foma 2009 silvia jura au mexique envie de renaissance

Transcription

foma 2009 silvia jura au mexique envie de renaissance
juin 2009
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pho
19.06.2009
Grillade d'été
02.08.2009
Dîner Gala annuel 09.10.2009
on
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La prospective : une idée européenne
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foma 2009
silvia jura au mexique
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interview avec nathalie debans
nouveau projet culture
Revue trimestrielle de l’Association des Anciens Elèves du Lycée Français de Vienne | www.anciens-eleves.at | € 3,50
P.b.b. Verlagspostamt: 1000 Inzersdorf | DVR: 0546356 02 Z 0326611 M
sommaire
Editorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
« Un regard, un instant qui fait rêver » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
special france
Etudes à Sciences Po Nancy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
FOMA : Forum Mondial des Anciens Elèves . . . . . . . . 5–7
a propos : mexique
Silvia Jura : Face à la grippe porcine . . . . . . . . . . . . . . 8 – 9
BAL DU LYCEE
2009 : tout est bien qui fini bien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Sciences
Regards d'un prospectiviste
sur la crise économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
La Renaissance, si nous le voulons . . . . . . . . . . . . . 15–16
Sciences en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Section juristes
Le droit en médecine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Café Philo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Les activités des sections
Réseau Affaires Anciens,
Volley, Wickerl, Section Bridge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
NOUVEAU : projet culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22–23
FETES
espace culture
Erna Cuesta : la Grande Dame de la Culture . . . . . . . . . 11
Ambassade de France :
une architecture brutale et délicieuse . . . . . . . . . . . . . . 11
Sur les traces du Théatre du Funambule . . . . . . . . . . . . 20
Actualités Film et Musique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Les promotions « rondes » de 2009 . . . . . . . . . . . . 24–25
COURRIER des lecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
ANNONCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26–28
escapades
FORUM & JOURS FIXES
France Club Médias
L'internet et le « Journalisme » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Religion et Politique au fil de l'Histoire . . . . . . . . . . . . . 13
Nota bene : la liste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
La Chartreuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
publication
Nathalie Debans : « Mes élèves s'habillent en Prada » 30
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Voici la première foto gagnante : « Un rêve d'éducation »
Un instant qui fait rêver, par Charlotte Mahr (Bac '97). « 1 + 1 = 2 ... » – le besoin d'éducation
en manque de solutions ? Merci beaucoup pour ta participation, Charlotte !
En cadeau : un exemplaire du livre de Tatjana Novak « Das Keine-Panik-Kochbuch für Väter ».
Editorial
« Un rêve d’education »,
Lamu Island –
KENYA 2009.
© Charlotte Mahr
(Bac ’97)
rubrique
Fêtes de l'AAELFV
Anciennes et Anciens, soyez la bienvenue, avec ou sans
accompagnement!
02.08.2009 à partir de 12:00
Etant donné que le présent joue un rôle fondamental sur l’avenir
dans notre série fort passionnante sur la prospective (en coopération avec l’Institut Français de Vienne), série grâce à laquelle nous
avons eu aussi l’occasion d’entendre des avis et des réponses vraiment pertinents au sujet de notre crise omniprésente ces derniers
mois, c’est le développement de nos réseaux vers l’avenir qui a
marqué nos activités depuis le début de cette année.
Comme prévu, nous avons enfin lancé notre « Réseau Affaires
Anciens » qui se développe à merveille et qui pourrait devenir un
des vecteurs de notre association dans le futur : cette idée a été
d’ailleurs une des raisons pour la création de notre Association il y
a cinquante ans. Dans ce cas un grand Merci à Martin Ploderer pour
son engagement.
Nous avons participé au FomA, la première rencontre mondiale des
Anciens des Lycées Francais du monde à Paris, qui est un projet avec
un potentiel énorme et attractif à la fois. Un grand Merci à Jean Bastianelli, proviseur du LFV, à Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE,
et Andrea, Sabrina et Sita pour leur initiative et leur soutien.
Finalement, Dorothea Nahler fait un début dans le domaine
Arts&Culture avec son projet musées. Nous avons aussi signé une
nouvelle coopération avec l’IFV, qui nous permet l’utilisation du
magnifique palais Clam Gallas, lieu que je vous recommande vivement pour toutes sortes de manifestations.
Evidemment, nos autres projets continuent et se développent eux
aussi, que ce soit le projet « juristes », « France-Club Médias »,
« Paris », « Wickerl », « Café Philo » et les diverses sections,
notre site Web, le journal ou le fichier. Là aussi un grand merci
aux membres du comité et aux responsables de projets pour leur
énorme travail bénévole.
Merci à ceux d’entre vous qui nous encouragent par leurs compliments qui nous parviennent de plus en plus souvent.
Pique-nique : Grillade
Nous avons réservé une place sur la Donauinsel (Grillplatz 3)
pour tous ceux et celles qui auront envie de se retrouver un
après-midi d'été sur les berges de l’île du Danube pour une
petite grillade conviviale : entrée libre naturellement.
Que chacun vienne avec quelques mets (viandes, salades,
gâteaux, ... ) et boissons (avec ou sans alcool) : nous fournirons le charbon et quelques boissons de base.
En revanche et à propos, nous aussi, nous avons notre crise et elle
est financière, elle aussi.
Malgré nos efforts pour construire une Association à votre service
et les 800 d’entre vous venus à la fête de notre Cinquantenaire, le
nombre de cotisations ne s’accroit pratiquement pas. Comme nous
considérons ce nombre comme la valeur mesurée de votre approbation de notre travail, nous nous reposerons des questions de principe cet été. Peut-être faudra-t-il renoncer à notre journal qui nous
coûte cher en argent et travail, ce qui serait bien dommage.
Je vous invite donc à manifester votre enthousiasme et votre soutien
en contribuant par votre cotisation ou en nous faisant part de ce qui
ne vous plait pas ou de ce qu’il manque pour vous convaincre de soutenir votre association. Je suis toujours avide de vos suggestions.
ATTENTION : Vérifiez le statut de cette petite fête sur
www.aaelfv.at – au cas où!
09.10.2009 à partir de 19:00
Dîner Gala annuel
Refectoire du Lycee francais de Vienne
Intermezzo musical par Maurice Mouton chantant
Gilbert Bécaud.
5 plats, apéritif, eaux, vins, cafés et digestifs
€ 0,– pour les bacheliers 2009
€ 12,– (pour les – de 25 ans à jour de leur cotisation)
€ 24,– (pour les jeunes non à jour de leur cotisation et
les autres à jour de cotisation)
€ 38,- (pour les autres non à jour de leur cotisation)
En attente de vos réactions, je vous souhaite un bel été, et espère
vous rencontrer bientôt à une de nos manifestations
Ferdi Akdag (Bac 1977), Président de l’AAELFV
impressum « Le Monde des Anciens » eigentümer, herausgeber, verleger: Vereinigung ehemaliger Schüler des Französischen Lyzeums (AAELFV)
internet: www.anciens-eleves.at, www.aaelfv.at mail: [email protected] anschrift: Skodagasse 28/5, A-1080 Wien, Tel.: +43-676-649 45 71, Fax: +431-40 190 1109 blattlinie: Vereinsnachrichten für den inhalt verantwortlich: Ferdi Akdag chefredakteurin: Joëlle Moussalli redakteure: Maria
Leinschitz-Vilain, Bernd Horazdovsky, Joëlle Moussalli, Reinhard Papp, Karoline Gleixner, Jakob-Moritz Eberl, Ricky Wehler-Hardt, Alfred Philipp, Isabelle
Libersac layout: Nathalie Aubourg druck: MANZ Crossmedia GmbH&CoKG; Stolberggasse 51, 1051 Wien bankverbindung: Erste Bank der öster-reichischen Sparkassen AG, Bankleitzahl 20111, Konto-Nr. 0000 0496367, BIC GIBAATWW, IBAN AT62 2011 1000 0049 63367. Namentlich gekennzeichnete
Beiträge müssen nicht mit der Meinung des Herausgebers und des Verlegers übereinstimmen.
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Chères Anciennes, chers Anciens, chers amis de l’AAELFV,
3
calendrier / spécial France : études
à ne pas manquer !
juin
septembre
19
Heurigen annuel de la promo Bac 1965 – 16:00
Changement: Heurigen Schübel-Auer,
19., Zahnradbahnstrasse 17, Terminal Tram « D »
19
Forum Sciences – 19:00
Conférence: La prospective une idée européenne?
Institut Français de Vienne, Salon Rouge,
9., Währingerstraße 30
20
Bac 1979 réunion des 30 ans – 16:00
9., Altes AKH, Stiegl Bräu
26
Petit déjeuner Réseau Anciens Affaires
mann Beletage – Salle de théâtre
1., Grashofgasse
Holl-
juillet
2
Bernd's Stammtisch chez « Wickerl » – 18:00
9., « Wickerl » en face du Lycée
3
12
Bernd's Stammtisch chez « Wickerl » – 18:00
9., « Wickerl » en face du Lycée
Bac 1962 – Klassentreffen
chez Micha Artaker
octobre
2
Bernd's Stammtisch chez « Wickerl » – 18:00
9., « Wickerl » en face du Lycée
9
Dîner annuel
9., Lycée Français de Vienne, 19:00
novembre
5
21
!
Bernd's Stammtisch chez « Wickerl » – 18:00
9., « Wickerl » en face du Lycée
7e déjeuner section Paris
à confirmer
decembre
aout
2
Fête d'été et grillades – à partir de 12:00
Grillplatz 3 - Donauinsel
6
Bernd's Stammtisch chez « Wickerl » – 18:00
9., « Wickerl » en face du Lycée
3
Bernd's Stammtisch chez « Wickerl » – 18:00
9., « Wickerl » en face du Lycée
Pour plus d'informations, consultez www.aaelfv.at
Sciences Po Nancy
L'article suivant est destiné aux futurs étudiants aspirant aux facultés du type Sciences Po.
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Durant le semestre d’hiver 2008/09, j’étais étudiant à la faculté
de SciencesPo Paris au sein du Campus de Nancy. En fait, j’avais
espéré y recommencer mes études de sciences politiques afin de
les terminer cinq ans plus tard à Paris. En fin de compte, cela s’est
terminé d’une manière bien différente.
4
Au préalable, n’ayez pas peur de l’entretien! Moi-même, je m’étais
laissé emporter par le stress et la nervosité. Soyez préparés et
au courant du plus de choses possibles et lisez un maximum de
quotidiens et d’hebdomadaires. L’entretien en soi ne devrait alors
pas poser trop de problèmes.
Pourquoi Nancy ? Nancy dispose du Campus franco-allemand appartenant à SciencesPo. Il est donc idéal pour les élèves du Lycée.
La ville elle-même est petite, mais assez agréable. Certes, les possibilités d’évasion et de sortie sont rares, mais, à SciencesPo, il y a
de toute façon une fête au minimum toutes les semaines.
À SciencesPo, tout un chacun se connaît. C’est un peu comme une
grande famille. Et même si je n’y suis plus, j’ai encore l’impression
d’en faire partie. À l’heure actuelle, six autres Anciens s’y trouvent
encore. Si vous rencontrez d’éventuels problèmes ou difficultés,
ces amis se feront un plaisir de vous aider à les résoudre. 70% des
étudiants sont germanophones et 60% sont allemands. Que cela
ne décourage pas les Français, au contraire, cela devrait permettre de se parfaire en langues.
L’administration y est très courtoise et fait de son mieux pour
que vous vous sentiez à l’aise. À midi, on peut déjeuner au RestoU, près du Campus, où on vous sert un repas complet – horsd’oeuvre, plat, dessert – pour € 2,80. Et c’est même assez bon !
Évidemment, cela peut vous paraître alléchant et vous vous
demandez pourquoi je n’y suis pas resté. J’avais déjà fait un an
d’études de Sciences politiques à l’Université de Vienne. Je m’étais
alors décidé, assez rapidement, d’entrer à SciencesPo. Rien qu’au
nom, je m’attendais à y poursuivre le même type d’études. Et il faut
savoir qu’en France, presque tout est possible à un étudiant de
SciencesPo. On a même parfois l’impression que les gens seraient
prêts à vous faire des courbettes ...
Mais soyez prévenus : si vous désirez étudier les sciences politiques, alors SciencesPo est la mauvaise adresse. Si vous êtes
friands de théorie et de philosophie, vous y serez déçus. L’aspect
sociologique m’a personnellement beaucoup manqué, ce dernier
faisant tout le sel de bonnes études de sciences politiques.
Si vous êtes accros à l’économie ou au droit, ou si vous ne savez
pas encore très bien ce qui vous intéresse vraiment, alors SciencesPo Nancy vous plaira. Durant les deux premières années,
vous suivrez un cours excellent, mais très général, basé essentiellement sur l’économie et les institutions politiques comparées
(droit). De plus, il y a des cours d’histoire et de langues (allemand,
français, russe, arabe et espagnol). Les cours eux-mêmes sont
très intéressants et d’un niveau incomparable.
SciencesPo est, de toute façon, très favorable aux bacheliers de
notre Lycée. Les chiffres sont un facteur qui ne ment pas : au semestre dernier, 7% des étudiants provenaient du LFV. Peut-être
pourrez-vous vous-même contribuer à augmenter ce taux ?
Si vous avez des questions, je me tiens à votre entière disposition :
[email protected]
Jakob Moritz Eberl (Bac 2007)
spécial France : premier forum mondial des anciens élèves
FOMA
AEFE
Agence pour
l’Enseignement
Français
à l’Etranger
Créée en 1990, l’agence pour l’enseignement
français à l’étranger (AEFE), établissement public placé sous la tutelle du ministère des Affaires
étrangères et européennes, est chargée du suivi et
de l’animation d’un réseau de 253 établissements
à programme français (73 en gestion directe et 180
conventionnés) répartis dans près de 135 pays à
travers le monde sur les 440 établissements actuellement homologués par le ministère de l’éducation
nationale français.
L’agence, dont les établissements accueillent près
de 164 000 élèves sur les 250 000 scolarisés dans
l’ensemble des établissements à programme français dans le monde, a pour missions principales
d’assurer la continuité du service public d’éducation
pour les enfants français (46% de l’effectif total), de
contribuer à la diffusion de la langue et de la culture françaises auprès des élèves étrangers et de
participer au renforcement des relations entre les
systèmes éducatifs français et étrangers.
Une autre de ses missions est de veiller à la maîtrise de l’évolution des frais de scolarité pratiqués
dans les établissements dont elle a la charge. En
effet, contrairement à ce qui se passe en France, le
système d’enseignement français à l’étranger repose sur le principe du double financement par l’Etat
d’une part (le ministère des Affaires étrangères
verse chaque année une subvention de plus de 320
millions d’euros au titre du fonctionnement des établissements soit plus de 40% du budget global de
ce dispositif ) et par les familles et les pays d’accueil
d’autre part (avec des participations respectives de
l’ordre de 58% et 2%). Au total, plus de 650 millions
d’euros sont destinés à financer et à développer ce
réseau unique au monde dans son esprit et son organisation.
Chaque fois que cela est possible et nécessaire,
l’agence apporte son aide à de nombreuses familles françaises expatriées en accordant des aides à
la scolarisation. Elle consacre globalement 10% de
son budget à ce dispositif d’aide. Par ailleurs, et afin
d’aider les plus brillants de ses élèves étrangers à
venir poursuivre leurs études dans les universités
françaises, l’agence accorde chaque année environ
200 bourses d’excellence.
L’agence pour l’enseignement français à l’étranger
met à la disposition des établissements en gestion
directe et des établissements conventionnés des personnels (enseignants et d’encadrement) titulaires
de l’éducation nationale dont elle est l’employeur.
Ce sont ainsi plus de 6200 agents qui exercent leurs
fonctions dans l’un des établissements du réseau.
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
développer ce réseau
unique au monde
dans son esprit et
son organisation
Pour la première fois, grâce à l’initiative de l’AEFE – l’agence pour
l’enseignement français à l’étranger qui veille sur les Lycées Français à
l’étranger depuis 1990 – et sa directrice Anne-Marie Descotes, nombre
d’Anciens de différents Lycées Français du monde entier se sont retrouvés à la
cité universitaire de Paris pour tenter un premier échange.
Pendant toute une journée, nous avons pu participer à un programme assez
chargé et parfaitement organisé dans cette atmosphère très internationale
qu’est la cité universitaire de Paris, créée après la première guerre mondiale,
dont le but était de nouer des liens entre les divers pays du monde et d’éviter
ainsi des guerres éventuelles. suite page 7
5
spécial France : premier forum mondial des anciens élèves
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Témoignages
de Sita Reisinger
et
Andrea Surwillo,
participantes
au FOMA,
pour l’AAELFV
(toutes deux
Bac 2002)
6
Le 28 mars dernier s’est tenu à Paris le FOMA
2009, premier forum mondial des anciens élèves
d’établissement français à l’étranger. A cette occasion, Ferdi et Sita m’ont rejointe à Paris pour un samedi animé par de nombreux débats et rencontres.
Organisé par l’agence pour l’enseignement français
à l’étranger (AEFE), ce forum cible tous les acteurs
du réseau français à l’étranger, en avant les anciens
élèves des établissements qui sont les porteurs de
ce réseau au niveau local et mondial.
Concrètement, le FOMA 2009 a permis d’une part
la rencontre et l’échange d’idées entre les anciens
élèves de différents pays, et d’autre part un premier recensement des associations présentes dans le
but de les fédérer à long terme.
Plongé dans ce milieu multinational d’anciens, Ferdi, Sita et moi avons constaté avec surprise que
l’AAELFV était une des associations les plus développées et les plus actives existant à l’étranger. De
nombreux anciens ont des difficultés de créer une
association d’élèves pérenne, non seulement à
cause d’un manque de moyens, mais aussi parce
qu’elles ne trouvent pas de soutien de leur lycée.
En ce qui concerne les associations d’anciens plus
établies, elles n’offrent souvent pas de rencontres
thématiques ou professionnelles comme l’AAELFV
avec ses projets variés – et depuis peu, le réseau
Affaires.
La rencontre, entre tant de personnes de tout âge et de toute nationalité confondus, fut une expérience unique et inoubliable.
A titre d’exemple, les participants se sont posés la question, à savoir quelles
étaient les valeurs qu’ils partagaient à la suite d’un enseignement français et
quelle était la meilleure démarche pour disperser cet enseignement particulier
dans le monde.
Au cours de l’atelier, plusieurs propositions intéressantes ont été présentées:
Si l’on considère qu’un grand nombre de lycées français se trouvent dans des
pays du Tiers-Monde, il faut souligner l’importance de permettre aux enfants de
parents pauvres l’accès à la culture et à la langue françaises. Un point primordial
qui a été evoqué dans ce contexte a été la valeur de la laicité, spécialement dans
des pays où la religion occupe une place importante dans la vie quotidienne.
D’un autre côté, il semble également important de réduire la déculturation qui a
lieu en faveur du phénomène de l’acculturation.
En ce qui concerne la dispersion de l’enseignement français à l’étranger, il paraît
que ce sont notamment et paradoxalement les cours d’anglais qui doivent être
renforcés, car apparemment, c’est le manque de qualité de l’enseignement de la
langue anglaise qui semble être la principale raison pour les parents de cesser
d’envoyer leurs enfants dans un lycée français.
En outre, il faudrait maintenir la présence française au-delà de la scolarité et
de l’accession au bac pour réduire au maximum la perte de la langue française
après le bac.
Sita Reisinger
L’intérêt envers nos activités ont valu à notre président de l’association une place importante dans les
débats ainsi que l’intérêt très prononcé de la part
de l’AEFE.
Tous les participants ont pu débattre des problématiques et des objectifs du réseau mondial durant trois ateliers : Sita a participé à la définition
des valeurs en commun et en partage, Ferdi a présenté son avis sur le soutien et l’accompagnement
des anciens. Pendant ce temps, je me suis exprimée
sur les moyens de fédérer et communiquer au sein
du réseau des anciens élèves.
Dans cet atelier, j’ai été surprise de constater que
les problèmes de communication et de centralisation des informations principalement sur Internet
étaient les mêmes indépendamment de la maturité
d’une association. Plus particulièrement, non seulement les associations ne disposent pas des outils
nécessaires pour maintenir leur portail web, mais
en plus les réseaux sociaux à la facebook dispersent
les différents groupes d’anciens d’un même lycée. Il
s’agit ici d’un « effet de bord » structurel d’Internet.
Par conséquent, une des principales conclusions
que nous avons faites est dans un premier temps
de recenser la majorité des associations existantes
et de les répertorier officiellement auprès de l’AEFE,
leurs donnant ainsi une légitimité dans le réseau
international des anciens élèves. Le premier pas
dans cette direction a déjà été fait puisque le site
du FOMA a publié un annuaire des associations présentes au forum (scolafrance.info/foma/).
Cet annuaire en soi ne suffit pas, mais il permet pour
l’instant aux différents groupes d’anciens de continuer l’échange d’informations, voire même des outils informatiques permettant à ceux qui souhaitent
créer une association de profiter des expériences
de leurs collègues internationaux.
En fin de journée, beaucoup de promesses ont été
faites de la part de l’agence pour l’enseignement
français à l’étranger. Bien que je ne pense pas que
toutes pourront être réalisées sans l’implication forte des établissements français locaux, les rapports
faits lors du forum ont permis de faire le point sur
l’état actuel du réseau et les initiatives à prendre
pour le fortifier.
A mon avis, l’importance de ce forum ne se mesure
pas par les actions à venir de l’AEFE, mais par les
échanges intenses entre participants faits ce jourlà, montrant à chacun que les enjeux des réseaux
locaux d’anciens sont les mêmes dans tous les pays
et surtout qu’il existe la volonté de s’entraider mutuellement.
Prochain point au FOMA 2010.
Andrea Surwillo
FOMA – une première
sans frontières
*
Les Lycées Français et leurs Anciens du Monde
celle de poursuivre cette initiative et réorganiser un
FOMA en 2010.
Ce fut une belle expérience très motivante : le
LFV peut être considéré comme un Lycée modèle
grâce à son histoire, son succès, le grand nombre
d’Autrichiens scolarisés et le rôle important qu’il
joue dans la société autrichienne. Mais aussi les
compliments au sujet de notre Association – active,
elle aussi, continuellement depuis 50 ans – et de
son rayonnement ont nourri l’ambition de continuer
à servir de modèle aux autres.
Evidemment, les enjeux très différents de cette initiative prometteuse ne facilitent pas la tâche : qu’il
s’agisse de synergies au profit d’intérêts politiques
et culturels de la France à travers divers réseaux, de
servir les intérêts de l’AEFE, qui, pour continuer son
œuvre, doit trouver des moyens de financement locaux, ou finalement, des Associations d’Anciens et
leurs réseaux nationaux et mondiaux structurés en
réseau global – tout en restant indépendants.
L’idée est bien tentante : imaginons la possibilité
d’avoir des connaissances dans le monde entier,
des anciens des LF, auxquels on pourrait s’adresser
en cas de besoin !
Après cette première rencontre, l’initiative va préoccuper bien des esprits, ce qu’elle a révélé et son
apport possible dans l’avenir. A plus au FOMA 2010
à Casablanca ...
L’AAELFV et Jean Bastianelli, proviseur du Lycée à
Vienne, sont désormais partants pour accueillir les
Anciens du Monde à Vienne en 2011.
Personnellement, j’espère que ce projet portera
ses fruits dans l’avenir. En effet, ses impacts sont
importants, aussi bien pour la France et la culture
francaise, l’AEFE, et, last but not least, pour les
« Anciens du Monde ».
Ferdi Akdag (Bac ’77)
* Au sens propre du terme.
de gauche à droite :
Andrea Surwillo, Ferdi
Akdag, Sita Reisinger
et Sabrina Holzer
(Bac 2007)
Pour plus d’infos :
- AEFE: www.aefe.fr
- FOMA : http://
scolafrance.info/foma/
- Vous trouverez photos,
programme et interviews
liés au FOMA ’09 sur
www.aaelfv.at
- Lisez aussi l’article sur
www.ancienslycee.co.uk
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
L’AAELFV, les « Autrichiens », a été représentée
par quatre Anciens : Sabrina Holzer, Sita Reisinger,
Andrea Surwillo et Ferdi Akdag. C’est même Sabrina
(Bac 2007) qui a eu l’honneur d’inaugurer ce forum
par un concert de piano remarquable. Plusieurs discours ont enchaîné sur les enjeux de l’initiative et
des témoignages d’Anciens Elèves de divers LF : le
dernier, très émouvant, de Miguel Angel Martínez
Martínez – Vice Président du Parlement européen,
ancien élève de Madrid – nous a parlé de sa scolarité à Madrid, et de l’île de liberté que représentait
son Lycée pendant la dictature en Espagne. Pour
tous les intervenants, l’esprit critique acquis au
cours de l’enseignement français, la tolérance, la liberté, la démocratie et l’ouverture aux autres furent
les points forts des discours. Ont suivi trois ateliers
thématiques : le premier traita la question « Quelles valeurs en commun et en partage? », auquel Sita
Reisinger (Bac 2002) participa, le deuxième « Fédérer et communiquer au sein du réseau des anciens
élèves » où Andrea Surwillo (notre Webmaster à Paris, Bac 2002) nous représenta, et finalement « Soutenir et accompagner les anciens ’ séniors et juniors
’, les établissements scolaires et le réseau » dans
lequel j’eus l’honneur et le plaisir d’intervenir. J’y ai
exposé ce que nous faisons depuis 50 ans, et surtout, proposé nos réflexions sur le rôle et l’identité
d’une Association d’Anciens Elèves d’un Lycée, les
approches et les services possibles en fonction des
groupes cibles, mais aussi les difficultés rencontrées face aux services d’autres associations, par ex.
universitaire.
Ensuite, déjeuner, proclamation des résultats du
concours « Paroles de presse » et beaucoup de rencontres sympathiques dans un esprit convivial : des
rencontres internationales aiguisées par le désir de
coopérer avec d’autres anciens et fonctionnaires
français. Nous nous sommes retrouvés en séance
plénière pour quelques discours, premières conclusions et propositions pour l’avenir, entre autres
7
à propos :
Le bon sens et l’information :
Une ancienne nous raconte ses aventures au Mexique.
Face à la grippe porcine
Propos recueillis par Joëlle Moussalli
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
(...) Je me suis retrouvée – tout à fait par hasard –
dans le centre de la pandémie de la grippe porcine.
8
J’y étais pour mon travail – une tournée avec Célia
Mara, l’artiste que je produis. Pour présenter son
nouvel album Santa Rebeldia, musique brésilolatino-funky, Célia Mara fut conviée à donner trois
concerts open air à Mexico City, dans le cadre de
l’énorme festival Ollin Kan : le 30 avril, le 1er et 2
mai – jours de la grande manifestation nationale
des étudiants et du 1er mai, toutes pour protester
contre la politique du gouvernement de droite de
Felipe Calderon et marquant le début des campagnes électorales.
Ayant noté quelques concerts de plus avant le
festival, nous étions obligés d’arriver vers le 20
avril à Oaxaca, ville de 265 000 habitants dans le
sud du pays. Oaxaca est charmante : une perle de
l’architecture latino-baroque, centre de la production artisanale de chocolat, avec un grand passé
préhispanique et une population « indigena » très
présente composée de différents peuples.
La vie se passe dans la rue, sur les places, on mange
bien – et partout … et on fait la fête ! Nous y avons
donné un concert avec Martha Toledo, fait de la
musique avec les artistes folkloriques de la région,
mangé, fêté … jusqu’à recevoir la nouvelle – l’aprèsmidi du vendredi 24 avril:
« Le Ollin Kan est annulé – tous les événements publics à Mexico City (D.F.) sont suspendus. Il faut éviter
les regroupements, se protéger, rester à la maison
! Un virus de grippe maléfique a attaqué la ville. »
A la TV, le président Calderon inquiet demande solennellement à la population de suivre scrupuleusement les recommandations du gouvernement.
Je suis choquée, je ne comprends pas très bien ce qui se passe. Célia Mara, elle,
se sent mal et a des symptômes inquiétants … nos amis mexicains sont alarmés …
et tout ça me parait irréel.
Mes recherches sur internet me fournissent partout la même information provenant des autorités mexicaines. La situation est décrite comme gravissime ! Je
dois annuler les vols des autres musiciens, notre conférence de presse à Mexico
City. Nous allons rester à Oaxaca et voir comment se développe la situation. Et
entretemps, rester à la maison. Je commence à nettoyer la salle de bain avec de
l’alcool …
Le lendemain, samedi 25, le président déclare l’état d’urgence sanitaire nationale – un décret autoritaire qui permet à la police et aux militaires d’isoler
les personnes avec symptômes de grippe et de confisquer tous les moyens de
transport et de communication dans le pays ! Je commence à avoir peur. Les
journaux titrent « déjà 40 morts en un jour et plus de 200 infectés dans les hôpitaux », le virus est décrit comme extrêmement agressif, mortel, un virus qui survit plusieurs jours sur toutes les superficies plates … Le président est sans arrêt
à la télévision pour appeler les Mexicains à ne pas sortir de chez eux, éviter les
foules, ne pas se laver les mains, etc. Et il ajoute que 500 000 vaccins sont à
disposition ... je me demande à quoi peuvent bien servir ces 500 000 doses dans
une ville de plus de 21 millions d’habitants, chiffre officiel …
Entretemps, à Oaxaca, la vie normale continue. La ville fête son 476e anniversaire,
une grande fête populaire dans les rues de Oaxaca – je ne vois presque personne
avec un masque de protection. Le Mezcal roule, les tacos sont excellents.
Et je lis les nouvelles accablantes dans les journaux internationaux : Iberia suspend les vols pour Mexico City. La Russie recommande de ne pas voyager au
Mexique. Des cas alarmants aux États-Unis. Mexico City est isolée et cesse toute
activité ! Pas de transport local, pas de ciné, pas de resto, pas de bars ouverts !
C’est l’état d’urgence totale. Je me demande comment nous allons nous en sortir, de cette situation. Enfermées à Oaxaca. Avec un vol dans dix jours qui part du
centre de la pandémie, Mexico City.
A la demande d’une collègue en Autriche, je commence à faire des recherches
pour un petit reportage vidéo : je sors, je fais des interviews dans la ville de
Oaxaca. C’est dimanche, le marché folklorique et les manifestations hebdomadaires pour libérer les prisonniers politiques sont en pleine marche.
mexique
Tout le monde dans la rue. Personne ne se protège. Les gens sont énervés, ils
ne croient pas à cette histoire de virus. Ils pensent que le gouvernement veut
cacher un autre scandale … Ils parlent du cas de pédophilie dans l’église catholique, du narcotrafic, de la corruption.
J’interroge des médecins. Ils ne voient pas le danger du virus : il n’y a eu aucun
cas à Oaxaca, dit-on encore dimanche. C’est une grippe, comme tous les ans à
cette période. D’après une employée du secteur santé de Oaxaca, il n’y a pas
de médicaments à Oaxaca. Le gouvernement fédéral a tout acheté pour Mexico
City. Dans les pharmacies, on ne trouve plus de masques, pas de lotion anti-bacterielle, pas de Tamiflu. Et les gens commencent à se méfier les uns les autres.
Les journaux annoncent plus de 80 morts et plus de 800 inféctés … Des images
de la capitale déserte passent à la TV, toutes les écoles du pays sont fermées.
Le président appelle continuellement la population à rester chez soi – surtout
jusqu’au 4 mai !
Le Mexique reçoit un crédit extraordinaire de la Banque mondiale pour combattre la crise sanitaire.
Le lundi 27 avril, il y a déjà une tension énorme dans la ville, le marché est semidésert, les gens sont masqués, même avec des foulards. Les nouvelles – nationales et internationales – font peur. Le président rappelle à toute la population
de rester confiné à la maison ! C’est son message principal, répété à l’infini dans
la radio, les journaux, partout. Et la population se demande ce qui se passe …
ils parlent de la corruption, bien sûr, du nouveau crédit, bien sûr, mais qu’y a-t-il
derrière tout ça ?
Nous décidons de quitter la ville et de voyager dans le sud du pays, l’Istmo de
Tehuantepec. Marta Toledo, notre collègue et amie, vient de là. Nous voyageons
avec toute la famille, grand-mère inclue, en toute tranquilité. Personne ne va
dans cette direction. Il y a peu de barrières de police : nous avançons dans une
région oubliée par le reste du pays.
Mais … je ne vous raconterai pas le reste de mon voyage : ce sont trop d’histoires
incroyables pour un séjour aussi court. Je ne vous dirai rien à propos des vagues
de phosphore dans le pacifique rouge, du mariage de notre amie autrichienne à
Chiapas, du marché dans la ville des femmes, à Juchitan, ou les nouvelles sur le
labo et l’usine agro-industriels à VeraCruz avec 500 000 porcs (!).
Seulement, pour en finir : après la panique, j’ai passé des jours dans l’intérieur du Mexique, en paix. Le
virus était loin, personne ne s’en occupait, le bon
sens triomphait sur l’information. Passés les jours
critiques des grandes manifestations – fin avril,
début mai – l’état d’urgence sanitaire s’est relativement adouci, le nombre de morts a été réduit à
quelques 4 ou 8 personnes, les infectés sont (presque) tous sains et saufs …
La France a ouvert un terminal spécial pour le Mexique et les Etats-Unis. Partout, nous passons une
série de contrôles en plus quand nous prenons un
vol, l’Allemagne recommande d’éviter l’Espagne,
la Chine met les Mexicains en quarantaine forcée,
l’Egypte fait tuer tous les porcs, la grippe – apparemment – est vraiment pandémique.
Je suis quand même bien rentrée en Autriche. Nous
avons perdu de l’argent, le festival OllinKan a dû annuler environ 300 concerts, les grandes manifestations contre le gouvernement n’ont pas eu lieu, les
campagnes électorales ont démarré sans beaucoup
d’attention …
Et je me demande : c’est quoi, toute cette histoire ?
Silvia Jura (Bac 1979)
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Silvia Jura est en train de préparer un court métrage sur
son voyage au Mexique. Elle est anthropologue, travaille
comme consultante et productrice dans les industries créatives (musique, vidéo, documentaires) et avec des projets
sociaux. Elle vit à Vienne et, de plus en plus souvent, à
Salvador/Bahia/Brazil.
www.globalistas.net et aussi sur facebook !
9
© Palais Auersperg
Le Bal du Lycée 2009
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Danse
jusqu'à l'aube ...
10
Samedi 28 mars 2009, au Palais Auersperg à Vienne. À 20 heures, les premiers invités attendent
déjà devant les portes fermées. Le palais semble
de l’extérieur vide, mais les préparations sont en
plein cours. Les Terminales, qui font l’ouverture,
répètent pour la dernière fois. Chaque pas, chaque
petite rotation doivent être parfaits. À la fin, la valse, chaque année la partie la plus difficile pour les
élèves.
Une demi heure plus tard, les portes du palais
s’ouvrent et les parents excités, des élèves du lycée et autres entrent. Les dames reçoivent la « Damenspende », cette année un étui de Vichy avec des
produits cosmétiques. Puis les invités montent lentement le tapis rouge sur les escaliers pour entrer
finalement dans la grande salle. On fait des coups
d’œil à droite et à gauche pour retrouver des visages familiers ou même des amis. Cependant on doit
s’assurer une bonne place pour voir l’ouverture.
Peu à peu la grande salle se remplit. Les débutants
attendent déjà à la porte, sont nerveux, cherchent
leurs parents dans la foule pour recevoir un sourire rassurant. Tout le monde commence à s’agiter,
puisqu’il est temps de commencer. Les débutants
ne savent pas quoi faire, se retournent pour chercher le maître de danse. Personne ne sait où il est.
Enfin Monsieur Schäfer-Elmayer arrive, l’ouverture
peut commencer ! Maintenant il n’y a plus de droit
à la faute pour les élèves. Un pas après l’autre, lentement, surtout ne pas perdre le rythme. Mais tout
se passe bien et du coup la nervosité s’envole et les
sourires deviennent de plus en plus naturels.
La première partie s’est déroulée sans problèmes,
maintenant il faut écouter attentivement le discours. Quelques mots de Monsieur le Proviseur
Bastianelli et du nouvel ambassadeur de France en
Autriche, Monsieur Carré.
Après le discours, la musique recommence à jouer :
une valse, la partie la plus dure pour les élèves (celui qui a fait l’ouverture sait de quoi je parle). On essaye de sourire, mais en même temps, il faut se concentrer et surtout ne pas marcher sur les robes des
autres filles, c’est plutôt amusant à regarder. À la fin
une rotation des filles et une inclination devant le
public. Dès lors un tonnerre d’applaudissement suit
Le Palais Auersperg
et on voit le soulagement des débutants dans leurs
visages. Puis suivent les mots d’ouverture : « Alles
Walzer » et toute la salle se met en mouvement, direction piste de danse.
Une valse avec papa ou maman et finalement on
peut se laisser aller et se réjouir de son bal. Or le
bal était non seulement une fête pré-bac pour la
promotion 2009, mais aussi une soirée amusante
pour beaucoup d’anciens et parents d’élèves. Surtout les jeunes générations prenaient le bal comme
occasion de se retrouver pour fêter et de parler de
leur propre bal, avec nostalgie...
Les médias ne manquaient pas non plus. La surprise de la soirée, la fameuse DJ Gulia Siegl, mettait
à fond de la musique dans la discothèque, ce qui
attirait surtout les jeunes. Mais aussi une rivale,
Naddel. Les deux discutaient devant les cameras,
or personne ne sait pourquoi elles devaient le faire
lors du bal du Lycée.
Toutefois, les invités du bal n’en prenaient pas
conscience, ils dansaient, buvaient et mangeaient.
Entre temps, on s’achetait un billet de tombola, les
prix à gagner : des voyages, des vols et un collier
de Cartier.
Malheureusement, le passage à l’heure d’été avait
lieu ce soir et le bal se terminait trop vite. Elle ayant
déjà mal aux pieds, lui ayant trop chaud dans son
costume, on se décidait à rentrer ou à continuer la
fête dans des discothèques proches du Palais Auersperg.
Une soirée réussie pour tout le monde : les élèves
fêtaient leur scolarité dans un cadre noble et avec
tous leurs amis et leurs familles, une image de la
France sous l’un de des plus élegants visages et
un bal agréable avec beaucoup d’amis et visages
familiers pour les anciens et parents d’élèves. Comme l’année dernière l’argent récolté sera donné à
l’association « Kleine Herzen », donc une soirée
avec un aspect caritatif en plus.
Bernadette Göschl
(Bac 2007)
espace culture
Erna Cuesta :
La Grande Dame
de la Culture
Elle s’est fait un grand nom comme journaliste
culturelle à la télé : Erna Cuesta a modéré et présenté la célèbre émission « Treffpunkt Kultur », en
alternance avec Arwid Holtenau – lui aussi un Ancien (Bac ’86). Pendant ses 18 années de journalisme, Erna a assimilé de profondes connaissances
des réseaux culturels autrichiens et internationaux,
et elle est devenue une spécialiste recherchée de
l’opéra et la musique classique. Si elle a quitté récemment l’ORF, ce n’était pas pour dire adieu à la
culture ni à la télévision. Au contraire, elle accepte un nouveau défi et va initier, ensemble avec son
collègue Franz Zoglauer, un nouveau format culturel
chez l’émetteur privé ATV. Si la télévision nationale réduit les émissions culturelles, le secteur privé
entre en action. Cela prouve bien qu’il y a une demande du public pour la culture.
Dynamique et ambitieuse, Erna est idéale pour ce
travail de pionnier et surtout – elle est un garant
pour le haut niveau de ses émissions.
Erna Cuesta (Bac 1985) et Franz Zoglaue prennent la relance chez ATV.
Elle débutera chez ATV dans « Highlight : das Kulturmagazin » dimanche 31 mai à 19:15. L’émission
aura lieu chaque semaine à la même heure. Elle
durera enviorn 20 minutes et se distinguera par sa
haute compétence et son style moderne.
Chère Erna, nous te souhaitons beaucoup de succès
et beaucoup de plaisir avec ce nouveau travail au service de la culture. Les Anciens seront devant l’écran
les dimanches soirs et agrandiront ton fan-club.
Erika Roth-Limanowa (Bac 1960)
Née á Salzbourg, Erna
Cuesta est de nationalité
espagnole. Après son Bac
au LFV, elle a poursuivi
ses études à Paris et à
Vienne. Elle est journaliste
culturelle depuis 1990.
L’Ambassade de France à Vienne fête ses 100 ans.
Un des plus beaux bâtiments de Vienne,
l’Ambassade de France au Schwarzenbergplatz,
fête son centenaire. M. l’Ambassadeur Philippe Carré en a profité pour organiser un colloque
d’architecture du plus haut niveau avec la participation d’éminentes personnalités comme Messieurs
Dominique Perrault et Hans Hollein.
« Avec la construction d’une nouvelle ambassade en
1909, la France voulait manifester le rayonnement
de l’Art Nouveau dans la capitale du « Jugendstil »
qu’était Vienne à l’époque », remarque M. Carré
qui se révèle un grand amateur et connaisseur de
l’histoire de l’architecture. « Bien sûr, il était aussi question de représenter le poids politique de la
République française dans le monde vis-à-vis de la
puissance de l’Empire d’Autriche-Hongrie ». La réalisation de ce double défi – artistique et politique – fut
confiée à Georges Chedanne, architecte de grande
envergure et hautement soucieux des détails. Il attachait la plus grande importance non seulement
aux symboles politiques (comme les médaillons de
la façade « l’Amitié entre la France et l’Autriche » et
« Liberté, Egalité, Fraternité ») mais aussi aux intérieurs, au mobilier et à la fonctionnalité des bureaux.
« Il y a un siècle, l’architecture de l’Ambassade a
été perçue comme hypermoderne, industrielle, brutaliste », souligne M. Carré. « Aujourd’hui, elle nous
parait douce, aimable, délicieuse. Le temps a joué
son rôle ».
La légende qui s’est longtemps tenue à Vienne, selon laquelle les plans des ambassades de Vienne
et de Constantinople auraient été confondus (ce
qui expliquerait le style somptueux et un peu excentrique de l’édifice au Schwarzenbergplatz), est
d’ailleurs entièrement fausse. Elle pourrait se baser
sur le fait que le mobilier originaire de l’ancienne
Ambassade domiciliée au Palais Lobkowitz a été
simplement transféré aux représentations diplomatiques françaises à Constantinople et à Smyrne.
La connaissance de l’histoire et de la haute valeur artistique de l’Ambassade de France à Vienne augmente l’honneur et le plaisir visuel d’une invitation dans
ce « temple de l’élégance et du bon goût français ».
Erika Roth-Limanowa (Bac 1960)
à voir :
Kurt Van der Vloedt
« Centenaire de
l'Ambassade de
France à Vienne –
Impressions »
www.youtube.com
www.artvan.at
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Une architecture
brutale et délicieuse
11
forum : France Club Médias ...
L'internet et
le « Journalisme »
en résumé
Blaise Gauquelin
à droite : Maurin Picard
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Erika Roth-Limanowa
12
Discussion avec
Blaise Gauquelin
Ce 27 Avril, nous avons eu la joie d’accueillir un jeune journaliste français
Blaise Gauquelin, journaliste à ORF Vienne et correspondant pour Radio France
et Radio France International. Il s’exprime aussi régulièrement dans multiples
autres media dont Radio Suisse Romande, France Culture, ARTE etc...et le FCM,
organisé par notre chère et fidèle Erika Roth-Limanowa, était heureux ce soir-là
de présenter au Café Cordial une réflexion sur le thème du journalisme professionnel dans l’ère d’Internet.
En fait, il s’agirait de savoir si l’Internet tue ou bien accentue l’expression journalistique, et aussi : quelle information circule, postée par qui, écrite comment,
relatant quoi, dans ces réseaux et cet outil virtuel ?
Blaise nous a fait part d’un élément nouveau mais de plus en plus important
en France : l’apparition de nouveaux media sur Internet et mis à disposition
de tous (parfois il faut être membre ou abonné) par des journalistes réputés.
On citerait dans ce genre Rue89, Bakchich.Info, Mediapart etc...qui regorgent
d’informations élaborées par des spécialistes de la profession et qui sont soucieux de la qualité de l’information. Ces Journaux sont, à la grande différence
du « Monde », du « Figaro » ou d’autres grands quotidiens aussi en ligne et
mis à jour régulièrement, uniquement en ligne et vous ne les trouverez jamais
en format papier. Même si la consultation des quotiens nationaux est toujours
extrêmement importante, ces sites offrent une touche particulière qui attire plus
d’un.
Blaise a ensuite enchaîné sur une question soulevée de plus en plus : quelle
est la place du vrai Journaliste aujourd’hui, face à l’ère Internet et à l’accession
facile de toutes sortes d’information ? Le journaliste professionnel est-il enclin
à mourir ? Aurait-on encore besoin de lui ? Peut-on si facilement se substituer
à lui en postant ou divulgant ses propres informations, témoignages, pensées,
recherches sans nul besoin ni nulle nécessité d’être agréé ? Que de fois a t-on
vu des articles repris d’un journal à l’autre sans permission, que de fois des
journaux ont été plagiés mais sur des supports différents, et actuellement, il
n’existe aucune réglementation stricte ni législation nationale et internationale
gouvernant strictement ces problèmes liés à une information vagabonde... ! Et
puis, que faire quand sur une même plateforme virtuelle se confrontent experts,
journalistes, chercheurs, internautes...comment savoir repérer l’information
propre au journaliste professionnel qui est souvent mêlée au reste ?
Le problème de contrôle de l’information a été soulevé et de l’utilisation de cette
même information. Aussi, l’information se doit d’être qualitativement appréciable, or comment évaluer la qualité de celle-ci ? Si elle est en général bien écrite
et rapide, comment savoir si elle est exacte, à l’heure où tout va vite, parfois trop
vite ? Comment évaluer le traitement de l’information ? Quelles deviennent les
priorités du Journaliste avec l’Internet : l’information exacte, rapide et/ou bien
écrite...car ces trois qualificatifs joints relèvent presque de l’utopie quand on est
sans arrêt bousculé et menacé par la concurrence ! D’autant que le Journaliste
n’est plus juste chargé de pêcher l’information et de la retranscrire mais aussi
d’assurer dans bon nombre de journaux...la modération ! Et que le journaliste
est souvent impliqué par rapport à l’information qu’il divulgue et est tenu responsable s’il donne une mauvaise information ou si son opinion, son analyse
influencent a posteriori mal la société...
Tant d’appréhensions ont éte discutées ce soir-là dans une ambiance conviviale,
autour d’une quinzaine de personnes toutes passionnées par ce thème, dont
quatre journalistes francophones de renom joints à Blaise : Maurin Picard du
Figaro, Alexander Mathé du Wiener Zeitung, Christophe Danvers de Libération
et Julieta Rudich de El Pais et ORF.
Merci à tous pour cette très belle soirée !
Joëlle Moussalli (Bac 1999)
Une discussion
mouvementée.
Perrine Recours
Joëlle Moussalli
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forum : sciences
Regards d’un prospectiviste
sur la crise économique
Armand Braun
Vienne, 13 mars 2009
résumé
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Une crise économique évidemment
Un univers financier qui, au fur et à mesure qu’il
devenait plus puissant, abandonnait toute idée de
mesure, devenait fou et a ainsi été le détonateur
des événements.
L’énorme dette publique contractée et sans cesse
accrue par des Etats (les Etats-Unis d’abord, évidemment, mais d’autres aussi et la France notamment).
Ces deux phénomènes ensemble, avec en commun
aussi l’illusion que l’avenir prendrait soin de luimême, ont créé les conditions de la crise et les circonstances de son déclenchement.
Le moment présent est donc dominé par l’inquiétude,
une peur de l’avenir qui pourrait devenir le thème
implicite de la prochaine élection européenne.
Il est beaucoup question de Keynes. Mais attention, nous n’avons pas affaire à un remake de la
crise de 1929. Notre époque n’a pas grand-chose
à voir avec 1929. Ne comptaient alors que l’Europe
et l’Amérique du Nord. Aujourd’hui, tout se passe partout en même temps sur la planète. Nous
disposons de moyens de communication que nos
prédécesseurs ne pouvaient même pas imaginer.
La connaissance, les techniques, la culture ont formidablement progressé, la complexité aussi. Nous
sommes, même si nous n’en avons pas conscience,
infiniment mieux armés pour faire face.
D’après ce que je sais de Keynes, il aurait beaucoup
aimé notre monde d’aujourd’hui, il l’aurait certainement trouvé tellement plus stimulant, tellement
plus riche de potentiel que le sien.
Mais je crains qu’en cherchant à répéter ce qu’il
a inspiré il y a 80 ans, nous ne fassions bégayer
l’Histoire.
14
Au-delà d’une crise, un changement d’époque
Changement d’époque parce que, chaque jour un
peu plus, les 6 milliards d’humains se sentent solidairement concernés par des enjeux qui sont effectivement mondiaux : l’environnement, les inégalités, la démographie, l’épuisement des ressources
naturelles...
Changement d’époque parce que nous ne comprenons pas ce qui se passe. Comme le disait ces joursci un chef d’entreprise japonais, c’est comme si
« nous pataugions dans la boue par temps d’épais
brouillard ». Tout le monde est dans le désarroi, les
personnes, les groupes, les collectivités locales, les
Etats …
Changement d’époque : les leaders d’hier, l’industrie automobile par exemple,
font soudain figure d’espèces en péril. Je ne vous parle pas de la situation des
grandes bourses mondiales. Vous savez ce qu’il en est du chômage. J’ignore
jusqu’à quel point l’Autriche est concernée par l’immigration clandestine : les
pauvres continueront d’aller là où vivent ceux qui se croient encore riches, les
jeunes d’aller dans les régions du monde que peuplent des vieux.
Changement d’époque qu’illustre l’extraordinaire diffusion de la communication.
Pour atteindre 150 millions d’utilisateurs, il a fallu 89 ans au téléphone, 38 ans
à la télévision, 14 ans au portable, 7 ans à l’I-Pod, 5 ans à Facebook, qui, au seul
mois de janvier de cette année a enregistré 5 millions de nouveaux abonnés.
Changement d’époque parce que de nouveaux modes de décision collective
sont en train d’éclore : des formes complètement originales de démocratie directe, comme ce fut le cas lors de l’élection du Président Obama.
Nos contemporains savent que peuvent survenir des ruptures soudaines, inattendues, brutales (Philip Roth : « l’avenir est une bombe »). Il a peut-être raison,
cet économiste qui, il y a quelques jours, disait devant moi : « dans deux ans,
nous mangerons tous des racines. » Face à une question précise, nous arbitrons toujours en faveur du présent, contre l’avenir. Bref, nous n’avons encore
ni vraiment compris ce qui nous arrive, ni trouvé les moyens de nous comporter
et d’agir dans un monde soudain devenu si étranger à nos manières habituelles
de penser et d’agir. Et, comme toujours dans les temps difficiles, les gens commencent à réclamer un régulateur, un shérif... voire pire.
Le moment présent est celui du clash entre un monde auquel nous restons attachés et ce que Gaston Berger appelait « la référence de l’avenir ». Il illustre ce vieux dicton chinois : « il vaut mieux ne pas vivre dans des temps intéressants... ».
Ai-je tort ? Ai-je raison ?
Etant donné l’ampleur de ce que j’évoque, je souhaite me tromper. Peut-être,
dans quelques mois, les épreuves actuelles seront-elles derrière nous et alors
vous vous souviendrez peut-être avec amusement de mon exposé.
D’un autre côté, même si la situation économique se rétablit, nous n’échapperons
pas à ce changement d’époque et il est essentiel de le préparer car il s’agit bien,
comme on dit dans le beau langage, d’une crise systémique, d’un changement
de paradigme.
La démarche prospective de Gaston Berger
Elle repose sur un principe : notre responsabilité vis-à-vis de ce que sera effectivement l’avenir.
Ce que nous faisons aujourd’hui façonnera demain. Ce qui adviendra demain dépendra de ce que nous ferons (ou ne ferons pas) nous-mêmes. Nous ne pouvons
plus nous contenter de prétendre que « l’avenir prendra soin de lui-même ».
Il y avait chez lui, sans doute parce qu’il était un philosophe du temps, une attention extrême aux interactions entre les époques.
Il interprétait volontiers l’intervention de la force des choses (« la force des choses conduit à la catastrophe », Walter Benjamin) comme la sanction de négligences humaines, de dénis de responsabilités qui auraient dû être assumées.
Raoul Mille
attaché scientifique et universitaire,
[email protected]
forum : sciences
L’Innovation globale
en réponse à la crise :
La Renaissance,
si nous le voulons !
Interview avec André-Yves Portnoff
Quel est votre parcours par rapport au thème de l’Innovation et de la Prospective ?
André-Yves Portnoff : Après avoir fait des études de Chimie et un Doctorat notamment en Métallurgie, j’ai exercé pendant un certain temps le métier de
journaliste scientifique : de ce fait, je suis entré dans l’univers de l’Innovation
et j’ai découvert la richesse lié à ce concept. En 1979, avec Thierry Gaudin (voir
l’interview dans le MDA 32), nous avons oeuvré pour un programme ministériel
de l’Innovation, et un petit livre a été édité à l’attention des entreprises pour les
encourager à innover. En 1983, j’ai créé la revue de la Prospective : j’y ai rédigé
le premier rapport français sur le thème de l’Immatériel, et un second volume
est sorti vingt ans après sur le thème de la Révolution de l’Intelligence. Ainsi,
depuis la fin de mes études universitaires, je travaille énormément sur le thème
de l’Innovation. Je m’efforce de proposer l’Innovation comme élément majeur du
progrès et notamment de sortie de crise. Je consacre actuellement une grande
partie de mon temps au Groupe Futuribles où je travaille en tant que consultant.
Comment définiriez-vous simplement l’Innovation et la Prospective ?
L’Innovation, ce serait une idée nouvelle appliquable et encore mieux, appliquée :
une idée technologiquement possible et sociétalement possible (conforme à
une certaine culture, agréée par la législation et économiquement réalisable).
L’Invention, par contre, est une idée nouvelle mais pas nécessairement appliquable.
Quant à la Prospective, c’est l’exploration des futurs possibles. Par exemple, on
peut soit définir un but et explorer les multiples voies pour l’atteindre, soit en
tenant compte des facteurs présents essayer d’imaginer l’avenir, de cerner le
champs des possibles. Les méthodes sont évidemmment importantes dans la
prospective, mais ce qui l’est encore plus, c’est l’action de l’Homme.
Quand une vitrine
de magasin se
transforme en
écran interactif
Je vous propose la lecture d’un article sur l’avenir
étonnant du lèche-vitrine rendu encore plus intéressant par des innovations téchniques, d’un article
pour amateurs de photo sur des objectifs de cinéma
qui font rêver, sur les propriétés de fils électriques
à l’échelle du nanomètre et enfin un article sur une
étude qui permet de mieux comprendre l’autisme.
Alfred Philipp
(Bac 1967)
www.bulletins-electroniques.com
C’est ce qu’offre aux entreprises Hilabs, une jeune start-up grenobloise, créée
en 2008. Le passant peut ainsi consulter un catalogue sur un écran tactile qui
s’affiche à son approche. "La partie vraiment nouvelle et originale concerne la
prise en compte de ce qui se passe dans la rue", explique Jérôme Maisonnasse,
le responsable marketing et ventes de cette entreprise. En effet, les informations affichées se modifient selon que les passants sont éloignés, proches ou
arrêtés devant la vitrine.
Précisions que l’équipement et l’interface web que propose Hilabs sont issus de
travaux développés dans le cadre d’une collaboration entre l’INRIA et Grenoble
INP. Ainsi, ce sont des capteurs visuels, développés par l’équipe Prima de l’INRIA
qui recueillent des images de la rue. Traitées en temps réel, elles vont permettre
d’obtenir une mesure de proximité et de mobilité des passants. De son côté, une
plate-forme web permet de fabriquer des interfaces de haute qualité graphique
et d’animer des contenus de façon dynamique sur le réseau de vitrines équipées.
Grâce à d’autres applications, en cours de développement, les clients pourront
bientôt disposer d’autres informations dépendant de critères différents comme
le sexe ou l’âge. Incubée par Grenoble Alpes Incubation, Hilabs vise en priorité
les agences bancaires, immobilières ou encore de voyage.
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
L’Europe est-elle innovatrice ?
Que faudrait-il pour encourager une approche plus innovatrice ?
En gros, je dirais que les Européens innovent, oui. Cependant, l’économie européenne est non-innovatrice.
15
forum : sciences
suite « La Renaissance, si nous le voulons ! »
Il faudrait donner
aux entreprises plus
de contrôle, dans
le respect de la
dignité de chacun,
avec une confiance
réaliste, grâce à un
mécanisme d’autorégulation.
Pour l’Innovation, il faut des moyens, entre autres financiers. Financer les institutions publiques
et privées, investir dans la recherche publique, car
l’Innovation comporte des risques, et diminue pour
bon nombre d’entreprises la marge de profit. Mais
innover est nécessaire, même si parfois très coûteux
: c’est souvent un investissement sur le long terme,
et les effets positifs peuvent se faire sentir bien plus
tard. Ce sont souvent les petites entreprises qui innovent car elles risquent plus. Pour ce qui est des
grandes entreprises, il y a un plafond de verre en
matière d’innovation.
L’Innovation reposerait en fait sur trois grands piliers : la vision (à court et long termes), les valeurs
(propres à une entreprise, une société), et le courage/la volonté. L’Europe a tout ce qu’il faut pour réussir, pour surmonter les obstacles. Il faut avant tout
aider les petites entreprises et une mesure qu’on
devrait prendre serait : « small business acts »,
c’est-à-dire réserver 15% des marchés publics aux
petites entreprises. Des alliances dans la tolérance,
la valorisation de la différence du partenaire et la
recherche de synergies entre les petites entreprises encourageraient énormément l’Innovativité en
Europe.
Selon vous, l’Innovation présente t-elle un intérêt
plutôt durable ou temporaire ?
Il s’agit avant tout de progresser et de donner à
notre société des moyens de survivre et vivre bien
dans un long terme. Si l’Innovation a des effets positifs (voire négatifs) à court terme, le but recherché de l’innovateur s’inscrit dans un long terme.
L’Innovation a besoin à la fois de connaissances
intellectuelles, de savoir et aussi de valeur émotive,
de volonté, de qualités et de relations humaines :
cotisati
16
L’Innovation est-elle une solution à la crise ?
C’est une condition aux solutions à la crise. Si on innove suffisamment, on crée de la valeur. La ressource essentielle pour créer de la valeur durablement
est la créativité des hommes. Si on pense à innover
dans l’organisation, la gestion des entreprises et des
administrations, la structure de la société, les biens,
les systèmes, les services ... on aurait énormément
de travail, mais aussi de superbes défis à relever.
On dit souvent que l’innovation peut donner lieu à
des méfaits ...
C’est la société qui le décide. La question est très
simple : comment s’approprie-t-on cette idée ? Qu’en
fait-on ? Souvent, on emprunte un chemin bien défini, mais il arrive de dévier. L’essentiel est d’utiliser
ses connaissances et sa conscience. Aussi, il faut savoir écouter et observer les utilisateurs (en plus du
technicien) : ils donnent des indices énormes.
Vous être membre actif de Futuribles et dirigez la
collection bilingue « Perspectives » du Groupe Futuribles depuis cinq ans. De quoi s’agit-il ?
L’idée de Futuribles a été créée par Bertrand de Jouvenel : c’est un centre de documentation et de recherches sur les « futurs possibles ». Un des hauts
lieux de la prospective.
L’idée a été relancée par Hugues de Jouvenel, avec
une revue mensuelle sur la prospective, indépendante et réalisée par divers experts, scientifiques
et spécialistes. Cette revue regroupe articles et études avec et pour des entreprises, régions, pays et
propose une vision nouvelle de l’Innovation et de la
Prospective. (cf. www.futuribles.com)
Ce soir, vous tiendrez une conférence à l’Institut
français de Vienne : quel est votre message ?
On oublie souvent à quel point la tolérance, le respect sont des valeurs essentielles dans l’entreprise
et dans la société dans laquelle nous vivons. Si nous
voulons innover, si nous voulons réussir, il faut une
certaine efficacité et celle-ci vient par la motivation
et le respect. Il faudrait donner aux entreprises plus
de contrôle, dans le respect de la dignité de chacun,
avec une confiance réaliste, grâce à un mécanisme
d’auto-régulation.
Si l’on souhaite une nouvelle Renaissance, il faut
pouvoir parier sur l’Intelligence de l’Homme et libérer la Créativité …
Joëlle Moussalli (Bac 1999)
www.eiswürfel.cc
bezahlte Anzeige
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
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049636
7
L’innovation est donc une notion « humaine » de
long-terme, qui vise la cohérence.
forum : juristes
Le Droit de
la Médecine
Sabine Leinschitz, Maria Leinschitz-Vilain, Georg Strommer
en résumé
Le mémoire contient
nombre d’exemples
pratiques et de
décisions judiciaires.
Une photocopie du
document (70 pages)
peut être commandé :
– coûts : € 30,– (frais
de copies et de port)
– contact :
[email protected] ou
tél. : 0676 64 94 571
Pour commencer, Georg (Bac 1987) a souligné que
le droit de la médecine repose sur deux piliers. D’une
part, la responsabilité envers les erreurs médicales
et l’utilisation de pratiques contraires aux règles
de l’art (Kunstfehler) – les expertises nécessaires
n’offrent en général que très peu d’arguments en cas
de litiges. D’autre part, la responsabilité pour non
information ou information qui manque de spécifications (mangelnde oder mangelhafte Aufklärung).
Dans ce domaine, une décision de la Cour de Cassation autrichienne a soulevé, il y a quelques temps,
des très vives émotions, ainsi que maintes disputes
parmi les juristes : pendant un contrôle de grossesse de routine, un gynécologue avait omis de spécifier l’urgence d’un contrôle détaillé du fœtus. La
patiente n’a donné suite au conseil du gynécologue
que quelques semaines plus tard : l’enfant est né
handicapé. Le procès a duré 9 ans. Finalement, la
Cour de Cassation a donné gain de cause à la patiente : le gynécologue est tenu pour responsable et
doit payer une partie des coûts relatifs à l’handicap,
ainsi qu’une partie des pensions alimentaires pour
l’enfant d’un montant à vie de € 3.700 par mois.
Le montant final, qui dépend de la part de faute attribuée à la patiente, n’a pas été fixée, les parties
ayant finalement réglé l’affaire à l’amiable.
Sabine (Bac 1999) nous a exposé le sujet de son mémoire : « Anwendung standardisierter Aufklärungsmethoden in der zahnärztlichen Praxis », écrit en
coopération avec un grand cabinet de dentiste à Vienne, la difficulté étant d’appliquer une théorie très
sévère et stricte dans le quotidien d’un dentiste.
La théorie nous veut de préciser que la responsabilité du médecin respectif n’est donnée que si le patient prend une autre décision, après une information correcte et exhaustive. Le médecin a l’obligation
d’informer le patient ou son représentant légal sur
le diagnostic, les remèdes, les risques, les alternatives possibles, les conséquences de toutes les variantes et les coûts. Il doit en outre s’assurer que le
patient a les capacités de comprendre ce qu’on lui
explique. En cas de patients ayant de fortes douleurs (Schmerzpatient), l’obligation d’information
est réduite. Le médecin doit prendre en compte la
volonté potentielle du patient, mais bien s’assurer
consciencieusement que ce patient n’a pas la capacité à ce moment précis de décider par lui-même.
L’obligation d’information n’est supprimée qu’en
cas de danger mortel ou d’affection grave.
Conférence du 31 mars 2009
L’information doit être adaptée à l’âge, aux connaissances et à la langue parlée du patient, donc si le
patient ne parle pas l’allemand, le médecin est en
théorie obligé de se servir d’un interprète.
En outre, c’est au médecin de prouver que
l’information donnée était suffisante et qu’il a
agi conformément aux règles. Une simple fiche
d’information (Aufklärungsbogen) distribuée au
partient n’est cependant en aucun cas suffisante, le
médecin devant s’assurer que le patient a bien compris son contenu. Néanmoins, la fiche d’information
signée par le patient est un moyen de preuve, bien
que non suffisant à lui seul. L’information doit être
d’autant plus précise que l’opération est peu importante et non urgente. Selon la jurisprudence
actuelle, l’étendue de l’obligation d’information ne
dépend pas de la probabilité d’un risque, mais de la
gravité des conséquences et de leur influence sur la
décision à prendre par le patient.
En théorie, le médecin peut carrément supprimer
l’information pour le bien du patient (therapeutisches Privileg), par exemple si le patient est très angoissé et ne supporterait pas le fait d’être informé
avant de se faire opérer.
Une étude basé sur des entrevues avec des patients
montre combien les attentes varient fortement : certains ne souhaitent pas être informés pour des raisons diverses (stress, manque de temps, confiance
au médecin, etc.), d’autres aimeraient avoir plus de
temps pour prendre leur décision, d’autres encore
souhaitent connaître tous les détails imaginables…
La synthèse faite par la Cour de Cassation autrichienne propose une information en deux étapes
: d’abord une information de base permettant de
connaître le diagnostic, les démarches, les complications (par ex. sous forme de fiche d’information
ou de vidéo), puis une information plus détaillée,
qui donnerait au patient la possibilité de poser des
questions.
Inutile de dire qu’après la conférence, une discussion très vive s’est engagée entre juristes, médecins,
patients actuels et potentiels, illustrant bien les attentes variées d’une personne à l’autre, du niveau
d’information souhaité à la difficulté de rendre compatible les intérêts des uns avec ceux des autres.
Maria Leinschitz-Vilain
(Bac 1996)
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Un peu plus de 40 anciens ont assisté à la conférence sur le droit de la médecine tenue par Mag. Georg Strommer, avocat à Vienne, et Mag. Sabine Leinschitz, qui a suivi une spécialisation universitaire en droit de la médecine.
17
forum : café philo
Ein Thema
wie viele andere …
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Im vorletzten Café Philo haben wir die Frage diskutiert: « Was ist und warum
überhaupt Philosophie ?». Wir kamen weitgehend überein,dass es das Eingehen auf Fragen, auf alle Fragen, insbesondere auf die letzten Fragen ist.
Der menschliche Geist setzt sich keine Grenzen, alles zu befragen. Hiebei stossen wir auf Fragen von besonderer existentieller Bedeutung, sozusagen auf
unvermeidliche Fragen, denen sich niemand entziehen kann. Woher kommen
wir? Woher kommt die Welt? Wohin gehen wir? Was ist nach dem Tod? Was ist
der Sinn des Lebens? Auch der nicht bewusst philosophierende Mensch steht
unausweichlich vor diesen Fragen und muss sie, ob er will oder nicht, in seinem Denken und Tun beantworten, sich dazu stellen. Der Philosoph versucht
dies ganz ausdrücklich, bewusst und unter Einbeziehung aller Möglichkeiten
der Vernunft, ja des (auch intuitiven) Denkens überhaupt, im weitesten Sinn. Er
bedient sich oft einer wissenschaftlich-systematischen Methode, zuweilen aber
denkt er auch dichterisch oder mystisch oder rein spekulativ oder ganz einfach
« total »,aus seinem Innersten heraus.
Im Übrigen wurde auf die Geschichte der Philosophie eingegangen, die vom Mythos, vom sozial Geglaubten, fortschreitet zur fragenden Vernunft. Sie ist im Altertum und Mittelalter Seinsphilosophie, in der Neuzeit Bewusstseinsphilosophie.
18
Kant hat die « letzten » Fragen auf vier zusammengefasst :
Was können wir wissen?
Was sollen wir tun?
Was dürfen wir hoffen ?
Was ist der Mensch ?
An diese vier Fragen halten wir uns bei unseren nächsten Treffen.
Im letzten Treffen stellten wir die Frage: « Was können wir wissen ? ».
In den Antworten der Teilnehmer gab es zwei Richtungen:
Die empirische (Lebenserfahrung oder wissenschaftlich experimentelle Erfahrung) und die mystische (wir können alles wissen – erfühlen, erahnen, mit der
Intuition, dem Herzen erfassen als das Tiefste, das Radikalste, das « sich Aufdrängende », das « Unumgängliche » dem wir uns nicht entziehen können). Die Zweitere (mystisch) wurde diesmal eher ausgeklammert und wird vielleicht bei der
Behandlung der zweiten und dritten Frage Kants in aller Stärke zurückkehren.
Bei der Ersteren (empirisch) hielten wir uns vor allem an Kant. Er, der versucht
Rationalismus und Empirismus versucht zu vereinen, bleibt in letzter Konsequenz
dem Empiriker David Hume mit seinem nahezu skeptischen Sensualismus (die
Sinne sind alles) verhaftet. Das Wissenschafts- und Erkenntnisbild, das entsteht,
ist auch das Poppers, des Wiener Kreises, Wittgensteins, Russels: Eine Hypothese
wird durch experimentelle Verifikation zur Theorie erhärtet und bleibt als solche
– provisorisch – bestehen, bis sie durch die nächste abgelöst wird (etwa Newton
durch Einstein, Einstein durch ... ?). Das « Wesen der Dinge », von dem die alte
Metaphysik sprach, wird, da unerkennbar, gar nicht mehr thematisiert.
Bei Kant ist dies anders: Auch er hält das Wesen (das wahre Sein der Dinge, unabhängig von unserem Bewusstsein) für unerkennbar, da unser Verstand und unsere
Sinne in bestimmter Weise strukturiert sind (etwa im räumlichen, zeitlichen, kausalen Denken) und wir nicht darüber hinaus blicken können. So will er auch etwa
von Gottesbeweisen und anderer traditioneller Metaphysik nichts wissen. So vertritt Kant die moderne Bewusstseinsphilosophie (vom Subjekt aus Denken).
Er verharrt aber gleichzeitig in der alten Seinsphilosophie, indem er das Wesen
der Dinge (ihr wahres Sein), das « Ding an sich », nämlich als Idee und Grenzbegriff weiterhin annimmt und dann in seiner « praktischen Vernunft » in der
cafe philo
Chers amies, chers amis,
Depuis un an et demi maintenant, il existe
une „nouvelle institution“ de l’AAELFV :
le café philosophique. Inspiré des cafés philosophiques français, qui remontent à Sartre (sinon à Voltaire…), ce CAFÉ PHILOSOPHIQUE se
retrouve une fois par mois.
Où : Café Freud, non loin du Lycée, dans la
Berggasse 17, 1090 Vienne
Quand : Toujours de 19:00 à 22:00. Il n’y a plus
de jour fixe : nous fixons la date chaque fois
après notre rencontre, pour alterner les jours
de la semaine. Vous trouverez toujours la prochaine date sur notre site www.aaelfv.at
Comment : On s’y retrouve entre Anciens et autres intéressés et on discute librement, le sujet
est fixé ensemble à la fin de la dernière rencontre. Ce sujet est souvent introduit par moi-même ou une autre personne par un court exposé
de max. 15 minutes. Après, chacun dit de manière très informelle ses idées. On y confronte aussi des opinions adverses, à l’occasion,
mais dans le respect de l’opinion des autres et
de la personne en face et on tente d’expliquer
de préférence plus par la raison plus que par
l’émotion si possible … En tant que modérateur,
si la discussion risque de s’égarer, je remets un
peu sur les rails les participants ou j’informe de
positions prises qui existent déjà, à ce propos,
dans l’histoire de la philosophie.
Quel serait ton sujet préféré ?
La philosophie s’ouvre sur tous les domaines
: physique, métaphysique, culture,théorie des
sciences, morale, politique, logique, théorie de
la connaissance, esthétique, histoire, politique,
sociologie, économie, mystique, sciences exactes, droit, psychologie, etc.
Propose-nous ton sujet ! Et il sera traité dans
une des prochaines soirées.
Contact : Pour ton sujet et toute question ou
suggestion
Jakob Mytteis (Bac 1965)
0660 811 78 59, [email protected]
Frage « was wir tun sollen » auf diesem Weg zu einem Gottespostulat ja einem sogenannten « moralischen Gottesbeweis » fortschreitet. Dieses auch
kritisch zu befragen wird Aufgabe unseres nächsten
Treffens sein (« Was sollen wir tun? » oder: « ohne
Gott keine Moral? »)
Jakob Mytteis (Bac 1965)
forum : annonces
volley
Equipe de femmes de France-Club-Volleyball :
championnes en 2è ligue de Vienne
France-Club-Damen-2009
de gauche à droite :
debout : Ferdi Akdag (entraîneur), Sita Reisinger
(passeuse), Bernadette Göschl (passeuse),
Lieselotte Reichl (milieu), Robina Kuntara (milieu).
assises : Verena Oppolzer (pos. 4), Bettina Brandl
(pos. 4, libero), Manuela Hochhauser (milieu, pos. 4),
Brigitte Mansky (diagonale).
Pas sur l'image: Claudia Fabrizii (milieu) et
Barbara Leitner (pos. 4).
raa – reseau affaires anciens
Plus de 35 Anciens se retrouvent autour de leur petit déjeuner mensuel
Pour la cinquième fois déjà, le Réseau Affaires Anciens, créé au début de l’année
au sein de l’Association des Anciens Elèves du Lycée Français de Vienne, s’est
retrouvé pour son désormais habituel Petit Déjeuner d’Affaires dans la Salle de
Théâtre de l’Hôtel Hollmann-Beletage. Notre ami Philipp Patzel, Bac 2000, qui
dirige cet établissement avec beaucoup d’engagement et de doigté, a profité
de l’occasion pour nous faire une petite visite guidée et nous permettre de découvrir un lieu tout à fait original, un hôtel qui plus que tout autre donne à ses
clients le sentiment d’être vraiment « chez soi ». Ce n’est pas un hasard si ses
clients hésitent à le recommander de peur de ne plus trouver de chambre libre
en cas de besoin. C’est bien le prototype de ce que l’on appelle en allemand un
« Geheimtip » !
Ensuite, nous nous sommes retrouvés comme d’habitude autour d’un petit déjeuner toujours aussi succulent à fêter des retrouvailles inopinées et à parler
« affaires ». Après de brèves présentations, surtout de la part des nouvelles
recrues, quelques uns ont déjà pu témoigner des premiers fruits de nos rencontres : tel projet d’architecture qui devrait se réaliser, tel emploi à pourvoir par
un ancien, telle coopération professionnelle qui se dessine à l’horizon : on peut
dire que notre tout jeune réseau atteint déjà ses objectifs.
Prochain rendez-vous et dernier avant la pause estivale :
vendredi 26 juin, 08:30 ! Venez nombreux !
Martin Ploderer (Bac 1977)
Prochaines réunions: jeudi 2 juillet, jeudi 6 août, jeudi 3 septembre
wickerl
WICKERL, un petit retour sur la réunion de Mai
La section de Bridge des Anciens Elèves a formulé au début du championnat de Vienne deux voeux
pour les équipes. D'un côté: pour la plus forte, remonter en 2è ligue, et de l'autre côté, pour la plus
faible, conserver sa place en 3è ligue. Le but sportif
a été atteint.
Le 35è Tournoi de Champagne aura lieu du 16 au 18
octobre 2009 au club de Bridge à la Porzellangasse,
près du Lycée.
Pour tout renseignement concernant le Bridge,
n´hésitez pas à me contacter au: 0664 3008150.
Richard Wehler-Hardt (Bac 1965)
Se sont réunis le jeudi 6 mai 2009 chez WICKERL pour bavarder en français,
dans la mesure du possible,Dinah Schilhan (Bac 2008) étudiante de philosophie, Sylvia Vaquette, Francziska Schmertzing, Joëlle Schreiber, Peter „Don Pedro“ Perez, Herbert Spielmann et sa femme Erzsébet, Ivar Wolff et Nora , l’avocat
Olaf Borodajkewycz avec sa femme Barbara, le médecin Ludwig „Dudi“ Pichler,
Axel Novak, GODAFOSS Werbegrafik, Manfred Berndt, en voie de réhabilitation, Wolfgang Hörtlehner, juriste; Ullrich Schubert était venu la pour la première
fois! Peterle Chorherr, le barkeeper de notre ancien club à la Währingerstrasse
30 qui vient deux fois par an, s’est aussi joint à nous!nEt bien sur, le fidèle Bernd
Horazdovsky, juriste, Henry M. Lieberman, advanced Senior Geologist, venant
de HOUSTON (États Unis de l’Amérique) et qui reviendra le 1er octobre 2009 à
VIENNE!
Le Wickerl est à la fois la réunion des habitués et à la fois l’occasion pour les
Anciens de passage de retrouver des vieilles connaissances et de renouer les
contacts alors perdus.
Pour terminer nous avons fêté ensemble l’anniversaire de Christina DAIMER
avec un gâteau! L’ambiance était sympathique comme toujours, il y a un va et vient habituel, personne n’est obligé de rester jusqu’à la fin à 23 heures puisqu’il
y a en a même qui sont déjà là avant 18 heures!
Au total il y avait ce jour-là 19 personnes, si j’ai bien compté…et je m’en réjouis !!!
Bernd Horazdovsky (Bac 1959)
P.S.: M. René et Mme Jocelyne (Leupe) Subias viennent de Grenoble au mois de
juillet chez WICKERL.
Au plaisir de vous voir : 20 places sont toujours réservés : les premiers jeudis du
mois de 18:00 à 23:00 – et plus parfois ! ! !
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
section bridge
Vous rappellez-vous de la Cathédrale jadis? Ce bistro en face de notre Lycée,
lieu de rencontre de nos enseignants, notre administration et quelques Terminales? Il existe toujours et porte le nom de Wickerl!
19
Culture : Théatre
Après l’immense succès
de Roberto Zucco :
sur les traces du
Théatre du
Funambule
En avril, ne te découvre pas d’un fil : c’est la période que le Théâtre du Funambule a choisi pour présenter son 15e spectacle sur la scène du Studio Molière. Avril, c’est également le mois de la naissance et de la mort de Bernard-Marie Koltès,
l’auteur de la pièce que notre compagnie est fière d’ajouter à son répertoire.
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Avril 1948 – Avril 1989 – Avril 2009 : Roberto Zucco
Un fait divers sanglant. Un jeune homme d’une beauté inquiétante qui d’un jour
à l’autre passe du jeune homme bien rangé à un assassin. L’assassin de son
père, de sa mère, d’un commissaire de police, d’un enfant. Des meurtres perpétrés sans raison apparente. Des meurtres commis sans émotion, sans rancœur,
pour rien, sans logique.
Ecrire une pièce sur ce personnage est de mauvais goût ? L’écrivain fait-il
l’apologie du crime ? Exprime-t-il une fascination pour le meurtre ?
Le meurtre, l’amour, l’argent, sont des thèmes ancestraux du théâtre. Le meurtre
par amour, par intérêt, par jalousie, on l’écrit, on le comprend, on l’accepte, on
le lit, on le joue – Shakespeare, Dostoïevski, les tragédies grecques, le théâtre
antique - mais le meurtre pour rien, quelqu’un l’avait-il écrit auparavant?
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Koltès, après avoir découvert le portrait de Roberto Succo sur des avis de recherche placardés dans le métro parisien, ressent le besoin d’écrire sur ce jeune
homme avant même de savoir quoi que ce soit de l’histoire de ce visage.
Les lieux de rencontre avec la barbarie de Zucco sont des endroits de notre quotidien : une cuisine, une gare, un jardin public et même un quartier chaud, où
s’exprime notre soif d’humanité que nous avons tant de mal à assouvir.
Koltès nous offre un texte d’une merveilleuse poésie, faisant de l’acteur le narrateur de ses propres descriptions, jouant sur le littéraire et le trivial, alternant
comme en musique des brèves et des longues.
Pourquoi Koltès a-t-il écrit cette pièce peu avant sa mort le 15 avril 1989 ? Ce destin que tout conduit vers la catastrophe est-il la métaphore de la vie de Koltès ?
Une enfance dans une famille bourgeoise de la ville de Metz. L’église et le piano,
les violences des retombées de la guerre d’Algérie en France. Et puis les voyages. New-York, l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Asie peut-être. Le TNS, le Théâtre
Ouvert, la drogue, le sida.
On aimerait, comme dans l’Antiquité, pleurer la mort trop tôt d’un auteur d’une
telle force de création urbaine.
Frédéric Machto
Ci-dessus : la troupe du Théatre du Funambule
Le Théâtre du Funambule existe sur la scène francophone
viennoise depuis 1995 et a présenté cette année son quinzième spectacle. Depuis sa création par Didier Longval,
Frédéric Machto, Olivier Peubey et Charles Salmy, la composition de la troupe n’a cessé de se transformer au fil des
départs et des arrivées. À partir de 2004 et après le départ
de Didier Longval, Frédéric Machto prend la direction de la
compagnie. Il se forme alors une équipe artistique fidèle
que l’on retrouve encore aujourd’hui. Cette compagnie
composée de Français et d’excellents francophones réunit
une vingtaine de personnes nourrissant chaque nouvelle
production de leur talent, de leur engagement et de leur
spontanéité. Le choix des pièces que nous présentons
repose sur les acteurs qui composent la troupe et trouver
une œuvre à la fois intéressante, stimulante et où chacun
aurait sa place est un véritable défi que Le Théâtre du
Funambule doit relever chaque année. Depuis 2003 déjà
nous avons le souci de surtitrer nos spectacles en langue
allemande avec pour but une réelle ouverture vers ceux
qui s’intéressent à la culture française tout en n’étant pas
parfaitement francophones.
Pour plus d’informations : www.funambule.at
« Roberto Zucco »
de Bernard-Marie Koltès (1948-1989)
Avec/mit : Alain Asso, Philippe Aubault,
Johanne Babits, Anne Boulo,
Bernard Bouly, Christophe de la Chapelle,
Aulde de Courrèges, Valérie
Hene, Fabien Lahaye, Samuel Machto,
Sylvain Morinière, Chloé Siganos,
Christine Soukop, Eric Thaller,
Marylène Weinberger.
Mise en scène/Regie : Frédéric Machto
Lumières/ Licht : Clemens Hupka
Costumes/Kostumen : Veronika Hiller-Asso
Affiche/Plakat : Claude Buri
Actuallités Fims & Musique
« Créativité et Innovation :
Le dialogue interculturel de la francophonie du point de vue de la femme »
a
b
c
Programme
d’automne
représentations:
Vienne: Metro Kino
séances scolaires : 9:00, 11:30, 14:00
séance du soir : 19:00
aussi à Salzbourg au Das Kino
et à Linz au Moviemento
16.09.2009
En matière de concerts, fran:cultures se réjouira de vous présenter des concerts,
entre autres en Basse-Autriche à Waidhofen an der Ybbs sous le patronage de
M. Erwin Pröll. Trois concerts y auront lieu dans le château Rothschild.
Le premier concert, « L’heure exquise », sera présenté dans le cadre d’une
matinée sous le patronage de l’Ambassade de Grèce et en coopération avec la
société gréco-autrichienne le 11 octobre à 11:00. Ne manquez pas ce concert interprété par l’inoubliable contre-ténor Nicholas Spanos et par le grand pianiste
Anastasios Strikos, conseiller musical de fran:cultures.
Le 20 novembre à 19:30, aura lieu le concert « La flûte du pan » sous le patronage de l’Ambassade de Grèce et en coopération avec la société gréco-autrichienne. Les musiciens seront Anastasios Strikos au piano et Petros Stergiopoulos
à la flûte.
« Tzigane » (c) sera un concert sous le patronage de l’Ambassade de la Roumanie à Vienne et en coopération avec la société roumaine-autrichienne. Ce
concert présenté à Waidhofen aura lieu le 4 décembre et il montrera l’influence
folklorique sur la musique francophone du 20e siècle.
Pour plus d’informations, consultez notre site internet : www.francultures.at
« Amour, sexe et Mobylette »
Débat : « Amour et Sexualité de la femme
africaine d’aujourd’hui »
14.10.2009
« Maman va chez le coiffeur »
Débat : « L’histoire de l’émancipation
de la femme depuis les années 60 »
17.11.2009
« Le chant des mariées »
Débat : « Mariages forcés – mariages arrangés,
le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes »
9.12.2009
« Back Soon »
Débat : « L’émancipation des femmes dans
les pays nordiques : un modèle à suivre ? »
Concerts
Château Rothschild, Waidhofen an der Ybbs
sous le patronage de M. Erwin Pröll
11.10.2009, 11:00
« L’heure exquise »
20.11.2009
« La flûte du pan »
4.12.2009
« Tzigane »
Débat : « Mariages forcés – mariages arrangés,
le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes »
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
fran:cultures va reprendre la deuxième partie de son cycle « Créativité et Innovation : Le dialogue interculturel de la francophonie du point de vue de la
femme » au Metro-Kino le 16 septembre.
Le premier film présenté sera « Amour, sexe et Mobylette » (a), un film écrit
et réalisé par Maria Silvia Bazzoli et Christian Lelong (France/Allemagne 2008,
95 min). Ce film a été choisi sur l’initiative de Bertrand Gosset, Vice-Président
de l’ADFE et nous l’en remercions vivement ici. Amour, sexe et mobylette est
un film d’amour dans une petite ville du Burkina-Faso. Voir comment on s’aime
quelque part en Afrique, c’est aussi tendre un miroir à nos propres amours. La
première du film se terminera par un débat mené par le Professeur Michel Cullin, centre de recherches Félix Kreissler pour les relations franco-autrichiennes
à l’Académie diplomatique de Vienne sur le thème: « Amour et Sexualité de la
femme africaine d’aujourd’hui ».
En octobre, fran:cultures aura le plaisir de jouer le film « Maman va chez le
coiffeur » sous le patronage de l’Ambassade du Canada. Ce film de Léa Pool (Canada 2008, 97 min) sera présenté le 14 octobre à 9:00, à 11:30, à 14:00 (séances
matinales scolaires) et à 19:00 (séance du soir) au Metro Kino, et il sera suivi
d’un débat « L’histoire de l’émancipation de la femme depuis les années 60 ».
Le 17 novembre aura lieu la première du film « Le chant des mariées » de Karin
Albou (France/Tunisie, 2008, 84 min) à 9:00, à 11:30, à 14:00 (séances matinales
scolaires) et à 19:00 (séance du soir). Après le film, des spécialistes discuteront
sur le thème « Mariages forcés – mariages arrangés, le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes ».
Le cycle de film de fran:cultures se terminera par le film « Back Soon » (b) de
Solveig Anspach (France/Islande 2008, 92 min.) le 9 décembre qui sera suivi
d’un débat sur le thème « L’émancipation des femmes dans les pays nordiques
: un modèle à suivre ? ».
21
projet culture :
La France dans
les musées d’Autriche
Dorothea Nahler initie un « projet culture »
nouveauté
Profitant d’ expériences faites en matière musée
et relations étrangères pendant presque une dizaine d’années en tant qu’assistante du directeur
général du Musée d’Histoire Naturelle à Vienne,
Dorothea Nahler (Bac '65, photo ci-contre) s’est posée la question : « Comment les musées autrichiens se présentent-ils au public francophone ? »
Ainsi, elle a décidé de créér de par sa propre initiative un projet dont l’objectif est d’informer le public
francophone en langue française et de rassembler
pour notre chère communauté francophone en Autriche un maximum de renseignements en langue
française, mis à jour régulièrement sur le calendrier
des musées sélectionnés comme partenaires d’un
point de vue de leurs rapports avec la France. L’idée
est encore fraîche et le projet tout nouveau, mais
déjà un grand nombre de musées ont accueilli très
bien l’idée de s’ouvrir à un plus vaste public francophone : l’Albertina, le Belvedere, le Kunsthistorisches Museum, le Naturhistorisches Museum, ainsi
que le Leopold Museum et le Ignaz Pleyel Museum.
N’hésitez pas à encourager Dorothea dans sa démarche qui vise à élaborer un réseau sur le site de
l’AAELFV pour que vous puissiez y trouver un lien
pour chaque musée, qui donne un accès direct au
programme en langue française mis à disposition
par les différents départements, que ce soit collections permanentes, objets/oeuvres en exposition,
actions pédagogiques (adultes et enfants), visites
guidées, actualités, manifestations etc. Les liens
vous amènent sur le site de chacun des musées
(comprenant une description du bâtiment et de
son histoire), liens qui devraient vous permettre de
choisir aisément et de voir du premier coup d’œil
des nouveautés ou des curiosités inconnues en rapport avec le monde francophone.
Des tuyaux et des commentaires spécifiques sur les
différentes offres signaleront des particularités et
vous serviront un peu en tant que guide.
N’hésitez pas à faire quelques suggestions et à apporter quelques informations supplémentaires !
Dans l’attente de vous y voir nombreux et satisfaits :
www.aaelfv.at/projet_culture.htm
Qu’est-ce que ...
l’ABC ?
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
présenté par
Elisabeth Novak
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ABC comme le début de l’alphabet : on y emprunte livres et magazines,
on y rédige, on y traduit,
on y cultive orthographe et écriture.
A comme Amitié, Aménité et Art.
B comme Bibliothèque, Balades
et Brocante.
C comme Convivialité, Conversation
et Culture.
Tel l’alphabet, ce petit centre nous propose quelques
instruments pour découvrir voyages linguistiques et
promenades culturelles aussi fleuris que le champ lexical.
J’ai ouvert ce petit centre afin qu’en toute liberté, pour des tarifs modiques,
accessibles à tous, chacun puisse user de ce que j’aime, j’ai la chance de savoir et de savoir-faire, et mets à disposition au lieu de tout garder pour moi.
Depuis septembre 2009, j’ai plaisir à y recevoir des élèves, des Anciens, des
amis, j’ai le grand bonheur de m’en être fait de nouveaux. Voir aussi entrer
un ou une inconnu(e) qui finit par s’asseoir pour poursuivre la conversation
dans telle ou telle langue, c’est une joie insigne. L’ABC n’est pas grand, mais
il accueille la terre entière.
Nous organisons des manifestations comme promenades culturelles, jeux
de lettres, conférences, concerts, voyages … sur programme ou sur mesure ;
nous donnons des cours de français, d’allemand, de latin et de violon ; nous
publions des brochures thématiques, des calendriers. Nous planifions actuellement la saison 09/10.
Nous ? c’est l’athanor d’où jaillissent les idées d’un juriste philologue et mélomane, d’une fonctionnaire internationale, d’une professeur d’allemand,
d’un event-manager-publiciste et musicien et d’une professeur de lettres
classiques-docteur passionnée es histoire des religions ; c’est la tour de Babel où … non, je dirais plutôt une abbaye de Thélème (vous rappelez-vous ?
programme de seconde …) : « FAY CE QUE VOULDRAS ».
introduction
Napoléon
à Schallaburg
(extraits du communiqué de presse; en allemand)
Napoleon fasziniert noch heute. Wenige haben die Geschicke Europas so gelenkt wie er. Alles über die faszinierende Persönlichkeit Napoleons sowie Spaß
und Unterhaltung bei Festen im Zeichen der damaligen Zeit erwartet die Besucher 2009 auf Schloss Schallaburg.
Napoleon – Menschlicher Übermensch
Die Ausstellung widmet sich Napoleons Persönlichkeit und Leben in allen Facetten. Sie zeigt, wie der junge korsische Aristokrat seine Karriere als französischer
Kadett beginnt, innerhalb kurzer Zeit zum Alleinherrscher über Frankreich aufsteigt, Europa neu ordnet und im Alleingang ein französisches Imperium errichtet. Gezeigt wird sein politischer Niedergang und sein Tod in der Verbannung auf
St. Helena. Napoleon war nicht nur großer General und Politiker, sondern auch
Gesetzesinitiator, Familienmensch sowie Förderer der Künstler.
Ein Schwerpunkt der Ausstellung beschäftigt sich mit der Beziehung Napoleons
zu Österreich.
expositions
Napoleon – Feldherr, Kaiser und Genie
16. Mai bis 1. November 2009
Schloss Schallaburg, 3382 Schallaburg 1
www.schallaburg.at
La collection Batliner
à partir du 29 mai 2009
Albertina, Albertinaplatz 1, 1010 Vienne
www.albertina.at
expositions
Entspannung oder Abenteuer – Je nach Geschmack
Neben der Ausstellung bieten zahlreiche Feste im Zeichen Napoleons - vom
Familienfest bis zum Seniorenfest - für Junge und Junggebliebene spannende
Unterhaltung. Ein besonderes Highlight ist das originalgetreu nachgebaute
napoleonische Feldlager mit angrenzendem napoleonischen Kräutergarten im
Freibereich des Schlosses.
Der historische Turniergarten lädt Besucher ein, seine Geheimnisse zu entdecken oder einfach die Seele baumeln zu lassen. Drei Wanderwege rund um die
Schallaburg machen das Schloss zum perfekten Ausflugsziel. Im Schlossrestaurant schließlich kommt auch das leibliche Wohl nicht zu kurz.
Nouvelle présentation :
la collection Batliner
Depuis l’automne 2007, l’une des collections privées de classiques modernes
les plus importantes en Europe – la collection de Rita et Herbert Batliner – enrichit l’Albertina qui la présente maintenant pour la première fois dans toute sa
diversité artistique. Au travers de quelque 250 oeuvres, l’exposition refondue retrace sur une surface de 3000 m2 les chapitres les plus captivants de 130 années
d’histoire de l’art, de l’impressionisme français à la période la plus récente.
Cette présentation est complétée par des tableaux de la vaste collection d’art contemporain de l’Albertina et par des oeuvres maîtresses entre autres de la collection Forberg, qui ont été remises à l’Albertina.
Artistes (extrait) : Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Paul Cézanne, Amedeo
Modigliani, Henri Matisse, Joan Miró, Pablo Picasso, Ernst Ludwig Kirchner, Paul
Klee et Vassily Kandinsky, Mark Rothko ou encore Francis Bacon, Gerhard Richter, Georg Baselitz et Anselm Kiefer.
Détails: Anselm Kiefer, L’arbre de Jessé, 2008 (en haut);
Joan Miró, Métamorphose, 1936 (en bas, à gauche);
Roy Lichtenstein, Verre et citrons dans un miroir, 1974 (en bas, à droite).
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
(extraits du communiqué de presse)
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promotions : compte-rendus
promos
Pour des raisons professionelles, j’ai négligé mon
travail pour l’AAELFV. Je serai de nouveau au poste
dès le mois de juin. N’hésitez pas à demander notre
soutien pour vos réunions à venir: [email protected]
Reinhard Papp
1959:
La réunion des 50 ans est organisé et aura lieu
chez Olaf Borodajkewicz le 3 juillet 2009. Les
participants ont été invités par lettre en avril. Si
vous vous voulez adresser un message : fichier@
aaelfv.at
1965:
Le Heurigen annuel
aura lieu le 19 juin
à partir de 17:00.
Changement de lieu :
Heurigen Schübel-Auer,
Kahlenberger Straße 22 ou
Zahnradbahnstrasse Terminal Tram "D"
nt!
me
nge
cha
1964:
Réunion du 15 mai 2009 au Waldviertlerhof
Presque une quarantaine d’Anciennes et d’Anciens
se sont rencontrés pour célébrer les 45 ans qui se
sont écoulés depuis leur Bac en 1964.
L’invitation avait inclus tous ceux qui étaient dans
la même classe, soit en Primaire ou en Secondaire,
même s’ils avaient quitté le Lycée avant le bac, et
nombreux étaient ceux qui ont profité de l’occasion
pour renouer des liens avec les anciens camarades,
avec des arrivées de l’Allemagne et des Etats-Unis.
C’était une soirée animée, bruyante qui ne s’est terminée que lorsque le restaurant a fermé.
Quelques photos ci-contre!
Liebe Grüße von Brigitte
Brigitte Petry
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
* 1984:
24
Super-idée de se retrouver pour fêter les 25 ans
de notre année de Bac (on est déjà si vieux... ?!?)
... mais un vendredi soir à l’autre bout de l’Europe,
c’est un peu dur pour les parigots ...
Si vous êtes partants, nous vous proposons
d’organiser les 26 ans (c’est pas un chiffre, d’accord,
mais au moins ce n’est pas dans trop longtemps) à
Paris ... Amusez-vous bien le 15 mai !
Amicalement
Isabelle, Isabelle, Vassa, Antoinette
(Polsterer, Rivals, Contoumas, Ullmann)
2009:
Les nouveaux Bacheliers seront acceullis dans le
cercle des Anciens dans le cadre du dîner annuel,
le 9 octobre.
Bac 1964
Voir plus de photos sur : www.aaelfv.at/photos.htm
ou www.aaelfv.at/promo_60.htm
promotions : compte-rendus
Bac 1984*
Deux commentaires témoignent d’une soirée réussie :
Liebe Freunde!
Im Anhang übermittle ich Euch eine aktualisierte
Adressenliste und ein Foto von unserem Klassentreffen. Ich freue mich über die zahlreichen positiven Rückmeldungen und werde den Abend (trotz der
Kopfschmerzen am nächsten Tag) als gelungenes «
Revival » in Erinnerung behalten. Lothar Mayerhofer
ist so freundlich gewesen und hat sich als Organisator für das nächste Klassentreffen zur Verfügung
gestellt. Termin wäre schon für 2010 geplant. Bitte
daher Anregungen usw. direkt an ihn richten. Die
restlichen Fotos werde ich auf einen Server stellen
sobald Nina ihr EDV-Problem gelöst und Senta mir
ihre Fotos geschickt hat.
In diesem Sinn – auf demnächst und noch ein schönes Wochenende.
PS: Reinhard vielen Dank für Deinen Blitzbesuch
und für Deine Unterstützung
Euer Martin
Martin Schuster
Martin Schuster, Reinhard Papp (Bac 1965)
Bac 1988
1988 - 2008: 20 ans déjà !
Nous prenons de l’âge : ensemble c’est plus marrant !
Telle était le devise avec laquelle un petit comité d’organisation a lancé au printemps dernier un compte à rebours jusqu’au 21 Juin 2008, date à laquelle avait
lieu les retrouvailles des bacheliers 1988, après 20 ans ! Tout démarra avec un
site web – www.bac88.at – créé par Edwige Grossigg, Bac ’87. Ce site nous a non
seulement permis de prendre contact avec les anciens de notre promotion, mais
aussi de nous préparer psychologiquement à notre rencontre du mois de juin :-)
L’association des Anciens Elèves nous a généreusement mis à disposition la liste
et les adresses des anciens. Nous tenons à renouveller nos remerciements pour
cette aide précieuse !
Chaque ancien a ainsi obtenu un Login et un mot de passe pour accéder au portail et le faire vivre en remplissant un profil, en téléchargeant des photos actuels
et d’antan, en bavardant dans le forum et en envoyant des messages aux anciens
copains du lycée. Ce site est rapidement devenu un lieu de rencontre quotidien
et rigolo, en attendant impatiemment le jour J. Ce jour J – le 21 juin dernier – fut
un fort succès ! Les conditions météorologiques nous ont permis de passer une
soirée à la belle étoile au restaurant italien Francesco à Grinzing. Cette réunion
de classes comptait environ 75 anciens élèves qui fêtaient dans une ambience
joyeuse et pleine d’émotion ces retrouvailles tant attendues ! Quelle bande internationale, venue d’Autriche, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, mais aussi de pays exotiques et lointains comme la Mailaisie, Hong-Kong et l’Ethiopie !
Nous n’avons pas vu le temps passer ! Le restaurant Francesco a clôturé ses portes vers une heure du matin, et la soirée continuait jusqu’à l’aube dans un bar
de Grinzing ! Sacrée soirée, pleine de rigolades et de bons souvenirs. Ce fut sans
doute un point de départ pour de nouvelles rencontres, peut-être plus régulières
et à intervalles plus courts. L’idée d’un Jour fixe annuel a été lancée, à savoir
une rencontre chaque 21 juin chez Francesco, pour fêter d’une part le début de
l’été et d’autre part pour se retrouver annuellement entre bacheliers ’88. Venez
nombreux !
Une soixantaine de photos de la soirée du 21 juin 2008 peuvent être visualisées
sur le site www.bac88.at, rubrique Album. Vous avez oublié votre mot de passe?
Alors envoyez-nous un courriel [email protected]
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
La réunion des 25 ans de la promo 1984 a eu lieu
comme prévu le 15 mai dernier au Heurigen Schübel-Auer à Nußdorf. Je m’y suis « intrus » après
avoir assisté à la réunion des 1964 pour voir un peu
comme fêtaient les « jeunes » et pour faire connaissance de l’organisateur. La soirée a été apparemment un succès et j’ai pu avoir quelques discussions intéressantes, plaidant aussi un peu la cause
de l’existence de l’AELFV.
Nous attendons encore quelques lignes des participants ou des organisateurs et aussi quelques
photos
Reinhard Papp
25
courrier – annonces
nouveau communique
anciens perdus – anciens retrouves
Bravo chers amis pour ce programme qui témoigne
de la vitalité de l’Association.
Bien cordialement à tous.
Marcel Cruveiller
Professeur au Lycée de 1954 à 1962
Ingrid Pelech (Hemmelmeier) möchte Kontakt zu Iduna Freund (Schröder) aufnehmen. Sie ist eine Jugendfreundin aus Baden bei Wien.
groupe facebook paris
Je tenais à vous informer de la création d’un groupe
Facebook dans le but d’organiser une rencontre à
Paris de tous les anciens du LFV qui sont actuellement en France. En effet, il existe déjà le dîner des
Anciens ainsi qu’une Happy Hour, mais les générations les plus récentes des anciens n’y assistent
pas encore pour le moment. J’aimerais donc créer
un nouvel évènement « plus jeune » – sans vouloir
offenser qui que ce soit – pour se retrouver dans la
joie et la bonne humeur !
Bien cordialement,
Johanna A. Lindner (Bac 2005)
La première initiative de Johanna a été annulée pour
manque de réponses. En espérant qu’une prochaine action aura plus de succès, nous vous proposons
de nous rejoindre le 21 novembre prochain pour le
7e déjeuner des Anciens à Paris, en France et en Belgique. Et c’est très simple: si vous, les jeunes, vous
venez nombreux, ce sera votre déjeuner à vous, une
réunion de jeunes.
groupe anciens enseignants
Bonjour Jean-Michel (Casset)
Je suis ancien professeur d’anglais du LFV (1991-93)
et je souhaiterais m’inscrire à votre association. (...)
Ton projet de rassembler les anciens enseignants
m’intéresse. Je souhaiterais rester en contact avec
le LFV.
Cordialement,
Stéphane Ravera
...
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le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Uli Schubert aimerait avoir des nouvelles de
M. Porte (professeur d’Histoire et de Géographie),
sa femme était professeur d’Anglais.
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forum juristes
Dommage que l’invitation pour la soirée juristes vienne tardivement (pour les billets d’avion!) et que
la réunion soit en milieu de semaine.
Toujours à l’affût d’un prétexte pour venir à Vienne
et voir les copains.
Toutefois la réunion doit se dérouler en langue allemande et j’ai beaucoup oublié...
Dr. Hervé Libersac (frère d’Isabelle)
Médecin généraliste à Pau(Bac 1971)
... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Bonjour,
Je consulte votre site Web de temps à autre pour voir s’il y a moyen d’entrer en
contact avec d’autres anciens.
Dans mon cas, j’habite le Canada et n’ai passé que trois ans au lycée (5e, 4e et
3e en 1972, 73 et 74). J’ai encore mes photos de classe, mais aucun contact avec
les anciens. Je recherche en particulier Eli Vitos, Sophie Bordeaux et Serge
Gart.
Il n’y a pas beaucoup d’élèves du Lycée sur Trombi.com ou copainsdavant.com.
Merci,
Louise Malloch (nom de jeune fille : Hébert), Bac 1977
... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... J’ai repéré sur un diaporama de festivités de l’AAELFV, un ancien que j’ai connu
et qui ne doit pas résider en France ; il s’agit de Ronny (Ronald ?) Porges. (...)
C’était une réception debout, sans doute au Lycée (2004 ou 2005 ?), avec des
légendes sous les photos, sinon je n’aurais pas reconnu Ronny. Bon, tu peux lui
transmettre mon bon souvenir, ainsi que celui d’Eric Boissel, qu’il a dû connaître en 6e ou en 5e (tous deux venaient d’Egypte). (...)
Merci d’avance
Bien amicalement
François Moisy (Bac 1964)
... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Suite à mon inscription il y a quelques semaines à l’association, j’ai bien reçu
ma carte de membre et je vous en remercie.
J’ai bien sûr consulté le site internet et pris ainsi connaissance de vos multiples
activités. Bravo vraiment pour toutes ces initiatives et pour tout le mal que vous
vous donnez pour faire vivre cette association!
En revanche, vous parlez d’un fichier dont je n’ai pas trouvé trace sur le site. (...)
Je n’ai gardé aucun contact avec des camarades de cette époque [1960-1964],
mais cela m’amuserait de savoir ce que les uns ou les autres sont devenus.
Je vous remercie par avance et vous envoie un cordial salut de Berlin où je réside.
Catherine Malbosc / Mouton-Brady (Bac 1966)
österr.-schweiz. kulturgesellschaft
Die Österreichisch-Schweizerische Kulturgesellschaft mit Sitz in Zürich sucht
neue Mitglieder, die Interesse an kulturellen Anlässen haben.
Es werden zirka 10 – 12 Veranstaltungen im Jahr durchgeführt und von namhaften Vortragenden wie Annemarie Düringer, Karl von Schwarzenberg, Dr.
Benita Ferrero-Waldner, Dr. Franz Fischler, Norbert Gstrein, Alfred Pfeifer, Prof.
K.P.Liessmann, u.A. gestaltet. Eine Tagesreise rundet das Jahresprogramm ab.
Die Österreichisch-Schweizerische Kulturgesellschaft wurde 1945 gegründet,
um die kulturellen Beziehungen der Schweiz mit dem damals von den Alliierten besetzten Land neu zu knüpfen. Unser heutiges Ziel ist es, den kulturellen
Austausch zu vertiefen und eine Brücke zwischen den beiden
Ländern zu schlagen.
Ich würde mich über Interessentinnen und Interessenten aus
dem Lycée sehr freuen. Sie erreichen mich für nähere Informationen unter: [email protected]
Christine Sigg-Riegler (Bac 1962)
annonces
hommages
Dorit Weinstein (Bac ’85, photo ci-contre) est décédée le 8 mai 2009, à 41 ans.
En accord avec sa famille, nous publions ci-dessous les lignes rédigées par Elisabeth Novak, ancienne professeur de Dorit. Merci de tout coeur pour ces mots
d’une poésie émouvante.
CONSOLATIO AD AMICOS
Au troisième rang, une adolescente écoute, avide, l’introduction à la littérature humaniste : de grands yeux qui ressemblent à des noisettes serties
d’émeraudes.
L’adolescente, très vite, se presse de répondre à mes questions ; elle sera un
des animateurs de la classe de littérature de Seconde que je guide cette année
scolaire-là, 1982-83.
Elle n’est pas seulement intéressée par ce que nous lisons et étudions, elle
possède déjà, comme beaucoup de ses camarades de l’époque, et tout particulièrement de cette classe, une solide culture ; elle aime les mots et elle aime
réfléchir.
cartes de membre
Enfin ! Les nouvelles Cartes de membre sont mis
en place et envoyés comme accusé de réception de
votre contribution dans des délais raisonnables. Je
rappelle que pour certains de nos cotisants nous
ne disposons pas d’adresse, donc nous ne pouvons pas envoyer la carte : si tu te sens concerné,
n’hésites pas à mettre à jour tes coordonnées : mail
à [email protected] ou fax au +43 1 25 33 0 33 2227.
Merci.
Bien sûr, comme toujours quand on a trop de travail, il se peut qu’il y ait des erreurs dans l’envoi des
cartes. Si vous recevez la carte d’un autre, faitesnous signe par courriel, il n’est pas nécessaire de
renvoyer la mauvaise carte. Merci.
Merci pour vos réactions ! Caroline (Bac ’69), Peter
(Bac ’67), Herbert (Bac ’63), Edith (Bac ’65), Charles
(Bac ’66), Berthold (Bac ’65), Claudia (Bac ’84), Susanne (Bac ’65), Victoria (Bac ’63) ...
erratum
Au troisième rang, une adolescente écoute, passionnée, l’introduction à la poésie de Baudelaire : de beaux cheveux longs qui forment un champ de terre et de
blé à la Van Gogh. Je la reconnais, je la distingue au milieu d’une flotte d’élèves
de cette exceptionnelle Première A1A2 à qui M. Baum a été obligé de donner
les salles les plus vastes du Lycée ; ils sont 35…Dorit attache son regard de
noisettes-émeraudes, étincelantes et enthousiastes, au croquis que je dessine
sur le tableau noir : de Platon à Baudelaire ; Dorit, toujours souriante, pose des
questions, répond aux miennes, complète la réponse de Marielle, écoute les
commentaires de René, de Séverin, de Sten aussi qui aime bien contester et
taquiner les auteurs et la prof !
Au premier rang de mes souvenirs, cette adolescente, devenue une femme, rencontrée au hasard des manifestations liées au Lycée Français de Vienne, toujours active, toujours sensible et critique ; elle s’adonnait à l’écriture et à l’art
– évidemment !
J’ai eu une longue conversation avec Dorit lors d’une soirée Beaujolais organisée par les Anciens ; elle est venue s’asseoir à la table où je me trouvais avec
des amis. Elle était toujours souriante. Je me suis étonnée de son apparent désir
de rester près de moi plus longtemps. Je l’ai surprise à plusieurs reprises dans
la soirée, au milieu du brouhaha général, à faire la follette, à rire de tout et de
rien, à passer et repasser : j’avoue m’être interrogée ; j’avoue aussi ne pas avoir
su comprendre qu’elle livrait alors, déjà, bataille à la maladie.
Cette maladie, Dorit Weinstein l’a combattue avec l’enthousiasme de son regard
athénien, la souplesse de sa chevelure chatoyante et la ténacité de l’élève qui,
naguère, voulait progresser et gagner. Las ! une fois de plus, le corps a eu raison
et de l’âme et de l’esprit…l’argile s’est détachée et de l’huile et de la flamme. Le
silence est grand et la peine est immense…
mais,
parents, frère, sœur, amis, condisciples, instituteurs et professeurs, tous nous
gardons son image et le souvenir de la profonde humanité qui vibrait en elle et
qui vit éternellement dans le cœur et l’esprit de ceux qui l’ont aimée.
Au revoir, Dorit !
L’article du MdA 33 concernant le livre de Tatjana
Novak vous a caché qu’elle est une ancienne du LFV
de la promotion 1990.
Elisabeth Novak
Vienne, le 17 mai 2009
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Nous avons la peine
de vous annoncer le
décès de Paul Löwinger
(Bac ’68, photo
ci-contre) le 18 avril
2009, suite à une
longue maladie,
qu’il a longtemps
et héroiquement
supportée.
Elle aime écrire aussi. L’adolescente éprouve quelque difficulté à maîtriser sa
pensée et à se plier aux règles strictes de la dissertation française mais elle est
si dynamique, si volontaire, si confiante, qu’elle ne cessera de progresser en
matière de rigueur et de composition.
27
petites annonces
felicitations!
recherche temoignages
Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France
Philippe Carré a remis les insignes de Chevalier de
l’Ordre national du Mérite à Mme Hannah Lessing
(Bac 1981, photo ci-contre) pour récompenser son
engagement au sein du Fonds d’indemnisation et
du Fonds national de la République d’Autriche pour
les victimes du National-socialisme.
Nous la félicitons avec joie et tenons à lui faire part
de notre plus profonde estime.
Aude Carasco, journaliste au quotidien français
La Croix, réalise deux reportages : l’un sur
l’agriculture bio dans une ferme du Tyrol et l’autre
sur les conséquences (économiques, financières,
sociales, politiques ...) de la crise internationale.
Elle cherche à rencontrer des Autrichiens issus de
tous les milieux, qui pourraient témoigner et lui
donner leur analyse sur la situation économique
et financière du pays, voire des pistes et des contacts.
...
...
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Nous avons l’honneur de vous communiquer la
remise du prix Horst-Knapp doté par la Bank Austria à Michael Nikbakhsh (Bac ’89), chef du « Wirtschaftsressort » de l’hébdomadaire Profil, pour son
travail.
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...
Félicitations aussi à Otto Pfersmann (Bac '73) : le
titre de Laurea Honoris Causa in Scienze Politiche e
Internazionali università di Trieste lui a été remis le
5 mars 2009 à l’universitè de Trieste.
coordonnees passees
Veuillez nous donner vos nouvelles coordonnées si
possible. Merci, le responsable fichier.
’61 Heidi Pfeifer, ’72 Gustav Floszmann, ’75 Monika
Berlakovich, ’77 Pulcheria Kreuzer, ’77 Edith Melzer,
’83 Alexander Geppert, ’86 Georg Pfolz, ’87 Katharina Lehmden, ’87 Hedia Zannad, ’93 Birgit Habermann, ’94 Nora Haidowatz, ’94 Oliver Handl, ’96
Jennifer Hoffmann, 2004 Djibril Sakho, 2005 Stéphanie Kurfürst, 2006 Yaya Badiane, 2006 Stanislas
Dallest, 2006 Founty Sakho, 2007 Marion Fau, 2007
Mats-Eric Hausken.
publication
A temps pour le 70e anniversaire du décès de
l'auteur autrichien Josef Roth, Victoria Lunzer-Talos
(Bac '63) et Heinz Lunzer ont publié une biographie
avec beaucoup de photos privées :
« Josef Roth – Leben in Werk und Bildern »
Annonce preliminaire
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
28
Vous avez apprécié ou manqué
le Cinquantenaire de l’ Association des
Anciens Elèves du Lycée Français de Vienne?
Ne vous en faites pas ! Vous allez pouvoir
vous réjouir d’un petit « revival » du 17 mai
2008 sous forme de soirée pétillante en juin
2010 !
Vous trouverez les détails dans le prochain
numéro du MDA sortant après les vacances
d’été.
Sita Reisinger
·· 3 mois à € 10,– (au lieu de € 20,–),
·· ou 1 an à € 35,– (au lieu de € 50,–).
·· Littérature (Livres en tous genres,
journaux et magazines), Musique
(Chanson, Electro, Rap, World
Music, Jazz), Film : des classiques
aux derniers parus;
·· Visites guidées;
·· Accès internet gratuit.
Institut français de Vienne
Palais Clam-Gallas,
9., Währinger Straße 30
Tél.: +43 1 50 27 53 36
[email protected]
Heures d’ouverture:
Lun. 15:00 – 18:00
Mar. et Mer. 13:00 – 18:00
Jeu. 13:00 – 19:00
Ven. 10:00 – 18:00.
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Chers Anciennes et Anciens,
Tarif réduit pour les anciens élèves
du Lycée Français de Vienne
(à jour de leur cotisation) :
escapades
La Chartreuse
Eh bien, c’est tout cela. Et c’est aussi la région où j’habite depuis plus de 20
ans, précisement à Voiron, petite ville d’un peu plus de 20000 habitants (www.
ville-voiron.fr/). Cette ville est à environ 25 km de Grenoble (connu pour les jeux
olympiques de 1968, jumelée avec Innsbruck) et 90 km de Lyon.
Voiron est à la porte du Parc Naturel Régional de la Chartreuse (www.parc-chartreuse.net/) qui comporte le Massif de la Chartreuse, massif calcaire (pour les
férus de géologie, il est surtout composé de roches d’Urgonien, mais aussi de Tithonique) avec des sommets jusqu’à environ 2000m (le sommet le plus haut est
la Chamechaude, 2086 m). De ma maison, je vois le sommet le plus occidental,
la Grande Sûre (1920 m) qui est le lieu de mon «pèlerinage» montagnard annuel
; en fin juin - début juillet, il y a plein de rhododendrons sauvages (Almrausch),
mais aussi des gentianes etc...Avec un peu de chance, on peut y rencontrer des
chamois, des moufflons et des chevreuils. Il y a énormément de sentiers de randonnée dans ce petit massif et, malgré tous mes efforts, je ne les connais pas
encore tous ! En hiver, il y a de petites stations de ski de piste et de belles pistes
de ski de fond et on peut y rencontrer pas mal de randonneurs sur raquettes
(sport très populaire en France).
A une quinzaine de km, il y a le lac de Paladru qui, semble-t-il, était le plus
grand lac de France avant le rattachement de la Savoie en 1860. Il y a un site
historique, des «Chevaliers de l’an mil», où ont lieu des fouilles archéologiques.
En fait, c’était un avant-poste au Moyen Âge des archévêques de Vienne (sur le
Rhône, pas le Danube !) qui voulaient protéger leur territoire contre l’évêque de
Grenoble.
L’influence économique de Lyon était importante pour l’activité locale : Lyon
était (et le reste encore) un centre européen de tissus, en soie en particulier,
et la sous-traitance de tissage est allée jusque dans la région de Voiron, dès le
18e siècle. Il y avait de nombreux tissages à Voiron, mais l’entreprise la mieux
connue originaire de Voiron est Rossignol, N° 1 mondial du ski ! Le siège de Rossignol est toujours dans le Pays Voironnais (mais l’usine de Voiron a arrêté son
activité il y a quelques années).
Une autre entreprise importante est la distillerie de Chartreuse, avec la plus
grande cave à liqueurs du monde (www.chartreuse.fr/). Cette histoire est spirituelle/spiritueuse. En 1084, sept moines, guidés par Bruno de Cologne, sont
arrivés dans ce massif alors très sauvage. Ils ont créé un monastère qui est devenu la Grande Chartreuse et fondé l’ordre des Pères Chartreux dont les moines sont toujours dans ce monastère. Un film a été tourné par Philip Gröning
il y a quelques années dans ce monastère (qui est normalement inaccessible
aux profanes), il décrit une année dans la vie des moines : «Die Grosse Stille»
(«Le Grand silence» www.diegrossestille.de/deutsch/index.html). L’ordre a rayonné dans toute l’Europe, dont l’Autriche (monastères à Aggsbach et Gaming,
le deux fermés en 1782 ; http://fr.wikipedia.org/
wiki/Liste_de_chartreuses). Les Pères Chartreux
ont joué un rôle économique très important dans
la région. Avec le bois de la forêt environnante, ils
ont fait du charbon de bois et ont créé au Moyen
Âge une activité métallurgique locale importante (il
y avait de petites mines de fer en Chartreuse). En
1605, le Maréchal d’Estrée leur a confié la recette
d’une liqueur qu’ils produisent toujours. Cette recette, utilisant une centaine de plantes, est tenue
secrète, il n’y a que trois moines qui la connaissent
et ils supervisent la production dans la distillerie de
Voiron. Leurs produits (liqueur verte ou jaune, elixir
végétal, eau de noix, liqueurs de fruits) sont bien
appréciés (à consommer avec modération !) et la
cave voit de très nombreux visiteurs toute l’année.
La vie culturelle locale est active, il y a un musée de
peinture (petit) basé sur les oeuvres et la collection
du peintre voironnais Lucien Mainssieux (il faut un
bon ouvrage d’art pour le trouver, l’Encylopaedia
Universalis ne le connaît pas). Surtout, il y a le
Grand’Angle (www.le-grand-angle.fr/), salle de
spectacle d’environ 2000 places avec un programme riche et varié. J’y ai vu et entendu, entre autres,
Juliette Gréco, Charles Aznavour, Claude Nougaro,
le concert-récit «Le Pianiste», un spectacle mis en
scène par John Malkovich («Hystéria»), la famille
Fontanarosa en concert (le père Patrice, violonniste, la mère Marielle, harpiste, et 4 enfants), des ballets, du hip-hop... Chaque année, il y a un festival
de films italiens, pendant 2 semaines, souvent en
présence d’un artiste italien (dont Ettore Scola). En
été, un festival de musique classique se tient dans
un prieuré voisin, du XIe siècle (à Chirens, www.
prieuredechirens.fr/).
Vous voyez, on ne s’ennuie pas dans ce pays et de
nombreux touristes viennent passer quelques jours
ou 2 à 3 semaines ici. Je vous invite à découvrir ce
beau coin de France !
Dieter Gold (Bac 1962)
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Un petit quiz :
la Chartreuse, c’est quoi ?
- une liqueur verte
- un massif montagneux
- une liqueur jaune
- un parc naturel régional
- un monastère ?
29
publication
Mes élèves ...
Nathalie Debans est professeur.
Témoignages.
Interview : Irma Villet
le Monde des Anciens | juin 2009 | n° 34
Est-ce que vos élèves l’ont lu ? Qu’en pensent-ils ?
Oui, ils l’ont lu, et ils en sont ravis. Ils trouvent cela très drôle, et bien sur ils
se reconnaissent dans les différentes histoires. Beaucoup de parents d’élèves
l’ont lu également et ils découvrent des côtés du métier qu’ils ignoraient vraiment. Ce livre touche vraiment un public très large, des élèves, des parents, des
collègues. Je signe beaucoup de dédicaces à mes élèves, ils sont contents.
30
Dans ce livre, on retrouve aussi quelques petits souvenirs de votre scolarité au
Lycée Français de Vienne. Racontez nous un peu plus :
En dehors des toutes premières années de l’école primaire, j’ai fait toute ma scolarité au lycée de Vienne, et j’en garde énormement de souvenirs. Ces souvenirs
sont avant tout des bons souvenirs, et surtout des tranches de vie très intenses.
Je me reconnais encore très bien dans l’élève que j’étais alors. (Peut-être que
dans ma tête, je suis encore une élève... :) ). C’est sans doute pour cela que je
me sens bien dans mon métier aujourd’hui, car les générations se suivent et se
ressemblent ... Nous n’avions peut-être pas encore facebook, ni MSN ni Skype,
mais les préoccupations étaient les mêmes qu’aujourd’hui. Il s’agissait déjà de
contourner le système par tous les moyens, de faire quelques bétises et de bien
s’amuser. Je parle dans mon livre par exemple de l’infirmerie du lycée et comment
cet endroit a pu nous éviter d’aller en sport, de faires quelques interros, et aussi
nous permettre d’aller nous allonger un peu quand nous étions ... fatigués ?
Ma vie actuelle est étroitement liée à ma vie d’alors, et le lycée m’a permis
d’apprendre une réelle ouverture d’esprit que mes élèves actuels n’ont pas toujours. J’essaye, modestement je le sais bien, mais aussi bien que faire se peut,
d’ouvrir l’esprit de mes élèves, afin qu’ils puissent eux aussi profiter un peu de
ce que le lycée m’a donné, à moi.
Merci beaucoup Nathalie, nous vous souhaitons un grand succès avec votre livre (que nos lecteurs trouveront d’ailleurs aussi sur Amazon) et peut être une
suite de mes élèves s’habillent en Prada dans un avenir proche,
Et surtout, nous vous attendons à notre prochain rendez-vous annuel des anciens du LFV, prévu à Paris le 21 Novembre prochain...
Irma Villet (Bac 1986)
Nathalie Debans (Bac 1987)
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Bonjour Nathalie Debans. Dans votre livre « Mes élèves s’habillent en Prada »,
vous racontez votre quotidien dans un Lycée huppé de la capitale ... Comment
vous est venu l’idée de ce livre ?
Nathalie Debans : L’année dernière, j’ai eu l’idée de commencer un blog pour
y raconter des petites anecdotes de mon quotidien en tant que professeur
d’allemand dans un « très bon » lycée. Je trouvais qu’il existait déjà beaucoup de témoignages d’un quotidien difficile dans mon métier et j’avais envie de
montrer une autre facette de la profession. Je ne veux surtout pas livrer une
analyse fine du système éducatif, je ne revendique rien, mon seul objectif est
de faire sourire ou rire mes lecteurs. Souvent, quand je pense à ma journée,
je constate que j’ai quand même souri ou ri avec mes élèves, et cela permet de
relativiser certaines choses, surtout dans un métier aussi difficile qu’est celui
de l’enseignement.
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