Bulgarie, Plovdiv - BUATHIER, Yoann - 2013 - Région Rhône

Transcription

Bulgarie, Plovdiv - BUATHIER, Yoann - 2013 - Région Rhône
BUATHIER Yoann – IUT Lyon 1 – Site de Bourg-en-Bresse
Échange à l’Université des Technologies Alimentaires, Plovdiv (Bulgarie)
Rapport de Fin de Séjour en Bulgarie
–
Région Rhône-Alpes
Année 2012-2013
a) Vie pratique
- Logement
Nous avons atterri à l’aéroport de Sofia. Durant les dix semaines de stage, j’ai résidé dans des
chambres universitaires affiliées à l’Université des Technologies Alimentaires (UTA) à
Plovdiv. Pour relier les deux villes, il est nécessaire de faire le trajet en taxi (~1h30) pour une
somme n’excédant pas 30BGN (soit ~15€).
Les résidences universitaires sont situées à moins de 10min à pied de l’Université des
Technologies Alimentaires. Les chambres, d’une surface d’environ 20m2, possèdent deux lits,
des espaces de rangement et une petite salle de bain (douche, toilettes, lavabo). En
collocation, il n’est pas exclu d’être avec un étudiant bulgare en fonction des disponibilités
des chambres. Les cuisines sont communes à chaque étage.
Le loyer mensuel s’élève à 90BGN (~45€) par personne et non par chambre : cette somme
n’est pas divisible en cas de collocation. Lors de l’arrivée, une taxe de séjour de 10BGN (~5€)
est demandée, mais pas de caution. On est très loin des prix pratiqués en France. Les loyers
sont jusqu’à 10 fois plus chères pour une chambre en France équivalente à celle que nous
avions (pour donner un ordre d’idée). Même si le confort et les équipements sont moindres,
cette chambre convient parfaitement pour les semaines de stage et l’on s’habitue assez vite à
la différence de moyens.
- Argent
Comme l’apparait précédemment, la devise bulgare est le « lev » (de symbole BGN) et
grossièrement 1€ correspond à 2BGN.
Il y a de nombreuses contraintes liées à l’argent :
Premièrement, ma banque ne proposait pas de service de change en France ; il faut donc avoir
sur soit de l’argent en liquide et le changer une fois arrivé à l’aéroport.
Deuxièmement, pourtant titulaire d’une carte bancaire internationale, il y a tout de même une
taxe sur les retraits (pour un retrait de 100€, 5€ supplémentaires sont prélevés).
Il faut se renseigner au préalable auprès de sa banque pour connaître les conditions de
paiements et les surplus éventuels.
Le moyen de paiement préconisé est donc le liquide. On évite ainsi les taxes sur les
transactions. Le coût de la vie était peu onéreux, on effectue des dépenses courantes faibles.
Une carte bancaire n’est pas nécessaire pour ces paiements.
Pour donner un ordre d’idée, 200BGN (~100€) sont suffisants pour vivre durant deux à trois
semaines, entre la nourriture, les activités et les sorties diverses.
Conseils :
- Pour le change, privilégier les banques (à l’entrée de l’aéroport) aux comptoirs de change
situés dès la récupération des bagages. Elles proposent des meilleurs taux de change ;
- Effectuer des gros retraits pour éviter de payer les taxes trop régulièrement ;
- Penser à consulter sa banque avant le voyage pour éviter les mauvaises surprises.
1
- Santé
Avant le départ, il faut penser à demander la Carte Européenne d’Assurance Maladie. Elle est
gratuite et permet de bénéficier de la prise en charge des soins médicaux.
N’ayant pas été malade, je n’ai pas été confronté au système médical et l’achat de
médicaments, dont le coût m’est inconnu.
Il est néanmoins à souligner qu’il existe, du moins dans les grandes villes, une multitude de
pharmacies avec jusqu’à deux ou trois dans une même grande rue.
- Télécommunications
Les tarifs pour le téléphone portable sont définis par l’opérateur. L’envoi de sms, l’émission
et la réception d’appels à destination/depuis la zone Europe et la France sont facturés au tarif
initial + un supplément.
Internet permet de contourner toutes ces dépenses en communication, grâce à l’utilisation de
logiciel tel que Skype ou l’envoi de mails. Le pays est grandement couvert et équipé de
bornes wi-fi, permettant un accès gratuit à Internet. Les résidences universitaires mettent ainsi
à disposition une connexion internet. Il est toutefois recommandé de s’équiper d’un routeur,
amplifiant le wi-fi capté, pour une connexion plus rapide et fluide.
Une autre solution est d’acheter une carte Sim sur place, pour la communication en interne.
Des petites cartes prépayées de quelques euros (variables selon le besoin) sont en vente et
compatibles avec nos téléphones portables. On ne paye ainsi pas les surplus de notre opérateur
français.
- Vie universitaire :
L’UTA met à disposition deux restaurants universitaires pour ses étudiants. Globalement peu
d’activités sont proposées par l’Université, même si elle possède une salle de sport à laquelle
nous avons accès pour moins de 5€ durant toute une année universitaire.
Les promotions étant plus petites, la relation professeurs - étudiants est plus « intime », les
professeurs sont plus accessibles. Ayant seulement un statut de stagiaire et pas d’étudiant
étranger, je n’ai pas réellement été confronté au système universitaire.
- Stage :
En fin de première année de DUT Génie Biologique, à Bourg-en-Bresse, il nous est proposé
d’effectuer un stage à l’étranger. Après décision de la commission, j’ai été affecté en
Bulgarie, mon premier choix. Le stage nous est donc « fourni » par l’IUT, je n’ai pas effectué
de recherches comme je l’aurai fait pour trouver une entreprise en France. Grâce à l’entente
entre notre site et l’UTA de Plovdiv, nous intégrons les laboratoires de l’UTA mêmes.
Le rythme de travail est moins soutenu qu’en France. J’ai travaillé 6h par jour en moyenne et
jusqu’à 10h les jours où le travail était très conséquent (seulement à deux reprises). Sous la
tutelle d’une ancienne doctorante de l’UTA, nos relations de travail étaient agréables et mon
maître de stage n’était pas trop directif comme cela peut parfois être le cas en France.
Il n’y a pas de rémunération du travail, la bourse Explora’Sup est le seul revenu permettant de
financer ces semaines de stage. La région Rhône-Alpes est, d’après des discussions avec des
étudiants d’autres régions, une des plus généreuses sur la somme accordée et correspond au
salaire d’un stagiaire français. Idéale pour un stage en Bulgarie, elle permet de couvrir
l’ensemble des 10 semaines.
2
- Vie quotidienne :
De la période d’Avril à Juin, le temps était chaud (25 à 35°C dès 12h) et le ciel dégagé. Un
aperçu de l’été français avant l’heure. Prévoir des affaires en conséquences, légers. Quelques
jours de pluie (moins de 10jours dur l’ensemble du séjour).
Le transport se fait majoritairement en taxi, très peu coûteux : on paye au total moins de 5€
pour traverser la ville. A plusieurs par voiture, se déplacer en taxi ne coûte quasiment rien. Il
existe également un réseau de bus à Plovdiv, comme à Sofia où il existe même un métro et un
tramway. Un ticket de bus coûte 1BGN (~0,50€), a une utilité unique et semble desservir
l’ensemble de la ville de Plovdiv. On prend vite goût à ce moyen de transport qui représente
presque un luxe en France.
La nourriture est assez différente de ce que nous consommons en France : les charcuteries
sont différentes, faible diversité de fromages bulgares, peu de viandes ; mais une grande
consommation de salades et de légumes sous toutes ses formes (concombre, poivrons, tomates
principalement), ainsi que de yaourts. Il saute également aux yeux que les portions de ce que
l’on peut acheter en supermarché sont plus petites, et il est souvent privilégié une vente à
l’unité. Les yaourts sont par exemple vendus par unité (de 400g néanmoins).Les bulgares sont
très friands de produits de consommation rapide, principalement de sandwichs achetés dans
des petits commerces qui jalonnent les rues. Ces commercent sont parfois ouverts 24/24h.
Le coût de la vie est très faible, principalement pour la nourriture, le transport et le logement.
En quelques chiffres :
- Un repas complet (entrée, plat principal, dessert, boisson) dans un bon restaurant n’excède
pas 20BGN (~10€)
- Pour quatre personnes/une semaine, prix des courses varie de 80 à 120BGN (soit 40 à 60€)
- Le prix d’une nuit dans une chambre d’hôtel commence à 10BGN (~5€)
Mais certains services ou produits ont des prix similaires à ceux appliqués en France. On
relève notamment que le prix des voitures, de l’essence, de l’électronique est similaire. Le
paradoxe étant que la majorité des bulgares possèdent une voiture, souvent chère, ainsi que
des téléphones portables récents et coûteux, alors que le salaire moyen en Bulgarie est dix fois
inférieur au SMIC.
3
b) Bilan et suggestions
Ce séjour à l’étranger aura été pour moi l’occasion de me heurter à la réalité économique. Il
existe un fossé entre la Bulgarie et la France, qui même si elle possède encore peu
d’équipements, offre sa richesse culturelle aux étrangers. Nous avons toujours été bien reçus,
attisant la curiosité de certains, la gentillesse des autres. Sur un plan culinaire, on est loin de
l’éventail et la finesse des plats français. C’est une des difficultés à laquelle il faut faire face,
on en vient à regretter la cuisine que l’on a de plus en plus de paresse à faire chez soi. On
prend aussi goût à s’alimenter avec des produits moins diversifiés, qui ne manquent pour
autant pas de goût, et en parti grâce au prix.
Mon projet personnel et professionnel a été confirmé durant ce séjour. J’ai travaillé dans la
recherche et le développement, secteur que je ne souhaite pas intégrer par la suite, ce stage
m’a permis de confirmer ce souhait, même s’il s’est très bien déroulé et que c’est avec un
goût amer que j’ai vu la fin arriver de ces dix semaines. Mais ce séjour a aussi accrédité ma
volonté de travailler ou d’étudier à l’étranger. Si j’en ai à nouveau l’occasion, je renouvellerai
l’expérience d’un stage à l’étranger, dans un autre pays. Et cette fois, c’est avec un peu plus
de réflexion que je ferai ma valise, en prenant des affaires moins « chaudes » et adaptés au
climat. La surprise du paiement pour le surplus de bagages sera peut-être évitée cette fois.
Pour ce stage, mon maître de stage a été de très pédagogue et a énormément apporté son
expérience, en français, pour un déroulement idéal de ces dix semaines de travaux. Au
préalable, nous avons été formés et informés sur le déroulement du stage par nos enseignants
à l’IUT. Leurs conseils ont été précieux pour rendre un travail précis et appréciable lors du
rapport et de la soutenance orale. Auprès d’anciens stagiaires affectés en Bulgarie, nous avons
également récolté des informations sur la vie quotidienne sur place pour s’adapter rapidement
et être rivés sur l’objectif imposé par le stage.
En toute sincérité, la bourse accordée par la région Rhône-Alpes est idéalement adaptée à un
séjour dans ce pays, elle permet de couvrir les dix semaines de stage sans avoir à surveiller
ses dépenses aussi diverses soient-elles. Je ne ferai qu’une remarque -qui doit être faite
chaque année- c’est le temps d’attente pour le versement, puisque c’est au début du séjour que
l’on paye le plus : entre le loyer, le transport jusqu’à la chambre universitaire, les équipements
pour la chambre, la nourriture, on croule rapidement sous les dépenses qui se stabilisent par la
suite du séjour.
4