L`alimentation industrielle représente un part importante
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L`alimentation industrielle représente un part importante
AGENCE FRANCE PRESSE MONDIALES Pays : France Périodicité : Quotidien Paris Date : 15 SEPT 15 Journaliste : etr/bar/jag Page 1/2 15/09/2015 11:12:00 L'alimentation industrielle représente un part importante de l'alimentation animale (ENCADRE) RENNES, 15 sept 2015 (AFP) - Le cheptel français a consomme l'année dernière 21 millions de tonnes d'aliments élaborés par l'industrie, soit 19% de son alimentation, complétés par le fourrage et les produits élaborés à la ferme. Mais ces chiffres recouvrent des réalités différentes: si les ruminants ne consomment que de 15 à 20% d'aliments industriels qui viennent compléter la ration de fourrage, les porcs en consomment près de 70% et les poulets près de 100%. Ces aliments industriels sont principalement composés de blé, de maïs et de tourteaux de colza et de soja. Si près de 85% de ces céréales et de ces oléoprotéagineux sont produits en France, environ 15% sont importés, principalement le soja (3,6 millions de tonnes importées en 2014 selon FranceAgriMer) qui vient du Brésil ou des Etats-Unis, pays connus pour leurs productions d'OGM. "II y a eu un boom après la guerre. II fallait nourrir la France et ne pas avoir que des produits importés", indique Bernard Mahé, directeur général de Sanders, entreprise centenaire spécialisée dans la nutrition animale, devenue une filiale du groupe Avril. Ces compléments alimentaires permettent "d'exprimer le potentiel de l'animal", explique Jean-Luc Cade, président de Coop de France nutrition animale, premier fournisseur d'alimentation industrielle en France. "Si la ration de base a une quantité insuffisante de protéine, il faut la compléter. Après, ça dépend du niveau de production que l'éleveur veut obtenir, si c'est 7.000 litres de lait ou 10.000. C'est une question de volume. Si vous voulez que l'animal prenne I kg par jour ou 500 grammes, c'est pas pareil", raconte-t-il. II souligne cependant que ce sont des "notions qualitatives" qui priment dans cette démarche. "Pour les bovins à l'engraissement ou les porcs, le fait d'apporter un complément alimentaire adapté permet d'avoir une meilleure finition de carcasse, c'est-à-dire la proportion de muscle et de gras, tout en limitant les rejets" de gaz à effet de serre, assure-t-il. Les tourteaux, sous-produits de l'industrie oléagineuse, sont des agents de croissance idéaux, "des dopants (...) qui permettent de produire davantage de viande en moins de temps" écrit Fabrice Nicolino dans son livre "Bidoche" sur l'industrie de la viande. "Telle est la cause première de ce mouvement désormais irrépressible en faveur des compléments alimentaires", qui est "indissociable de l'industrialisation des campagnes", souligne l'auteur. Ce modèle d'agriculture n'a en effet pas que des partisans. "Le soja et le maïs ne sont pas mauvais, mais on a construit toute l'alimentation animale de la planète là-dessus. II y en a trop et ça crée des carences et des déséquilibres", car ces plantes sont très riches en oméga 6, explique l'agronome et industriel Pierre Weill, président de Valorex, société de nutrition animale spécialisée dans le lin, le lupin, la féverole et la luzerne. Grâce à des études avec l'Inra et le centre hospitalier de Lorient "nous nous sommes rendu compte qu'il y a un lien très fort entre la composition des produits animaux, Tous droits réservés à l'éditeur BLEU5 7935915400504 AGENCE FRANCE PRESSE MONDIALES Pays : France Périodicité : Quotidien Paris Date : 15 SEPT 15 Journaliste : etr/bar/jag Page 2/2 qui nous amènent beaucoup de lipides, et la santé de l'homme", assure-t-il Valorex a donné naissance à la filiale Bleu-Blanc-Coeur (BBC) qui substitue au régime alimentaire animal dominant à base de maïs et de soja des graines riches en protéines (lupin) ou en omega 3 (lin), etr/bar/jag Tous droits réservés à l'éditeur BLEU5 7935915400504