régions de france Enseignement supérieur : la conquête despôles
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régions de france Enseignement supérieur : la conquête despôles
PAYS :France RUBRIQUE :Régions de france PAGE(S) :6 DIFFUSION :275310 SURFACE :15 % JOURNALISTE :N. Bk PERIODICITE :Quotidien 13 décembre 2016 - N°NC - Regions de France régions de france Enseignement supérieur : la conquête des pôles oucieux de donner des gages d’unité à leur nouvel interlocuteur régional, les cinq présidents des universités du Grand-Est ont entamé un « dialogue » informel et jeté les bases d’une stratégie commune. « Pas question de créer un nouveau machin , prévient Pierre Mutzenhardt, président de l’Université de Lorraine . Mais nous nous parlons régulièrement, avec la volonté de mieux coordonner nos actions. » « Des points de convergence devront être trouvés entre nos pôles universitaires, c’est évident , prévient Valérie Debord, vice-présidente de la région. La recherche et l’enseignement supérieur constituent la clé du schéma régional de développement économique que nous voulons défendre » . Porter les investissements pour la recherche à 3 % du PIB régional ; développer le numérique ; renforcer les coopérations inter- S nationales dans ce territoire aux quatre frontières ; conserver un leadership pour la formation des ingénieurs… Les universités sont invitées à s’inscrire dans ce plan, pour espérer des crédits. Saine émulation Ainsi, l’université de Reims-ChampagneArdenne a mis en avant ses filières d’excellence (les agro-sciences, les biotechnologies…) pour obtenir de la région un financement substantiel afin de rénover ses campus (44 millions d’euros sur un total de 77). Avec son homologue de l’université de Haute-Alsace, son président, Guillaume Gellé, planche à présent sur une offre de formation commune, dans le domaine des sciences de la vigne et du vin. A Nancy, le Pr Marc Braun, doyen de la faculté de médecine, a valorisé son école de chirurgie, une structure unique en France, pour obtenir une aide de 12millions d’euros et booster son projet d’hôpital virtuel. « Il ne faut pas se le cacher, la concurrence existe, en recherche clinique et pour attirer les internes les mieux classés au concours national (ECN). J’y vois une saine émulation. Celle-ci doit nous inciter à investir dans les domaines où nous excellons et nous encourager à nous rapprocher sur d’autres programmes, je pense à l’insuffisance cardiaque ou à la sclérose en plaques, qui nécessitent des cohortes de malades importantes et où des associations existent déjà avec Strasbourg », évoque ce neuroradiologue. « Les universités doivent cultiver leurs domaines d’excellence dans leurs laboratoires, offrir une large palette d’enseignements au départ et différencier leur offre en master » , préconise Richard Lioger, professeur d’ethnologie à Metz et ancien vice-président de la Conférence des présidents d’université. p n. bk Tous droits de reproduction réservés