F Hautes pressions - 0312 - Veille produits aquatiques
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Pôle Aquimer Page 1 sur 23 Pôle Aquimer Synthèse sur l'utilisation des hautes pressions pour les produits aquatiques Date de mise en ligne : 06/02/2012 Domaine : Procédés de transformation et conservation Thème(s) : Technologie Cette fiche, rédigée par la Plate-Forme d’Innovation Nouvelles Vagues, synthétise les connaissances actuelles sur la technologie des hautes pressions. La technologie des hautes pressions (HP) a été développée dans les laboratoires de recherche dans les années 1980. Ce procédé consiste à appliquer une pression sur un liquide dans lequel un produit alimentaire est immergé. Le produit peut être en contact direct ou non avec le fluide. La pression peut être comprise entre quelques dizaines de méga pascals (106) et un giga pascal (109) pendant une durée variable (quelques minutes). Cette technique permet notamment de prolonger la durée de vie des produits et de décoquiller certains coquillages et crustacés. Quelques définitions Bacille : bactérie de forme allongée dite « en bâtonnet » par opposition à la forme « cocci ». Bactérie : micro-organisme vivant caractérisé par une absence de noyau et d’organites cellulaires. Ces micro-organismes peuvent être bénéfiques (ex : Lactobacille utilisé dans la fermentation du yaourt) ou préjudiciables (altération des denrées alimentaires). Clean label : déclaration claire et compréhensible des denrées alimentaires qui exclue les termes techniques ainsi que certains ingrédients artificiels (additifs). Compressibilité : caractéristique d’un corps définissant sa variation de volume sous l’effet d’une pression appliquée. Coque : bactérie de forme sphérique. Enzyme : protéine qui facilite les réactions biochimiques sans modifier les produits résultant de ces réactions. Forme végétative : état actif d’une bactérie, par opposition à l’état sporulé dans lequel le micro- organisme attend de meilleures conditions de développement. Gram négatif ou positif : caractéristique physique d’une bactérie, plus précisément de la http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 2 sur 23 composition de son enveloppe. Ce facteur est déterminant dans la classification bactérienne. Les bactéries Gram positif possèdent une couche membranaire absente chez les bactéries Gram négatif. Isostasie : phénomène par lequel un élément est soumis à une pression identique en tous points malgré ses irrégularités (forme, épaisseur…). Levure : champignon unicellulaire capable de provoquer la fermentation des matières organiques animales ou végétales (pain, saucisson…). Méga-pascal (MPa) : un méga-pascal représente environ 10 fois la pression atmosphérique. Micro-organisme : organisme vivant microscopique. Les micro-organismes sont représentés par diverses formes de vies : les bactéries, les champignons, le plancton… Moisissure : champignon de petite taille qui provoque une modification chimique du milieu sur lequel il croît. Pascal (Pa) : unité dans le système international de contrainte et de pression. Un pascal correspond à 1 Newton par mètre carré. Pression : il s’agit d’un rapport entre la force exercée sur une surface exprimée par la formule suivante : P = F/S. Pression isostatique : pression qui s’applique de manière uniforme dans toutes les directions. Spore : forme de résistance d’une bactérie face à un stress intense et en attendant de meilleures conditions de développement. Produits alimentaires traités par hautes pressions Evolution du nombre d’installations hautes pressions dans le monde Plusieurs dizaines d’années après l’apparition au Japon de produits traités par hautes pressions, la part de marché conquise par cette technologie reste modeste. Toutefois, le nombre d’installations a considérablement augmenté au cours des dix dernières années (diagramme 1). Ainsi, une dizaine d’installations étaient recensées à travers le monde en 1999 alors qu’en 2011, 156 équipements sont dénombrés. 17 % de l’ensemble des machines installées dans le monde sont destinées au traitement des produits de la mer et produits aquatiques. Les Etats-Unis détiennent plus de la moitié des installations tandis que 26 % des machines industrielles sont installées en Europe. En 2009, la France ne détenait qu’une seule installation utilisant cette technologie. http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 3 sur 23 Diagramme 1 : Evolution du nombre d’installations à hautes pressions à travers le monde depuis 1990 Source : N.C. Hyperbaric Répartition des produits alimentaires traités par hautes pressions dans le monde Les hautes pressions sont essentiellement employées pour traiter des produits ultra-frais. Ce procédé est réparti de la façon suivante au sein des différents secteurs : Diagramme 2 : Répartition de l’utilisation des hautes pressions au sein des différents secteurs de l’ultra-frais Source : N.C. Hyperbaric Les applications pour les produits laitiers et céréaliers sont minoritaires par rapport aux autres secteurs. Dans le tableau suivant figurent quelques produits de la mer traités par hautes pressions : Produits de la mer Mollusques Huîtres et sauces à base d’huîtres Huîtres Crustacés Homards Crabe royal Crabe Produits prêts à consommés Hareng Saumon fumé tranché Saumon et colin prêts à consommer Préparation de saumon et de merlu cuits Pays de production USA Australie, Japon Canada, USA USA USA Japon Japon Espagne Espagne http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 4 sur 23 Morue Plats cuisinés à base de crevettes Italie Espagne Dans le secteur des produits de la mer, la technologie des hautes pressions est essentiellement employée pour répondre à deux objectifs : - L’extension de durée de conservation des produits : crevettes, poissons prêts à être consommés… - L’ouverture des coquillages et l’extraction de la chair des crustacés. Mise en œuvre des hautes pressions Principe de fonctionnement Les équipements industriels hautes pressions sont composés d’une enceinte résistante à la pression, d’un circuit haute pression, d’une pompe externe de compression du fluide, d’une unité de commande et d’un dispositif de chauffage ou de refroidissement. La technologie haute pression consiste à appliquer une pression sur un liquide contenant les produits à traiter. L’eau est le liquide le plus utilisé pour transmettre la pression, ce qui explique la dénomination « hautes pressions hydrostatiques ». L’eau présente un avantage certain : sa faible compressibilité. Le produit alimentaire est le plus souvent conditionné dans son emballage définitif (imperméable et souple) puis introduit dans l’enceinte cylindrique qui sera par la suite remplie d’eau. La pression est instantanée et isostatique en tous points de l’enceinte et donc du produit. Le produit comprimé peut reprendre sa forme initiale quand la pression est libérée. La gamme des hautes pressions appliquées varie de quelques dizaines de méga pascals (106 MPa) à 1 giga pascal (109 MPa). Figure 1 : Schématisation d’un procédé de hautes pressions Source : N.C. hyperbaric La compression de l’eau s’accompagne d’une légère hausse de température. Cette http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 5 sur 23 hausse est faiblement ressentie dans les produits traités du fait des échanges thermiques rapides entre le liquide de transfert et les parois de l’enceinte de pressurisation. Il existe également un système de pressurisation directe, utilisé pour traiter des fluides en continu. Le fluide est admis directement dans la pompe pour être comprimé. Son temps de séjour sous pression est assuré par une grande longueur de tuyauteries hautes pressions. Il existe peu d’applications industrielles à ce jour. Fabricants et équipements Dans le tableau suivant figurent les principaux fabricants et équipementiers d’enceintes HP : Nom de l’entreprise Avure technologies Autoclave engineers Elmhurst research, Inc. Engineered pressure systems Inc. Harwood engineering company Inc. High pressure equipement company Kobelco (Kobe Steel) N.C. hyperbaric Resato SITEC Stansted fluid power Stork food and dairy systems Uhde hochdrucktechnik Pays Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Japon Espagne Belgique Suisse Royaume-Uni Pays-Bas Allemagne Selon le fabricant et selon le souhait de l’industriel, l’enceinte de pressurisation peut être axée verticalement ou horizontalement. Les installations sont en acier inoxydable alimentaire et nettoyable. Le chargement et le déchargement des paniers peuvent être manuels ou automatiques. La plupart des équipements présentent des pressions de travail pouvant aller jusqu’à 600 MPa. Les principaux fournisseurs d’enceintes hautes pressions destinées à l’agro-alimentaire sont Avure technologies et N.C. hyperbaric. Leur gamme comprend des appareils capables de traiter de petits volumes jusqu’à des volumes industriels. N.C. hyperbaric propose également une installation compacte et innovante vouée à minimiser l’espace au sol nécessaire (Equipement iWawe Range). Le tableau suivant reprend les principaux équipements de deux principaux fournisseurs ainsi que leurs capacités en termes de volume et de pression. Avure technologies http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 6 sur 23 N.C. hyperbaric Sources : site officiel d’Avure Technologies et de N.C. hyperbaric Le conditionnement des produits traités La technologie hautes pressions peut être couplée avec différents types de conditionnement, selon l’application souhaitée : bouteille, barquette, emballage skin, doypack, sachet… Toutes les denrées alimentaires traitées par hautes pressions doivent être conditionnées dans des emballages flexibles à mémoire de forme, imperméables et dans lesquels le vide peut être fait au préalable. La flexibilité permet de résister aux déformations occasionnées lors de la pressurisation. Les emballages utilisés sont souvent en plastique et composés de plusieurs couches de matériaux. http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 7 sur 23 Ces emballages, dans la plupart des cas, servent de conditionnement définitif pour le stockage. L’emballage doit avoir une bonne scellabilité à chaud pour permettre une fermeture hermétique ; cette herméticité doit perdurer au cours du traitement afin d’éviter toute recontamination de l’aliment. Le conditionnement dans des boîtes métalliques ou des récipients en verre, à ce jour, n’est pas adapté pour les hautes pressions à cause de leur déformation irréversible et du risque de rupture lors du traitement. NB : La société Multivac s’est associée à Uhde High Pressure Technologies afin de développer un système automatique de conditionnement et de traitement hautes pressions. L’objectif de cette union est d’améliorer la rentabilité de l’opération par un système intégré de conditionnement et de traitement HP (500-600 MPa). NB : Les hautes pressions pourraient avoir un impact sur la perméabilité des emballages ainsi que sur les phénomènes de migration. Mais les études scientifiques réalisées sont assez rassurantes sur ce point. Effets des hautes pressions sur certaines caractéristiques des denrées alimentaires Effets des hautes pressions sur les micro-organismes L’utilisation des hautes pressions est une alternative aux traitements thermiques classiques pour détruire les micro-organismes. Ce procédé permet de prolonger la stabilité à l’entreposage des produits, tout en conservant les propriétés nutritionnelles et sensorielles des aliments. Résistance des micro-organismes aux hautes pressions Pour déterminer l’impact des hautes pressions sur les micro-organismes, il est nécessaire de distinguer les formes végétatives bactériennes, les spores bactériennes, les levures et les moisissures. La cellule soumise à une élévation de pression subit un ensemble de perturbations physiologiques qui conduisent, pour un niveau de pression suffisant, à un arrêt du métabolisme et de la croissance. Cet état peut être réversible car la cellule est capable de se développer normalement si les conditions redeviennent plus favorables. Pour inactiver définitivement les micro-organismes, il est nécessaire d’appliquer des pressions très élevées. De nombreuses études ont montré que la sensibilité à la pression est très variable en fonction de l’état végétatif. Les bactéries à Gram positif sont plus résistantes à la pression et à la température que les Gram négatif. Par exemple, Listeria et Staphylococcus aureus sont plus résistants que les Salmonelles et Escherichia coli. De même, les bactéries de type coque sont plus résistantes que les bacilles. Les micro-organismes sous forme http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 8 sur 23 végétative sont inactivés par des pressions comprises entre 400 et 600 MPa, tandis que les spores des mêmes espèces bactériennes peuvent résister à des pressions supérieures à 1 000 MPa. En effet, les spores sont les plus résistantes aux différents stress environnementaux et par conséquent aux pressions. Des scientifiques ont pu montrer que des spores de Bacillus subtilis ne sont pas inactivées avec un traitement de 14 heures à 1 200 MPa. Cette résistance représente un défi pour les procédés de conservation alimentaires, quels qu'ils soient, cependant il existe plusieurs moyens d’inactiver les spores par hautes pressions : - l’application dans un premier temps d’une pression modérée (20-300 MPa), permettant la germination des spores (état végétatif des bactéries), suivie d’une pression plus importante inactivant les formes végétatives issues des spores. La succession de cycles de pressurisation à 400-700 MPa permet également la germination de spores bactériennes ; - la combinaison de traitements par hautes pressions et de traitements thermiques ; - la combinaison de traitements hyperbares et de substances antimicrobiennes. En général, plus la complexité de l’organisme est grande, plus la sensibilité aux hautes pressions est importante. Les levures et les moisissures sont inactivées pour des pressions comprises entre 200 et 400 MPa. NB : pour certains micro-organismes, même pour un niveau de pression élevé et/ou pour un temps de traitements très long, l’inactivation totale de la charge microbienne initiale peut ne pas être atteinte. Cela peut s’expliquer, entre autres par l’existence d’une fraction de la population microbienne plus résistante, ou protégée par des cellules inactivées ou le produit de leur inactivation. Figure 2 : Effets des hautes pressions sur les micro-organismes Source : N.C. hyperbaric d’après De Patterson et al, 1996 Effets combinés des hautes pressions et d’autres paramètres physico-chimiques sur les microorganismes http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 9 sur 23 L’efficacité du traitement par hautes pressions ne dépend pas uniquement des pressions appliquées mais aussi de la durée du traitement et de la température. D’autres facteurs peuvent influencer la cinétique d’inactivation tels que le pH, l’aw , la teneur en sucre et la concentration en sel. Chaque micro-organisme possède une température optimale pour laquelle la résistance à la pression est maximale. La variation de cette température de part et d’autre de cet optimum augmente l’inactivation microbienne. Il a par exemple été montré que l’inactivation par la pression de Staphylococcus aureus et de Listeria monocytogenes s’accentue en augmentant la température entre 25 et 50° C. Dans ce cas, la synergie entre la pression et la température est plus importante pour des pressions élevées. D’autres études ont montré que l’inactivation microbienne par traitement hautes pressions est plus importante aux températures basses positives (2-10° C) et négatives (30° C) qu’à température ambiante. Cette synergie a uniquement été observée pour différentes cellules végétatives et non pour les formes sporulées. En appliquant des traitements hyperbares à température négative, il a été observé que l’interaction entre les hautes pressions et les températures négatives sur l’inactivation microbienne dépend du niveau de pression. Ainsi, la diminution de la température augmente l’inactivation cellulaire par rapport à la température ambiante pour des pressions inférieures à 300 MPa, tandis que pour des pressions supérieures, les basses températures exercent un effet protecteur, antagoniste aux hautes pressions. Ces observations semblent reliées aux propriétés thermodynamiques de l’eau, différentes de part et d’autre de 200 MPa. Mécanismes de l’inactivation microbienne par les hautes pressions La compréhension des mécanismes précis d’action de la pression sur l’inactivation des micro-organismes reste hypothétique. Les hautes pressions induisent des modifications (telle que la perméabilité) au sein des membranes cellulaires mais provoquent également des modifications au niveau de la morphologie des cellules (élongation), des éclatements d’organites intracellulaires ainsi que des pertes de mouvement pour les micro-organismes voués à se déplacer. Des changements mineurs dans certaines réactions biochimiques peuvent aussi jouer un rôle dans l’inactivation bactérienne. La cause de mortalité la plus probable serait la perméabilisation membranaire, même si la corrélation entre l’inactivation microbienne et la perméabilisation des membranes est complexe et difficile à mettre en évidence. L’inactivation cellulaire serait due au maintien des cellules dans un état de perméabilité sous pression ce qui entraîne un transfert de matière, préjudiciable à la viabilité des cellules. Les mécanismes de perméabilisation des membranes peuvent modifier les lipides et les protéines membranaires provoquant une altération des fonctionnalités de la membrane. Effets des hautes pressions sur les nutriments Sur les protéines http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 10 sur 23 Les protéines sont composées d’acides aminés reliés par des liaisons fortes peu affectées par les hautes pressions. Cette succession linéaire d’acides aminés constitue la structure primaire. Cette structure se replie localement sur elle-même en différents endroits en formant des hélices et des feuillets parallèles. Ce sont les liaisons hydrogènes (liaisons faibles) qui permettent le repliement, constituant ainsi la structure secondaire. Les hautes pressions peuvent induire une altération des liaisons hydrogènes et par conséquent modifier la structure secondaire. La structure tertiaire correspond au repliement tridimensionnel de la protéine dans l’espace. Cette conformation spatiale est très importante pour la fonctionnalité de la protéine. L’application de pressions supérieures à 200 MPa modifie la structure tertiaire des protéines. Les formes dénaturées des protéines peuvent être multiples et, même si la protéine n’est pas complètement dénaturée, ce phénomène est souvent irréversible. Enfin la structure quaternaire est l’association de plusieurs structures tertiaires par des liaisons faibles, sensibles aux hautes pressions. Il est important de noter que l’eau est indispensable à la dénaturation protéique sous hautes pressions, car en l'absence d’eau, les protéines sont très stables. Généralement, la réversibilité du phénomène dépend de la pression atteinte et des conditions du milieu : concentration, force ionique, pH, aw, présence de lipides… La réassociation de protéines ayant perdu leur conformation spatiale peut entraîner la gélification ou la précipitation des protéines dès le retour à la pression atmosphérique. Les enzymes sont des protéines très importantes qui permettent de catalyser une réaction. Une large majorité des enzymes est inactivée (au moins partiellement) entre 400 et 600 MPa, en quelques minutes. L’inactivation ou l’activation enzymatique est due aux modifications de la structure 3D, ou aux modifications de l’interaction enzyme-substrat (ponts salins, liaisons hydrophobes…). Les études d’impact sur des enzymes purifiées et sur des enzymes inhérentes aux produits alimentaires, donnent des résultats souvent différents. Sur les lipides Les hautes pressions accroissent la température de fusion des lipides de l’ordre de 20° C tous les 100 MPa. Ainsi, les lipides présents à l’état liquide à température ambiante cristallisent sous l’effet de la pression. La littérature donne des avis controversés quant à l’effet des hautes pressions sur http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 11 sur 23 l’oxydation des lipides dans les produits aquatiques. Par exemple, l’étude menée par Yagiz et ses collaborateurs (2009) a montré qu’un traitement hautes pressions n’affecte pas les acides gras du saumon Atlantique. Dans ce cas, les HP ne favoriseraient pas l’oxydation des lipides. Par contre, une étude de Tanaka(1991) a montré que la lipase du muscle de sardine est inactivée par un traitement par hautes pressions, ce qui limiterait la libération d’acides gras. Ainsi, l’oxydation des lipides de la sardine serait favorisée par un traitement hautes pressions. L’importance de cette oxydation serait proportionnelle à l’intensité et à la durée du traitement. Sur les vitamines Les études menées jusqu’à présent montrent que les hautes pressions n’affectent pas négativement les vitamines. Les dégradations éventuelles de vitamines proviennent de réactions chimiques annexes comme l’oxydation. Effets des hautes pressions sur les propriétés organoleptiques Sur la texture des produits aquatiques L’application d’un traitement hautes pressions agit sur la fermeté, la cohésion, l’élasticité, la résilience, la masticabilité. L’application d’un traitement hyperbare sur un poisson va pouvoir modifier sa texture et entraîner des phénomènes d’agrégation ou de gélification des protéines myofibrillaires sarcoplasmiques, un changement d’affinité avec l’eau ou de l’activité protéasique. Des échantillons traités par de faibles pressions (100-200 MPa) n’évoluent pas dans le temps. Sur la couleur et la flaveur des produits aquatiques De façon générale, les hautes pressions n’affectent pas les molécules colorantes et odorantes, très stables. Cependant, dans le cas de la viande, les hautes pressions entraînent une oxydation de la myoglobine donnant au muscle une couleur brune. En ce qui concerne les produits aquatiques, les hautes pressions ont tendance à modifier l’aspect du muscle. Par exemple, un muscle de poisson blanc perd sa translucidité suite au traitement hyperbare, il présente un aspect opaque semblable à celui conféré par la cuisson. Ces changements sont dus en partie à la dénaturation des protéines, aux modifications de la structure du muscle et de l’arrangement spatial des cellules et des fibres musculaires. Plusieurs études ont montré que les hautes pressions peuvent entraîner un blanchiment de la chair des poissons colorés (ex : saumon ou thon). Plus la pression est élevée, plus la décoloration est marquée. http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 12 sur 23 Applications des hautes pressions pour les produits alimentaires Pasteurisation par hautes pressions Parmi les différentes applications des hautes pressions, la pasteurisation est le résultat le plus souvent recherché en agroalimentaire. L’application de hautes pressions de 400 à 600 MPa pendant 1 à 5 min diminue significativement les micro-organismes présents dans les produits de la mer tels que : les levures, les bactéries lactiques ou les bactéries psychotrophes (Escherichia coli, Listeria, Salmonelle, Vibrio…). Pour des pressions supérieures à 500 MPa, ce procédé permet d’inactiver la plupart des enzymes. L’utilisation des hautes pressions permettrait d’étendre la durée de vie de nombreux produits d’au moins deux fois par rapport à des produits non traités. Les hautes pressions peuvent être également utilisées pour stériliser de nombreux produits (combinaison pression / haute température), mais malgré le dépôt de nombreux brevets, il n’y aurait pas encore d’applications industrielles à ce jour. Ouverture de coquillages et extraction de la chair de crustacés La technologie hautes pressions est très utilisée à travers le monde pour permettre l’ouverture des coquillages bivalves et l’extraction de la chair de crustacés. Les mollusques bivalves possèdent un muscle adducteur qui maintient la coquille fermée. L’application d’une pression isostatique de l’ordre de 200-300 MPa entraîne le relâchement du muscle adducteur. La coquille s’ouvre et la chair se détache facilement et entièrement de la coquille. Ce procédé est utilisé pour ouvrir à froid les huîtres, les moules, les palourdes… http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 13 sur 23 Figure 3 : Ouverture des coquilles de différents mollusques Sources : N.C. hyperbaric et wwww.processalimentaire.com Figure 4 : Photographies avant et après traitement haute pression pour l’ouverture de bivalves Source : http://www.youtube.com/watch?v=OYSbc1_l7tM http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 14 sur 23 Figure 5 : Photographie comparant l’ouverture manuelle à gauche et par hautes pressions à droite d’une moule. Source : N.C. hyperbaric La chair des crustacés est maintenue à la carapace à l’aide d’une protéine spécifique. L’application des hautes pressions (300 MPa) sur des crustacés dénature cette protéine, la chair n’est alors plus attachée à la carapace. De plus, la chair est compressible mais pas la carapace. Ceci permet d’extraire facilement et entièrement la chair des crustacés. Les hautes pressions sont employées pour extraire principalement la chair des homards et des crabes. Figure 6 : Photographies représentant de la chair de crabe extraite par hautes pressions Source : N.C. hyperbaric http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 15 sur 23 Figure 7 : Photographies représentant l’extraction de chair de homards Sources : N.C. hyperbaric Figure 7 : Photographies représentant l’extraction de chair de homards Sources : N.C. hyperbaric Autres applications potentielles Imprégnation et extraction par hautes pressions http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 16 sur 23 L’emploi des hautes pressions hydrostatiques induit une perméabilisation réversible des membranes cellulaires. Ce phénomène de perméabilisation est à l’origine de la mort des micro-organismes, mais permet également de faciliter l’entrée ou la sortie de solutés sans altération majeure de la structure des tissus. L’emploi des hautes pressions permettrait de favoriser le salage des produits de la mer, l’extraction d’arômes et de colorants cellulaires. Texturation de protéines par hautes pressions L’application de pressions hydrostatiques élevées (400-700 MPa) à température ambiante ou même à froid permet de dénaturer les protéines et les polysaccharides. Sous certaines conditions, il est possible d’obtenir des gels dont les caractéristiques rhéologiques (rétention d’eau, densité, rétrogradation) sont différentes de celles de gels obtenus thermiquement. Ce procédé permet par exemple de texturer les protéines de poisson (comme dans la fabrication du surimi). Congélation et décongélation par les hautes pressions Le passage de la transition de phase liquide/solide par changement de la pression et de la température permet une congélation ou une décongélation rapide et homogène, même sur des aliments très épais. Des travaux menés sur la congélation par détente haute pression (CDHP) sur la langoustine, la carpe ou encore le turbot, ont mis en évidence certains avantages par rapport aux procédés de congélation conventionnels : cristallisation fine et homogène des produits, réduction de l’exsudation. Par contre, il a été observé une dénaturation partielle des protéines ce qui provoque un durcissement de la chair (peu gênant pour des produits destinés à être cuits). Les avantages d’une décongélation haute pression (DHP) sont la réduction des durées de traitement et l’amélioration de la qualité microbiologique des produits. Des études sur le merlan, le thon, la coquille Saint-Jacques et le saumon ont confirmé ces données. Il semblerait que la décongélation par hautes pressions soit plus susceptible de déboucher sur des applications industrielles que la congélation par détente HP. Maturation enzymatique Le passage sous pression de produits fermentés, accélère de façon considérable la maturation enzymatique. Ce phénomène est dû à l’augmentation de la digestibilité des protéines. Cette maturation s’accompagne du développement d’un profil aromatique semblable à celui obtenu au cours de la maturation. Il faut cependant stopper cette évolution par un traitement à plus haute pression ou un traitement thermique pour inhiber les enzymes. Participation à une démarche de réduction du sel / réduction des additifs La technologie hautes pressions pourrait intervenir dans une démarche de réduction du http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 17 sur 23 sel. Des études menées par le CTCPA ont montré que le traitement hautes pressions permet de limiter l’exsudation de certains produits et de maintenir une texture acceptable pour une teneur en sel réduite. En effet, les hautes pressions modifient quelque peu les protéines, entraînant une modification de la capacité de rétention d’eau. Les qualités organoleptiques et microbiologiques des produits à teneur réduite en sel testés étaient satisfaisantes. Les hautes pressions pourraient également permettre la diminution d’autres additifs, favorisant ainsi la tendance « Clean label ». Avantages et limites des hautes pressions La technologie des hautes pressions est actuellement le seul procédé athermique qui permet une pasteurisation homogène du produit dans son emballage. Cette technologie peut permettre de prolonger la durée de vie des produits sans ajout d’additifs, tout en gardant les caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles des produits. Les produits traités par hautes pressions s’inscrivent dans la démarche du Clean Label et peuvent aussi s’inscrire dans une démarche de réduction de la teneur en sel. Cette technologie offre aussi la perspective de créer de nouveaux produits (par texturation par exemple). Actuellement, les hautes pressions représentent l’unique technologie permettant d’ouvrir et d’extraire la chair des fruits de mer à l’état cru. La séparation de la chair est totale et assez aisée. Cependant, la technologie hautes pressions présente également quelques limites. - Le coût d’acquisition des installations est élevé, de plus le procédé est réalisé en semicontinu et les débits maxima (1t/h) sont souvent trop faibles pour les grandes entreprises ; tout ceci relativise la rentabilité de ce procédé. Toutefois, les coûts de traitement des produits sont voués à diminuer avec l’amélioration des équipements. - Cette technologie n’est pas destinée à traiter les produits secs ou à faible activité de l’eau et ceux de faible densité comme le poivre ou la farine par exemple. Mais il envisageable d’utiliser un gaz en tant que fluide de pressurisation. - Ce procédé ne permet pas de stériliser les produits, les spores étant souvent résistantes aux hautes pressions. Il est toutefois possible de coupler les hautes pressions à une température élevée (80-90 °C °) pour stériliser les produits. - Pour les produits n’ayant subi qu’une inactivation partielle des enzymes, il est impératif de les conserver au froid positif (+4° C). - Enfin, des pressions supérieures à 200-300 MPa induisent des modifications au niveau de la texture et de la couleur de produits contenant des protéines crues (viandes, poissons). Aspects règlementaires http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 18 sur 23 Initialement, les hautes pressions auraient pu être considérées comme relevant du règlement CE Novel Food 258/97, qui obligent à constituer un dossier européen d'évaluation de l'impact du procédé sur la valeur nutritive, le métabolisme ou la teneur en substances indésirables de l'aliment traité. Arguant que le traitement par pression hydrostatique d'aliments emballés est largement utilisé en Europe et se basant la littérature scientifique, l'ANSES a émis plusieurs avis qui tendent à ne pas classifier l'utilisation des hautes pressions parmi les procédés Novel Food, ce qui éxonère, jusqu'à présent, les industriels de la constitution et de la validation d'un dossier d'autorisation européen, du moins pour des barèmes de pression appliquée de 500 à 600 MPa pendant 3 à 5 minutes avec une eau refroidie ou à température ambiante . Ce sont donc les autorités françaises (la DGCCRF) qui permettent, produit par produit, l'utilisation des hautes pressions, sans forcément procéder à une saisine de l'ANSES si la demande ne le nécessite pas. Les différents avis de l'ANSES (voir bibliographie) documentent et valident les aspects biochimiques, nutritionnels et microbiologiques, du traitement par hautes pressions. En revanche, l'ANSES recommande de procéder à des essais de migrations spécifique et globale des composants des emballages et de surveiller la genèse éventuelle de composés néoformés. Ces deux aspects devront être particulièrement documentés par les industriels qui souhaiteraient adopter un process comprenant un traitement par hautes pressions. Il est conseillé aux entreprises de contacter la DGCCRF. Elles peuvent se faire accompagner dans leur démarche par les centres techniques et Plate-Forme d'Innovation suivants : - Adria Normandie (Bernard Picoche), boulevard du 13 Juin 1944 - BP 2, 14310 Villers-Bocage. Tél. : 02 31 25 43 00. - CTCPA Nantes - Unité Hautes Pressions (Romuald Chéret), rue de la Géraudière, BP 62241, 44322 Nantes Cedex. Tél. : 02 40 40 47 41. - Plate-Forme d'Innovation Nouvelles Vagues (Bruno Le Fur), 15/17, rue Magenta, 62200 Boulogne-sur-Mer. Tél. : 03 21 83 91 31. Projets récents sur les hautes pressions Le projet NovelQ (Novel processing méthods for the production and distribution of highquality and safe foods), financé par l’Union européenne, rassemble 36 organisations de recherche et universitaires, afin d’explorer les potentialités des nouvelles technologies dans le domaine agro-alimentaire. Les efforts de recherche ont été concentrés sur l’emploi de la technique HP en vue d’une stérilisation, l’étude des effets des champs électriques pulsés sur les pathogènes alimentaires, et l’emploi du plasma froid en tant que désinfectant de surface. Ce projet a débuté en 2006 pour une durée de cinq ans. Les résultats ont été présentés lors de nombreuses conférences et transcrits en 125 http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 19 sur 23 publications scientifiques. Depuis quelques années, le CTCPA a mené, seul ou en collaboration, différents projets sur les nouvelles technologies et notamment sur les hautes pressions. Le CTCPA s’est associé en 2009 à l’ONIRIS de Nantes pour former « l’Unité Hautes Pressions » et ainsi lancer un programme de recherche de trois ans sur la préservation des aliments. Un projet collaboratif ADRIA Normandie / PFI Nouvelles vagues/ IFREMER, financé par FranceAgriMer et le FEP, et porté par le pôle de compétitivité AQUIMER, a permis, en 2010, d’étudier l’intérêt des hautes pressions pour l’amélioration de la conservation du poisson et la maîtrise du danger Anisakis. Cette étude a entre autres montré que les hautes pressions peuvent être employées pour détruire les larves de nématodes Anisakis présentes dans les filets de différentes espèces de poissons (200 MPa, 5 min). Cependant, des tests d'acceptabilité consommateurs mériteraient d'être approfondis, les filets de certaines espèces présentant des modifications de textures et/ou de couleur. L’entreprise 5 degrés ouest (5°W) située à Riec-sur -Belon, est la seule entreprise française à s’être lancée dans le décorticage à froid de la chair de homards par hautes pressions. Les homards achetés durant la période de mai à septembre, sont placés vivants dans un équipement HP de N.C. hyperbaric. Une fois la pression de 230-280 MPa atteinte, les homards meurent instantanément. Ils sont ensuite décortiqués manuellement, puis la chair est immédiatement surgelée individuellement à l’azote pendant quelques minutes. En vue d’amortir le coût d’investissement (540 000€), 5°W envisage d’utiliser cette technique pour d’autres produits de la mer et notamment l’ouverture de coques, d’huîtres et de palourdes. En conclusion, la technologie hautes pressions est largement employée à travers le monde. Les hautes pressions sont appliquées principalement aux différents secteurs de l’ultra-frais, les produits de la mer représentent 17 % des produits traités. En France, cette technologie, est susceptible d'être source de développements dans l'agroalimentaire. BIBLIOGRAPHIE Avis ANSES AFSSA - Saisine n°2007-SA-0164, Avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l'autorisation de mise sur le marché de magrets de canards séchés, ou séchés et fumés, stabilisés par hautes pressions hydrostatiques comme nouvel aliment dans le cadre du règlement CE n°258/97 , 14/12/07. AFSSA - Saisine n°2009-SA-0204, Avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l'évaluation de l'impact d'un traitement de pascalisation (hautes pressions) sur des plats cuisinés, 01/03/2010. ANSES - Saisines n°2009-SA-0315 et n°2009-SA-0316, Avis de l'agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l'évaluation de l'impact d'un traitement par hautes http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 20 sur 23 pressions sur de la viande de volaille marinée et de la viande de volaille farcie, 14/06/10. ANSES – Saisine n° 2010-SA-0193, Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail concernant les traitements par hautes pressions hydrostatiques sur des aliments emballés, 30/08/2010. ANSES - Saisine n°2011-SA-0003, Avis relatif à l’évaluation de l’impact de la stabilisation par hautes pressions de magrets de canard séchés et fumés, 28/07/2011. Publications / études ADRIA NORMANDIE, HALIOMER, IFREMER, juillet 2010, Intérêt des Hautes pressions pour l’amélioration de la conservation du poisson et maîtriser le danger Anisakis BERMUDEZ-AGUIRRE et BARBOSA-CANOVAS, 2011, Un point à date sur les hautes pressions hydrostatiques, du laboratoire aux applications industrielles, Food engineering review, v. 3 (1), p. 44-61 BUYUKCAN et al, 2009, Preservation and shelf-life extension of shrimps and clams by high hydrostatic pressure, International journal of food science & technology,v. 44 (8), p.1495-1502 CHERET R., 14/10/2005, thèse de doctorat, Effet des hautes pressions sur les indicateurs de maturation de la viande et d’altération du muscle du poisson CHOPIN et al, 1993, Etat des recherches sur l’application des hautes pressions pour la transformation du poisson, Bibliomer, p. 1-6 CLARCK P., 06/2001, High pressure processing draws high interest, Food technology, v. 65, n. 6, p 107-110 CRUZ-ROMERO et al, 2008, Changes in the microbiological and physicochemical quality of high-pressure-treated oyster during chilled storage, Food control, v. 19(12), p 11391147 CRUZ-ROMERO et al, 2008, Fatty acids, volatile compounds and colour changes in highpressure-treated oyster, Innovative food science & emerging technology, v. 9 (1), p. 54-61 CTCPA, 2001, book hautes pressions, Bilan technologiques et perspectives DONG et al, 2003, High hydrostastic pressure treatment of finfish to inactivate Anisakis simplex, Journal of food, v. 66 (10), p 1924-1926 LAKSHMANAN et al, 2003, Potential applications of high pressure for improvement in salmon quality, Trends in food science and technology, v. 14 (9), p. 354-363 http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 21 sur 23 LE BAIL et al, 2000, 2002-2004 Traitement par haute pression des produits de la mer, Revue Générale du Froid, n. 1022, p 51-57 LOPEZ-CABALLERO et al, 2000, Oyster preservation by high pressure treatment, Journal of food protection, v. 63, n. 2, p 196-201 MOUSSA M., PERRIER J.M. et GERVAIS P., mars 2009, Applications des hautes pressions hydrostatiques en agroalimentaire, Techniques de l’ingénieur référence F3225, MURCHIE et al, 2005, High pressure processing of shellfish : a review of microbiological and other quality aspects, Innovative food science & emerging technologies, v. 6 (3), p 257-270 PICOUET et al, 2011, Stability of sous-vide cooked salmon loins processed by high pressure, Innovative food science & emerging technology, v. 12 (1), , p. 26-31 2011 RAMIREZ-SUAREZ and MORRISSEY, 2006, Effect of high pressure processing on shelf life of albacore tuna minced muscle, Innovative food science & emerging technologies, v. 7 (1-2), p. 19-27 ROUILLE et al, 2002, High pressure thawing of fish and shellfish, Journal of food engineering, v. 63 (1), , p. 83-88 SIMONIN et al, Stabilisation de filets de thon cru Albacore par conditionnement sous vide et traitement hautes pressions, 12e Journées sciences du muscle et technologies des viandes. 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Pour l'obtenir, contactez le Pôle de compétitivité AQUIMER au 03 21 10 78 98. Pour tout renseignement complémentaire : Plate-Forme d’Innovation Nouvelles Vagues 15/17 rue de Magenta 62200 BOULOGNE-SUR-MER tel : 03 21 83 91 31 Fax : 03 21 87 46 83 [email protected] Pour soumettre un projet de Recherche et Développement au Pôle de Compétitivité Aquimer : Pôle de Compétitivité Aquimer 16, rue du Commandant-Charcot 62200 BOULOGNE-SUR-MER Tél. : 03 21 10 78 98 Fax. : 03 21 30 33 22 [email protected] Cette fiche technique a été réalisée par la Plate-Forme d'Innovation Nouvelles Vagues pour le compte du Centre de Veille et de Prospective Collaboratif du Pôle Aquimer, projet qui a reçu les soutiens financiers du Conseil Régional Nord - Pas-de-Calais ; de l'Union européenne (Fonds FEDER) ; de la DIRECCTE Nord - Pas-de-Calais ; de la Chambre de commerce et d'Industrie Côte d'Opale ; de la CITPPM (Confédération des Industries de Traitement des Produits des Pêches Maritimes et de l'Aquaculture) ; du From Nord ; de la Plate-Forme d'Innovation Nouvelles Vagues. http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012 Pôle Aquimer Page 23 sur 23 Veilleur/contributeur : Plate-Forme d'Innovation Nouvelles Vagues; pour le volet règlementaire, Adria Normandie, Aquimer, CTCPA http://www.veilleproduitsaquatiques.com/info_print.php?id=559&prog=info_print.php 06/03/2012