Marc Colson Prix remis par La Fondation Excellence SMA - Ccca-btp

Transcription

Marc Colson Prix remis par La Fondation Excellence SMA - Ccca-btp
Prix remis par La Fondation Excellence SMA
Marc Colson
Identité de l’entreprise
• Nom-prénom : Colson Marc
• Coordonnées :
en attente de l’adresse
[email protected] - Tél. : 04 31 75 22 03
• Age du responsable : 56 ans
• Date création entreprise + forme juridique : juin 2000 (sous cette forme, mais 21 ans d’exercice au total)
Entreprise Individuelle
• Nombre de salariés : 0
• Activités/spécialités : restauration Monuments historiques dans la spécialité rocaillage et fontainerie
Travail de la pierre – Réhabilitation du métier de rocailleur par le biais de chantiers actuels.
• Zones d’activité : Rhône Alpes – Auvergne pour l’instant. Possibilité France et Etranger.
• Type de clientèle : particuliers et collectivités locales
Deux initiatives primées
1- Restauration d’un pont en rocaillage créé en 1850 par un artisan rocailleur dans le parc de la Légion
d’Honneur à Tournus (71700), parc inscrit aux Monuments historiques.
• Nature des travaux de rénovation :
Rambardes et arches du pont détruites à 75%, à restaurer dans leurs états d’origine.
• Contraintes du chantier et problèmes à résoudre :
Respecter la conception initiale, en s’approchant le plus possible du “geste” de son créateur (l’artisan
rocailleur en 1850) ; respect des couleurs (pigments) employées à l’époque.
• Solutions envisagées :
- recherches historiques de documents d’époque (photos et cartes postales) ;
- restauration : utiliser les mêmes procédés qu’en 1850, la même gestuelle ;
- emploi d’outils permettant de créer l’aspect bois identique à l’original ;
- emploi des mêmes matériaux : ciment naturel prompt Vicat, pigments naturels, aciers TOR et
passivation de ceux-ci à l’anti rouille (toutefois, les aciers de l’époque étaient moins performants que les
aciers actuels et l’anti rouille n’existait pas. La plupart du temps, l’armature métallique était réalisée
avec des métaux de récupération).
• Solution retenue et avantages de cette solution :
- Directives et conseils de l’Architecte en Chef des Monuments Historiques de Bourgogne
(M. Aubertin).
- Reconstitution des formes des rambardes d’après un document d’époque agrandi.
- Emploi des mêmes matériaux (sauf aciers) et pigments.
- Contact constant, avant et pendant le chantier, avec un conseiller d’application prescription Vicat.
- Contact régulier, avant et pendant la restauration, avec les responsables des services techniques et le
service Urbanisme de la ville de Tournus.
Cela m’a permis de remettre dans son état d’origine l’ensemble de l’ouvrage. Des habitants âgés de la
ville de Tournus sont venus me faire part de leur émotion de retrouver l’aspect initial de ce pont, devant
lequel certains d’entre eux avait posé pour leur photo de mariage (ou disposent de photos du mariage de
leurs parents).
J’ai ainsi pu redonner vie à un métier méconnu et presque disparu, alors que de nombreux ouvrages de
rocaillage attendent une restauration pour conserver un savoir-faire et un patrimoine oublié.
2- Restauration et remise en fonction d’une grotte artificielle réalisée aux alentours des années 1877,
située dans la Maison Dieu, propriété de M. Peycelon, ancienne propriété de la famille Badoit (eaux
minérales).
• Nature des travaux de rénovation :
Remise en état des stalactites en rocaillage au moyen de ciment naturel prompt et remise en état des
circuits d’eaux alimentant la grotte et sa cascade et n’ayant pas fonctionné depuis 1897, date du décès de
Mme Cherbouquet-Badoit.
• Contraintes du chantier et problèmes à résoudre :
Aucun document d’époque précisant le détail de la construction et du fonctionnement de cette grotte n’a
été retrouvé. Il a donc fallu retrouver les circuits d’eau en effectuant des fouilles à l’arrière de la grotte.
J’ai pu retrouver des vestiges épars des conduites d’eau en plomb, ce qui m’a permis par sondage de
retrouver les trois arrivées d’eau.
Il a fallu excaver toute la terre accumulée dans le bassin afin d’en découvrir les désordres (fissures dues
au temps), les arrivées d’eau ainsi que la bonde d’évacuation.
Avec l’aide du propriétaire actuel, M. Peycelon, et aussi d’un délégué du Patrimoine pour le département
de la Loire, j’ai pu établir un protocole de restauration.
• Solutions envisagées :
- reconstruire le puzzle au niveau des stalactites et de certains petits blocs descellés ;
- nettoyer toutes les anfractuosités de la grotte ;
- créer un nouveau réseau d’acheminement de l’eau dans la paroi de la grotte, sans endommager les
parties visibles ;
- mettre en place un système de vannes régulant les arrivées d’eau afin de créer un effet esthétique et
sonore ;
- adapter une pompe actuelle avec discrétion afin de créer un circuit fermé, chose impossible à réaliser à
l’époque.
• Solution retenue et avantages de cette solution :
- nettoyage à l’aspirateur, au pinceau et au petit grattoir l’ensemble de la grotte ;
- triage et sélection de toutes les stalactites et petits blocs descellés ;
- perçage des parois internes et mise en place de fourreaux dans lesquels j’ai fait passer les tuyaux en
plastique souples alimentant les arrivées d’eau, dans le but de pouvoir les changer en cas de besoin ;
- décapage du bassin, rebouchage des fissures et application de ciment naturel prompt pour réaliser
l’étanchéité, sachant que le bassin à l’origine a été réalisé en ciment naturel prompt ;
- scellement des stalactites et de tous les blocs, de manière à créer un rideau de gouttelettes tombant dans
le bassin ;
- mise en place d’une pompe au fond du bassin.
Cette opération a été réalisée avec le concours d’un conseiller application-prescription Vicat car il
s’agissait là probablement d’une première dans le domaine de restauration de grotte avec bassin dans le
département de la Loire. Cela m’a permis aussi d’appréhender la manière selon laquelle l’artisan de
l’époque avait créé ces stalactites, ainsi que la conception de la grotte.