"Biodiversité" 2010 - Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité

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"Biodiversité" 2010 - Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité
Appel à projets de Recherche Biodiversité 2010
BIODIMAR
Suivi et anticipation de l'impact des changements globaux
sur la biodiversité marine du Nord-Pas-de-Calais
Etablissement porteur du projet :
Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences – UMR LOG 8187
Partenaires du projet :
Coopératives maritimes étaploises,
Agence des aires marines protégées,
Laboratoire « Adaptation et diversité en milieu marin », UMR 7144 CNRS Roscoff.
Le projet BIODIMAR a pour objectif de dresser un état des lieux de la biodiversité le long du littoral de la
région Nord-Pas-de-Calais et d’établir des outils d’aide à la gestion de sa richesse biologique.
Il se concentre sur les systèmes ‘Macrofaune benthique’, ‘forêt de laminaires’, planctoniques et nectoniques
(poissons) dont dépendent les oiseaux et les mammifères marins. Plus spécifiquement, il s’articule autour de
quatre grands objectifs scientifiques :
1. dresser des états de référence de la biodiversité marine en région Nord-Pas-de-Calais,
2. développer et utiliser des indicateurs anthropiques, hydro-climatiques et hydro-météorologiques afin
d’interpréter et mieux comprendre la variabilité spatio-temporelle de la biodiversité,
3. mettre en place un suivi permanent de la biodiversité marine en région Nord-Pas-Calais,
4. établir des projections sur l’évolution de la biodiversité marine en région Nord-Pas-Calais dans le
contexte du changement climatique.
Ce projet permettra d’établir des diagnostics et pronostics rapides sur la biodiversité de la région pour
optimiser l’exploitation durable de ces ressources et maximiser les services économiques, sociaux et culturels
qu’ils fournissent au quotidien. Plus concrètement, un atlas des changements globaux observés et attendus
sera publié montrant les scénarios d’évolution des espèces exploitables et invasives. Ces informations seront
reprises par un progiciel accessible directement sur le site Internet du projet.
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RNF
Les réserves naturelles et le développement local :
à la recherche de l’exemplarité
Etablissement porteur du projet :
Réserves Naturelles de France
Partenaires du projet :
Conservatoire des sites naturels du Nord-Pas-de-Calais,
Institut de Géoarchitecture de Brest,
Laboratoire CEFE-CNRS de Montpellier.
Le projet, de portée nationale, propose une évaluation des réserves naturelles impliquées dans des
actions de développement local.
Comment un gestionnaire s’implique dans le développement local ? Quels sont les facteurs d’appropriation
locale d’une réserve naturelle ? Quelle est la plus-value d’une réserve naturelle pour son territoire ? Comment
Régions se sont emparées de ce nouvel outil et quelles sont leurs attentes ? Voilà toutes les questions
auxquelles le projet RNF tentera de répondre.
Plus globalement, entre stricte protection hier, et dispositif intégrateur aujourd’hui, quelles sont les
fonctions des réserves naturelles et comment s’inscrivent-elles dans le développement local des
territoires ?
Le projet s’articule autour des quatre objectifs suivants:
- dresser un état des lieux et une analyse de l’évolution du contexte institutionnel des procédures de
participation des différents acteurs dans la gestion des milieux naturels, notamment concernant le rôle des
Régions,
- réaliser une analyse quantitative afin de dresser une typologie projets menés par des réserves naturelles
selon cinq critères : contexte, acteurs, dynamique de participation, organisation, résultats,
- réaliser une analyse qualitative par des monographies de type ethnographique,
- établir une synthèse et des préconisations.
Les conclusions apportées pour les réserves naturelles étudiées seront transposables non seulement à
l’ensemble du réseau des réserves naturelles, mais aussi à d'autres types d'espaces naturels protégés. Elles
devraient fournir à la Région des éléments de réflexion sur sa politique de mise en place de réserves naturelles
régionales.
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REDIVEG
Connectivité et restauration des zones humides :
quels bénéfices pour la diversité génétique des populations végétales ?
Etablissement porteur du projet :
LEHF : Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Fluviaux, UMR CNRS 5023 de Lyon 1
Partenaires du projet :
Laboratoire GEPV de Lille 1,
SAGE et Contrat de Rivière d’Ain,
Agence de l’eau Artois Picardie,
SAGE de la Sensée
Le projet REDIVEG a pour objectif d’apporter des connaissances pour la gestion et la restauration de la
biodiversité dans des zones humides. Il sera réalisé sur des zones humides distribuées le long de cours d'eau
de deux régions (Nord-Pas de Calais et Rhône Alpes) présentant des niveaux de connectivité contrastés et sur
deux espèces de plantes aquatiques (Berula erecta et Nuphar lutea) à l’aide de marqueurs moléculaires
microsatellites.
Le projet s’articule autour des trois objectifs suivants:
- analyser et comparer le niveau de diversité génétique de cours d’eau de la région Nord Pas de Calais (dont
les cours d'eau sont anciennement et fortement régulés) et de l’Ain (cours d'eau faiblement anthropisé) et de
mesurer le rôle de la connectivité hydrique et de la diversité fonctionnelle des zones humides sur la diversité
génétique des populations végétales,
- mesurer le bénéfice à court et moyen termes (1 à 10 ans) des opérations de restaurations des zones
humides sur les différentes composantes de la diversité génétique des populations végétales aquatiques, le
long des cours d'eau concernés, puis
- fournir des préconisations de restauration visant à optimiser l'expression de cette diversité à l'échelle des
paysages.
Cette étude.pourra être valorisée en termes de gestion et de restauration de la biodiversité dans les zones
humides et permettra d’établir les niveaux de vulnérabilité des différents types de zones humides en termes de
diversité génétique, de définir des préconisations de gestion qui prennent en compte à la fois la diversité
spécifique et la diversité génétique des populations et de hiérarchiser les opérations de restaurations en termes
de bénéfice écologique pour la diversité génétique.
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CorEcol
Rôle des fossés dans les paysages agricoles du nord de la France :
habitats et/ou corridors écologiques pour les espèces végétales.
Application pour la gestion des trames bleues à l’échelle du territoire.
Etablissement porteur du projet :
Laboratoire ECOBIO, Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution, UMR CNRS 6553 de Rennes
Partenaires du projet :
Association Lestrem Nature,
Laboratoire GEPV de Lille 1,
ARTOIS COMM,
Flandre Lys
Les réseaux écologiques, représentant un ensemble d’éléments de paysage interconnectés, jouent à la fois
un rôle d’habitat (par le refuge d’un certain nombre d’espèces) ou de dispersion pour le maintien voire la
restauration de la biodiversité. L’objet du projet CorEcol est d’évaluer l’efficacité de ces corridors afin
d’apporter des réponses concrètes pour leur mise en place dans des schémas d’aménagement du territoire.
CorEcol s’intéresse plus particulièrement au réseau de fossés qui caractérise certaines régions du Nord-Pas de
Calais, abritant une faune et une flore patrimoniales, en étudiant les communautés végétales des bords de
berge. Par une approche pluridisciplinaire associant écologie du paysage, écologie des communautés
végétales et génétique, le projet cherche à définir le rôle de ces fossés et notamment de leurs berges, en tant
que corridors ou habitats afin d’identifier des actions de gestion pertinentes et efficaces à l’échelle du
territoire.
Le projet s’articule autour des trois objectifs suivants:
- analyser les relations entre structure paysagère et communautés végétales par une approche à la fois
floristique et fonctionnelle (prise en compte des traits de dispersion),
- identifier les mécanismes explicatifs de la colonisation des berges, notamment par l’étude des modes de
dispersion de ces espèces (inondation ou vent) et de leur plasticité reproductive (rôle de la reproduction
sexuée et asexuée),
- déterminer, par une analyse génétique, le rôle effectif des berges des fossés dans la dispersion d’une
espèce clé de voute de ces communautés.
Sa finalité est de développer des concepts et des outils d’aménagement des espaces qui prennent en
compte les contraintes de gestion et les contraintes écologiques pour aboutir à une gestion du réseau des
fossés plus attentive à la sauvegarde des paysages et des richesses floristiques et faunistiques.
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PRIOFISH
Hiérarchisation patrimoniale et fonctionnelle des communautés de poissons
du réseau hydrographique du Pas de Calais
Etablissement porteur du projet :
EcoLab : Laboratoire d’Ecologie fonctionnelle – UMR 5245, Toulouse
Partenaires du projet :
Fédération du Pas-de-Calais pour la pêche et la protection du milieu aquatique
Les porteurs du projet PRIOFIFH font le constat que les gestions actuelles sont insuffisantes au regard des
enjeux et inadaptées au regard de la multiplicité des composantes des hydrosystèmes. Ils proposent de créer
un outil d'aide à la gestion pour maximiser les bénéfices de chacune des actions de gestion et réduire le plus
possible les impacts humains sur la biodiversité des cours d'eau.
Le projet PRIOFISH a pour objectif de comprendre les principes qui permettent le maintien local d’une forte
biodiversité patrimoniale et fonctionnelle de poissons d’eau douce et apporter des solutions innovantes pour
les gestionnaires dans un contexte de forte fragmentation et de changements globaux. Il développera
également un indice synthétique intégrant différentes facettes de diversité patrimoniale et fonctionnelle des
communautés de poissons, afin d’apporter un outil d’aide aux gestionnaires et d’évaluer les mesures de
gestion.
Le projet s’articule autour des cinq étapes suivantes :
- Regrouper les communautés de poissons en grands assemblages à l’échelle de la France pour positionner
les communautés du Pas de Calais relativement au reste du territoire français, selon une succession de
méthodes scientifiques (« carte auto-organisatrice », analyses factorielles discriminantes etc.),
- Evaluer la valeur patrimoniale et fonctionnelle des communautés de poissons au sein de chaque
assemblage, tester différents indices et créer un indice synthétique,
- Evaluer la valeur de conservation et hiérarchiser les différents tronçons des hydrosystèmes du Pas-deCalais en fonction de cette valeur,
- Tester la pertinence des principales variables environnementales de prédiction,
- Prédire l’avenir des communautés de poissons et de la valeur patrimoniale et fonctionnelle des
assemblages de poissons du Pas-de-Calais,
- Hiérarchiser les mesures de gestion.
Les résultats obtenus devraient aboutir à une connaissance approfondie des communautés de poissons du
Pas-de-Calais et à une optimisation des mesures de gestion ; ils répondront ainsi aux attentes des
gestionnaires et des partenaires institutionnels.
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ISYFLOR
Création d’un Inventaire systématique des SYstèmes de reproduction et autres traits d’histoire de vie
des plantes de la FLOre Régionale pour la mise en place d’une stratégie globale
de conservation des plantes menacées par l’anthropisation des milieux
Etablissement porteur du projet :
GEPV : Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales – UMR CNRS 8016, Lille
Partenaires du projet :
CERSP, Laboratoire Conservation des Espèces, restauration et Suivi des Populations du Musée national
d’histoire naturelle - Paris
CBNBL : Conservatoire Botanique National de Bailleul
L’objectif du projet ISYFLOR est de mettre en place une base de données exhaustives recensant la diversité
des systèmes de reproduction et autres traits d’histoire de vie (forme et cycle de vie ; mode de dispersion du
pollen et des graines…) pour l’ensemble des espèces végétales recensées en Nord-Pas de Calais.
Une étude plus approfondie sera également menée pour comprendre les conséquences l’auto-incompatibilité
(AI) sur le maintien des populations de Brassicacées, soumises à différents degrés de fragmentation.
Le projet s’articule autour des six étapes suivantes:
- Etablissement du cahier des charges pour la création de la base de données,
- Extraction de données de la littérature scientifique pour alimenter la base,
- Acquisition de données expérimentales,
- Structuration de la diversité génétique d’espèces végétales menacées,
- Etude des conséquences des systèmes d’auto-incompatibilité sur la survie des espèces,
- Mesure de sensibilité des espèces aux changements anthropiques par exploitation de la base ISYFLOR.
La base ISYFLOR devrait permettre la conception de stratégie de conservation globale. Ce projet
s’articule avec un projet phare du GIS Biodiversité Nord-Pas-de-Calais portant sur l’étude des impacts des
changements globaux sur la distribution de la biodiversité. ISYFLOR servira également d’expérience pilote pour
orienter l’élaboration d’une base de données nationale grâce notamment au partenariat avec le MNHN.
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AgriCoBio Guînes
Agriculture, corridor biologique et biodiversité à Guînes
Création d’un site atelier d’expérimentation sur l’intégration de la biodiversité en espaces cultivés
Etablissement porteur du projet :
Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale (PNR CMO)
Partenaires du projet :
Université des sciences et technologies de Lille 1 Laboratoire LGCgE : équipe Ecologie Numérique et
Ecotoxicologie,
Groupe ISA de Lille : laboratoires Sols et Environnement, GRECAT et Biotechnologies des micro-organismes
Faculté libre des sciences et technologies de Lille : laboratoire Environnement et Santé,
Monsieur LEFEBVRE, agriculteur,
Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON) Nord-Pas-de-Calais.
Le projet AgriCoBio mobilise des acteurs scientifiques et techniques régionaux pour créer de façon pérenne un
site atelier d’expérimentation sur la biodiversité en agro-système dans des conditions réelles
d’exploitation. Le but est d’expérimenter de nouvelles pratiques agricoles respectueuses de l’environnement,
favorables à la biodiversité et intégrant des impératifs économiques d’exploitation agricole. Afin de favoriser la
biodiversité locale, des opérations de remaillage écologique sont mises en œuvre en parallèle entre deux
cœurs de biodiversité jouxtant le site atelier.
Les principales questions posées sont :
- Comment s’opère la dynamique de recolonisation des espaces cultivés par les espèces sauvages suite au
changement de pratiques agricoles ?
- Quels sont les impacts des nouvelles pratiques agricoles sur les populations d’auxiliaires, de ravageurs ?
- En quoi la mise en place de bandes enherbées et de haies, constitue un corridor biologique fonctionnel
entre forêt et marais de Guînes ?
- Quels sont les mélanges d’espèces végétales les plus à même de remplir les différents rôles soulevés
précédemment ?
L’analyse portera sur une double évaluation, celle de la recolonisation écologique de l’espace agricole suite à
la mise en place d’aménagements (haies et bandes enherbées) et celle de la fonctionnalité de cette biodiversité
sur la protection des cultures vis-à-vis des ravageurs et sur la production (analyse des rendements agricoles).
Le projet devrait permettre d’établir un système de gestion du retour de la biodiversité en espace cultivé qui
pourra intéresser des agriculteurs, des techniciens et conseillers agricoles, des médias spécialisés, des
administrations à l’origine des dispositifs d’aides et des réglementations.
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FoCoCa
Analyse de la fonctionnalité des coteaux calcaires et des habitats de substitution des espèces cibles :
vipère péliade et Criquet de la Palène
Etablissement porteur du projet :
Conservatoire des sites naturels du Nord-Pas-de-Calais, Lillers
Partenaires du projet :
Laboratoire Natur, Lanschafts und Umweltschutz de l’Université de Bâle, Suisse,
Laboratoire GEPV de Lille 1,
GON : Groupe ornithologique et naturaliste du Nord et du Pas-de-Calais
Le projet FoCoCa vise à évaluer la fonctionnalité d’un habitat à l’aide de deux marqueurs biologiques (la
Vipère péliade et le Criquet de la Palène, deux espèces typiques des coteaux calcaires ou de milieux de
substitution et présentant des possibilités de dispersion différentes) et la fonctionnalité spécifique d’un
réseau de sites abritant la Vipère péliade.
Il doit apporter des éléments de description de la diversité génétique des populations, de leur niveau de
consanguinité et de leur degré d'isolement permettant de comprendre la distribution actuelle et d'apporter
autant d’éléments de priorisation des actions en faveur de la Vipère péliade et des coteaux calcaires. Il sera
également le point de départ d'un suivi individuel de deux ou trois populations permettant de suivre leur
évolution.
Le projet s’articule autour de cing étapes suivantes:
- réaliser un inventaire, description et choix des stations de prélèvements (300 prélèvements par espèce),
- faire des analyses génétiques et statistiques,
- analyser la structure de la matrice paysagère,
- former le personnel et les bénévoles à la capture et aux suivis des vipères
- rédiger un plan d’actions régional et une plaquette de sensibilisation.
FoCoCa propose un volet transfert de compétences important avec la formation d’acteurs régionaux qui seront
impliqués également dans les actions de conservation et la rédaction du plan d’actions.
Il débouchera, pour la Vipère péliade, sur la mise en place d’un suivi des populations à long terme (10 ans)
et à la rédaction d’un plan de conservation à l'échelle de la région qui pourront alimenter les stratégies de
conservation des coteaux calcaires dans le cadre des trames verte et bleue.
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GENEFRAG
Flux de gènes en populations fragmentées : conséquences sur la diversité génétique chez deux
espèces d’intérêt patrimonial et menacées en Nord-Pas-de-Calais,
la betterave maritime (Beta vulgaris ssp. maritima) et le Silene penché (Silene nutans)
Etablissement porteur du projet :
GEPV : Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales – UMR CNRS 8016, Lille
Partenaires du projet :
CBNBL : Conservatoire Botanique National de Bailleul
BiO3P : Laboratoire Biologie des Organismes et des Populations appliquée à la Protection des Plantes de
l’INRA de Rennes
Le projet GENEFRAG vise à évaluer l’amplitude de la fragmentation des habitats chez deux espèces
végétales inféodées au littoral du Nord-Pas-de-Calais et d’intérêt patrimonial, la betterave maritime (Beta
vulgaris) et le Silene penché (Silene nutans) pour approfondir la connaissance de la diversité génétique des
populations, sa structuration et sa dynamique spatiale et temporelle, indispensable à la mise en place de
procédures de gestion durables.
Le projet s’articule autour des quatre objectifs suivants:
- Caractériser les flux de gènes entre populations fragmentées pour les deux espèces et les relier avec les
caractéristiques de l’habitat,
- Comprendre l’importance relative des deux vecteurs possibles de dispersion (graines et pollen) dans
l’établissement des flux de gènes entre les populations,
- Déterminer les conséquences éventuelles de la fragmentation et des ruptures d’échanges génétiques en
termes de diversité génétique et de succès reproducteur individuel dans les populations naturelles,
- Identifier les populations menacées et proposer des stratégies de gestion des sites naturels du Nord-Pasde-Calais.
Le programme de travail se compose de quatre phases :
- des missions de terrain, de repérage, de caractérisation des populations, d’échantillonnages et de
prélèvements,
- des analyses moléculaires : génotypage des individus, travail en serre pour une évaluation des niveaux
d’autofécondation et achèvement d’une banque de marqueurs ADN,
- des analyses statistiques des données de diversité génétique,
- l’établissement d’un indice de fragilité pour chacune des populations au regard de la diversité génétique,
des niveaux de fragmentation et de rupture de flux de gênes.
Les résultats permettront de proposer des mesures de gestion adaptée au cas par cas selon l’isolement
géographique, la structure du paysage et la résilience de l’habitat à la dispersion des pollinisateurs.
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ICCARE
Impact des Changements Climatiques et Anthropiques sur les communautés de pRotistes et leur
productivité dans les Ecosystèmes côtiers
Etablissement porteur du projet :
LOG : Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences - Wimereux
Partenaires du projet :
Agence de l’Eau Artois Picardie
Le projet ICCARE propose d'étudier les effets des changements climatiques et des perturbations
anthropiques sur la structure et la dynamique des communautés de protistes - et donc la productivité des
écosystèmes côtiers - en utilisant une approche de biodiversité fonctionnelle.
Les communautés de protistes sont à la base des réseaux trophiques marins exploités par la pêche ou
l'aquaculture. Ces micro-organismes ont également un rôle central dans le cycle des matières et la qualité des
eaux littorales. Ils sont ainsi un bon indicateur du fonctionnement des écosystèmes côtiers.
Les approches privilégiées seront l'expérimentation couplée avec l’observation in situ et la modélisation. Des
scénarios de changements climatiques ou anthropiques réalistes vis-à-vis de la région Nord-Pas de Calais
seront expérimentés sur des groupes fonctionnels représentatifs des espèces locales en cultures
monospécifiques et en mélange.
Le projet s’articule autour des quatre étapes suivantes :
- Expérimentations dans des enceintes de températures différentes,
- Modélisation des processus étudiés,
- Expérimentations sur des communautés « canoniques » (simplifiées) et
- Recherche d’espèces bio-indicatrices des changements à venir.
Les résultats de ce projet permettront de mieux comprendre le rôle de la biodiversité de ces organismes et
d'émettre des hypothèses sur l'évolution possible des services rendus directement par les écosystèmes côtiers
régionaux pour la pêche et l'aquaculture. Par ailleurs, le projet devrait pouvoir établir les bases pour la définition
d’espèces de protistes bio-indicatrices des changements à venir en complément des réseaux d’observations et
des projets actuellement menés.
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