Offre de thèse d`université Risque zoonotique

Transcription

Offre de thèse d`université Risque zoonotique
Offre de thèse d’université
Risque zoonotique : état des lieux, représentations et attitudes des
médecins et des vétérinaires – l’exemple de la Fièvre Q en Bretagne
Laboratoires d’accueil :
 UMR 1300 BIOEPAR « Biologie, Epidémiologie et Analyse de Risque en santé animale », Oniris-INRA,
Nantes, https://www6.angers-nantes.inra.fr/bioepar
 EA 4275 Sphere « Biostatistique, Pharmacoépidémiologie et Mesures Subjectives en Santé », UFR de
Médecine, Nantes, http://www.sphere-nantes.fr/
Encadrement de la thèse :
 François Beaudeau, Professeur d’Epidémiologie (UMR BIOEPAR)
 Leïla Moret, PU-PH de Santé Publique (EA Sphere)
Ecole doctorale de rattachement : Ecologie Géosciences Agronomie Alimentation (EGAAL) ou Biologie Santé (BS)
Type de contrat : CDD 36 mois
Début de la thèse : novembre-décembre 2016
Contexte et enjeux
Dans un contexte où plus de 60% des agents pathogènes identifiés à l’heure actuelle peuvent être transmis des
animaux à l’homme, il apparaît important que la gestion des risques sanitaires infectieux zoonotiques fasse l’objet
d’une collaboration étroite entre vétérinaires et médecins. Les enjeux de cette collaboration sont l’amélioration de
l’évaluation et de la gestion de l’état de santé des individus au contact direct des animaux ainsi que celui de la
population générale.
Le modèle d’étude choisi pour répondre à ces enjeux est l’infection par Coxiella burnetii, bactérie responsable
de la Fièvre Q. Cette maladie est une zoonose dont l’impact en santé publique peut être fort, comme l’a montré
l’épidémie 2007-2010 aux Pays-Bas avec plus de 3500 cas humains recensés. Les ruminants domestiques (bovins,
ovins, caprins) sont considérés comme le principal réservoir de Coxiella burnetii pour l’infection humaine. Coxiella
burnetii se transmet à l’homme le plus souvent par inhalation d’aérosols contaminés issus des animaux infectés
(produits d’avortement et de parturition, matières fécales et urines) ou de leur environnement. La Fièvre Q est une
maladie professionnelle (affectant notamment les éleveurs et les vétérinaires), mais la dispersion aéroportée de la
bactérie lui confère également un potentiel de contamination élargie à la population générale. L’UMR BIOEPAR
conduit depuis 2004 en Bretagne un programme visant à produire des bases scientifiques pour la maîtrise chez les
bovins de l’infection par Coxiella burnetii. Dans cette région, l’infection par Coxiella burnetii est endémique chez
les bovins. Une étude récente dans le département du Finistère a montré que la prévalence des troupeaux laitiers
porteurs d’anticorps anti-Coxiella était de 69% (Nusinovici et al., 2014), avec de fortes variations spatiales en
fonction de la densité locale de bovins. Pour autant, aucune étude visant à estimer la prévalence des humains
infectés dans la population à risque (notamment les éleveurs de ruminants et les vétérinaires) ainsi que dans la
population générale n’a été conduite dans les départements à forte activité d’élevage. De plus, il n’existe aucun
plan d’action visant à gérer le risque zoonotique lié à l’exposition de l’homme à Coxiella burnetii et qui intègre à la
1
fois des connaissances sur l’émission et l’exposition au risque à partir des animaux d’élevage, et sur les pratiques
et représentations des professionnels concernés par la diffusion et la mise en œuvre d’un tel plan, vétérinaires et
médecins.
Description du projet de thèse
L’hypothèse explorée dans ce projet est que l’objectivation de l’importance du risque zoonotique, combinée à
la connaissance des représentations et des attitudes des vétérinaires et des médecins face au risque zoonotique
permettront de mieux appréhender comment concevoir un dispositif pluri-professionnel adapté de prévention et
de maîtrise des risques chez l’homme. Les objectifs de la thèse sont donc de :
1. quantifier l’importance du risque zoonotique lié à la Fièvre Q pour l’homme, en estimant, dans trois
populations distinctes (éleveurs, vétérinaires praticiens ruraux, population générale adulte), la
prévalence des humains porteurs d’anticorps anti-Cb dans un territoire où l’infection chez les bovins
est endémique ;
2. décrire les représentations et les attitudes des vétérinaires et des médecins face au risque
zoonotique ;
ceci afin d’élaborer un plan d’actions concertées pour une coordination efficace entre professionnels de santé.
Pour ce faire, la thèse se décomposera en deux volets principaux :
Le premier, basé sur la conception et la mise en place d’un dispositif spécifique de collecte de données en
Finistère, visera à estimer la prévalence des humains porteurs d’anticorps anti-Cb dans les trois populations
distinctes sus-citées. Les outils de la statistique seront également mobilisés pour explorer l’existence d’une
corrélation entre prévalences humaines et animale, et identifier d’éventuels déterminants sociodémographiques
de séropositivité.
Le deuxième, qui alliera étude par questionnaire postal et entretiens semi-directifs en face à face, visera à une
évaluation croisée de la perception du risque zoonotique entre médecins et vétérinaires. L’analyse des données
recueillies ainsi que des verbatims permettra la mise en évidence d’éventuelles discordances de représentations et
de pratiques entre professions.
Mots-clés
Epidémiologie, Santé Publique, Représentations sociales, Zoonose, Fièvre Q
Encadrement scientifique
Les questions de recherche posées dans cette thèse justifient un co-encadrement vétérinaire-médecin. La
thèse proposée est donc portée conjointement par l’UMR BIOEPAR (Oniris-INRA Nantes) et l’EA 4275 Sphere, (UFR
de Médecine de Nantes). L’UMR Oniris-INRA BIOEPAR apporte des compétences en épidémiologie descriptive et
analytique (conception et mise en place de dispositif d’enquêtes à grande échelle, traitement de données
complexes), des connaissances et une expertise reconnue sur la Fièvre Q chez les bovins, ainsi qu’une très bonne
connaissance du réseau professionnel impliqué en santé animale (organisations professionnelles d’éleveurs,
vétérinaires praticiens). L’EA Sphere a quant à elle une expertise reconnue en psychométrie et dans l’analyse de
mesures subjectives en santé (réalisation et analyse d’enquêtes qualitatives d’auto-évaluation à destination des
professionnels de santé), ainsi qu’une très bonne connaissance du réseau professionnel médical, notamment dans
le domaine de la Santé Publique.
Formation et compétences requises
Médecin ou Vétérinaire ou Universitaire
Titulaire d’un Master 2 en épidémiologie et/ou santé publique
Excellentes capacités relationnelles
Titulaire du permis B (déplacements en Bretagne nécessaires)
Merci d’adresser votre dossier de candidature comprenant une lettre de motivation et votre curriculum
vitae à François Beaudeau ([email protected]) et Leïla Moret ([email protected])
avant le 30/09/2016.
2

Documents pareils