B1 – Badigeon à la chaux, à la terre, organique et au plâtre

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B1 – Badigeon à la chaux, à la terre, organique et au plâtre
Ar ts de bâ tir:
B1 – Badigeon à la chaux, à la terre, organique et au plâtre
Pays:
Tunisie
P R É S E N TATI O N
E m p r i s e G é og r ap hi qu e
D é f i ni ti on
Badigeons
Composition
Mélange homogène d’ eau et d’un liant natur el
d’origine minérale (généralement la chaux
mais aussi le plâtre ou la terre ar gileuse) ou
d’origine organqi ue (bous e de v ache).
Peut être coloré par l’ajout de pigments
d’origine minérale, métallique ou plus
rarement v égétale.
Peut être amélioré par des adj uvants ou liants
complémentaires tels le gros sel, le s el
d’Alun, les huiles v égétal es.
Mise en œuvre
- en une, deux ou trois couches de
consistance plus ou moi ns épaiss e (suivant
les pratiques locales)
- au moy en d’une br osse, d’un pi nceau, d’un
balai parfois rudi mentaire (végétaux s échés)
voire des mains, de chiffons ou d’éponges
- sur des maç onneries nues en pierre, en
terre crue ( pisé, adobe), en terre c uite, en
bois, mixtes et l e plus fréquemment s ur des
enduits de protec tion
Fonctions
Protecti on et présentati on
Hygiénique (pouv oir aseptisant de la chaux)
Mi l i e u
Dans l’espace MEDA, le badigeon à la chaux est observé dans tous les pays. Sa présence est courante dans tous les milieux : ruraux, urbains, en
plaine, en montagne et en bord de mer à l’exception de la Jordanie qui rens eigne c ette pratique comme essentiellement rurale et exceptionnelle.
Parallèlement à la technique du badigeon à la chaux, des badigeons à la terre sont signalés par Chypre, le Maroc et la Tunisie (très localement). Ils
sont employés en milieu rural tant en plaine, qu’en montagne ou en bord de mer. Leur us age est courant. Le Maroc pratique également couramment
la technique du badigeon organique en milieu rural exclusivement. Seule laTunisie renseigne un badigeon à bas e de plâtre traditionnel. Il est
couramment utilisé dans tous les milieux géographiques de c ertaines régions très sèches du s ud du pays riches en gypse (Nefzoua, Djérid et Dahar).
En Tunisie, le badigeon à la chaux, le plus fréquent, es t empl oyé partout. On peut obs erver dans les régions du s ud du pays : le Nefzoua (Kébili),
le Djérid et l e Dahar (Matmata), un badigeon traditionnel au plâtr e. Il est d’usage à la ville et à la campagne, dans tous les milieux géographiques.
En bordur e du Chott El Jérid, à l’ouest du pays , on emploie un badigeon d’argile blanche aussi bien en milieu urbain que rur al, en pl aine et en
montagne.
I l lu s t r a ti on s
Vues général es :
Vues de détail :
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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P R I NC I P E C ON S TR UC TI F
Ma t é r i a u x
I l lu s t r a ti on s
Liant - Nature et Disponibilité (sous quelle forme)
Dans l’espace MED A, le liant traditionnel pour le badigeon à la chaux est la chaux aérienne
disponible s ous for me, dans l’ordre de fréquence d’utilisation, de poudre, de roche ou de pâte.
L’emploi de la chaux hydraulique naturelle en poudre es t également si gnalé mais moins
fréquemment.
Pour le badigeon de terre, le liant est une terre blanc he tamisée.
Pour le badigeon organique, le liant est la bouse de vache employée s eule ou mélangée av ec
une fine terre tamis ée.
Pour le badigeon au pl âtre, l e liant est un gy pse c alciné, broy é finement et tamisé.
Des adj uvants ou liants compl émentaires ont, de tout temps, été aj outés en faible quantité au
badi geon à la c haux pour améliorer certai nes de s es propriétés.
Ils aident à :
- fixer les pigments c olorants ;
- favoriser le process us de prise de la c haux aérienne ou c arbonatation ;
- ralentir l’évaporation de l’eau pour éviter une dessiccation trop rapide causée par le vent et le soleil ;
- rendre le badigeon pl us souple, plus plas tique, plus flui de pour faciliter s a mis e en œuvre.
Les liants compl émentaires traditionnels les pl us souvent cités sont : l e gros sel, le sel d’Alun,
les huiles végétales : huile d’olive et huile de lin.
En Tunisie, les liants pour les différ ents badigeons obs er vés s ont : la c haux aérienne en
roche, l e pl âtre et l’argile blanche “LOC’AA”. Le plâtre traditi onnel es t obtenu par c uisson de
pierres gypseus es. C elles-ci sont ensuite broyées finement avec un pilon en bois d’oli vier afin
d’obtenir une poudre très fi ne qui s era tamis ée avant son gâchage. Ce plâtre es t produit par
l’usager lui-même. L’huite de li n, le gros s el et le sel d’Alun sont les liants complémentaires
traditionnels qui peuvent améliorer le badigeon à la c haux.
Agrégat - Nature et Disponibilité (sous quelle forme)
Dans l’espace MED A, les badigeons à l a chaux ne c omprennent auc un agrégat autre que les
pigments employ és exclusivement pour l es color er. Ces pigments n’ont pas été ici consi dérés
comme j ouant l e rôle de charge même si tec hni quement l e badigeon se comporte
différemment lorsqu’il conti ent des pigments. Les badigeons à l a terre , or gani ques et au
plâtre ne comprennent auc un agr égat.
En Tunisie, les badigeons à la chaux, au pl âtre et à l’argile blanc he ne c omprennent auc un
agrégat.
Agrégat – Granulométrie
Sans obj et.
Dosage de la couche de finition
L’eau a pour rôle essentiel de donner s a pl asticité au badigeon, qu’il soit à la c haux où elle
participe principal ement à s a c arbonatation ou à sa bonne prise, ou qu’il s oit à l a terre,
organi que ou au plâtre. Le dosage eau/chaux, eau/terre , eau/bous e de vac he ou eau/plâtre
dépend de la fluidité, de la plas ticité et de la s ouplesse que l’on souhaite obtenir. Plus le
volume d’ eau par rapport à cel ui du liant sera faible, pl us le badigeon s era épais. Les dosages
chaux /eau c ommunément rensei gnés sont d’ 1 vol ume de chaux pour 2, 3 ou 4 v olumes d’eau
maxi mum. Lorsqu’on ajoute des pigments c olorants ou des adjuv ants , il est parfois
nécess aire de pr océder à une re-dilution éventuelle par un faible apport d’eau. Quel ques pays
mentionnent que le dos age du badigeon à la c haux est aléatoire, qu’il est laiss é à
l’appréciati on de c elui qui le prépare habituellement. Pour les badigeons de terre, organique
et au pl âtre, il n’est j amais questi on de dos age précis mais d’une c onsistance que l e
prépar ateur souhaite obtenir et qu’il connaît par habitude.
En Tunisie, le dosage eau/chaux, eau/plâtre, eau/argile blanche dépend des habitudes de
celui qui prépare traditionnellement le mél ange. La c onsistanc e es t plus ou moins fluide
suivant que le badigeon est appliqué res pecti vement en une ou plusieurs couches . Un
badigeon d’entr etien s’applique, par ex., en une seule c ouche de fluidité moyenne.
Principe c onstruc tif : vues générales
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P R I NC I P E C ON S TR UC TI F ( s ui t e )
O u t il s
I l lu s t r a ti on s
Dans l’espace MED A, le badigeon à l a chaux est appliqué au moyen d’ un bal ai souv ent
rudi mentaire (parfois si mpl e régi me de dattes dépouillé de s es fruits) et aussi av ec une
brosse ou un pinc eau (+ des c hiffons ou des éponges en J ordanie) ou à la brosse et au
pinceau.
Le badi geon à la terre est soit appliqué c omme le badi geon à la c haux : balai + brosse ou
balai rudi mentaire réalisé à bas e de végétaux séc hés ou à la mai n.
Pour les badigeons organiques et au plâtr e (sauf en ville où on utilise la brosse), l’outil
traditionnel est le balai réalisé à bas e de végétaux séc hés.
En Tunisie, les badigeons à la chaux et au plâtr e sont appliqués à la grosse br osse en milieu
urbain. A la campagne, l es outils utilisés sont le si mple balai ou le régime de dattes dépouillé
de s es fruits.
Aucune précision n’a été rens eignée concernant l’outil empl oyé pour le badigeon à l’argile
blanc he.
Mé t i e r s
Métier, Nombre de personnes nécessaires
Dans l’espace MED A, le badigeon est le pl us souvent mis en œuvre par les usagers euxmêmes et plus particulièrement par les femmes aux quelles cette tâche est traditionnellement
réservée en milieu rural. Dans certains c as et notamment lors de la première mise en oeuvre,
le travail es t réalisé par un maçon ai dé ou non par l’usager ou par deux ou trois ouvriers.
En Tunisie, le badigeon à la chaux ou au plâtre es t un travail relati vement si mple n’exigeant
pas une grande tec hnicité.
Le badigeon au plâtre est effectué par les habitants eux-mêmes, général ement la femme. Le
badigeon à la c haux peut être effectué s oit par les usagers mêmes, soit on fait appel,
particulièrement en milieu citadi n, au s ervice d’un peintre- artisan.
Dans ce der nier cas, un ou deux ouvriers s uffisent (selon l’importance des travaux).
Principe c onstruc tif : mise en oeuvre, outils.
Le badi geon à la c haux es t ici appliqué à la
brosse, par l’us ager ou un peintre artisan.
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D E S C RI P TI O N D E MI S E EN O EU V R E
En Tunisie:
Fabrication de la c haux
La pierre calcaire est abondante dans toutes les régions de Tunisie.
Les techniques de s a transfor mati on en c haux sont ancrées dans l es traditions .
La c alcination du c alcaire s e fait dans un four appelé, selon les régions : “COUCHA” ou “FORN” ou “KMIMA” (en berbère).
Ce four peut être à cuiss on discontinue ou c ontinue.
Le four à cu isson d iscontinue est l e s ystème le plus ancien. Il est actuellement en voie de disparition (il subsiste encore dans les environs d’ El
Hamma, de Gabès et à Djerba).
Le principe c onsiste à superposer sui vant un axe vertical une masse de pierre à cuire dans un foyer à grande c haleur pendant 6 à 12 jours (6 à 7
en été et 10 à 12 en hi ver).
Le foyer étant fi xe, la c hal eur se propage le long de l’axe vertical.
Le four à cu isson continue a été intr oduit dans c ertaines régions, il y a une quarantai ne d’années. Le feu étant continu, la c haux es t extraite au
fur et à mes ure de s a calcination.
Fabrication du pl âtre
Deux pi erres gyps eus es appelées “ARRIS” et “IMCHEN” sont essentiellement empl oyées pour la production du plâtre utilisé pour l es badigeons
et les enduits.
La c alcination du g yps e se fait :
-par cuisson, par simple c ontact de l a chaleur (surface dégagée à ci el ouvert)
-par cuisson dans un four à allumage assisté ou non.
Après c uisson, les pierres sont broyées avec un pilon en bois d’olivi er jusqu’à l’obtention d’ une poudr e fine qui sera tamisée juste avant son
gâchage.
C’est l’utilisateur qui produit lui-même s on plâtre.
En Tunisie, les badigeons à la chaux et au plâtr e sont réalisés par les habitants eux-mêmes, généralement la femme.
En milieu urbain partic ulièrement, pour le badigeon à l a chaux, c’est l e peintre-artisan qui effec tue ce travail ai dé d’1 ou 2 ouvriers selon
l’importance des travaux.
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AS P E C T, P ATH O L O G I E
As p e c t
Texture, Coloration:
Dans l’espace MED A, la texture v arie suivant l a nature du support et la consistance épaisse ou liquide du badigeon à la c haux , à la terre ou
organi que. Un badigeon épais a un effet masquant et couvrant, il laisse apparaître les traces de ou des outil(s) utilisé(s). Un badigeon pl us liqui de
a un effet plus aquarellé, pl us transpar ent, les marques de l’outil empl oyé s ont à pei ne visibl es voire totalement invisibles . Le badigeon à la c haux
présente un aspect laiteux mat s auf si des liants synthéti ques y sont ajoutés c omme adjuvants. Généralement, les pays qualifient l a tex ture du
badi geon à la c haux comme étant très lisse ou lisse. L’Algérie la r ensei gne comme étant l égèr ement grenue ceci c ompte tenu de l a superposition
des c ouches d’entr etien. La textur e du badigeon à la terre est lisse ou légèrement grenue s uivant la granulométrie choisie ou dis poni ble de la
terre employ ée. La texture du badigeon organi que est également décrite c omme étant lisse ou légèrement grenue suivant s a consistance et s a
mis e en œuvre. Dans l’espace MEDA, le badigeon à la chaux est traditionnellement d’abord blanc , c’est la chaux qui assure la foncti on de
colorant. Il rec ouvre l e pl us souvent un enduit de protection. Il assure très fréquemment l a couche « de propreté » qui est entretenue très
régulièrement dans tous les pays . L’ utilisation de pigments, comme s ubstanc e color ante du badi geon à la c haux es t ancienne partout. Ces
pigments peuvent être d’origine mi néral e, métallique ou végétale. Ils sont br oyés plus ou moi ns finement ou liquides l orsqu’ils sont d’origine
végétale. Les tonalités traditionnelles du badigeon à l a chaux l es pl us fréquemment citées s ont le bl eu plus ou moi ns clair, l’ocre, les tons terreux ,
le vert pl us ou moins clair, le gris, le ros e, le j aune. La France détaille une large gamme de pi gments dont l’empl oi est traditi onnellement courant.
Pour le badigeon à l a terre, sa tonalité est fonc tion de la c ouleur de la terre empl oyée.
En Tunisie, la coloration du badigeon au pl âtre dépend de c elle du plâtre l ui-même : gris, blanc , jaunâtre.
P a t h o log i e d e vi e il li s s e m e n t
Liée au matériau et aux conditions climatiques :
Dans l’espace MED A, les pays décrivent généralement les effets des pathologies de vi eillissement du badigeon à la c haux mais presque j amais
les caus es. Les effets c ommunément cités sont : le farinage, l’éc aillage, les déc ollements ponctuels s ouv ent dus au poids des c ouches
successives d’entretien, la décoloration des badigeons colorés , l’apparition de taches.
Les pathologies de vi eillissement pour le badigeon à la c haux telles que citées par la France et l’Espagne av ec les effets et les causes s ont de
deux types : les pathologi es liées à des c aus es chi mi ques et celles dues à des défauts de mise en œuvre.
Les pathologies liées à des causes c hi miques sont :
- la disparition progressive de la c ouc he pictural e (pour les s urfaces exposées à l’eau) due à la dissoluti on de l a chaux aérienne par l’eau de
pluie c hargée de gaz carbonique ou de gaz sulfurique ;
- la calcification de s urface (sur les s urfaces non expos ées) due à l a diss olution de la c haux par l’eau qui en s’év aporant laisse, en surfac e, des
dépôts de c alcite.
Aucune pathol ogie n’a été rens eignée pour les badigeons à la terre, organique et au plâtre.
En Tunisie, l’eau est l’ennemi e principale du badigeon au plâtr e. Cette tec hnique est d’ailleurs excl usivement réser vée aux régions connaissant
très peu de précipitations et une humidité relati ve de l’air quasi nulle.
Liée à la technique :
Les pathologies de mise en œuvre pour le badigeon à l a chaux, telles que citées par la France et l’Espagne, s ont :
- le farinage ( mauvaise tenue du badigeon à la c haux qui laisse des traces au toucher) dû à une mauvais e préparation du mélange et/ou du
support ou à une application du badigeon dans des conditions météorol ogiques défavorables (t° trop élev ée, ex position au s oleil, au vent) ;
- le déc ollement dû à une inc ompatibilité du badigeon avec l e support, à un mauv ais dosage d’adj uvant synthétique et parfois à la c onsistanc e
trop épaiss e du badi geon ;
- les effl orescences dues au mauvais contrôle de l’humidité dans l e support (gorgé d’eau ou pas assez s ec).
Entretien :
Dans l’espace MED A, à l’exception de la France, l’entretien du badigeon à l a chaux , à l a terre et organique est assuré une fois par an mini mum
voire deux. L’Algérie et le Maroc signalent que c ette opération d’entretien coïncide égal ement av ec les fêtes religieuses et familiales .
Ce travail si mple, est habituellement effectué par les habitants eux- mêmes ; général ement la femme.
En Tunisie, l’entretien des badigeons à la chaux, au plâtre et à l’argile blanche se pratique très régulièrement, par l es us agers eux- mêmes,
habituellement plutôt par les femmes. En milieu urbai n, c’est le peintr e-artisan qui applique le badigeon à la chaux.
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U S AG E , E V O L U TI O N E T TR AN S F O R MATI O N
U sag e
Types de bâtiments:
Dans l’espace MED A, les badigeons à l a chaux, à la terre et organique sont appliqués directement sur les maçonneries nues (en pi erre, en terre
crue (pisé, adobe), en terre cuite, en bois, mixte) mais beauc oup plus fréquemment sur l es enduits de pr otecti on. Dans l es deux c as, l e badigeon
à la c haux a deux foncti ons : une de protec tion, l’autre, de décoration. Les différentes tonalités utilisées peuvent s ervir à marquer les
soubassements, à s ouligner les enc adrements des baies , les angles, à i miter des matériaux et des appareils. Accessoirement, le badi geon à la
chaux blanc a une fonc tion s anitaire étant bactéricide et répulsif contre les insec tes.
Les badi geons à la c haux, à la terre, organique et au pl âtre s ont employ és s ur tous les ty pes de bâti ments essentiellement s ur les façades
principales et parfois aussi s ur les façades secondaires.
Le badi geon à la c haux es t dans c ertains pays, en z one rurale, appliqué uniquement en façade principal e à hauteur d’ homme ou uniquement
autour des fenêtres ou des portes.
En Tunisie, les badigeons à la chaux, au pl âtre et à l’argile blanc he s’appliquent s ur tous les types de bâtiments .
Période d’apparition de la technique / Période d’emploi de la technique – Usage contemporain ou disparu :
Dans l’espace MED A (pour les pays rensei gnant c es techniques), la pratique des badigeons à l a chaux, à la terre, organique et au plâtre est
ances trale.
Elle reste en us age en Egypte, en Espagne, en France, au Maroc, en Pal estine et en Tunisie (localement, pour l’argile blanc he et l e pl âtre).
Elle a disparu en Algérie, à Chy pre, en J ordanie avec c ependant une utilisation très li mitée lors de la restauration d’ édifices anci ens.
En Tunisie, la tec hnique des badigeons à la chaux, au pl âtre et d’ argile blanc he est anc estrale.
Les badigeons au plâtre et d’argile blanche restent d’us age courant dans les régions précisées dans la rubrique “Milieu”.
Raisons de la disparition ou de la modification de la technique:
Dans l’espace MED A, la disparition des badigeons à la chaux, à la terre et or gani que es t motivée par la c ontrai nte de la fréquenc e d’ entretien, par
l’apparition de nouv elles peintures indus trielles prêtes à l’emploi et offrant une plus l arge gamme de tonalités, par l’utilisation de nouv eaux enduits
dont la c omposition est inc ompatible avec l e badigeon traditionnel, par la mode des matériaux préférés d’ aspect br ut.
La disparition de cette tec hnique du badigeon entraîne partout c elle du s avoir faire traditi onnellement trans mis uniquement par s a pratique
régulière.
E v o l u tio n / Tr a n s f or m a t io n
Les matériaux :
Dans l’espace MED A, tous l es pays signalent le remplac ement du badigeon traditionnel par des peintures indus trielles prêtes à l’emploi et offrant
une large gamme de tonalités .
Les enduits de protec tion à l a chaux s ont également mai ntenant for mul és à base de ci ment c e qui justifie l’usage de c es peintures sy nthétiques.
Les aspects techniques :
Dans l’espace MED A, les pei ntures industrielles prêtes à l’empl oi sont jugées plus faciles et plus rapides à mettre en œuvr e.
Elles sont souvent appli quées au pistolet et non plus à la brosse.
Evaluation des matériaux et des techniques de remplacement:
Dans l’espace MED A, les pays rens eignent les peintures de rempl acement c omme étant inadéquates au bâti ancien car dans l a pl upart des cas,
elles sont non respirantes. Elles pertur bent donc l a mi gration de la vapeur d’eau à trav ers les maçonneries de toute nature et particulièrement
celles en terre cr ue. Les pays regrettent parfois l’as pec t brillant de ces peintures c ontrairement à c elui des badi geons qui est mat.
Leur avantage est c elui de l’entretien qui es t esti mé moins c ontrai gnant.
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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