Le scrabble, un jeu pour matheux
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Le scrabble, un jeu pour matheux
2 Gruyère La Gruyère / Mardi 18 novembre 2014 / www.lagruyere.ch Le scrabble, un jeu pour matheux Les membres ont quadruplé CORBIÈRES. Le club de scrabble de Bulle organisait samedi son premier tournoi national. Près de 150 joueurs s’y sont creusé les méninges, dans un silence de cathédrale. Scrabulle, le club de scrabble bullois – comme son nom l’indique – a fêté son quinzième anniversaire en organisant son premier tournoi national, samedi. Parmi les 150 participants venus de toute la Suisse romande, le champion du monde en titre, Hugo Delafontaine, 25 ans (du club de la Blécherette à Lausanne). Sans surprise, c’est lui qui a remporté cette compétition. «Ce fut un très beau tournoi, avec une affluence record. Nous sommes ravis», confie la présidente de Scrabulle, Barbara Schaffter. D’autant que le club se porte à merveille. Son nombre de licenciés a quadruplé depuis sa fondation en 1999: ils sont aujourd’hui 34, et 25% d’entre eux ont moins de 20 ans. PR PRISKA RAUBER Première surprise, en découvrant le scrabble de compétition: chaque joueur est seul avec lui-même. Point de face à face, qui rappellerait les parties au coin du feu avec grand-papa. Ici à Corbières, où le club de scrabble de Bulle organisait samedi son premier tournoi national, les 150 participants sont alignés, côte à côte. Une formule nommée «duplicate», plus «équitable», souligne la présidente de Scrabulle, Barbara Schaffter. Le hasard en effet n’y intervient pas, puisqu’un meneur de jeu tire et annonce les sept lettres du coup. Puis, dans un silence de cathédrale à peine troublé par le cliquetis des lettres que les scrabbleurs placent, déplacent et replacent, chacun dispose de trois minutes pour trouver le mot le plus rémunérateur. A l’issue de ce temps de réflexion, il note sur un billet le nombre de points correspondant à la solution qu’il a trouvée. Ces billets sont alors compilés et vérifiés par des juges dans l’arrière-salle. Le meneur de jeu annonce ensuite la meilleure réponse, déterminée par un logiciel, et chaque joueur place ce mot sur sa grille. Non sans soupirs et discrets «ah là là!». Tous En tournoi, chacun joue pour soi, avec les mêmes lettres. Ainsi le hasard n’intervient pas et le jeu est plus équitable. CLAUDE HAYMOZ repartent ainsi pour le coup suivant avec la même grille, les mêmes lettres, et donc, les mêmes chances. Peu ou prou. Le coup le plus cher D’où la deuxième surprise: le scrabble profite davantage aux matheux qu’aux littéraires. Car, pour gagner, «il faut savoir repérer les places les plus lucratives», relève Barbara Schaffter. Sur la grille de 15 cases sur 15, il s’agira en effet de mettre le mieux possible en valeur les lettres les plus chères. Une démarche d’optimisation à reproduire à chaque coup de la partie, qui donne l’avantage aux esprits cartésiens. Dans ce genre de compétition, au lieu des 30 points habituels déjà honorables, les coups les plus chers dépassent parfois les 300 points. Lors d’un tournoi en 2002, «breakons» (du verbe «breaker»: marquer un jeu, au tennis) a été joué pour 311 pts, nous apprend le site de la Fédération suisse de scrabble. Dans une partie fabriquée pour battre un record, le coup le plus cher culmine toutefois à 1797 points! Avec «déshypothéquiez», joué sur huit lettres déjà posées sur la grille et recouvrant trois cases «mots compte triple», donc 27 fois la valeur du mot. Alors certes, il faut savoir compter, mais tout de même, des mots, il faut en connaître un chapelet. Et être capable de les reconstituer en très peu de temps, à partir d’un ensemble désordonné de lettres. La mémoire des meilleurs scrabbleurs est donc peuplée d’anagrammes. Un Français, Alain Blondot, s’est amusé à compiler dans le fascicule Le ratichon du chantoir quelques «anaphrases» et «anablagues» pour mieux les retenir. «Il pêchait l’ablette dans son batelet; nous, nous ne pêchions jamais sans nos chopines à la main. Résultat: tous les rochiers du lac avaient la cirrhose.» Merveilleuse langue (qui englua certes de nombreux écoliers), en seulement 26 lettres. ■ À L’AGENDA Un nouveau millésime à succès ● MONTET Salle communale. Pass’Sports: séance de zumba fitness. Inscriptions au 079 297 57 07. Me 19 h 30. ● PONT-LA-VILLE FRITIME. La saison 2014-2015 Golf. Association Talentu’Oz: conférences de Nathalie Andrey sur le thème «Orientation et genre» et d’Alexandra Bravo sur le thème «L’art de la plume: son importance dans le continent américain». Me 19 h. de FriTime a commencé. Plus de huitante jeunes ont participé à ces activités sportivo-culturelles lors du premier dimanche. ● LA TOUR-DE-TRÊME Migros: présence de Fribourg pour tous, information et orientation sociales. Ma 14 h-17 h 30. MATHIEU MUSY Huitante-cinq jeunes jouent au foot, sautent sur des trampolines, dansent et bientôt cuisineront ou chanteront le dimanche après-midi. Joignant sport et culture, sur un fond de respect et d’encadrement par les pairs, FriTime est un programme d’activités très variées proposées aux jeunes dès 12 ans. Les nouveaux locaux de la Condémine à Bulle permettent d’accueillir les jeunes tous les dimanches jusqu’au 29 mars dans plusieurs salles aux vocations différentes. L’une d’elles est réservée jusqu’au printemps pour du foot en salle, qui a toujours un grand succès, l’autre pour des activités à la carte, selon le bon vouloir des participants. Organisé par Philippe Fragnière, avec le soutien de Maxime Pasquier de Centranim et de Sylvie Magne, conseillère communale, FriTime fait la promotion d’une jeunesse bulloise active. Se défouler dans le respect des pairs, voilà le but que vise l’organisation: de jeunes coaches, dont certains viennent du Centranim, supervisent les activités. Ces derniers ont suivi pour la première fois cette année une formation afin de prévenir les éventuels cas de violence qui pourraient apparaître. ●●● PUBLICITÉ Extrême. Rigide. Et inutile. <wm>10CAsNsjYFAkNdcxMDQwMjANBcExsPAAAA</wm> Non à «Ecopop qui <wm>10CFWKoQ6AMAwFv6jLe91KMyoJbkEQ_AxB8_-KgeOSM5drLSzhc1m3Y93DBhQvIDSoJbmWUPfk1YJkVrDMdECrGX6_jEwY-vsIKcydk1iVjA7zdJ_XA1C38-NyAAAA</wm> Des activités sportivo-culturelles sont proposées les dimanches aux jeunes à Bulle. Ils s’y défoulent dans le respect des pairs. CLAUDE HAYMOZ «Bien que l’année passée, seul un cas d’excitation excessive sans aucune gravité soit à déplorer», relativise Philippe Fragnière. La commune de Bulle et l’Etat financent ce programme pour un total de 10000 francs par année. Il s’inscrit dans un contexte plus large cantonal visant non seulement à permettre aux jeunes de se défouler durant la saison hivernale, mais également de promouvoir une certaine «culture saine», explique Sylvie Magne. C’est ainsi une forme de «vecteur de citoyenneté», note Maxime Pasquier. «Donner aux jeunes qui fréquentent le Centranim l’occasion de faire figure de cadre de référence à d’autres stimule le respect mutuel.» Un dédommagement financier leur est également donné en échange des cours qu’ils dispensent. ■ nous coupera définitivement de nos partenaires européens ! » Jean Guiot Directeur Gesformat