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Le coup franc de Roberto Carlos sous l'œil des physiciens
03.09.10 | 15h08 • Mis à jour le 03.09.10 | 17h52
L
es joueurs de l'équipe de France de football pourraient se fendre d'une courte visite au laboratoire
d'hydrodynamique de l'Ecole polytechnique (LadHyX). Ils y apprendraient, entre autres choses, comment le Brésilien
Roberto Carlos s'y était pris, le 3 juin 1997, pour tromper Fabien Barthez. Son coup franc, tiré de 35 mètres, avait
contourné les défenseurs français et achevé sa trajectoire sur un virage improbablement serré. Le gardien des Bleus avait
déclaré : "Jusqu'au tout dernier moment, j'ai cru que ce ballon allait sortir !" Ce qu'il ne fit pas.
Dans des travaux publiés jeudi 2 septembre dans le New Journal of Physics, issus de recherches sur les mousses
dissipatrices d'énergie (utilisées dans les gilets pare-balles), des chercheurs du LadHyX établissent l'équation du
spiraloïde décrit par toute sphère en rotation sur elle-même lancée dans un fluide. C'est une spirale un peu particulière,
dont la courbure augmente à mesure que la sphère se déplace.
Chose étonnante : la distance entre le point de lancement et l'"oeil" de la spirale ne dépend presque pas de la vitesse de
lancement de la sphère, et peu de sa vitesse de rotation. Ce qui importe est le rapport des densités de la sphère et du
milieu dans lequel elle se déplace. Pour le football, ce rapport est fixe et situe la distance caractéristique de la trajectoire
du ballon à 35 mètres environ. Moralité : inutile de frapper plus fort ou d'appliquer plus d'effet au ballon. Celui-ci ne prend
de virage serré qu'après 30 mètres. A bon entendeur...
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