dossier la fin du loup print
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Cie Logomotive Théâtre LA FIN DU LOUP Paroles de loup Et voilà que ça recommence La nuit les chasseurs Le jour les chauffeurs Chassé toute la nuit Et chassé tout le jour Création 2011-2012 Texte de P. Lipchitz et D. Chanfrau Mise en scène Jean-Paul Viot Jeu Cécile Brunel Luminariste-bruiteur Eric Guilbaud / Denis Brély Dessins Roland Shon Création sonore Gérard Yon Photographies Siloé Affiches Peters Bernard Dates de tournée Vernon Espace Philippe Auguste Vendredi 10 novembre : 10h et 14h Rouen le P’tit Ouest 2 avril 2012 : 10h-14h30 Petit-Couronne Théatre Le Sillon Mardi 15 novembre : 19h Mercredi 16 novembre : 15h30 Jeudi 17 novembre : 10h et 14h Le Havre Mardi 17 avril 2012 : 10h et 14h30 Mercredi 18 avril 2012 : 15h30 Jeudi 19 avril 2012 : 10h et 14h30 Tourville la Rivière Festival Graine de public vendredi 25 novembre à 14h et 19h Pont-Audemer Théatre de l’Eclat Mardi 15 mai : 14h et 19h Val de Reuil Théâtre des Chalands Jeu 5 avril 2012 à 14h30 Ven 6 avril 2012 : 10h “La fin du loup” est coproduit et accueilli en résidence de création à Commédiamuse / Espace Rotonde Avec le soutien du Sillon de Pt-Couronne. La Cie Logomotive est subventionnée par le Ministère de la Culture - DRAC de Hte-Normandie, La Région de Hte-Normandie, le Département de Seine-Maritime et la ville d’Elbeuf sur Seine 1 Cie Logomotive Théâtre La fin du loup Une histoire peut en cacher une autre Par Jean-Paul Viot Le propos Le texte direct et malicieux agit comme un récit initiatique et nous offre de nombreux degrés de lecture. Il met en évidence des thèmes multiples tel l’écologie, nos modes de vie et de consommation et les interrogations profondément humaines qui en résultent. Il y a bien sûr l’urbanisation tentaculaire destructrice du vivant. La forêt massacrée où l’animal sauvage est prié de déguerpir, où la survie est au prix du renoncement à la liberté. Mais une fable peut en cacher une autre, si la pièce nous raconte la fuite nocturne d’une louve précipitée hors de sa forêt natale, d’une forêt qui tombe en miettes sous les dents des tronçonneuses, elle livre en filigrane bien des désirs et des peurs. La peur des petits et “pas si petits” de devoir quitter le cocon familial, d’affronter le dehors mais aussi le désir de voler de ses propres ailes, de découvrir l’inconnu, de rencontrer l’autre. Cette louve étrangement humaine offre aux jeunes spectateurs de multiples facettes. Dans sa rencontre avec la grande ville et les êtres humains qu’elle croise, elle incarne aussi la figure de l’étranger. Celui qui peut faire peur, celui qui a d’autres valeurs et qui doit se fondre dans la masse s’il ne veut pas se voir exclure de la compagnie des hommes. Cette louve par sa naïveté et son désir de parcourir le monde est confrontée à une société bien calibrée où la marge de manoeuvre est réduite. Une société si lisse et si étroite qu’elle révèle son incapacité à reconnaître et même supporter l’inconnu(e) qui est venu à sa rencontre. “Curieux hommes que les hommes qui construisent des grandes tours de verre et de béton qui chatouillent le ciel et n’ont même pas un lit pour dormir“ La fin du loup 2 “Je vous abandonne la forêt de mes ancêtres, la forêt où j’ai toujours vécu et mes parents avant moi et leurs parents avant eux et les parents de mes parents de mes parents et cela se perd dans la nuit des temps d’avant” La fin du loup Ainsi apparaît la figure du sans domicile fixe, du vagabond, du “tramp” à la Charlie Chaplin où comique et tragique dialoguent subtilement, laissant apparaître les moments de joie, de déconvenue et de solitude. Les codes de jeux Le récit joue avec les codes du théâtre, le personnage dialogue avec le public, le technicien se permet d’intervenir, les objets s’animent et s’invitent dans l’espace scénique. Tous ces éléments m’ont amené à développer avec l’actrice un jeu burlesque qui permet à notre louve tantôt de se raconter, tantôt de revivre ses pérégrinations en terre inconnue. Il y a dans le travail du clown un rapport très fort à l’animalité, propice aux incidents, à l’incompréhension que l’innocence peut parfois provoquer. En accentuant le corps dans l’espace, le travail sur le burlesque libère l’imaginaire, s’affranchit du naturalisme, porte le sens au-delà des mots et permet aux plus jeunes de ressentir la quête de la louve. Cie Logomotive Théâtre “Je m’en vais au temps mauvais Je mets les bouts A pas de loup Au revoir Lou” La fin du loup A propos de la mise en scène par Jean-Paul Viot Scénographie La musique originale de Gérard Yon faisant référence au blues L’espace scénique est sobre, le plateau d’un théâtre (8m sur permettra à l’actrice-chanteuse Cécile Brunel d’évoquer par le 7m) recouvert d’un tapis de danse noir, un banc de bois aux chant les moments de suspens où la louve se retrouvent face à formes simples, une tenture de trois pans de tissus gris perlé de elle-même. Avec ses grosses chaussures montantes, son petit bonnet rouge, sa robe longue colorée, son vieil imper mastic, et 4 mètres de hauteur en arrière plan, légèrement en diagonale et décalée à cour vient offrir un espace pour les sa valise ancienne qui garde précieusement les traces de sa images. Les dessins en couleur de Roland Shön réalisés sur un forêt perdue notre clown-louve va pouvoir entreprendre son grand voyage et tenter de répondre à cette question qui la rouleau transparent seront ainsi projetés par un Pani (en 4 turlupine : Est-elle bien faite pour la compagnie des hommes ? mètres sur 4), ce projecteur d’images géantes qui suggère tel Le mot de la fin un rêve éveillé les souvenirs que notre louve a gardé dans sa C’est à la comédienne que sera confié le soin de nous lire la mémoire. lettre d’adieu de la louve, et par là même de tous les loups et Son, musique et régisseur Le régisseur tel un Deus ex machina sera tour à tour technicien, des parias. Où est-elle ? Est-elle morte ? Capturée ? Sur une île déserte ? La question reste ouverte et offre une belle fin qui partenaire, bruiteur, projectionniste. Situé à l’avant-scène interroge les jeunes spectateurs et les incite à formuler leur avis. jardin, il agit sur le récit et comme certains personnages des Gageons qu’ils auront certainement leur(s) mot(s) à dire. dessins animés de Tex Avery montre ou démonte subtilement les artifices du théâtre. 3