ALLONGER L`HORIZON DE PLACEMENT
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ALLONGER L`HORIZON DE PLACEMENT
Série Un regard commentaires sur les capacités et analyses de MFS Mois 2012 Juin 2016* MD Auteurs Michael W. Roberge, CFA Co-chef de la direction, président et chef des placements Joseph C. Flaherty, Jr. Chef de la gestion du risque de placement Robert M. Almeida, Jr. Gestionnaire de portefeuille institutionnel ALLONGER L’HORIZON DE PLACEMENT EN RÉSUMÉ • L es investisseurs sont de plus en plus axés sur le court terme, même si les tendances démographiques laissent voir une espérance de vie plus longue et la nécessité de constituer des fonds de retraite plus importants. •D iverses raisons expliqueraient cette vision à court terme : le rôle des mesures incitatives, les médias et la communication de l’information financière ainsi que de nombreux facteurs influençant la prise de décision, qui ont été relevés par des analystes du comportement. •D es occasions d’arbitrage sont à la portée des gestionnaires ayant un horizon de placement plus long. Les titres détenus pendant plus longtemps sont plus susceptibles de produire un rendement supérieur. Les comportements observés sur les marchés financiers m’ont parfois amené à conclure que la solution aux maux de notre époque serait de rendre les opérations de placement définitives et irrévocables comme le mariage, sauf en cas de décès ou d’une autre raison grave. Les investisseurs se trouveraient alors obligés de se concentrer uniquement sur les perspectives à long terme. – John Maynard Keynes Andrew C. Boyd Gestionnaire de portefeuille institutionnel Que penserait Keynes du contexte de placement d’aujourd’hui, caractérisé par la vision à court terme de tant d’investisseurs individuels et institutionnels? Même s’ils vivent plus vieux et que leurs fonds de retraite doivent durer plus longtemps, les investisseurs n’ont jamais été autant axés sur le court terme. * Une première version du présent document a été publiée en novembre 2013. JUIN 2016 / ALLONGER L’HORIZON DE PLACEMENT Les données montrent clairement l’horizon à court terme de nombreux investisseurs. Les titres sont détenus pendant des périodes qui n’ont jamais été aussi courtes et les gestionnaires de placements professionnels adoptent aussi généralement une vision à court terme pour la gestion des actifs. Les analystes de Wall Street se concentrent sur les résultats des sociétés à court terme plutôt que sur la viabilité des bénéfices à moyen terme. Les marchés ont aussi tendance à réagir de façon exagérée à des événements à court terme, notamment à des résultats trimestriels inférieurs aux prévisions, provoquant ainsi une frénésie autour des résultats trimestriels. Figure 1 : Les investisseurs conservent leurs titres moins longtemps Périodes moyennes de conservation des titres à la Bourse de New York (de 1929 à 2014) Période moyenne de conservation (années) 35 Les médias financiers, qui sont payés pour créer du bruit, sont devenus un moteur en surrégime, qu’il faut alimenter constamment. Par ailleurs, la rémunération incitative dans le secteur des placements encourage aussi l’orientation à court terme; moins de la moitié de la rémunération d’un nombre élevé de professionnels des placements dépend du rendement à long terme. Comme nous l’expliquons ci-après, des occasions d’arbitrage liées à l’horizon de placement s’offrent aux gestionnaires utilisant un processus de placement rigoureux. Les paramètres fondamentaux des sociétés ne varient pas autant que les cours boursiers, et c’est là que réside l’occasion pour les investisseurs axés sur le long terme. De nombreux intervenants sur les marchés sont aussi de cet avis. CalPERS (caisse de retraite des employés du secteur public en Californie) a publié ses 10 convictions en matière de placement, dont celle voulant qu’un horizon à long terme est une responsabilité et un avantage qui l’incitent à privilégier des stratégies de placement créant une valeur durable. Diminution de l’horizon de placement Selon les données de la Bourse de New York (figure 1), depuis les années 1920, la période moyenne de conservation des titres n’a jamais été aussi courte. En moyenne, une action est conservée pendant 1,92 année, soit moins de huit trimestres. Cette moyenne s’applique aux opérations de placement effectuées par les particuliers et les investisseurs institutionnels. Le milieu des placements qui, jusqu’aux années 1970, était dominé par des particuliers et des familles fortunés, s’est considérablement transformé. Actuellement, les activités de placement sont principalement exercées par des investisseurs professionnels, même s’il convient de souligner que ces professionnels gèrent d’importants fonds communs constitués d’actifs de particuliers. On pourrait s’attendre à ce que des gestionnaires de placements professionnels adoptent une perspective à long terme, mais les données indiquent que leur approche en matière de placement est également axée sur le court terme. La figure 2 montre les périodes moyennes de conservation des titres de fonds communs d’actions par les gestionnaires de placements. En moyenne, les gestionnaires 30 25 20 15 10 1,92 an Déc. 2014 5 0 1929 1939 1949 1959 1969 1979 1989 1999 2014 Source : Ned Davis Research, décembre 2014. conservent les titres pendant 1,45 année. Cette analyse utilise l’inversion de la rotation comme solution de rechange simplifiée à la période de conservation, qui pourrait différer selon les titres achetés ou vendus. Diverses raisons pourraient expliquer la vision à court terme des investisseurs : les mesures incitatives, les médias, la communication de l’information financière et les facteurs influençant la prise de décision. Rémunération incitative La rémunération incitative influe assurément sur les décisions. Au cours des dernières décennies, des changements ont été apportés aux mesures incitatives, dont une importante restructuration de la rémunération des cadres, l’impartition croissante des décisions de placement à des conseillers externes, l’externalisation de la fonction de chef des placements et le changement de structure de propriété de nombreuses sociétés de placement privées, qui sont devenues des filiales de vastes conglomérats financiers. Bien que de nombreux investisseurs aient un horizon de placement à long terme, le secteur de la gestion des placements demeure axé sur la rémunération incitative liée aux résultats à court terme. La figure 3 montre les résultats d’une étude sur la rémunération menée par le CFA Institute auprès de plus de 1 100 gestionnaires de placements professionnels. Comme illustré, plus de la moitié de la rémunération d’un pourcentage élevé de —2— JUIN 2016 / ALLONGER L’HORIZON DE PLACEMENT Figure 2 : Raisons d’adopter une orientation à court terme Périodes de conservation des titres par les gestionnaires de placements pour les 20 catégories d’actions les plus importantes de Morningstar 2,50 Valeur grande cap. Valeur grande cap. étrang. Immobilier mondial Mixte grande cap. étrang. Mixte grande cap. Actions mondiales Diversifié marchés émergents Croissance grande cap. étrang. Croiss. petite/moyenne cap. étrang. Mixte petite cap. Valeur moyenne cap. Moyenne Croissance grande cap. Santé Immobilier Croissance moyenne cap. Services publics Valeur petite cap. Mixte moyenne cap. 0,00 Croissance petite cap. 1,25 Technologie (Années) 1,45 an Source : Morningstar Direct. Données reflétant les 20 plus importantes catégories de sociétés d’investissement à capital variable aux États-Unis, au 31 décembre 2014. Les périodes de conservation ont été calculées en additionnant de 1 le ratio de rotation moyen annuel le plus récent de chaque catégorie. gestionnaires de placements professionnels (43 %) s’appuie sur le rendement annuel, et moins de la moitié de la rémunération de près de 80 % des gestionnaires de placements professionnels sondés est fondée sur des mesures de rendement à long terme. Figure 3 : Mesures incitant les gestionnaires de placements à viser le court terme Quel pourcentage de votre rémunération est associé aux éléments ci-dessous? 0% 1 % à 50 % 51 % à 100 % 100 % 20,6 % 75 % 42,5 % 35,4 % 50 % Prenons l’exemple d’un gestionnaire de portefeuille rémunéré en fonction du rendement annuel de ses placements par rapport à celui de l’indice de référence. Dans ce cas-ci, la rémunération de l’année en cours est tout à fait indépendante de la rémunération des années antérieures ou subséquentes. Quel est l’horizon de placement du gestionnaire de portefeuille à la fin d’octobre lorsque le rendement des placements est inférieur à celui de l’indice de référence? Bien entendu, il est de huit semaines. La rémunération incitative encourage le gestionnaire à prendre un risque excessif afin d’optimiser sa rémunération pour la période courante. Ce risque peut ne pas être approprié pour le portefeuille et ne tient sans doute pas compte du fait que l’horizon de placement de la plupart des clients est supérieur à huit semaines. De plus, le rendement des placements durant ces huit semaines sera fort probablement plus influencé par le bruit sur les marchés que par des indicateurs pertinents. 42,5 % 25 % 44,0 % 15,0 % 0% Rendement annuel Pour 43 % des gestionnaires de placement interrogés, plus de 50 % de leur rémunération dépend du rendement annuel. Rendement à long terme Pour 79 % des gestionnaires de placement interrogés, moins de 50 % de leur rémunération dépend du rendement à long terme. Source : CFA Institute Short-Termism Survey, mai 2008 (plus de 1 100 gestionnaires de portefeuilles et analystes sondés). —3— JUIN 2016 / ALLONGER L’HORIZON DE PLACEMENT Médias et information financière Facteurs influençant la prise de décision Les médias, analystes et experts divers nous inondent de données et de commentaires sur les marchés. Même si les investisseurs ont besoin de se renseigner auprès de plusieurs sources avant de prendre des décisions, il est important de distinguer le bruit des indicateurs pertinents. Nassim Taleb a souligné que les médias sont payés pour faire du bruit lorsqu’il a dit « les gens ne se rendent pas compte que les médias sont rémunérés pour attirer leur attention. Pour un journaliste, le silence vaut rarement plus que les mots »1. Les médias vivent du bruit sur les marchés et, dans leur monde, plus il y en a, mieux c’est. Il incombe aux professionnels de distinguer les indicateurs du bruit. La finance comportementale explique les raisons psychologiques pour lesquelles les gens se laissent prendre à certains pièges lorsqu’ils prennent des décisions, notamment en adoptant des comportements à court terme qui nuisent aux rendements à long terme. Ces comportements incluent l’aversion pour les pertes (tendance à éviter les pertes plutôt qu’obtenir des gains), le biais de disponibilité (tendance à déterminer la probabilité d’un événement parce qu’il est facile de penser à des exemples; selon la disponibilité heuristique, si un événement revient en mémoire, c’est qu’il est important) et l’effet de récence, qui incite les investisseurs à évaluer le rendement de leur portefeuille en fonction de leur propre analyse des résultats récents. Ces comportements, ainsi que d’autres, aboutissent à des résultats qui sont loin d’être optimaux à long terme. L’importance accordée aux résultats trimestriels est un autre exemple de vision à court terme du milieu des placements. Les estimations de bénéfices à court terme abondent alors qu’il y a très peu d’estimations à long terme, c’est-à-dire supérieures à trois ans. La figure 4 montre la disparité entre les estimations des bénéfices en 2016 et en 2018 pour deux des plus importantes sociétés des secteurs des technologies et des services financiers. Les marchés sont fascinés par les prévisions des résultats trimestriels. Il convient aussi de mentionner que les sociétés de courtage qui fournissent des estimations des bénéfices profitent généralement de revenus additionnels en raison de négociations plus fréquentes. L’absence de recherches autres qu’à court terme des sociétés de courtage de même que l’incertitude additionnelle liée à des perspectives à long terme justifient la tenue d’études indépendantes sur la valeur ajoutée des horizons à long terme. Figure 4 : Recherches axées sur le court terme Estimations du bénéfice par action de deux sociétés mondiales à grande capitalisation en date de février 2015 Services financiers 2016 Bien suivies 2018 Peu suivies Technologie Nombre d’estimations : 25 Fourchette : 0,50 £ – 0,81 £ Nombre d’estimations : 42 Fourchette : 5,52 $ – 9,81 $ Nombre d’estimations : 1 0,71 £ Nombre d’estimations : 0 La vision de plus en plus à court terme traduit un désalignement entre les investisseurs et les détenteurs d’actifs qui ont un horizon à long terme. Désalignement des objectifs entre les investisseurs à court et à long terme L’horizon de placement des clients — particuliers à valeur nette élevée, caisses de retraite, compagnies d’assurance, fonds de dotation et fonds souverains — est généralement de dix ans ou plus et, dans de nombreux cas, les clients ont un objectif multigénérationnel précis (la figure 5 montre les horizons de placement moyens des clients). Par exemple, les fonds de dotation, les fondations, les fonds souverains et de nombreux particuliers à valeur nette élevée investissent pour les générations actuelles et futures. Il serait donc logique que ces investisseurs aient une perspective à long terme pour leurs placements. La vision de plus en plus à court terme traduit un désalignement entre les investisseurs et les détenteurs d’actifs qui ont un horizon à long terme. Source : Factset —4— JUIN 2016 / ALLONGER L’HORIZON DE PLACEMENT Occasions d’arbitrage liées à un horizon de placement à long terme Selon nous, les gestionnaires de placements axés sur le long terme et sur la sélection de titres ont accès à une foule d’occasions de placement. À cet effet, la figure 6 montre la dispersion des rendements de titres détenus pendant des périodes allant d’un jour à cinq ans. La dispersion est plus grande entre les dixième et quatre-vingt-dixième centiles lorsque la période de conservation s’allonge, soutenant l’opinion selon laquelle les probabilités de réaliser un rendement supérieur sont plus élevées lorsqu’un titre est conservé pendant trois à cinq ans. Fonds de dotation Fonds souverains Assurance Caisses de retraite Particuliers à valeur nette élevée Fonds communs de placement Fonds de couverture Négociateurs Figure 5 : Alignement sur les horizons à long terme des clients Source : Making Better Investment Decisions, Morningstar, 2012. 1 AN 10 ANS 20 ANS 50 ANS Par ailleurs, les tendances démographiques donnent à penser que les horizons devraient être encore plus longs. Les changements démographiques — augmentation continue de l’espérance de vie et baisse des taux de fécondité — représentent d’importantes tendances à l’échelle mondiale, qui ont des répercussions considérables sur les comportements en matière de placement. Étant donné la baisse des taux de fécondité dans les pays développés et en développement, la population d’âge actif, qui diminue, devra financer les coûts croissants de la retraite d’une population vieillissante, exacerbant ainsi l’incidence sociale du risque de longévité. La Banque des règlements internationaux (BRI) considère le risque de longévité — le risque de verser des prestations de retraite et des rentes pendant une période plus longue que prévu — comme étant « important lorsqu’il est mesuré dans une perspective financière »2. Il ne fait aucun doute que les particuliers et les investisseurs institutionnels devront de plus en plus tenir compte du risque de longévité, ainsi que du risque de placement, dans leur choix de produits et de stratégies de placement. Cette situation devrait, avec le temps, inciter les investisseurs à adopter un comportement à long terme. Comment cela influe-t-il sur la stratégie de placement? Il est difficile pour un gestionnaire de portefeuille d’effectuer des opérations rentables sur une base hebdomadaire, puisque les titres ont tendance à évoluer dans le même sens à court terme et que la possibilité d’ajouter de la valeur après déduction des frais de négociation est très limitée. Toutefois, après cinq ans, la dispersion des rendements est beaucoup plus grande, permettant ainsi aux gestionnaires de réaliser un rendement nettement supérieur à celui de l’indice de référence. Nous considérons les occasions d’arbitrage liées à l’horizon de placement comme un facteur important de production de rendement à long terme. Pendant une période plus longue, les investisseurs peuvent se concentrer sur des indicateurs significatifs de croissance durable des bénéfices à moyen et à long terme et avoir une perspective différenciée qui se traduira par un rendement positif. —5— JUIN 2016 / ALLONGER L’HORIZON DE PLACEMENT Figure 6 : La dispersion des rendements croît avec le temps Dispersion du rendement total de l’indice MSCI Monde autour du rendement moyen (2010-2014) Rendement excédentaire par rapport à la moyenne (%) 150 100 50 0 -50 -100 -150 1 jour 1 sem. 1 mois 3 mois 6 mois 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans Source : recherches de MFS. Composition de l’indice MSCI Monde au 1er janvier 2010. Rendements cumulatifs totaux prévisionnels autour de la moyenne en dollars américains, entre les 10e et 90e centiles. Conclusion Keynes a établi une analogie avec les concours de beauté pour expliquer l’écart entre le cours et la valeur inhérente d’un titre. Il décrit les actions de participants rationnels d’un marché en prenant l’exemple d’un concours beauté, où l’on demande aux participants de choisir les six plus jolies femmes parmi une centaine de photographies. Ceux qui choisiront la personne la plus populaire pourront gagner un prix. Une stratégie simpliste serait de choisir la personne qui, de l’avis du participant, est la plus jolie. Un participant plus avisé qui voudrait maximiser ses chances de gagner réfléchirait aux critères de beauté de la majorité des gens, puis ferait une prédiction fondée sur une connaissance des perceptions du grand public3. Keynes croyait fermement qu’un comportement semblable dicte les mouvements boursiers, c’est-à-dire que les investisseurs ignorent souvent les conditions sous-jacentes et essaient d’extrapoler la psychologie du marché à court terme pour deviner les rendements des placements. Il est probable que Keynes reconnaîtrait le comportement des investisseurs d’aujourd’hui, qui mettent souvent l’accent sur les opérations à court terme, en réaction au bruit sur les marchés, c’est-à-dire sur ce que les autres investisseurs pensent, au lieu d’investir en fonction de la valeur fondamentale à long terme d’une entreprise. Comme les données démographiques donnent à penser qu’une attention plus soutenue devra être accordée aux risques liés à la longévité et aux comportements à court terme des gouvernements, des organismes de réglementation et même des médias, la tendance pourrait s’inverser dans les années à venir. Quoi qu’il en soit, nous croyons que les gestionnaires ayant un horizon de placement plus long pourront bénéficier d’occasions d’arbitrage. Les titres détenus pendant plus longtemps sont plus susceptibles de produire un rendement supérieur. —6— Notes assim Nicholas Taleb, Fooled by Randomness : The Hidden Role of Chance in Life and in the Markets, 2e édition, (New York : Thompson Texere, 2004), 61. N Site Web de la BRI (15/10/2013) https://www.bis.org/publ/joint31.htm 3 John Maynard Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936), chapitre 12. 1 2 Les points de vue exprimés sont ceux des auteurs et peuvent changer sans préavis. Ils sont fournis à titre d’information seulement et ils ne doivent pas être considérés comme une recommandation d’achat d’un titre, une sollicitation ou un conseil en placement de la part du conseiller. À moins d’indication contraire, les logos, ainsi que les noms de produits et services, sont des marques de commerce de MFSMD et de ses filiales, qui peuvent avoir été déposées dans certains pays. Publié aux États-Unis par MFS Institutional Advisors, Inc. (« MFSI ») et MFS Investment Management. Publié au Canada par MFS Gestion de Placements Canada Limitée. Aucune commission des valeurs mobilières ni aucun organisme de réglementation analogue au Canada n’ont passé en revue le présent document. Publié au Royaume-Uni par MFS International (UK) Limited (« MIL UK »), société privée à responsabilité limitée inscrite en Angleterre et au pays de Galles sous le numéro 03062718, dont les activités de placement sont autorisées et réglementées par la UK Financial Conduct Authority. Le siège social de MIL UK, une filiale indirecte de MFS, se trouve au One Carter Lane, Londres (EC4V 5ER), au Royaume-Uni. 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