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1 0 Faits et gestes
sall es pr opr es n°94
zo o m
Colloque
Journée interrégionale dédiée
aux établissements de santé
Par Sylvie vandrieSSche, Aspec
le 2 octobre se tenait à lille le premier colloque
interrégional de l’Aspec, dédié aux établissements
de santé. Résumé des interventions.
L’
Aspec a organisé une
nouvelle journée régionale le 2 octobre dernier
à la faculté de médecine
du CHRU de Lille sur la
contamination de l’air et des surfaces, dédiée au monde hospitalier. Cette journée thématique a
été construite autour de conférenciers spécialisés et experts dans
le domaine, qui ont pu partager
leurs connaissances techniques
et retours d’expérience auprès de
plus 150 participants.
Cette journée a également permis aux congressistes (hygiénistes,
pharmaciens, praticiens, techniciens, biomédical…) de rencontrer
les exposants partenaires, présentant dans l’atrium leurs produits
et services. Une nouvelle réussite régionale qui permet à l’Aspec de demeurer au plus proche
des acteurs de la maîtrise de la
contamination.
travail collaboratif
Cette journée a été introduite par
Philippe Van De Woestyne, directeur de la prévention des risques
du CHRU de Lille, qui a insisté sur
le travail collaboratif de tous les
acteurs autour d’un seul but : la
sécurité des soins lors de la prise
en charge des patients.
Dans la gestion des risques environnementaux liés aux soins ou
aux préparations parapharmaceutiques, il a rappelé que la maîtrise
de la contamination aéroportée
représente un critère important.
Toutefois, à l’exclusion des activités de pharmacie hospitalière, de
thérapie cellulaire et de banque
de tissus, il n’existe pas de socle
réglementaire pour toutes les
activités exercées en environnements maîtrisés. Même encore
utilisée de façon incomplète, la
norme NF S 90351 représente un
outil méthodologique visant à
l’atrium design accueillait les intervenants.
mettre en place un processus à
la fois technique et organisationnel. Au-delà de la présentation
des évolutions des critères de la
norme entre 2003 et 2013, cette
journée a aussi eu pour objectif
d’insister sur le volet de la communication, qui doit se faire en
amont d’un projet pour solliciter les différents corps de métier
des établissements de santé, afin
de formaliser une expression des
salles pr opres n °94
besoins consensuelle et définir les
objectifs à atteindre, sans oublier
une meilleure maîtrise des coûts
associée à un respect du planning.
la place de la qualité
de l’air dans la maîtrise
du risque infectieux
Bruno Grandbastien, du service
de gestion du risque infectieux
et des vigilances (Sgrivi) au CHRU
de Lille, a dressé un état de la littérature controversée portant sur
l’utilisation des flux « unidirectionnels » (anciennement laminaires) dans les salles d’opération des établissements de santé.
La seule étude randomisée solide
mais ancienne est celle d’Owen
M. Lidwell (1987) : « Ultraclean air
and antibiotics for prevention of
postoperative infection ». Celleci a porté sur 8 052 interventions
en chirurgie prothétique avec un
suivi s’échelonnant de 1 à 4 ans.
L’orateur a également rappelé
l’origine multifactorielle des ISO :
temps opératoire (> 2 h), taille de
l’incision, expérience du chirurgien, nombre de personnes présentes dans la salle d’opération,
etc. Il est également nécessaire
de rappeler qu’un faisceau de
mesures de prévention doit être
mis en place, dont l’antibioprophylaxie, la préparation cutanée, l’optimisation du contrôle
de facteurs de risques (comme
la glycémie)…
Dans les secteurs d’hospitalisation protégés, accueillant des
patients immunodéprimés en
service d’oncohématologie ou de
greffe d’organes solides, la réduction de l’aérobiocontamination
aspergillaire repose sur trois dispositifs décrits dans la conférence
de consensus de la SFHH, « Prévention du risque aspergillaire
Fai ts et gestes 11
chez les patients immunodéprimés (hématologie, transplantation) » (2000) : une filtration de
l’air par des filtres HEPA, une surpression d’au moins 15 pascals et
un taux de renouvellement élevé
d’au moins 20 vol/h, selon la fréquence des mouvements d’entrée
et de sortie de personnels.
Quant à la place du flux unidirectionnel vis-à-vis de la prévention
du risque d’ISO, les études sont
discordantes. Au-delà des études
contradictoires, Bruno Grandbastien a rappelé le rôle important des
règles à respecter (nombre d’ouvertures/fermetures de portes,
nombre de personnes présentes),
du positionnement de l’équipe
chirurgicale (Evans, 2011). En
particulier, dans le cas du choix
d’un flux unidirectionnel, il est
impératif de respecter stricto sensu
les règles d’utilisation, d’en assurer sa maintenance et d’effectuer
les contrôles prévus pour ce type
d’équipement.
modifications
de la NF s 90351
Stéphane Ortu, responsable développement et formation de l’Aspec, ainsi que Christophe Lestrez,
ingénieur qualité d’air au service
de prévention des risques du CHRU
de Lille, ont abordé les principaux
changements entre les versions 2003
et 2013 de la norme NF S 90351.
Celle-ci précise les exigences de sécurité sanitaire pour la conception,
la construction, l’exploitation, la
maintenance et l’utilisation des installations de traitement et de maîtrise de la qualité de l’air dans les
établissements de santé. Ils ont rappelé le rôle majeur d’une analyse
des risques préalable pour tout projet ou toute exploitation de zones à
environnement maîtrisé.
A
Aérobiocontamination :
valeurs guides de performances au repos
Zones
Niveaux cibles
Classe bactériologique
(concentration max) 2003
Classe microbiologique
(concentration max) 2013
Classe de risque 4
B10 : 10 UFC/m3
M1 : ≤ 1 UFC/m3
Classe de risque 3
UFC/m3
Classe de risque 2
B10 : 10
B100 : 100
M10 : 10 UFC/m3
UFC/m3
M100 : 100 UFC/m3
en ce qui concerne la présence d’éléments fongiques potentiellement pathogènes, la
valeur cible doit être inférieure à 1. Il est recommandé d’identifier la présence éventuelle de champignons filamenteux pathogènes (ex : Aspergillus sp.).
B
Aérocontamination particulaire :
valeurs guides de performances au repos
Zones
Classe de propreté
particulaire de l’air
Classe de propreté
particulaire de l’air
2003
2013
Classe de risque 4
ISO 5
ISO 5
Classe de risque 3
ISO 7
ISO 7
Classe de risque 2
ISO 8
ISO 8
Zones
Cinétique de
décontamination
particulaire* (à 0,5 µm)
Cinétique d’élimination
des particules*
(à 0,5 µm)
2003
2013
Classe de risque 4
CP10 : ≤ 10 min
CP 5 : ≤ 5 min
Classe de risque 3
CP20 : ≤ 20 min
CP10 : ≤ 10 min
Classe de risque 2
CP20 : ≤ 20 min
CP20 : ≤ 20 min
*Temps nécessaire pour obtenir un abattement de 90 % du nombre de particules initiales.
Les tableaux A à D sont extraits
des modifications apportées dans
la norme NF S 90351 sur certains
paramètres de performances et
leurs valeurs cibles à atteindre des
zones à risques. Ils n’ont pas objectif à reprendre son contenu*.
expression des besoins
et analyse des risques
Expert sur les travaux de normalisation ISO 14644 et intervenant
comme assistant à maîtrise d’ouvrage sur de nombreux projets
existants ou en cours d’établissements de santé, John Hargreaves
est revenu sur quelques points
liés à l’expression des besoins et
aux méthodologies d’analyse des
risques. Il a rappelé les objectifs
d’un établissement en phase projet : construire et mettre en œuvre
une installation appropriée, qualifier et exploiter l’installation de
manière à satisfaire les besoins
définis, tout en évitant de gaspiller du temps et de l’argent à ajuster trop tardivement ou à exploiter
une installation qui ne correspond
pas aux besoins.
Le recueil des besoins doit prendre
en compte les règlements
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pertinents, la politique et
les capacités de l’établissement
et s’appuyer sur des aspects liés
à l’utilisation comme la disponibilité de l’installation (nombre
d’heures d’utilisation par jour).
L’analyse des risques requiert de choisir la (ou les) bonne(s) méthode(s)
selon la phase du cycle de vie et doit
être menée par une équipe pluridisciplinaire, en tenant compte des
impositions réglementaires. Les
C
Paramètres aérauliques :
valeurs guides de performances au repos
Zones
Taux de brassage
(moyen)
Vitesses et taux de brassage
2003
2013
Classe de risque 4
> 50 vol/h
Vitesse de soufflage minimale : 0,25 à 0,35 m/s (selon
l’application)
Air neuf : ≥ 6 vol/h
Classe de risque 3
25 à 30 vol/h
Taux de brassage : ≥ 15 vol/h
Classe de risque 2
15 à 20 vol/h
Taux de brassage : ≥ 10 vol/h
Zones
Gradient de pression
DP en Pa
Gradient de pression
DP en Pa*
2003
2013
Classe de
risque 4
Pas de mention au tableau B4, annexe B
Min 15 Pa, Annexe A informative (A.5.2)
15 ± 5 Pa
Classe de
risque 3
Pas de mention au tableau B4, annexe B
Min 15 Pa, Annexe A informative (A.5.2)
15 ± 5 Pa
Classe de
risque 2
Pas de mention au tableau B4, annexe B
Min 15 Pa, Annexe A informative (A.5.2)
15 ± 5 Pa
*le gradient de pression visé est conservé dans les deux régimes au repos et en veille
Zones
Température et
hygrométrie relative
Température et hygrométrie
relative
2003
2013
Classe de
risque 4
19 à 26 °C
45 à 65 %
19 à 26 °C
Classe de
risque 3
19 à 26 °C
45 à 65 %
19 à 26 °C
Classe de
risque 2
19 à 26 °C
45 à 65 %
19 à 26 °C
Critère uniquement
pour conditions
particulières :
équipement
IRM, conditions
climatiques
spécifiques
D
Niveau acoustique : valeurs guides de performance
selon usage et activité du local
Pression acoustique
maximale en activité
Local
Niveau acoustique
maximum normalisé
2003
2013
Zone 4 : 48 dB (A)
Zone 3 : 45 dB (A)
Zone 2 : 40 dB (A)
Salle d’opération
48 dB (A)
Production / recherche /
laboratoire
48 dB (A)
Couloir
45 dB (A)
Locaux de soins
40 dB (A)
Chambres stériles
40 dB (A)
méthodes disponibles sont notamment la HACCP, l’Amdec et l’arbre
de défaillances.
solutions techniques
dans les zaC de santé
Ingénieur hospitalier au sein des
services techniques du CHRU de
Rouen, Patrick Bartolucci est intervenu sur les solutions techniques
mises en œuvre dans les zones à
environnement maîtrisé des établissements de santé, en particulier
dans les salles d’opération. En préambule, il a formulé quelques commentaires sur les valeurs guides de
performance au repos, à savoir :
• des taux de brassage horaire
bas et proches de la valeur de
10 vol/h sont plus adaptés à des
chambres de patients aplasiques
qu’aux salles d’opération (classe
de risque 2) ;
• pour certaines activités, il aurait
été intéressant d’avoir une exigence de classe de propreté particulaire de l’air ISO 6 au repos ;
• pour assurer les surpressions,
y compris en régime de veille, le
taux d’air neuf doit être suffisant.
Les solutions techniques abordées
concernent le traitement et la diffusion d’air ainsi que l’enveloppe
(cloisons, plafonds, revêtements de
sol et portes). Quelques recommandations de la norme NF S 90351,
portant sur la filtration et présentées par l’orateur, sont consignées
dans le tableau E.
remise en état
et qualification
d’une pharmacie
Jean-Marc Dubaele, pharmacien
des hôpitaux, responsable fabrication au CHU d’Amiens, a exposé
un premier retour d’expériences
portant sur les travaux de remise
en état et de qualification menés
sur la pharmacie d’Amiens entre
le 4 janvier 2013 et le 16 mai 2013.
La pharmacie d’Amiens occupe
environ 3 600 m2 et comprend
des locaux classés C avec des isolateurs et autres mini-environnements permettant d’atteindre la
classe A. Les activités concernent
des médicaments pédiatriques et
des essais cliniques distingués physiquement au sein de la pharmacie. Celle-ci prépare des médicaments à partir de 120 principes
actifs et d’une trentaine d’excipients avec pour objectifs principaux de protéger le produit, protéger le manipulateur, ceci sans
rupture de la chaîne d’alimentation des matières premières (glucose, eau, lipides…). Les flacons
sont soumis à une biodécontamination par agent chimique lors de
leur passage dans le sas.
aspergillose pulmonaire
invasive
Élodie Beclin, EOH du CH de
Béthune, a présenté une étude de
cas portant sur une aspergillose
pulmonaire invasive signalée fin
2013 chez un patient en réanimation. L’oratrice a rappelé les
réservoirs d’Aspergillus à l’hôpital, notamment : les poussières
de chantier, les systèmes de ventilation (bouches, filtres…), les
matériaux de protection contre
le feu (désenfumage…), les fauxplafonds et les caissons de volets
roulants. L’enquête environnementale menée a recensé :
• le changement des cellules de
détection sur les portes du sas permettant d’accéder au couloir de
réanimation ;
• des travaux internes avec une production minimale de poussières ;
• la pratique courante de maintenir
les portes des chambres ouvertes ;
salles pr o pres n °94
• le « décartonnage » régulier des
emballages de solutés d’hémodialyse à l’entrée des chambres de
patients (en raison d’une charge
supérieure à 9 kg et en l’absence
de chariots de transport adaptés).
En revanche, les investigations ont
montré l’absence de travaux dans
les secteurs voisins et aucune intervention sur les réseaux aérauliques
pendant la période d’hospitalisation du patient.
La fréquence des opérations de
maintenance sur l’installation
de traitement d’air mise en place
au CH de Béthune est : tous les
E
13
3 ans pour le nettoyage et la
désinfection des réseaux aérauliques, tous les ans pour le changement des filtres en centrale de
traitement d’air et tous les ans
pour le nettoyage et la désinfection des grilles de soufflage et
d’extraction.
Les actions d’amélioration portent
principalement sur :
• la communication à mettre en
place entre l’EOH, les services et les
services techniques, fonctionnels
pour les grands travaux et à mettre
en place, y compris pour de petits
travaux (formalisation par un
Recommandation de la NF S 90351 sur la filtration
Filtration d’air
Catégorie de filtre
Entrée de centrale de
traitement d’air
Filtre d’efficacité minimale M6, recommandé
F7 (précédé si besoin
d’un filtre grossier G4
sur l’entrée d’air neuf
et suivi des batteries
froides et chaudes)
Remarques
Sortie de centrale de
traitement d’air
Filtre d’efficacité minimale F9
Filtration terminale
(à l’introduction d’air
propre dans la salle)
Recommandée pour
les zones de classe de
risque 3 et 4, efficacité
minimale H14
Pour les classes de
risque 2 (comme le
couloir de circulation
dans un bloc opératoire), le dernier filtre
peut être placé en
amont de la grille ou du
diffuseur d’air propre
soufflé et est d’efficacité minimale EPA 10.
Filtration de reprise et
filtration d’extraction
Les reprises d’air
doivent être traitées au
moyen d’un filtre d’efficacité minimale M6
Pour des locaux à
risques infectieux, la
reprise et l’extraction
doivent être filtrées par
des filtres HEPA
Filtration moléculaire
(polluants gazeux et
odeurs)
Ex. : filtres à charbon
actif
Environnement extérieur à forte pollution,
lutte contre les odeurs
(parking, aéroport,
activités dans le local
lui-même)
l’intégrité des filtres HePA sera testée (paragraphe 5.6.2.4 de la norme NF S 90351).
un indicateur de pression, par étage de filtration, avec prises de pression en amont et
en aval, permettra de contrôler régulièrement l’encrassement.
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groupe air regroupant l’EOH, les services,
le laboratoire et les services techniques) ;
• la mise en place
d’une surveillance
environnementale
dans les secteurs à
environnement maîtrisé : carnet sanitaire
air, plan de prévention du risque aspergillaire (sensibilisa- Plus de 150 participants ont assisté aux conférences.
tion selon les niveaux
de risque en fonction des typolo- Le plan de surveillance de la quagies de travaux et types de services, lité d’air propose une fréquence
vigilance accrue lors de la réalisa- de contrôles annuelle ou bisantion des essais incendie), gestion nuelle, ainsi qu’après chaque arrêt
des non-conformités ;
significatif de la centrale de trai• le suivi des actions correctives ; tement d’air
• les pratiques des soignants resensibilisés au risque aspergillaire : Démarche qualité
incitation à la fermeture des portes de gestion du risque
des chambres, abandon progressif de biocontamination
du « décartonnage » à l’entrée des Roxane Weiss, du CHU d’Amiens,
chambres.
a exposé la démarche qualité de
gestion du risque de biocontamimissions de l’Ulin
nation associé à l’environnement
Noureddine Loukili, de l’unité de des soins. Celle-ci est mise en place
lutte contre les infections nosoco- par une sous-commission du Clin
miales au CHRU de Lille, a présenté appelée CPRIE. L’organisation des
les missions de l’Ulin :
contrôles d’environnement est
• centraliser les informations rela- classiquement dédoublée, à savoir :
tives aux paramètres concourant • les contrôles particulaires sont
à la sécurité des patients ;
assurés par une société prestataire ;
• assurer la traçabilité de ces • les contrôles microbiologiques
informations ;
de l’air et des surfaces sont réalisés
• fixer des engagements annuels en interne par une biohygiéniste
avec les différents services inter- ou une infirmière diplômée d’État.
Au CHU d’Amiens, la fréquence
venant au bloc opératoire ;
• établir un plan annuel d’évalua- des contrôles est : trimestrielle
tion et des indicateurs de suivi.
pour les locaux soumis aux Bonnes
Son champ d’action porte sur les Pratiques de préparations (par
équipements de traitement d’air, de exemple : reconstitution de méditraitement d’eau, les fluides médi- caments cytotoxiques, lactarium)
caux et les équipements de sécurité et semestrielle pour les blocs opéincendie. Chaque sujet dispose d’un ratoires, les zones de réanimation,
carnet sanitaire spécifique dont les laboratoires, les locaux d’imal’Ulin assure la synthèse.
gerie interventionnelle et ceux
d’hématologie clinique
(choix d’établissement).
protection contre
les liquides et particules
groupe Vighy
¬ la combinaison
Émilie Haverbeque et
Claire Huart, de l’Ulin
CH de Valenciennes, ont
explicité l’organisation
mise en place au sein de
cet établissement et animée par le groupe Vighy
(direction de la qualité,
Ulin, logistique, responsable environnement,
laboratoire de microbiologie et
sociétés prestataires). Ce groupe se
réunit une fois par trimestre pour
dresser un bilan des alertes environnementales (eau et air), faire
un point sur l’avancement et l’efficacité des actions mises en place
et prendre des mesures d’investigations et d’actions complémentaires (définition des responsabilités et des délais).
Les axes d’amélioration portent sur
la compréhension par les services de
l’importance de la surveillance environnementale, la libération avec
mise à disposition des blocs et des
chambres d’hématologie pour les
maintenances préventives, la coordination des essais entre les comptages particulaires de l’air et ceux
liés à l’aérobiocontamination, et
enfin l’harmonisation des actions
correctives à mettre en place. n
BeMicron Pro-Tech
réutilisable a été
conçue pour protéger
contre les liquides et
particules. Certifié
eN 13034 et 13082,
elle possède un
modèle innovant sans
ouverture. Cette
solution d’habillage
unique se décline en
deux versions : avec
cagoule intégrée et
cagoule séparée. Composée d’un
tissu hydrophobe sélectionné pour
ses qualités de résistance aux
acides, bases et particules, ainsi
que sa performance et sa fiabilité
dans le temps, la combinaison
possède une paroi lisse devant
comme derrière et constitue une
véritable barrière contre la
contamination humaine et les
risques liés à l’environnement.
Avec le système de pliage et la
procédure d’habillage brevetés de
BeMicron, la combinaison s’enfile
en 30 secondes : les gestes de
l’opérateur s’enchaînent
automatiquement sans toucher
l’extérieur de la tenue et en évitant
les erreurs de procédure.
Service lecteur n° 2219
Fournisseur BeMicron
* La norme NF S90351 (version 2013) est
disponible sur le site de l’Afnor (www.
boutique.afnor.org).
Remerciements particuliers à Christophe
Lestrez, ingénieur hospitalier au CHRU
de Lille et vice-président relations extérieures Aspec, ainsi qu’au docteur Crespin
Adjidé, praticien hospitalier hygiéniste
au CHU d’Amiens et administrateur
Aspec, pour avoir motivé et organisé cette
journée interrégionale.
Collecte des données
sur site
¬ Cofely Axima propose à ses
clients un nouveau procédé de
relevé de mesures : le laser
Scanning 3D. Très simple, la
technique repose sur un boîtier
posé sur trépied et équipé d’un
faisceau laser qui balaie l’espace
salles pr o pres n °94
sur 360 degrés. en un seul
passage, il génère des millions de
points qui reconstituent en
« nuage » une image complète et
précise de l’environnement. les
données sont ensuite directement
utilisables par un logiciel de CAo
pour une modélisation en 2D ou
3D. D’une portée maximale de
80 mètres, il reproduit la
géométrie des installations avec
une précision de ± 1 mm à
20 mètres. Cette fiabilité des
informations collectées, bien
supérieure à celle des méthodes
de relevé traditionnelles, élimine
tout risque d’erreur au niveau de
Fai ts et gestes 15
la conception des installations. le
montage est également facilité et
fiabilisé grâce à un guidage laser
qui indique le positionnement
exact des équipements à poser. le
laser Scanning 3D constitue une
réponse pour les industriels
confrontés à des contraintes
particulières : facile à mettre en
œuvre, il assure un relevé parfait
des installations les plus
complexes, même en
environnement exigu ou à forte
densité technique. Il permet
d’éviter les visites répétées sur les
sites classés. Il permet en outre
des gains de productivité
importants : aucune interruption
de chantier ou de production,
réduction de 90 % des
déplacements sur zone, diminution
de 50 % du temps de modélisation
en CAo, montage plus rapide...
D’autres applications, comme la
visualisation des flux d’air ou du
comportement thermique des
bâtiments, sont en
développement.
Service lecteur n° 2220
Fournisseur Cofely Axima
Filtration dédiée
aux life sciences
¬ Cette gamme de filtrations
labellisée ProSafe est spécialement
conçue pour assurer la sécurité des
process sensibles dans les
industries life science. Différents
modèles sont disponibles pour le
traitement de l’air conditionné, la
filtration préparatoire ainsi
1 6 Faits et gestes
sall es pr opr es n°94
zo o m
analyse des
consommations d’énergie
que la filtration HePA/ulPA
des salles propres. Tous répondent
aux exigences des certifications les
plus strictes en matière d’efficacité,
de sécurité, de traçabilité et
d’audit. Cette gamme de filtres
répond à toutes les problématiques
d’humidité, de moisissures, de
contamination croisée ou
aéroportée, tout en sécurisant les
process. les efficacités G4, F7, F8,
F9 et e10 sont déclinées avec les
filtres fins opakfil ProSafe, Hi-Flo
ProSafe et Hi-Cap ProSafe. l’offre
s’étend aux filtres HePA/ulPA
avec les Megalam et Absolute
ProSafe (e10 à u15). Tous sont
livrés en sac hygiénique. Cette
gamme de filtration est conforme
aux exigences suivantes : VDI 6022
« Conditions d’hygiène pour la
ventilation et les systèmes de
climatisation », ne peut servir
de nutriment aux microorganismes, ISo 846 « Évaluation
de l’action des micro-organismes »,
eC 1935:2004 « Aptitude
au contact alimentaire »
et efficacité de filtration garantie
selon les normes eN 779:2012
ou eN 1822:2009. Pour simplifier
les audits qualité, les filtres
de la gamme sont dotés
d’un qR-code donnant rapidement
accès aux informations,
certificats et
caractéristiques produits.
Service lecteur n° 2221
Fournisseur Camfil
¬ Pour les salles propres, Deerns
a développé un modèle
énergétique spécifique et complet
pour analyser les consommations
d’énergie. À partir des
caractéristiques de la salle
propre, des installations de
traitement de l’air et des utilités,
le modèle calcule les
consommations par heure et pour
chaque poste.
le résultat permet d’identifier
et de quantifier de possibles voies
d’économie avec une estimation
du temps de retour sur
investissement. Ce modèle
énergétique de Deerns a été
appliqué avec succès au
Royaume-uni auprès d’industriels
de la microélectronique et
d’exploitants de centres
informatiques. Avec la
modélisation des consommations
d’énergie, différentes stratégies
de réduction des consommations
énergétiques peuvent être
analysées. en combinant cette
analyse et une estimation du coût
de réalisation, il est possible de
déterminer le retour sur
investissement de l’opération.
est garantie dans les plages
de fonctionnement de quelques
microgrammes ou quelques
grammes de CoVT par mètre
cube. les unités existent
en version mobile (de 250
à 3 000 m3/h) et fixe (de 1 000
à 50 000 m3/h). employées
à température, pression
Service lecteur n° 2222
Fournisseur Deerns
Décontamination
particulaire,
microbiologique
et chimique de l’air
¬ Ces solutions Biowind
permettent la décontamination
de l’air : particulaire (filtration et
dépoussiérage), microbiologique
(les unités de traitement de l’air
permettent de détruire 99,999 %
des micro-organismes en un seul
passage) et chimique (solutions
catalytiques permettant de
détruire la quasi-totalité des CoV,
dont benzène, formaldéhyde,
toluène, xylène, etc.). l’efficacité
et hygrométrie ambiantes,
les unités sont simples
d’utilisation et s’adaptent
aux conditions d’exploitation,
notamment à la concentration
des polluants à traiter.
Service lecteur n° 2223
Fournisseur Delta Neu (Biowind)
Liste des fournisseurs ayant répondu à
l’enquête produits de Salles Propres. Neuf
autres exposants présentaient leurs services et produits dédiés.
Clean Igloo
U
ne salle propre
assemblable en
2 heures avec une
enveloppe souple et
lavable, autoclavable
et r é s i sta n te a u p e roxyd e
d’hydrogène. Sa conception
permet son utilisation tant en
« protection » qu’en « confinement ».
en « protection » (salle en pression),
Clean Igloo est utile pour tout travail
(pharmaceutique, électronique,
optique, hospitalier…) nécessitant un
environnement contrôlé ISo 5 à ISo 8
et/ou bactériologique (A à D). en
« confinement » (salle en dépression),
il permet toute activité (hospitalier
« chambre d’isolement », nucléaire,
bactériologique…) contaminante visà-vis de l’environnement et/ou du
personnel, classé ou non (particulaire
et/ou bactériologique). Clean Igloo
est modulable en fonction du besoin
des utilisateurs, de 5 à 25 m2, avec
possibilité de mettre en place des sas.
Service lecteur n° 2224
Fournisseur Ertec