Réécriture (5 points)

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Réécriture (5 points)
Collège Maximilien ROBESPIERRE
Évaluations communes (2e trimestre) – Niveau 3e
Année scolaire 2013 - 2014
N° de l’élève :
Durée : 1 heure30
Épreuve : FRANÇAIS
Compétences évaluées :
Première partie : 1heure15.
Dictée : 15 dernières minutes.
Acquis
Partiellement
acquis
Non
acquis
LIRE
ÉCRIRE
Détails de la notation :
Observations :
•
Questions : 20 points
•
•
Réécriture : 5 points
Dictée : 5 points
Note sur
/20
Note sur
/ 10
Un salut inespéré
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un jeune homme devient membre de la
Résistance, comme le veut son père. Au cours d'une action, le héros se retrouve
seul : les trois hommes qui devaient le récupérer en voiture ne viennent pas au
rendez-vous.
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J'ai attendu une demi-heure. Il était convenu entre nous qu'au-delà de
ce délai, on se dispersait. La panique m'a envahi. Pas par peur d'être
dénoncé et arrêté. Mais parce que, pour la première fois depuis mon saut
dans la clandestinité, la machine qui se comportait jusqu'ici comme un
mouvement d'horlogerie se déréglait. Ceux qui m'avaient déposé à cet
endroit le matin ne risquaient pas de venir me chercher avant de longues
heures à condition qu'ils sachent et que le quadrillage du canton ne soit pas
déjà en place. De grosses gouttes de sueur coulaient le long de mes mains
moites. J'étais pris dans la nasse comme un homard distrait. Le cloisonnement opérait contre moi. Impossible de retourner d'où je venais. Et je ne
savais où aller. Et plus je tournais en rond, plus j'avais l'impression d'être
surveillé, plus je voyais dans le regard des autres celui d'un indicateur. Il
s'est mis à pleuvoir. De grosses gouttes plates qui martelaient crescendo
comme les applaudissements d'une ovation debout. Je tournais en rond,
autour de l'église, m'abritant sous ses contreforts dont chaque sculpture me
sautait au visage telle une apparition satanique. Plus je tournais, plus je me
sentais observé. Brusquement, une porte de côté s'est ouverte. Celle qui
donnait sur la sacristie. Une main de fer m'a tiré de l'intérieur en refermant
l'énorme porte en chêne d'un seul coup d'épaule. Un Quasimodo en
soutane se tenait devant moi. Une tête de démon, une carrure de fort des
halles. De grosses lèvres qui abritaient des dents irrégulières et gâtées. Je
n'avais jamais mis les pieds dans une église. Pas même aux enterrements de
famille où mon père refusait de se rendre à la cérémonie religieuse. Mon
père n'avait aucune tolérance pour l'opium du peuple. Du coup on était
les premiers au cimetière et on subissait le regard foudroyant des bigots qui
accompagnaient le cercueil, comme si on offensait le mort.
Une voix de stentor s'est élevée :
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–
Désolé de vous avoir fait attendre, j'ai attendu que personne ne nous
regarde pour vous happer.
Marc Dugain, Heureux comme Dieu en France, 2002
1. « Un fort des halles » : un homme très fort
2. « L'opium du peuple » : la religion
3. « Les bigots » : terme péjoratif qui désigne des gens pratiquant
assidûment la religion
4. « une voix de stentor » : une voix forte, retentissante
Première partie (20 points)
1) A quelle époque historique se situe l'action ? Pourquoi le héros est-il obligé
de se cacher ? (2 pts)
2) Que signifient les mots « clandestinité » (L. 4) et « indicateur » (L. 12) ?
(1 pt)
3) « La machine qui se comportait jusqu'ici comme un mouvement
d'horlogerie se déréglait » (L. 4-5) : que désigne cette « machine » ? (1 pt)
Sur quel aspect le narrateur a-t-il voulu insister ? (1 pt)
4) a) Quel est le temps verbal qui domine dans l'ensemble du texte ? (0,5 pt)
b) Dans les lignes 8, 11 et 13, quelle est la valeur d'emploi de ce temps ?
(1 pt)
5) Quel est le point de vue adopté dans ce texte ? Justifiez votre réponse.
(1,5 pt)
6) Quel sentiment éprouve le héros dès le début du texte ? Citez deux
éléments du texte qui montrent ce sentiment dans le texte. (2 pts)
7) « J'étais pris dans la nasse comme un homard distrait. » (L. 9)
a) Que signifie cette phrase ? (1 pt)
b) Quelle figure de style est employée ici ? (1 pt)
c) Expliquez le fonctionnement de cette figure de style c'est-à-dire les trois
parties qui la composent. (1,5 pt)
8) Relisez le passage : « Et plus je tournais en rond, plus j'avais l'impression
d'être surveillé, plus je voyais dans le regard des autres celui d'un
indicateur. (L. 11-12) » et répondez à la question suivante :
Comment évoluent les sentiments du personnage ? (1,5 pt)
9) Où le héros trouve-t-il du secours ? Le lieu est-il rassurant pour lui ?
Justifiez votre réponse en vous appuyant sur ce que vous savez de sa vie
passée. (2 pts)
10)
Lignes 18 à 21 : quel nouveau personnage apparaît alors ? Quelle
impression provoque-t-il au narrateur lorsqu'il le voit ? Citez quatre
images prises dans le texte pour justifier votre réponse. (3 pts)
Réécriture (5 points)
Réécrivez le passage suivant en imaginant que le narrateur n'est pas seul mais
accompagné d'un ami : de la ligne 8 « De grosses gouttes de sueur..... » jusqu'à la
ligne 12 « … celui d'un indicateur. » Vous ferez toutes les transformations
nécessaires.
Dictée (5 points)
Consignes à respecter par le professeur-surveillant :
–
Le texte ci-dessous sera lu une première fois aux élèves ;
–
puis, il sera dicté en précisant la ponctuation ;
–
enfin, il sera relu une dernière fois.
–
Vous laisserez un petit temps pour que les élèves puissent se relire
avant de ramasser les copies.
Le monde ne va jamais. La plupart du temps il fait semblant. Et
tout le monde s'en accommode. Plus ou moins bien. Avoir vingt ans ou
presque quand le monde montre son vrai visage, c'est une ivresse
inoubliable. Comme un volcan. On a beau savoir que la lave est en
permanence en ébullition sous nos pieds, on reste fasciné par le
spectacle de son imprévisible éruption. Même s'il n'en résulte que
désolation, souffrance et misère.
Marc Dugain, Heureux comme Dieu en France, 2002
Collège Maximilien ROBESPIERRE
Évaluations communes (2e trimestre) – Niveau 3e
Année scolaire 2013 – 2014
Sujet aménagé
N° de l’élève :
Durée : 1 heure 30
Épreuve : FRANÇAIS
Compétences évaluées :
Première partie : 1heure15.
Dictée : 15 dernières minutes.
Acquis
Partiellement
acquis
Non
acquis
LIRE
ÉCRIRE
Détails de la notation :
Observations :
•
Questions : 20 points
•
•
Réécriture : 5 points
Dictée : 5 points
Note sur
/ 20
Note sur
/ 10
Première partie (20 points)
1) A quelle époque historique se situe l'action ? Pourquoi le héros est-il
obligé de se cacher ? (2 pts)
2) Que signifient les mots « clandestinité » (L. 4) et « indicateur » (L. 12).
(1 pt)
3) « La machine qui se comportait jusqu'ici comme un mouvement
d'horlogerie se déréglait » (L. 4-5) : que désigne cette « machine » ? (1 pt)
Sur quel aspect le narrateur a-t-il voulu insister ? (1 pt)
4) a) Quel est le temps verbal qui domine dans l'ensemble du texte ?
(1 pt)
b) Dans les lignes 8, 11 et 13, quelle est la valeur d'emploi de ce temps ?
(1 pt)
5) Quel est le point de vue adopté dans ce texte ? Justifiez votre réponse.
(2 pts)
6) Quel sentiment éprouve le héros dès le début du texte ? Citez deux
éléments du texte qui montrent ce sentiment dans le texte. (2,5 pts)
7) « J'étais pris dans la nasse comme un homard distrait. » (L. 9)
a) Que signifie cette phrase ? (1 pt)
b) Quelle figure de style est employée ici ? (1 pt)
c) Expliquez les trois parties qui la compose. (1,5 pt)
8) Où le héros trouve-t-il du secours ? Le lieu est-il rassurant pour lui ?
Justifiez votre réponse en vous appuyant sur ce que vous savez de sa vie
passée. (2 pts)
9) Lignes 18 à 21 : quel nouveau personnage apparaît alors ? Quelle
impression provoque-t-il au narrateur lorsqu'il le voit ? Citez quatre
images prises dans le texte pour justifier votre réponse. (3 pts)
Réécriture (5 points)
Réécrivez le passage suivant en imaginant que le narrateur n'est pas seul mais
accompagné d'un ami : de la ligne 8 « De grosses gouttes de sueur..... » jusqu'à la
ligne 12 « … celui d'un indicateur. » Vous ferez toutes les transformations
nécessaires.
Dictée (5points)
Recopiez sans faute sur votre feuille le texte de dictée ci-dessous en choisissant la
bonne orthographe des mots cités entre parenthèses.
Le monde ne (vas/ va / vat) jamais. La plupart du temps il (fée / fait) semblant.
Et tout le monde s'en (accommodes /accommode / accommodent). Plus ou moins
bien. Avoir vingt ans ou presque quand le monde (montres / montre / montrent)
son vrai visage, c'(ai / es / est) une ivresse inoubliable. Comme un volcan. On a
beau savoir que la lave est en permanence en (ébullition / ébulition) sous nos
pieds, on reste (fasciner / fasciné / fascinés / fascinée / fascinées) par le spectacle
de son imprévisible éruption. Même s'il n'en (résultes / résulte / résultent) que
désolation, souffrance et misère.
Marc Dugain, Heureux comme Dieu en France, 2002
Correction
1) A quelle époque historique se situe l'action ? Pourquoi le héros est-il obligé
de se cacher ?
→ L'action se situe durant la Seconde Guerre mondiale. (1 pt)
Le héros est obligé de se cacher car il fait partie de la Résistance. (1 pt)
2) Que signifient les mots « clandestinité » (L. 4) et « indicateur » (L. 12) ?
→ « Clandestinité » désigne ce qui se fait en cachette ou en secret. (0,5 pt)
« indicateur » désigne une personne capable de dénoncer le présence du
héros. (0,5 pt)
3) « La machine qui se comportait jusqu'ici comme un mouvement
d'horlogerie se déréglait » (L. 4-5) : que désigne cette « machine » ?
Sur quel aspect le narrateur a-t-il voulu insister ?
→ Cette image désigne la Résistance. (1 pt)
La narrateur a voulu insister sur l'aspect infaillible de cette organisation en
la comparant à un système mécanique. (1 pt)
Ce rendez-vous manqué n'en est que plus inquiétant.
4) a) Quel est le temps verbal qui domine dans l'ensemble du texte ?
→ L'imparfait domine dans l'ensemble du texte. (0,5 pt)
b) Dans les lignes 8, 11 et 13, quelle est la valeur d'emploi de ce temps ?
→ « coulait » (l. 8), « savais / tournais / avais » (l. 11), « martelaient » (l. 13)
expriment une action de second plan (ou action inscrite dans la durée et non
délimitée). (1 pt)
5) Quel est le point de vue adopté dans ce texte ? Justifiez votre réponse.
→ Le point de vue est interne car le texte est rédigé à la première personne et le
narrateur nous livre les pensées, les sentiments et sensations du personnages :
« Et je ne savais où aller ». (1,5 pt)
6) Quel sentiment éprouve le héros dès le début du texte ? Citez deux
éléments du texte qui montrent ce sentiment dans le texte.
→ Le héros éprouve un sentiment de panique dès le début du texte.
Il transpire et se sent désorienté : « De grosses gouttes de sueur coulaient le
long de mes mains moites » (l. 8) et « Et plus je tournais en rond... » ou encore
« Et je ne savais où aller » (l. 10-11). (2 pts)
7) « J'étais pris dans la nasse comme un homard distrait. » (L. 9)
a) Que signifie cette phrase ?
→ Cette phrase souligne l'idée qu'il n'a pas pris les précautions nécessaires
pour éviter le piège duquel il n'a aucun moyen d'échapper. (1 pt)
b) Quelle figure de style est employée ici ?
→ Cette figure est une comparaison qui a l'originalité de personnifier le
homard en le rendant « distrait ». (1 pt)
c) Expliquez le fonctionnement de cette figure de style c'est-à-dire les trois
parties qui la composent.
→ Cette figure est composé des trois parties suivantes :
« J'..................... comme un homard distrait »
comparé
mot de
comparant
(0,5 x 3)
comparaison
8) Relisez le passage : « Et plus je tournais en rond, plus j'avais l'impression
d'être surveillé, plus je voyais dans le regard des autres celui d'un
indicateur. (L. 11-12) » et répondez à la question suivante :
Comment évoluent les sentiments du personnage ? (1,5 pt)
→ Les sentiments progresse en intensité : angoisse, impatience, paranoïa...
9) Où le héros trouve-t-il du secours ? Le lieu est-il rassurant pour lui ?
Justifiez votre réponse en vous appuyant sur ce que vous savez de sa vie
passée.
→ Le héros trouve refuge dans une église qui n'est pas un lieu rassurant
pour lui. Son père rejetait la religion et on peut lire « Je n'avais jamais mis les
pieds dans une église » (l. 12). (2 pts)
10)
Lignes 18 à 21 : quel nouveau personnage apparaît alors ? Quelle
impression provoque-t-il au narrateur lorsqu'il le voit ? Citez quatre
images prises dans le texte pour justifier votre réponse. (3 pts)
→ L'homme attendu se manifeste enfin.
Le narrateur est effrayé à son contact.
Certaines images justifient cette impression : « Un Quasimodo » (l. 17),
« Une tête de démon » (l. 20, « une carrure de fort des halles » et « une voix de
stentor »
Réécriture (5 points)
Réécrivez le passage suivant en imaginant que le narrateur n'est pas seul mais
accompagné d'un ami : de la ligne 8 « De grosses gouttes de sueur..... » jusqu'à la
ligne 12 « … celui d'un indicateur. » Vous ferez toutes les transformations
nécessaires.
« De grosses gouttes de sueur coulaient le long de nos mains moites. Nous étions
(0,5)
(0,5)
pris dans la nasse comme des homards distraits. Le cloisonnement opérait
(0,5)
contre nous. Impossible de retourner d'où nous venions. Et nous ne savions où
(0,5)
(0,5)
(0,5)
aller. Et plus nous tournions en rond, plus nous avions l'impression d'être
(0,5)
(0,5)
surveillés, plus nous voyions dans le regard des autres celui d'un indicateur. »
(0,5)
(0,5)
→ On enlèvera 0,25 par fautes commises en recopiant.
Dictée (5 points)
(-0,5 pt pour les erreurs grammaticales / -0,25 pt pour les erreurs lexicales)

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