Kongo, voyage au pays de l`or noir_CP

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Kongo, voyage au pays de l`or noir_CP
Kongo, voyage au pays de l'or noir
Une série en 4 épisodes pour l'émission
« Sur les docks » (France Culture)
Production : Benjamin Bibas
Réalisation : Anna Szmuc
Avec le soutien de Radiofonies Europe
Du nord de l’Angola au sud du Gabon, aux abords très
pétrolifères de l’océan Atlantique, ce sont environ
12 millions de personnes qui parlent une même langue, le
kikongo. Ces habitant/es du bassin du fleuve Congo sont
les descendant/es de l’ancien royaume Kongo,
« découvert » par le navigateur portugais Diego Cao en
1485 et d’où furent extraits la très grande majorité des
esclaves qui ont peuplé le Brésil, mais aussi les Caraïbes
et le sud des Etats-Unis, entre le XVIe et le XIXe siècles.
Au fil du temps, ces « Bakongos » très largement
christianisés par la rencontre avec la métropole, ont
opposé diverses formes de résistance à l’appropriation de
leurs ressources naturelles que voulaient leur imposer le
système colonial portugais (en Angola), belge (en
République démocratique du Congo) ou français (au
Congo-Brazzaville). Alors que cette appropriation reste
aujourd’hui la règle à travers l’exploitation du pétrole dans
le golfe de Guinée, cette série est l’histoire de ces formes
de résistance spécifiquement Kongo, qui perdurent à
travers la mémoire de grandes figures charismatiques et
martyres comme Simao Toco, Simon Kimbangu ou André Matsoua.
[Nkisi kongo - photo Benjamin Bibas]
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1 volet : De l’énergie à revendre
Une introduction à la culture kongo au musée Dapper (Paris) et grâce à l’œuvre du bédéaste Serge Diantantu.
Où l’on découvre, par un détour au musée d’histoire de Nantes, que les esclaves Kongos ont fourni la main
d’œuvre et l’énergie nécessaire au grand commerce inéquitable de l’époque : l’exploitation à grande échelle de
la canne à sucre dans les Amériques. Et aujourd’hui, où l’Occident va-t-il puiser son énergie ?
Diffusion lundi 25 juin 2012 à 17h
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2 volet : Angola, le rappel de Simao Toco
En exploitant le pétrole au large des côtes de la République démocratique du Congo et de l’enclave du
Cabinda, l’Angola est devenu en 2009 le premier producteur de pétrole en Afrique. Le Mouvement populaire de
libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir à Luanda depuis 1975, revendique seul le mérite de l’indépendance et jouit sans partage de la rente du pétrole. Mais cette hégémonie a longtemps été contestée dans le
Nord du pays : par le Front national de libération de l’Angola (FNLA) fondé par Holden Roberto, descendant
des souverains de l’ancien royaume Kongo qui tira les premiers coups de feu lors de la guerre d’indépendance
en 1961 ; par les adeptes de l’Eglise du prophète kongo Simao Toco qui revendiquent la part spirituelle de la
lutte qui mena à l’indépendance ; encore aujourd’hui par les autonomistes de l’enclave de Cabinda.
Diffusion mardi 26 juin 2012 à 17h
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3 volet : République démocratique du Congo, l’esprit de Simon Kimbangu
La participation des Bakongos à l’indépendance de la République démocratique du Congo est majeure : elle
s’incarne à travers les figures du premier président de la République Joseph Kasa-Vubu (1960-1965) ou du
prophète Simon Kimbangu, fondateur d’une Eglise aujourd’hui forte de plusieurs millions d’adeptes. Mais à
l’heure où Kinshasa capte l’essentiel des ressources y compris pétrolières produites dans leur région, nombre
de Bakongos se sentent plus que jamais colonisés…
Diffusion mercredi 27 juin 2012 à 17h
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4 volet : Congo-Brazzaville, l’élégance d’André Matsoua
La situation politique est bloquée depuis plus d’un siècle au Congo-Brazzaville, où la colonie française a laissé
la place à une succession de régimes qui, pour survivre, ont dû faire allégeance à la mainmise économique et
militaire du géant pétrolier Elf puis Total. Pour sublimer ce triste tableau politique et « faire en sorte que la vie
continue à être », les Congolais se consacrent à la poésie (Sony Labou Tansi), à la création dramatique
(Dieudonné Niangouna) ou à la SAPE (Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes), pratique revendiquant l’héritage d’André Matsoua et ouvrant d’ailleurs un horizon économique non-négligeable pour le pays.
Diffusion jeudi 28 juin 2012 à 17h