régions de france Enseignement supérieur : la conquête despôles

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régions de france Enseignement supérieur : la conquête despôles
PAYS :France
RUBRIQUE :Régions de france
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JOURNALISTE :N. Bk
PERIODICITE :Quotidien
13 décembre 2016 - N°NC - Regions de France
régions
de france
Enseignement supérieur : la conquête des pôles
oucieux de donner des gages d’unité
à leur nouvel interlocuteur régional,
les cinq présidents des universités
du Grand-Est ont entamé un « dialogue »
informel et jeté les bases d’une stratégie commune. « Pas question de créer un nouveau machin , prévient Pierre Mutzenhardt, président
de l’Université de Lorraine . Mais nous nous
parlons régulièrement, avec la volonté de
mieux coordonner nos actions. » « Des points
de convergence devront être trouvés entre nos
pôles universitaires, c’est évident , prévient
Valérie Debord, vice-présidente de la région.
La recherche et l’enseignement supérieur
constituent la clé du schéma régional de développement économique que nous voulons
défendre » . Porter les investissements
pour la
recherche à 3 % du PIB régional ; développer le
numérique ; renforcer les coopérations inter-
S
nationales dans ce territoire aux quatre frontières ; conserver un leadership pour la formation
des ingénieurs… Les universités sont invitées à
s’inscrire dans ce plan, pour espérer des crédits.
Saine émulation
Ainsi, l’université de Reims-ChampagneArdenne a mis en avant ses filières d’excellence
(les agro-sciences, les biotechnologies…) pour
obtenir de la région un financement substantiel
afin de rénover ses campus (44 millions d’euros
sur un total de 77). Avec son homologue de l’université de Haute-Alsace, son président,
Guillaume Gellé, planche à présent sur une offre
de formation commune, dans le domaine des
sciences de la vigne et du vin. A Nancy, le Pr Marc
Braun, doyen de la faculté de médecine, a valorisé son école de chirurgie, une structure unique
en France, pour obtenir une aide de 12millions
d’euros et booster son projet d’hôpital virtuel.
« Il ne faut pas se le cacher, la concurrence existe,
en recherche clinique et pour attirer les internes
les mieux classés au concours national (ECN).
J’y vois une saine émulation. Celle-ci doit nous
inciter à investir dans les domaines où nous excellons et nous encourager à nous rapprocher sur
d’autres programmes, je pense à l’insuffisance
cardiaque ou à la sclérose en plaques, qui nécessitent des cohortes de malades importantes et où
des associations existent déjà avec Strasbourg »,
évoque ce neuroradiologue. « Les universités
doivent cultiver leurs domaines d’excellence dans
leurs laboratoires, offrir une large palette d’enseignements au départ et différencier leur offre
en master » , préconise Richard Lioger, professeur
d’ethnologie à Metz et ancien vice-président
de la Conférence des présidents d’université. p
n. bk
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