Plaquette Napoléon à la sauce anglaise
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Plaquette Napoléon à la sauce anglaise
NAPOLÉON À LA SAUCE ANGLAISE ! Edito Les êtres humains ne peuvent voir que ce qu’on leur révèle… chaque peuple ne voit l’histoire que par le prisme de ses intérêts… Citons comme illustration Alphonse Allais, plein de certitude : « Je ne comprends pas les Anglais ! Tandis qu’en France nous donnons à nos rues des noms de victoire : Wagram, Austerlitz… Là-bas, on leur colle des noms de défaite : Trafalgar Square, Waterloo Place… ». Franchouillard, il n’y a pas plus sourd qu’un sourd qui ne veut pas entendre ! Cette exposition nous offre l’occasion historique de nous voir « humblement » de l’autre coté du miroir… à la sauce anglaise ! Car si nous sommes tous imprégnés, culturellement, de la gloire napoléonienne, il est bon de savoir ce qu’en pense l’Europe et nos amis d’Outre-Manche. Et là, les apparences sont pour le moins très différentes. Elles ébranlent et écornent nos certitudes… c’est tout l’opposé de ce que l’on croit savoir ! La Vérité n’appartient cependant pas à la politique ni à ses propagandes, on sait que son chemin est semé d’embûches. Et dans le cas qui nous occupe ici, cette « pauvre vérité » a sûrement sombré dans les eaux froides du détroit, probablement à mi-chemin entre nos deux côtes. Or, l’humour est l’antidote aberrations. L’humour est expressions de la liberté. Et devons nous essayer à tirer événements contemporains. des fléaux, et notamment de la peur, dont naissent les monstres et les aussi souvent accompagné du rire qui reste une des plus éclatantes s’il est plus facile de rire aux dépens des acteurs des siècles passés, nous les enseignements de l’histoire pour augmenter notre compréhension des Le travail réalisé ici sur ces documents par un « lecteur ès tain de miroir ancien », nous aide à mieux cerner les contextes. Il nous éclaire sur de nombreux détails et même si ceux-ci sont parfois effrayants, il ne faut pas redouter de marcher vers la lumière, vers la maturité et la compréhension, afin de ne pas céder à nos sirènes qui voudraient nous faire croire que l’Angleterre est une colonie boulonnaise qui a mal tourné… Dominique Dupilet Président du Département du Pas-de-Calais Membre honoraire du Parlement LES CLICHÉS ONT LA VIE DURE ! Encore aujourd’hui il n’est surprenant pour personne en France qu’on nous surnomme Outre-Manche les Froggies, les mangeurs de grenouilles, et sans faire de recherche historique profonde ni fondamentale sur l’origine de l’appellation, il ne nous a pas été bien difficile de trouver des ancêtres aux thèmes contemporains de la Révolution et de l’Empire. Ainsi, comme chapitre introducteur présentons-nous deux rares planches du célèbre William Hogarth, datées de 1749 et 1756, où la cuisine française n’est pas à son avantage et où l’on rôtit déjà de pauvres batraciens, n’en déplaise aux amis des mares ! La Révolution de 1789 n’est pas mieux perçue que nos travers passés et les gravures anglaises surpassent en causticité les quelques exemples français présentés. Dès que le rôle prépondérant de Bonaparte commença à s’accentuer, l’hostilité de l’Angleterre se traduisit par une véritable nuée de pamphlets, de libelles, de caricatures que, soit les amis de la GrandeBretagne, soit même les partisans des Bourbons, distribuèrent à profusion. En France, ces productions satiriques, vite interceptées, ne diminuèrent en rien la popularité de celui qu’elles se proposaient d’atteindre, mais en Angleterre, cela se comprend, les marchands d’estampes de ce genre firent fortune. Cependant, malgré la quantité de ces sortes de planches et malgré les tirages incalculables qui en ont été faits durant de longues années, le collectionneur n’en retrouve à notre époque qu’un nombre très limité ; car sous l’Empire, la police par ordre supérieur rechercha et détruisit tout ce qui ridiculisait Napoléon, sachant bien qu’en France on oublie les fautes, voire même les crimes, mais que le ridicule est une arme meurtrière… Dans cette campagne de dénigrement, la pointe acérée du crayon de l’artiste rivalise d’ironie avec la plume pleine de fiel, qui a servi à écrire le texte des légendes accompagnant l’image. On ferait tout un dictionnaire de qualifications dédaigneuses semées partout dans l’iconographie anglaise à propos de Boney (Bonaparte), le Corse maudit. En voici quelques exemples en forme de litanies : Le Singe corse ; Le Ver de terre corse ; Le Mendiant corse ; La Teigne corse ; L’Escamoteur corse ; L’ours Bonaparte ; Bonaparte crocodile ; Le méchant garçon ; La bête de l’Apocalypse ; Le meurtrier de Madame République ; Le boucher politique ; Napoléon le petit ; Le double charlatan ; Le boucher de cadavres ; Bonaparte, chef des brigands ; Le plus grand criminel de la terre ; Le Cartouche des temps modernes ; L’ennemi du genre humain ; Le favori du diable… Pendant des années, les dessinateurs anglais Gillray, Rowlandson, Cruikshank, et une infinité de caricaturistes anonymes, employèrent non sans profit leurs crayons d’ironistes contre le Bonaparte abhorré, qu’une animosité passionnée qualifiait couramment du nom de petit Bonaparte, Little Boney. Pourquoi ce sobriquet de Boney ? D’abord parce que c’est l’abréviation du nom de Bonaparte ; mais on peut se demander si le succès de ce vocable ne fut pas dû aussi beaucoup à une particularité qui nous paraît des plus suggestives. En effet, quand on parcourt les collections gravées de la période qui nous intéresse, on est frappé de l’extrême maigreur du Général et du Premier Consul, que les artistes représentent comme décharné, ayant les yeux caves, les pommettes saillantes, des jambes et des bras de squelette… C’est bien là l’héritier des Jacobins osseux des caricatures d’époque révolutionnaire ! A ce personnage émacié, malingre, les graveurs opposent avec complaisance les sujets ventripotents du Roi George, dépeçant un énorme roastbeef, ou mangeant à pleine bouche un très reconstituant pudding ! Ces mets nationaux occupent même une place d’honneur dans la plupart des caricatures du temps ; et plusieurs d’entre-elles expliquent en toutes lettres dans leurs légendes que si Bonaparte rêve d’envahir l’Angleterre, c’est « pour venir manger un bon rôti saignant, au lieu de se nourrir chichement de grenouilles françaises ». Faisant application de cette remarque, nous dirons que le sobriquet de Boney formait une sorte de jeu de mots : bony signifiant en anglais « osseux », « décharné ». D’autre part, on peut remarquer que les caricatures qui représentent Napoléon sur la fin de sa vie, et qui lui donnent (cela est d’ailleurs conforme à la vérité) l’aspect d’un homme gros, au vaste abdomen proéminent, le nomment non plus Boney mais Fleshy1, l’homme corpulent, obèse. Certaines estampes portent même pour titre : « Fleshy, ci-devant Boney ». Cette opposition entre les deux sobriquets ne semble-t-elle pas indiquer la claire signification du premier ? Le désir de faire des jeux de mots apparaît bien des fois, avec plus ou moins de bonheur, dans les compositions humoristiques des artistes anglais. Ainsi, ils s’amusent aux dépens d’Apollon (Naopoléon), de Talley (Talleyrand), de Bone-à-part… Nous verrons même tout à l’heure que, dans un cri de grâce qu’il attribue à Bonaparte : « Miséricorde ! », un auteur va jusqu’à découvrir la double signification de Misère et de Corde ! Mais c’est surtout à l’époque de la formation du Camp de Boulogne que la caricature pullula pour soulever l’opinion contre cet inquiétant personnage, véritable peste Corsican pest, et fléau redouté. Ce n’était plus seulement le vainqueur d’Arcole, le glorieux soldat des pyramides et d’Aboukir qui se révélait : c’était l’envahisseur qui, de Boulogne à quelques lieues seulement de la côte anglaise, se dressait, plein de colère et d’audace, prêt à risquer toutes les aventures avec des braves qui, enivrés par les succès, ne croyaient plus en aucun obstacle… Sur quelques gravures publiées soit en Angleterre, soit en Allemagne, Bonaparte est caricaturé dans des attitudes ou dans des circonstances inspirées par le fameux roman anglais, publié par J. Swift en 1726 Le Voyage de Gulliver, dont les situations variées et originales fournirent, après coup, un fonds inépuisable d’allusions typiques, de rapprochements ingénieux ou d’antithèses piquantes. Quoi de plus pittoresque que ce voyage d’un Gulliver, successivement géant dans le royaume lilliputien et pygmée sur la terre des géants ! Bonaparte traînant à sa suite une flottille de coquilles de noix Der Bologner Flotille qu’il tire avec des ficelles, rappelle les héros de Swift au pays de Lilliput, où les hommes ne mesurent que 5 à 6 pouces : à lui tout seul, Gulliver remorque la flotte du roi Blefuscu, amarrée par autant de fils, qu’il tient en main. 1 Flesh : chair, viande / Fleshy : corpulent. Pour comprendre le rapprochement factice que veut faire le caricaturiste bien après la mort de Swift, il faut se rappeler que Le Voyage de Gulliver est surtout un pamphlet politique : les Whigs et les Tories y sont représentés par la faction des Talons-plats et des Talons-hauts de Lilliput ; Walpole est dépeint dans le caractère du ministre lilliputien ; les querelles des papistes et des protestants sont assimilées aux luttes entre les petits-boutiens, qui veulent que l’on mange les œufs en coupant le petit bout, et le groupe des gros-boutiens, qui entend les ouvrir par le bout le plus large… Et n’oublions pas que dans son second voyage, l’aventurier Gulliver débarque chez les géants, puissants habitants de la région de Brobdingnac, gouvernée par un prince aussi sage que patriote. Et en effet, la planche The king of Brobdingnac and Gulliver : Gulliver manoeuvring with his little boat, in the cistern plaisante la descente en Angleterre, comme un jeu qui amuse fort toute la famille du Roi George. Bonaparte faisant manœuvrer un petit bateau dans un minuscule bassin y est comparé à Gulliver dans son excursion chez les géants imaginaires. Nombreuses sont les illustrations satiriques inspirées par le roman de Swift, parmi elles on trouve notamment une composition de Gillray, le roi George, tenant dans la main droite un petit pantin figurant Bonaparte, s’arme d’une lorgnette pour se rendre compte de ce que peut bien être cet adversaire « enfantin ». Les dessinateurs ne se contentaient pas d’être humoristes et caustiques. Dans la planche d’août 1803 After invasion, on voit la tête de Napoléon fichée au bout d’une pique et dans la légende 24 hours after landing (24 heures après avoir débarqué)… sur d’autres tirages 48 hours pour les moins optimistes. En plusieurs de ses parties, ce dessin anglais rappelle tout à fait l’image sanguinaire, reproduisant les têtes coupées lors de la prise de la Bastille, et promenées dans les faubourgs de Paris. « Qui sème le vent… » D’ailleurs, la référence aux animaux de boucherie y est importante, que Dieu bénisse ces cerveaux fêlés capables de croire que John Bull souffrirait jamais que les mâchoires françaises puissent devenir reine du roastbeef et du plum-pudding ! Cette manière d’exciter le peuple, en lui signalant le péril que courraient ses mets favoris en cas d’invasion, est un procédé qui se retrouve dans nombre de pamphlets, d’affiches et de caricatures, avec une insistance significative ; d’ailleurs la suite du titre de cette gravure traduit bien l’intention de l’auteur : Britons, strike home ! Les anglais font mouche !. Gillray est également l’auteur d’une amusante fantaisie : The plum-pudding in danger, or State Epicures taking « un petit souper ». L’artiste met en scène Pitt et Bonaparte se partageant le monde. Le morceau auquel s’attaquent les deux hommes d’Etat assis en face l’un de l’autre, c’est le globe terrestre, trop petit pour satisfaire leur appétit, too small to satisfy such insatiable appetite. En examinant de près les très bonnes épreuves, dont celle de l’exposition, on voit fort bien la signification de l’antithèse : Bonaparte coiffé d’un chapeau ridiculement empanaché, fait la grimace, tout en taillant avec son sabre dans la sphère terrestre une petite tranche : l’Europe. Mais Pitt, souriant et goguenard, s’apprête à mettre dans son assiette une bonne moitié du globe ; et sur cette moitié on lit : Ocean, comme il convient bien à une nation qui prétend à l’hégémonie des mers. La mer, sur laquelle la maîtrise nautique des français semble bien médiocre, voire porte même à rire, The Coffin expedition (L’expédition funèbre ou l’invincible Armada de Boney) résume tout ce que l’on croit savoir de nos talents de marin : la flotte est formée de cercueils portant canonnières, tout l’équipement naval et militaire est revêtu de drap mortuaire et l’équipage lui-même porte déjà de très délicats et seyants linceuls… Et à la pointe de chaque mât, on voit un crâne surmonté du bonnet rouge des Jacobins… Ce n’est pas là d’ailleurs le plus invraisemblable quand on songe au projet de descente en Angleterre, imaginé par l’Adjudant général Quatremère-Disjonval, de l’Académie des sciences et « fou à mériter un brevet », qui proposait de dresser des marsouins destinés à porter sur leur dos quelques compagnies de tirailleurs… Au moins les cercueils flottent… D’autres imagineront d’immenses ballons pour traverser par les airs, des bateaux et des radeaux délirants, et même un tunnel sous la Manche !… En tout cas, l’auteur du Voyage de Bonaparte à Londres, Boney’s journey to London, se demande pourquoi l’envahisseur est si long à arriver… Peut-être n’est-il pas très partant pour recevoir la pelle de merde qu’un brave paysan irlandais, honest pat 2, prévoit de lui envoyer à peine réalisé l’exploit de la traversée à la nage des eaux du détroit… Ou est-ce la perspective de la corde qu’a préparée un John Bull motivé et sans miséricorde… Il semblerait bien, selon l’Anglais, que le projet des Français de descendre en Angleterre n’ait été échafaudé qu’en pure perte, que Napoléon a vendu la peau de l’ours (ou du bœuf !) avant que celui-ci ne fut tué, et que le vieux rêve des Français « libres mais affamés » de goûter au Roastbeef of old England ne soit encore différé, et ce pour longtemps… On pense en effet à un placard de 1804, où des soldats français apportent des sacs de grenouilles (encore ces fameuses grenouilles !) aux canonniers, accostés le long du rivage. La légende vaut ceci :Le grand Consul en considération de votre patience, vous a envoyé des sacs de grenouilles vivantes et du bel ail de Saint-Cloud, pour vous rendre heureux, car il craint qu’il ne se passe bien du temps avant que vous ne touchiez au rosbif de l’autre côté de l’eau – dam roast beef on de oder side of de water. Le crayon de la caricature poursuivra l’Empereur jusque dans ses jours d’adversité. On le représentera en diable cynique, en jardinier stupide et pansu, en pitre imbécile ou en humble rasé dont la mine s’allonge suivant la gravité des événements. La haine restera la même à l’égard du vaincu et de l’exilé ; jusqu’à la dernière heure elle s’acharnera, implacable, sur l’aigle capturé qui se meurt sur un rocher fatal. Sébastien Hoyer 2 Abréviation de Patrice et sobriquet dont on désigne les Irlandais, leur patron était Saint Patrice qui, soit dit en passant, est né à Boulogne. Liste des œuvres exposées 12345678910- 1112- 13- 14- 15- 16- 1718- 1920- 21- 2223- 242526- The Invasion [L’invasion], William Hogarth, France plate I, 1756 A FAMILY PICTURE [Portrait de famille] Dessiné par H.W. Bunbury (vers 1780) O THE ROAST BEEF OF OLD ENGLAND [Du roast beef de la vieille Angleterre] William Hogarth, 1756 – gravé par C. Moslay NOUVELLE PLACE DE LA BASTILLE Ami, le temps passé n’est plus, rendons à César ce qui appartient à César et à la nation ce qui est à la nation Monogrammée A.P et datée 1789 THE FROGS WHO WANTED A KING [Les grenouilles qui voulaient un Roi] Publié selon une loi du Parlement, le 14 juillet 1789 L’ENTREE FRANCHE Je me suis ruiné pour l'engraisser. La fin du compte je ne sais qu'en faire, Anonyme – France (ca 1791) [de Vinck 3989] LES FORMES ACERBES ANONYME, sur le dessin de M. Poinier, de Dunkerque publié le 13 mai 1795 (dépôt à la Bibliothèque impériale, 21 avril 1810) FRENCH HAPPINESS – ENGLISH MISERY [Bonheur français – Misère anglaise] Isaac Cruikshank, publié by S.W. Fores, Londres, le 13 janvier 1793 SALUS IN FUGA [Le saut dans la fuite – La France se purge petit à petit] Attribué à Isaac Cruikshank (1767 -1811), S. Fores, Londres, ca 1790 (29 juillet) THE LANDING OF SIR JOHN BULL AND HIS FAMILY AT BOULOGNE SUR MER [Le débarquement du chevalier John Bull et de sa famille à Boulogne sur mer] Anonyme, publié le 31 mai 1792 par H. Humphrey, N° 18, old Bond Street, Londres. ENGLAND INVADED OR FRENCHMEN NATURARILIZED [L’Angleterre envahie ou les Français naturalisés.] Rowlandson (delinaert et sculpsit). Londres , Ackermann. March 1798 REHEARSAL OF A FRENCH INVASION AS PERFORMED BEFORE THE INVALIDS AT THE ISLANDS OF ST MARCOUF, ON THE MORNING OF 7 OF MAY 1798 [Entraînement pour une invasion française des Îles Saint Marcouf défendues par des Invalides, le matin du 7 mai 1789], Ackermann, publié le 18 mai 1798, Londres. JOHN BULL TAKING A LUNCHEON : OR BRITISH COOKS, CRAMMING OLD GRUMBLEGIZZARD, WITH BONNE-CHERE [John Bull prenant son repas ou cuisiniers britanniques gavant ce bon vieux gosier râleur de bonne chère] Petite reprise d'après James Gillray, 24 octobre 1789, n°XXIV CONSEQUENCES OF A SUCCESSFULL FRENCH INVASION – WE EXPLAIN DE RIGHTS OF MAN TO DE NOBLESSE [Conséquences d'une invasion française réussie. – Nous expliquons les droits de l'homme à la noblesse.] Petite reprise éditée par Sir John Dalrymple d'après James Gillray (1798) HIGH FUN FOR JOHN BULL OR THE REPUBLICANS PUT TO THEIR LAST SHIFT [Amusement pour John Bull ou les républicains réduits à leurs dernières ressources] Rowlandson inv. et del. – Editée par R. Akermann, 12 Novembre 1798 CONSEQUENCES OF A SUCCESSFULL FRENCH INVASION – E TEACH DE ENGLISH REPUBLICAN TO WORK [Conséquences d'une invasion française réussie. – Apprendre aux républicains anglais à travailler.] Sir John Dalrymple – Gillray – sans date (1798) LE ROI GEORGES SAUTANT A PIEDS JOINTS PAR-DESSUS LES TRAITES GAGNE UNE DESCENTE ET PERD LA COURONNE Anonyme (PL132K) (dans le goût de Martinet) France PHYSICAL AID OR BRITANNIA RECOVERD FROM A TRANCE [Assistance Médicale ou l'Angleterre (Britannia) se remettant d'une syncope] Le courage patriotique de Sherry Andrew (Sheridan) et un regard à travers le brouillard, James Gillray, publié le 14 mars 1803, par Humphrey ARMED HEROES [Héros en Armes] James Gillray (1757 - 1815), modèle du 18 mai 1803 THE SCARE CROWS ARRIVAL OR HONEST PAT GIVING THEM AN IRISH WELCOME [L'arrivée de l'épouvantail ou l'Honnête Pat leur souhaitant une bienvenue irlandaise] Isaac Cruikshank, 10 Juin 1803, S.W. Fores éditeur FRENCH INVASION - LANDING IN GREAT BRITAIN [Invasion française - Débarquement en Grande Bretagne] Eau forte en coloris d'époque d'après James Gillray Petite reprise de la planche publiée le 10 Juin 1803 GEORGE III AND BONAPARTE AS THE KING OF ROBDINGNAG AND GULLIVER [George III et Bonaparte : Le roi de Brobdingnag et Gulliver] Reprise de l'originale de James Gillray du 26 Juin 1803 RAINY WEATHER, MASTER NOAH OR THE INVADERS UP TO THEIR B-CH [BITCH] IN BUSINESS [Temps pluvieux, maître Noé – ou les envahisseurs à l'assaut d'une garce affairée] Publié par Williamson, le 25 Juillet 1804. Marque de collection non identifiée en bas à droite THE CONSEQUENCE OF INVASION or THE HERO'S REWARD [Conséquence de l'invasion ou le Héros récompensé] Charles Williams ( ? – 1830), publié le 1er août 1803 par S.W. Fores JOHN BULL OFFERING LITTLE BONEY FAIR PLAY [John Bull lançant un défi loyal au petit Boney] James Gillray, publié le 2 août 1803 par H. Humphrey AFTER THE INVASION – THE LEVEE EN MASSE – OR BRITONS STRIKE HOME [Après l'invasion – La levée en masse – ou les Anglais font mouche] Publié le 6 août 1803 par S.W. Fores 27- JOHN BULL GIVING BONEY A PULL [John Bull donnant une raclée à Boney] Isaac Cruikshank – Ackermann. 7 août 1803 28- BONAPARTE'S SOLILOQUY AT CALAIS [Monologue de Bonaparte à Calais] Écrit et dessiné par G. M. Woodward (1760 – 1809), publié à l’Akermann Gallery - Gravé par Cruikshank, 2 septembre 1803 29- FRENCH VOLUNTEERS, MARCHING TO THE CONQUEST OF GREAT BRITAIN [Les volontaires français marchant à la conquête de la Grande Bretagne] Dedicated by an Eyewitness to the volunteers of Great Britain [Dédié par un témoin oculaire aux volontaires de Grande-Bretagne] Monographié C.L.S. (probablement Charles Lorraine Smith), James Gillray, publié à Londres le 25 octobre 1803 par Humphrey 30- BILLY READY FOR BONEY OR A GREAT HOPES FROM DOVER CLIFT [Billy prêt pour Bony, ou un grand espoir sur la falaise de Douvres] 31- DESTRUCTION OF THE FRENCH GUNBOATS OR LITTLE BONEY AND HIS FRIEND TALLEY IN HIGH GLEE [Destruction des canonières françaises ou le Petit Boney et son ami Talley au comble de l'allégresse] James Gillray (1757 – 1815), publié le 22 novembre 1803 par H. Humphrey 32- BONEY’S JOURNEY TO LONDON OR THE REASON WHY HE IS SO LONG IN COMEING IE BEACAUSE HE TRAVELS LIKE A SNAIL WITH HIS HOUSE AT HIS BACK [Voyage de Boney à Londres ou la raison pour laquelle il met tant de temps à arriver, parce qu'il voyage comme un escargot avec sa maison sur son dos] Attribuée à Charles Williams (1776–1820), Publiée le 28 novembre 1803 par S.W. Fores, Londres 33- SELLING THE SKIN BEFORE THE BEAR IS CAUGHT or CUTTING UP THE BULL BEFORE HE IS KILLED [Vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ou dépecer le taureau avant de l'avoir tué] Publié par S.W. Fores, 24 décembre 1803 34- THE COFFIN EXPEDITION OR BONEY'S INVINCIBLE ARMADA HALF SEAS OVER [L'Expédition des cercueils ou l'Invincible Armada de Boney à moitié à l'eau] Charles Williams, publié le 6 janvier 1804 par S.W. Fores, Londres 35- WAS LANGE WÄHRT WIRD GUT ENDLICH ERFOLGTE LAUNDING DER BOULOGNER FLOTILLE IN ENGLAND, AN IHRER SPITZE DEN GROSSEN KAISER DER GROSSEN NATION Gravure allemande attribuable à Johann Michael Voltz et Friedrich Campe à Nuremberg 36- THE KING OF BROBDINGNAG AND GULLIVER : GULLIVER MANOEUVRING WITH HIS LITTLE BOAT IN THE CISTERN [Le roi de Brobdingnag et Gulliver : Gulliver fait manœuvrer son petit bateau dans une bassine] Gravé par James Gillray, publié par Humphrey le 10 février 1804 37- THE PLUMB-PUDDING IN DANGER ; OR STATE EPICURES TAKING UN PETIT SOUPER [Le plum-pudding en danger ou les Epicuriens d'Etat faisant un « petit souper »] James Gillray, 26 février 1805 38- JOHN BULL EXCHANGING NEWS WITH THE CONTINENT [John Bull échange des Nouvelles avec le Continent] Woodward (1760 – 1809), publié le 11 décembre 1805 par S.W. Fores 39- LE JEU DES QUATRE COINS OU LES CINQ FRERES D'après Jean Baptiste Gauthier, l'aîné, vers 1808. 40- LE COURRIER DU RHIN PERD TOUT EN REVENANT DE LA FOIRE DE LEIPSIG (France, Anonyme, fin 1813-1814 (édition originale de 1813) 41- SEIN DENCKMAL [Son Monument] Anonyme, 1814 42- LE JOUR DE BARBE France, Paris, Levachez, 6 Août 1815 43- LE JOUR DE BARBE OU LA MINE ALLONGEE France, Paris, Saint Phal, le 5 Septembre 1815 « A Paris, chez tous les marchands de nouveautés », déposé au bureau des Estampes 44- LES CHÂTEAUX EN Espagne 45- AU CAMP DE BOULOGNE, Lithographie de C Motte d’après Victor Adam 46- SOLEMNTE AU CAMPS DE BOULOGNE, pour la distribution de la croix de la légion d’honneur, Eau Forte Lerouge Jeune d’après Martinet, A Paris, chez Jean, rue Saint Jean de Beauvais N°10 47- LA REMISE DES CROIX, Lithographie de C Motte, d’après Victor Adam 48- NAPOLEON BONAPARTE UND SEIN ANHANG, IN DER GERVALT DES ENGLANDER, Collection du Château Musée de Boulogne sur Mer 49- ENFIN BONAPARTE MET A EXECUTION SON PROJET DE DESCENTE EN ANGLETERRE Frédéric Dubois, 2 septembre 1815 Cette exposition est organisée par le Centre Culturel de l’Entente Cordiale – Conseil Général du Pas-de-Calais et en partenariat avec le Château-Musée de Boulogne-sur-Mer. Commissariat général de l’exposition Sébastien Hoyer Château-Musée de Boulogne-sur-Mer Anne-Claire Laronde, conservatrice Remerciements Nos remerciements pour leur soutien et leur aide à Monsieur Dominique Dupilet, Président du Département du Pas-de-Calais ; à Madame Thérèse Guilbert, Vice-Présidente à la culture du Conseil Général du Pas-de-Calais; à Monsieur Frédéric Cuvillier, Député-Maire de Boulogne-sur-Mer ; à Monsieur Claude Allan, premier adjoint de la Ville de Boulogne-sur-Mer ; A Madame la Conservatrice du château-musée de Boulogne-sur-Mer et a ses adjointes ; Aux Archives Départementales du Pas-de-Calais ; à notre feu parrain Pierre André Wimet ; à Monsieur Michel Parenty, auteur de précieux ouvrages sur l’histoire du Boulonnais ; à Madame Collette Mas pour la libéralité du prêt d’œuvres rares de sa collection ; à Monsieur Francis Lecoffre pour « son œuvre anonyme », à Madame Lobry pour ses lumières, aux collectionneurs ayant souhaiter conserver l’anonymat, à Baptiste Lebas , pour «ses deux mains droites » et à l’équipe du Centre Culturel de l’Entente Cordiale - Château d’Hardelot.