Lima, premier contact avec le Pérou!

Lima, premier contact avec le Pérou!
(18-05-2004) - Contribution de Alex - Dernière mise à jour (28-05-2004)
{mosgallery id=1023 style=float:left;}Donc, vendredi 30 avril, départ d´Orly à 7h30 en direction de Madrid avec la
compagnie Ibéria, pour transiter 2h avant de reprendre un vol pour Lima à midi. Pas très fut fut, je pensais que le vol vers
le Pérou ne durerait que 8h… mais c´est en fait 12h de vol qui m´attendaient! Comme j´étais passablement fatigué
(hummm, avoue avoir terminé ma valise à 4h30 le matin même), j´ai pu me reposer entre 2 consultations de mon guide
du Pérou sans échanger un mot avec ma voisine pas loquace pour un Soles (nb : monnaie péruvienne).
Pour éviter que cette sadique de Morphée ne me balance des décharges dans les muscles pour provoquer des
crampes mémorables à 30000 pieds, je me suis levé plusieurs fois afin de me dégourdir les jambes, amen.
Arrivée à Lima vers 18h30, heure locale. 7h de décalages horaires avec la France ce qui nous fait un 1h30 du mat en
France. Je commence à être un peu décalqué. Passage de la douane et des visas sans problèmes. J´ai par contre
poireauté longtemps avant de pouvoir récupérer mon sac… ai cru l´espace d´un moment que je devrais garder mon slip
pendant plusieurs semaines (le cauchemar de BoboDioulasso, remmenber ?!)
Je débarque dans l´aéroport et ne tarde pas à être assailli par les taxi-drivers du coin, la pression monte. N´ayant pas
réservé un hôtel avant de partir (adore me faire peur), je dois m´occuper en priorité de trouver une carte de téléphone,
une cabine, appeler les hôtels que j´ai noté dans mon guide, expliquer à un taxi-driver ma destination, négocier le prix et…
prier… oui, prier aussi je crois. Je me fais aider par un taxi-driver pour l´achat de la carte et l´appel de l´hôtel, les premiers
(hôtel et taxi) étant les bons, je suis rassuré. La négociation avec le taxi-driver se fait en douceur, il me demande 25$, je
lui dis 15$, il refuse, je me barre, il me courre après, il accepte… merci l´Afrique… malgré le fait que je ne parle pas un mot
d´espagnol, j´arrive à marchander, c´est déjà pas si mal!
La nuit vient de tomber, nous nous dirigeons à pieds vers le parking du taxi-driver qui se trouve à 500m de l´aéroport…
même si je fais mine de maîtriser, j´ai toujours la même appréhension au premier contact de tomber dans un guetapens. Le taxi-driver me demande 2$ pour le parking… je ne refuse pas mais il ne sait pas encore que je vais les
retrancher du deal initial… y´a pas de raisons… encore une bonne occasion de 1) tester ma capacité à marchander 2) me
faire peur avec mon appréhension.
Le trajet en taxi se passe bien, mon conducteur me demandant dans un anglais très approximatif d´où je viens… je tente
de lui répondre dans un espagnol encore plus approximatif, un dico Français/Espagnol à la main, un mot toutes les
30secondes, discussion laborieuse cela va de soi mais permet de faire passer le temps et de me détendre un peu
(stressé moi, meuuuu noooooon!). A un certain moment, mon gentil taxi-driver fait mine d´avoir mal et tient absolument à
me montrer sa cicatrice d´une appendicite fraîchement pratiquée… boudiou, l´espace d´un moment, j´ai cru qu´il voulait me
chourer mon appendicite à moi pour qu´il en ai une nouvelle… et me croyais embarqué dans une histoire de trafic
d´organes à la sauce Incas (euh non merci sans façon… puis qu´est qu´il irait foutre avec ton appendicite Alex hum?).
Ayé! Enfin arrivé à la « Casa del Mochilero » - la maison du routard, dans le quartier chic de Miraflores à Lima!! C´est une
auberge familiale qui possède uniquement des chambres en dortoir, l´accueil est néanmoins chaleureux, l´occasion
aussi pour moi de rencontrer d´autres voyageurs, so pourquoi pas? Comme je suis trop crevé pour chercher un autre
hôtel, je ne rechigne pas à passer ma première nuit dans une chambre déjà occupée par deux argentins, un israélien, un
lama, trois poulets et un péruvien vêtu d´un poncho rouge communiste (cherchez les erreurs). Seul bémol, étant
arrivé le dernier, je me retrouve en haut d´un lit superposé, pas top pour… entre autres, se lever pour pisser la nuit
(restons pratique hein). Second bémol (argggg pas prévu celui la), je me rends compte que j´ai oublié mes bouchons
d´oreilles pour passer une nuit hors du commun bruyant dans un silence des plus reposant… nada pour la grasse mat´
donc.~
{mospagebreak title=Première journée à Lima}
{mosgallery id=1029 style=float:left;}{mosgallery id=1028 style=float:right;}Samedi 1er mai 2004, première journée à Lima,
ou plus exactement à Miraflores, un des quartiers chics au sud de la capitale. Un des propriétaires de la casa me donne
un plan de la ville et me flèche mon parcours, avec les recommandations qui vont de pairs (mec, si tu prends ton sac,
t´es mort… maaaa nooooon…. Enfin, j´exagère, mais c´est un peu ça…). Me voila donc sur les artères urbaines de traverses de
Miraflores, je longe la côte pendant une bonne demi heure. Le spectacle est plutôt surprenant. Sur mon trajet, je croise des
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joggers, un phare, une statue pour l´Amour et un centre commercial hypra chic pour les pas pauvres (surprenant j´ai dit).
{mosgallery id=1027 style=float:left;}C´est mon premier choc avec la civilisation péruvienne, tout droit sortie de mon
périple dans une Afrique tristement sous-développée, je ne m´attendais pas à voir autant de signes ostensibles de «
richesse » dans ce pays. Mais c´est un fait, le Pérou est un pays bien moins pauvre que ses cousins africains, même si
j´ai pu constater qu´une partie de la population vit malheureusement toujours dans des conditions comparables. Le
niveau de vie est par contre plutôt bas, souvent plus bas qu´en Afrique (notamment pour le prix des chambres en hôtel
alors que la qualité est supérieure) ce qui n´est pas pour déplaire au portefeuille du modeste routard que je suis!
Je vais passer le reste de la journée à remonter vers le centre ville de Miraflores et tester mon premier restaurant
péruvien, le Dragon´s Incas, truc comme ça, en fait un restaurant chinois inca-isé, pas vraiment typique en fait. Passage
ensuite dans mon premier cyber péruvien, rapide et pas cher… mais petite flemme pour poster une news sur diteoo, zut,
j´attendrais d´avoir plus de photos! J´en profite aussi pour faire quelques courses dans un supermarché du coin car on
peut se préparer à manger dans mon hôtel, ce qui revient moins cher… et je l´avoue, suis bien intrigué par une séance de
courses dans un temple de la consommation Incas. Passe enfin par une pharmacie pour me réapprovisionner en
tampons à oreilles… ai du mimer et baragouiner ma demande au pharmacien pendant plusieurs minutes, avant de sortir
mon brave compagnon linguistique (dico) pour arriver à me faire comprendre… mais ouf, ils connaissent aussi les Tapóns
dans ce pays, oh yes, à moi les nuits folles de silence!
{mospagebreak title=Deuxième journée à Lima}
{mosgallery id=1025 style=float:left;}Le lendemain dimanche 2 mai 2004, j´ose une excursion du très chic Miraflores à la
plaza de armas au centre de Lima, en taxi, car à patte, cela ferait une sacré trotte pas sûre du tout! La ville semble
quasiment déserte, ce qui n´est pas étonnant, car nous sommes dimanche et c´est le week-end du 1er mai.
Néanmoins, la place est prise d´assaut par une foule de touriste et je ne peine donc pas à passer inaperçu.
{mosgallery id=1011 style=float:right;}Enfin, jusqu´à ce que je décide de me poster sur un des bancs… je me retrouve alors
accosté par un jeune homme, visiblement péruvien (pas de poncho hein mais je suis très physionomiste vous voyez)
qui me demande si je parle Anglais, m´expliquant qu´il fait partie d´une école linguistique et que c´est l´endroit idéal pour
qu´il puisse pratiquer. D´ailleurs, il ne met pas longtemps à rameuter deux de ses amis, cachés prés d´un banc un peu
plus loin. J´accepte volontiers et me retrouve alors à papoter avec eux dans la langue de Shakespeare, ils sont très
gentils mais la discussion ne va pas durer longtemps, car les rues entourant la place sont envahies par un carnaval très
bruyant!
{mosgallery id=1016 style=float:left;}{mosgallery id=1012 style=float:right;}J´assiste au défilé des habitants de la ville de
Puno, située au sud du Pérou, près de la frontière bolivienne. Je n´ai pas très bien compris le pourquoi du comment
mais c´est plutôt amusant de voir majorettes et danseurs péruviens se trémousser dans des costumes cocasses et sur
une musique typique rythmée par la fameuse flûte de pan!
Dans le même temps, j´apprends que récemment, le maire de la ville de Puno s´est fait littéralement lapider sur la
place publique par la population qui l´accusait de corruption! Comme quoi, il n´y a pas qu´en Afrique que la corruption fait
rage… et en un sens, ça me rassure sinistrement.
{mosgallery id=1007 style=float:left;}Dans le centre, l´architecture de la ville a été visiblement influencé par le passage
de l´Espagne (quoique normal pour une capitale fondée par les conquistadors espagnols!) car on retrouve l´agencement
perpendiculaire des rues et les couleurs hispanico-chatoyantes des bâtiments… je lui trouve presque un petit air de
Barcelone, les arbres en moins.
Oh ! Mais midi arrive, je m´empresse de feuilleter mon LonelyPlanet pour trouver Le restau du coin… j´arrive au lieu dit
mais le restau de mon choix étant fermé (merci dimanche) je me rabats sur le premier venu qui se trouve être
fréquenté exclusivement par des péruviens… pourquoi pas?! Je demande la carta por favor, gloups, pas de cartes, bon,
euuh… ben el meñu du jour c´est quoi alors? J´entends tour à tour sopa, pollo… je dis oui à tout, on verra bien… le repas
s´avèrera bon, limite bourratif et pour seulement 5 Soles (environ 1.5$)!
L´après-midi, je descends par une rue piétonne hyper marchande pour retrouver le musée de l´Art de Lima, car oui, je
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ne suis pas venu uniquement pour bouffer Incas mais pour me cultiver la moelle épinière, crénom d´un conquistador del
arte!
Bon, je dois bien avouer que le musée ne m´a pas fait triper. Mise à part une riche collection de poteries anciennes, le
reste fait part belle aux tableaux sur Jésus, Marie, les représentants de l´église et les notables envahisseurs de
l´époque… pas très autochtones et finalement peu excitant pour l´athée que je suis… l´espace réservé aux œuvres
contemporaines est insignifiant, je croyais pouvoir me régaler dans l´art abstrait péruvien mais la sélection du musée
en a voulu autrement, dommage!
Retour à la Casa del Mochilero en fin d´aprem. L´avantage avec ce genre d´endroits, c´est qu´il est facile de rencontrer
des voyageurs qui arrive ou qui sont en partance du Pérou. J´en profite donc pour me renseigner sur les endroits à faire,
les circuits possibles… car je n´ai pas encore réfléchie exactement à mon parcours, baaaa si! On me parle tour à tour du
nord, Huaraz célèbre pour ses montagnes et ses trecks magnifiques, du sud, de Pisco à Aréquipa, en passant par Puno
et de l´incontournable Cuzco, proche du site Incas Maccu Pichu.
Je voulais commencer au départ par Cuzco car c´est dans cette ville que je souhaite prendre des cours d´espagnol… mais
le trajet direct ne s´y prête pas du tout avec la suite de mon voyage, car je dois me diriger vers la Bolivie qui est au sudest de Cuzco. J´écarte donc la solution du nord par manque de temps… et choisis donc de descendre pendant une
semaine par la côte jusqu´à Aréquipa, pour ensuite rejoindre Cuzco! Cela veut dire que je vais voyager sans comprendre
grand chose en espagnol… je ne me sens pas super à l´aise, mais j´ai l´impression rassurante que je ne serais pas le seul
touriste, donc, no problemo!
{mospagebreak title=En route pour Pisco!}
Lundi 3 mars 2004, j´ai décidé de partir vers Pisco, à 200km au sud. J´informe la Casa de Mochilero et on m´apprend que
d´autres personnes de la maison doivent elles aussi partir aujourd´hui même pour Pisco…. Cool. J´attends mes
compagnons de route à la Casa… C´est un couple d´Israéliens, le garçon assez funky et la nana sachant parler un peu
espagnol et anglais, mais finalement très peu ouvert. Nous partons l´après-midi en rejoignant l´une des compagnies de
bus les plus fiable, Ormeño.
En route pour Pisco!
Je n´aurais vu finalement que peu de choses de Lima, étant arrivé un week-end de fêtes, cela n´a pas aidé… La ville
n´est pas si désagréable que ce que l´on avait pu m´en dire et mérite bien deux/trois jours de visite, ne serai-ce que
pour se reposer après les 12 heures d´avion de Paris! Les péruviens semblent plutôt acceuillant ce qui me réconforte
pour la suite de mon périple...
Oups… j´ai oublié de dire que je suspecte de m´être fait piquer par des puces dans la Casa de Mochilero… ça ressemblait
pas à des piqûres connues… mais la vache, keske ça gratte ces conneries!
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