Le traitement des symptômes obsessionnels

Transcription

Le traitement des symptômes obsessionnels
Article de synthèse
Le traitement des symptômes
obsessionnels-compulsifs dans la schizophrénie
Sophie Faucher, interne1, Roland Dardennes, MD2, Olivier Ghaëm, MD3,
Julien-Daniel Guelfi, MD2
Les symptômes obsessionnels et compulsifs (SOC) sont fréquents, dans la schizophrénie, et
semblent aggraver le pronostic. Plusieurs études de cas suggèrent l’apparition ou
l’aggravation des SOC lors de traitements neuroleptiques atypiques (rispéridone, olanzapine
et clozapine). Il semble donc souhaitable de rechercher des antécédents familiaux ou
personnels de SOC avant d’initier un tel traitement, et de surveiller l’apparition des SOC
après l’avoir instauré. Une grande partie de ces cas concerne la clozapine. En cas d’apparition
de SOC sous clozapine, on peut diminuer les doses de clozapine et adjoindre un traitement
par inhibiteur du recaptage de la sérotonine. Les travaux actuels suggèrent que les patients
souffrant de schizophrénie avec des SOC devraient bénéficier d’un traitement neuroleptique
et d’un traitement anti-obsessionnel. Il existe 2 études contrôlées portant sur le traitement des
SOC dans la schizophrénie : l’une avec la clomipramine, l’autre avec la fluvoxamine. Toutes
2 ont démontré leur efficacité. Cependant, ces essais comprennent un faible nombre de
patients aux caractéristiques hétérogènes.
(Rev can psychiatrie 2005;50:423–428)
L’énoncé précisant les affiliations des auteurs est à la fin du texte.
Implications cliniques
· Recherche des antécédents familiaux ou personnels de SOC avant la mise en route d’un
traitement par neuroleptiques atypiques.
· Surveiller l’apparition des SOC au cours d’un traitement par neuroleptiques atypiques.
· La clozapine est le neuroleptique atypique le plus souvent impliqué dans l ’apparition des SOC.
Limitations
· Il y a seulement 2 essais cliniques contrôlés concernant le traitement des SOC dans la
schizophrénie, et ils n’ont pas été répliqués.
· Il y a un faible nombre de patients dans ces études.
· La population clinique est hétérogène.
Mots clés : symptômes obsessionnels et compulsifs (SOC), schizophrénie, neuroleptiques
atypiques, olanzapine, rispéridone, clozapine, clomipramine, inhibiteurs spécifiques du
recaptage de la sérotonine
Can J Psychiatry, Vol 50, No 7, June 2005 W
423
The Canadian Journal of Psychiatry—Article de synthèse
Abréviations utilisées dans ce manuscrit
5-HT
sérotonine
ISRS
les inhibiteurs spécifiques du recaptage de la
sérotonine
SOC
les symptômes obsessionnels et compulsifs
TCC
la psychothérapie cognitivo-comportementale
TOC
le trouble obsessionnel-compulsif
Y-BOCS Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale
es SOC sont fréquents, dans la schizophrénie—de 3,5 % B
25 % selon les études (1)—et semblent aggraver le
pronostic (2). Des structures anatomiques et des circuits
fonctionnels similaires seraient impliqués B la fois dans le
trouble obsessionnel-compulsif et dans la schizophrénie. En
particulier, des interactions complexes entre les systPmes
dopaminergiques et sérotoninergiques pourraient expliquer la
cooccurrence des SOC et de la schizophrénie (1). Enfin, la
présence de SOC chez des patients souffrant de schizophrénie
s’accompagne d’anomalies analogues B celles de patients
souffrant de TOC, B différentes épreuves cognitives (3).
L
De plus, les symptômes obsessionnels peuvent probablement
Ltre causés par les traitements neuroleptiques et
particuliPrement, les neuroleptiques atypiques. Cette revue de
la littérature porte sur les SOC apparus ou aggravés lors d’un
traitement par un neuroleptique atypique, et aborde ensuite le
traitement des SOC au cours de la schizophrénie. Une
recension des articles pertinents a été effectuée au moyen
d’une recherche informatisée dans Medline, en sélectionnant
le titre ou le résumé. Une recherche bibliographique
ascendante a complété cette premiPre recherche.
SOC apparus ou aggravés sous traitement par
un neuroleptique atypique
Ces dernières années, plusieurs études de cas ont signalé
l’apparition ou l’aggravation des SOC lors de traitements par
des neuroleptiques atypiques (rispéridone, olanzapine et
clozapine) et ont suggéré un lien de causalité entre ces
traitements et les SOC. La majorité de ces cas concerne la
clozapine.
Clozapine
Dix-neuf cas de patients ayant présenté une aggravation ou
l’apparition des SOC lors d’un traitement par clozapine ont
été publiés (4–16).
Baker et coll. ont étudié 49 dossiers de patients souffrant de
schizophrénie et traités par clozapine, et ont estimé que 10 %
de ces patients avaient présenté une apparition ou une aggravation de leurs SOC (17).
424
L’étude rétrospective de Ghaemi et coll. ne constate aucun cas
d’apparition de SOC chez 142 patients traités par clozapine
(18). Dans le sous-groupe des 41 patients souffrant de
schizophrénie, 3 avaient des SOC avant le traitement et un
seul a présenté une telle aggravation, soit 2,4 %. Les doses de
clozapine observées (moyenne 291 mg/j, ÉT 184) étaient plus
faibles que celles de l’étude de Baker et coll. (17).
Enfin, une étude rétrospective de 121 patients a comparé la
fréquence d’apparition des symptômes obsessionnels sous
clozapine (n = 32) B celle survenant avec un autre
neuroleptique [rispéridone (n = 19)], ou avec un
neuroleptique « typique » (n = 57) (19). La fréquence des SOC
était de 21 % sous clozapine contre 1,3 % sous un autre
neuroleptique (P < 0,01). Dans la majorité des cas, il s’agissait
d’une aggravation des SOC préexistants. Le nombre de
patients souffrant de schizophrénie traités par clozapine et la
dose prescrite n’étaient pas précisés.
L’aggravation ou l’apparition de SOC sous clozapine n’est
donc pas exceptionnelle. Ce phénomPne s’observe également
avec d’autres neuroleptiques, mais semble plus fréquent sous
clozapine selon l’étude comparative de de Haan (19). Or, la
clozapine est prescrite dans les schizophrénies résistantes.
L’arrLt du traitement est donc peu envisageable pour résoudre
les SOC, si celui-ci a permis une amélioration de la
symptomatologie psychotique.
Rispéridone
Sept cas de SOC apparus ou aggravés sous rispéridone ont été
publiés (20–26).
Olanzapine
Six cas de SOC apparus ou aggravés sous olanzapine ont été
publiés (26–28).
Baker et coll. ont comparé, dans une étude randomisée et en
double aveugle, l’apparition de SOC aprPs 6 semaines de
traitement par olanzapine ou placebo chez 25 patients
souffrant de schizophrénie (29). Sept d’entre eux recevaient
un placebo, 11 recevaient 1 mg/j d’olanzapine et 7 autres, 10
mg/j d’olanzapine. Aucune différence de symptomatologie
obsessionnelle n’était mise en évidence entre les 3 groupes.
Cependant, l’apparition de symptômes obsessionnels lors
d’un traitement par olanzapine est un événement rare, comme
le montre la revue de la littérature (6 cas publiés). Une étude
comportant 25 sujets est donc insuffisante pour mettre en
évidence un événement aussi rare. De plus, la durée d’étude et
les doses d’olanzapine étudiées sont trop faibles, quand on les
compare aux études de cas (apparition de SOC jusqu’B 3 mois
aprPs l’initiation du traitement et doses rapportées allant de 10
B 25 mg/j).
W Can J Psychiatry, Vol 50, No 7, June 2005
Le traitement des symptômes obsessionnels-compulsifs dans la schizophrénie
Neuroleptiques classiques
A notre connaissance, seuls 3 cas de SOC sous neuroleptiques
classiques ont été décrits (30,31) alors que 31 cas ont été
décrits pour les neuroleptiques atypiques.
L’utilisation des antidépresseurs, bien codifiée dans le traitement du TOC, demeure peu étudiée dans la schizophrénie
avec SOC. Cependant, plusieurs études de cas et 2 études
contrôlées permettent d’orienter les choix thérapeutiques.
Discussion
Les neuroleptiques atypiques peuvent-ils induire des SOC?
Peu d’études permettent actuellement de répondre B cette
question. Si les neuroleptiques atypiques sont imputables de
l’apparition ou l’aggravation des SOC, il s’agit d’un
phénomPne rare et qui n’est pas mentionné dans le
dictionnaire Vidal, en usage en France. Tous les
neuroleptiques atypiques peuvent induire des SOC, et le plus
grand nombre de cas rapportés mettaient en cause la
clozapine. Sur le plan pharmacologique, les neuroleptiques
atypiques bloquent les récepteurs dopaminergiques centraux
comme les neuroleptiques classiques; ils agissent aussi sur
d’autres récepteurs. En particulier, une action bloquante au
niveau des récepteurs 5-HT2 pourrait expliquer la survenue de
SOC, lors d’un traitement par neuroleptiques atypiques.
Clomipramine
Cinq cas de patients souffrant de schizophrénie présentant des
SOC et soumis B un traitement par clomipramine ont étés
publiés (37–40). Dans 4 cas, la clomipramine a été efficace
pour la symptomatologie obsessionnelle. Dans un cas, une
agitation et une aggravation de la symptomatologie
psychotique étaient rapportées (37).
Pour d’autres auteurs, les mécanismes sont plus complexes : B
des doses élevées, les neuroleptiques atypiques auraient une
activité antidopaminergique prédominante, contrebalançant
ainsi l’activité antisérotoninergique, et seraient alors
anti-obsessionnels (32,33).
Enfin, les SOC induits par les neuroleptiques atypiques sont
plus fréquents dans la schizophrénie que dans les autres troub le s p s ych ia tr iq u e s ; d e s an o ma lies d u s ys tPme
sérotoninergique propres B la schizophrénie pourraient
également Ltre B l’origine de ce phénomPne (34,35).
Les SOC apparus sous neuroleptiques atypiques peuvent
régresser avec l’arrLt du traitement ou une modification des
d o s e s . Ce p e n d a n t, l’ a d j o n c tio n d ’ u n tr a itemen t
antidépresseur semble parfois nécessaire, en particulier
lorsque l’arrLt du neuroleptique n’est pas envisageable. Une
seule équipe propose B ce jour de traiter ces SOC par une
psychothérapie cognitivo-comportementale (16).
Traitement des SOC au cours de la
schizophrénie
Le traitement des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC)
repose sur les antidépresseurs, seuls ou associés B une thérapie
cognitivo-comportementale; les ISRS sont utilisés en
premiPre intention. AprPs l’échec de 2 ou 3 ISRS, il est
recommandé d’utiliser la clomipramine. La durée du
traitement est de un B 2 ans, suivi d’une diminution progressive des doses (36).
Les travaux actuels suggPrent que les patients souffrant de
schizophrénie avec des SOC nécessitent un double
traitement : un traitement neuroleptique visant B réduire les
symptômes psychotiques et un traitement anti-obsessionnel.
Can J Psychiatry, Vol 50, No 7, June 2005 W
Zohar a évalué en ouvert l’efficacité de la clomipramine chez
5 patients (3 cas de schizophrénie et 2 de trouble
schizo-affectif) présentant des SOC et traités par
neuroleptiques. Les doses de clomipramine se situaient entre
250 et 300 mg/j; le traitement durait de 4 B 6 semaines (41).
Une amélioration parallPle de la symptomatologie
obsessionnelle et psychotique a été observée dans 4 cas, et une
exacerbation de la symptomatologie psychotique a été
constatée dans un cas. A l’arrLt du traitement, tous ont rechuté
en 2 B 4 semaines. Trois d’entre eux ont repris la clomipramine
et ont connu une nouvelle amélioration.
Berman, en 1995, a comparé, dans une étude croisée contrôlée
en double aveugle, la clomipramine B un placebo (42). Six
patients souffrant de schizophrénie (traités et stabilisés par
neuroleptiques) et présentant des SOC ont reçu de 100 B 250
mg/j de clomipramine. Les phases thérapeutiques duraient 6
semaines, séparées par une semaine d’arrLt. Les résultats
montrent une amélioration statistiquement significative de
40 % sur la Y-BOCS sous clomipramine, contre 7 % sous placebo et une amélioration de la symptomatologie psychotique
(symptomatologie positive et négative) avec la clomipramine.
Aucun patient n’a présenté d’exacerbation psychotique.
Ce pourcentage d’amélioration sur la Y-BOCS est comparable
B celui observé dans les études contrôlées sur la clomipramine,
chez des patients atteints de TOC (43). Ce résultat contraste
avec les résultats d’une étude ouverte sur 50 patients, montrant
un taux de succPs 2 fois moins important dans la schizophrénie
que les taux observés chez les sujets ayant un diagnostic principal de TOC (44). Une difficulté supplémentaire est de faire la
part entre l’effet antidépresseur et anti-obsessionnel de la
clomipramine. Cependant, la présence d’un syndrome
dépressif n’influence pas l’efficacité anti-obsessionnelle de la
clomipramine (45,46). Le risque d’exacerbation psychotique
lié au traitement par clomipramine semble peu élevé. Cette
constatation rejoint les études faites sur la dépression associée B
la schizophrénie (47,48).
La majorité des patients étudiés a supporté des doses
supérieures B 200 mg/j de clomipramine. L’absence de
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The Canadian Journal of Psychiatry—Article de synthèse
mesures de la concentration plasmatique, avant et aprPs la
mise sous clomipramine, ne permet pas d’évaluer un effet
indirect de la clomipramine par une augmentation des concentrations plasmatiques de neuroleptiques.
Les résultats observés sont donc encourageants mais reposent
sur un trPs petit nombre de sujets. A notre connaissance, il n’y
a pas eu d’autres études contrôlées sur la clomipramine ces 7
derniPres années. Les travaux les plus récents ont
essentiellement étudié les ISRS.
Inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine
Cinq cas de patients souffrant de schizophrénie, présentant
des SOC et traités par ISRS ont été publiés (49–52). Deux
études ouvertes ont évalué l’efficacité de la fluvoxamine sur
les SOC, chez des patients souffrant de schizophrénie (53,54).
La premiPre étude portait sur 10 patients stabilisés par leur
traitement neuroleptique. AprPs 12 semaines de traitement,
une amélioration du score des obsessions était statistiquement
significative (53). La deuxiPme étude portait sur 16 patients et
mo n trait u n e amélio ratio n s ig n ificativ e d e la
symptomatologie obsessionnelle et psychotique aprPs 8
semaines de traitement (54).
Il n’existe B notre connaissance qu’une étude randomisée
contrôlée (55) évaluant l’efficacité de l’adjonction d’un ISRS
(fluvoxamine) au traitement neuroleptique en cours sur les
SOC de patients souffrant de schizophrénie. La posologie de
fluvoxamine était comprise entre 100 et 200 mg/j et l’essai
durait 8 semaines. Le traitement associant neuroleptique et
fluvoxamine était bien supporté, et aucune aggravation de la
symptomatologie psychotique n’a été observée. L’addition de
fluvoxamine apportait une amélioration significativement
plus importante de la symptomatologie obsessionnelle que le
traitement neuroleptique seul. Cependant, on ne peut éliminer
strictement un effet lié aux attentes du patient, non aveugle par
rapport au traitement suivi.
Sur le plan pharmacocinétique, l’inhibition du cytochrome P 450
par certains ISRS modifie la concentration plasmatique des
neuroleptiques (55–57). En particulier, l’adjonction d’ISRS
augmente de 43 % les concentrations plasmatiques de clozapine
et de norclozapine (58). Le risque de toxicité de la clozapine
serait donc plus élevé sous ISRS et nécessite une surveillance
réguliPre des concentrations plasmatiques de clozapine.
Parmi les ISRS, seule la fluvoxamine a fait l’objet d’une étude
contrôlée. Pour les autres, les séries de cas donnent des
résultats prometteurs, mais B notre connaissance, aucune
étude contrôlée n’est venue les confirmer. Cette absence
d’études ne permet donc pas de savoir s’il existe ou non un
426
ISRS plus adapté que les autres dans le traitement des SOC
associés B la schizophrénie, ni B quelles doses ces ISRS
doivent Ltre utilisés.
Psychothérapie cognitivo-comportementale
Il n’existe pas, B notre connaissance, d’études évaluant la
TCC des SOC chez les patients atteints de schizophrénie. Par
contre, comme le soulignent Rector et Beck (59) dans un article de synthPse, l’adaptation des thérapies cognitives
utilisées avec succPs dans la dépression et les troubles
anxieux est trPs utile en complément du traitement
pharmacologique de la schizophrénie.
Conclusion
Tous les antipsychotiques atypiques semblent pouvoir
induire des SOC. Ces SOC peuvent régresser à l’arrêt du
traitement ou par une modification des doses, cependant
l’adjonction d’un traitement antidépresseur est parfois
nécessaire. C’est le cas, en particulier, si un traitement
neuroleptique donné est le seul à avoir permis une
amélioration de la symptomatologie psychotique.
A l’heure actuelle, seules 2 études contrôlées portant sur le
traitement des SOC dans la schizophrénie, l’une avec la
clomipramine (42) et l’autre avec la fluvoxamine (55), ont été
publiées. Elles mettent en évidence une bonne efficacité et
une bonne tolérance de ces traitements. On peut, par analogie
avec les recommandations des experts dans le traitement du
TOC, recommander les ISRS en premiPre intention.
Cependant, il n’existe pas d’études contrôlées B l’appui de
cette stratégie consistant B favoriser les ISRS par rapport B la
clomipramine. Dans le cas de l’association ISRS-clozapine, il
convient de surveiller les taux de clozapine.
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conceptualization to intervention. Can J Psychiatry 2002;47:39–48.
Manuscrit reçu en novembre 2002, révisé, et accepté en juin 2003.
1
Interne, Association de Santé Mentale du 13e arrondissement, Policlinique
Wurtz, Paris.
2
Professeur des Universités–Praticien Hospitalier Université Paris
Descartes, Faculté de Médecine, Centre Hospitalier Sainte-Anne (CMME,
Pr. Guelfi), Paris.
3
Chef-de-Clinique-Assistant, Université Paris Université Paris Descartes,
Faculté de Médecine , Centre Hospitalier Sainte-Anne (CMME, Pr.
Guelfi), Paris.
Adresse de correspondance : Dr R Dardennes, Clinique des Maladies
Mentales et de l’Encéphale, service du Pr. Guelfi, 100, rue de la Santé,
75674 Paris Cedex 14, France
Courriel : [email protected]
427
The Canadian Journal of Psychiatry—Article de synthèse
Abstract : Obsessive–Compulsive Symptoms Treatment in Schizophrenia
Obsessive–compulsive symptoms (OCSs) frequently occur in schizophrenia and seem to worsen
prognosis. Many case studies suggest that OCSs appear or worsen with an atypical antipsychotic
agent treatment (that is, with risperidone, olanzapine, and clozapine). Therefore, family or personal
history of OCS should be investigated before initiating such treatment, and OCS onset should be
monitored during treatment. Clozapine is involved in most such cases. When OCSs appear with
clozapine, dosage can be reduced and a serotonin reuptake inhibitor treatment added. Current studies
suggest that patients with schizophrenia and OCSs should benefit from treatment with an
antipsychotic and an antiobsessive medication. Two controlled trials deal with OCS treatment in
schizophrenia: the first, with clomipramine; and the second, with fluvoxamine. Both have proven
their efficacy, but these trials include a small number of patients with heterogeneous characteristics.
428
W Can J Psychiatry, Vol 50, No 7, June 2005

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