Monsieur Richard, Je suis navré - que dis-je, catastrophé !

Transcription

Monsieur Richard, Je suis navré - que dis-je, catastrophé !
Monsieur Richard,
Je suis navré - que dis-je, catastrophé ! - par le paysage
politique actuel
A priori, vous allez me dire : « Et alors ? », ou bien
encore: «En quoi ça me concerne? » ou peut -êt re
• Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ? », Voire
même, si vous êtes de mauvaise humeur, « je m'en
contre-foutre »... et vous aurez raison.
Cependant, avant déjuger, laissez-moi vous expliquer,
vous allez comprendre.
Vous l'avez sûrement remarqué, le seul mouvement
politique qui fait quasiment l'unanimité, c'est le
mouvement- giratoire : on tourne en rond sans bouger.
les uns critiquent les autres, tandis que les autres
défont ce qu'ont fait les uns. Et je ne parle même pas des
un qui se battent entre eux, entre autres... enfin « entre
Autres »... « Entre uns »... enfin bref... Il y en a assez,
de ce spectacle consternant.
Seulement voilà. À côté de ça, il y en a aussi ras le
bol de la consternation, des indignations de salon, des
colères d'oisifs ! Marre des éternelles jérémiades de
comptoir, de ceux qui passent leur temps à passer le
temps, en déversant leur bile anisée avec l'arrogance des
immobiles ! Je suis sûr que vous êtes d'accord avec
moi, monsieur Richard : rien ne sert de se plaindre, il
faut agir à point.
C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de fonder mon
propre syndicat. Un syndicat révolutionnaire, qui se veut
près des gens et respectueux de tous. Un syndicat aussi
préoccupé par les soucis de proximité que par les
problèmes planétaires... Je l'ai baptisé Syndicat local,
international et populaire, mais vous pouvez dire tout
simplement le SLIP.
Evidemment, pour l'instant, je n'en suis qu'aux
balbutiements. Je me sens même un peu seul dans mon
SLIP. Mais je ne compte pas en rester là. Je compte le
remplir assez vite.
Pour commencer, mon ambition est de le garder
ouvert à tous. D'ailleurs, c'est une règle. Qu'elles soient
sociales ou politiques, le SLIP accepte toutes les positions.
Attention, ce n'est pas un fourre-tout pour autant. Il
agira dans les règles de l'art et fera des propositions
concrètes. En d'autres termes, je voudrais qu'il respecte
les formes, en veillant toujours à coller au fond.
J'ai remarqué que tout parti politique qui se respecte
s'adjoint un jour ou l'autre l'image d'un artiste pour
sensibiliser l'opinion. C'est ainsi qu'on a vu Line Renaud
soutenir Chirac, Jean Ferrât le parti communiste,
Johnny et Sarkozy... J'ai longtemps hésité avant de
choisir un porte-drapeau., . et puis je me suis rendu à
l'évidence. Personne ne portera mieux que vous les
couleurs de mon SLIP.
Oh ! bien sûr, il ne s'agit pas d'y adhérer tout de suite,
non... mais déjà, à l'occasion, si vous pouviez venir me
donner un petit coup de main dans le SLIP, ça me ferait
vraiment plaisir. Un petit coup de projecteur, quoi... une
photo, un petit mot... Il faut le faire connaître, l'union fait
la force ! Je sais que je peux compter sur vous. Mon SLIP
sera bientôt le vôtre.
Hasta la Victoria siempre,
Jean-Luc Petitbateau

Documents pareils