Que sont devenues les veuves des anciens présidents africains ?

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Que sont devenues les veuves des anciens présidents africains ?
Que sont devenues les veuves des anciens présidents africains ?
Jeudi, 22 Novembre 2012 10:12
(Lejour.info) - Ils ont été héros, martyrs et parfois bourreaux... Les années ont passé, leurs
épouses leur ont survécu. Habituées aux ors des palais, les
anciennes premières dames
d'Afrique ont dû apprendre à vivre loin des projecteurs, avec un nom souvent lourd à porter.
Quand elle a su que nous souhaitions la rencontrer, Andrée Kourouma Touré, 85 ans, a
rappelé du portable de sa gouvernante. Puis un jeu de piste s'est engagé dans les rues de
Rabat. Sur ses indications, un taxi nous a d'abord conduits dans le très chic quartier des
ambassades, puis au centre commercial Soussi, d'où nous avons fait le reste du chemin à pied.
Méfiantes, les anciennes premières dames ne se laissent pas facilement approcher.
Grande (au moins 1,80 m), le geste majestueux, l'épouse du premier président guinéen se
présente comme « une veuve qui vit simplement auprès de ses enfants et petits-enfants »,
essentiellement à Conakry, même si elle effectue souvent de longs séjours au Maroc pour des
raisons de santé. Ici, chez sa fille, Aminata Touré, une femme d'affaires bien introduite dans les
milieux équato-guinéens, Andrée Kourouma Touré se repose. À Conakry, elle entretient la
mémoire d'Ahmed Sékou Touré, mort en 1984. Elle s'est créé un coin musée, où sont exposées
les photos du défunt avec presque tous les grands hommes de l'époque, dont le général de
Gaulle. « L'Histoire, dit-elle, a été réécrite et les faits déformés après la mort de mon mari. »
Les Guinéens lui vouent un profond respect, qu'elle croit devoir à Sékou Touré. Elle décrit avec
force détails ses sorties au marché de Conakry et les séances de photos avec les vendeuses.
Elle entretient des relations correctes avec les autorités actuelles, mais ne se fait guère
d'illusions : elles non plus ne lui restitueront pas le peu de biens laissés par son mari. Une
ombre furtive lui traverse le visage et elle repasse, sans doute pour la énième fois, le film des
événements. Son mari tombe malade un vendredi. Quelques jours plus tard, il décède, et sa
famille est arrêtée. Andrée Kourouma Touré fera quatre ans de prison pour crimes contre
l'humanité. Aujourd'hui, elle déclare vivre d'une pension dérisoire, accordée en 2007. « Mais
qu'importe. Sékou Touré n'accordait aucune importance au matériel. Cela m'a aidée. »
Andrée Kourouma Touré devient fleur bleue à l'évocation de son union avec l'ancien président
guinéen. Elle se rappelle s'être mariée le 18 juin 1953, le même jour que Coretta Scott et Martin
Luther King.
Réconciliée
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Elle devient fleur bleue à l'évocation de cette union. Elle rappelle s'être mariée le 18 juin 1953,
le même jour que Coretta Scott et Martin Luther King, et affirme entendre encore la voix de son
mari, hilare : « Nous avons répondu à l'appel du 18 juin ! » Elle aime aussi à évoquer ses
relations avec deux autres ex-premières dames, Mariem Ould Daddah et Germaine Ahidjo,
qu'elle espère bien recevoir un jour à Conakry.
Amies du vivant de leurs conjoints, ces deux dernières ont conservé des liens très forts.
Réconciliée tant avec le gouvernement (elle dispose d'un bureau à la présidence) qu'avec le
peuple mauritanien, Mariem a obtenu la réhabilitation de la mémoire de son époux, le président
Moktar Ould Daddah, décédé en 2003, deux ans seulement après son retour de vingt-trois
années d'exil.
La seconde n'a pas eu la même chance. Vingt-trois ans après le décès d'Ahmadou Ahidjo, elle
n'est toujours pas parvenue à trouver un terrain d'entente avec le gouvernement camerounais
pour le rapatriement de sa dépouille. À 82 ans, Germaine Ahidjo estime avoir tout dit sur le
sujet et se préoccupe avant tout de sa santé. Cette année encore, malgré de vives douleurs
articulaires, elle a tenu à fêter la Tabaski à Dakar, où elle vit depuis trente ans. L'occasion de se
recueillir sur la tombe de son époux - un moment douloureux pour l'ex-première dame toujours
déchue de sa nationalité camerounaise. Germaine Ahidjo a récemment passé trois mois à Nice,
en compagnie de sa petite-fille Farida, analyste financier, et de son gendre Bello, fils de l'ancien
Premier ministre nigérien, Amadou Cheiffou. Ni milliardaire ni indigente, la famille dit avoir vécu
jusqu'ici sans le soutien financier du Cameroun (leurs biens - une dizaine de villas à Yaoundé et
Douala - ont été confisqués).
Héros
À 76 ans, Maria Eugénia Neto se dit, elle, redevable à bien des personnes et des pays.
Épouse du héros de l'indépendance de l'Angola, elle n'a pas oublié que Mohammed V,
grand-père de l'actuel souverain chérifien, est le premier à les avoir aidés en leur offrant un
passeport marocain, quand Agostinho Neto, incarcéré au Portugal, s'est évadé. Dans un
français impeccable, elle explique avoir récemment présenté à Rabat une réédition des oeuvres
complètes de l'ancien président, qu'elle considère comme un poète accompli.
Trente-trois ans après le décès de son époux, rencontré alors qu'elle n'en avait que 16, elle vit
toujours à Luanda, loin de son Portugal natal. Et pourtant, ça n'a pas toujours été facile... « Mon
mari avait conquis un pays immensément riche, mais n'avait pas laissé un sou pour sa famille.
»
De ses années de première dame, elle garde le souvenir d'une période ambivalente, qui rimait
avec encerclement par des forces ennemies, bombardements, dénuement, mais aussi
solidarité et cohésion autour du chef. Loin de la vie de château. « Être l'épouse blanche du
leader du Mouvement populaire de libération de l'Angola [MPLA] n'était facile ni pour lui ni pour
moi, les Blancs étant la première cible pendant la guerre de libération. »
La politique, cette grand-mère de six petits-enfants, auteure de livres à succès pour
adolescents, n'y touche plus. Elle rencontre parfois le président José Eduardo dos Santos, mais
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s'interdit de juger son action. Il est vrai que l'État lui accorde quelques subventions... Elle parle
plus librement de sa dépression après la mort de Neto. Elle entretient de bons rapports avec les
premières dames des pays lusophones. Antoinette et Denis Sassou Nguesso, du
Congo-Brazzaville, comptent également parmi ses proches (ce dernier était même le parrain de
mariage de son fils). Elle s'inquiète aussi du sort de Simone Gbagbo, qui, en septembre 2009,
avait mis les petits plats dans les grands pour la recevoir dans sa résidence privée de Cocody.
Fantasmes
L'Angolaise n'a pas côtoyé Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, dont seule la beauté, en dépit
de ses courbes récemment épaissies, semble faire l'unanimité auprès des Ivoiriens. Selon un
proche, qui la cite, le général de Gaulle est le seul chef d'État qui n'ait pas tenté de la séduire.
Sa vie a alimenté bien des fantasmes du vivant du Vieux, et les choses ne se sont pas
arrangées avec son décès. On lui prête des revers de fortune, attribués à son goût immodéré
pour les jeux de hasard, auxquels elle s'adonne entre la Suisse et le sud de la France. Elle a
brillé par son absence le 18 octobre 2012 à l'église Saint-Jean de Cocody, où se tenait une
messe pour le 107e anniversaire de la naissance du père fondateur de la Côte d'Ivoire. Sans
doute aussi a-t-elle voulu rester éloignée de son pays après avoir soutenu Laurent Gbagbo, l'un
de ses bienfaiteurs, lors de la présidentielle de 2010. Marie-Thérèse Houphouët-Boigny a un
temps bénéficié des largesses du Gabonais Omar Bongo Ondimba, qui a fini par s'en agacer.
En 2003, lors du dixième anniversaire de la mort d'Houphouët-Boigny, devant des proches
médusés, elle s'était ouvertement plainte du peu d'empressement qu'il manifestait désormais à
la prendre au téléphone. Une disgrâce confirmée plus tard par son fils et successeur, Ali Bongo
Ondimba, qui n'a pas souhaité reprendre ce rôle de parrain.
Les fêtes de Noël dans le domaine de Hardricourt, élégant château du XVIIIe siècle dans la
banlieue parisienne, ne sont plus qu'un lointain souvenir.
Elle aussi protégée par l'ancien président gabonais, qui finançait généreusement ses séjours
parisiens, l'ex-impératrice Catherine Bokassa a connu peu ou prou le même sort. Raffinée,
élégante et toujours belle, elle reste nostalgique de l'époque de Bokassa, « un grand homme,
qui faisait marcher son pays ». Dans sa villa banguissoise aux allures de musée, elle a entassé
nombre de souvenirs de l'époque impériale. Un temps occupée par les militaires lors de
l'opération Barracuda, la villa lui a été restituée par le ministère français de la Coopération
après restauration. Mais la piscine est restée vide, et celle qu'on a longtemps soupçonnée - à
tort, assure-t-elle - d'avoir bradé le patrimoine présidentiel avant de rejoindre son époux dans
son exil ivoirien, en novembre 1979, ne mène pas grand train. On ne l'a pas vue à Paris depuis
des lustres. Les fêtes de Noël dans leur domaine de Hardricourt, élégant château du XVIIIe
siècle dans la banlieue parisienne, ne sont plus qu'un lointain souvenir. Tout comme les
longues heures de shopping dans les boutiques de la rue du Faubourg-Saint-Honoré ou de
l'avenue des Champs-Élysées, à Paris. Catherine Bokassa possède néanmoins un inestimable
trésor, son journal intime, qu'elle tient depuis toute jeune, elle qui a rencontré son époux alors
qu'elle n'avait pas 15 ans. Si elles étaient publiées, les confessions de l'impératrice pourraient
être un beau succès de librairie, en particulier si elles levaient le voile sur la nature exacte de
ses relations avec l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing.
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En attendant, Catherine Bokassa a voulu créer une fondation à son nom, mais son projet a vite
été récupéré par un indélicat, qui a tenté d'usurper son identité pour lever des fonds. Même si
l'État centrafricain ne lui verse aucune rente, elle entretient des relations cordiales avec l'actuel
président, François Bozizé, satisfaite qu'il ait réhabilité la mémoire de son impérial époux.
Un espoir que nourrissent les deux compagnes du Congolais Mobutu Sese Seko, les jumelles
Kosia et Mama Bobi Ladawa (seule épousée et seule veuve officielle), 67 ans. Mama Bobi
Ladawa, mère de quatre enfants (dont Nzanga, ancien vice-Premier ministre de Joseph Kabila
et candidat à la dernière présidentielle), a réorganisé sa vie autour de ses enfants et
petits-enfants. Elle souffre parfois de ne pouvoir se fondre dans l'anonymat, même si elle admet
apprécier les marques d'affection que ses compatriotes lui témoignent lors de ses
déplacements. Comme en 2010, lorsque le cardinal Laurent Monsengwo l'a conviée au Vatican
pour son sacre.
Régulièrement consultée par des politiques, Mama Bobi Ladawa se garde bien d'émettre un
quelconque avis. « Je n'ai jamais fait de politique du vivant de mon mari, et ce n'est pas
aujourd'hui que je commencerai », argumente cette ancienne institutrice, qui rêve du jour où
elle pourra retourner dans son pays et s'adonner à l'agriculture dans sa ferme de Goloma, dans
le nord du pays. Du jour aussi où la dépouille de son mari, enterré au Maroc, sera enfin
rapatriée.
Ce jour n'est pas arrivé, mais Mama Bobi Ladawa a fait contre mauvaise fortune bon coeur, et
le Maroc, où la famille possède une luxueuse propriété, est devenu une seconde patrie. Outre
la douleur de voir son mari dépérir et disparaître, elle dit en avoir subi une autre, plus
pernicieuse, infligée par les médias, qui foulaient au pied les réalisations du maréchal. « Mais le
temps panse les plaies, assure-t-elle. Il permet de se créer une carapace pour se protéger des
journalistes. »
Nécessiteuses
Autre veuve d'un ex-président congolais, Mama Sifa Mahanya, la soixantaine avancée. Ses
compatriotes l'ont découverte lors des obsèques de son époux, Laurent-Désiré Kabila, tué en
janvier 2001. Rompant avec la discrétion qu'elle cultivait jusqu'alors (probablement une
réminiscence de son séjour dans le maquis en compagnie de son mari dès les années 1970),
elle est souvent apparue lors de manifestations officielles ces dernières années, puis a choisi
de revenir à sa discrétion première et de se consacrer à sa nombreuse famille : les neuf enfants
qu'elle a eus avec l'ancien président, et la vingtaine reconnue par ce dernier. On peut
difficilement classer Sifa Mahanya Kabila parmi les veuves nécessiteuses. Elle jouit d'une rente
de quelque 7 500 dollars mensuels (environ 5 800 euros), et son statut de mère du chef de
l'État lui rapporte certains avantages. On lui prête même le pouvoir d'agir dans l'ombre pour
résoudre les problèmes des uns et des autres.
S'il y a bien une ex-première dame qui prouve qu'il y a une vie après les ors et les dorures des
palais, c'est Clémence Aïssa Baré.
S'il y a bien une ex-première dame qui prouve qu'il y a une vie après les ors et les dorures des
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palais, c'est Clémence Aïssa Baré, 53 ans. Pour ce médecin spécialiste en parasitologie et
spécialiste du sida, le rôle de première dame s'est achevé tragiquement avec l'assassinat de
son mari, le président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, en avril 1999. Cette mère de trois
enfants se présente aujourd'hui comme « une femme active, partagée entre d'intenses
occupations professionnelles, familiales et sociales ». Installée à Dakar après avoir vécu à Paris
puis à Genève, l'ex-enseignante à la faculté de médecine de Niamey, promotrice et
médecin-chef d'une clinique privée, ne se considère pas pour autant comme une exilée. « Des
circonstances malheureuses m'ont simplement amenée à faire d'autres choix professionnels et
familiaux à une certaine période de ma vie. »
Le plus dur pendant ses premiers jours hors du Niger ? « Expliquer l'inexplicable aux enfants,
dit-elle. L'un d'eux n'avait que 6 ans. Alors qu'il commençait à peine à lire et qu'il aurait dû
rester dans le monde feutré et douillet des enfants, il suivait toute l'actualité sur la disparition de
son père. J'ai su plus tard qu'il avait été ébranlé par un magazine affichant en couverture le
visage paternel où coulaient des larmes rouges de sang ! »
Par moments aussi, elle a eu des raisons d'espérer. Par exemple, lors de la réussite de sa
deuxième fille au baccalauréat, à Dakar, un mois à peine après la mort tragique de son père.
Ou lorsque sa famille, après une longue lutte, a obtenu que les auteurs de ces crimes ne
puissent plus bénéficier d'aucune amnistie. « Cela n'a pas vraiment changé la donne pour notre
dossier judiciaire, mais nous continuons à nous battre pour que la vérité et la justice triomphent.
»
Clémence Aïssa Baré a bien reçu le soutien de quelques-unes des premières dames. Mais,
d'une conférence à l'autre, happée par sa vie familiale et adepte de la discrétion, elle n'a pas
gardé le contact. Aucun regret pourtant : « Ma personnalité me porte à avancer en regardant
plus vers l'avenir que vers le passé. »
Hantée
On ne sait si la Rwandaise Agathe Habyarimana est, pour sa part, hantée par le passé.
Fervente catholique, la veuve de l'ancien président Juvénal Habyarimana continue, à 70 ans,
d'assister à la messe tous les jours dans la paisible banlieue de Paris où elle vit avec ses
enfants, dont trois ont été naturalisés français. Elle est en revanche sans papiers depuis que
ses demandes d'asile, puis de titre de séjour, ont été rejetées en raison de « la menace à
l'ordre publique » qu'elle constituerait. Une accusation que son avocat, Philippe Meilhac, balaie
d'un revers de la main. Il n'empêche : l'ex-première dame rwandaise fait toujours l'objet d'une
plainte pour « complicité de génocide », déposée en 2007 par le Collectif des parties civiles
pour le Rwanda.
Aucune suite n'a pour l'instant été donnée à la plainte de Mariam Sankara, déposée, elle, en
1997. Vingt-cinq ans après la disparition de Thomas Sankara, elle déplore toujours l'absence
de vérité sur l'assassinat de son mari, le 15 octobre 1987. Digne, discrète (même si elle a écrit
le 13 septembre dernier à François Hollande pour le dissuader de recevoir Blaise Compaoré à
l'Élysée), elle continue de vivre son veuvage en silence, essentiellement à Montpellier.
L'ancienne première dame du Burkina Faso n'a jamais été reçue par le successeur de son mari,
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n'en a jamais fait la demande et ne perçoit ni pension ni aide d'aucune sorte. Mariam Sankara,
qui dit souffrir de ce trop long exil, intervient comme consultante en développement rural dans
différents organismes pour subvenir aux besoins de ses enfants installés aux États-Unis. Son
réconfort : voir que le temps n'a pas effacé le souvenir de son mari de la mémoire des Africains.
Patience Dabany, celle qui jadis côtoyait les grands hommes d'État, a fréquenté les grands du
showbiz, de la famille Jackson à Whitney Houston, en passant par James Brown.
L'univers des ex-premières dames n'est pas que procès et désirs de déserter le devant de la
scène. Née Joséphine Kama, Patience Dabany s'est bien installée sous les projecteurs. À 68
ans, elle chante et enchante des générations d'Africains. Celle qui aura été la première dame
du Gabon pendant dix-neuf des quarante-deux années du règne d'Omar Bongo Ondimba (et
qui n'est pas à proprement parler sa veuve puisqu'elle avait divorcé avant sa mort) a encore
récemment prouvé au Zénith de Paris qu'elle atteint des sommets de popularité en tant
qu'artiste. Affectueusement surnommée la Mama ou encore la Vieille par les Gabonais, celle
qui jadis côtoyait les grands hommes d'État a fréquenté les grands du showbiz, de la famille
Jackson à Whitney Houston, en passant par James Brown. On l'a vue aussi sur des featuring
avec Magic System ou encore X Maleya. Et, si 2012 a été pour elle une année bénie avec deux
tubes, dont le fameux On vous connaît, dans lequel elle fustige les semeurs de zizanie en
général et André Mba Obame en particulier, 2013 aussi est plein de promesses : ex-présidente
de l'Union des femmes du Parti démocratique gabonais (UFPDG), la désormais présidente de
l'Association des femmes commerçantes du Gabon (un puissant relais en période électorale)
annonce la sortie d'un album entièrement composé par son président de fils, Ali Bongo
Ondimba.
Jeune Afrique
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