Petit Journal Janvier-Février 2014

Transcription

Petit Journal Janvier-Février 2014
du Rotary Club Montpellier Maguelone
TE
R
IN
Janvier - Février 2014
LE BILLET DE LA PRESIDENTE
Les mois de Janvier et de Février qui viennent de s'écouler ont été fertiles en événements
de toutes sortes.
La soirée des voeux qui me semble déjà très loin, cette belle soirée cinéma au profit de la
recherche sur les maladies neurologiques, la conférence sur Verdi avec cette période italienne troublée où musique et histoire sont étroitememt mélées, le concert lyrique dernier,
autant de faits importants où nous nous sommes retrouvés et où nous avons illustré la phrase
de notre Président International, Ron Burton, dans son édito de Février 2014 :
“ L'amitié et la tolérance : notre bien commun ”
C'est une phrase qu'il a probablement empruntée à Paul Harris qui en 1940 disait : c'est
sans hésiter que je déclare que la paix dans le monde pourrait être permanente, il
suffit d'appliquer les principes du Rotary à savoir : l'amitié, la tolérance et l'utilité
publique.
Nous avons tous à coeur d'appliquer ces principes et même si hélas la paix n'est pas au
rendez vous, ces grands moments rotariens me font et nous font extrèmement plaisir.
Mon mandat n'est pas tout à fait fini et j'espère bien encore vous faire partager des instants
de vie comme les précédents c'est à dire " créateurs de liens "
A vous tous bonne arrivée printanière
Andrée-Mireille DANIAULT
TARY
L
RO
A
NATION
Conférence d’Olivier de Labrusse,
le 16 janvier 2014 sur le thème
« Jardins et folies de Montpellier »
Le conférencier, professeur agrégé de géographie, occupe sa retraite à étudier les garrigues de l’Hérault et du Gard, les paysages de la vallée du Lez et, enfin, les jardins de
la région de Montpellier, plus particulièrement les « folies » de Montpellier.
Il a contribué à la rédaction d’un certain nombre d’ouvrages touchant à ses thèmes de
prédilection. Il est président de l’association « Jacou, histoire et patrimoine ». A ce titre,
il s’est particulièrement investi dans la restauration du parc de Bocaud.
En introduisant son propos, Olivier de Labrusse note que cette passion des « folies » de
Montpellier, autrement dit des belles résidences situées à la campagne et entourées de
jardins, résulte sans doute de l’exemple des résidences royales et notamment de Versailles.
Cette passion a donné lieu à l’édition d’ouvrages savants, notamment en 1747, une étude
de Dezallier d’Argenville sur la « théorie et la pratique du jardinage » qui est un ouvrage
de référence, réédité par Actes Sud en 2003.
Pourquoi avoir donné à ces jardins le nom de folies ? L’origine de cette appellation est
incertaine mais on pense qu’elle est liée aux « foliae », le couvert végétal de ces jardins.
Notre conférencier évoque le jardin le plus ancien et le plus prestigieux de la région :
le jardin botanique de la Faculté de Médecine de Montpellier. Souhaité par Henri IV
qui savait que, sans grand jardin botanique, la faculté de médecine ne pourrait accéder
à la réputation internationale à laquelle elle aspirait, ce jardin fut construit en s’inspirant des jardins botaniques de Salerne et de Padoue. Il est le premier et le plus grand
jardin botanique français.
Evoquant l’évolution historique de la ville de Montpellier, il note que cette ville devint
la capitale judiciaire du Languedoc, ce qui induisit le développement d’une classe aisée
qui voulut marquer sa réussite par des immeubles de prestige. L’habitude s’installa pour
les plus riches d’entre eux d’avoir un hôtel particulier dans le cœur de la ville
(« l’Ecusson ») et de belles résidences de loisirs en périphérie de la ville, entourées de
très beaux jardins. Tel fut le cas pour la famille de Bocaud. Autre exemple de « folies »
: Flaugergue, la Mogère, la Mosson, château d’ô…
Cette élite, en relation avec le pouvoir royal, a été influencée, dans ces choix, par le
nord de la France.
Les immeubles qu’elle transforme ou crée en périphérie de la ville ont plusieurs origines : bâtiment féodal (Castries, Restinclières) ; maisons de maîtres, création « ex nihilo »
avec des dimensions importantes… (Montferrier).
L’eau joue un rôle important dans ces demeures. Elément rare dans une région méditerranéenne, elle est généralement puisée dans des puits avec des roues à godets. Ce
dispositif fonctionne bien et il permet de collecter de l’eau assez profondément. Autour
des bassins sont installés des motifs aquatiques (dauphins, gerbes, cascades…) qui
donnent à ces installations un caractère très spécifique. Compte tenu des températures
estivales élevées on crée des « salles de fraîcheur » à l’endroit où on collecte l’eau des
profondeurs. Inversement, les orangeries sont destinées à protéger les agrumes lors de
la mauvaise saison. Il arrive même que ces orangeries soient chauffées…
Des statues complètent le dispositif décoratif et donne une idée de la fortune du maître
des lieux (sphinges, notamment)…
Notre conférencier détaille les variétés de plantes utilisées qui doivent résister au chaud,
au froid et à la déshydratation : laurier tin, buis, filaire. Certaines de ces plantes sont
installées dans des vasques en marbre puis, plus tard, dans des vases d’Anduze en terre
cuite et vernissée.
Il invoque la modification de goût du XIXème siècle et, notamment, la substitution de
jardins à l’anglaise, plus proches de la nature, aux jardins à la française, expression accomplie de l’art classique français…
Il propose aux membres du club d’organiser dans les temps qui viennent une visite du
parc de Bocaud.
Cette proposition est acceptée dans son principe.
Domaine Bonnier de la Mosson
Le château d’O
Château de Flaugergues
Château de la Mogère
Fontaine a coquilles chateau d’O
Jardin du château de Bocaud (commune de Jacou)
Conférence du 6 février 2014
donnée par Jean-Michel Balester, chef de chœur, sur Verdi
Notre conférencier est un professionnel de la musique et il dirige trois chœurs dans le
secteur de Sète.
Il nous présente la vie et l’œuvre d’un des plus célèbres musiciens du XIXème siècle :
Guiseppe Verdi. Au préalable, il fournit quelques indications sur le concert qui sera
donné sous sa direction dans le cadre du club Rotary de Maguelone à Montferrier le
23 février 2014 à 16 heures, à la salle Le Devezou.
Ce concert, organisé autour du thème « une matinée à l’opéra », permettra d’entendre
des œuvres de Verdi, Rossini, Bizet, Donizetti avec, comme interprète, Bénédicte Roussenq (soprano), Pascal Marin (ténor) et Anne Pagès (pianiste).
Guiseppe Verdi, compositeur italien, d’origine plutôt modeste, a joué un rôle majeur
dans l’art lyrique, mais aussi sur le plan politique dans l’unification de l’Italie..
Guiseppe Verdi (1813-1901)
Le contexte politique : Giuseppe Verdi, l’homme engagé…
Verdi demeure, aux côtés de Garibaldi (1807-1882) et Cavour, (1810-1851) une figure
emblématique du processus de réunification de la péninsule italienne, le Risorgimento.
Cette « résurrection » est la période de l’histoire d’Italie, qui dans la seconde moitié
du XIXe siècle, a vu l’installation de l’unité italienne. Entre 1848 et 1870, les rois de
la maison de Savoie unifient la péninsule italienne en annexant au Royaume de Sardaigne, la Lombardie, Venise, le Royaume des Deux-Siciles, le Duché de Modène et
Reggio, le Grand-duché de Toscane, le Duché de Parme et des États pontificaux .
Plus précisément, la première phase du Risorgimento (1848-1849) voit le développement de différents mouvements révolutionnaires et une guerre contre l’Empire d'Autriche, mais se conclut par un retour au statu quo. La seconde phase 1859-1860, marquée
par une aide décisive de la France, conduit au succès du processus d’unification. En
1859 éclatent les hostilités entre le royaume de Sardaigne et l’Empire des Habsbourg.
La guerre fut courte. Napoléon III, en tant qu’allié des Sardes, commande les armées
françaises envoyées en Italie.
Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi rentrent alors en Italie. Garibaldi organise un
corps de volontaires, les chasseurs alpins, qui attaque les Autrichiens dans les Préalpes et les battent à Varèse (26 mai 1859) et à San Fermo (le 27 mai). Dans le même
temps, les Français et les Piémontais emportent la Bataille de Magenta (4 juin 1859),
puis entrent dans Milan le 7 juin. Le 24 juin, les Franco-Piémontais gagnent une nouvelle grande bataille, celle de Solférino.
La victoire des Piémontais et des Français en Lombardie donne un nouvel élan à l'unité
nationale. Le grand-duc de Toscane s'enfuit en Autriche, le duc de Parme se réfugie en
Suisse et le duc de Modène trouve refuge dans le camp autrichien.
Cette phase décisive de l’histoire italienne se conclut par la proclamation du Royaume
d’Italie le 17 mars 1861.
L’unification est ensuite achevée avec l’annexion de Rome, capitale de l’État de
l’Église, le 20 septembre1870.
Quel est le rôle de Guiseppe Verdi dans le Risorgimento ? On a observé (Philip Gossett)
qu’il est le « compositeur des paradoxes » : « agnostique, il compose un des plus beaux
requiem ; grand latifundiste, il soutient le Risorgimento » … D’ailleurs, le peuple italien
s’approprie des lettres de son nom pour célébrer « Victor Emmanuel Roi D’Italie ».
« Et, d’autre part, il est impossible de comprendre ses grands opéras sans les relier à
la lutte pour l’indépendance … A commencer par le célèbre chœur de Nabucco, « Va’
pensiero », ses œuvres sont porteuses d’un véritable message politique qui aurait fondé
la construction de l’Unité de l’Italie ». « Garibaldi y est d’ailleurs évoqué à plusieurs
reprises. Ce désir de lier la musique à la politique, le théâtre à l’histoire de son temps,
fait de Verdi un compositeur populaire dans le sens le plus profond »... (cf. conférence
de Philip Gosset,précitée)
http://www.italieaparis.net/actualite/news/verdi-risorgimento-conference-philip-gossett-11319
Giuseppe Verdi le musicien…
Verdi naît, le 10 octobre 1813, dans le petit village des Roncole, près de Bussetto, dans
la région de Parme alors sous domination napoléonienne. Son lieu de naissance, Roncole
prés de Bussetto, est sous souveraineté française et il dépend du département français
du Taro. Roncole cessera d’être français quelques mois après sa naissance… Ses parents
appartiennent par les deux branches de sa famille à la petite bourgeoisie de campagne,
relativement aisée. Son éducation musicale a été favorisée par son maître d’école, par
son talent et par le gout qu’il éprouvait à écouter les musiciens ambulants. Il mène de
front des études musicales et classiques à Bussetto et il joue de l’orgue dans les petites
villes voisines. Candidat au conservatoire de Milan, il en est écarté et en conservera
une vive amertume. Il reste à Milan où il perfectionne ses talents de compositeur et
d’interprète. Il y obtiendra le titre de maître de musique ; revenu en cette qualité à Bussetto, il s’y marie en 1836 (23 ans). Après avoir perdu sa petite fille en 1838, il s’installe en 1839 à Milan où il entreprend la composition d’opéras qui connaissent un certain
succès. En 1840 il perd brutalement son épouse, après que leur deuxième enfant soit
décédé. Il connait une période de désespoir…
En 1842, il connait son premier succès avec Nabucco.
Durant les seize années qui suivent il écrit seize opéras, tenaillé par des besoins d’argent…
Il connait ensuite une vie prospère et une réputation internationale
Il refait sa vie avec Giuseppa Strepponi avec qui il vit depuis 1847 qui mourra le 14
novembre 1897 quatre ans avant lui.
Il décide de revenir à Bussetto en 1849 où il continue de composer tout en gérant en
homme d’affaires averti ses biens et ses droits d’auteur… Il voyagera ensuite beaucoup
et bénéficiera d’une grande notoriété.
Notre conférencier observe que Verdi qui n’hésite pas à recourir à des livrets tirés d’œuvres classiques ou spécialement écrits pour lui, a fait connaitre à l’art lyrique une véritable révolution. Et que ses opéras continuent plus de 150 après leur création à être parmi
les plus interprétés
Auteur de 27 opéras et d’un requiem qu’on a pu assimiler à un opéra, il a contribué à
l’unification de la culture italienne, par l’usage de la langue italienne qui au moment
du Risorgimento n’était pas majoritairement utilisée en Italie. En créant une forte référence culturelle, il a contribué à l’affermissement de cette composante essentielle de la
culture qu’est la langue nationale.
Avec ses prédécesseurs et ses successeurs, il a laissé derrière lui une école lyrique unique
dans l’histoire de la musique.
Le caractère de Verdi était très affirmé, notamment dans le domaine des affaires. Dans
le domaine musical, J.M. Balester note, qu’il en était de même : par exemple, il ne voulait
pas de ballet dans ses opéras et il n’en a accepté qu’exceptionnellement…
Il note que Verdi imaginait des personnages accordés à certaines voix contemporaines
qu’il appréciait et qu’il souhaitait utiliser…
Il observe, enfin, que la vocation lyrique de son grand successeur, Giacomo Puccini,
qui, enfant, vivait à Luca, avait été influencée par le fait qu’il avait assisté, dans son
jeune âge, à un opéra de Verdi…
Dans la conversation qui suit cet exposé, Régis Pouget revient, en le commentant, sur
le contexte historique qui a été évoqué ci-avant
Extraits d’air d’opéras de Verdi lors de la soirée des vœux 2014 par des étudiants du Conservatoire de Montpellier.
Réunion du 22 février 2014
Lionel Donadini qui avait animé la visite de l'exposition "Picabia " au Musée d'Alès
en octobre dernier nous a présenté une conférence sur l’art médiéval.
Etudiant en Master 1, précisément en art Médiéval, à l'université Paul Valéry et préparant l’examen de commissaire priseur, il a bâti son exposé sur l’exemple de l'abbaye
ST POLY-CARPE dans l'Aude, peu connue mais riche en témoignages très anciens.
Nous avons, hélas, été « trahis par la technique », l’appareil de projection vidéo ayant
refusé tout service, ce qui a beaucoup compliqué l’intervention de notre jeune conférencier.
Cela ne nous a pas empêché d’avoir avec lui une conversation fort intéressante.
Les travaux qu’il conduit et qui s’avèrent passionnants doivent se poursuivre. Une nouvelle invitation pourra être envisagée quand il sera plus avancé dans une démarche rendue
ardue notamment par le caractère privé de ce bâtiment.
Joindre l’utile à l’agréable….
Le 23 février 2014, le Club de Montpellier Maguelone a organisé un concert réunissant les effectifs de deux chorales d’amateurs (celle de Balaruc et celle de Montagnac),
dirigées par le chef de chœur Jean-Michel Ballester. Le programme de ce concert, organisé autour de l’opéra, était bâti sur des œuvres parfois difficiles pour des amateurs, il
est vrai, renforcés par de jeunes artistes professionnels.
Le but de cette action ? Aider financièrement un hôpital installé au nord du Bénin. Cet
hôpital situé non loin de plusieurs pays (Bénin, Mali, Tchad) couvre une population
importante et dépourvue de structures médicales. Il est dirigé par un médecin italien,
lui-même chirurgien et, par ailleurs, prêtre. Il accueille des chirurgiens européens qui
consacrent une partie de leurs congés à pratiquer des opérations de chirurgie orthopédiques, notamment l’installation de prothèses de hanche. Compte tenu du faible coût
de fonctionnement de cet hôpital, de la circonstance que les soins médicaux sont pour
l’essentiel assurés par des médecins bénévoles, une part importante de la dépense réside
dans l’achat de matériel chirurgical.
Le produit de cette action contribue à l’achat de ce matériel.
En l’absence d’une offre médicale alternative qui, en toute hypothèse, serait nécessairement plus couteuse, cette action a contribué pour une part modeste mais réelle, à éviter
que des adultes deviennent irréversiblement infirmes et mènent une vie marquée par
la souffrance et l’exclusion…
…Et, cela, pour le plus grand plaisir des membres du club et de leurs amis qui ont apprécié les prouesses vocales d’une soprano promise à un brillant avenir : la manière dont
elle a enlevé, notamment l’air de la « casta diva » de la Norma, montre un talent hors
du commun. Comme celui du ténor et de la pianiste qui se produisaient en même temps
qu’elle…Quant aux choristes amateurs, ils ont tout fait pour être à la hauteur de la situation et ils y sont fort honorablement parvenus.
Ci-dessous le lien pour visionner le photo montage du concert :
https://docs.google.com/file/d/0B6o5UpriSzRkc2VKZU1JeHZDYnM/edit?pli=1
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