Les origines L`île de Batz était au mégalithique une colline séparée

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Les origines L`île de Batz était au mégalithique une colline séparée
Les origines
L'île de Batz était au mégalithique une colline séparée de l'actuel continent par des
tourbières, alors que nos ancêtres chassaient le mammouth au milieu de la Manche alors
vaste plaine. Il est possible d’y retrouver des fragments de silex taillés dans une localité où
il n’y a pas de silex en place (côte sud ouest de l’Île, Rocher de Pors Kernoc,…). De
nombreuses tombes mégalithiques furent découvertes au jardin colonial lors de sa
création et même dans les années 1970 suite à l'érosion du trait de côte.
L’Île est surtout connue au travers de son Saint, Paul Aurélien (511 à 558), qui
rendait visite au comte de Withur sur l’île par le «Le passage de Golban» alors un isthme
sableux entre le continent et l'île.
Ce dernier avisa Aurélien de la présence «d’une bête rampante dont la cruauté
vénéneuse sévissait sur une grande partie de la région occidentale de l’île. Sa cruauté
abominable ne pouvait à peine être retardée, mais non apaisée, par deux cadavres
d’hommes et autant de bœufs… On voit qu’il n’a pas de pieds ; mais il a des côtes et des
écailles disposées pareillement depuis le sommet de la gorge jusqu’à l’extrémité de
l’abdomen. Il est bâti de telle sorte qu’il s’appuie sur ses écailles en guise de griffes, et sur
ses côtes en guise de jambes. Il ne déploie pas son mouvement à la manière d’un ver qui
ne possède pas la raideur d’une épine dorsale»…. «la gueule dangereuse de sa tête
pernicieuse ouverte, projetant les flammes menaçantes d’une haine pleine de venin, elle
dresse la tête sur son cou gonflé et la pose sur un rocher de granit…».
Aurélien décide d’affronter la bête et la hèle «Que fais-tu ici, semeur funeste de
moisson mauvaise ? Pourquoi as-tu cherché à revendiquer pour ton propre usage ces
terres qui ne t’appartiennent pas ? Il serre autour du cou criminel de la bête l’étole dont il
était revêtu et l’entraîne sans résistance jusqu’à la mer en lui enjoignant de ne jamais
s’approcher d’aucun pays de Chrétiens.
Est-ce une mythologie liée à la lutte contre l’invasion des barbares saxons ou
vikings qui colonisaient les diverses îles de la côte de l'Armorique ?
Inspiré de:Saint Paul Aurélien,Vie et culte,Bernard Tanguy, Job an Irien, Saik Falhun, Y.-Castel, Minihi
Levenez, 1991
Ce n’est qu’entre 701 et 709 que l’Île fût séparée du continent après d’effroyables
tempêtes et que l’église romane de l’Ile, qualifiée actuellement de Saint-Anne, fût
ensevelie sous les dunes avec le monastère.
Après les Vikings, les Anglais devinrent la principale menace pour l’Ile. En 1404,
l’Amiral Jean de Penhouet partit de l’Aber et de l’Île avec une flotte de trente navires pour
combattre la flotte anglaise qu’il défit complètement à la Pointe St Mathieu. Le port de
Roscoff était alors situé dans l’Aber et ne faisait qu'un avec celui de l'île. Ce n’est que vers
la moitié du 15e siècle que l’Aber de Roscoff fût abandonné pour cause d’ensablement au
profit de l’emplacement de l’actuel vieux port .
Jean Coatanlem, sieur de Kéraudy en Plouezoch, né vers 1455, fût appelé le roi
de la mer. Riche armateur basé au port de l'Aber, et capitaine de ses navires, il se livra à
la course le long des côtes de Bretagne. En 1484, trois navires de guerre firent dépêchés
de Bristol pour le combattre et furent pris par que Coatanlem . En représailles, il monta
une expédition pour piller Bristol et prendre en otages ses notables. L’affaire déplût
profondément au duc François II de Bretagne qui voulait la paix avec l’Angleterre. Pour
éviter d’avoir à indemniser ses victimes sur accusation de piraterie, Jean Coatanlem alla
se mettre au service du roi du Portugal et devint grand amiral du pays.
Et tant de faits maritimes antérieurs à la révolution française dont les traces sont perdues!

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