3 questions à Marc-Antoine MARTIN du Fonds Français pour l
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3 questions à Marc-Antoine MARTIN du Fonds Français pour l
3 questions à Marc-Antoine MARTIN du Fonds Français pour l’Environnement Mondial Marc-Antoine MARTIN et Philippe BOSSE se sont rendus à la 14ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Poznan en Pologne, du 1er au 12 décembre 2008. Ils étaient tous deux au sein de la délégation française. Quelles ont été les résultats de la 14ème conférence de POZNAN ? La conférence de Poznan avait pour objectif d’avancer sur les décisions de la feuille de route de Bali (COP13) sur les questions clefs : le régime Kyoto post 2012, le REDD (réduction des émissions de carbone forestier), l’adaptation, les transferts de technologies et leur financement. La délégation française conduite par l’Ambassadeur Brice Lalonde et composée de plusieurs représentants du MEEDDAT, du MAEE, du MINEFE et d’organismes placés sous leur tutelle, dont l’AFD, a contribué aux négociations. Au cours du segment ministériel qui a conclu la COP 14, la France a confirmé l’objectif de l’UE en matière d’émission : réduire de 20 % d'ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne et porter sa part d'énergie renouvelable dans la consommation énergétique de 8,5 % en 2006 à 20 % en 2020. …..Une phrase de l’engagement de la France …… Elle a affirmé sa volonté dans l’aide multilatérale. Elle a mis en exergue les interactions entre les changements climatiques, la biodiversité, la pauvreté. Elle a réaffirmé son soutien à l’aide publique au développement afin de promouvoir dans les pays du Sud de nouvelles croissances sobres en carbone et de véritables développements durables sur les plans écologique, économique, social et culturel. Quelle a été l’action du FFEM à la COP 14 à Poznan ? Le FFEM, fonds public bilatéral, est piloté par ses 5 partenaires institutionnels: le MINEFE, le MAAE, le MEEDDAT, le MESR et l’AFD. Le financement d’actions innovantes dans les changements climatiques est une de ses activités principales. Depuis 2001, le FFEM participe aux COP et contribue à porter le message de la France. Cette année, ses apports spécifiques ont concerné : - L’annonce et la diffusion du guide sur les mécanismes de développement propre « Réaliser un projet MDP ou MOC de réduction des émissions de gaz à effet de serre, quelles opportunités ? Comment passer à l’action ? ». Destiné à tous les acteurs économiques, il a été présenté officiellement à l’occasion de la Journée du 10 décembre consacrée à l’Afrique. Ce guide a été réalisé en partenariat avec le MINEFE, le MEEDDAT, le FFEM et préfacé par M. Borloo, Mme Lagarde et Mme Idrac. - des expériences acquises en matière d’adaptation dans le cadre d’un événement parallèle en partenariat avec la coopération allemande (GTZ), l’observatoire du Sahara et du Sahel, le ministère béninois chargé de l’environnement : une présentation “Supporting CC and adaptation strategies in Africa” a notamment mis l’accent mis sur plusieurs projets régionaux innovants financés par le FFEM : « Vigirisc - systèmes de vigilance face aux CC en Afrique » - « Projet régional d’adaptation au CC dans les pays de l’océan indien » - « Intégration de l’adaptation aux CC dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’ouest ». - la préparation et la tenue du stand France, particulièrement bien placé, proche des stands des USA et des pays scandinaves. Y étaient présentées les actions du MEEDDAT, du MAEE, de l’AFD et du FFEM. Plusieurs organisations, telles que l’IDDRI ou l’ONG Réseau action climat, y ont présenté et diffusé leurs publications. Quelles sont les conséquences pour la prochaine conférence à Copenhague en 2009 ? Les conclusions de la COP 14 de Poznań ont été une étape intermédiaire avant celle de Copenhague de 2009. Au cours de 2009, un projet du futur accord international sur le changement climatique doit être préparé pour la réunion des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) d’abord à Bonn en juin 2009, puis à Copenhague en décembre. Cet accord remplacera le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, qui arrive à échéance en 2012. Les décisions de l’Union européennes sur le « paquet climat énergie » du 13 décembre montrent que l’Europe veut rester en pointe des pays industrialisés dans les mesures de lutte contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, des décisions concrètes de la nouvelle administration américaine (annonce de – 80% d’émissions de GES en 2050 par rapport à 1990, sachant que déjà plus de 500 collectivités locales américaines ont adoptés des engagements significatifs de réduction) sont attendues, notamment dans l’engagement du futur accord international. L’année 2009 sera employée à finaliser les composantes sur plusieurs sujets dont le REDD (reducing emissions from deforestation and degradation) pour les pays en développement. Le Fonds d’adaptation devra être opérationnalisé avec des alimentations des marchés de carbone ce qui pourrait accroître les ressources à plusieurs milliards de dollars. Les transferts de technologies restent un thème à approfondir notamment sur les nouvelles technologies sobres en carbone (énergie renouvelable, efficacité énergétique, stockage du carbone…) qui permettent de réorienter la croissance économique. Les pays du G77 et la Chine mettent une forte pression sur l’augmentation des financements et les TT, mais le contexte de la crise économique au Nord risque d’affecter les ressources publiques et privées nécessaires à l’adaptation et l’atténuation. La conférence de Copenhague sera déterminante sur l’action future pour la lutte contre le changement climatique.