De tout en bas jusqu`au sommet

De tout en bas jusqu’au sommet
Melaku Belay est un grand danseur contemporain en Éthiopie, pays
situé en Afrique de l’est.
Danser pour vivre
Alors qu’il était un enfant défavorisé
vivant dans la rue, Melaku a été remarqué
pour ses qualités de danseur et son ambition
par un de ses amis qui lui a proposé d’aller
travailler à « Fendika », un azmari bét, c'està-dire une sorte de cabaret où l’on peut dîner
et boire un coup entre amis en écoutant de la
musique traditionnelle et en regardant des
spectacles de différentes danses ethniques.
Africain : Djibouti, le Mali et le Niger. Il est
ensuite allé en Amérique du Nord et en
Europe, en particulier en France, en Italie, où
les gens apprécient la culture éthiopienne. Il
a gardé de très bons souvenirs de ses
tournées : « Je suis très chanceux d’être ce
que je suis maintenant, j’aime tout !» affirmet-il sans oublier de préciser que les gens sont
aussi très aimables.
Immédiatement embauché, Melaku a
travaillé sans salaire pendant les premières
années. Malgré ces conditions difficiles, il a
dansé tous les soirs à « Fendika » car,
depuis l’âge de 4 ans, sa passion était de
danser. Adolescent, il dansait partout où il
entendait de la musique. Mais, entre nous,
ce qui le motivait vraiment à danser dans cet
azmari bét, c'étaient les pourboires ! « Mon
premier pourboire était de 20 birr », soit
environ 1 euro. « J’étais très heureux ! Pour
moi, un enfant de la rue, c’était une grosse
somme » nous explique-t-il.
Le fameux danseur Melaku Belay (Photo : Melaku
Belay, compte Facebook)
Une danse éthiopienne : un spectacle artistique et une
performance physique (Photo : Melaku Belay, compte
Facebook)
Cette passion pour la danse, il l'a
ensuite enseignée dans des écoles en
Éthiopie. Il a aujourd’hui repris à son compte
l’azmari bét où il a commencé sa carrière de
danseur. Trente personnes travaillent avec
lui et il a fait des spectacles avec onze
groupes différents. C’est pour cela qu’il se
tient avec une certaine élégance et qu’il nous
répond avec autant de confiance ! Melaku
Belay cherche aussi à représenter les
cultures éthiopiennes à l’étranger. Il a
enseigné dans des universités comme celle
de Harvard aux Etats-Unis, il a même fait
des tournées un peu partout dans le monde.
Ces premiers ont eu lieu sur le continent
Mais il n'est jamais fatigué et
cherche encore à trouver d’autres danseurs
professionnels, à les mettre ensemble et à
former un groupe. Il crée aussi ses propres
danses
et
nourrit
ses
créations
chorégraphiques de ce qu’il est.
Melaku
Belay
a
aussi
une
association nommée « Lega » qui vient en
aide à cent cinquante orphelins. C’est un
domaine où il a une grande expérience car il
a été lui-même orphelin.
À la fin de l'interview, il nous a
montré qu’il tenait vraiment beaucoup à nous
en nous donnant quelques conseils:
« Exprimez ce que vous avez, croyez en ce
que vous êtes, soyez honnêtes et
généreux.»
Emma Graham, Mounira Merah, Sara
Napoleon.