ACQUISITION ET RELÈVE D `ENTREPRISE

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ACQUISITION ET RELÈVE D `ENTREPRISE
ACQUISITION ET RELÈVE D ’ E NTREPRISE
L’acquisition ou la relève d’une entreprise peut présenter bien des avantages tels qu’une clientèle bien
établie, une renommée qui n’est plus à faire, des employés stables et compétents, des produits ou services de qualité qu’on ne retrouve pas ailleurs, savoir-faire et méthodes de travail efficaces, etc. Bien que
cela paraisse très alléchant, il ne tient qu’à vous de vérifier et entamer des démarches qui vous permettront d’éviter que le rêve ne tourne au cauchemar!
Voici un aperçu des différentes étapes auxquelles il vous faudra vous intéresser si la relève ou l’acquisition d’une entreprise vous intéresse!
1. Achat d’Actifs ou d’actions?
Lorsque l’on souhaite acquérir une entreprise existante, 2 choix s’offrent à l’acheteur :
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L’achat des actifs :
Cela consiste à acheter l’équipement, l’inventaire, le nom, et parfois même la clientèle de l’entreprise
(achalandage). Cette option est intéressante pour l’acheteur puisqu’il n’acquiert que « les actifs » de
l’entreprise, c'est-à-dire uniquement les biens et non les dettes et le passif de l’entreprise! Notez que les
achats d’actifs sont taxables, donc soumis aux TPS/TVQ.
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L’achat des actions :
Dans les transactions importantes, c’est très souvent l’option préférée du vendeur puisqu’elle est plus
avantageuse pour lui fiscalement. Dans ce cas, l’acheteur acquiert l’ensemble de la compagnie, aussi
bien ses actifs que son passif (dettes, emprunts en cours, etc.).
Il faut savoir que l’acheteur deviendra alors responsable de ce qui s’est passé avant qu’il n’acquière la
compagnie (les bons comme les mauvais coups!).
2. Les états financiers + le prix de vente
L’accès à l’information financière de l’entreprise est important puisqu’elle vous permettra non seulement d’étudier la rentabilité et la situation financière de l’entreprise, mais aussi d’établir des prévisions
financières sur des éléments concrets!
Le vendeur doit être en mesure de vous fournir les chiffres des 3 ou 4 dernières années d’exercices (États
financiers complets faits par un comptable ou déclaration de revenus). Mais attention, les chiffres présentés ne reflètent pas toujours la réalité. À vous de questionner sur la validité des chiffres :
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Chiffres faits maison? Chiffres provenant de l’expert comptable? Si oui, les documents que
vous avez en main sont-ils signés par ce dernier? Ont-ils été vérifiés?
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Y’a-t-il des revenus non déclarés (du noir) qui ont été faits? Y’a-t-il des dépenses personnelles qui apparaissent dans les frais de l’entreprise?
Voici autant de questions que vous pouvez poser et dont les réponses pourraient vous mettre la puce
à l’oreille! Retenez que l’étude du financement demandé à votre banquier (surtout pour un achat
d’actions) se fera à partir de l’étude des états financiers complets ou des déclarations de revenus.
Et dites-vous que les revenus d’entreprises non déclarés par le vendeur ne permettront pas de venir
« embellir » les chiffres présentés sur le papier!
Le meilleur conseil est de consulter un expert comptable ou un fiscaliste tiers (il est conseillé de prendre un autre professionnel que celui engagé par l’entreprise existante) qui sera en mesure d’évaluer
le juste prix de la transaction.
3. Autres éléments sur lesquels se questionner
Tout d’abord, vous devez vous questionner sur les raisons de la vente de l’entreprise. Départ à la
retraite? Déclin de l’activité?
Il est aussi de votre devoir, en tant qu’acheteur, de vérifier le bon fonctionnement de l’entreprise. Une
visite des locaux, vérification du fonctionnement de l’équipement, et discussion avec les employés
s’impose.
Validez aussi que le vendeur compte vous épauler dans le transfert de direction dans les premiers
mois, autant pour vous aider à faire le lien avec les salariés, qu’avec les fournisseurs ou les gros clients.
4. Le financement de la transaction
Veuillez vous reporter à la fiche « comment financer mon projet d’entreprise? » qui vous donnera les
règles de base en matière de financement.
Pour le cas présent d’une acquisition ou d’une relève d’entreprise, il n’est pas rare que l’acheteur
demande au vendeur de rester en « balance de prix de vente ». Par exemple, sur un projet de
150 000 $, l’acheteur à 50 000 $ de mise de fonds et a trouvé auprès de son institution financière
75 000 $. Lui reste 25 000 $ à financer. Le vendeur peut lui financer ce 25 000 $ restant! C’est ce
qu’on appelle une balance de prix de vente. Les deux parties se mettront alors d’accord sur un taux
d’intérêt qu’ils appliqueront à la dette.
5. Liens internet pertinents
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Relève.ca, le portail sur la relève des entreprises
Du rêve à la relève, site de la chaire de développement et de la relève des PME; HEC Montréal
Vente d’entreprises, le meilleur des deux mondes; PME INTER Notaires
L’offre d’achat, la clé de la transaction; PME INTER Notaires
Pourquoi acheter une entreprise établie? Banque de développement du Canada