sur la route de saltankay jusqu`au machu picchu

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sur la route de saltankay jusqu`au machu picchu
SUR LA ROUTE DE SALTANKAY JUSQU’AU MACHU PICCHU
En juillet 2014, un groupe international de personnes atteintes de diabète de type 1 s’est lancé dans un
des treks les plus difficiles de l’hémisphère sud : la route du Saltankay jusqu’au Machu Picchu, afin de
sensibiliser l’opinion publique au diabète de type 1 et délivrer un message d’espoir à travers le monde.
Ensemble, ils ont démontré qu’en contrôlant leur diabète, ils peuvent accomplir leurs rêves.
Delphine, France, Diagnostiquée à 16 ans – Fondatrice de l’association World Diabetes Tour
J’ai créé l’association World Diabetes Tour en 2008 pour faire partager notre attitude positive par
rapport au diabète de type 1. Après l’expédition au Kilimandjaro en septembre 2013, Mont Kilimanjaro
Altitude: 5,895m, j’avais vraiment envie de créer un nouveau projet pour et avec des personnes
souffrant du diabète de type 1. L’expédition au Machu Picchu me semblait être un bon compromis entre
un trek en haute altitude avec le Pass et un bel objectif avec le Machu Picchu.
Ce matin, nous nous sommes levés très tôt, à 4 heures du matin, et maintenant, nous avons six heures
de marche pour arriver au premier point de contrôle.
Antonio, Espagne, Diagnostiqué à 32 ans
C’est une belle occasion d’être avec un groupe de personnes.
Peter, USA, Diagnostiqué à 21 ans
prêt à se lancer se lancer des défis, à dépasser les limites et aller de l’avant.
Avant de savoir que j’avais du diabète, j’avais un style de vie vraiment passif,
Eshaan, Inde, Diagnostiqué à 12 ans
mais après mon diagnostic, j’ai dû changer mon style de vie et me discipliner. J’ai un style de vie très
actif maintenant.
Le diabète de type 1 est probablement la meilleure chose qui me soit arrivée. Cela donne l’opportunité
de prendre réellement le contrôle de sa vie, de se concentrer sur des choses comme la nutrition et
l’exercice, et de comprendre son corps et son métabolisme.
C’est le début de la deuxième journée, voici le Salkantay que l’on va passer, C’est à 4,600 mètres. Mais
là, nous sommes à 3,900 mètres environ. Aujourd’hui, ça va être très dur. On a dix heures de marche
devant nous. Mon lecteur de glycémie me dit que mon glucose baisse, et je dois le vérifier pour m’en
assurer. Je sens que mon niveau de sucre est très bas. Il faut que je vérifie. C’est bon, mais j’ai besoin de
sucre, parce que, je dois continuer à grimper.
Le plus difficile, je pense, pour ce groupe, c’est de gérer les hypoglycémies, pendant le trek, car ils font
beaucoup d’efforts physiques. Faire attention aux variations du taux de glycémie est extrêmement
difficile dans ce genre d’excursion. Le plus important pour les personnes atteintes de diabète, c’est de
faire attention à son niveau de glucose
Mauro, Brésil, Endocrinologue
dès le début de la maladie, car en faisant ça, on peut avoir une bonne qualité de vie.
Salkantay Pass, Altitude 4 600m.
Pour ce groupe, il y a deux manières de gérer l’hypoglycémie. Pour ceux qui utilisent une pompe à
insuline, on baisse le niveau d’insuline basale
Michael, Canada, diagnostiqué à 15 ans – Professeur et chercheur dans le diabète
ou on désactive la pompe à insuline. Pour ceux qui sont sous injections, il suffit de leur donner des encas
et des encas riches en carbohydrates à absorption et action rapide. Il est également important de
maintenir une bonne nutrition, pour essayer d’empêcher les hypoglycémies, on s’arrête pour un encas.
L’énergie et les protéines sont bien-sûr des carbohydrates à libération lente.
Notre conseil à l’équipe c’est de se préparer au pire. Réduire l’insuline, le plus souvent.
Bruce, Canada, diagnostiqué à 18 ans – Endocrinologue
S’assurer qu’on a des carbohydrates supplémentaires sous la main, au cas où. Beaucoup de personnes
ont fait la même erreur plusieurs fois, mais on apprend sur notre diabète tous les jours. C’est pour ça
que cette expérience est très importante.
La partie difficile est maintenant derrière nous et maintenant nous faisons de la distance. Ce dernier
petit bout de chemin est très raide et je commence franchement à avoir mal aux jambes. Je suis fatigué,
mais je vais donner tout ce que j’ai pour arriver au sommet.
Je suis très fière de l’équipe car tout le monde est là, tous avec un diabète bien contrôlé.
Chacun a été capable de réaliser ce qu’il ou elle s’était mis en tête d’accomplir. J’ai appris sur moi aussi,
notamment comment ajuster les doses pour ce type de trek. Et je suis content du résultat. C’est une
sensation vraiment spéciale de savoir que tout le monde a pu atteindre l’objectif final et que nous avons
marché 73 kilomètres en équipe. La ligne d’arrivée est vraiment magique.
« Le diabète m’a appris la discipline et l’organisation, je considérerai toujours mon diagnostique comme
la meilleure chose qui me soit arrivée” – Peter, USA
“Montrer aux personnes atteintes de diabète de type 1 qu’il n’y a pas de limite à ce que vous pouvez
faire lorsque vous y mettez assez d’entraînement et d’engagement » - Stefano, Pérou
“Je veux prouver que le diabète n’est pas un frein et que nous pouvons faire ce que nous voulons» Mary, Chine
“Même quand la vie est difficile, vous pouvez réussir à accomplir ce que vous avez en tête et continuer
de penser que tout est possible » - Géraldine, France