Paris, ville de la diversité ou de l`exclusion (correction)

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Paris, ville de la diversité ou de l`exclusion (correction)
Paris, ville de la diversité ou de l’exclusion
Rappel : Pour chaque question d’argumentation et chaque essai, les corrections sont données à
titre informatif. Votre plan et vos idées, même s’ils sont différents de ceux proposés ici, peuvent
tout à fait être corrects.
Correction :
I.
Le portraits des exclus de la société
A. A la rencontre des marginaux
Réflexion :
-Comment les vieillards sont-ils perçus par la société ? Les vieillards sont pauvres et en mauvaise
santé, la société les perçoit comme mauvais, hostiles. Ils sont donc rejetés.
-Comment les aveugles sont-ils perçus par la société ? Les aveugles sont perçus comme effrayants,
laids voire ridicules. Ils sont donc rejetés de la société.
-Pourquoi Baudelaire fait-il le portrait des exclus de la société ? Les exclus de la société sont tous des
marginaux, Baudelaire, par son statut de poète est aussi un marginal. En dressant le portrait des
marginaux, Baudelaire peut exprimer ce qu’il ressent intérieurement : le mal être que lui provoque la
ville, l’incompréhension, la solitude... En parlant de ces personnages singulier, c’est aussi de luimême que parle Baudelaire « Pendant qu'autour de nous tu chantes, ris et beugles, Éprise du plaisir
jusqu'à l'atrocité, Vois ! Je me traîne aussi ! »
B. Description détaillée de la misère
Réflexion :
-On dit souvent des romans de Zola qu’ils sont « scientifiques », selon-vous, pourquoi ? Les romans
de Zola sont qualifiés de scientifiques pour deux motifs : d’abord, la démarche de l’auteur qui, avant
d’écrire un roman, recueille de nombreuses informations (spatio-temporelles, concernant le langage,
la fabrication de tel ou tel objet, le fonctionnement de telle ou telle machine…). Ensuite, ses romans
sont qualifiés de scientifiques à cause de l’importance qui est accordée à la description. La
description est omniprésente dans tous ses romans, elle est extrêmement détaillée et très précises.
Quand Zola décrit la misère sociale, il le fait avec une telle rigueur que la description semble
scientifique.
II.
Transformer le laid en beau
Réflexion :
-Quelles idées transmettent les mots « jadis » et « autrefois », ainsi que l’emploi du passé simple ?
Les mots « jadis », « autrefois », et l’emploi du passé simple transmettent une idée de passé très
lointain, mais aussi une rupture avec le présent, un changement de situation, une différence voire
une opposition.
-Baudelaire se compare au père des vieilles femmes, qu’en déduisez-vous de son rôle envers elles en
tant que poète ? Le poète se veut, à travers ses écrits, bienveillant et protecteur, tout comme un
père pour ses filles. Là où il les voit exclues et rejetées, il invite à les aimer, à les respecter, à ce
souvenir de ce qu’elles ont été par le passé.
III.
L’esthétique Baudelairien
À une mendiante rousse :
-Relevez dans le poème « À une mendiante rousse » le champ lexical de la beauté, puis celui de la
pauvreté. Champ lexical de la beauté : « Blanche fille, la beauté, douceur, galamment, ma beauté »
Champ lexical de la pauvreté : « trous, pauvreté, jeune corps maladif, sabots, gueusant, vieux débris
gisant, ta maigre nudité »
Réflexion :
-Cette jeune femme possède-elle une beauté naturelle ou artificielle ? Cette jeune femme possède
une beauté naturelle, elle est belle malgré sa pauvreté, elle est belle sans bijoux, sans parfum, sans
vêtements luxueux, d’ailleurs le poète admire son corps et sa grâce, mais pas ce qui l’habille.
L’amour du mensonge
-Relevez dans le poème « L’amour du mensonge », le champ lexical de la beauté. Champ lexical de la
beauté : « allure harmonieuse, contemple, front pâle, embelli, yeux attirants, belle, fraîche, beauté »
Réflexion :
-Selon vous, l’auteur préfère-t-il l’être ou le paraitre ? (justifiez en citant le texte) Ce poème s’intitule
« L’amour du mensonge », ici, le mensonge correspond au paraitre : « Mais ne suffit-il pas que tu sois
l'apparence, Pour réjouir un cœur qui fuit la vérité ? », L’auteur exprime donc clairement son amour
de l’esthétique visuelle, il fait l’éloge du paraître et n’accorde que peu d’importance à l’être
« Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ».
-Dans le premier poème, l’auteur décrit la femme en fonction de sa beauté et de se pauvreté. Selon
vous, laquelle de ces caractéristique appartient à l’être et laquelle appartient au paraitre ? La
caractéristique de la pauvreté de la femme correspond à l’être : cette femme est pauvre, c’est un
fait. Mais malgré sa pauvreté, elle est belle, Baudelaire apprécie de la regarder, il ne cherche pas à
savoir si c’est une belle personne, si elle possède de bons principes ou de beaux idéaux, sa beauté est
donc associée au paraître.
-Baudelaire admirerait-il autant cette femme si elle n’était pas belle ? Étant donné son goût pour la
beauté et l’apparence, aussi digne que soit cette femme, si elle n’était pas belle, Baudelaire lui
accorderait très probablement peu de considération.
-Une femme qui userait d’artifices pour être belle serait-elle admirée de Baudelaire ? Pour
Baudelaire, ce qui compte, ce n’est pas nécessairement que la beauté soit naturelle ou artificielle, ce
qui compte, c’est avant tout le résultat, la présence effective de la beauté. De fait, une femme qui
utiliserait des artifices, si le résultat est esthétique, serait probablement admirée de Baudelaire.
IV.
Le récit des tragédies ordinaires
-Dans la quatrième de couverture, relevez le champ lexical de l’insécurité et de l’incertitude. « Livrés
à eux-mêmes, une vie de hasards, d'expédients et d'aventures, peu recommandables, trouble,
chaotique »
Réflexion :
-Selon vous, pourquoi Odile et Louis ont-ils tant de difficulté à vivre à Paris ? Pourquoi peut-on dire
qu’ils sont exclus de la société ? Odile et Louis ont du mal à vivre à Paris car ils sont pauvres, et
différents du reste de la société: elle souhaite être chanteuse, artiste et lui n’a plus de famille. Dans
cette ville, bien que tous les univers se côtoient, encore une fois, pour certains, il est plus difficile de
vivre à Paris que pour d’autres.
V.
Activité type Bachibac
Question de langue : Dans le quatrième extrait d’Une jeunesse, expliquez le sens des mots « Mon
vieux » et « clochard » : « Vous devriez vous raser, mon vieux... vous avez l'air d'un clochard... »
Mon vieux : Mon vieux est une expression familière qui transmet une proximité entre les personnes
qui se parlent, elle signifie « Mon vieil ami »
Clochard : Clochard est un terme familier qui évoque une personne pauvre, qui vit dans la rue et dont
l’apparence est souvent négligée.
Question d’argumentation : Dans la société actuelle, pensez-vous que ce qui a le plus d’importance
est l’être ou le paraître ? Argumentez. (250 mots)
Thèse : Dans la société actuelle, le paraitre à souvent plus d’importance que l’être
Argument : Le paraitre donne une certaine image de soi qui peut être utile
Exemple : Pour se rendre à un entretien d’embauche, il faut soigner son apparence pour avoir l’air
sérieux et obtenir un poste.
Argument : Le paraitre n’est pas toujours le reflet de soi-même, mais il sert souvent à juger les gens
Exemple : Beaucoup de jeunes gens suivent la mode afin de ressembler à leurs idoles, même si
finalement, ils n’ont pas la même personnalité qu’eux, ils souhaitent être comparé à ces personnes.
Essai : A travers les poèmes de la section de Tableaux parisiens de Baudelaire et le roman « Une
jeunesse » de Modiano (ou d’autres auteurs français que vous connaissez), montrez comment la
thématique de l’exclusion sociale et la misère est prédominante. (300 mots)
I.
Dresser le portrait des marginaux
Baudelaire choisi souvent de dresser le portrait de personnes exclues de la société à cause de leurs
différences très marquées (exemple : A une mendiante rousse, Les sept vieillards, Les petites vieilles,
Les aveugles, Le jeu, La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse)
II.
Faire le récit d’une misère « classique »
Modiano, à travers les péripéties de ses deux héros nous offre le récit d’une autre forme de misère,
moins marginalisée mais tout autant fréquente et quotidienne. Odile et Louis ne sont pas
spécialement marginaux, on pourrait les croiser dans la rue et ne pas les remarquer, néanmoins, ils
sont pauvres et doivent vivre des situations parfois dangereuses afin de survivre
III.
La misère comme sujet d’écriture
De nombreux autres auteurs ont évoqué les tragédies des habitants de Paris, mais le maître en la
matière est très probablement Zola qui, à travers toutes ces œuvres s’attache à décrire
minutieusement la misère de ses personnages.

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