Félix NUSSBAUM

L'Oeuvre d'art pour transmettre un message et
représenter l'histoire
Félix NUSSBAUM
AUTOPORTRAIT AU PASSEPORT JUIF
vers 1943
Ø La persécution des juifs dans l'Allemagne nazie, l'exil
Ø L’enfermement en camp, la vie cachée, la mort, la Shoah.
HISTOIRE DES ARTS 3e - Le XXe siècle et notre époque –
Domaine artistique : Arts du visuel → Peinture
Thématique : Arts / Etats / Pouvoirs → L´oeuvre d´art et la mémoire : témoignage
Sources : Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme...
AUTOPORTRAIT
AU PASSEPORT JUIF
vers 1943
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Huile sur toile,
•
56 x 49 cm
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Osnabrück :
•
Felix-Nussbaum-Haus
BIOGRAPHIE
Félix Nussbaum est né dans une famille
bourgeoise, en 1904, dans le nord de
l’Allemagne à Osnabrück. Son père, dirige une
quincaillerie. C’est aussi un peintre et un
collectionneur. Il soutient sa vocation d’artiste.
♦ Formation :
A 18 ans il part étudier l’art à Hambourg et à
Berlin, à cette époque il rencontre sa compagne
Felka Platek, artiste juive polonaise. Ses
premières œuvres sont des portraits familiaux,
des vacances en famille.
Souvenir de Norderney, 1929 Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus
(La roue cassée et le crâne représentent le deuil d'une période heureuse)
De 1927 à 1932, Il participe à différentes
expositions, faisant partie du courant artistique
de la Nouvelle objectivité*. Il commence à être
connu des cercles artistiques allemands.
En 1932 il séjourne à Rome, comme artiste
invité. Il peint beaucoup de ruines (tendance
classique) mais chez lui, les ruines peintes
expriment son angoisse face à l’avènement
du parti nazi. La même année un incendie
détruit son atelier à Berlin avec 150 tableaux.
Destruction 2, 1933 Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus
L’exil : 1933 - 1940
Devant l’arrivée au pouvoir d’Hitler, il
renonce à revenir en Allemagne ; il a 29
ans et commence alors pour lui une
longue période d’errance à travers
l’Europe. Félix et Felka s’installent à
Bruxelles en 1936.
L’autoportrait devient un thème
dominant dans son œuvre, l’artiste
met en scène son identité d’artiste exilé,
de réfugié politique et de juif persécuté.
Il réalise aussi de nombreuses natures
mortes : son existence est symbolisée
par les objets sans vie et les pantins
désarticulés.
Le réfugié, 1933
En camp d’internement : 1940
L’internement à Saint-Cyprien :
1940, l’Allemagne envahit la Belgique.
La police Belge arrête les réfugiés
juifs venus du Reich (suspects car
Allemands).
Félix Nussbaum est envoyé dans un
camp du sud de la France, à Saint
Cyprien dans les Pyrénées
orientales.
Environ 7.500 juifs y sont internés.
Au camp, il ne peut que dessiner des
ébauches.
Il s’évade et retourne à Bruxelles où il
reprend la peinture mais il vivra
désormais caché.
Il subsiste grâce aux revenus tirés de
travaux de peinture, de céramique et
d’illustrations.
L’internement à Saint-Cyprien le
marque profondément et vient
imprégner toute son œuvre.
Autoportrait dans le camp, 1941
La vie cachée, la déportation, la mort
La vie cachée : 1941-1944
Il occupe différentes cachettes, que lui
et sa femme doivent fuir,
successivement et peint ses dernières
œuvres. Ses parents et ses cousins ont
été arrêtés et déportés
La guerre, les persécutions et la peur
dominent les toiles. Elles reflètent son
attente impuissante d’un destin qu’il
pressent inévitable.
Sa dernière œuvre « Le triomphe de
la mort »est peinte 2 mois avant son
arrestation.
Le 20 juin 1944, Félix et sa femme sont
arrêtés, sur dénonciation, par la police
allemande.
Un mois après, ils sont déportés au
camp d’extermination d’Auschwitz,
dans le dernier train de déportation
ayant quitté la Belgique.Ils y seront
assassinés
Félix Nussbaum, Triomphe de la mort (Les squelettes jouent une danse) ,
1944. Huile sur toile. Hauteur : 100 cm ; largeur : 150 cm. Datée et signée en
bas à droite sur le calendrier « 18/4/1944/Mardi/Félix Nussbaum ». FelixNussbaum-Haus, Osnabrück.
Art et mémoire
La Felix Nussbaum Haus permet de présenter la collection de ses œuvres
et de répondre à la volonté du peintre :
« Si je meurs, ne laissez pas mes peintures sombrer avec moi, montrez-les aux
hommes ».
Felix Nussbaum Haus, Osnabrück, crée en 1999
(architecte : Daniel Libeskind)