Corrigé du devoir n
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Corrigé du devoir n
MPSI I 2012-2013 Mathématiques Corrigé du devoir no 8 Problème 1 À tout couple (a, b) de réels positifs sont associées les suites (u n )n≥0 et (v n )n≥0 définies par u 0 = a , v 0 = b et pour n ∈ N, u n+1 = un + v n 2 v n+1 = p un v n Partie 1 1. (a) Ces deux suites sont définies d’abord par leurs premiers termes u 0 et v 0 . Soit n un entier positif et supposons u n et v n définis, alors u n+1 et v n+1 sont la somme et la racine carrée du produit de deux nombres positifs, ils sont donc définis. Par récurrence, les termes u n et v n sont définis pour tout entier n , donc les suites u et v sont bien définies. (b) Pour tout entier n ≥ 0 u n+1 − v n+1 = p un + v n − 2 un v n 2 = p p ( u n − v n )2 2 ≥0 ce qui répond à la question. (c) Monotonies des suites (u n )n∈N? et (v n )n∈N? . n Nous avons u n+1 − u n = v n −u ≤ 0, d’après la question précédente, donc u est décrois2 sante. p p p Enfin v n+1 − v n = v n ( u n − v n ) ≥ 0, donc v est croissante. En conclusion les suites (u n )n∈N? et (v n )n∈N? sont monotones. (d) Convergence des suites. Pour tout entier n ≥ 1 v 1 ≤ v n ≤ un ≤ u1 Donc la suite réelle (u n )n∈N? est décroissante et minorée par v 1 , la suite (v n )n∈N? est croissante et majorée par u 1 , donc elles convergent respectivement vers des réels `a et `b tels que `a = qui implique : `a + `b , 2 `b = p `a `b `a = `b Nous appellerons m(a, b) cette limite commune. 2. Soient a, b, a 0 , λ des réels positifs. (a) Soient u 0 = λ(u n ), v 0 = λ(v n ), nous avons : 0 u n+1 = λu n+1 = λ un + v n 2 d’où 0 v n+1 = λv n+1 = q λ2 u n v n un + v n p v n+1 = u n v n 2 Or u et v convergent vers m(u 0 , v 0 ) soit m(a, b), et u 0 et v 0 convergent vers m(λa, λb) mais elles convergent aussi vers λm(a, b) d’où l’égalité voulue : m(λa, λb) = λm(a, b). u n+1 = 1 (b) Nous avons m(a, b) = m(b, a) car les formules sont invariantes par échange de a et b . (c) Soient α = (u k+1 )k≥0 et β = (v k+1 )k≥0 , les suites α et β sont extraites des suites (u k )k≥0 et (bk )k≥0 car αk = u k+1 = uk + v k , 2 βk = v k+1 = p uk v k elles ont donc même limite m(α0 , β0 ), donc : m(a 1 , b 1 ) = m(a, b) autrement dit : a +b p m(a, b) = m , ab 2 µ ¶ (d) Soient a ≤ a 0 , (u k )k≥0 et (u k0 )k≥0 les suites définies par u k+1 = uk + v k , 2 u k0 + v k 0 u k+1 = 2 , v n+1 = p un v n , 0 v n+1 = q u n0 v n0 alors pour tout entier n : u n ≤ u n0 . Supposons u k ≤ u k0 et v k ≤ v k0 , alors u k+1 = 0 0 uk + v k uk + v k 0 ≤ = u k+1 2 2 et, mais ce n’est pas indispensable : v k+1 = q p u k v k ≤ u k0 v k0 = v k+1 en prenant les limites de chaque membre nous obtenons : m(a, b) ≤ m(a 0 , b). 3. Un programme récursif : mag := p r o c ( a , b , p ) ; i f abs ( a − b ) <= p then a e l s e mag( e v a l f ( 1 / 2 * a + 1/2* b ) , e v a l f ( s q r t ( a*b ) ) , p ) end i f end p r o c Partie 2 La fonction f est définie pour x ≥ 0 par f (x) = m(x, 1). 1. Si a ou b n’est pas nul, par symétrie nous supposons b > 0 : m(a, b) = bm ³a ´ ³a´ ,1 = b f b b Si a et b sont nuls : m(0, 0) = m(1, 0), car v est la suite nulle. 2. Nous en déduisons (a) f (0) = 0 puisque v est la suite nulle. Si a = b = 1, u et v sont constantes égales à 1 donc 1 = m(1, 1) = f (1). (b) Pour x > 0 : f = x1 m(1, x) = x1 m(x, 1) = x1 f (x). p (c) Si, pour x ≥ 0 : u 0 = x et v 0 = 1 x = v 1 ≤ f (x) ≤ u 1 = 1+x 2 . ¡1¢ x =m ¡1 x ,1 ¢ 2 (d) m(u 0 , v 0 ) = m(u 1 , v 1 ) donc, pour x ≥ 0, f (x) = m(x, 1) = m ¡ 1+x p ¢ 2 , x , d’où µ p ¶ µ p ¶ 1+x 2 x 1+x 2 x m ,1 = f = f (x) 2 1+x 2 1+x 3. Par hypothèse, si x ≤ x 0 alors g (x) ≤ g (x 0 ) et 0 g (x 0 ) x0 ≤ g (x) x . Ceci permet d’écrire : 0 0 ≤ x(g (x ) − g (x)) ≤ g (x)(x − x) ≤ g (x 0 )(x 0 − x) ou encore si x ≤ a ≤ x 0 : 0 ≤ x(g (a) − g (x)) ≤ g (a)(a − x) qui implique limx→a − x(g (a) − g (x)) = a limx→a − (g (a) − g (x)) = 0 et 0 ≤ a(g (x 0 ) − g (a)) ≤ g (a)(x 0 − a) qui implique limx 0 →a + a(g (x 0 )−g (a)) = 0 donc finalement limt →a (g (a)−g (t )) = 0, ce qui prouve la continuité de f en a . 4. Nous savons que f est croissante car x ≤ x 0 implique m(x, 1) ≤ m(x 0 , 1). Mais alors x 7→ x ¡ ¢ f (x) est décroissante x = f x1 . D’après la question précédente, f est continue sur ]0, +∞[. 5. f est croissante et minorée, ³donc elle admet une limite ` à droite en 0. Or, prenant la limite p ´ 2 x 1+x de chaque membre de 2 f 1+x = f (x) : f (x) µ p ¶ 1+x 2 x f = lim f (x) x→0+ 2 x→0+ 1+x lim nous obtenons 12 ` = ` d’où ` = 0 = f (0), donc f est continue en 0. p 6. f vérifie x ≤ f (x), donc f tend vers +∞ lorsque x tend vers +∞. ¡ ¢ De plus l’égalité f x1 = x1 f (x) montre que lim x→+∞ p 1 f (x) = f (0) = 0 x donc f = o( x). +∞ 7. Enfin, limx→0+ x1 f (x) = limx→0+ f en 0 est l’axe des ordonnées. 8. Représentations graphiques. ¡1¢ x = limx→+∞ f (x) = +∞, donc la tangente au graphe de f y y= x+1 2 y = f (x) √ y= x 1 O x 1 3