Ambulance - Villers Marmery

Mémoire de la Grande Guerre
Ambulance
par Michel GARNESSON
D'après les cahiers laissés par son arrière-grand-père Auguste MIGNOT,
instituteur à VILLERS-MARMERY (51) pendant la grande guerre et d'autres documents d'archive.
Maquettage - Mise en page : Richard FERNANDEZ
AMBULANCE
1
Pendant la première guerre mondiale, les blessés étaient recueillis sur le front par les brancardiers,
infirmiers et médecins des régiments avant d'être évacués vers l'ambulance et, éventuellement,
transférés à l'arrière dans un hôpital de campagne.
Villers-Marmery offrait de bonnes conditions pour recevoir des ambulances : proximité du champ
de bataille sans être directement sur la ligne de front, chemins praticables, bâtiments utilisables,
alimentation en eau, téléphone...
"8 octobre 1914. Jeudi
Le nombre de cas de fièvre typhoïde s'élève à 118. On peut se demander en présence de l'amélioration rapide de
certains cas étiquetés "fièvre typhoïde" à l'entrée, si l'on n'a pas à faire à une autre affection.
Les ambulances sont l'objet des mutations suivantes :
l'ambulance 2 affectée à la 18ème Division est immobilisée au camp de Châlons à la place de l'ambulance 3 qui
passe à la 18ème Division
L'ambulance 4 va à Villers-Marmery pour y constituer un centre chirurgical où seront évacués les blessés ayant besoin d'une intervention urgente.
L'ambulance 5 va à Ambonnay au convoi du Corps d'Armée."
Journal des Marches et Opérations de la Direction du Service de Santé du 9ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 132/36
Chirurgiens, dans la cour du Château (actuelle Coopérative
des Vignerons Réunis), à Villers-Marmery - 1914
Source : "Mémoire d'un siècle à Villers-Marmery"
Les ambulances se sont succédé à Villers Marmery. En effet, elles devaient suivre les mouvements
de la ligne de front et les affectations du corps d'armée dont elles dépendaient.
Quelques ambulances ayant séjourné à Villers Marmery :
Ambulance 9/11 (départ mi-juin 1916)
Ambulance 3/152 (remplace la précédente)
Ambulance 16/22 (octobre 1916)
Ambulance 204 (avril 1917)
(Note : 9/11 signifie ambulance numéro 9 du 11ème Corps d'Armée)
2
EXTRAITS DES CAHIERS DE M. AUGUSTE MIGNOT
8 octobre 1914
9 octobre 1914
11 octobre 1914
3
15 octobre 1914
16 octobre 1914
17 octobre 1914
4
18 octobre 1914
21 octobre 1914
22 octobre 1914
24 mars 1915
5
"Emplacement des ambulances :
- En fonctionnement ambulance 1 sh 11 (blessés) Suippes
- Ambulance 3 sh 4 (triage) Thuisy
- Ambulance 5 (blessés) Villers-Marmery
- Ambulance 6 (galeux) Grandes Loges"
"Le 29 mars le village de Villers Marmery a été bombardé, les blessés de l'ambulance 5 ont du être descendus dans
les caves de 7 h à 11 h."
Journal des Marches et Opérations de la Direction du Service de Santé du 4ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 113/2
7 avril 1915
1er juin 1915
6
3 juillet 1915
Dans les premiers temps du conflit, les ambulances sont à traction hippomobile.
7
Exemples d'interventions réalisées à l'antenne chirurgicale de l'Ambulance 5/4 à Villers-Marmery :
"Ambulance 5 :
2 extractions d'éclats d'obus et d'esquilles (1 avant bras et cuisse gauche, 1 avant bras région lombaire, hanche)
1 régularisation d'un moignon d'amputation (conique)
1 désarticulation de l'épaule (phlegmon déjà incisé, infection générale grave)."
"Opérations pratiquées :
Ambulance 5/4 - 4 extractions d'éclats d'obus nuque, bras, cuisse, jambe...
1 ligature artérielle (titiale antérieure et péronière, ablation d'esquilles et éclats d'obus)
1 laparotomie, extraction d'une balle dans le foie qui avait perforé l'estomac, suture. Décès rapide.
1 trépanation : plaie pénétrante du crâne par éclat d'obus."
Journal des Marches et Opérations de la Direction du Service de Santé du 4ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 113/2
11 août 1915
26 septembre 1915
8
19 octobre 1915
20 octobre 1915
28 octobre 1915
30 octobre 1915
9
Juillet 1916
"... un détachement important remplira à Villers-Marmery les fonctions de groupe Divisionnaire auprès de la 5ème
Division de Cavalerie. Le détachement dirigé par M. le médecin-major de 2ème Classe Lavergne assisté de M. le
pharmacien de 2ème Classe Renaud comprend 2 médecins auxiliaires 3 sergents 4 caporaux et 60 infirmiers plus le
personnel de laboratoire de bactériologie qui fonctionne là-bas. Il disposera de 15 brouettes porte-brancards, du
charriot de parc correspondant, d'une camionnette, du matériel, objets de pansement et médicaments nécessaires."
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers du 17ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 190/16
Août 1916
"Notre groupe est très bien installé à Villers-Marmery (où est installé le laboratoire de bactériologie)."
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers du 17ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 190/16
"Des consultations dentaires fonctionnent à Villers Marmery (ambulance 10/22) à Mourmelon le Petit (ambulance
7/17) et au quartier Zurich."
Journal des Marches et Opérations de la Direction du Service de Santé du 17ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 190/13
Septembre 1916
"La section d'hygiène a poursuivi ses travaux d'analyse des eaux et de dératisation."
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers du 17ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 190/16
11 octobre 1916
10
31 janvier 1917
Les véhicules militaires, y compris les ambulances, deviennent progressivement automobiles.
1er février 1917
11
2 février 1917
3 février 1917
4 février 1917
7 février 1917
3 avril 1917
12
4 avril 1917
17 avril 1917
"De 0 h à 24 h le 17 avril l'ambulance de triage de Villers Marmery a reçu 1 062 blessés."
Journal des Marches et Opérations de la Direction des Services de Santé du 8ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 130/8
13
18 avril 1917
19 avril 1917
Nombre de blessés passés par l'ambulance de triage de Villers-Marmery dans la semaine du 18 au 24 avril 1917 :
18/04/17
1062
19/04/17
231
20/04/17
127
22/04/17
90
23/04/17
100
24/04/17
85
21/04/17
159
30 avril 1917
Schéma des évacuations lors de l'attaque du 30 avril 1917
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052dbe33a1e2f4/52dbe33a472a9
Journal des Marches et Opérations des Services de Santé de la 20ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 301/9
25 mai 1917
14
26 mai 1917
Plan d'organisation des évacuations de blessés
"Quant aux malades ou blessés pouvant marcher, ils sont dirigés par boyaux sur Wez, d'où les grandes voitures
hippomobiles les mènent à Villers-Marmery.
Triage et Organes de traitement
Toutes les évacuations convergent vers le triage à Villers-Marmery. Là sont accolées 3 ambulances : une ambulance
chirurgicale du 10ème Corps d'Armée (ambulance 9/10) et deux ambulances de la 59ème Division d'Infanterie
(ambulance 2/68 et ambulance 3/59).
L'ambulance 3/59 fonctionne comme triage."
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers de la 59ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 377/11
24 juin 1917
Carte de l'implantation de la 59ème Division d'Infanterie dans le secteur de Villers-Marmery
le 26 mai 1917
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052af09ecd34ba/52af09ed7ed80
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers de la 59ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 377/11
Schéma d'évacuations par voitures dans le secteur de Villers - Les Petites Loges le 26 mai 1917
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052af09ecd34ba/52af09ed8e508
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers de la 59ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 377/11
Compte-rendu de visite des installations des services de santé.
"Visite du cantonnement de Villers Marmery
Ce village est occupé par 3 bataillons de la 59ème Division d'Infanterie, l'Escadron Divisionnaire les ambulances...,
une ambulance de corps, différents services...
Les rues sont bien entretenues et nettoyées chaque jour. Une corvée enlève chaque matin les balayures et autres détritus qui sont portés dans une zone près de la route qui va de Villers à Trépail. Il n'est pas possible de les incinérer
par suite de la proximité des lignes.
L'intérieur des cours laisse à désirer par suite de la présence de fumiers. Des corvées procèdent à l'enlèvement de ces
fumiers mais comme ils sont constamment renouvelés, il est difficile d'avoir des cours propres.
15
Les hommes couchent dans des hangars ou dans les greniers ou dans des baraques Adrian. Il existe quelques couchettes ... et la majorité des soldats couche sur de la paille sans couchette.
Les feuillées sont couvertes et désinfectées chaque jour par une équipe surveillée par un pharmacien auxiliaire. Des
tinettes sans abris vont être installées. Il existe des tinettes qui servent d'urinoirs qui sont désinfectées tous les jours.
L'eau de boisson prise aux puits a été reconnue de bonne qualité. Il existe un appareil à douches avec vestiaire.
Desiderata à réaliser :
1- Construction de lits en bois avec grillage métallique.
2- Dotation d'une enveloppe de paillasse par homme.
3- Construction de tables et bancs pour que les hommes puissent prendre leurs repas et écrire à leur aise.
4- Procurer au major du cantonnement 2 tombereaux en plus pour activer l'enlèvement des fumiers.
5- Blanchir à la chaux les locaux qui servent de salles de visite des bataillons au repos. Installation de tables, bancs,
armoires pour les médicaments et objets de pansement.
La dotation permanente d'une équipe de 12 hommes du Dépôt Divisionnaire faite récemment permet de tenir le
cantonnement propre ce qui était impossible auparavant par suite de la difficulté de se procurer cette main d'œuvre et
de son changement journalier."
Journal des Marches et Opérations du Service de santé divisionnaire de la 59ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 377/7
26 juin 1917
"Des ordres sont donnés aux médecins de Bataillon du 232ème, 277ème et 325ème qui viennent au repos à Villers
Marmery de faire nettoyer les locaux qui servent de salle de visite et de logement pour les infirmiers. Les cours devront
être nettoyées, les fumiers enlevés.
Les murs devront être blanchis à la chaux qui sera demandée au Groupe de Brancardiers Divisionnaires. Du matériel sera demandé au major du cantonnement pour la construction de tables, bancs et armoires pour les médicaments
et objets de pansements."
Journal des Marches et Opérations du Service de santé divisionnaire de la 59ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 377/7
Équipement du Groupe de Brancardiers de la 59ème Division d'Infanterie à Villers-Marmery
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052af09ecd34ba/52af09eda584e
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers de la 59ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 377/11
16
12 juillet 1917
13 juillet 1917
Composition des services sanitaires à Villers-Marmery
"À Villers-Marmery, siège du bureau, des magasins de matériel (pansements, médicaments, matériel antigaz : obus ballons - masques et désinfectants), infirmerie centrale du groupe, laboratoire de toxicologie, cabinet dentaire, voitures
aux blessés, fourgons etc. du train."
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers Divisionnaires de la 8e DI
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 284/10
20 août 1917
État des maladies à l'ambulance de Villers-Marmery
"175 malades ont été évacués soit une moyenne journalière de 5 à 6. Notons parmi eux 23 embarras gastriques,
19 bronchites, 6 angines. Comme maladies contagieuses, 15 oreillons, 3 rougeoles, 2 diphtéries, 11 gales, 15 blennorragies."
Journal des Marches et Opérations du Groupe de Brancardiers Divisionnaires de la 8e DI
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 284/10
17
2 octobre 1917
"Revue des formations sanitaires à Villers-Marmery par le Directeur du Service de santé du 4ème Corps d'Armée
pour la remise des croix de guerre (8 citations à la Division d'Infanterie 20 citations à l'ordre des formations) à la
suite des attaques de juillet."
Journal des Marches et Opérations du Service de Santé Divisionnaire de la 8e DI
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 284/7
15 mars 1918
Mai 1918
Les services de santé vont devoir également composer avec la grippe espagnole.
"Rapport du Médecin Principal de 2ème classe Patte, Médecin Divisionnaire sur l'épidémie de grippe."
Dates
102ème RI
Indisp
Évac
103ème RI
Indisp
Évac
104ème RI
Indisp
Évac
104ème RAL
Indisp
Évac
104
54
Génie
Indisp Évac
[...] du 5 au 23 mai 1918
Totaux
237
17
558
60
288
Indisponibles
42
18
1205
Totaux généraux
Évacués
177
Journal des Marches et Opérations des Services de Santé de la 7ème Division d'Infanterie
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N 283/3
18
4
ANECDOTES, HISTOIRES ET TÉMOIGNAGE
Les personnels des Services de Santé des ambulances militaires apportent une aide précieuse aux
Villériots.
3 mai 1915
"3 Mai (homme de Villers Marmery) pose d'un appareil plâtré pour fracture oblique de la jambe au tiers moyen
(n'est pas resté à l'ambulance)."
"Un cas de diphtérie constaté chez une fillette à Villers Marmery - un cas de diphtérie constaté chez un enfant à
Ambonnay. Les mesures d'isolement et de prophylaxie ont été prises."
Journal des Marches et Opérations de la Direction des Services de Santé du 4ème Corps d'Armée
Mémoire des hommes - Service Historique de la Défense - Cote 26 N113/2
Un Villériot, souffrant d'un sévère lumbago, est allé à l'infirmerie consulter le major du 118ème
Régiment d'Infanterie Territorial. Un pansement au salicylate de soude et des cachets d'aspirines
furent prescrits. Le lendemain, cloué au lit, la teinture d'iode ne fut pas plus efficace. Il fut donc
envisagé de faire des ventouses scarifiées. Miraculeusement, le lendemain, notre Villériot allait
mieux...
Opération d'un blessé, de nuit, à la lumière d'une lampe à acéthylène, dans la cour du
Château, à Villers-Marmery - 1914
Source : "Mémoire d'un siècle à Villers-Marmery"
19
La musique du 59ème Régiment d'Infanterie cantonne à Trépail et vient donner un concert à
l'ambulance de Villers Marmery les lundi et vendredi, chaque semaine, à l'automne 1916.
Le samedi 25 novembre 1916, jour de la Sainte Catherine, des jeunes filles de Villers Marmery
font donner une messe pour les jeunes gens du pays décédés puis vont offrir du champagne aux
blessés de l'ambulance ainsi qu'aux médecins.
Le 1er février 1917, une attaque allemande répand des gaz toxiques sur les lignes françaises. 60
soldats sont emmenés à l'ambulance de Villers Marmery. À l'arrivée, 27 sont déjà décédés.
Presque tous les autres subiront le même sort dans les jours qui suivent. Un témoin raconte :
"C'est un spectacle horrible de voir les malheureux intoxiqués à l'ambulance. Leurs derniers moments sont atroces. C'est épouvantable, il n'y a pas de remède".
Le 30 avril 1917, un bombardement par obus touche durement Villers Marmery. La maison
Werlé qui abrite une annexe de l'ambulance est touchée. 1 militaire est tué, 3 sont blessés.
20
En ce qui concerne la maison Verlet, il s'agit des anciens bâtiments de la Veuve
CLICQUOT que l'on appelait la maison WERLÉ. Une ambulance (hôpital) se
trouvait dans les bâtiments de la Veuve CLICQUOT ainsi que dans la nôtre où
nous avons retrouvé un panneau qui portait l'inscription "salle des malades " et en
dessous le n° de l'ambulance, ainsi qu'un panneau arrière d'une voiture-ambulance. Nous les avons remis en 1997 à Monsieur BOUXIN conservateur des musées de REIMS, qui a la responsabilité du fort de la Pompelle.
Le 30 Juillet 1917, le médecin de l'ambulance 3/4 demande une corvée journalière de 8 hommes et un caporal pour travailler au cimetière militaire de 7 heures à
10 heures et de 13 heures à 17 heures.
Le 3 octobre 1917, M. le Maire prie le Lieutenant ARMAND de vouloir solliciter
près du service sanitaire américain une voiture pour aller chercher 1 100 à 1 200
kg de sucre à Rilly la Montagne pour les besoins de la population.
Bernard Margaine – Villers Infos N° 12 – Novembre 1998
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CORRESPONDANCE MILITAIRE
Les Poilus blessés, convalescents correspondaient par lettres ou par cartes. Ces plis légers étaient en
franchise militaire (FM). C'est le cachet de la poste militaire ou de leur formation, qui garantissait
la gratuité du courrier.
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