brieuc.
Plus précisément, la répartition des séjours MCO en 2013 (données PMSI) dans le Pays Centre
Bretagne est la suivante :
-
CH du Centre Bretagne, Noyal-Pontivy : 40%, 5 855 séjours ;
CH de Saint-Brieuc, Saint-Brieuc : 19%, 2 836 séjours ;
Polyclinique de Pontivy, Noyal-Pontivy : 14%, 2007 séjours ;
Chp de Saint Brieuc, site sainte Thérèse : 6%, 854 séjours ;
CHU de Rennes, Rennes : 5%, 735 séjours
Autres : 16%, 2 377 séjours.
32
Au sein du Pays Centre Bretagne, deux sites de services de soins de suite et de réadaptation (SSR) qui
dépendent du CHCB y sont implantés (Loudéac et Plémet).
Au 01/10/2013, les capacités en lits et places au CHCB sont de :
-
259 en médecine ;
75 en chirurgie ;
40 pour le pôle « femme mère enfants » (pédiatrie + gynécologie + obstétrique)
En gériatrie il existe sur le Centre Hospitalier Centre Bretagne :
-
-
Une équipe mobile de gériatrie qui agit seulement en intra-hospitalier : aide à l’orientation,
formation et conseil auprès des professionnels. Ceux-ci sont souvent interpellés pour des
problèmes de placement ;
Une unité de court séjour gériatrique (mais celle-ci n’est pas intégrée au pôle de gériatrie du
CHCB) : 29 lits
Une consultation mémoire labellisée avec 3 sites de consultation mémoire. Ces consultations
permettent de prévenir les troubles cognitifs et agir de plus en plus tôt contre la maladie
d’Alzheimer.
Organisation des soins palliatifs :
-
Une EMASP : équipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs. L’équipe ne sort pas de
l’hôpital. Le RPCB prend le relais de l’EMASP pour l’accompagnement à domicile ;
Il existe des lits identifiés soins palliatifs (LISP) : 3 lits en SSR à Loudéac, 6 à Guéméné, une USP
(unité de soins palliatifs) a ouvert en septembre 2014 à Pontivy (10 lits).
En 2013, le CHCB a signé un Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) dont certains
objectifs opérationnels peuvent être travaillés avec les professionnels de santé installés sur le Pays
Centre Bretagne. Les 3 orientations stratégiques sont les suivantes :
-
-
-
Construire un projet médical du pôle de santé commun public-privé et centré sur le territoire
de santé n°8 :
o Développer les relations avec la médecine de ville (généralistes et spécialistes) afin
d’améliorer l’adressage des patients et renforcer l’attractivité et mise en place d’une
astreinte téléphonique à destination des médecins généralistes, à minima pour la prise
en charge des personnes âgées ;
o Développer l’attractivité du pôle grâce à une politique concertée de communication
vis-à-vis des usagers et des professionnels de santé adresseurs ;
Développer et renforcer l’offre de soins de l’établissement de référence du territoire de santé
n°8 :
o Organiser et parachever la filière gériatrique (hôpital de jour, court séjour gériatrique,
SSR gériatrique, équipe mobile, labellisation des consultations mémoire) ;
o Consolider l’offre femme mère enfants sur les sites de Kerio et de Loudéac (CPP,
maternité, IVG et planification familiale, mammographie, addiction et périnatalité)
o Favoriser les projets de télémédecine et de télé imagerie autant que faire se peut ;
Renforcer le travail en réseau et la coopération avec les acteurs sanitaires, médico-sociaux et
sociaux du territoire :
33
o
o
o
o
Favoriser les actions de prévention et d’accessibilité aux soins des populations fragiles
(soins dentaires par exemple) comme les personnes âgées ou handicapées vivant en
institution ou les personnes précaires ;
Améliorer la fluidité du parcours du patient en MCO et SSR en développant les relations
avec les médecins adresseurs (messageries sécurisées), les admissions directes, le
repérage des situations sociales problématiques, la généralisation du dossier unique
d’admission en EHPAD et les outils d’admission en SSR (outil ORIS), la coopération avec
les structures médico-sociales…
Poursuivre les actions de formations communes CHCB/structures du territoire
Poursuivre l’engagement dans la filière gériatrique du territoire (SSIAD, MAIA, CLIC,
USLD/UHR…)
Quant à la polyclinique de Kerio, celle-ci assure essentiellement des soins de chirurgie avec une
capacité de 85 places. La répartition de l’activité est la suivante :
Un des objectifs est le renforcement des coopérations au sein du pôle public-privé de Kerio afin de
mieux répondre aux besoins de la population, de réduire les taux de fuite, de renforcer la lisibilité de
l’offre de soins et d’optimiser l’utilisation des ressources et des plateaux techniques. Ainsi, le CHCB et
la Polyclinique de Kerio ont choisi de formaliser et de sceller leurs liens en créant un Groupement de
Coopération Sanitaire dont l’objet est de faciliter, de développer et de gérer une activité de
stérilisation ainsi que la prestation de blanchisserie.
L’objet du GCS pourra être étendu à d’autres activités en commun accord entre les parties, autour
des sujets comme :
-
-
Les chimiothérapies et la chirurgie des cancers : avoir un site autorisé en chimiothérapies.
Actuellement, cet objectif est atteint. Ce site doit être mis en œuvre en Novembre 2014. Par
ailleurs, l’autre objectif dans ce domaine est de consolider les autorisations actuelles en
chirurgie des cancers mammaires, ORL et digestifs et d’améliorer la qualité d’organisation et de
prise en charge dans ce domaine.
Les soins de suite et de réadaptation : développer l’offre de SSR sur le territoire ;
34
-
-
Les filières de prise en charge en soins palliatifs : consolider et renforcer une offre graduée de
soins palliatifs sur le territoire. Cet engagement doit être poursuivi afin d’éviter toute rupture
du parcours de la personne, notamment au sein de la filière gérontologique.
Des actions de communication communes : communiquer au nom du pôle de santé sur des
sujets comme la prise en charge du cancer du sein ou encore les activités de stérilisation.
Le GCS (Groupement de Coopération Sanitaire) pourrait aussi jouer un rôle utile dans l’organisation
d’une activité partagée d’une Unité de Soins Continus (USC) au sein du pôle de Kerio. Ce sujet
correspond au groupe de travail « patient critique » actuellement actif parmi les groupes de travail
qui contribuent à la définition du projet médical du pôle de Kerio.
L’ensemble de ces sujets de coopération amène des rencontres entre les deux établissements et
l’ARS une fois par trimestre.
Dans le cadre de la conférence de territoire n°8, les acteurs du CHCB et de la polyclinique ont
participé à l’élaboration de fiches-actions telles que :
-
Identification et consolidation d’une filière de cancérologie commune (FA13) ;
Optimisation de l’organisation de la filière chirurgicale notamment en cancérologie sur le pôle
de santé (FA14) ;
Mettre en place des actions de communication autour de l’offre de soins du pôle de santé
(FA11) ;
Conforter le positionnement du pôle de santé en tant que pôle de référence (FA9).
c. La permanence des soins et la gestion des urgences
Sur le Pays Centre Bretagne, la permanence des soins est organisée de cette façon :
-
Les communes de Le Gouray et Mérillac relèvent du territoire de permanence des soins de
Dinan (maison médicale de garde) avec des consultations effectuées par 1 effecteur au sein de
la maison médicale de garde de Dinan le samedi de 14h à 24h, les dimanches et jours fériés de
8h à 20h. Les visites s’effectuent tous les jours de 20h à 8h par 2 effecteurs mobiles pour le
département 22 (hors territoire de permanence des soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec
départ de Guingamp et Lamballe, les samedis de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de
8h à 20h par 3 effecteurs mobiles pour le département 22 (hors territoire de permanence des
soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec départ de Guingamp et Lamballe.
-
Les communes de Langourla et Mérillac relèvent du territoire de permanence des soins de
Dinan (maison médicale de garde) avec des consultations effectuées par 1 effecteur au sein de
la maison médicale de garde de Dinan le samedi de 14h à 24h, les dimanches et jours fériés de
8h à 20h. Les visites s’effectuent tous les jours de 20h à 8h par 2 effecteurs mobiles pour le
département 22 (hors territoire de permanence des soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec
départ de Guingamp et Lamballe, les samedis de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de
8h à 20h par 3 effecteurs mobiles pour le département 22 (hors territoire de permanence des
soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec départ de Guingamp et Lamballe.
-
Les communes de Le Haut-Corlay, Corlay, St Martin des Prés, Allineuc relèvent du territoire de
permanence des soins de St Brieuc (maison médicale de garde) avec des consultations
35
effectuées au sein de la maison médicale de garde de St Brieuc par 1 effecteur de 20h à 23h
tous les jours, par 2 effecteurs les samedi de 14h à 23h et les dimanches et jours fériés de 8h à
20h. Les visites s’effectuent tous les jours de 20h à 8h par 2 effecteurs mobiles pour le
département 22 (hors territoire de permanence des soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec
départ de Guingamp et Lamballe, les samedis de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de
8h à 20h par 3 effecteurs mobiles pour le département 22 (hors territoire de permanence des
soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec départ de Guingamp et Lamballe.
-
Les communes de St Mayeux-Plussulien relèvent du territoire de permanence des soins
interdépartemental 22-29 de Carhaix-Rostrenen (maison médicale de garde à Carhaix) avec des
consultations effectuées au sein de la maison médicale de garde à Carhaix par 1 effecteur les
samedis de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de 8h à 20h. Les visites s’effectuent par 1
effecteur mobile pour ce territoire interdépartemental tous les jours de 20h à 8h, les samedis
de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de 8h à 20h.
-
Les communes de Trémorel et Loscouët relèvent du territoire de permanence des soins de
Montfort sur Meu avec des consultations effectuées par 1 effecteur de 20h à 24h tous les jours,
le samedi de 12h à 20h, les dimanches et jours fériés de 8h à 20h. Les visites s’effectuent tous
les jours de 20h à 8h par 2 effecteurs mobiles pour les 11 territoires ruraux et semi ruraux du
35, les samedis de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de 8h à 20h par 3 effecteurs
mobiles pour les 11 territoires ruraux et semi ruraux du 35.
-
La commune du Cambout relève du territoire de permanence des soins de Ploërmel avec des
consultations effectuées par 1 effecteur de 20h à 24h tous les jours, le samedi de 12h à 24h, les
dimanches et jours fériés de 8h à 24h. Les visites s’effectuent tous les jours de 24h à 8h par 2
effecteurs mobiles pour les 12 territoires ruraux et semi-ruraux du 56 avec comme points de
départs le centre hospitalier de Ploërmel et le Centre Hospitalier Centre Bretagne de Pontivy,
les samedis de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de 8h à 20h par 3 effecteurs mobiles
pour les 12 territoires ruraux et semi-ruraux du 56 avec comme points de départs le centre
hospitalier de Ploërmel et le Centre Hospitalier Centre Bretagne de Pontivy.
-
Les autres communes du pays, soit le plus grand nombre relèvent du territoire de permanence
des soins de Loudéac (maison médicale de garde) avec des consultations effectuées par 1
effecteur au sein de la maison médicale de garde de Loudéac de 20h à 24h tous les jours, le
samedi de 14h à 24h, les dimanches et jours fériés de 8h à 20h. Les visites s’effectuent tous les
jours de 20h à 8h par 2 effecteurs mobiles pour le département 22 (hors territoire de
permanence des soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec départ de Guingamp et Lamballe, les
samedis de 12h à 20h et les dimanches et jours fériés de 8h à 20h par 3 effecteurs mobiles pour
le département 22 (hors territoire de permanence des soins 22-29 Carhaix Rostrenen) avec
départ de Guingamp et Lamballe. Sur cette maison médicale de garde à Loudéac : chaque
médecin y travaille 1 nuit de semaine par mois et 1 WE ½ par an. Ouvert en semaine de 20h à
minuit, le samedi de midi à minuit et le dimanche de 8h à minuit ;
Un appel préalable des patients au 15 permet de réguler et d’orienter les patients suivant leurs
symptômes vers la maison médicale de garde, les effecteurs ou encore les urgences.
36
Il n’existe aucun SMUR au sein du Pays Centre Bretagne. Les plus proches sont situés à Kerio, SaintBrieuc, Dinan et Rennes.
L’ARS de Bretagne a défini les « zones blanches » qui correspondent aux zones situées à plus de 30
minutes d’un SMUR. Au sein du Pays Centre Bretagne, il existe plusieurs zones blanches :
Plus précisément, les communes dont le temps de trajet en voiture vers le SMUR le plus proche
dépasse les 30 minutes sont :
-
Saint-Gilles-du-Mené (480 habitants, canton de Collinée) : 33,7 min
Saint Gouéno (658 habitants, canton de Collinée) : 35,5 min
Saint-Launeuc (194 habitants, canton de Merdrignac) : 36,6 min
Saint-Vran (736 habitants, canton de Merdrignac) : 36,6 min
Trémorel (1 091 habitants, canton de Merdrignac) : 34,7 min
Au total, 3159 habitants (6,3% des habitants) du Pays Centre Bretagne sont concernés.
Afin de pallier ces difficultés, l’ARS Bretagne a lancé un appel à candidature « Médecin
correspondant SAMU » en Septembre 2013. Il est destiné à des médecins libéraux salariés et/ou
hospitaliers intéressés par l’urgence exerçant dans les zones blanches définies par l’ARS. Il s’agit de
médecins formés à l’urgence, qui agissent sur demande de la régulation médicale des SAMU-centres
15 pour prendre en charge des patients en situation d’urgence médicale situés dans les zones
blanches. Le centre 15 déclenche simultanément le Médecin Correspondant SAMU et le SMUR situé
à plus de 30 minutes du patient. Le MCS réalise le bilan et les premiers soins en liaison permanente
avec la régulation du SAMU qui coordonne l’ensemble des acteurs autour de la prise en charge
37
(secouristes, pompiers, transporteurs privés,…) dans l’attente de l’équipe SMUR. Les médecins
s’engagent à être disponibles lors de l’appel du centre 15. Ils préviennent le SAMU en cas
d’indisponibilité. Ces médecins diplômés, volontaires, sont formés à l’urgence et aux gestes de
réanimation par le SAMU en lien avec le CESU. Il existe une formation initiale actualisée
annuellement. Ils sont équipés en matériel et médicaments par le SAMU.
Actuellement, aucun médecin du Pays Centre Bretagne situé dans une zone blanche ne s’est porté
volontaire pour travailler en tant que Médecin Correspondant SAMU.
d. Les réseaux
i.
Les réseaux de santé
Les réseaux de santé ont pour objectif de mobiliser l’ensemble des ressources sanitaires et sociales
sur un territoire géographique donné, autour des besoins spécifiques de certaines populations ou
pathologies. Ils visent à faciliter l’accès aux soins, à favoriser la coordination et la continuité des
soins. Ils participent à promouvoir la délivrance de soins de proximité de qualité. Ils assurent une
prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l’éducation à la santé, de la
prévention, du diagnostic que des soins. Ils peuvent participer à des actions de santé publique.
6 réseaux de santé sont implantés sur tout ou partie du Pays :
-
Réseaux de soins palliatifs :
o Territoire de santé n°8 : Réseau Palliatif Centre Bretagne (RPCB)
Le RPCB est composé d’un médecin, de trois infirmiers, d’une secrétaire et d’une psychologue en ¼
temps. Le but de ce réseau est de favoriser le maintien à domicile par l’amélioration du confort de
vie des personnes en fin de vie. Le réseau propose un accompagnement sur tous les lieux de vie, que
ce soit à domicile ou en EHPA – EHPAD. Le réseau peut être contacté par le patient lui-même, la
famille, le médecin traitant ou les professionnels paramédicaux.
Les prises en charges proposées par le réseau peuvent être : des appels téléphoniques réguliers, des
conseils thérapeutiques auprès des professionnels de santé, la mise en place d’aides à domicile
(SSIAD, aide-soignant), l’aménagement du domicile, des explications auprès du patient sur sa
maladie, etc. L’équipe médicale et paramédicale intervenant auprès du malade reste la même. Si une
hospitalisation est nécessaire, le RPCB s’efforcera au maximum de court-circuiter les urgences afin
que le patient bénéficie d’une entrée directe.
Au-delà de la prise en charge auprès de la personne soignée, d’autres actions sont proposées par le
RPCB telles que l’organisation de formations dans les EHPAD, SSIAD et SAAD afin de faire avancer la
culture palliative. Est également proposé à certaines familles un suivi de deuil à la suite du décès d’un
patient pris en charge par le RPCB.
A l’avenir, les professionnels du RPCB souhaitent une collaboration plus étroite avec le CLIC et la
MAIA de leur secteur, ceux-ci ayant constaté qu’il existait un manque de conseil médical dans ces
dispositifs.
-
o Cantons de Corlay et Collinée : Résopallia
Réseau de cancérologie : Onc’armor
38
-
Réseau de prévention vasculaire : prévention vasculaire 22
-
Réseau périnatal : « Grandir en côte d’Armor » : ce réseau, appelé ADEPAFIN des
professionnels de la périnatalité. Leur objectif est d’améliorer l’accompagnement pendant la
grossesse ainsi que le 1er mois en postnatal. Concrètement, cela se traduit par :
o Un travail auprès des professionnels : harmonisation des pratiques, développement de
la formation;
o Des discussions autour de la prise en charge des patientes ;
o Une information des patientes autour de l’allaitement maternel :
 Un numéro d’appel (Allo Allaitement de 18h à 22h)
 Consultations tous les mardis après-midi à Loudéac
 Edition de guides d’information
o La mise en place de réunions pour les femmes sur le « parcours maternité » (CAF +
CPAM) : le réseau est partenaire de l’action ;
o Promotion et formation des professionnels pour la réalisation de l’Entretien Individuel
Prénatal Précoce (EIPP). Cet entretien se passe généralement après la déclaration de
grossesse. Il permet d’aborder toutes les thématiques (suivi, environnement, …) à
partir des besoins de la patiente (45 min. – 1h) ;
o Amélioration de la collaboration médico-psychologique : ceci permet d’avoir des temps
de psychologues dans toutes les maternités. Ces psychologues donnent des formations,
mettent en place des groupes d’analyse de pratique ;
o Mise en place de fiches de liaison en anténatal et postnatal pour améliorer la
collaboration ville-hôpital ;
o Amélioration du suivi des nouveau-nés vulnérables : ce sont en général des grands
prématurés ou des enfants avec de grosses pathologies à la naissance. Le suivi se fait
jusqu’à l’âge de 7 ans.
o Mise en place d’un registre régional des malformations congénitales.
ii.
Autres réseaux
(1) Le REAAP 22
Créé en 1999, le Réseau d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des parents est issu d’une volonté
nationale de créer, dans chaque département français, des réseaux favorisant les liens entre les
parents et les acteurs de la vie sociale. Sa mission : informer, conseiller et écouter les parents, pour
mieux les accompagner dans leur rôle éducatif.
Le REAAP a organisé une réunion à Loudéac le 19 Juin 2014 permettant de réunir les acteurs locaux
(PMI, CPEA, élus, CIAS Cidéral,…) et de leur expliquer le rôle du REAAP. Leur souhait est de pouvoir
maintenir et développer un réseau de professionnels. Les actions mises en œuvre sur le territoire
ainsi que les pistes de travail ont été énoncées :
39
-
Rendre plus lisible ce qui est créé auprès du public ;
Mise en place de café-parents dans les écoles ;
Elaboration de plaquettes en ayant inscrit les nouveautés ;
Création d’un collectif sur la parentalité ;
Création d’un Centre d’Accueil à la Parentalité (CAP) ;
…
Les projets du REAAP sont de :
-
Créer des comités locaux d’animation dans chaque pays des Côtes d’Armor ;
Soutenir le financement de projets locaux ;
Organiser des rencontres départementales, des ateliers, des conférences ;
Développer la formation de parents et de bénévoles ;
Animer des groupes de travail thématiques.
(2) Le réseau 3RB
Le Réseau Régional Rural breton développe des actions territoriales adaptées intéressant les acteurs
locaux. Un groupe « santé en milieu rural » concernant l’ensemble de la région Bretagne s’est
constitué avec l’organisation de 6 réunions (de Septembre 2012 à Juin 2013). Lors de ces réunions,
divers acteurs y sont réunis : directrice MFB, directeur AIRDDS, infirmières scolaires, chargée de
mission santé du Conseil Régional, chargé de mission ARIC, représentants des communautés de
commune, ATS, IREPS, DRAAF, etc.
Les débats ont pu porter sur les thématiques suivantes :
-
« Existe-t-il une spécificité rurale à la question de la santé ? » : une synthèse sur les réponses
apportées a été construite :
40
-
-
-
Informations sur les projets de l’IREPS en lien avec le réseau rural : améliorer les pratiques en
promotion de la santé et éducation pour la santé des animateurs jeunesse de Bretagne,
développer les capacités des acteurs locaux à élaborer et conduire des actions de promotion de
la santé environnementale ;
Débats sur « comment rendre les jeunes acteurs de leur santé » : réalisation d’un projet en 4
étapes : réalisation d’une enquête par les jeunes sur le thème de la santé (septembre novembre 2013), restitution de leurs travaux en séminaire (Décembre 2013), réalisation d’un
guide d’aide à l’action pour les opérateurs d’actions (janvier – juin 2014), diffusion de ce guide
et accompagnement des destinataires à la mise en œuvre des principes d’intervention
(septembre 2014) ;
Débats sur « comment améliorer les relations entre collectivités et professionnels de santé ? ».
A l’avenir, les structures réseau monothématiques pourront évoluer vers une mission de
coordination territoriale d’appui. Il s’agit d’une plateforme d’appui aux professionnels et aux familles
au niveau territorial visant à favoriser l’information, l’orientation, les échanges entre professionnels.
Les acteurs de proximité doivent pouvoir bénéficier d’une structure d’appui, qui leur facilite la tâche
et les libère d’un certain nombre de recherches ou travail social (par exemple) afin d’être recentré
sur leur véritable valeur ajoutée vis-à-vis de la personne.
Cette coordination n’est pas une structure supplémentaire: ses fonctions peuvent être prises en
charge par une des formes de coordination préexistante, en lien avec les autres acteurs. La
coordination territoriale d’appui implique d’intervenir dès qu’un médecin traitant juge la situation du
patient difficile à prendre en charge seul. Celle-ci pourrait être intégrée au sein d’une MAIA par
exemple (voir page 65 du document pour la définition d’une MAIA).
41
e. Les services de périnatalité
i. La maternité du Centre Hospitalier Centre Bretagne (CHCB)
La maternité du CHCB est de niveau 2A : la prise en charge du nouveau-né peut débuter à partir de
34 semaines d’aménorrhée, c’est-à-dire 7 semaines avant le terme. Dans le cas où l’accouchement
est prévu avant, la patiente est transférée dans une autre maternité de niveau supérieur :
-
Niveau 2B : Lorient
Niveau 3 : Saint-Brieuc, Vannes et Rennes
En 2013, 31% des femmes qui accouchent à la maternité sont en provenance du département des
Côtes d’Armor, ce qui représente 339 accouchements sur 1082 au total. Cette proportion est
globalement stable depuis la fermeture de la maternité de Loudéac. Pour un accouchement normal,
le temps de prise en charge est de 4 jours. Dans le cas d’une césarienne, elle est de 6 à 7 jours.
A partir du 15 Septembre 2014, un dispositif appelé « PRADO » va être déployé sur le territoire de
santé n°8 permettant d'accompagner la sortie de maternité de la mère et de son enfant. Cette offre
d'accompagnement du retour à domicile des patients hospitalisés consiste en une rencontre, à la
maternité, de la jeune mère et d’une conseillère de l'Assurance Maladie, afin de lui proposer la visite
d'une sage-femme libérale dès son retour à domicile. Ce dispositif est adressé à des femmes n’ayant
pas eu de complications lors de l’accouchement. Le médecin de PMI évoque le risque que ce
dispositif aborde peu le contexte médico-social de la famille.
Concernant les interruptions volontaires de grossesse (IVG), 35 patientes du CPEF (Centre de
Planification et d’Education Familiale) de Loudéac ont été adressées à Kerio. Cela représente 18% de
l’ensemble des IVG réalisées à Kerio.
ii. Le centre périnatal de Loudéac
Le centre périnatal de proximité (CPP) de Loudéac est un service décentralisé du Centre Hospitalier
Centre Bretagne. Ainsi, les 2 sages-femmes qui y travaillent sont en lien direct avec les médecins du
CHCB. Elles suivent les grossesses et réalisent les actes suivants :
-
Consultations obstétricales ;
Echographies (2,5e, 5e et 8e mois) ;
Cours de préparation à la naissance (avait été supprimé puis réintégré depuis février 2014).
Le suivi est réalisé minimum une fois par mois du 4e au 9e mois de grossesse. Deux psychologues
peuvent intervenir au sein du CPP : une provenant du CHCB et une du CPEA.
Depuis la suppression de la maternité à Loudéac, les activités au sein du Centre Périnatal de Loudéac
ont persisté mais avec une diminution des moyens : il ne s’occupe plus des enfants en post-natal
(hormis les 8 premières semaines après l’accouchement) et ne fait plus de cours de rééducation
périnéale. Les femmes doivent se rendre dorénavant au CHCB. Cette situation est dommageable
pour une partie de la population qui a des difficultés à se rendre sur le site de Kerio (problèmes de
42
mobilité, peur de se rendre dans le milieu hospitalier). Par ailleurs, d’autres problématiques ont été
soulevées par les professionnels :
-
Seules les femmes qui prévoient d’accoucher à la maternité du CHCB peuvent bénéficier du
suivi au centre périnatal ;
Le manque de visibilité du service : beaucoup de personnes ne savent pas que ce centre existe ;
Le personnel détecte moins facilement les problèmes liés à la parentalité, notamment sur
l’instauration du lien parents-enfants ou sur l’apparition de problèmes psychologiques.
Les problèmes de santé les plus fréquemment rencontrés sont :
-
Les risques d’accouchement prématuré ;
L’hypertension et le diabète ;
Les problèmes psychologiques
La sage-femme du CPP constate également qu’elle rencontre de plus en plus fréquemment des
situations de grossesse chez les jeunes filles. Elle constate que les jeunes filles manquent de
connaissances sur les méthodes de contraception.
iii. Le centre de planification
Le centre de planification, situé à Loudéac, dépend du conseil général avec du personnel hospitalier
mis à disposition. Le personnel est composé d’une sage-femme (1/2 temps), d’une conseillère
conjugale (1/2 temps), d’une secrétaire (1/2 temps) et de 3 médecins qui se partagent le temps de
consultation (vacations).
Les publics ciblés sont les mineurs (entre 14 et 18 ans) et les majeurs sans ressource, en situation de
précarité ou de grande vulnérabilité.
Le centre accueille le public de manière individuelle au sein de leurs locaux avec pour missions :
-
La mise en place d’une contraception : information et délivrance ;
Le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) ;
La réalisation d’entretien pré et post-IVG ;
Le diagnostic de grossesse (test urinaire et sanguin) ;
Le conseil conjugal et familial ;
Le traitement de petits problèmes gynécologiques.
La problématique actuelle est le manque de visibilité de ce service et ils ont du mal à se faire
connaitre par le public. Il n’y a pas de site internet dédié ni de ligne téléphonique directe (nécessité
de passer par le standard du CHCB). Aujourd’hui, l’objectif est de communiquer davantage auprès du
public et de s’ouvrir sur la création de partenariats.
Une autre problématique évoquée par les professionnels est la difficulté pour certains jeunes de se
rendre au centre de planification. Il n’existe pas de consultations délocalisées et les moyens de
transports en commun sont parfois trop chers (Trans-Cidéral : 6 euros A/R).
43
Par ailleurs, il existe également en périnatalité le service de PMI (Protection Maternelle et Infantile),
qui est rattaché à la maison du département, dont les actions sont développées dans le chapitre 5. a)
page 75. Les différents services de périnatalité travaillent tous en complémentarité et en partenariat.
f. L’accompagnement en psychiatrie
Dans le secteur public, l’ensemble du Pays Centre Bretagne dépend du Centre Hospitalier Spécialisé
de Plouguernével (Association Hospitalière de Bretagne (AHB) : secteur 22G07), hormis le canton de
Collinée qui dépend du CH de Dinan (Fondation Saint Jean de Dieu).
A Loudéac, plusieurs services de psychiatrie qui dépendent de l’AHB y sont implantés :
-
Un Centre Médico-Psychologique : c’est une unité de coordination et d’accueil en milieu ouvert
qui organise des actions de prévention, d’évaluation, d’orientation et des soins ambulatoires
avec interventions à domicile. Le CMP propose :
o Un accueil pour toute personne en situation de mal-être,
o Des consultations médicales spécialisées,
o Des entretiens individuels, familiaux et conjugaux,
o Des visites à domicile,
o Un accompagnement social pour les démarches administratives ou professionnelles.
Les pathologies rencontrées sont très variées : du mal-être existentiel jusqu’au problème psychique
avéré : dépression, pathologie psychotique ou personnes en état de crise.
Tous les habitants du pays Centre Bretagne sont dirigés vers le CMP de Loudéac, hormis les cantons
de Collinée (CMP de Lamballe) et Corlay (CMP de Rostrenen).
Les CMP disposent d’équipes pluridisciplinaires : médecins psychiatres et généralistes, infirmiers,
psychologues, assistants de service social, techniciens des interventions sociales et familiales,
responsable de prévention – formation, secrétaire.
Les difficultés rencontrées par les professionnels sont le manque de places en hospitalisation et sont
parfois dans l’obligation de rechercher d’autres structures sur le secteur : Bréhan, Iffignac (La
Cerisaie) ou Saint Brieuc (Centre Benoit Menni).
-
Un Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel : c’est une unité d’accueil qui vise à
favoriser ou à maintenir une existence autonome pour les patients, par la mise en œuvre
d’actions de soutien et de thérapeutiques de groupe. C’est un lieu de convergence de diverses
activités. La prise en charge est programmée en rapport avec un projet individuel de soins.
o La vocation : cette structure s’adresse à des patients stabilisés sur le plan
symptomatique et qui présentent cependant un besoin d’étayage.
o Les pratiques : le centre a une fonction spécifique centrée sur des activités et la
création. Les activités sont proposées et adaptées aux personnes afin de faciliter leur
progression vers une plus grande autonomie et de leur faire découvrir et exploiter les
ressources personnelles.
o Le fonctionnement : l’accueil des patients se fait de manière partielle, à la demijournée. La prise en charge s’effectue sur prescription médicale. L’encadrement est
assuré par un infirmier. La capacité d’accueil est de 6 personnes.
-
Une équipe intersectorielle d’intervention en géronto-psychiatrie composée de deux
infirmières spécialisées en géronto-psychiatrie, assure le lien entre l’Unité Intersectorielle de
Géronto-Psychiatrie (UIGP) de Plouguernével et les structures d’hébergement du secteur de
psychiatrie 22G07. Elle prépare le retour des résidents, assure leur suivi et apporte aux équipes
le soutien logistique nécessaire.
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-
Un Centre Psychothérapeutique pour Enfants et Adolescents (CPEA) : ce centre est composé de
deux pôles :
o Le Centre Médico-Psychologique pour Enfants et Adolescents (CMPEA) : c’est un lieu de
consultation. L’enfant est adressé par le médecin, l’école ou la famille. Des groupes
thérapeutiques sont mis en place : contes, jeux de société, groupes de parole.
o L’Hôpital de Jour (HDJ) : il accueille 6 enfants par jour en ½ journée.
-
Un Hôpital de Jour Adultes (HJA) : 20 places. Il accueille des personnes en difficulté
psychologique sur prescription médicale :
o Pour des soins personnalisés,
o Dans un cadre structurant,
o Pour des prises en charge à la journée ou à la demi-journée,
o Offre des soins de proximité afin d’éviter une rupture pour le patient avec son milieu
familial, social et culturel.
Les patients sont adressés après une hospitalisation temps plein ou par le CMP lorsqu’une prise en
charge plus lourde est nécessaire. Un projet individuel est défini avec chaque patient pour un suivi
individuel, médical, psychologique, infirmier et social.
En 2015, il est prévu le regroupement de plusieurs structures d’accueil au sein de l’espace Lavergne à
Loudéac, jusqu’alors propriété du CHCB : l’hôpital de jour et le CMP de psychiatrie générale, le CATTP
et le CMPS d’addictologie.
Il existe également à Loudéac un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) destiné aux personnes
handicapées afin de favoriser les liens sociaux. Des activités sont proposées (atelier cuisine, …). 49
personnes sont adhérentes.
45
Concernant des lieux spécifiques d’habitation, il existe 2 places en appartement thérapeutique à
Loudéac (en lien avec l’association ESPOIR) ainsi qu’une famille d’accueil thérapeutique.
Par ailleurs, il existe en-dehors du Pays Centre Bretagne :
-
L’unité Médico-Psychologique (UMP) qui intervient aux urgences du Centre Hospitalier Centre
Bretagne (CHCB) de Noyal-Pontivy. Elle assure également la psychiatrie de liaison dans les
différents services médicaux du CHCB.
-
3 unités d’hospitalisation temps plein au centre hospitalier de Plouguernével :
o Unité de soins Matisse
o Unité de soins Segal
o Unité intersectorielle de Réhabilitation et de Soins Prolongés (UIRSP)
Ce sont des lieux de soins sous surveillance médicale et paramédicale constante qui s’adressent aux
patients en phase aiguë, pour des programmes thérapeutiques de courte durée.
-
1 Accueil Familial Thérapeutique au CH de Plouguernével
-
Une unité temps plein pour enfants et adolescents à Saint-Brieuc (12 places)
Dans le secteur privé, l’établissement de Ker Joie, situé à Bréhan (Morbihan) propose des soins de
psychiatrie.
Lorsque l’on observe l’évolution de l’activité sur l’ensemble du CH de Plouguernével, la file active des
patients ne cesse d’augmenter : en 2013 elle est de 7 877 patients avec une augmentation de + 3,6%
depuis 2011. Les secteurs ayant l’évolution la plus dynamique concerne en particulier l’ambulatoire,
comme par exemple le CMP de Loudéac. L’activité du CMPS de Loudéac est également en
progression. Néanmoins, le CMPEA (CMP pour enfants et adolescents) a des niveaux d’activité en
léger retrait sur 2013. Ceci fait suite à une vacance temporaire de postes médicaux ou paramédicaux.
L’activité réalisée en termes de venues est en progression sur les hôpitaux de jour de psychiatrie
générale, et en diminution sur les hôpitaux de jour enfants et d’addictologie.
Sur l’hospitalisation à temps plein, une diminution du nombre de patients pris en charge (-5%), de
même qu’une diminution du nombre de journées réalisées (-4%), sont observées. Ce constat est
notamment lié au fait que le nombre de lits en hospitalisation a diminué (160 lits depuis fin 2011).
Pour le secteur 22G07, le nombre de patients hospitalisés a fortement diminué entre 2012 et 2013 (14,7%).
Concernant la prise en charge en ambulatoire, les délais pour un premier rendez-vous sont stables
sur 2013 pour les adultes, avec 11,8 jours, et en augmentation pour les enfants et adolescents avec
47,6 jours contre 32,1 jours en 2012.
LE CPOM 2014-2017 de l’établissement définit plusieurs orientations stratégiques :
-
Adapter et optimiser les dispositifs de prise en charge des patients en développant notamment
la prévention, l’articulation avec le premier recours et l’ambulatoire. A titre d’exemple, les
objectifs opérationnels sont de pouvoir :
46
o
o
o
Améliorer la préparation de la sortie hospitalière, avec d’une part le patient et d’autre
part en renforçant l’information auprès des professionnels libéraux et autres acteurs
(améliorer le niveau de courriers adressés dans les 8 jours comprenant les éléments
nécessaires à la coordination en aval).
Favoriser l’accès à l’ambulatoire, organiser l’articulation avec les acteurs de proximité :
répondre aux besoins de la population, améliorer l’information auprès des
professionnels libéraux concernant le rôle et les missions du CMP, organisation des
secteurs de psychiatrie, etc. Un support unique et synthétique présentant l’offre de
soins de l’hôpital est en cours d’élaboration, pour diffusion fin 2014. Le CH participe
également à la diffusion d’un guide sur les hospitalisations sans consentement.
Renforcer la prévention en santé mentale : participer à des débats publics sur la crise
suicidaire, relayer les campagnes nationales ou régionales, diffuser des informations
sur les recours en cas de souffrance psychique, etc.
-
Améliorer la fluidité du parcours des patients et développer les prises en charges à destination
des populations spécifiques :
o Améliorer et adapter la prise en charge des adolescents par l’intersecteur de
pédopsychiatrie : augmentation du nombre de places à l’hôpital de jour de Pontivy afin
d’y accueillir des adolescents (mise en service rentrée 2015), optimiser le travail en
réseau visant à la coordination des acteurs et des prises en charge (l’activité de
partenariat se poursuit avec notamment le réseau parentalité intervenant sur le Centre
Bretagne, l’organisation de « café parents » à Loudéac, de même que l’intervention sur
le centre de périnatalité de Loudéac et son antenne de Merdrignac), réaliser des
conventionnements relatifs au travail en réseau et de prévention.
o Optimiser la collaboration avec le CHCB sur l’orientation des urgences psychiatriques
afin de réduire les orientations inadéquates en psychiatrie et de réduire les tensions
sur les lits ;
o Améliorer l’insertion du dispositif de psychiatrie sectorisée au sein de la filière médicosociale et d’insertion sociale : renforcer l’activité de psychiatrie de liaison vers le
secteur médico-social, notamment en direction des personnes handicapées ;
développement de logements adaptés ; partenariat avec les GEM ; développement du
dispositif d’accompagnement en milieu scolaire.
-
Développer les coopérations territoriales :
o Avec l’établissement de Ker Joie a été établie une convention de partenariat afin de
fluidifier les parcours de soins, réduire les délais de rendez-vous et développer les
prises en charge coordonnées par les deux établissements de santé mentale
intervenant sur le territoire ;
o Avec le CHCB : création du GCS Santé Mentale ;
o Développer la télémédecine avec le CHCB et les EHPAD du territoire : ce projet n’a pas
pour l’instant été retenu par l’ARS ;
o Liens avec le secteur médico-social, le secteur social et la prévention ;
o Pédopsychiatrie : optimiser le travail en réseau visant à la coordination des acteurs et
des prises en charge
o Liens avec la filière d’insertion sociale intervenant sur le handicap psychique
47
o
o
Renforcement des coopérations dans le domaine de la prise en charge des addictions
Adaptation de l’offre de soins médecine et SSR du TS8
g. L’accompagnement en addictologie
A Loudéac, il existe un service spécialisé appelé CMPS (Centre Médico-Psychologique Spécialisé en
Addictologie). Les CMPS proposent pour toute personne et/ou membre de son entourage confrontée
à l’usage nocif des toxiques (alcool, drogues, tabac) :
o Des soins individualisés en rapport avec le contexte de vie du patient,
o Des interventions à domicile,
o Des collaborations et mise en réseau avec des médecins généralistes, CCAA, SPID,
travailleurs sociaux, CHRS, associations, etc.,
o Des actions de prévention individuelles et collectives.
Des Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) ont été mises en place au CMPS de Loudéac et de
Rostrenen.
Les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues
(CAARUD) et les Centres de Soins et Accompagnement de Prévention des Addictions (CSAPA) sont
relativement éloignés du Pays Centre Bretagne mais ont vocation à y intervenir. Ceux-ci sont situés à
Pontivy (Association Douar Nevez) et Saint-Brieuc (ANPAA). Le CAARUD est un dispositif qui permet à
des usagers de drogue n’étant pas encore dans le soin, d’avoir accès à du matériel de réduction des
risques ainsi qu’à des services de restauration et d’hygiène. Ceux-ci peuvent également avoir accès à
un suivi socio-éducatif et à des soins infirmiers. Quant aux missions du CSAPA, celles-ci sont
équivalentes à celles du CMPS.
Plusieurs autres services sont implantés en-dehors du Pays Centre Bretagne :
-
Une unité complète au Centre Hospitalier de Plouguernével : ses missions sont la mise en place
d’un sevrage ou d’un programme de soins individualisé ;
-
Un hôpital de jour Adultes Addictologie à Pontivy : ce lieu de soins accueille des patients pour :
o Un sevrage ambulatoire avec un encadrement adapté,
o Maintenir l’abstinence,
o Prévenir les rechutes,
o Une réadaptation progressive à la vie quotidienne,
o Un accompagnement à la réinsertion sociale,
o Une aide au maintien et à la restauration des liens familiaux
La prise en charge en HJAS se compose de : consultation médicale, groupe de parole, thérapies
corporelles, groupe de réflexion sur les addictions, activités physiques adaptées, activités manuelles
et culturelles, entretien individuel.
-
Au sein du Centre Hospitalier Centre Bretagne (Pontivy) existent également des services
spécialisés en addictologie :
o L’addictologie de liaison (Equipe de Liaison et de Soins en Addictologie) : elle a pour
missions de :
48



Sensibiliser, informer, voire former aux addictions, le personnel du CHCB,
élaboration de protocoles pour que les équipes soignantes soient en capacité
de gérer elles-mêmes les situations les plus courantes ;
Informer, voire former les partenaires du réseau,
Sensibiliser, évaluer et orienter, si besoin, les patients addicts (alcool, drogue,
tabac, etc.) ;
L’addictologie de liaison intervient au service des urgences et dans les différents services du CHCB et
de la polyclinique de Kerio à Noyal-Pontivy. Elle organise l’accompagnement nécessaire : consultation
médicale en addictologie, prise de RDV auprès d’un CMPS ou autre structure spécialisée en
addictologie, hospitalisation temps plein en addictologie.
o
Une unité d’alcoologie (THEZAC) : d’une capacité de 6 lits, les objectifs de
l’hospitalisation sont les suivants :
 Connaitre et soigner une pathologie liée à l’alcool, apprendre à vivre sans
alcool ;
 Faire le point sur soi-même pour retrouver un équilibre et faire de nouveaux
projets dans un climat d’écoute et d’accompagnement ;
 Le séjour est d’une durée d’environ 3 semaines.
Le CPOM 2014-2017 du CH de Plouguernével donne l’objectif suivant concernant la spécialité
d’addictologie :
-
Améliorer l’insertion du dispositif de psychiatrie sectorisée au sein de la filière addictologie :
mise en place d’une CJC (Consultation Jeune Consommateur) à Loudéac (reconnue par l’ARS)
effectif depuis le 1er Mars 2014, mettre en œuvre et développer l’activité de l’ELSA en
coordination étroite avec le CHCB, accroitre et développer les actions de prévention et de
formation au repérage des conduites addictives (actions au sein des collèges, nouveaux
programmes à destination des aidants des personnes âgées), développer l’activité des CMPS de
Loudéac, améliorer la prise en charge de l’alcoolisation aigue des moins de 25 ans aux urgences
avec l’élaboration de protocoles avec le CHCB et autres partenaires.
En complémentarité des dispositifs de soins et d’accompagnement spécialisés, l’association « Alcool
Assistance », qui est constituée de bénévoles néphalistes, intervient en direction de personnes qui
présentent des problèmes d’alcool (dépendance et consommation excessive). Les bénévoles
interviennent en amont, pendant et en aval des soins. Ils accompagnent les personnes en situation
d’addiction ainsi que leur entourage (famille, amis,…) autour des actions suivantes :
-
-
Un espace de parole tous les samedis à partir de 15h à Loudéac : c’est un lieu d’accueil,
d’écoute et d’orientation ;
Un groupe de parole femmes à Saint-Brieuc une fois par trimestre ;
Un groupe spécifique entourage à Saint Brieuc et Loudéac ;
Activités de resocialisation avec pour but de créer du lien social ;
Interventions en binôme sur l’unité THEZAC au sein du CHCB : présentation de l’association,
comment envisager l’avenir, comment voir le positif, donnent des tuyaux et astuces. Parfois
leur intervention est obligatoire ;
Réunions d’information publique (une à Gausson en Avril 2014) ;
49
-
Déplacement en milieu hospitalier et à domicile : le plus souvent c’est l’entourage qui en fait la
demande ;
Le territoire du Pays Centre Bretagne est très actif, les adhérents y sont nombreux.
4. L’ACCUEIL MEDICO-SOCIAL
a. Les personnes en situation de handicap
Dans le département des côtes d’Armor, le nombre de bénéficiaires de l’AAH40 est de 10 088, ce qui
représente 3,1% des habitants de 20 à 64 ans. C’est le taux le plus élevé comparativement aux autres
départements bretons :
Concernant les enfants, le nombre de bénéficiaires de l’AEEH41 dans les côtes d’Armor est de 992, ce
qui représente 0,72% des habitants de moins de 20 ans. C’est le taux le plus bas comparativement
aux autres départements bretons :
40
L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) permet de garantir un revenu minimum aux personnes handicapées. Ce
droit est ouvert dès lors que la personne handicapée ne peut prétendre à un avantage vieillesse, invalidité ou
rente d’accident du travail d’un montant au moins égale à celui de l’AAH. Pour pouvoir bénéficier de l’AAH, la
personne handicapée doit remplir un certain nombre de conditions d’âge, d’incapacité, de résidence et de
nationalité ainsi que de ressources. La demande d’allocation doit être faite auprès de la maison
départementale des personnes handicapées (MDPH).
41
L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) est destinée à soutenir les personnes qui assurent la
charge d’un enfant en situation de handicap. L’AEEH n’est pas soumise à condition de ressources. La demande
d’allocation doit être faite auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
50
Au sein du Pays Centre Bretagne, il existe cinq établissements spécialisés dans la prise en charge des
personnes en situation de handicap :
-
Les instituts médico-éducatifs (IME), qui accueillent des jeunes atteints de troubles de
l’apprentissage, de troubles mentaux ou de déficits intellectuels. Ceux-ci sont situés :
o
à Loudéac : 87 à 92 jeunes accueillis. L’établissement propose un enseignement adapté
et une section professionnelle permettant d’envisager une intégration en milieu
normal ou en ESAT.
Un travail de partenariat est réalisé avec l’AHB pour la mise à disposition d’espaces thérapeutiques
(Balneo, …)
Actuellement, les difficultés rencontrées sont les suivantes :



Manque de professionnels de santé libéraux : orthophonistes,
psychomotriciens, kinés,… ;
Le manque de soutien aux parents : les aider à trouver des modes de garde,
pouvoir mieux les accompagner ;
La proportion importante de jeunes de plus de 20 ans maintenus dans la
structure faute de places en établissements pour personnes handicapées
adultes : au 31/12/12, 15 jeunes sont concernés (16,3% des jeunes)42.
Le Directeur de l’établissement propose quelques pistes de réflexion pour améliorer le confort de vie
et l’intégration des enfants dans la cité :


o
L’utilisation de pictogrammes dans les lieux communs de la commune de
Loudéac (boulangerie, poste, …)
La mise en place d’une plateforme pour la gestion de cas.
à Plémet : 75 jeunes accueillis.
Selon ce graphique, on observe que le taux d’équipement en IME est inférieur à celui de la Bretagne :
42
Enquête CRETON au 31/12/12 : parmi les 15 jeunes de plus de 20 ans, les orientations définies par la MDPH
sont : 11 en ESAT, 3 en FO A et 1 en FAM.
51
-
Il existe à Loudéac un Service d’Education et de Soins Spécialisés à Domicile (SESSAD), d’une
capacité de 40 places, qui accompagne dans leur environnement naturel des enfants et des
adolescents porteurs d’une déficience mentale, atteints d’autisme ou de troubles apparentés,
ou polyhandicapés. Les Services d’Education et de Soins Spécialisés A Domicile (SESSAD)
interviennent à domicile et au sein des établissements auprès d'enfants et adolescents
handicapés scolarisés en milieu ordinaire ou dans un dispositif d'intégration collective (CLIS,
UPI).
Les Services d’Education et de Soins Spécialisés A Domicile (SESSAD) ont pour missions d'apporter en
lien avec la famille et les partenaires concernés, un soutien et un accompagnement personnalisé à
l'intégration scolaire et à l'acquisition de l'autonomie des jeunes handicapés.
L’intervention des professionnels de ces services, reposant sur des équipes pluridisciplinaires, a lieu
le plus souvent dans les locaux du SESSAD, dans l’établissement scolaire ou encore au domicile
familial.
La probabilité d’être suivi par un Service d’Education et de Soins Spécialisés A Domicile est très
importante pour les enfants atteints d’une déficience motrice ou d’un polyhandicap et encore plus
élevée pour les déficients sensoriels. Le SESSAD est néanmoins rarement le seul acteur à intervenir
dans le parcours de soins d’un enfant handicapé. Il peut accompagner ou prendre le relai d’autres
intervenants ou passer lui-même le relai à d’autres dispositifs. Il est fréquent de passer d’un Service
d’Education et de Soins Spécialisés A Domicile à un Institut Médico-Educatif (ou l’inverse), en
fonction de la situation de handicap ou de la demande parentale.
Lorsque l’on observe le taux d’équipement global en structures MS pour enfants handicapés, on
observe que le territoire est très bien doté :
52
-
Les Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) pour des personnes handicapées
adultes qui présentent une déficience mentale ou des troubles psychiques. Ceux-ci sont situés :
o
à Loudéac : 140 places (ESATCO).
Il dépend du pôle adulte ADAPEI (Association départementale des amis et parents de personnes
handicapées mentales) des Côtes d’Armor. Les personnes handicapées peuvent travailler dans divers
domaines, qui demandent généralement une activité manuelle et peu de qualifications :




Entretien des jardins et espaces verts (pour les entreprises de Loudéac à 90%) ;
Conditionnement / sous-traitance dans les biscuiteries ;
Cartonniers / transformateurs pour l’industrie agro-alimentaire.
La production de repas (activité à développer)
Les travailleurs sont intégrés dans des ateliers (5 à 70% de leurs capacités) ou au sein d’une
entreprise adaptée (30 à 100% de leurs capacités).
Cet ESAT possède 3 foyers d’hébergement (2 à Loudéac et 1 à Hemonstoir), un SAVS (ne concerne
pas uniquement les ouvriers d’ESAT), un SATRA (accompagnement des ouvriers qui sont à temps
partiel : service d’animation, loisirs, sport, culture, pour le développement personnel), un foyer de
vie (pour des personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler) avec 2 places de FAM (Foyer
d’Accueil Médicalisé), permettant d’avoir du personnel qualifié.
Par ailleurs, l’ADAPEI des Côtes d’Armor a mis en place une plateforme de coordination
départementale pour répondre au mieux aux besoins de la personne en situation de handicap tout
au long de son parcours de vie. Cette plateforme encourage de nouveaux modes d’accompagnement
pour valoriser et encourager le potentiel de chacun. L’idée est de structurer et d’organiser une offre
en regroupant toutes les possibilités de services à la personne sur son territoire de vie, en étroite
collaboration avec les institutions et les partenaires locaux œuvrant dans le domaine du handicap.
Pour le secteur de Loudéac, il existe un projet de création d’un pôle territorial qui associerait les
différents partenaires. L’objectif est de pouvoir mailler et décloisonner les services en interne et de
travailler davantage avec les partenaires externes. Ces partenaires externes pourraient être intégrés
53
au pôle. Cette organisation permettrait d’améliorer l’accès aux soins,
personnes et faire davantage de prévention.
l’accompagnement des
L’ESAT de Loudéac a également présenté 2 projets :


o
Projet Habitat Handi-Citoyen (HHC) : création d’un ensemble immobilier
(regroupement de plusieurs maisons) avec un accompagnement adapté (existe
déjà à Paimpol et Lamballe). Les personnes handicapées ont la possibilité
d’accéder à la propriété.
Partenariat avec l’EHPAD Brocéliande à Loudéac : création d’une unité
spécialisée pour personnes handicapées vieillissantes. Pour l’instant ce projet
n’a pas été retenu comme prioritaire dans le cadre du PRIAC43. Ce sujet reste
néanmoins traité dans le cadre du PTS du territoire n°844
à Plémet : 80 places. Celui-ci possède un foyer d’hébergement adulte (13 places) et un
Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS). Les travailleurs d’ESAT peuvent
travailler dans une entreprise adaptée (80% des personnels sont reconnus travailleurs
handicapés) pour la création d’espaces verts ou dans un atelier pour l’entretien des
espaces verts.
Des médecins psychiatres interviennent au sein de la structure 3h30 par semaine. Un éducateur
assiste aux consultations.
Le nombre d’adultes handicapés en structure médico-sociale est le suivant :
Concernant le nombre de personnes en ESAT :
Le taux d’équipement en ESAT est supérieur à la moyenne régionale avec 9,5 places pour 1 000
habitants âgés de 20 à 59 ans (3,9 région Bretagne).
Concernant l’accompagnement des personnes handicapées à domicile, le Pays Centre Bretagne ne
comprend aucune place de SSIAD « Personnes Handicapées ». Le taux d’équipement (TE) régional se
situe à 0,22 places pour 1000 personnes de 20-59 ans, nettement supérieur au taux national (0,18
43
44
PRIAC : Programme Interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie
Cf. orientations PTS T8 page 47 du document
54
places / source STATISS 2012). Ce bon taux masque cependant des disparités selon les territoires de
santé.
Selon ce tableau, on observe que le territoire de santé n°8 possède le taux le plus faible de la région.
Cette année, l’ARS a lancé un nouvel appel à projet pour ouvrir des places en SSIAD « Personnes
Handicapées » en priorisant le territoire de santé n°8, la demande de places ne pouvant pas être
inférieure à 6 places par dossier de candidature sur un total de 52 places régionales à attribuer. Le
seul SSIAD intéressé par cet appel à projet est le SSIAD de Loudéac qui reçoit des demandes de
personnes âgées de moins de 60 ans, atteintes d’un handicap ou de pathologie chronique (sclérose
en plaques, maladie d’Alzheimer, insuffisance respiratoire, dépression), qui ne peuvent pas être pris
en charge par l’Hospitalisation à Domicile (HAD). Les autres SSIAD ont très peu de demandes
provenant de personnes handicapées. Les professionnels pensent que cela est peut-être lié au fait
que les personnes handicapées ne font pas appel à ce service (ne le connaissant pas ou pensant qu’il
ne répondra pas à leur demande de prise en charge). Si le besoin est réel, il serait intéressant pour
eux d’avoir un nombre de places en commun, à dispatcher en fonction des besoins. Si des places
« personnes handicapées » sont proposées il est nécessaire qu’elles soient remplies. Comme il
n’existe pas de place de SSIAD pour les personnes handicapées sur toute la partie 22 du territoire de
santé n°8, les personnes handicapées ne peuvent ni connaitre le dispositif, ni le solliciter. Ainsi, si ce
service venait à être autorisé, il faudra commencer par faire connaitre ce service à la population afin
qu’il puisse être utilisé.
Depuis quelques années, se pose la question de la prise en charge des personnes handicapées
vieillissantes. Actuellement, il n’existe pas de structure spécialisée. Certaines personnes intègrent les
EHPAD mais le plus souvent, les projets ne sont pas bien adaptés. Il existe également une certaine
méconnaissance de la part des EHPAD qui peuvent penser que leur prise en charge nécessite un
accompagnement important. Le problème va devenir encore plus prégnant ces prochaines années.
En 2010 à l’ESAT de Loudéac, 45% des travailleurs ont entre 45 et 59 ans, soit 63 travailleurs. L’ESAT
de Plémet est moins concerné par cette problématique avec 8,7% des travailleurs âgés de 45 à 59
ans (7 travailleurs).
L’ARESAT (Association Régionale des ESAT), regroupant 63 établissements adhérents sur la Bretagne,
soit 90% de l’offre en ESAT, travaille sur cette question. Les professionnels et les adhérents se sont
interrogés sur ces questions : quels sont les besoins des personnes handicapées qui partent à la
retraite ? Quel accompagnement proposer ? Comment améliorer la fluidité des parcours de vie ?
Comment favoriser la création d’un réseau social pour la personne handicapée partie à la retraite ?
L’ARESAT amène une réflexion et des outils avec 4 thématiques :
-
Connaitre ses droits et ses différentes ressources
Choisir son habitat et son mode d’accompagnement
Développer ses compétences, ses centres d’intérêts, avoir des relations
Faire un bilan de santé, être sensibilisé aux actions de soins pour son bien-être
55
4 axes de travail sont proposés :
-
-
-
Accessibilité :
o réalisation de guides d’information simplifiés pour mieux préparer sa retraite, ayant
pour thème « démarches administratives et ressources », « guide d’information sur
l’habitat et l’accompagnement social ».
o Réalisation d’un guide pour l’accompagnateur dans les démarches administratives
o Réalisation d’un guide de la santé (réalisé avec l’aide du Pays de Redon Bretagne Sud)
Formation de référents retraite : programme de formation « Accompagner la préparation à la
retraite des travailleurs en ESAT - Devenir Professionnel référent dans son établissement » ;
Plateforme numérique d’information : prévue pour Janvier 2015, c’est un outil coopératif pour
améliorer l’information et l’orientation. Il y aura également un forum et un chat pour que les
personnes puissent échanger et communiquer ;
Animation du territoire : proposition aux acteurs d’un territoire de se réunir pour réfléchir à la
question « comment accueillir les nouveaux retraités ? » L’idée est de pouvoir créer des liens
entre les personnes handicapées et les clubs de retraités, centres sociaux, etc. afin que ceux-ci
puissent développer une autre culture. Proposer des portes-ouvertes : échange avec les
retraités et futurs retraités de leurs aspirations, des compétences qu'ils peuvent développer au
sein de la vie associative, inscrire les ESAT et services d'accompagnement social comme
partenaires possibles du maillage territorial, favoriser les liens interpersonnels.
La conférence de territoire n°8 mène également une réflexion sur la problématique des personnes
handicapées vieillissantes. Un groupe de travail commun « PA/PH » s’est constitué depuis Novembre
2013. L’objectif de ce groupe est de pointer un certain nombre d’actions communes des deux
groupes et il semblait intéressant de se rassembler afin d’élaborer des stratégies communes entre le
secteur du handicap et le secteur gérontologique même s’il existe certaines spécificités liées à
chaque population.
Les problématiques soulevées par le groupe sont les suivantes :
-
-
L’accueil des PHV, notamment dans les structures non spécialisées. Le personnel manque de
qualifications. Les difficultés sont surtout liées aux personnes venant des foyers de vie. L’ARS et
le Conseil Général préconise un maintien des résidents qui se trouvent en MAS dans leurs
structures habituelles ;
L’accompagnement des PHV à domicile ;
L’identification des personnes handicapées vieillissantes. Un travail est réalisé au niveau
national, mais sans résultats communiqués pour l’instant.
Un point d’information est réalisé sur le PRIAC, qui ne prévoit aucune place nouvelle jusqu’en
2016. Une harmonisation entre les différentes régions de France a été réalisée et il a été
constaté que la Bretagne bénéficiait d’un taux suffisant de places en EHPAD. Un travail à
moyens constants est donc mené et porte essentiellement sur le redéploiement de places
existantes.
Le but de ce groupe est de travailler autour d’actions concrètes notamment sur 3 thématiques :
1) L’élaboration d’un diagnostic de l’offre sur le territoire
2) Besoins à mettre en évidence le diagnostic sur le territoire
3) Axes de formation et de problématiques communes et partagées
56
Une fiche –action a été élaborée. Ainsi, les axes de travail à partir de Septembre 2014 sont de
développer des coopérations et coordinations autour de la problématique d’accompagnement et de
prise en charge des personnes handicapées vieillissantes :
- Réaliser une enquête auprès des établissements PA/PH pour identification des organisations
spécifiques pour les PHV ;
- Identifier des leviers pour expérimenter des phases d’essai, via notamment l’accueil à la
journée et des séjours temporaires. Ces expérimentations permettraient alors aux personnes
handicapées vieillissantes de tester différents modes d’hébergement ;
- Etudier les possibilités d’accueil des travailleurs d’ESAT en EHPA, avec une réflexion autour de
l’accompagnement et de l’animation ;
- Réfléchir à une mutualisation de formations entre établissements et en lien avec le secteur du
domicile ;
- Permettre l’accès à des places dédiées et spécifiques aux personnes handicapées au sein des
structures pour personnes âgées (petite unité adaptée à la double problématique
vieillissement – handicap, à l’image des unités spécifiques Alzheimer) ;
- Permettre l’accès à des places d’accueil médicalisées dédiées à la problématique du
vieillissement au sein de foyers de vie en lien avec la réflexion régionale.
En Avril 2014, les acteurs ont convenu d’initier des micro-actions, au niveau local, sur deux aspects :
1. Les coopérations entre EHPAD et établissements pour personnes en situation de handicap,
définies dans des conventions prévoyant le public concerné, les soutiens apportés et les
conditions de partenariat,
2. Le développement de dispositifs de coordination et de veille concernant des situations de
fragilité, via des coopérations entre acteurs locaux en lien notamment avec les SAVS.
Sur le Pays Centre Bretagne, les sites identifiés sont :
- ESAT et EHPAD de Loudéac
- Plémet – La Motte – Plouguenast – Gausson – Merdrignac
b. Les personnes âgées
Dans le département des côtes d’Armor, parmi les personnes âgées de 75 ans et +, la part des
bénéficiaires de l’APA45 est de 20,8%, ce qui est le reflet de la part des personnes âgées qui sont en
perte d’autonomie (GIR 1 à 4).
Le taux de bénéficiaires de l’APA qui résident en établissement est de 56,4%, ce qui est relativement
élevé comparativement aux autres départements bretons.
i.
Les services de soins infirmiers à domicile
6 services de soins infirmiers à domicile se répartissent sur le Pays du Centre Bretagne. L’ensemble
de ces services totalise une capacité de 194 places, soit 30 places pour 1 000 habitants de 75 ans et
plus, qui situe le pays au-dessus de la densité régionale (20 places pour 1 000 habitants de 75 ans et
plus) (voir graphique ci-dessous) :
45
L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) est attribuée dans le cadre du maintien à domicile, elle repose
sur l’élaboration d’un plan d’aide prenant en compte tous les aspects de la situation de la personne âgée. Le
montant maximum du plan d’aide varie selon le degré de perte d’autonomie (groupe GIR 1 à 4).
57
NB : les chiffres indiqués sont légèrement différents car seulement 5 SSIAD sur 6 ont été intégrés
dans le tableau.
Les SSIAD sont généralement composés d’un infirmier coordinateur et de plusieurs aides-soignantes
pour réaliser des soins de nursing et d’hygiène auprès de personnes à leur domicile. Les SSIAD ne
prennent en charge que des personnes en GIR (Groupes iso-ressource) 1 à 4.
Ces services sont relativement bien répartis sur le territoire, même s’il existe quelques zones
blanches situées au Nord du Pays (voir carte ci-dessous). Certains SSIAD interviennent tout de même
dans la zone blanche, mais ces situations sont traitées au cas par cas.
Source : ARS – Site internet : http://www.ars.bretagne.sante.fr/Altlas-cartographique-du-PRS.165013.0.html
Concernant le nombre de places de SSIAD « Alzheimer », seul le canton de Collinée est couvert par
une Equipe Spécialisée Alzheimer (ESA). Les soins sont proposés afin de favoriser un maintien à
domicile de qualité, en permettant à la personne de maintenir ou d’améliorer son indépendance et
son autonomie. Les capacités motrices, sensorielles, cognitives, comportementales et sociales sont
stimulées.
En 2013, l’ARS a lancé un appel à projet pour ouvrir une ESA sur le territoire de santé n°8. 3 SSIAD (La
Chèze, Loudéac et Uzel) y ont répondu en se réunissant par le biais d’une convention. Finalement, ce
projet ne remplissant pas les conditions requises n’a pas pu être retenu et n’a donc pas abouti.
Actuellement, l’ensemble des professionnels le ressentent comme un manque sur le territoire,
d’autant plus que des professionnels ont été formés pour être « assistants de soins en
gérontologie ». Cette formation est nécessaire pour être intégré dans une équipe ESA.
Les équipes de SSIAD souhaiteraient ouvrir des places pour personnes âgées car la demande est trop
forte par rapport au nombre de places disponibles. Des personnes sont placées sur liste d’attente
alors qu’il y a des situations urgentes à gérer.
58
Après interrogation auprès des professionnels, ceux-ci repèrent plusieurs difficultés pour le maintien
à domicile des personnes âgées :
-
Le manque de suivi médical : certains médecins refusent de se déplacer au domicile des
personnes âgées alors que certaines ne peuvent pas se déplacer ;
L’isolement et la solitude : les habitants perdent l’habitude de communiquer, il existe un
manque de solidarité ;
La fatigue de l’aidant familial ;
La vétusté des logements, parfois insalubres.
Face à ce constat, certaines personnes âgées partent en maison de retraite alors qu’ils ne l’ont pas
vraiment choisi. Cela pose le problème du respect du choix de vie. En lien avec ces problématiques,
les professionnels proposent plusieurs solutions :
-
Retrouver du lien social : passage de visiteurs à domicile, mise en place de cafés-partage,
d’ateliers (cuisine, cinéma) où des aides à domicile les amèneraient ;
Soulager les aidants par la mise en place d’aides à domicile, développement des services tels
qu’une plateforme Alzheimer ;
Concernant le choix des personnes prises en charge par l’équipe du SSIAD, un problème se pose
quant au poids des soins infirmiers. Etant donné que l’infirmière libérale facture les soins auprès du
SSIAD, ceux-ci sont amenés à sélectionner les patients : ceux qui ont trop de soins infirmiers ne sont
pas pris en charge. Cette situation est problématique car la plupart des infirmiers libéraux refusent
de réaliser les toilettes.
Généralement, le patient est informé et orienté vers le SSIAD par les médecins généralistes qui en
font la prescription, ou les infirmiers du secteur.
ii.
L’hospitalisation à domicile (HAD)
Il existe sur le territoire de santé n°8 l’AUB (Association pour l’Aide aux Urémiques chroniques de
Bretagne). La zone géographique d’intervention correspond à une zone de 30 km autour de Pontivy.
La capacité de prise en charge est de 30 patients.
L’objectif de l’HAD est le maintien à domicile de patients qui en son absence relèveraient d’une
hospitalisation complète. Il s’agit de patients nécessitant de soins complexes continus et coordonnés
formalisés dans un projet thérapeutique. L’HAD avant tout polyvalente prendrait en charge les
rééducations orthopédique, traumatologique et neurologique, le traitement de la douleur chronique,
les soins palliatifs, la médecine gériatrique aigue et les pansements complexes.
L’organisation de la prise en charge repose sur le médecin coordinateur qui examine la demande et
réalise le projet thérapeutique. La permanence et la continuité des soins sont assurées à 3 niveaux :
-
La permanence téléphonique 24h/24 et 365j/365 ;
La permanence médicale : l’acceptation des médecins généralistes s’accompagne de leur
engagement d’assurer la permanence des soins. En cas d’urgence vitale, le SAMU qui a été
destinataire de la fiche médicale du patient est sollicité ;
59
-
La permanence paramédicale est assurée par les infirmiers libéraux ou les aides-soignants
salariés en astreinte joignables par téléphone portable.
Les acteurs internes de l’HAD sont : le médecin coordonnateur, les infirmiers, cadres infirmiers,
acteurs sociaux, psychologues, …
L’HAD a comme objectifs de répondre à la volonté territoriale et régionale des différents acteurs
pour le développement de l’hospitalisation à domicile ; d’écourter ou éviter des hospitalisations en
milieu traditionnel et répondre aux nouvelles demandes de santé centrées sur l’amélioration de la
qualité de vie du patient, de son confort, de son soutien social et psychologique ; de favoriser la
coordination entre établissements de santé et professionnels libéraux dans un cadre structuré ;
d’organiser la prise en charge du patient à domicile dans des conditions optimales de sécurité ; de
répondre à la demande des médecins hospitaliers et libéraux du territoire Centre Bretagne ainsi que
des acteurs de maintien à domicile.
Les structures collaboratrices de l’HAD sont les établissements de santé (rôle d’expert, participation à
la formation du personnel de l’HAD, élaboration de conventions pour éviter les ruptures de prise en
charge,…), les SSIAD (continuité des soins entre SSIAD et HAD,…), les organismes prestataires de
services et les réseaux de santé.
iii.
Les plateformes de répit
A proximité du Pays Centre Bretagne existent trois plateformes de répit :
-
Saint-Brieuc (Escapade)
Lamballe (SARA)
Brehan (Plateforme de répit Centre Bretagne) : concerne l’ensemble du territoire n°8. Le
secteur d’intervention des visites à domicile est davantage restreint : pour le Pays Centre
Bretagne il concerne les cantons de Loudéac et La Chèze.
La plateforme de répit est destinée aux aidants de personnes atteintes de troubles cognitifs ayant un
impact sur le quotidien (pas de critère d’âge ou de diagnostic obligatoire). Le cahier des charges reste
très large, de ce fait chaque plateforme de répit a son fonctionnement propre.
Concernant la plateforme de répit Centre Bretagne, l’équipe est composée de 2 assistantes de soins
en gérontologie (1,5 ETP), 20% de secrétariat et d’une neuropsychologue coordinatrice.
Leurs actions sont multiples :
- Des visites à domicile : prise en charge de l’aidé à domicile sur 15 séances. Travail autour de
moments de bien-être et de plaisir mais aussi sur des moments de conflit (toilette, repas,…) :
apport d’un regard extérieur, donnent des astuces et conseils aux autres professionnels de
santé ;
- Halte Répit : pour prendre en charge l’aidé quelques heures dans un EHPAD. Cette action a peu
fonctionné du fait notamment que le temps de prise en charge n’est pas suffisamment long ;
- Activités culturelles : proposition d’activités à la journée pour l’aidant et l’aidé afin de sortir du
quotidien et permettre des rencontres (4-5 par an) ;
- Journée d’aide aux aidants : information sur les différents aspects de la maladie, organisé 4 fois
par an par groupe de 15. Quelques professionnels peuvent également s’inscrire ;
- Ateliers de stimulation cognitive : pour des personnes en début de maladie, des aidants et au
tout-venant. Permet de découvrir le fonctionnement du cerveau dans l’objectif de changer le
regard sur la maladie (atelier de 5 séances). Une neuropsychologue explique les différents
60
-
processus de mémoire, de langage, d’attention, d’organisation etc. et propose des exercices
pour que chacun prenne conscience de ses capacités ;
Entretiens psychologiques : pour un soutien et un accompagnement individuel ;
Conférences : pour informer et sensibiliser le grand public (prochaine conférence le 6 Octobre
2014 à La Motte) ;
Temps de partage d’expérience : pour échanger entre aidants sur le quotidien et permettre des
temps de répit.
iv.
Les structures d’accueil et d’hébergement
Le Pays du Centre Bretagne compte 12 structures pour personnes âgées dépendantes en 2014 : 2
publiques hospitalières : l’une sur Loudéac rattachée au CHCB, l’une sur Corlay (direction avec
l’hôpital local de Quintin), 8 publiques territoriales et 2 privées associatives. Toutes les structures
sont aujourd’hui passées en EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour personnes âgées
dépendantes).
Certaines de ces structures se sont regroupées en association ou en GCSMS (Groupement de
Coopération Sociale et Médico-Sociale) afin de mutualiser les formations pour le personnel, les
animations pour les résidents et les budgets (contrats communs pour location de lits,…) :
- 5 EHPAD : les Genêts à Merdrignac, Collinée, Plémet, Plessala, Plouguenast ;
- 3 EHPAD : Bourgneuf à Merdrignac, Le Quillio, Gouarec (situé en dehors du Pays)
3 EHPAD se sont également réunis pour la création d’un comité éthique. Celui-ci permet d’ouvrir le
débat sur des préoccupations concernant le quotidien des résidents. Des professionnels extérieurs
peuvent être invités : représentants du culte, sociologues et philosophes. L’espace de réflexion
éthique doit mettre en lumière les différents points de vue afin que chacun, confronté à une
situation singulière du quotidien, puisse en considérer tous les aspects afin de faciliter une prise de
décision juste. Il doit donc être largement composé de représentants des personnels, de
représentants des usagers et de leur entourage (membre des CVS), de psychologues, médecins, élus
et directeurs.
61
Certains EHPAD ont également passé des conventions avec le Centre Hospitalier Centre Bretagne
(CHCB) afin d’éviter que les résidents passent par les urgences dans le cas d’une hospitalisation. Pour
améliorer la santé bucco-dentaire, un dentiste est mis à disposition par le CHCB. Celui-ci se déplace
au sein des EHPAD et en cas d’intervention lourde, du matériel est mis à disposition sur le site de
Kervenoel (Pontivy). Les problèmes de dentition présentent un risque majeur de dénutrition, qui
peut entrainer d’autres pathologies : difficultés d’élocution, difficulté à communiquer, mauvaise
image de soi, etc.
Par ailleurs, les professionnels de l’EHPAD peuvent accéder à des formations proposées par l’hôpital.
Pour les liens avec le secteur psychiatrique, l’ensemble des EHPAD ont passé convention avec l’AHB.
Des infirmiers spécialisés en géronto-psychiatrie peuvent intervenir au sein des EHPAD afin
d’améliorer la prise en charge de la personne âgée ou l’orienter vers un service adapté à ses besoins.
Le Pays compte en tout 799 places d’hébergement permanent en EHPAD (dont 4 PASA (Alzheimer)
de 14 places chacun (Plessala, Merdrignac, Le Bourgneuf, Le Quillio, Loudéac MRH)), et 17 places
d’hébergement temporaire. Selon le graphique ci-dessous, on constate que le territoire est bien
doté :
Parmi ces 799 places, toutes sont habilitées à l’aide sociale, c’est-à-dire que le Conseil Général peut
financer l'hébergement dans les établissements quand le résident (et ses enfants s'il y en a et en
fonction des ressources de chacun) ne peut pas payer la totalité de la facture adressée par
l'établissement. Au décès du résident, le Conseil Général récupère, quand il le peut, les fonds qu'il a
avancés au titre des frais d'hébergement, sur les biens laissés par le résident.
Le Pays Centre Bretagne compte également 38 places d’EHPA (établissement d’hébergement pour
personne âgée), situés à La Motte (8 places) et Plémet (30 places). L’ensemble de ces places sont
habilitées à l’aide sociale.
3 services d’accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont adossés à un
EHPAD (Le Quillio, Merdrignac et Loudéac) avec au total 20 places. Un service d’accueil de jour est
indépendant (Corlay) avec une capacité de 10 places. Le service d’accueil de jour de Merdrignac
rejoindra une fois construit le pôle médico-social afin d’établir davantage de relations avec l’ADMR.
Ainsi, le personnel de l’ADMR pourra repérer les personnes éligibles à l’accueil de jour, ce qui
favorisera un meilleur parcours de santé.
Selon les graphiques ci-dessous, on constate que le Pays Centre Bretagne est relativement bien doté
comparativement à la Bretagne concernant son taux d’équipement en hébergement temporaire et
en accueil de jour :
62
Quatre EHPAD possèdent un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) de 14 places chacun (Le
Quillio, Merdrignac Le Bourgneuf, Loudéac MRH et Plessala). Aucune structure ne dispose d’unité de
soins de longue durée (USLD) ni d’unité d’hébergement renforcé (UHR). Néanmoins, il existe 2 USLD
à proximité de 30 places chacune (Pontivy et Rostrenen) et une UHR à Saint Brieuc (il en existe 2 au
niveau départemental et 10 en région Bretagne). Il existe également 3 lieux de consultation mémoire
à proximité du Pays : Bréhan, Saint-Brieuc et Pontivy.
Source : T3 PASAUHRESA du pôle allocation budgétaire et qualité de l’offre médico-sociale – Pôle allocations de ressources de l’offre
hospitalière – installation au 31/12/2012.
Au niveau organisationnel, la plupart des EHPA D fonctionnent avec les médecins de ville (hormis
l’EHPAD de Loudéac). Ceux-ci restent les médecins référents des résidents. Au sein de l’EHPAD, un
médecin coordinateur encadre l’équipe soignante : réalisation de protocoles, liens avec la Direction,
mise en place de formations. Actuellement, plus de 50% des EHPAD n’ont pas de médecin
coordinateur, ce qui peut mettre en difficulté les équipes quant à la formalisation et la mise en
œuvre du projet de soins.
Le territoire dispose d’un bon taux d’équipement et les structures sont relativement bien réparties
sur le territoire. Cependant certaines difficultés sont repérées :
- Certains locaux sont vétustes et ne sont pas adaptés à des personnes qui présentent une
pathologie de type Alzheimer. A Loudéac, un projet de construction est en cours de réflexion,
pour un rapprochement fonctionnel des 2 unités. De plus, des travaux de rénovation ont été
exécutés pour 4 EHPAD du secteur : Loudéac (EHPAD hospitalier pour leur PASA) et Merdrignac
(les 2 EHPAD), Le Quillio avec l’aide financière apportée par la CNSA (Caisse Nationale de
Solidarité pour l’Autonomie) via l’ARS. La CARSAT peut également verser des aides pour les
EHPA. Cette dotation est selon une professionnelle de la CARSAT peu connue et sous-utilisée.
63
-
-
Difficulté de recrutement du personnel médical et paramédical: médecins coordonnateurs,
psychologues, infirmiers, ergothérapeutes, … Des pistes de solutions sont évoquées par la
réalisation de mutualisations entre EHPAD, ce qui permettrait à ces professionnels de travailler
à temps plein sur plusieurs établissements ;
Absentéisme et turn-over important du personnel ;
Des places non pourvues en EHPA
Les demandes de places en EHPAD malgré le bon taux d’équipement.
Concernant la prise en charge des résidents, le personnel soignant a généralement bénéficié de
formations tels que : gestes et postures, techniques de communication, prise en charge de personnes
atteintes de pathologie Alzheimer, etc. Malgré tout, certaines inquiétudes sont relevées par les
directeurs d’établissements :
- Le risque de maltraitance ;
- La fin de vie : c’est un passage difficile qui demande beaucoup de temps aux équipes
soignantes. Afin d’améliorer cette problématique, des formations ont été mises en place par le
Réseau Palliatif Centre Bretagne.
- Le sentiment de solitude du personnel dans la gestion des situations complexes.
- Pour l’hébergement temporaire : difficultés des professionnels à connaitre les places
disponibles. Un outil a été développé à Lannion.
Il existe également des familles d’accueil social qui sont gérées par le Conseil Général 22, qui peuvent
accueillir des personnes âgées ou handicapées. Sur le Pays Centre Bretagne, il existe 18 familles
agrées, pour un total de 24 places (2 pour personne adulte handicapée, 3 pour accueillir une
personne âgée, 19 pour accueillir une personne âgée ou handicapée). Actuellement, le nombre de
personnes accueillies est de 21 (14 personnes âgées et 7 personnes handicapées). Au total sur le
département, ce sont 146 familles agrées (12,3% des familles sont en Centre Bretagne) et 227
personnes accueillies (9,2% des personnes accueillies le sont en Centre Bretagne). Cette information
sur les places en famille d’accueil est à développer sur les territoires car cela peut constituer une
alternative à l’hébergement en EHPAD ou à l’hébergement temporaire.
v.
Les structures de coordination gérontologique
1. Le CLIC
Le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) du Pays Centre Bretagne est situé à Loudéac
au sein de la maison du département. Celui-ci intervient sur tout le territoire du Pays Centre
Bretagne, hormis le canton de Corlay qui est couvert par le CLIC de Rostrenen.
Le public concerné sont les plus de 60 ans et leurs familles, ainsi que les personnes âgées
handicapées de 55-60 ans. En effet, le CLIC se fait le relais de la MDPH (pour faire les dossiers MDPH
uniquement). Cette situation peut poser soucis car le CLIC reçoit ce public alors que les personnes
handicapées restent normalement suivis jusqu'à 60ans par les organismes handicap et/ou service
social de secteur.
C’est un CLIC de niveau 3, c’est-à-dire qu’il permet une prise en charge globale de la personne :
évaluation de la situation et élaboration d’un plan d’aide.
Les missions sont les suivantes :
64
-
-
Suivi individuel : accueil de la personne ou service en demande d’aide, travail de mise en lien
avec les différents partenaires (assistantes sociales, services d’aides à domicile, directeurs
EHPAD, CCAS, réseaux de soins, CMP, etc.) afin d’élaborer un plan d’aide. Leurs actions
concernent divers champs : habitat, environnement, santé,… Les missions d’information,
d’évaluation, d’élaboration et de suivi des plans d’aide s’inscrivent dans l’objectif de favoriser
l’accès des personnes âgées à leurs droits et aux services compétents, dans le respect du mode
de vie singulier de chaque personne. Les deux professionnelles en charge du suivi constatent
que les suivis sont de plus en plus longs et de plus en plus complexes. Il arrive souvent que des
situations soient gérées dans l’urgence. De plus, celles-ci remontent plusieurs difficultés :
o Parfois les ouvertures de droit ne sont pas faites (par exemple l’aide à l’acquisition
d’une mutuelle)
o Problème de prise en charge des personnes handicapées vieillissantes. Il n’existe pas de
structure dédiée comme un foyer de vie.
Animation du territoire : organisation de réunions réseau afin de montrer les projets et
avancées sur le territoire. Il permet également de faire remonter les besoins.
Action collective : accompagnement en méthodologie de projets, notamment pour des actions
de prévention santé :
o Conférences DMLA, prévention des chutes
o Impulsion du projet « Bistrot mémoire »
o Actions sur le deuil
o Volonté de mettre en place un réseau de bénévoles
o Organisation d’évènements pendant la semaine bleue (semaine des retraités)
o Cours de conduite : 2 sessions ont été organisées
o Groupe de parole sur la maladie d’Alzheimer.
Par ailleurs, en lien avec le CLIC de Pontivy, des outils de coordination ville-hôpital ont été élaborés.
2. La MAIA
Actuellement il n’existe pas de Maison pour l’Intégration et l’Autonomie des malades Alzheimer
(MAIA) sur le Pays Centre Bretagne, excepté sur les deux cantons du territoire de santé n°7 (Collinée
et Corlay). En effet, une MAIA est actuellement en train de se déployer sur le territoire de santé n°7.
Une nouvelle MAIA est en préfiguration sur le pays du COB 22-29 (préfigurateur recruté en
septembre 2014). Une MAIA existe depuis quelques années sur le territoire de Pontivy Communauté
du Morbihan et le Centre ouest morbihannais.
L’ARS souhaite à terme couvrir l’ensemble de la région de dispositif de type MAIA.
Le Pays Centre Bretagne, ainsi que Mûr de Bretagne et Saint-Connec, seront couverts à terme par
l’extension d’une MAIA limitrophe ou par la création d’une nouvelle MAIA. L’objectif d’une MAIA est
d’assurer une réponse coordonnée aux divers besoins de la personne âgée dépendante ainsi que de
son entourage par l’intégration des différents acteurs quel que soit son secteur d’activité (secteur de
la santé, social etc…).
c. Soins et prise en charge des personnes en situation de précarité et
d’exclusion
Le Pays Centre Bretagne présente un niveau de pauvreté plus important :
65
-
Le revenu des ménages est moindre (voir page 10 du document « Activités économiques et
emploi »)
Un niveau de chômage peu élevé mais avec un nombre de demandeurs d’emploi en constante
augmentation (voir page 11 du document chapitre 4c)
Une part de bénéficiaires de la CMU-C plus élevée (voir page 12 du document chapitre 2.e)
Le nombre d’allocataires du RSA est de 782, ce qui représente 15 allocataires pour 1 000 habitants.
Cette proportion est moins élevée, comparativement à la région Bretagne (36 / 1 000 habitants). La
part la plus importante au sein du Pays se situe dans la commune de Loudéac :
Source : cahier des données sociale – données 2012 – Fédération bretonne des CAF
Les caractéristiques des bénéficiaires du RSA :
-
Plus de 85% des bénéficiaires du RSA vivent sous le seuil de bas revenus (1001 euros) ;
50,6% des bénéficiaires du RSA sont des personnes isolées ;
31% sont des familles monoparentales.
Outre ces observations statistiques, les personnes démunies sont difficiles à repérer, notamment les
personnes ne bénéficiant pas de la CMU. Il serait néanmoins essentiel de les repérer car celles-ci
présentent davantage de difficultés pour accéder aux droits et aux soins. En effet, la situation de
marginalité sociale de ces personnes rend difficile le recours au droit commun. Il existe également
une inégalité d’accès à la prévention et aux soins, étayé aujourd’hui par la démonstration de
l’existence d’un gradient social de santé, ce qui veut dire que l’état de santé de la population varie en
fonction de sa place dans la hiérarchie sociale.
66
Selon une enquête réalisée par Francis Nock Consultants46, les publics rencontrés par les acteurs
sociaux présentent des difficultés de recours au système de santé, comme le montre le graphique
suivant :
Six structures sur dix disent être confrontées quotidiennement ou régulièrement aux difficultés
d’accès aux droits ou à la prévention des publics qui les fréquentent. Elles sont plus de quatre sur dix
pour ce qui concerne les difficultés d’accès aux soins psychiques ou somatiques. Près de deux
structures sur trois sont confrontées quotidiennement ou régulièrement à des situations de cumul de
plusieurs problématiques d’accès au système de santé.
Selon le guide méthodologique du PRAPS, on pourrait identifier plusieurs catégories de publics
démunis qui ont des difficultés d’accès aux soins et à la prévention:
- personnes « sans chez soi»,
- jeunes en errance en situation de précarité et/ou sous l’emprise des addictions et/ou souffrant
de maladies mentales ;
- les jeunes de 16-25 ans en difficulté d’insertion ;
- les adultes en situation de précarité, de pauvreté et en priorité les chômeurs de longue durée,
les travailleurs saisonniers et employés précaires du secteur de l’agro-alimentaire ;
- les familles monoparentales en difficulté sociale ;
- les personnes âgées isolées ;
- les personnes sous main de justice, détenues ;
- les étrangers en situation de précarité.
Chez les travailleurs sociaux, la définition de Wresinski (1987) sert aujourd’hui de référence. Il définit
la précarité comme « l’absence d’une ou plusieurs des sécurités, notamment celle de l’emploi,
permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et
sociales, et de jouir de leurs droits fondamentaux ». La population en situation de précarité est bien
plus nombreuse que celle des « plus démunis ».
La Bretagne présente des populations vulnérables aux risques sanitaires et susceptibles d’être
éloignés du système de soins du fait :
46
Marché public de Prestations d’études et d’analyses de l’action de l’ARS Bretagne en matière d’accès aux
soins des plus démunis – Rapport et recommandations – Septembre 2013
67
-
De leur âge et de leur isolement (personnes âgées à faible revenu en milieu rural)
Du mode de vie ou de travail (agriculteurs isolés, ouvriers et employés précaires de l’industrie
agro-alimentaire),
A cela se rajoutent d’autres problématiques de santé non spécifiques à la Bretagne, mais à prendre
en compte :
-
Le dépistage des troubles d’apprentissage et de comportement des enfants issus de familles en
difficulté
L’accès à la prévention et aux soins des détenus (soins somatiques et psychiatriques)
L’accès à la prévention et aux soins des mineurs délinquants (notamment souffrance psychique
et addictions).
De nombreux partenaires animent des dispositifs spécifiques pour les personnes en situation de
précarité ou pour plus démunis :
i.
En matière d’accès à la prévention et aux soins
En matière d’accès aux soins de premier recours, tous les médecins généralistes du Pays Centre
Bretagne ne pratiquent pas les dépassements d’honoraire. Néanmoins, ce n’est pas le cas de tous les
médecins spécialistes.
En matière de prévention et de soins, il existe à Loudéac :
-
Un ACCUEIL ECOUTE FEMMES (Bureau Départemental d’Accueil pour les femmes victimes de
violences conjugales et familiales) (Association ADALEA) :
o Un service d’écoute téléphonique (24h/24)
o Un accompagnement psychosocial des femmes en individuel : une permanence
délocalisée à Loudéac (les 2ème et 4ème lundis après-midi de chaque mois) ;
o Une prise en compte des enfants qui vivent dans un climat de violence (lien MDD et la
CRIP) ;
o Des actions de sensibilisation et de formation : sur la prise en charge des femmes
victimes de violence et sur la prise en charge des auteurs (destiné aux gendarmes,
police, élus, etc.).
En-dehors du Pays Centre Bretagne, il existe :
-
La PASS (Permanence d’accès aux soins de santé) du Centre Hospitalier du Centre Bretagne :
c’est une cellule de prise en charge médico-sociale, qui doit faciliter l’accès des personnes
démunies non seulement au système hospitalier mais aussi aux réseaux institutionnels ou
associatifs de soins, d’accueil et d’accompagnement social. Actuellement, celle-ci ne
fonctionne pas véritablement alors que le CHCB bénéficie d’aides financières par l’ARS pour la
mettre en place.
-
Un POINT ACCUEIL SANTE à Saint BRIEUC (ADALEA). Le dispositif, financé par l’ARS, compte un
infirmier et une psychologue. 3 médecins et une pharmacienne y exercent à titre bénévole. Il
existe également une pharmacie humanitaire permettant la délivrance de certains
médicaments pour des personnes n’ayant aucun droit ouvert (dans l’attente d’une ouverture
de droits).
68
-
Un centre d’examen de santé à Saint Brieuc (CPAM) : Le Centre d'Examens de Santé est un lieu
de prévention et de dépistage qui remplit diverses missions :
o La mise en œuvre d'examens périodiques de santé,
o La participation à des actions de santé publique,
o Le recueil de diverses données, la recherche et l'observation de la population.
Plusieurs professionnels de santé (médecins généralistes, dentistes, infirmiers, …) accompagnent la
personne pour un examen gratuit et complet. Ils conseilleront également sur les droits, l'accès aux
soins et différents thèmes de santé.
Il concerne :
-
Les demandeurs d'emploi ;
Les bénéficiaires du R.S.A.
Les jeunes en insertion.
Le territoire de santé Pontivy-Loudéac est le moins bien pourvu en dispositifs spécifiques. Les
manques exprimés par les professionnels de santé sont les suivants :
-
-
Il n’existe pas de dispositif permettant aux professionnels de sortir de leurs murs et d’aller à la
rencontre du public (Point Santé Itinérant, Equipe mobile psychiatrie précarité, …)
Le manque de Lits Halte Soins Santé (LHSS), qui permettent l’intervention de personnels
médicaux dans des structures à vocation sociale, auprès de personnes atteintes de maladies ou
d’épisodes aigus qui ne peuvent pas ou ne veulent pas être pris en charge par le système de
soins.
Le manque d’appartements de coordination thérapeutique (ACT), ouvert aux personnes
atteintes de pathologies chroniques dont les conditions de vie ne permettent pas une bonne
prise en charge de leur maladie.
Les actions de prévention sont également moindres sur le territoire de santé Pontivy-Loudéac. En
effet, c’est celui qui est le moins bien couvert par les actions financées dans le cadre de l’appel à
projets de l’ARS.
ii.
Les dispositifs d’insertion professionnelle
En direction des jeunes âgés de 16 à 25 ans, il existe à Loudéac la mission locale, dont les missions
sont explicitées en page 68 du document (chapitre 9 sur l’action sociale et la santé).
Par ailleurs, l’association ADALEA gère :
-
Le pôle ateliers d’insertion : dans le cadre du Plan Départemental d’Insertion (P.D.I.), ADALEA
accueille sur ses ateliers d’insertion des personnes rencontrant des difficultés d’intégration
sociale et professionnelle. Les différentes activités de production proposées, couplées avec un
accompagnement technique, social, professionnel et renforcé, leur permettent
progressivement de valoriser leurs capacités et leurs compétences, de retrouver une
autonomie sociale et une insertion professionnelle durable. Concrètement, cela se traduit sur
le Pays Centre Bretagne par :
69
o
o
-
1 atelier rénovation et entretien du patrimoine bâti à la CIDERAL employant 10
personnes ;
1 atelier rénovation de patrimoine accueillant 6 détenus dans le cadre d’aménagement
de peine à PLEMET.
Le pôle emploi formation : il s’adresse aux demandeurs d’emploi, aux jeunes et aux adultes,
aux salariés en individuel ou en collectif. Le pôle a développé ses compétences sur
l’accompagnement des publics les plus éloignés de l’emploi, les plus fragilisés. Ses formations
visent à permettre aux personnes une insertion sociale et professionnelle en les prenant en
compte dans leur globalité, jusqu'à l’accompagnement dans l’emploi. Sur le Pays Centre
Bretagne, il existe :
o Des prestations de formation ;
o Une auto-école solidaire sur la ville de Loudéac, pour répondre à la problématique de
mobilité ;
o 1 atelier des savoirs fondamentaux à Loudéac
o 1 chantier école à Saint-Gilles du Mené
iii.
Sur la question de l’aide sociale
La Maison du Département de Loudéac (voir page 65 du document) mène des actions sociales auprès
de l’ensemble de la population du Pays Centre Bretagne. Dans l’exercice de leur travail, les
professionnels ont pu repérer un certain nombre de problématiques concernant les publics
démunis :
-
-
Manque d’un accueil de jour pour accès à l’eau potable et aux services d’hygiène (lave-linge,
douche, …)
Malgré les actions menées par les associations de solidarité tout au long de l’année et les aides
financières attribuées dont celles du Conseil Général, la précarité des ménages reste un frein
important de l’accès à la santé. Une réflexion serait à mener autour de l’alimentation, l’hygiène
de vie en développant les actions déjà en place (Resto en famille) et en créant une épicerie
sociale, les groupements achat,…
Les difficultés d’accès à des activités sportives lié au coût financier;
Au-delà du dispositif de droit commun, il existe trois associations caritatives en faveur des publics
démunis, dont leurs locaux sont situés à Loudéac :
-
Les restos du cœur (distribution alimentaire, aide des personnes à la réinsertion)
Le secours catholique (accueil boutique vêtements, accueil et conseil aux personnes)
L’association Familles Rurales organise des repas solidaires : « tables en compagnie » tous les
mardis et jeudis (2,20 euros le repas adulte et 1,10 le repas enfant). Un projet est en cours
pour la création d’une épicerie solidaire.
Les actions des CCAS sont très limitées, notamment au vu du manque de moyens financiers. Endehors du portage de l’abri de nuit par le CCAS, il n’existe pas d’actions particulières ou ciblées
envers les publics démunis.
70
iv.
Sur la question de l’hébergement et du logement
Les conditions de logement influent sur la santé, notamment à travers deux facteurs :
1. L’habitat indigne47
Ce type de logement peut présenter des risques pour la santé et la sécurité : risques de chute,
d’électrocution, d’incendie, d’intoxication au monoxyde de carbone, saturnisme, problèmes
respiratoires, allergies, impacts sur leur bien-être et leur état psychologique…
La Dreal Bretagne estime qu'en 2011, 7,9 et 11,2 % des résidences principales privées étaient
potentiellement indignes en Pays Centre Bretagne, contre 5,3% en Bretagne.
Par ailleurs, l’ARS assure l’instruction des procédures d’insalubrités de l’habitat (au titre du Code de
la Santé Publique, depuis la visite des logements signalés à la prise de l’arrêté préfectoral déclarant
le logement insalubre).
La part des réclamations et signalements en matière d’habitat insalubre reçus à l’ARS sur le territoire
du Pays Centre Bretagne (5 à 6 %) est inférieure à celle qui pourrait être attendue si l’on se réfère aux
estimations effectuées sur le parc potentiellement indigne et à la population du territoire (le Pays
Centre Bretagne représente en effet près de 9 % de la population départementale).
47
Cette notion recouvre les logements, immeubles et locaux insalubres, locaux où le plomb est accessible
(saturnisme), immeubles menaçant ruine, hôtels meublés dangereux, habitats précaires, et dont la suppression
ou la réhabilitation relève des pouvoirs de police administrative exercés par les maires et les préfets
71
Année
2013
8
2014 (en cours)
Territoire du
5
CLSCB
Département des
82
133
103
Côtes d’Armor
Part des
6,09 %
6,01%
4, 85%
signalements
concernant le
Pays CB / reste du
département
Tableau : Détails des réclamations et signalements « logement insalubre » reçus à l’ARS sur le
territoire du Pays Centre Bretagne.
Nombre de
réclamations et
signalement
reçus à l’ARS
2012
5
Les actions de lutte contre l’habitat indigne peuvent être initiées par l’ADIL 22 dans le cadre du
PDALPD48 (Plan Départemental d’Action Pour le Logement des Personnes Défavorisées). Un contact a
été pris avec la chargée de mission PDALPD afin d’établir un diagnostic plus précis en Pays Centre
Bretagne.
Les communautés de commune peuvent également proposer des aides auprès des propriétaires. La
CIDERAL propose des actions autour de quatre axes :
-
-
La lutte contre la précarité énergétique ;
La lutte contre l’habitat indigne et très dégradé : il existe un pôle local du suivi du logement
habitat indigne qui permet de suivre les situations et de coordonner les actions avec l’abbé
pierre, UDAF, etc. ;
Le maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées : une technicienne bénéficie d’une
formation spécifique pour savoir comment réhabiliter les logements ;
La remise sur le marché des logements vacants.
Il existe un programme local de l’habitat qui leur permet de bénéficier d’aides de l’Etat (permet de
demander la délégation d’aides à la pierre) et des aides de l’ANAH par convention.
Concernant la lutte contre l’habitat indigne et le logement indécent, des visites obligatoires peuvent
être réalisées avec un diagnostic du logement, afin de sensibiliser et obliger le propriétaire à réaliser
des travaux. Ceci représente le seul moyen d’action pour le locataire. Des signalements peuvent être
émis auprès de la CAF afin de supprimer des aides financières pour un logement qui n’est pas aux
normes.
2. La précarité énergétique49
En Novembre 2013, la Fondation Abbé Pierre a initié une étude afin de mieux mesurer les
conséquences sanitaires de la pauvreté énergétique50. Les conclusions principales sont :
48
Le Plan est consultable sur le site internet : http://www.adil22.org/fileadmin/Sites/ADIL_22/pdf/Plan_20132015_arrete.pdf
49
Définition « précarité énergétique » : le fait de vivre dans un logement où il fait froid, soit du fait des
caractéristiques énergétiques propres du logement, soit du fait des difficultés du public concerné à consacrer
suffisamment de ressources aux dépenses énergétiques.
72
o
o
Une santé perçue dégradée ;
Des pathologies chroniques ou aigues et des problèmes de santé plus fréquents : des
problèmes de santé chroniques respiratoires, ostéo-articulaires, neurologiques ou de
type de dépression apparaissent plus fréquemment dans le groupe exposé. L’étude
des pathologies aiguës montre une plus grande sensibilité des personnes aux
pathologies hivernales. Celle-ci, pour les rhumes et les angines, se retrouve aussi bien
chez les adultes que chez les enfants. C’est dans le domaine des symptômes que le
plus grand nombre de différences sont mises en évidence, aussi bien chez les adultes
que chez les enfants.
En dehors des problématiques liées aux conditions de logement, l’association ADALEA permet aux
personnes accueillies ou accompagnées de bénéficier d’un parcours résidentiel qui correspond à
leurs attentes et à leurs besoins, notamment autour de diverses actions :
-
-
Dans le champ de l’urgence sociale : l’accueil téléphonique au 115, qui est un dispositif
départemental de veille sociale, de mise à l’abri et d’orientation des personnes sans domicile.
Le SIAO : Service Intégré d’Accueil et d’Orientation sur le département qui a pour missions
essentielles de coordonner les différents acteurs, de la veille sociale jusqu’au logement, pour
faciliter la fluidité entre l’hébergement et l’accès au logement. Permet de recenser toutes les
offres disponibles : CHRS, ALT, Places de stabilisation, maisons relais, résidence accueil, souslocation, FJT. Accueil des ménages et recensement des demandes.
Des mesures d’accompagnement social lié au logement (ASLL) et d’Accompagnement Vers et
Dans le Logement (AVDL) ;
Des appartements individuels dans le cadre de l’Allocation de Logement Temporaire (ALT)
Une action visant la préparation à la sortie de maison d’arrêt en partenariat avec le SPIP
Un bail à réhabilitation
Accompagnement DALO
Le pôle est également conventionné en tant que structure relais SIAO 22, chargée de rencontrer et
d’évaluer les demandes des personnes en recherche d’hébergement ou de logement temporaire. Les
dossiers sont ensuite transmis au SIAO pour étude, chaque semaine, en Commission Unique
d’Attribution.
Concernant les possibilités d’hébergement sur le Pays Centre Bretagne, il existe actuellement :
-
-
Un accueil d’urgence à Loudéac, porté par le CCAS et géré en journée par la police municipale et
par les bénévoles des associations caritatives les week-ends et les jours fériés. Les conditions
d’hébergement sont décrites par les professionnels comme difficiles : il n’y a pas de couvertures
ni de chauffage ;
Un logement social à Collinée permettant l’hébergement en urgence de personnes qui sont sans
domicile, le plus souvent amenés par la gendarmerie. Ce logement est chauffé.
Un CHRS de 10 places divisé en appartements éclatés. Le suivi est réalisé par des éducateurs.
L’accueil peut se faire jusqu’à 6 mois. Un temps supplémentaire peut être accordé par la DDCS
en fonction de la situation de la personne. Le partenariat avec l’AHB se fait de manière implicite,
50
Pour en savoir plus il est possible de consulter le site internet : http://www.fondation-abbe-pierre.fr/nosactions/comprendre-et-interpeller/limpact-de-la-precarite-energetique-sur-la-sante
73
-
dans tous les cas il est possible qu’une personne sortant d’hospitalisation puisse intégrer le
CHRS. Les CHRS collectifs les plus proches sont situés à Dinan, Guingamp et plus spécifiquement
pour les femmes victimes de violences conjugales à Saint Brieuc ;
Il n’existe pas de résidence accueil ni de maison relais. Les plus proches sont situés à Pontivy (21
logements) et Saint-Brieuc (50 places : 25 maison relais et 25 résidence accueil).
Concernant la problématique plus spécifique des gens du voyage, il n’existe pas actuellement de
politiques de santé spécialement dédiées aux gens du voyage. Les actions réalisées auprès de cette
population le sont à partir des politiques de lutte contre la pauvreté, ou concernent les aires
d’accueil et l’habitat. Cependant, les Gens du voyage ont été identifiés comme prioritaires dans le
cadre du PRAPS51. C’est à partir du danger lié à leur habitat et leur mode de vie que les tsiganes sont
reconnus « population à risque ».
Au niveau départemental, il existe un « schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du
voyage 2010-2016 ». Celui-ci a été établi en lien avec les associations. Il fait un état des lieux des
besoins et propose des objectifs à atteindre. Les thèmes abordés sont :
-
Les équipements d’accueil nécessaires ;
La question de l’habitat ;
Les enjeux sociaux (insertion professionnelle, accès à la santé,…).
En matière de santé, une enquête a été menée en Février 2009. Sur 412 personnes interrogées, 121
personnes expriment un problème de santé soit 29%. 78% des personnes qui expriment un problème
de santé déclarent être suivies par un médecin généraliste ou un spécialiste. Les problèmes de santé
les plus fréquemment exprimés sont :
-
Des douleurs diverses (articulaire, dos, pied, bras, migraine,…) : 20%
Des problèmes de stress, dépression et psychologiques : 14%
Des situations de handicap ou des démarches en cours : 9%
Des pathologies cardio-vasculaires : 4%
Des conduites addictives…
Il ne semble pas exister de sur-représentation de ces pathologies chez les gens du voyage par
rapport à la population sédentaire. De plus, l’enquête ne nous permet pas de savoir si les gens du
voyage sont prématurément affectés par ces problèmes de santé.
Au regard de plusieurs problématiques repérées, des axes de travail sont proposés (améliorer la
connaissance mutuelle entre personnels soignants et gens du voyage, améliorer la prise en charge
psychiatrique, améliorer l’accès aux services de droit commun et la coordination entre les acteurs,
etc.).
A Loudéac il existe une aire d’accueil pour les gens du voyage. C’est un site relativement isolé,
vieillissant avec des problèmes d’insalubrité. Une visite s’est déroulée début 2014 avec la présence
de l’ARS, l’Etat, la chargée de mission PDALPD, la DDTM et le conseil général. Suite à cette visite, le
Préfet a notifié à la collectivité (commune de Loudéac) la nécessité d’engager des travaux de
51
Programme d’Accès à la Prévention et aux Soins
74
réhabilitation, notamment pour le local sanitaire commun. Actuellement, aucuns travaux n’ont été
engagés.
Une association appelée « Itinérance », basée à Saint Brieuc, intervient sur le département des Côtes
d’Armor, en faveur des gens du voyage. Cette association intervient dans plusieurs domaines :
-
L’accompagnement des familles bénéficiaires du RSA ;
L’insertion professionnelle ;
Les actions collectives.
Dans ce cadre, des actions de santé ont été menées en partenariat avec l’IREPS sur le thème de
l’estime de soi. Néanmoins, aucune action de prévention n’a été mise en place jusqu’à ce jour sur
l’aire d’accueil de Loudéac, alors que les familles sont demandeuses et que les besoins sont présents.
Plusieurs actions « santé » pourraient être menées, notamment autour de l’hygiène (lavage des
mains, poux,…), l’éveil des enfants (mise en place de jeux, ateliers cuisine, …).
La travailleuse sociale de l’association Itinérance précise qu’il existe plusieurs freins à leur
intervention sur l’aire d’accueil de Loudéac :
-
L’absence d’un local avec du chauffage et un point d’eau ;
La mairie de Loudéac refuse la domiciliation des gens du voyage à Loudéac. Il n’y a donc pas
d’aide financière effective de la part du Conseil Général et les femmes ne font donc pas appel à
l’association.
5. L’ACTION SOCIALE ET LA SANTE
a. La Maison du département (MDD)
En 2011, le Conseil Général des Côtes d’Armor a réorganisé le territoire départemental autour de 6
maisons du département (MDD) afin de décliner ses politiques au plus près des habitants.
Celle de Loudéac intervient sur le Pays Centre Bretagne et a son siège à Loudéac, rue de la Chesnaie.
Au sein de la Maison du Département de Loudéac sont regroupés différents services : infrastructures
et déplacements, CLIC, animateur économie emploi en territoire et le pôle social (service PMI, service
d’action sociale de proximité SASP et le service enfance –famille SEF).
La maison du département dirigé par M. Quero, directeur, anime et décline les politiques
départementales en lien avec de nombreux acteurs du territoire.
Le pôle social de Loudéac est composé de 3 services :
-
Le service Protection maternelle et infantile :
Depuis la loi du 5 Mars 2007, reformant la protection de l’enfance, la PMI est intégré dans le cadre
de l’Action Sociale et des familles alors qu’elle dépendait jusqu’alors que du code de la santé
publique. Ce qui souligne la dimension sociale des missions de la PMI.
75
Structure dépendante d’une politique nationale de santé publique, la PMI est néanmoins une
politique décentralisée mise en place par les départements.
En 2011, dans le cadre de la réforme territoriale, le département a mis en place les maisons du
département, dont l’objectif est de renforcer la présence d’un service public de proximité sur les
Territoires.
Les missions des MDD sont nombreuses et variées. Au sein de la MDD, le service de PMI exerce une
mission de prévention et la promotion de la santé du jeune enfant et de sa famille ainsi que des
missions de protection de l’enfance.
Ce service est composé de professionnels de la santé : Médecins, sages-femmes, puéricultrices …..
L’objectif général des missions de la PMI est la réduction des inégalités de santé, en visant plus
particulièrement les populations vulnérables.
 L’activité du service se doit de trouver un équilibre entre les
approches d’intervention pour ses actions dans les champs de la
santé :
I. Une ouverture « tout public » via les outils de droit commun tels que :
 L’information auprès des familles,
 La mise à disposition : femmes enceintes, enfants de 0 à 6 ans
 L’offre de consultation planification, prénatales et infantiles et de permanences de puéricultrices
 Le dépistage systématique dans le cadre du bilan de 4 ans, en école maternelle
 L’épidémiologie
Sur la MDD de Loudéac :

3 lieux de consultations infantiles sont mis en place sur les communes de Loudéac, Collinée
et Merdrignac. Elles sont animées par le Médecin PMI accompagné d’une puéricultrice. Les
consultations ont pour objectif le suivi des jeunes enfants, le repérage des pathologies,
handicaps, troubles du comportement.

Des permanences de puéricultrices sont animées sur les communes de Loudéac, Collinée,
Merdrignac et Corlay. Elles accompagnent les parents dans leur fonction parentale, leur
apporte des conseils sur différents thèmes : alimentation, sommeil, rythmes de vie, éveil.
76
II. Des interventions spécifiques et adaptées pour les publics vulnérables par :
 L’adaptation des outils de droits communs (consultations, Permanences)
 Des visites à domicile
 Des bilans de santé complets des enfants de 4 ans
 Des liaisons et consultations avec les professionnels de santé (maternités, services de pédiatrie,
urgences, médecins généralistes, pédiatres, sages-femmes libérales ….).
 Un travail en réseau avec les professionnels internes et externes, les réseaux de santé, les
institutions, services et associations
L’objectif est de centrer auprès des publics à risques l’action spécifique des professionnels.
Le service PMI a pour mission de repérer, dépister, évaluer les situations d’enfants en danger et en
risque de l’être.
Les missions confiées au service PMI, dans le cadre d’une politique « petite enfance », se déclinent
dans l’activité relevant des agréments des assistants maternels, du contrôle et du suivi des modes
d’accueil individuels et collectifs du jeune enfant.
-
Service Enfance – Famille : il permet l’accompagnement des familles et de leurs enfants dans le
cadre de mesures administratives ou judiciaires (TISF, aides financières, accueil provisoire,
mesures éducatives, placement, …)
-
Le service d’action social de proximité : il s’adresse à toute personne, quelle que soit sa catégorie
sociale, son âge et sa nationalité qui rencontrent une difficulté sociale à un moment donné de sa
vie et demande un soutien dans ses démarches. Trois axes forts traversent la mission de l’action
sociale : la Prévention, la protection et l’insertion. Les professionnels (assistantes sociales et
agents administratifs) écoutent, évaluent les besoins, apportent de l’information et soutiennent
la personne dans ses démarches d’accès aux droits :
o Aide à l’accès aux droits dans différents domaines : logement, santé, culture,
scolarisation, travail,… ;
o Attribution de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ;
o Suivi des allocataires du RSA : élaboration d’un contrat d’engagement réciproque ;
o Assume une mission prioritaire du Conseil Général concernant la prévention et la
protection de l’enfance.
Pour répondre au plus près à la demande des habitants et des acteurs médico-sociaux, les
travailleurs sociaux assurent des permanences sur rendez-vous à Loudéac, Merdrignac, Collinée,
Plémet, Uzel, Mur-de-Bretagne et Corlay. Au regard des difficultés rencontrées par les personnes,
elles peuvent aussi convenir d’un rendez-vous à domicile. Par ailleurs, elles peuvent aussi intervenir
lors de réunion collective à thème, élaborée le plus souvent avec les acteurs locaux. Enfin, elles sont
77
partenaires dans des dispositifs tels que le programme de réussite éducative (PRE), les groupes de
travail proposés par les collectivités locales, etc.
Pour compléter les possibilités de soutien sur le versant santé auprès du public, une infirmière de
territoire apporte ses compétences en faveur des adultes suivis par les services de la MDD (difficultés
d’accès aux soins, handicap, addictions, mise en place des démarches de soins). Elle participe à la
commission d’ouverture de droit à l’APA et est un relais pour les dossiers MDPH.
Dans le cadre de leur travail, les professionnels de la MDD ont évoqué des attentes sur les points
suivants :
-
-
-
La formalisation de liens entre la MDD et la psychiatrie ;
Un partenariat avec les associations de solidarité à approfondir ;
Certains publics se retrouvent isolés, notamment les personnes âgées en situation de handicap
(absence d’un Centre Social sur le territoire et réflexion à mener sur l’isolement des personnes
âgées à domicile).
L’urbanisme n’est pas toujours adapté aux besoins des personnes. Par exemple le manque de
bancs pour que les personnes âgées puissent se reposer entre leur domicile et le lieu où ils
souhaitent se rendre ;
Le manque d’informations actualisées sur les services disponibles, les brochures d’information
ne sont pas disponibles sur internet ;
Un besoin d’un lieu d’écoute pour répondre à des parents démunis face aux réponses à apporter
aux problèmes éducatifs et familiaux qu’ils rencontrent, lorsque ceux-ci ne relèvent pas d’un
accompagnement par mesure éducative ni par une prise en charge CMPEA. En effet, en 2007, un
diagnostic réalisé (920 questionnaires envoyés et 50% de réponses reçues) : a permis le constat
suivant :
o 69,5% des personnes interrogées se sont dites intéressées par l’ouverture d’un Centre
d’Accueil à la Parentalité ; 70% des personnes sont prêtes à se déplacer pour se rendre
sur une structure de ce type, avec autant de réponses du rural que de l’urbain ;
o 6% des parents reçus au Centre d’Accueil à la Parentalité de Saint-Brieuc sont issus du
territoire de la circonscription de Loudéac ;
o 27,3% des parents ayant déjà éprouvé le besoin d’être conseillés, s’étaient tournés vers
les professionnels ;
o Les professionnels du territoire partagent tous le même constat : il manque une
structure vers laquelle les parents puissent s’orienter afin d’exprimer leurs difficultés
quant à l’éducation de leurs enfants.
o Au sein de la population intéressée, 57,6% dit préférer le contact téléphonique, ce qui
constitue un pourcentage élevé. Ces données démontrent clairement l’intérêt de
proposer des permanences téléphoniques afin de répondre au plus près à la demande
des parents.
b. La mission locale
La mission locale intervient dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle des 16-25 ans
qui sont sortis du système scolaire. Les professionnels proposent un accompagnement individuel qui
porte sur:
-
L’accompagnement à l’emploi ;
78
-
La formation ;
La vie quotidienne : transport, logement, aide à la subsistance, santé,…
En 2013, la mission locale a suivi 2500 jeunes.
Actuellement, les actions « santé » mises en place sont :
-
-
L’animation d’un atelier « santé » : informer et échanger autour des pratiques concernant la
santé permettant aux jeunes d’y voir plus clair et de casser les aprioris. Les thèmes abordés sont
les suivants : hygiène de vie, estime de soi et de son corps, prise en compte des conduites
addictives, prise de conscience et prise en compte de leurs souffrances psychiques et/ou de leur
mal-être ;
L’intervention d’une psychologue avant réorientation vers d’autres structures ;
Une convention de partenariat avec le Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en
Addictologie (CSAPA) Douar Nevez afin d’optimiser la coordination des accompagnements
communs et faciliter l’accès aux soins des jeunes consommateurs.
Les professionnels de la mission locale ont plusieurs propositions pour travailler sur la thématique
santé :
-
-
Travail sur la dyslexie : pour mieux détecter et accompagner les jeunes souffrant de cet
handicap. Actuellement, les professionnels ne connaissent pas bien la démarche à suivre pour
les accompagner vers la formation et l’emploi, alors que 6 à 8% de la population est concernée ;
Aborder le thème de la prévention sexuelle, notamment sur les MST et la contraception (en
organisant par exemple des temps forts) ;
La réalisation d’un bilan diagnostic pour les personnes handicapées : afin de mieux connaitre la
situation du jeune, connaitre les possibilités ou non de travailler en milieu ordinaire, … ;
La mise à disposition de kits d’hygiène pour les jeunes en très grande précarité (nécessaire de
toilette, préservatifs, …) ;
La formation aux premiers secours ;
La réalisation de bilans de santé.
Par ailleurs, un diagnostic santé a été réalisé en 2010 sur le territoire de la CIDERAL par des étudiants
de l’AFPE de Saint Brieuc. Les principaux résultats sont les suivants :
-
-
-
Les problématiques des jeunes (11-25 ans) :
o L’alcoolisation massive : la consommation d’alcool commence de plus en plus tôt ;
o La consommation de cannabis : pour exemple, près d’un tiers des lycéens du canton de
Loudéac ont déjà consommé du cannabis au cours de l’année ;
o Le phénomène de poly consommation ;
o Le suicide et les tentatives de suicide
Le recours aux professionnels du secteur médico-social : concernant la problématique du
suicide, les jeunes ont des difficultés à en parler autour d’eux et à faire appel à des
professionnels du secteur sanitaire et social. Les jeunes se tournent essentiellement vers
l’entourage familial et amical en cas de difficultés. Plus d’un jeune sur dix ne savent pas vers qui
se tourner ou ne souhaitent pas faire part de leurs difficultés.
Il existe plusieurs freins à une bonne prise en charge du jeune :
79
o
o
o
o
o
o
o
Il existe peu de dispositifs d’écoute ne relevant pas purement du médical ;
Manque de structures qui travaillent plus particulièrement dans la prévention,
contrairement au curatif ;
Certains services, tels que les CMP et CMPEA sont débordés : les délais d’attente pour
un RDV sont beaucoup trop longs, certains jeunes ne veulent pas se rendre dans ces
lieux d’accueil par crainte d’être stigmatisés ;
Des structures demandent l’accord des parents pour une prise en charge et un suivi ;
Les horaires d’ouverture des structures d’accueil ne sont pas adaptés aux disponibilités
des jeunes, notamment lorsque ceux-ci sont scolarisés ;
Des manques de soutien aux parents : il n’existe pas de professionnels spécialisés dans
la guidance parentale ;
Manque de professionnels de la santé et du social dans les établissements scolaires,
notamment privés.
c. Le carrefour social
La mission locale a créé un réseau appelé « Carrefour Social » réunissant divers professionnels :
ADALEA, CIDF (Centre d’Information Droit des Femmes), CMP, CMPS, CAF, MSA, tutelles, CIO, la
Maison Du Département, Dynamique Emploi Service, etc. L’objectif de ce réseau est de pouvoir
échanger sur des situations complexes, mais aussi d’impulser une dynamique de projets sur le
territoire. Ainsi, plusieurs projets ont émergé à partir des réflexions du Carrefour Social : l’auto-école
solidaire, l’ouverture d’une antenne de CHRS, la permanence pour les femmes victimes de
violences,… Le carrefour social se réunit une fois tous les deux mois.
6. LES ACTIONS DE PREVENTION
a. Les actions communes de prévention
Avant les années 2000, quelques actions communes de prévention santé en direction des jeunes ont
été menées sur Loudéac. Il s’agit notamment d’une action « SIDA » et d’une formation sur « les
conduites à risques des adolescents ».
Entre 2002 et 2009, un groupe de travail s’est constitué, avec des périodes de sommeil, en raison
d’une absence de coordination ou plus exactement de défections momentanées de coordination. Le
groupe a été lancé par la mission locale, repris par Contact Services, puis en 2006 par la MSA dans le
cadre de sa politique de développement local. Il impliquait les professionnels du secteur de la santé
et du social.
La mise en place de ce réseau a débouché sur plusieurs actions concrètes, ciblées sur le public 12-25
ans ainsi que la population précaire.
En 2002-2003, le réseau travaille plus particulièrement sur la prévention du mal-être chez les jeunes.
Cette action se décline en 3 axes :
80
-
-
L’organisation d’un temps fort sur la prévention santé : « être en forme » : réflexion sur les
notions de bien-être, mal-être, présentation des différentes structures d’aide aux jeunes (Avril
2003)
Mise en place d’ateliers dans diverses structures : collèges, IME, CAC Sud 22,… pour les jeunes
avec pour objectif général : « développer l’autonomie des jeunes dans le domaine de la santé ».
La formation des professionnels par Formalcool et la Mutualité Française
Parallèlement, un outil d’information a été réalisé en faveur des publics précaires avec pour
objectifs :
-
Améliorer l’inter connaissance des professionnels des structures ;
Amener les publics précarisés à mieux connaitre les structures pour faire valoir leurs droits en
matière de santé (au sens large) ;
Amener les publics précarisés à franchir plus aisément la porte des institutions.
En 2004, des actions ont été menées pour une meilleure gestion des conduites à risque des jeunes
lors de manifestations festives et notamment lors de bals discos. Comme exemple d’actions : écriture
d’une « charte de l’organisateur », mise en place d’un dispositif « conducteur sobre », distribution de
bouchons d’oreille, distribution de préservatifs, etc.
Entre 2007 et 2009, cinq groupes de réflexion ont été mis en place qui ont débouché sur les actions
suivantes :
-
-
-
L’édition de la brochure « Guide info jeunes » afin de permettre aux jeunes de trouver plus
facilement les professionnels qui pourraient les conseiller, les aider, les informer sur les
domaines qui les concernent ;
La rédaction du « protocole d’intervention » sur les conduites addictives des collégiens et
lycéens et sa mise en place. Ce protocole permet de répondre aux questions : comment réagiton au sein de l’établissement scolaire ? Quelle réaction face à une première fois, face à une
récidive ? Quand adresser un jeune au CMPS ? Quand est-ce qu’on passe le relais ?;
Le lancement de l’enquête sur les conduites à risques des jeunes en partenariat avec le CIRDD52
de Rennes (Juin 2009) ;
Mise en place d’expositions et de formations sur le thème de la violence des jeunes ;
Un projet avait également été mis sur la table, en partenariat avec Sid ’Armor, sur le stationnement
d’un bus prévention sur la ville de Loudéac une ½ journée tous les 15 jours. Ce projet n’a finalement
pas abouti.
b. Aujourd’hui, quels sont les principaux acteurs de la prévention en Centre Bretagne ?
i.
La Mutualité Française Bretagne (MFB)
La MFB rassemble 219 mutuelles en Bretagne qui protègent près de 2 bretons sur 3. Ces mutuelles
apportent à la population des services de soin par le biais de 148 établissements allant de la petite
enfance à la dépendance. La MFB met en œuvre des actions de prévention, de promotion de la santé
et de santé publique auprès de ses adhérents et de la population.
52
Centre d’Information Régional sur les Drogues et les Dépendances
81
Ses modalités d’intervention sont :
-
Des conférences, stands pour informer et sensibiliser le grand public,
Des ateliers favorisant une modification des comportements,
Des groupes d’information et d’échanges pour partager des expériences et rechercher des
solutions,
Des formations pour développer des compétences en promotion de la santé auprès d’autres
professionnels, d’élus,
De l’animation de réseaux pour la mise en relation de professionnels
Les champs d’intervention de la MFB sont les suivants :
-
Les maladies chroniques :
o Le programme d’éducation nutritionnel « Nutrimut » : spécialisé dans la nutrition, il est
proposé aux personnes présentant un surpoids (16 séances) ;
o L’action « Au cœur de la prévention » : conférence ou ciné-débat sur la prévention des
maladies cardio-vasculaires suivie d’ateliers autour des facteurs de risque ;
o L’atelier « Nesting » : il accompagne les parents pour créer un environnement intérieur
sain et réduire l’exposition des enfants aux multiples polluants dans la maison (ateliers
ludiques et interactifs de 2h). Des liens ont été créés avec le réseau de périnatalité ;
o Accompagnement et éducation thérapeutique du patient : aide les patients à acquérir
ou maintenir leurs compétences pour gérer au mieux leur maladie.
o Activité physique adaptée : ce sont des activités physiques adaptées aux capacités de
personnes présentant des problèmes de santé et aux personnes âgées en perte
d’autonomie. Les lieux de séance les plus proches du Pays Centre Bretagne sont Ereac et
Saint Brieuc.
o Des rencontres publiques : par exemple « vivre le cancer : ça nous change ? » pour
favoriser une prise de conscience publique collective des impacts importants aux
niveaux physique, psychologique ou social, pour la personne malade mais également
pour son entourage.
-
La prévention de la perte d’autonomie :
o Sur le thème du « bien vieillir chez soi et en institution » la MFB utilise l’outil « débatthéâtral » : par exemple « Juliette au Pays des embûches » pour la prévention des chutes
(une intervention à Merdrignac et à Plouguenast), ou « Matthieu et Mireille deviennent
vieux et vieille, et alors ! ». Ces sujets du quotidien sont ainsi abordés de manière simple,
ludique et pragmatique, permettant une identification du public aux personnages et une
ouverture pour apporter des messages de prévention.
o Basse vision : des temps de sensibilisation sont proposés au grand public, suivis de tests
d’acuité puis d’ateliers pratiques pour les personnes atteintes de basse vision.
o Les amours de vieillesse : vie affective, intimité et sexualité : 12 conférences de
sensibilisation ont eu lieu (1 conférence à Loudéac), réalisation d’un CD-Rom
pédagogique, édition d’un livre sur cette thématique.
o Fil mauve : atelier proposé aux aidants familiaux de malades d’Alzheimer.
-
La petite enfance et la jeunesse :
82
o
o
Peace and Lobe : c’est un cycle de concerts pédagogiques sur la prévention des risques
auditifs, organisés conjointement avec le réseau des salles de musiques actuelles. Des
sessions ont été organisées à Collinée en 2009 et à Loudéac en 2008, 2010 et 2014 ;
La santé en images : c’est un projet global d’animation Santé utilisant le support cinéma.
Proposée aux lycées, elle permet aux équipes éducatives d’aborder la santé avec leurs
élèves à partir de l’analyse d’un film choisi et vu au cinéma.
Au total, 403 élèves ont pu participer à cette démarche pédagogique en 2013. D’autres sessions ont
eu lieu à Loudéac en 2008 et 2009, associant des élèves de Plémet et Merdrignac.
-
La santé au travail : démarche de prévention auprès des salariés mutualistes.
-
La souffrance psychique et les phénomènes suicidaires : voir chapitre suivant « l’exemple de la
prévention du risque suicidaire : quelles actions ont-été menées en Centre Bretagne ? »
Actuellement, la MFB intervient peu sur le Territoire, comparé à d’autres tels que le Pays de Saint
Brieuc ou de Pontivy. Ce constat de besoin d’intervention sur le Pays Centre Bretagne a déjà été
remonté auprès de la conférence de territoire n°8. Certaines des actions proposées par la Mutualité
doivent être étendues, notamment dans le domaine de la prévention des addictions, prévention du
suicide et en santé mentale.
ii.
L’IREPS Bretagne
L’instance régionale d’éducation et de promotion de la santé (IREPS) est une structure associative loi
1901.
L’IREPS intervient de plusieurs manières sur le Territoire :
-
L’appui documentaire (brochures, affiches, guides d’aide à l’action, études, …)
La mise en place de formations à destination des acteurs de l’éducation et de la promotion de la
santé : apprentissage en méthodologie de projet, techniques d’animation de groupe,…
83
-
Le conseil méthodologique : accompagnement d’un collectif de partenaires ;
La mise en œuvre d’un programme d’actions en faveur des populations les plus fragilisées
(personnes en situation de précarité sociale, jeunes,…) et des professionnels sanitaires, sociaux,
éducatifs, qui sont des relais auprès des publics prioritaires. Ils interviennent sur plusieurs
thèmes : développement des compétences psycho-sociales, promotion de la santé mentale,
alimentation, etc.
Au Pays Centre Bretagne, plusieurs actions ont été menées :
-
-
-
Loudéac : actions pour le développement des compétences psychosociales, prévention de la
violence et des conduites addictives en milieu scolaire. Ces actions étaient adressées aux
enseignants (sensibilisation sur la question, comment mettre en place un questionnaire sur la
violence verbale ou physique ou un atelier sur la gestion des émotions, etc.) et aux parents (3
thématiques : estime de soi, dangers, comment motiver les enfants) ;
Merdrignac :
o Accompagnement des élus dans l’objectif de développer des actions de promotion santé
sur leur territoire ;
o Projet santé des jeunes en établissement agricole
Projet « insertion des jeunes » en lien avec l’association ADALEA
Cependant, l’IREPS a reçu peu de sollicitations de la part des acteurs du Territoire et regrettent de ne
pas avoir suffisamment connaissance des besoins existants.
Actuellement, l’IREPS travaille de moins en moins dans l’animation mais davantage dans l’aide à
apporter aux acteurs locaux : ils donnent des outils, expliquent comment développer l’action et
coordonnent les projets.
iii.
La CARSAT Bretagne
La CARSAT développe 3 grandes missions de service public pour être aux côtés des salariés et des
entreprises tout au long de la vie professionnelle et au moment de la retraite :
-
-
La préparation à la retraite : mise en place de points accueil retraite ;
L’accompagnement des personnes âgées et des assurés en difficulté : mise en place de
dispositifs individuels et collectifs permettant le maintien à domicile des personnes âgées, un
service social pour faciliter l’accès aux soins ;
Le conseil aux entreprises : aide à détecter, évaluer et prévenir l’ensemble des risques
professionnels (accidents du travail, accidents de trajet et maladies professionnelles).
3 programmes concourent au déploiement des programmes et dispositifs d’action sociale en faveur
des retraités. Nous nous intéresserons plus particulièrement au service « Partenariat et Prévention
Sociale ». Le service est composé de 2 responsables de service, de 4 chargées de prévention sociale
(une pour chaque département de la Bretagne) et de 2 secrétaires. Des actions sont développées
visant :
-
La préservation de l’autonomie : chutes, nutrition, mémoire, isolement,… Des services d’aides à
domicile sont également accompagnées par de l’information et de la formation.
L’accompagnement dans les situations de rupture : thématiques de la perte d’un proche, de la
sortie d’hospitalisation, de l’entrée d’un proche en établissement,…
84
-
-
Facilitation des transports et déplacements : accompagnement de projets visant à améliorer
l’autonomie par les déplacements, l’organisation de forums « Bien bouger pour bien vieillir », la
réalisation d’outils à destination des professionnels (annuaire des transports adaptés en
Bretagne)…
Soutenir les aidants par l’accompagnement d’actions et de projets spécifiques et la participation
à la réflexion et à la conception de dispositifs ressources d’aide au répit, d’échanges en groupe
(café des aidants, bistrot mémoire…).
Au sein de la CARSAT, il existe également un service d’action sociale dont l’ambition est de
contribuer à préserver le plus longtemps possible l’autonomie des personnes âgées à leur domicile
en promouvant une action sociale coordonnée. Ainsi, l’action sociale est recentrée sur les besoins
des retraités relevant des GIR 5 et 6, socialement fragilisés (définition de critères de fragilité).
La CARSAT Bretagne, les MSA d’Armorique et Portes de Bretagne, le RSI Bretagne ont créé le 12 mai
2014 une association loi 1901 inter-régime pour la «Coordination des Actions de Prévention retraite
Bretagne» : «Cap retraite Bretagne». La recherche de coordination entre les trois régimes s’est
engagée sur différents niveaux d’intervention :
-
L’information et le conseil sur le bien vieillir à l’attention des retraités et de leurs proches ;
Le développement d’actions collectives de prévention sur des thématiques partagées (la
nutrition, la mémoire, le lien social, l’équilibre et les chutes) ;
Les dispositifs, pour les retraités les plus fragiles, d’évaluation globale des besoins et de
préconisations d’aides susceptibles de concourir au projet de vie des personnes.
iv.
La Mutualité Sociale Agricole
La MSA, deuxième régime de protection sociale en France, protège l’ensemble de la profession
agricole. Elle s'appuie sur les valeurs du mutualisme, que sont la solidarité, la responsabilité et la
démocratie, pour faire vivre les territoires ruraux.
Le Pays Centre Bretagne est couvert par la MSA d’Armorique dont le territoire d’intervention
concerne 2 départements : les côtes d’Armor et le Finistère.
Il existe différents services dont le « contrôle médical » qui inclue le pôle prévention santé. Les
thématiques privilégiées sont :
-
La prévention des maladies chroniques et des risques cardio-vasculaires ;
Le maintien de l’autonomie ;
L’hygiène bucco-dentaire ;
La promotion de la santé mentale et la prévention du suicide ;
La vaccination.
Le Plan Prévention Santé de la MSA d’Armorique est décliné en 5 axes :
-
Le dépistage et la détection des maladies :
o Les « instants santé » de la MSA : passage dans les cantons tous les 5 ans pour la
réalisation d’un examen médical (par exemple passage à Plouguenast du 1er au 16
Septembre). Le taux de participation est relativement faible (30-35% de participation) ;
85
o
-
-
-
-
Dépistage organisé des cancers (sein, colorectal, peau…) : participation en lien avec
l’ADEC aux temps forts de Mars bleu et Octobre rose : intervention dans les entreprises
avec un médecin de l’ADEC ;
o Sevrage tabagique ;
o Prévention bucco-dentaire ;
o Détection hémochromatose.
La santé et l’environnement :
o Phyt’attitude : réseau de toxicovigilance ;
o Produits chimiques : conseils aux entreprises et aux utilisateurs ;
o Participation au réseau de surveillance des algues vertes ;
o Sensibilisation aux troubles musculo-squelettiques, bruit,…
o Réseau de vigilance des zoonoses.
Les risques liés au vieillissement :
o Seniors soyez acteurs de votre santé ;
o Ateliers du bien vieillir ;
o Accompagnement des travailleurs vieillissants ;
o Préparation à la retraite ;
o PEPS EUREKA : ateliers mémoire
Les maladies chroniques et infectieuses :
o Ateliers d’éducation thérapeutique : hypertension, insuffisance cardiaque et maladie
coronarienne ;
o Campagnes de vaccination : ROR, grippe, tétanos,… ;
o Ateliers « Défi Cœur » : éducation à l’équilibre alimentaire pour la prévention des
maladies cardiovasculaires ;
o Nutrition santé dans les lycées ;
o Conférences publiques
La santé des publics fragilisés :
o Instants santé précarité ;
o Prévention du suicide ;
o Accompagnement des malades et handicapés pour le maintien dans l’emploi, le
reclassement ou l’insertion professionnelle ;
o Prévention des conduites addictives.
Au niveau organisationnel, il existe sur tout le territoire un réseau d’élus référents MSA qui font le
lien entre la MSA et ses adhérents : information, alerte,…
v.
Kiné Ouest Prévention
Kiné Ouest Prévention est une association avec 5 salariés et un réseau de 100 animateurs tous
kinésithérapeutes. L’ARS finance à 75% cet acteur de la prévention. Leurs principales actions portent
sur :
-
La prévention des chutes chez les personnes âgées (atelier équilibr’âge)
La santé au travail : prévention des troubles musculo-squelettiques et réduction de la pénibilité
au travail. Ces actions sont à destination de salariés peu qualifiés ou/et à forte pénibilité.
(formation prévention des TMS, santé du dos, etc.)
86
-
Actions envers les scolaires : animation de conférences et ateliers pratiques destinés aux élèves
et étudiants et des formations destinés aux encadrants. En voici quelques exemples : Action «
Un bon dos pour la vie » (cycle II) - Atelier « Gestion individuelle du stress » (terminales, prépas).
Depuis 2000, de nombreuses actions ont été menées en Centre Bretagne dans plusieurs communes :
Plémet (Centre Hospitalier, IME Bel Air, mairie ), La Chèze (mairie), Merdrignac (lycée du Mené,
mairie, maison de retraite, relais parents assistantes maternelles), Tremorel (mairie), Uzel (mairie,
service de soins à domicile), Allineuc (mairie), Le Quillio (maison de retraite), Loudéac (lycée Fulgence
Bienvenue, MFR, relais assistantes maternelles), Saint-Caradec (mairie), Trévé (mairie). Au total, ce
sont 74 actions qui ont eu lieu avec 622 bénéficiaires.
vi.
L’ADEC ARMOR
L’ADEC ARMOR est une association loi 1901 basée à Saint-Brieuc qui mène des actions sur tout le
département des Côtes d’Armor. Elle est financée par l’ARS, le Conseil Général, l’assurance maladie
et la ligue contre le cancer. Celle-ci mène des actions de prévention en faveur du dépistage organisé
des cancers du sein et cancers colorectal :
-
-
Pour le dépistage du cancer du sein : envoi d’un courrier aux femmes âgées de 50 à 74 ans leur
proposant de se rendre gratuitement chez un radiologue pour réaliser une mammographie.
L’ADEC reçoit la mammographie pour qu’elle puisse être vue par un 2nd médecin. Le suivi est
assuré par des médecins coordonnateurs. La participation est d’environ 60%.
Pour le dépistage du cancer colorectal : envoi d’un courrier aux hommes et femmes âgés de 50 à
74 ans leur proposant de se rendre chez leur médecin traitant pour réaliser un test hémocult (3
prélèvements de selle). La personne fait son test à domicile. Si le test est positif, la personne doit
faire une coloscopie. Actuellement, le taux de participation est de 30%, ce qui est insuffisant. Ce
constat est notamment lié à la réticence de la population à pratiquer ce test. Depuis Septembre
2013, les pharmaciens du département apportent leur aide pour inciter la population à pratiquer
ce test : la personne peut retirer le test directement à la pharmacie sans passer par son médecin
traitant. L’ADEC ARMOR envoie dorénavant un 2e courrier indiquant cette possibilité. A l’avenir,
un test plus performant doit être mis sur le marché (test immunologique).
Par ailleurs, un travail de partenariat est mené dans le cadre de deux mois nationaux de
communication : mars bleu et octobre rose. Il n’existe pas de moyens réels pour ces actions. L’ADEC
ARMOR donne des supports aux partenaires pour réaliser des actions de communication.
vii.
La ligue contre le cancer
La ligue contre le cancer est un réseau de bénévoles. Ceux-ci organisent des actions de prévention
pendant les périodes clé. Une antenne à Loudéac devrait ouvrir prochainement.
viii.
L’ANPAA
Le domaine d'action de l'A.N.P.A.A. (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et
Addictologie) couvre aujourd'hui l'ensemble des addictions : usage, usage détourné et mésusage
d'alcool, tabac, drogues illicites et médicaments psychotropes, pratiques de jeu excessif et autres
addictions sans produit. Les risques liés à ces comportements pour l'individu, son entourage et la
société sont abordés dans une perspective globale, psychologique, biomédicale, et sociale.
87
L'intervention de l'A.N.P.A.A. s'inscrit dans un continuum allant de la prévention et de l'intervention
précoce à la réduction des risques, aux soins et à l'accompagnement.
L’ANPAA intervient peu sur le Pays Centre Bretagne. Ce constat est lié à l’intervention du service de
prévention en addictologie de l’AHB et le souhait de ne pas multiplier des actions similaires sur un
même territoire. Les deux associations fonctionnent en bonne coopération. Néanmoins, quelques
actions de prévention ont été mises en place par l’ANPAA :
-
Des formations auprès des professionnels médicaux, paramédicaux et des travailleurs sociaux
(médecine du travail de Loudéac, infirmières scolaires, etc.) ;
Intervention auprès des jeunes en milieu scolaire : projet en cours au collège de Collinée et
Merdrignac ;
Projet « la malle de prévention » : outil destiné aux organisateurs de festivals.
ix.
La fédération française de cardiologie (FFC)
La FFC organise depuis 1975 une manifestation nationale appelée « Le parcours du cœur », ayant
pour objectif de promouvoir auprès du public l’importance de pratiquer une activité physique tout au
long de sa vie pour garder un cœur en bonne santé et ainsi lutter contre les maladies
cardiovasculaires. Or, le niveau d’activité physique aurait diminué de 40% en quelques décennies.
De nombreux partenaires ont décidé de soutenir l’organisation de « Parcours du Cœur Scolaires » à
destination des enfants niveau CM2, aux côtés de 18 collectivités, dont celle de Loudéac.
A Loudéac, les principaux partenaires sont : le CHCB, les pompiers, la protection civile, la médecine
scolaire, la Club cœur santé, la mairie, l’office municipal des sports, le plateau technique médicosportif de Kerio, Diab’armor, la ligue contre le cancer, le Comité de pilotage régional des PCS 2013,
Terramarche de Loudéac et Bourguignon de Tremuson (entreprises de fruits et légumes).
Le parcours a donc eu lieu le vendredi 4 Avril 2014. Les écoles concernées étaient :
-
L’école du centre : 28 élèves ;
L’école Jules Verne : 27 élèves ;
L’école Jacques Prévert : 27 élèves ;
L’école sainte Anne : 62 élèves.
Au total, ce sont 144 élèves qui ont été concernés. Ceux-ci étaient invités à passer dans 4 ateliers
différents :
-
-
Atelier Tabac : un atelier basé sur des jeux de rôles autour de l’estime de soi ou comment
apprendre à dire non. Remise d’un livret « le tabac mieux connaitre ses dangers… pour mieux se
protéger » ;
Atelier alimentation : les messages clés du PNNS (Plan National Nutrition Santé) ;
Atelier sport : sensibiliser l’enfant au lien entre sport, cœur et santé ;
Atelier gestes d’urgence : protéger, alerter, secourir, lecture film « allo le 15 ».
Des collations composées de fruits et bouteilles d’eau ont été distribués aux élèves.
88
c. Les acteurs locaux
i.
L’Association Hospitalière de Bretagne
L’AHB intervient dans le domaine de la prévention des addictions. Les actions de prévention
s’adressent à tout public, à toutes les tranches d’âge :
-
-
Approche conceptuelle : la prévention – formation se situe dans une approche globale de la
personne. Elle prend en compte ses besoins et sa demande en travaillant avec ses potentialités
naturelles, de manière à développer ses compétences psycho-sociales, ceci en respectant ses
valeurs socio-culturelles.
Objectif visé : le but est de favoriser l’épanouissement personnel et relationnel de chacun et de
prévenir l’usage inadapté de substances psycho-actives.
Outils :
o Programmes pédagogiques pour les établissements scolaires : programme estime de soi
(classes de 6e)
o Formations adultes –relais en établissements et en entreprises,
o Mise à disposition de supports pédagogiques interactifs,
o Aides méthodologiques à la mise en place d’actions (semaine santé, lycée sans tabac,
etc.),
o Animation de groupes de parole, d’expression, de gestion du stress,
o Action de prévention et de gestion de la violence (exposition « la violence, en parler
pour changer ! »),
o Conférences à destination de professionnels, de parents et du grand public.
Par ailleurs, une chargée de prévention (Fabienne LAVOLE) intervient sur l’ensemble du Pays Centre
Bretagne, excepté Collinée. Celle-ci intervient à la demande dans les établissements scolaires du
secteur. Au sein du Pays Centre Bretagne, elle est intervenue dans les établissements suivants :
-
Lycée Fulgence Bienvenue à Loudéac
Collège Les Livaudières à Loudéac
Lycée Xavier Graal à Loudéac
La Maison Familiale et Rurale (MFR) à Loudéac
Lycée et collège Saint-Joseph à Loudéac
Collège de Merdrignac
Lycée agricole de Merdrignac
Ses domaines d’action sont :
-
Les conduites addictives (alcool et tabagisme précoce)
Les conduites à risque
Les compétences psycho-sociales par de la médiation artistique (animation d’ateliers d’écriture)
Le CPEA de Loudéac organise également depuis Mai 2013 tous les 1ers lundi du mois le « caféparents ». C’est un lieu d’écoute, ouvert à tous, qui peut être un premier pas pour la famille à
emmener son enfant au CPEA. Actuellement, le problème qui se pose est le manque de personnes à
se rendre à ce RDV. Les professionnels pensent que c’est peut-être lié au lieu (locaux du CPEA) qui
peut être un frein pour certaines personnes (peur de la psychiatrie).
89
Quant au CMP de Loudéac, celui-ci a réalisé plusieurs interventions :
-
Dans les lycées du secteur sur le mal-être,
Conférences sur la dépression,
Présentation des différentes structures dans le cadre du SISM (Semaine d’Information sur la
Santé Mentale) : ouvert à tout public.
Le CMPS de Loudéac organise un groupe de parole sur le lieu de soins.
ii.
Le centre de périnatalité et de planification de Loudéac
Les professionnels du centre de planification se déplacent à l’extérieur, notamment dans les collèges
et lycées du secteur, dans les IME ou pour des adultes en formation (par exemple les formations
proposées par ADALEA). Leur intervention se fait de manière collective (15-20 élèves) et dure environ
1h30, sur la thématique de la relation affective et sexuelle.
Le centre de périnatalité réalise de la prévention en individuel sur les thématiques suivantes :
-
Le risque de maltraitance ;
L’acceptation de la grossesse
La prévention du bébé secoué
iii.
Les associations
1. Famille rurale
L’association familles rurales porte le projet de bistrot mémoire. C’est un lieu d’accueil à destination
des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer et de leurs aidants. Les interventions se font
dans différents lieux publics dans des communes du secteur de Loudéac. Actuellement, ce projet ne
fonctionne pas très bien : le nombre de personnes à s’y rendre reste très faible.
2. L’association des paralysés de France
L’Association des Paralysés de France (APF) intervient dans les collèges et lycées sur la sécurité
routière.
3. Barrez la différence
Des membres de l’association interviennent en milieu scolaire sous la forme de pièces de théâtre afin
de changer le regard sur le handicap.
iv.
Le pôle de santé du Mené
Le pôle de santé du Mené, qui regroupe des professionnels de santé libéraux des communes de
Collinée, Plessala et Plouguenast, mène plusieurs actions dans le cadre du projet qui a été établi en
Septembre 201153 :
53
Pour avoir accès au projet de santé :
http://ccmene.alkante.com/upload/gedit/1/file/Projet%20de%20sant%C3%A9%20%20P%C3%B4le%20de%20sant%C3%A9%20M%C3%A9n%C3%A9%20-%20%20version%20finale%20%20sept%202011.pdf
90
-
Mise en place de protocoles de soins interprofessionnels (INR, Plaies Chroniques, Diabète,
Hypertension artérielle)
Mise en place de formations (Plaies chroniques, diabète, gériatrie, médecine du sport) à
destination des professionnels de santé intégrés dans le pôle ;
Staffs pluridisciplinaires : portent sur un thème en particulier. Par exemple, cela peut être une
présentation par les kinés des bonnes règles de prescription, une intervention sur ce que les
pharmaciens font en officine, etc.
Le pôle prévoit également la mise en place de plusieurs actions de prévention sur son territoire
d’intervention :
-
-
Campagne de sensibilisation au dépistage précoce du diabète de type II : elle est réalisé par les
pharmaciens. Des journées spécifiques de dépistage du diabète sont organisées dans les
différentes officines. Les personnes de + de 45 ans sont invitées à faire mesurer gratuitement
leur glycémie capillaire et à remplir un questionnaire. En fonction du résultat, le pharmacien
oriente vers un médecin généraliste pour confirmer les résultats et organiser la prise en charge
et le suivi.
Dépistage des patients hypertendus par les pharmaciens.
Information / Formation auprès du grand public : une intervention a eu lieu en début d’année
2014 sur le diabète (100 personnes présentes).
Formation grand public aux gestes de premier secours.
Dans le courant de l’année 2014-2015, les professionnels souhaitent travailler sur ces différents
thèmes :
-
-
Création d’un réseau diabète de proximité : celui-ci prévoit la consultation d’aide à l’utilisation
d’appareillages, aide à la nutrition et à l’observance du traitement. Les professionnels du pôle
seront formés à l’éducation à la santé par le CHCB.
Amélioration des relations entre libéraux et hôpitaux publics / privés
Organisation de staffs pluridisciplinaires (infirmiers, kinés, pharmaciens)
Instauration d’une messagerie sécurisée : l’ARS finance ce projet à hauteur de 900 euros.
v.
Le Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) de la CIDERAL
Plusieurs actions sont menées par le CIAS de la CIDERAL à destination des jeunes :
-
-
-
Des conférences « questions ADO.net » destinés aux adolescents et à leurs familles sont
organisées environ une fois par mois. Certaines thématiques peuvent concerner la santé
(l’alimentation, le risque suicidaire, l’adolescent dans le groupe, …) ;
La mise en place d’un « ado’bus » depuis Mars 2014 dont le projet est conduit par une
professionnelle du CIAS : c’est un minibus qui sillonne la CIDERAL afin de proposer des activités
aux jeunes. Parfois, des discussions autour de thématiques santé peuvent être abordées
(l’alimentation, la violence, etc.) mais cela reste rare ;
Des séances sont organisées dans les établissements scolaires ou avec les jeunes de
l’association ADALEA sur le thème de l’estime de soi (3 * 2h), de l’alimentation et les circuits
courts (travail en lien avec Lucie Chaboisson au syndicat mixte du Pays Centre Bretagne).
91
vi.
Le Comité Local de Sécurité et de Prévention de la délinquance (CLSPD)
Avec l’aide du CIRDD Bretagne (Centre d’Information Régional sur les Drogues et les Dépendances),
le Comité Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) a réalisé un diagnostic en Juin
2009 auprès des collégiens et des lycéens scolarisés sur la ville concernant les consommations de
produits psychoactifs (tabac, alcool, cannabis et autres drogues). Ce diagnostic porte aussi sur la
perception de l’état de santé, de la prévention, de la violence, sur les activités extra-scolaires ainsi
que les stratégies de gestion des situations difficiles. Cette étude a pour objet d’adapter au mieux les
actions de prévention en direction de ces jeunes.
Au total, 357 collégiens ont répondu à l’enquête avec un âge moyen de 13 ans. Les principaux
résultats sont les suivants :
-
-
Etat de santé perçu : 92% déclarent être satisfaits de leur état de santé et plus de la moitié
déclare « être bien dans leur peau » ;
12,2% déclarent consommer des médicaments régulièrement (anti-inflammatoire,
antiallergique…) ; les filles consommeraient plus que les garçons ;
1 jeune sur 3 a déjà consommé du tabac au cours de sa vie. Parmi ceux qui ont déjà
consommé, 22,8% sont des fumeurs occasionnels et 30,5% indiquent fumer tous les jours ;
Plus les jeunes avancent en âge, plus l’usage d’alcool est élevé : 23,4% des 6e ont déclaré avoir
consommé au cours du mois et 65,4% en 3e ;
La prévention : 1 collégien sur 3 aurait bénéficié d’actions de prévention. Selon eux, les forces
de l’ordre et les parents sont repérés en premier lieu comme des acteurs de la prévention, puis
viennent le médecin généraliste, les professionnels des établissements scolaires et enfin les
animateurs jeunesse.
La gestion des situations difficiles :
o Lorsqu’ils ont besoin de conseils, les collégiens déclarent à 70% se tourner vers leur
mère, puis ce sont les amis (64%), le père (51%), la fratrie (45%) et enfin les
professeurs (20%) ;
o En cas de difficultés, les collégiens se tourneraient plutôt vers l’infirmière scolaire
(65%), le psychologue (54%), l’animateur jeunesse (45%) et les amis (36%). Les
professionnels de l’écoute et du soin semblent être bien identifiés par les collégiens.
Les membres du CLSPD sont intervenus dans les collèges et lycées par la mise en place de théâtreforums avec plusieurs thèmes : retour de boîte, après-teuf, la dope, l’avenir et la rumeur.
vii.
Les acteurs du médico-social
A titre d’exemple :
-
le SSIAD de Corlay va bientôt organiser une conférence sur le thème : « comment vivre à
domicile avec un malade Alzheimer » destiné à tout Public ;
La maison de retraite de Le Quillio organise également des groupes de paroles auprès des
aidants familiaux.
En lien avec « France Alzheimer » : une formation à partir d’Octobre 2014 pour les aidants
familiaux. Les groupes seraient constitués de 10-12 personnes dans les locaux de l’ADMR de
92
Corlay. Les personnes aidées seraient accueillies à l’accueil de jour pendant les temps de
formation.
Par ailleurs, des actions collectives de prévention en santé ont été mises en place au sein de la
maison du département de Loudéac. Actuellement, il existe un groupe thérapeutique adulte tous les
15 jours à Loudéac : c’est un groupe de parole ouvert à ceux qui souhaitent y participer. Les
professionnels réfléchissent à la mise en place d’une nouvelle action collective qui soit davantage
diversifiée, autour du bien-être et de l’équilibre (marche, maquillage, alimentation,…).
Le Conseil Général a également proposé des formations à destination des professionnels : formation
« humanitude » (SSIAD et EHPAD), analyse des pratiques professionnelles, etc. mais également à
destination des aidants familiaux en lien avec l’association France Alzheimer.
viii.
Les établissements scolaires
Quatre assistants sociaux en faveur des élèves font des permanences et cinq infirmières
interviennent sur les établissements scolaires du 2nd degré du Pays Centre Bretagne.
La mission de promotion de la santé en faveur des élèves a pour objectif essentiel et spécifique de
veiller à leur bien- être, de contribuer à leur réussite et de les accompagner dans la construction de
leur personnalité individuelle et collective.
La mission de l'École dans le domaine de la promotion de la santé s'intègre donc dans le processus
éducatif concernant l'ensemble des élèves. Elle vise à :
-
Favoriser l'équilibre et le bien-être physique, mental et social des élèves, afin de contribuer à la
réalisation de leur projet personnel et professionnel ;
Détecter précocement les difficultés susceptibles d'entraver la scolarité ;
Agir en appui de l'équipe éducative, pour une meilleure prise en charge des élèves ;
Accueillir et accompagner tous les élèves, leur faciliter l'accès aux soins ;
Développer une dynamique d'éducation à la santé et à la sexualité et de prévention des
conduites à risque ;
Contribuer à faire de l'école un lieu de vie prenant en compte les règles d'hygiène, de sécurité
et d'ergonomie.
Chaque établissement dispose d’un Comité d’Education à la Santé et la Citoyenneté (CESC). Il est une
instance de réflexion, d'observation et de proposition qui conçoit, met en œuvre et évalue un projet
éducatif en matière d'éducation à la citoyenneté et à la santé et de prévention de la violence, intégré
au projet d'établissement. Le CESC organise le partenariat en fonction des problématiques
éducatives à traiter.
Les missions du CESC sont les suivantes :
-
Contribuer à l’éducation à la citoyenneté,
Préparer le plan de prévention de la violence,
Proposer des actions pour aider les parents en difficultés et lutter contre l’exclusion,
Définir un programme d’éducation à la santé et à la sexualité et de prévention des conduites
addictives.
93
Lorsqu’elles sont présentes, les infirmières scolaires organisent et coordonnent au sein des collèges
et lycées l’ensemble des actions de prévention auprès des jeunes. Par exemple, elles organisent la
semaine 51 (semaine banalisée ayant pour thème « prévention santé-citoyenneté » avec différents
intervenants).
Le problème rencontré est que ce sont toujours les mêmes intervenants, parfois certains élèves
reçoivent à plusieurs reprises les mêmes actions de prévention.
Par ailleurs, une convention vient d’être signée entre l’ARS et le rectorat. Une réflexion est
actuellement en cours pour réaliser ce même travail entre l’ARS et les DDEC54.
d. L’exemple de la prévention du risque suicidaire : quelles actions
ont été menées en Centre Bretagne ?
De manière générale, les décès par suicide sont 3 fois plus nombreux chez les hommes que chez les
femmes. La fréquence des décès par suicide augmente avec l’âge. Chez les 25-34 ans, le suicide est la
1ère cause de mortalité. Contrairement aux décès par suicide, il y a une prédominance féminine des
tentatives de suicide surtout chez les jeunes.
Concernant le Pays Centre Bretagne (PCB), les chiffres de mortalité par suicide sont alarmants (cf.
page 13 du document).
Plusieurs facteurs culturels, sociaux et économiques sont susceptibles de fournir des hypothèses de
compréhension de la prévalence du suicide en Bretagne : l’exode rural des années 60-70, la perte du
sentiment religieux, la perte de l’identité culturelle bretonne et les mutations sociales et
économiques très importantes en Bretagne.
Face à ce constat, la prévention du suicide est une thématique qui a été retenue à la fois par la
conférence de territoire n°8 et n°7. Pour le Pays Centre Bretagne, trois acteurs sont particulièrement
porteurs des projets : l’Association Hospitalière de Bretagne (AHB), la Mutualité Française Bretagne
(MFB) et la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
Au sein de la conférence de territoire n°8, un groupe spécifique s’est constitué. En ont résulté 2
fiches action :
-
-
Action 1 : renforcer et optimiser les démarches de coopération et de coordination entre les
acteurs du soin et de la prévention. Les objectifs poursuivis sont de permettre aux acteurs de
mieux repérer les signes de souffrance et de favoriser l’accueil, l’orientation et la prise en
charge.
Action 2 : répertorier – identifier les « personnes sentinelles55 » et les sensibiliser à la
problématique suicidaire. Les actions proposées par le groupe sont par exemple :
o Identifier et répertorier les personnes sentinelles
54
DDEC : Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique
Définition par le groupe de travail de la conférence de territoire : « toute personne susceptible de repérer la
souffrance psychique et d’assurer le lien entre les personnes présentant un risque suicidaire et les ressources
d’aide et de soins ».
55
94
o
o
Sensibiliser à leur fonction sentinelle et leur proposer des outils adaptés : dans ce cadre,
il est prévu une sensibilisation des mairies afin de former un élu référent permettant
d’être relais dans le repérage de la souffrance psychique. A ce titre, le groupe a mené
une enquête auprès des élus afin de repérer les besoins d’information et de formation
sur le repérage de la souffrance psychique et la prévention du risque suicidaire, au vu de
l’offre disponible. Le retour de ces questionnaires a été relativement faible avec un taux
de 18%. Plusieurs élus ayant répondu au questionnaire font part de leurs craintes d’une
nouvelle responsabilité dans le cadre de cette démarche. Au vu des retours de
l’enquête, une phase d’information aux élus doit être organisée, en amont des actions
de sensibilisation, afin de lever le tabou d’un sujet anxiogène. A ce titre, le conseil
général du Morbihan prévoit d’organiser 6 réunions permettant de rencontrer les
nouvelles équipes municipales au niveau des CMS56, sur la période septembre-novembre
2014. Un contact sera réalisé auprès du Conseil Général des Côtes d’Armor pour
proposer une démarche similaire. Ce temps d’information pourrait être prévu pour
l’automne 2014.
Développer et adapter l’offre de formation : formation « repérage de la crise
suicidaire » : relais en local du dispositif national de formation conduit par le Pr TERRA à
Lyon. Actuellement, il existe 6 formateurs au sein de l’AHB capables de dispenser cette
formation. Cependant, ceux-ci n’ont pas encore pu transmettre leurs connaissances
puisqu’aucune action de formation n’a été mise en place sur le Pays Centre Bretagne.
Cette formation dure 2,5 jours et prévoit un groupe de 15 participants maximum. Elle
est gratuite et est ouverte aux professionnels, élus et bénévoles intervenant dans des
structures accueillant du public, confrontés parfois à des situations de souffrance
psychique dans le cadre de leurs pratiques.
Le constat qui a été fait pendant les réunions de travail est que le côté morbihannais du territoire de
santé n°8 a davantage été mobilisé. Actuellement, le nombre d’acteurs costarmoricains est
insuffisant, ceci étant lié au fait qu’ils n’ont pas encore été identifiés, pouvant entrainer des manques
dans la prévention du risque suicidaire : acteurs de terrain insuffisamment formés, manque de
connaissances entre acteurs, manque d’informations sur l’offre de soins existante, offre de
prévention moindre, etc. Il n’existe pas de réseau formalisé. Les professionnels de santé ne savent
pas vraiment vers qui se tourner en cas de besoin.
Par ailleurs, la MSA doit mettre en œuvre un plan de prévention du suicide dans le monde agricole
pour le ministère de l’agriculture. Dans ce cadre, la MSA a développé un dispositif pour la mise en
place de sentinelles, notamment avec des élus référents MSA. Une approche ludique a été privilégiée
par la mise en place de pièces de théâtre (« Y a un os dans le pâté »). Une représentation a eu lieu au
sein du Pays Centre Bretagne (Uzel) en Novembre 2013. Cette action a considérablement mobilisé les
acteurs, puisque 200 entrées par pièce ont été enregistrées.
Dans le cadre du Programme régional de Santé Publique « Prévenir le suicide », la Mutualité
Française Bretagne développe la prévention de la souffrance psychique et du risque suicidaire par la
mise en place de réseaux constitués de professionnels, d’élus et de bénévoles des champs médicaux,
56
Centres Médicaux Sociaux
95
sociaux, éducatif et économique en milieu rural ou insulaire intitulé « MISACO57 ». Les réseaux se
réunissent de façon régulière (de l’ordre de 6 à 8 fois par an sur une ½ journée) et proposent des
actions en direction du grand public et des acteurs locaux, notamment via la mise en œuvre de la
formation « repérage de la crise suicidaire ». Cette formation de 2,5 jours est prise en charge par la
Mutualité Française Bretagne, l’Agence Régionale de Santé et le Conseil Régional, et est ouverte aux
professionnels, élus et bénévoles intervenant dans des structures accueillant du public, confrontés
parfois à des situations de souffrance psychique dans le cadre de leurs pratiques.
Pendant les réunions, les acteurs peuvent mieux définir les actions à mettre en œuvre sur le
territoire en fonction des besoins repérés par les acteurs (par exemple l’organisation d’une
conférence grand public, soirées films et débat…), s’informent et font circuler l’actualité, mettent en
avant et font mieux connaitre les dispositifs existants, ce qui favorise le partenariat et un meilleur
repérage des personnes à risque. De manière plus générale, trois objectifs principaux sont
poursuivis :
-
Développer un réseau local décloisonné favorisant la mise en relation des acteurs pour un
meilleur accompagnement des personnes en souffrance psychique ;
Accroitre les compétences individuelles et collectives des membres du réseau en matière de
repérage, d’orientation et prise en charge des publics en souffrance ;
Développer la sensibilisation et l’information en matière de souffrance psychique, en direction
de différents publics, par la mise en place d’actions de prévention et d’accompagnement.
Actuellement, le dispositif MISACO n’a pas été déployé dans le Pays du Centre Bretagne. Voir cidessous la cartographie des réseaux de prévention du suicide :
57
Mission d’Accompagnement de Collectifs autour de la souffrance psychique et du suicide
96
La MFB propose également une offre de formation pour les médecins généralistes (sensibilisation de
2 heures) et des temps d’information à destination du grand public et des scolaires : soirées « film et
débat » autour des idées reçues sur le suicide et la souffrance psychique ainsi que sur les aides
existantes, journées d’information. Des outils peuvent être mis à disposition : annuaire de l’ensemble
des acteurs du réseau MISACO, des guides « ressources locales » crées pour chacune des actions
proposées.
Un EHPAD du pays en septembre 2014 a fait part de ses besoins d’aide face à des cas de suicide au
sein de l’EHPAD et sur la commune que ce soit en termes de prévention et de postvention. Les
acteurs de prévention et du soin ont été sollicités, une aide en postvention a d’ores et déjà été
assurée par l’AHB auprès de cet EHPAD et d’autres actions vont être menées en matière de
formation à la prévention du suicide sur le pays.
7. LA SANTE ENVIRONNEMENTALE58
Sont exposés ci-après quelques indicateurs environnementaux et sanitaires sur le territoire du Pays
Centre Bretagne. Il ne s’agit pas d’un diagnostic exhaustif de la situation sanitaire et
environnementale du territoire, mais plutôt d’une mise en lumière de quelques indicateurs qui
pourraient faire émerger des projets d’action dans le cadre du Contrat Local de Santé.
58
Cette partie du document a été renseignée par Mme Carole Cheruel, ARS Santé Environnement des Côtes
d’Armor.
97
a. Indicateurs environnementaux
i.
Eaux destinées à la consommation humaine
1. Qualité de l’eau distribuée sur le territoire
D'une manière générale, le contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine (assuré
par l’ARS) révèle que l'eau distribuée sur le territoire du Pays Centre Bretagne présente à ce jour
une qualité physico-chimique et microbiologique satisfaisante :




Pesticides : aucun dépassement de la limite de qualité maximale fixée à 0,1 µg/l n'a pu être
mis en évidence (référence années 2012-2013). Seules des traces de molécules de pesticides
ont pu être constatées ponctuellement (somme max des pesticides en 2012 à la station de
Pont-Querra : 0,07 µg/l).
Nitrates : aucun dépassement de la limite de qualité maximale fixée à 50 mg/l n'a pu être
constaté (référence année 2013). Il convient toutefois de noter de fortes variations des
teneurs en ce paramètre suivant les secteurs, allant de 4 mg/l (Langast) à 49 mg/l (SaintGoueno, commune sur laquelle des restrictions d'usage ont été sollicitées par le passé). Il
convient de noter que certaines collectivités ont été amenées à abandonner l'utilisation de
leurs ressources en eau (en tout ou partie) compte tenu des valeurs notables relevées pour
ce paramètre (Syndicat des eaux de La Motte Trévé et adductions communales de
Plouguenast, La Chèze et Saint-Gilles-du-Méné).
Microbiologie : aucune contamination bactériologique significative ne peut être mise en
avant sur ce territoire. Les niveaux de désinfectant résiduel sont globalement satisfaisants,
hormis sur la commune de Plessala où les consommateurs sont exposés ponctuellement à
des teneurs excessivement élevées en chlore (valeur maximale mesurée sur la période 20122013 : 6,75 mg/l, pour un objectif souhaitable de 0,1 mg/l).
Autres :
En 2009, la présence de chlorure de vinyle a été détectée, à des teneurs ne respectant pas la
limite de qualité fixée à 0,5 µg/l sur certains hameaux de la commune du Gouray (environ
900 habitants). Le chlorure de vinyle dans les eaux du réseau provient de la migration de ce
composé à partir de certaines canalisations en PVC notamment antérieures aux années 80.
Sur la commune du Gouray, les investigations et travaux menés sur les secteurs à risque
concernés ont permis un retour à la normale depuis 2012.
98
A titre d’exemple, cartes des teneurs moyennes en nitrates par commune en Côtes d’Armor en 2012
2. Organisation de la distribution d’eau et ressources en eau sur le
territoire du Pays Centre Bretagne
Le Pays du Centre Bretagne comprend 23 structures distribuant l'eau sur son territoire (Unités de
Gestion), dont 9 syndicats d'eau et 14 adductions communales.
L'exploitation des installations de production et de distribution est réalisée, pour 10 unité de
gestion, en régie communale directe et, pour les 13 autres, en affermage (SAUR et VEOLIA sauf
exception).
Parmi ces 23 unités de gestion, 16 d'entre elles disposent de ressources d'eau destinée la
consommation humaine. Excepté la prise d'eau superficielle de Plémet (Le Lié au Pont-Querra), les
captages sont des ressources en eau souterraine.
Afin de soutenir l'alimentation du territoire, des apports d'eau extérieurs existent (imports
significatifs en provenance du Syndicat Départemental d’Alimentation en Eau Potable, Syndicat Mixte
Arguenon Penthière et de Kerné-Uhel).
99
A noter qu’il persiste sur le territoire du pays 2 adductions d’eau privées connues de l'ARS et à ce jour
non autorisée à Allineuc et Plessala.
3. Protection de la ressource et actions bassins versants
Hormis les captages rattachés à l'adduction communale de Langast, tous les autres ouvrages de
prélèvement bénéficient de mesures de protection réglementaires.
Concernant les eaux brutes superficielles, des actions sont menées par le SYMEOL (Syndicat Mixte
Environnement de L’Oust et du Lié, intégré au Service Environnement de la CIDERAL) sur les bassins
versant de l’Oust et du Lié : le plan de gestion de la prise d’eau du Lié (Pont Querra à Plémet)
préconise des actions concernant les nitrates, la matière organique et les pesticides.
ii.
Baignades en eau douce, cyanobactéries
Le territoire dispose de quelques sites de baignades et Zones de Loisirs Nautiques (ZLN) en eau douce
faisant l’objet d’un contrôle sanitaire de l’ARS (Lac de Guerlédan, Merdrignac) : Ces eaux sont de très
bonne qualité bactériologique mais font ponctuellement l’objet de phénomènes de développement
de micro-algues (appelées cyanobactéries ou algues bleues) qui peuvent entraîner, en raison de leurs
effets potentiels sur la santé en cas de contact avec l’eau, des restrictions d’usage. Ces restrictions
sont globalement gérées de manière très satisfaisante par les collectivités.
iii.
Piscines ouvertes au public
L’ARS DT22 assure un suivi de 4 établissements connus à ce jour. (Toutes les installations ouvertes au
public sur ce territoire ont-elles fait l’objet d’une déclaration ?)
iv.
Habitat, espaces clos
Voir les observations chapitre 7, partie 3 « soins et prise en charge des personnes en situation de
précarité et d’exclusion » point 4 « sur la question du logement et de l’hébergement » page 64.
v.
Concernant les risques liés à la fréquentation dans les établissements
recevant du public
Dans le cadre du futur CLS, il pourrait être intéressant d’améliorer l’état des connaissances en
synthétisant les données d’exposition disponibles sur les thématiques :
1. Qualité de l’air intérieur des locaux
(Programme de mesures dans les écoles : faire le point sur ce programme, vérifier si un
établissement du territoire est éventuellement concerné.)
Exposition au radon :
Du fait de sa structure géologique, la Bretagne est l’une des régions françaises où les concentrations
en radon sont les plus élevées. (Radon : gaz radioactif d’origine naturelle qui s’accumule à l’intérieur
des logements).
100
Les données disponibles à l’ARS-DT 22 collectées depuis 2000 font état de résultats concernant 162
ERP (établissements d’enseignement et établissements du secteur sanitaire et social, pour la
plupart). 18 d’entre eux sont concernés par des résultats de concentration en radon supérieurs au
seuil de 400 Bq/m3 (soit environ 10 %, ce qui équivaut à la proportion d’établissements à exposition
excessive du département 22). Pour 8 d’entre eux, les travaux de remédiation n’ont pas abouti à ce
jour ou les résultats attestant de leur efficacité ne sont pas disponibles.
Au vu des données dont dispose l’ARS, la situation du PCB ne diffère pas de celle du reste du
département des Côtes d’Armor.
Cependant, dans la phase de diagnostic du CLS, afin de mieux connaître l’exposition des populations
concernées et d’évaluer la mise en œuvre des actions régaliennes (dépistage et mesures correctives),
il pourrait être intéressant de disposer d’éléments de réponse aux questions suivantes :
 Combien d’établissements d’enseignement et d’établissements sanitaires et sociaux soumis
au dispositif réglementaire « radon » sont recensés sur ce territoire ?
 Combien d’entre eux ont fait l’objet d’un dépistage du radon dans les 10 dernières années ?
 Combien sont concernés par des résultats de concentration en radon supérieurs aux seuils
de 400 et 1000 Bq/m3 ?
 Combien d’entre eux ont mis en place des programmes de remédiation.
En fonction des réponses obtenues, il serait possible d’identifier les actions visant à prévenir et
réduire l’exposition aux risques dans les ERP, de promouvoir la qualité de l’air intérieur dans les
projets d’aménagements et d’envisager des actions de communication pertinentes afin d’atteindre le
parc des particuliers.
2. Prévention de la légionellose
Toujours dans l’optique de mieux connaître l’exposition des populations, il pourrait être intéressant :


De recenser auprès des services DDPP et DREAL les Tours Aéro-Réfrigéranre du territoire et
d’obtenir leurs résultats de surveillance.
De recenser l’ensemble des ERP proposant des douches à leurs usagers soumis aux
dispositions de l’arrêté du 1er/02/2010 relatif à la surveillance des légionelles dans les
installations d’ECS = hôtels, gymnases, campings, piscines, crèches, centres de vacances,
internats et d’obtenir leurs résultats de surveillance annuelle.
Ce travail pourrait permettre d’évaluer le respect des dispositions réglementaires et d’améliorer la
connaissance des risques sur ce territoire ; afin d’envisager à terme les actions de prévention.
b. Quelques indicateurs sanitaires
Prévalence de patients sous traitement anti-asthmatique par pays en Bretagne
La Bretagne est l’une des régions de France qui compte le plus grand nombre de personnes
asthmatiques. Près de 30 Bretons âgés de 5 à 44 ans sur 1 000 ont fait l’objet d’au moins trois
prescriptions de médicaments contre l’asthme en 2012. Le centre de la Bretagne et le Finistère sont
les zones les plus touchées. Alors qu’à l’opposé, l’est de la région paraît moins concerné.
Sur le territoire du PCB, le taux de prévalence de l’asthme est supérieur de 10% à la moyenne
régionale.
101
L’asthme est une pathologie chronique souvent d’origine allergique. Elle se traduit par une sensibilité
excessive des bronches à certaines stimulations comme les allergènes présents dans l’air extérieur
(pollens, particules fines, gaz toxiques) et intérieur (acariens, moisissures, produits à usage
domestique, tabac, etc.).
Mortalité par cancer de la trachée, des bronches et du poumon par pays en Bretagne
Malgré une mortalité plus élevée dans les pays de la bordure littorale ouest, la Bretagne se situe
dans un contexte de sous-mortalité par rapport à la France. Le tabagisme est le principal facteur de
risque du cancer du poumon, mais plusieurs facteurs environnementaux sont également reconnus
(ex : amiante, radon) ou suspectés (ex : particules fines, certains pesticides).
La mortalité par cancer de la trachée, des bronches et du poumon est significativement inférieure en
Pays Centre Bretagne par rapport à la moyenne régionale (la Bretagne se situant déjà dans un
contexte de sous mortalité par rapport à la France).
102
Le tabagisme est le principal facteur de risque de cancer du poumon. Mais l’impact de
l’environnement est également reconnu (amiante, radon, etc.) ou suspecté (particules fines, certains
pesticides, etc.). Ainsi, près de 200 décès par cancer du poumon par an seraient attribuables à une
exposition domestique au radon en Bretagne.
8. LE POINT DE VUE DES PROFESSIONNELS
a. Les liens ville – hôpital
Les professionnels de la ville évoquent toujours des difficultés dans la coordination entre les soins de
ville et hospitaliers, notamment lors de transferts de patients entre l’hôpital et le domicile. Une
professionnelle d’un des SSIAD explique par exemple que lorsque la sortie du patient est prévue, le
SSIAD n’en est pas informé. Ceux-ci ne reçoivent pas de compte rendu d’hospitalisation et sont
finalement informés par la famille ou le médecin traitant. Face à ce constat, le CLIC de Loudéac et de
Pontivy a réuni les services à domicile ainsi que les professionnels hospitaliers. Une fiche de liaison a
été mise en place pour faciliter les liens entre les infirmières, mais celle-ci ne fonctionne pas bien. Le
plus souvent, la fiche de liaison reste aux urgences et n’est pas incluse dans le dossier. Par ailleurs,
les professionnels de santé sont peu mobilisables et il existe des différences de fonctionnement
entre le médical et le médico-social, ce qui peut générer des incompréhensions.
Les professionnels de santé libéraux demandent également de :
-
Réduire les délais de courriers de sortie et demander à ce que les médecins coordinateurs des
EHPAD environnants soient destinataires des courriers de sortie ;
103
-
Travailler ensemble les prescriptions de sortie (durée de traitement, ordonnance utilisée à bon
escient, ordonnance bizone des patients ALD) ;
Limiter le plus possible les passages aux urgences injustifiés (surtout pour les personnes âgées) :
améliorer l’accès direct des services hospitaliers (les médecins sont souvent difficiles à joindre),
rédiger avec les services hospitaliers un protocole d’entrée directe en service gériatrique (court
séjour, SSR,…).
b. Les liens entre professionnels libéraux
Plusieurs travaux de regroupements et de coordination entre professionnels libéraux ont eu lieu sur
plusieurs sites du Pays Centre Bretagne (voir page 20).
Un seul a pour l’instant été formalisé : celui du pôle de santé du Mené. Au sein du pôle sont prévus
des temps d’échange et de coordination :
-
Organisation de staffs relatifs à un patient : présentation de 3 cas complexes lors d’une séance
réunissant entre 6 et 9 professionnels ;
Consultations conjointes pour la prise en charge des plaies chroniques : au cabinet ou au
domicile du patient entre le médecin et l’IDE et / ou le podologue ;
Staffs thématiques de santé publique : des concertations sur des thèmes spécifiques de santé
publique ou des échanges de pratiques cliniques (environ 2 fois par an)
c. Les liens entre les différents services
Globalement, les liens entre les différents services existent, mais ceux-ci sont peu formalisés. Les
conventions de partenariat sont très rares.
Par exemple, pour le CMP de Loudéac, les partenariats sont multiples : médecins, CLIC, ESAT, MDD,
associations (croix rouge et restos du cœur),… Néanmoins, les partenariats pourraient être
davantage développés. Par exemple, les professionnels du CMP pourraient donner une information
aux médecins généralistes sur les différents modes de placement.
Les relations entre professionnels libéraux et EHPAD sont satisfaisantes. La continuité des soins et les
échanges avec l’équipe de l’EHPAD se font bien. Par ailleurs, des infirmiers de psychiatrie peuvent
venir faire une évaluation de certains patients au sein des EHPAD.
9. LE POINT DE VUE DES ELUS59
La préoccupation principale des élus reste la problématique de la désertification médicale et
paramédicale : le nombre de professionnels de santé libéraux ne cesse de diminuer et la situation
risque de s’aggraver ces prochaines années avec de nombreux départs en retraite. L’accès à des soins
spécialisés est de plus en plus difficile, notamment pour l’ophtalmologie, les soins dentaires et la
gynécologie. Le temps d’attente pour un rendez-vous est de plusieurs mois. Il est également très
difficile d’avoir un médecin la nuit, avec seulement 3 effecteurs qui tournent sur le département. Le
manque de médecins est également une préoccupation partagée par la population. Tous les
professionnels de santé sont débordés de travail. Certains en arrivent même à refuser de nouveaux
patients, ce qui entraine un afflux de patients auprès de médecins qui ne prennent pas sur RDV. Le
59
Ce résumé résulte d’entretiens auprès de 10 mairies du territoire (maires et adjoints aux affaires sociales), du
président du Pays Centre Bretagne et de la présidente de la communauté de communes Hardouinais-Mené
104
cas de certaines pharmacies est également abordé, celles-ci se retrouvant en difficulté financière lié
au manque de médecins dans leur commune et à une concurrence plus forte.
Ce constat du manque de professionnels de santé est lié à une situation que l’on ne peut maitriser
sur certains aspects : baisse du numérus clausus des étudiants et le manque d’attractivité du
territoire.
Certaines mairies, afin de faire face à la pénurie, paient une agence de recrutement entre 10 000 et
15 000 euros afin de trouver un médecin généraliste qui accepte de s’installer sur la commune. Dans
la plupart des cas, les médecins recrutés par agence sont des étrangers. Généralement, les médecins
étrangers ne restent pas longtemps notamment par difficulté d’intégration (barrière de la langue,
isolement des autres professionnels de santé, difficultés au niveau administratif, manque de conseils
sur la façon de pratiquer,…), ce qui ne favorise pas une politique de santé durable. Par exemple sur la
commune de Plumieux, trois médecins se sont succédé en l’espace de quelques mois. Face à ce
constat, la population perd peu à peu confiance et montre une certaine réticence à venir les
consulter. Ce manque de confiance est renforcé par d’autres aspects : certains confrères refuseraient
de leur transmettre des dossiers de patients mais également le manque d’effort des médecins
étrangers à communiquer (manque d’information auprès des confrères lors d’une absence, pas
d’information sur la porte du cabinet médical). Parfois des communes cherchent à recruter un
médecin déjà présent dans une autre commune limitrophe, ce qui montre qu’il n’existe pas
véritablement de politique globale en matière de santé. Certains élus admettent qu’il n’existe
quasiment plus de médecins, tout du moins français, prêts à s’installer seuls en campagne. Ceux-ci
pensent qu’il est incontournable de se diriger progressivement vers des pôles de santé avec des
consultations délocalisées dans les petites communes. D’autres sont plus réticents à ce mode
d’organisation, avec le sentiment que tout est concentré dans les grandes communes, ce qui
asphyxierait les zones rurales. Les temps d’intervention risquent d’être trop longs. Il est également
posé la problématique des pharmacies, qui nécessitent la présence d’un médecin à proximité pour
bien fonctionner et être rentable. Il serait selon eux également possible de coordonner les soins dans
les zones rurales avec des médecins installés en campagne.
La création de maisons de santé pluridisciplinaires est également une solution envisageable pour les
élus afin d’attirer de nouveaux professionnels de santé. Un projet d’extension d’une maison médicale
est en cours sur la commune de Corlay, afin de pouvoir y accueillir deux cabinets d’infirmiers et deux
dentistes. La maire de La Chèze déplore le manque d’aides financières pour faciliter des travaux
d’aménagement d’une maison de santé qui appartienne à la commune. Il existe également des
problèmes au niveau administratif, notamment avec l’ordre des médecins, pour faciliter le partage
de locaux entre plusieurs médecins. Ceci est selon eux une cause de la non-action. La pérennité des
soins pourrait être envisagée si 2-3 médecins tournent sur plusieurs communes avec des locaux à
leur disposition.
Sur les cantons de Mur-de-Bretagne et Uzel, une réunion a eu lieu au cours de l’année 2013 afin de
réunir les professionnels de santé, l’ARS et les élus. Les élus ont regretté que les professionnels de
santé fussent peu présents à cette réunion. Aucune action probante n’a émané.
Propositions futures pour améliorer l’offre de soins de proximité en Centre Bretagne :
-
Développer la télémédecine tout en expliquant la démarche auprès des élus et de la population ;
105
-
Avoir des équipements adaptés ;
Réunir plusieurs communes limitrophes pour rechercher des médecins ;
Un numéro de téléphone et un secrétariat unique entre les médecins ;
Rendre obligatoire un stage en milieu rural pour les étudiants en médecine ;
Avoir des liens avec l’internat en médecine ;
Salarier les médecins ;
Réaliser des conventionnements avec les établissements de santé pour détacher des médecins
et faire des permanences sur la commune.
Trouver une meilleure répartition des tâches entre infirmiers et médecins. Par exemple, les
infirmiers pourraient avoir le droit de renouveler des ordonnances.
D’autres thématiques, sources de préoccupations, ont été abordées par les élus :
-
-
-
-
-
La prise en charge des personnes âgées :
o Le manque de moyens pour la prise en charge des personnes âgées et des aidants
familiaux : il serait intéressant d’avoir davantage d’information sur l’offre de soins
existante ;
o Le manque de médecins coordinateurs dans les EHPAD ;
o Un travail d’harmonisation des soins à domicile est en cours : il est possible que la
communauté de communes de la CIDERAL prenne cette compétence ;
o Le souhait de mise en place de logements spécialisés pour la commune de SaintCaradec. La commune de Uzel sous-loue des logements de type T1, refaits à neuf, mais
ceux-ci sont peu pourvus (7-8 logements occupés pour 23) alors que les loyers sont très
abordables.
La prise en charge des personnes handicapées vieillissantes : il a été question que soient
construites sur la commune de Trévé des maisons médicalisées qui dépendraient d’un EHPAD
avec une assistance (portage de repas,…). Les financeurs (Etat et Conseil Général) étaient peu
favorables à ce projet ;
L’action sociale : dans les petites communes, les actions du Centre Communal d’Action Sociale
sont très restreintes par manque de moyens ;
Les soins hospitaliers : les élus précisent que le CHCB souffre d’une mauvaise réputation,
notamment lié à des personnes insatisfaites de leur prise en charge et un temps d’attente
beaucoup trop long au service des urgences, ce qui explique les fuites vers le centre hospitalier
de Saint-Brieuc.
Les comportements à risque des jeunes, notamment avec l’alcool, où il n’existe généralement
aucune prise en charge. Les jeunes atteints d’alcoolisme sont peu identifiés, il n’existe pas ou
peu d’actions, notamment par l’absence d’associations qui étaient davantage présentes il y a
une dizaine d’années ;
Les enfants : avoir un meilleur suivi au niveau dentaire.
Les thématiques de prévention sur le territoire à privilégier :
-
Les addictions ;
Les chutes des personnes âgées ;
L’alimentation et l’hygiène alimentaire ;
Les troubles musculo-squelettiques.
106
Sur le thème de la prévention du risque suicidaire, plusieurs maires ont déjà fait face à des suicides
dans leur commune. Ce sont généralement des personnes relativement isolées (agriculteurs,
célibataires, personnes âgées). Le maire de Plumieux admet que les mentalités de la population en
Centre Bretagne ne facilitent pas certaines situations : des personnes peuvent être mises à l’écart si
elles sont différentes des autres (par exemple l’homosexualité est très peu acceptée). Il est aussi
dans les mœurs qu’il est indélicat de montrer sa souffrance aux autres. Selon la maire de La Chèze, il
existe une pudeur exagérée par rapport à la pathologie, ce qui peut entrainer des défauts de soins,
notamment en ce qui concerne l’état dépressif. Souvent, la personne qui se suicide présente
également des problèmes d’alcool et des problèmes financiers. Les populations fragiles ne se sentent
pas soutenues et le suicide tend à être de plus en plus « banalisé » par la population. Il n’existe pas
réellement de réseau local à même de diriger les personnes vers les soins appropriés.
Les maires des communes se sentent peu en capacité d’agir, ceci pour plusieurs raisons :
-
-
Le manque de qualifications et de compétences : il existe des professionnels de santé qui ont
davantage d’outils pour prendre en charge ces problématiques (médecins, assistants sociaux,…) ;
La difficulté à repérer les signes de détresse : dans les cas où les maires ont fait face à un suicide,
ceux-ci expliquent qu’il arrive fréquemment qu’il n’y avait aucun signe avant-coureur et que cela
est survenu de manière inopinée. La famille (si elle existe) serait plus à même de repérer une
souffrance ;
Leur sentiment d’impuissance face à des personnes présentant un mal-être : les maires ne
savent pas comment répondre à leur problématique ;
La difficulté à rentrer en contact avec les personnes ayant été repérées à risque sans pour autant
paraitre intrusif. La question du droit à se rendre au domicile de la personne est abordée. Dans
le cas de la nécessité d’une hospitalisation, il est nécessaire d’avoir l’accord de la famille ou que
la personne trouble l’ordre public. Si le contact est établi, ceux-ci ne savent pas comment
aborder le sujet avec eux, surtout si la personne présente un déni ;
Aucune action de sensibilisation sur le risque suicidaire n’a pour l’instant été mise en place auprès
des élus du territoire. Plusieurs élus seraient intéressés de participer à des formations sur le thème.
Par la suite, ceux-ci seraient intéressés de bénéficier d’un réseau d’information afin de pouvoir
alerter discrètement des services en mesure de se rendre au domicile des personnes.
10.
ANNEXES
a. Définitions
Unité d’Hébergement Renforcé (UHR) :
C’est un lieu de vie au sein d’un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
(EHPAD) ou d’une Unité de soins de longue durée (USLD), doté d’un environnement architectural
adapté et identifié par rapport au reste de la structure. Elle propose et organise des soins, des
activités sociales et thérapeutiques pour des résidents ayant des troubles sévères de la maladie
d’Alzheimer ou de maladies apparentées qui altèrent la sécurité et la qualité de vie de la personne et
des autres résidents.
Mode de fonctionnement :
- Cette unité assure l’accueil de nuit et de jour, de 12 à 14 résidents de l’EHPAD ou de l’USLD (unité
pouvant aller jusqu’à 20 résidents),
107
- la durée du séjour n’est pas limitée dans le temps, les critères de sortie de cette unité sont liés à la
réduction des symptômes psycho-comportementaux pendant une durée significative ou une perte
de mobilité,
- cette unité dispose d’un personnel qualifié, formé, soutenu et ayant exprimé une volonté d’exercer
auprès de ces malades,
- la participation des familles et des proches est vivement souhaitée.
Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) :
Le PASA permet d’accueillir, dans la journée, les résidents de l’EHPAD ayant des troubles du
comportement modérés, dans le but de leur proposer des activités sociales et thérapeutiques,
individuelles ou collectives, afin de maintenir ou de réhabiliter leurs capacités fonctionnelles, leurs
fonctions cognitives, sensorielles et leurs liens sociaux.
Consultation mémoire :
Les consultations [mémoire permettent d'évaluer de façon précise les fonctions cognitives et, dans
les cas où des anomalies sont détectées, d'en rechercher la ou les causes chez les personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les consultations mémoire sont assurées par des équipes
multidisciplinaires spécialisées dans le diagnostic et le traitement des troubles cognitifs qui peuvent
regrouper en fonction des centres : ainsi médecins gériatres, neurologues, psychiatres, généralistes,
psychologues, infirmières, orthophonistes et assistantes sociales sont regroupées dans ces
consultations pour assurer le meilleur suivi possible de ces malades. Afin d'en savoir plus : Contacter
l'association France Alzheimer pour avoir des informations sur les consultations mémoire et les lieux
ou le diagnostic peut être effectué.
b. Cartographie
108
109
11.
LISTE DES SIGLES
3RB : Réseau Régional Rural Breton
AAH : Allocation Adulte Handicapé
ACT : Appartement de Coordination Thérapeutique
ADAPEI : Association Départementale des Amis et Parents de personnes handicapées mentales
ADEC ARMOR : Association pour le Dépistage des Cancers en Côtes d’Armor
ADIL : Agence Départementale d’Information sur le Logement
ADMR : Association de service à Domicile en Milieu Rural
AEEH : Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé
AHB : Association Hospitalière de Bretagne
AIDAMT : Association interprofessionnelle de Médecine du Travail
AIRDDS : Association d’Information et de Ressources sur les Drogues et Dépendances et le Sida
110
ALD : Affection de Longue Durée
ALT : Allocation de Logement Temporaire
ANAH : Agence Nationale de l’Habitat
ANPAA : Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie
APA : Allocation Personnalisée d’Autonomie
APF : Association des Paralysés de France
ARESAT : Association Régionale des Etablissements et Services d’Aide par le Travail
ARIC : Association Régionale d’Information des Collectivités territoriales
ARS : Agence Régionale de Santé
ASLL : Accompagnement Social Lié au Logement
ATS : Animatrice Territoriale de Santé
AVD L : Accompagnement Vers et Dans le Logement
CAARUD : Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la réduction des Risques pour les Usagers de
Drogues
CAC : Comité d’Action Culturelle
CAF : Caisse d’Allocations Familiales
CAP : Centre d’Accueil à la Parentalité
CARSAT : Caisse d’Assurance Retraite et de Santé Au Travail
CATTP : Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel
CCAA : Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie
CCAS : Centre Communal d’Action Sociale
CESC : Comité d’Education à la Santé et à la Citoyenneté
CESP : Contrat d’Engagement de Service Public
CHCB : Centre Hospitalier Centre Bretagne
CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
CIDERAL : Communauté Intercommunale pour le Développement de la Région et des Agglomérations
de Loudéac
CIAS : Centre Intercommunal d’Action Sociale
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CIDF : Centre d’Information Droit des Femmes
CIM : Classification Internationale des Maladies
CIO : Centre d’Information et d’Orientation
CIRDD : Centre d’Information Régionale sur les Drogues et Dépendances
CJC : Consultation Jeune Consommateur
CLIC : Centre Local d’Information et de Coordination
CLS : Contrat Local de Santé
CLSPD : Comité Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance
CMP : Centre Médico-Psychologique
CMPEA : Centre Médico-Psychologique pour Enfants et Adolescents
CMPS : Centre Médico-Psychologique Spécialisé
CMU –C : Couverture Maladie Universelle Complémentaire
CNSA : Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie
COB : Centre Ouest Bretagne
CPAM : Caisse Primaire d’Assurance Maladie
CPOM : Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens
CPEA : Centre Psychothérapique de l’Enfant et de l’Adolescent
CPEF : Centre de Planification et d’Education Familiale
CPP : Centre Périnatal de Proximité
CSAPA : Centre de Soins et d’Accompagnement de Prévention des Addictions
CVS : Conseil de Vie Sociale
DALO : Droit Au Logement Opposable
DDEC : Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique
DDPP : Direction Départementale de la Protection des Populations
DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer
DMLA : Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age
DRAAF : Direction Régionale de l’Alimentation et de l’Agriculture et de la Forêt
DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
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DT : Délégation Territoriale
EHPA : Etablissement d’Hébergement pour Personne Agée
EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personne Agée Dépendante
EIPP : Entretien Individuel Prénatal Précoce
ELSA : Equipe de Liaison et de Soins en Addictologie
EMASP : Equipe Mobile d’Accompagnement en Soins Palliatifs
EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale
ERP : Etablissements Recevant du Public
ESA : Equipe Spécialisée Alzheimer
ESAT : Etablissement et Services d’Aide par le Travail
FAM : Foyer d’Accueil Médicalisé
FFC : Fédération Française de Cardiologie
FJT : Foyer de Jeunes Travailleurs
GEM : Groupe d’Entraide Mutuelle
GCS : Groupement de Coopération Sociale
GIR : Groupe Iso-Ressource
HAD : Hospitalisation A Domicile
HHC : Habitat Handi-Citoyen
HJA : Hôpital de Jour Adultes
HJAS : Hôpital de Jour Adultes Spécialisé
HTA : Hypertension Artérielle
IAA : Industrie Agro-Alimentaire
IME : Institut Médico Educatif
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
IREPS : Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé
IST : Infection Sexuellement Transmissible
IVG : Interruption Volontaire de Grossesse
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LHSS : Lits Halte Soins Santé
LISP : Lits Identifiés Soins Palliatifs
MAIA : Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des malades Alzheimer
MCO : Médecine Chirurgie Obstétrique
MCS : Médecin Correspondant Samu
MDD : Maison Du Département
MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées
MFB : Mutualité Française Bretagne
MISACO : Mission d’Accompagnement de Collectifs autour de la souffrance psychique et du suicide
MSA : Mutualité Sociale Agricole
OPPBTP : Organisme Paritaire des professionnels du Bâtiment et des Travaux Publics
ORL : Oto-Rhino-Laryngologie
ORS : Observatoire Régional de Santé
PA : Personne Agée
PASA : Pôle d’Activités et de Soins Adaptés
PASS : Permanence d’Accès aux Soins de Santé
PCB : Pays Centre Bretagne
PDALPD : Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées
PH : Personne Handicapée
PHV : Personnes Handicapées Vieillissantes
PMI : Protection Maternelle et Infantile
PMSI : Programme Médicalisé des Systèmes d’Information
PNNS : Plan National Nutrition Santé
PRADO : Programme d’accompagnement de Retour à Domicile
PRAPS : Programme Régionale d’Accès à la Prévention et aux Soins
PRE : Programme de Réussite Educative
PRIAC : Programme Interdépartemental d’Accompagnement des handicaps et de la perte
d’autonomie
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REAAP : Réseau d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents
RPCB : Réseau Palliatif Centre Bretagne
RSA : Revenu de Solidarité Active
RSI : Régime Social des Indépendants
SAMETH : Service d’Aide et de Maintien dans l’Emploi d’un Travailleur Handicapé
SAAD : Service d’Accompagnement et d’Aide à Domicile
SAMU : Service d’Aide Médicale Urgente
SASP : Service d’Action Sociale de Proximité
SAVS : Service d’Accompagnement à la Vie Sociale
SEF : Service Enfance Famille
SESSAD : Service d’Education et de Soins Spécialisés à Domicile
SIAO : Servie Intégré d’Accueil et d’Orientation
SMUR : Service Médical d’Urgence et de Réanimation
SPIP : Services Pénitentiaires Insertion et Probation
SSIAD : Service de Soins Infirmiers A Domicile
SSR : Soins de Suite et de Réadaptation
SYMEOL : Syndicat Mixte Environnement de L’Oust et du Lié
TMS : Troubles Musculo-Squelettiques
TS : Territoire de Santé
UCC : Unité Cognitivo-Comportementale
UDAF : Union Départementale des Associations Familiales
UHR : Unité d’Hébergement Renforcée
UIGP : Unité Intersectorielle de Géronto-Psychiatrie
UIRSP : Unité Intersectorielle de Réhabilitation et de Soins Prolongés
UMP : Unité Médico-Psychologique
USC : Unité de Soins Continus
USLD : Unité de Soins de Longue Durée
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USP : Unité de Soins Palliatifs
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
ZE : Zone d’Emploi
ZLN : Zone de Loisirs Nautiques
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