Approbation fédérale du projet d`uranium Matoush

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Approbation fédérale du projet d`uranium Matoush
COMMUNIQUÉ
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
APPROBATION FÉDÉRALE DU PROJET D’URANIUM MATOUSH
LEVÉE DE BOUCLIERS CONTRE LE MINISTRE KENT
Québec, le lundi 6 février 2012. La coalition Québec meilleure mine ! dénonce la décision du
ministre fédéral Peter Kent d’autoriser le projet d’exploration d’uranium Matoush, malgré l’opposition
de la Nation crie de Mistissini et malgré un rapport controversé émis par le comité d’examen fédéral
en juillet 2011. « Le rapport du comité d’examen ayant recommandé d’approuver le projet avait
pourtant révélé plusieurs déficiences importantes dans l’évaluation des risques et des impacts pour
l’environnement et les populations. La légitimité de la décision du ministre Kent est d’autant plus
questionnable que le journal La Presse révélait le 20 décembre dernier que le président du comité
d’examen fédéral (un genre de « BAPE » pour le Nord) travaille également pour des compagnies
minières en opération sur le territoire où il a juridiction », dénonce Ugo Lapointe de la coalition
Québec meilleure mine!..
La décision du ministre Kent survient au même moment où les Cris réitèrent une demande de
moratoire concernant le projet d’uranium de la compagnie Strateco. Le ministre Kent s’appuie
également sur le rapport du comité d’examen fédéral, qui reconnaissait pourtant l’acceptabilité
sociale comme condition essentielle pour aller de l’avant avec le projet. « Le rapport identifiait
également une longue liste de déficiences au plan de l’analyse des impacts du projet en ce qui a trait
aux eaux de surface et souterraines, aux risques éco-toxicologiques, ainsi qu’aux conséquences
socioculturelles appréhendées », explique Ramsey Hart de MiningWatch Canada.
En novembre 2010, le Grand Conseil des Cris et la Nation crie de Mistissini avaient d’ailleurs conclu
que « les impacts potentiels de ce projet d’uranium sont de beaucoup supérieurs à tout bénéfice
éventuel » et que le projet allait « à l’encontre des valeurs fondamentales des Cris ». Ils expliquent
également que cette décision a été le fruit d’un long processus d’analyse des aspects positifs et
négatifs du projet.
« Les Cris ont raison de s’opposer à ce projet d’uranium sans d’abord faire la lumière concernant
l’ensemble des risques et des impacts qu’il pose à long terme pour le territoire et les populations. S’il
devenait une mine, ce projet génèrerait tout près de 2 millions de tonnes de résidus miniers
radioactifs, dont les risques de contamination dans l’environnement perdurerait à perpétuité »,
affirme François Lapierre de l’Association de protection des Hautes-Laurentides (APEHL).
Le projet d’exploration minière Matoush ne manque plus que l’autorisation du gouvernement du
Québec pour aller de l’avant.
Plan Nord sans uranium
La coalition Québec meilleure mine ! demande un « Plan Nord sans uranium » et réitère sa demande
de moratoire sur cette industrie qui génère d’immenses quantités de déchets radioactifs. Plus de
320 municipalités du Québec demandent actuellement un moratoire sur l’exploitation de mines
d’uranium. « Or, ce sont sur les territoires du Plan Nord que se situent actuellement la majorité des
projets d’exploration d’uranium. Le gouvernement du Québec devrait prendre acte du message que lui
envoient les Cris et la population du Québec et décréter immédiatement un moratoire sur cette
industrie », affirme Marc Fafard de Sept-Îles Sans Uranium.
Argent des Québécois gaspillé
La coalition Québec meilleure mine ! dénonce également le fait que l’argent des contribuables
québécois soit investi dans des compagnies minières d’uranium. « Selon nos plus récents estimés, ce
serait jusqu’à 20 millions $ que les Québécois ont accordé sous différentes formes à la compagnie
Strateco depuis 2005, et possiblement jusqu’à 50 à 60 millions $ pour l’ensemble des compagnies
d’exploration d’uranium au Québec. C’est inacceptable de gaspiller ainsi l’argent des Québécois alors
que ces sommes pourraient être mieux investis dans la société ou pour soutenir d’autres secteurs
économiques », dénonce M. Lapointe.
-30Pour informations :
 Ugo Lapointe, coalition Québec meilleure mine !, 514-708-0134
 Ramsey Hart, MiningWatch Canada, 613-298-4745
 François Lapierre, APEHL, 819-436-0935
 Marc Fafard, Sept-Îles Sans Uranium, 418-961-3517
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La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine ! a vu le jour au printemps 2008 et est
aujourd’hui constituée d’une vingtaine d’organismes représentant collectivement plus de 225 000
membres partout au Québec. La coalition s’est donnée pour mission de revoir la façon dont on
encadre et développe le secteur minier au Québec, notamment dans le but de promouvoir de
meilleures pratiques aux plans social et environnemental.
Les membres actuels de la coalition : Action boréale Abitibi-Témiscamingue (ABAT) ▪ Association
canadienne des médecins pour l’environnement (ACME) ▪ Association de protection de
l’environnement des Hautes-Laurentides (APEHL) ▪ Association québécoise de lutte contre la
pollution atmosphérique (AQLPA) ▪ Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ▪ Chaire de recherche du
Canada en éducation relative à l’environnement (Chaire ERE-UQAM) ▪ Coalition de l’ouest du Québec
contre l’exploitation de l’uranium (COQEU) ▪ Coalition Stop Uranium de Baie-des-chaleurs ▪ Comité
de vigilance de Malartic ▪ Écojustice ▪ Forum de l’Institut des sciences de l’environnement de
l’UQAM ▪ Les AmiEs de la Terre du Québec ▪ MiningWatch Canada ▪ Mouvement Vert Mauricie ▪
Nature Québec ▪ Professionnels de la santé pour la survie mondiale ▪ Regroupement pour la
surveillance du nucléaire ▪ Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) ▪ Sept-Îles sans
uranium ▪ Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) ▪ Société pour la nature et les parcs
(SNAP-Québec). Tous nouveaux membres bienvenus.
Site Internet: www.quebecmeilleuremine.org