14 Le Grand Quartier Général
Transcription
14 Le Grand Quartier Général
14 Le Grand Quartier Général Provisoirement installé à Vitry-le-François (5 août 1914), Bar-sur-Aube (1er septembre), Châtillonsur-Seine (5 septembre) puis Romilly-sur-Seine (26 septembre), le Grand Quartier Général cesse d’être itinérant en se fixant à Chantilly le 29 novembre 1914. Alors que la guerre s’enterre dans des tranchées, le général Joffre choisit d’implanter le Haut Commandement à mi-chemin entre Paris et les fronts du Nord et du Nord-Est. Si la Direction de l’Arrière prend possession de l’école de filles de la rue d’Aumale, le G.Q.G. emménage dans l’Hôtel du Grand Condé préféré au château, trop luxueux et peu pratique. Les multiples pièces de cet hôtel de prestige permettent l’installation de la centaine d’officiers et de secrétaires constituant le G.Q.G. La grande majorité d’entre eux y loge et y travaille dans des bureaux aménagés à cette fin. Tout comme les autres hauts gradés, le général Joffre habite en ville, dans une maison bourgeoise du boulevard d’Aumale avec deux officiers d’ordonnance interdisant l’entrée à tout visiteur non convoqué et rédigeant les ordres à signer. Le général y travaille quotidiennement dans son cabinet particulier et y tient les grands conseils de guerre avec les Alliés. ▲Photographie du général Joffre à Chantilly. D’abord commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est, il sera nommé par décret du 2 décembre 1915 « commandant en chef des armées françaises » (coll. JYB). Œuvre d’Edgard Boutry offerte par la ville de Chantilly en témoignage de reconnaissance, la statue du Maréchal Joffre a été inaugurée le 21 juin 1930 en présence du vainqueur de la Marne (col.l JYB). ► ▲Une du journal illustré quotidien Excelsior du 22 novembre 1914. La mention de la localisation du quartier général est volontairement omise pour éviter tout attentat, attaque ou bombardement de cette ville de commandement (coll. SHASN). « La petite ville apprit avec un frémissement d’orgueil de reconnaissance, qu’elle était choisie pour abriter le sauveur de la France. (…) toute la population se fût mise à la rue pour offrir le logis au vainqueur de la Marne et à ses officiers. On n’eut pas besoin de ce sacrifice. Chantilly regorgeait de villas désertées par leurs propriétaires qui avaient fui la menace de l’invasion. » Jean de Pierrefeu, G.Q.G. secteur 1. Trois ans au Grand Quartier Général, 1920.